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Full text of "Bulletin de la Société neuchâteloise des sciences naturelles"

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R^ 


NEUCHATELOISE 

DES 

NATURELLES 
LLETIN 

ANNÉES   1905-1907 


EUCHATEL 

WOLKRATH   &  SPERLÈ 


SOCIÉTÉ  NEUCHATELOISE 


DES 


SCIENCES  NATURELLES 


-•I»- 


BULLETIN 


TOME  XXXIV:   ANNEES   1905-1907 


"^^T" 


NEUCHATEL 

IMPRIMERIE  WOLKRATH  &  SPERLft 

1907 


Séance  du  6  Janvier   1906 


.\ 


-«; 


'v 


DISCRIMINANTS  ET  SOLUTIONS  SINGULIERES 


Par  L.  ISELY,  Professeur 


Dans  la  séance  du  21  novembre  1878  de  la  Société 
neuchâteloise  des  sciences  naturelles,  Jean-Pierre 
Isely  faisait  une  communication  du  plus  haut  intérêt 
sur  les  soltUions  singiUières  des  équations  différentielles 
du  premier  ordre  à  deux  variables.  Cette  communication 
parut  in  extenso  dans  le  tome  XI  du  Bulletin.  Après 
avoir  rappelé  la  nature  de  ce  genre  d'intégrales,  dont 
Taylor,  le  premier,  constata  l'existence*,  J.-P.  Isely 
montre  comment  on  peut  les  déduire  directement  de 
l'équation  proposée  elle-même,  sans  passer  par  la 
solution  générale.  Ce  procédé,  vraiment  ingénieux, 
consiste  à  exprimer  que  cette  équation,  assimilée  à 
une  équation  algébrique  par  rapport  à  la  dérivée, 
admet  une  racine  double.  Les  anciens  traités  de  Cal- 
cul infinitésimal,  celui  de  Sturm  entre  autres,  n'en 
faisaient  nullement  mention.  Par  contre,  les  auteurs 
plus  récents,  Hoûel,  MM.  Goursat  et  Humbert,  etc., 
parlent  de  celte  méthode  abréviative  avec  plus  ou 
moins  de  détails.  Nous  y  revenons  aujourd'hui,  en  la 
simplifiant  par  l'emploi  des  discriminants  et  en  l'éten- 
dant aux  équations  aux  dérivées  partielles. 

Soit,  tout  d'abord,  l'équation  différentielle  ordinaire 
du  premier  ordre  et  d'un  degré  quelconque 

*  Methodus  increnientoriim  directa  et  inversa  (Lond.  1715). 


i'?n  )t 


_    4    — 

X  étant  la  variable  indépendante,  y  une  fonction  de 

cette  variable  et  p  la  dérivée  — • 

dx 

L'intégrale  générale  de  cette  équation  est  une  expres- 
sion de  la  forme 

F(^,j/,C)  =  0, 

C  désignant  une  constante  arbitraire. 

Au  point  de  vue  géométrique,  cette  intégrale  repré- 
sente les  lignes  planes,  en  nombre  infini,  de  para- 
mètre C,  dites  courbes  intégrales^  chacune  d'elles  cor- 
respondant à  une  valeur  particulière  attribuée  à  C. 

Ainsi,  l'équation  différentielle 


xdx-\-ydy  =  dy  "^x^  +  y*  —  o^ 
admet  la  solution  générale 

2Cî/  +  C2  +  a2  — ic2^0, 

qui  représente  une  famille  de  paraboles. 

Mais  à  côté  de  l'intégrale  générale  et  des  solutions 
particulières  qu'on  en  déduit  en  donnant  à  la  con- 
stante des  valeurs  particulières,  une  équation  différen- 
tielle du  premier  ordre  peut  avoir  une  autre  intégrale, 
dite  solution  singulière^,  qu'il  serait  impossible  d'ob- 
tenir en  particularisant  la  constante  arbitraire  qui 
figure  dans  l'intégrale  générale. 

Par  exemple,  l'équation  précitée  est  vérifiée  par  la 
solution 

^"  H"  j/^  —  ^^ = 0^ 

qui  représente  une  circonférence  de  rayon  a,  ayant 
son  centre  placé  à  l'origine  des  coordonnées.  Cette 

^  iiQuœ  est  singularis  quœdam  sohttio  Problematis.»  Metho- 
dus  i7icrementoruni,  page  27. 


—  o     — 

circonférence  est  Vetweloppe  des  paraboles  définies  par 
l'intégrale  générale. 

Du  reste,  il  est  facile  de  prouver  que  la  solution 
générale  et  la  solution  singulière  sont  les  seules  solu- 
tions d'une  équation  différentielle  de  cette  espèce. 

On  peut  obtenir  la  solution  singulière  d'une  équa- 
tion différentielle  ordinaire  du  premier  ordre  en  sui- 
vant deux  voies  essentiellement  différentes  :  ou  bien, 
on  la  déduit  de  l'intégrale  générale;  ou  bien,  on  la 
tire  de  l'équation  différentielle  proposée  sans  intégrer 
préalablement  celle-ci.  Nous  allons  exposer  ces  deux 
méthodes. 

La  première  consiste  à  éliminer  la  constante  C 
entre  l'intégrale  générale  et  sa  dérivée  par  rapport  à 
cette  constante,  égalée  à  zéro,  ou  bien  entre  cette 
même  intégrale  et  sa  dérivée  par  rapport  à  y,  égalée 
à  l'infini.  Le  résultat  de  cette  élimination,  qui  ne  con- 
tient pas  de  constante  arbitraire,  est  précisément  la 
solution  singulière  de  l'équation  différentielle  pro- 
posée. 

Ainsi,  dans  l'exemple  ci-dessus,  l'intégrale  géné- 
rale était  2  Cy  +  c^  +  a2  —  ^2  =  0. 

L'application  des  règles  précédentes  donne  immé- 
diatement 

^F  (9  F 

«  Cette  dernière  équation  ne  conduirait  qu'à  la  valeur 
illusoire  j/  =  oo.  La  première  donne  G  =  —  y,  et,  par' 

qui  est  la  solution  singulière  ^  y> 

*  Ch.  Stdrm,  Cours  d'Analyse,  B"»  éd.,  t.  II,  p.  75. 


—    6    — 

La  solution   singulière,   résultant  de  Télimination 

de  C  entre  Tintégrale  générale  F  (x,  j/,  C)  =  0  et  Téqua- 

^F 
tion  dérivée  —  =  0,  représente  toujours  l'enveloppe 

des  courbes  intégrales.  Cette  remarque  va  nous  con- 
duire à  un  autre  procédé  d'obtenir  la  solution  singu- 
lière, procédé  qui  n'exige  pas  la  connaissance  préala- 
ble de  l'intégrale  générale. 
L'équation  différentielle  proposée 

donne,  pour  chaque  point  (a?,  y)  du  plan,  les  coeffi- 
cients angulaires  p  des  tangentes  aux  courbes  inté- 
grales qui  passent  par  ce  point.  Si  ce  dernier  est 
dans  le  voisinage  immédiat  de  l'enveloppe,  les  deux 
courbes  intégrales  qui  y  passent  sont  très  voisines  et 
les  coefficients  angulaires  des  tangentes  à  ces  deux 
courbes  sont  eux-mêmes  très  peu  différents.  Mais  si 
{Xy  y)  est  sur  l'enveloppe,  les  deux  courbes  intégrales 
se  confondent,  et,  par  suite,  l'équation  proposée,  trai- 
tée algébriquement,  a,  en  p,  une  racine  double.  La 
solution  singulière  s'obtiendra  donc  par  l'élimination 
de  /)  entre  les  deux  équations 

^  =  0. 

dp 

Nous  nommerons,  pour  abréger,  la  relation  ainsi 

formée, 

D  =  0, 

Véquation  discriminante  de  l'équation  proposée.  Son 
premier  membre  D  est  le  discriminant  de  la  fonction 
fix^y^p).  L'algèbre  nous  le  fournit  immédiatement, 


—    7    — 

quel   que   soit  le  degré  de  cette  fonction   par  rap- 
port à  p. 

Reprenons,  par  exemple,  l'équation  différentielle 


xdx-\-ydy  =  dy  \^x'^  -f"  J/^  —  w^- 

Elle  peut  aussi  s'écrire 

{x-\-py)^=p^  {x^--\-y^  —  a^), 

ou  bien 

(x-  —  a^)p^  —  2(cyp  —  x'^  =  Oy 

d'où  l'équation  discriminante 

x"^  {x'^  +  2/^  —  ^^)  =  0- 

Le  second  facteur,  égalé  à  zéro,  donne  la  solution 
singulière 

trouvée  précédemment. 

L'équation  discriminante  D  =  0  convient  aussi  aux 
points  de  rebroussement  des  courbes  intégrales,  car 
en  chacun  de  ceux-ci  l'équation  f{x^y^p)  =  0  a  évi- 
demment deux  racines  p  égales.  C'est  même  le  cas 
normal^  les  cas  où  une  solution  singulière  se  présente 
devant  être  considérés  comme  exceptionnels'^.  En  d'au- 
tres termes,  les  courbes  intégrales  n'ont  en  général 
pas  d'enveloppe.  La  relation  D  =  0  pourrait,  au  reste, 
convenir  au  lieu  des  points  de  contact  de  deux 
courbes  intégrales,  non  infiniment  voisines  entre  elles. 

Soit,  par  exemple,  l'équation  différentielle. 

Hi)'^  Kl) +'<-->-»■ 

'  Ed.  Goursat.  Cours  d'Analyse  mathématiqiœ,  t.  II,  p.  515. 


-^« 


-    8    — 

Formons  l'équation  algébrique  en  p^ 

4:p^  —  Qp^-{-9{y  —  x)  =  0. 

Le  premier  membre  est  une  fonction  rationnelle 
entière  de  p  du  troisième  degré.  Or,  on  sait  que  toute 
fonction  de  la  forme 

f{x)  =  aQX^-\-3a^x'^-\-3at^x-\-  a^ 

a  pour  discriminant 

D  =  3ai  «2  -j-  6â!Q  a^  ttg  «3  —  4aQ  ag  —  4»?  ag  —  al  al, 

polynôme  homogène  et  isobarique  relativement  aux 
coefficients,  de  degré  4  et  de  poids  6. 
Dans  notre  cas, 

ao  =  4,  «4  =  — 2,ag  =  0,a3  =  9(j/  — a?). 

L'équation  discriminante  sera  donc 

Ui(y  —  x){'2  —  9y-^9x)  =  0, 

d'où  les  deux  solutions 

y  =  x  et  y  =  x-^ 

il  est  facile  de  constater  que  la  première  ne  con- 
vient pas  à  l'équation  proposée.  C'est  une  solution 
étrangère.  La  bissectrice  des  axes,  définie  par  la  rela- 
tion y  =  x  est  alors  le  lieu  des  points  de  rebrousse- 
ment  des  courbes  intégrales. 

En  effet,  l'équation  différentielle  en  question  est  du 
type  de  Lagrange.  Son  intégrale  générale 

2{x  —  C)^-\-3(y  —  (:f  =  0 


—    9    — 

représente  une  famille  de  courbes  du  troisième  ordre, 
dont  les  points  de  rebroussement  ont  pour  coordon- 
nées x  =  y  =  C,  Le  lieu  de  ceux-ci  est  donc  bien  la 
droite  y=x. 

L'autre  solution,  au  contraire,  vérifie  Téquation 
proposée.  L'enveloppe  des  courbes  intégrales  est  donc 

la  droite  y  =  x-\ — »  parallèle  à  la  bissectrice  y  =  xK 

y 

Appliquons  encore  cette  méthode  à  l'exemple  sui- 
vant, emprunté  ru  Recueil  d'exerciœs  de  F renei  (o^e  éd., 
question  579)  : 

(4  4-p2)  (y  —  xpf  —  a^  p2  ^  0. 

Cette  équation  est  du  quatrième  degré  par  rapport 
à  la  dérivée.  Développée  et  ordonnée  selon  les  puis- 
sances décroissantes  de  p,  elle  devient 

x^p^  —  ^xy  p^  -\-  (x^  -\-  ?/2  —  a^)  p'^  —  2xy  p-{-y^  =  0. 

Or,  le  discriminant  de  la  fonction  biquadratique 

f(x)  =  aç^x^-\-  a^  x^  -\-  a<^x^  -\-  a^x-\-  a^ 

est  donné  par  la  relation 

A  et  B  étant  le  premier  et  le  deuxième  invariants  de 
f{x)^  à  savoir: 

B  =  27af  a^-^-'lla^  al  -j-  2  a\  —  72  a^  a^a^  —  9  a^  a^a^. 

Le  discriminant  ainsi  obtenu  est  du  sixième  degré 
relativement  aux  coefficients  de  la  fonction  et  de 
poids  12. 

^  G.  HuMBERT.  Cours  d'Analyse,  t.  II,  pp.  269  et  285. 


—    10    — 
Dans  notre  cas 

et,  par  suite, 

A  =  (a;2  _|_  y2  _  «2)2^ 

B  =  2  (a;2  +  y2  —  a2)3  + 108  a'^x^  y^. 
On  conclut  de  là  que 

D  =  —  16 a2iz;2y2  j-(a;2  +  J/2  _  ^2)3  _[_  27  a2a;2y2], 

d'où  l'équation  discriminante  : 

a;2î/2  [(^2_|.  y2_  rt2)3_|_  27«2^2j,2]  ^0. 

Le  facteur  entre  crochets  donne  la  solution  singu- 
lière 

(x^  +  î/«  —  a2)3  +  27  a^x^y^  =  0, 

ou  (a^  —  x'^  —  2/2)^  =  27  a^x'^y'^, 

ou,  plus  simplement  encore, 

A        A        A 

Cette  courbe  est  l'hypocycloïde  à  quatre  rebrousse- 
ments,  engendrée  par  une  circonférence  de  rayon  — 

roulant  sans  glissement  à  Tintérieur  d'un  cercle  fixe 
de  rayon  a.   Quelques  auteurs  lui  donnent  aussi  le 
nom  d'astroïde. 
En  mettant  l'équation  proposée  sous  la  forme 

y  =  px-{-     _      ^  , 


—    li- 
on est  conduit  à  intégrer  une  expression  du  type  de 
Ciairaut.  On  trouve  ainsi  pour  l'intégrale  générale 


V1  +  C2 

qui  définit  une  famille  de  droites,  dont  Thypocycloïde 
précédente  est  Tenveloppe.  La  portion  de  chacune  de 
ces  droites  comprise  entre  les  axes,  supposés  rectan- 
gulaires, a  une  longueur  constante  a.  Cette  courbe 
est  donc  l'enveloppe  d'une  droite  de  longueur  con- 
stante, qui  se  meut  en  s'appuyant  sur  deux  droites 
fixes  rectangulaires. 

Les  équations  aux  dérivées  partielles  se  prêtent  à 
des  considérations  analogues.  Soit,  par  exemple, 
l'équation  du  premier  ordre  à  deux  variables  indé- 
pendantes 

en  posant,  pour  abréger, 

dz  dz 

p  =  — j  q  =  — 
Sx  dy 

Cette  équation  est  susceptible  de  trois  sortes  de  solu- 
tions, savoir  : 

lo  Une  solution  renfermant  deux  constantes  arbi- 
traires. C'est  Vintégrale  œmplète. 

2o  Une  solution  dépendant  d'une  fonction  arbi- 
traire. C'est  Vintégrale  générale. 

3o  Une  solution  qui  ne  contient  rien  d'arbitraire. 
C'est  Vintégrale  ou  solution  singulière. 

Comme  M.  Goursat  l'explique  fort  clairement,  il 
n'y  a  pas  de  distinction    essentielle   entre   l'intégrale 


—    12    — 

générale  et  Tintégrale  complète.  Au  contraire,  la  solu- 
tion singulière  ne  dépend  pas  du  choix  de  l'intégrale 
complète  ^ 

Lagrange  a  montré^  comment  on  peut  déduire  de 
l'intégrale  complète  toutes  les  autres  solutions  de 
l'équation  proposée,  à  l'aide  de  simples  différentia- 
tions  et  éliminations.  Rappelons  succinctement  la 
marche  suivie  par  l'illustre  analyste. 

Soit 

F{x,y,z,a,b)  =  0 

l'intégrale  complète.  La  solution  singulière,  si  elle 
existe,  s'obtiendra  en  éliminant  les  constantes  a  et  6 
entre  les  trois  équations 

F  =  0,  '1  =  0,  ^  =  0. 
da  db 

Quant  à  l'intégrale  générale,  elle  provient  de  l'élimi- 
nation théorique  des  mêmes  constantes  entre  les  rela- 
tions 

(9F      ^F 

da       db 

«P  étant  une  fonction  arbitraire. 

Un  exemple  classique  nous  est  fourni  par  l'équation 

qui  définit  une  double  infinité  de  sphères  de  rayon 
donné  R,  ayant  leurs  centres  dans  le  plan  des  xy. 
Elle  peut  être  considérée  comme  l'intégrale  complète 
de  l'équation  aux  dérivées  partielles  non  linéaire 

1  Cours  d'Analyse  mathématique,  t.  II,  p.  556. 

2  Mémoires  de  V Académ,ie  de  Berlin,  1774,  p.  266. 


—    13    — 

obtenue  par  rélimination  de  a  et  de  6  entre  l'équa- 
tion proposée  et  ses  dérivées  par  rapport  à  ^  et  à  y, 
et  qui  exprime  que  dans  toutes  ces  sphères  la  longueur 
de  la  normale  est  constamment  égaJe  à  R. 

Pour  obtenir  l'intégrale  générale,  remplaçons  b  par 
ç  (a);  ce  qui  donne 

(«-«)*  +  [y-T(a)r  +  '*  =  RS 

équation  qui  convient  à  celles  d'entre  ces  sphères 
dont  le  centre  parcourt  la  courbe  fc  =  <p(a)  du  plan 
des  ûcy.  Il  suffira  ensuite  d'éliminer  a  en  cette  rela- 
tion et  la  suivante 


X 


«  +  [î/-?(«)]/(«)=o. 


La  surface,  représentée  par  la  solution  générale 
ainsi  obtenue,  a  reçu  le  nom  de  surface-canal ^  dû  à  sa 
forme.  Elle  sert  d'enveloppe  aux  sphères  en  question, 
chacune  de  cellea^-ci  la  touchant  le  long  d'un  grand 
cercle. 

Les  dérivées  partielles  de  l'intégrale  complète  par 
rapport  aux  constantes  qu'elle  renferme  sont 

^^  =  — 2(^  — a). 


da 
dF 
ôb 


-2(y-b). 


Elles  s'annulent  pour  a  =  x  et  b  =  y.  Ces  valeurs, 
portées  dans  l'intégrale  complète  réduisent  celle-ci  à 

ou         2:  =  +R, 


—     14    — 

solution  singulière.  Cette  dernière  consiste  donc  dans 
l'ensemble  de  deux  plans  parallèles  à  celui  des  xy, 
et  tangents  à  la  série  doublement  infinie  des  sphères 
comprises  dans  l'intégrale  complète. 

Par  cette  méthode,  c'est  là  son  défaut  capital,  il 
faut,  pour  former  la  solution  singulière,  déterminer 
préalablement  l'intégrale  complète  de  l'équation  pro- 
posée. Elle  n'est  donc  réellement  avantageuse  que 
dans  les  cas,  fort  peu  nombreux,  où  cette  détermina- 
tion se  fait  simplement;  par  exemple,  dans  celui  de 
Véquation  de  Clairaut  généralisée 

z=px-\-qy-\-^{p,q\ 

dont  l'intégrale  complète  est 

z=^ax-\-by-\-^{a,  6), 

comme  on  le  vérifie  aisément.  Cette  intégrale  repré- 
sente une  famille  de  plans  dépendant  de  deux  para- 
mètres arbitraires  a  et  b.  L'enveloppe  de  ces  plans 
s'obtient  par  l'élimination  de  a  et  6  entre 

z  =  a^-\-by-\-v^{a,b),  a?  +  -^  =  0,  j/-f-|  =  0. 

da  ob 

Cette  enveloppe,  qui  est  une  surface  non  développa- 
ble,  est  la  solution  singulière  de  l'équation  proposée. 
Pour  avoir  l'intégrale  générale  correspondante, 
nous  établirons  entre  a  ei  b  une  relation  arbitraire, 
6  =  4/ (a),  et  chercherons  l'enveloppe  des  plans 

z  =  ax-\-y^(a)-]r^[(^A{o)\ 

Cette  enveloppe  est  une  surface  développable  tangente 
à  la  solution  singulière  tout  le  long  d'une  certaine 


—    15    — 

courbe,  dont  la  nature  dépend  de  ia  fonction  arbi- 
traire  +  (a). 

Mais,  en  général,  la  recherche  de  l'intégrale  com- 
plète, même  dans  les  cas  de  possibilité,  présente  de 
grandes  difficultés.  Aussi  est-il  préférable,  dans  les 
problèmes  qui  n'exigent  que  la  connaissance  de  la 
solution  singulière,  de  déduire  celle-ci  directement 
de  l'équation  différentielle  elle-même.  On  peut  alors 
opérer  comme  il  suit. 

L'intégrale  complète  de  l'équation  du  premier 
ordre 

renferme  deux  constantes  arbitraires  a  et  b.  En  fai- 
sant varier  ces  paramètres,  on  obtient  une  double  inli- 
nité  de  surfaces,  dites  les  surfaces  intégrales  de  l'équa- 
tion proposée. 

Soit 

F{x,y,z,a,b)  =  0 

cette  intégrale  complète.  On  en  déduit  l'intégrale 
générale  en  établissant  entre  a  et  6  une  relation  quel- 
conque, b  =  f{a),  puis  en  éliminant  a  entre  les  deux 
équations 

F[x,y,z,a,o{a)]  =  0,  - — [-— ç'((()  =  0. 

da      (9cp 

Le  premier  membre  de  la  dernière  étant  la  dérivée 
de  la  fonction 

F[x,ij,z,a,o{a)], 

à  un  seul  paramètre,  par  rapport  à  a,  le  résultat  de 
l'élimination  sera  l'enveloppe  de  la  série  simplement 
infinie  des  surfaces  intégrales  rem[)lissant  la  condition 


—    46    — 

b  =  ^(à).  Du  reste,  chacune  des  enveloppées  touche 
leur  enveloppe  commune  tout  le  long  d'une  ligne, 
appelée  caractéristique, 

La  solution  singulière,  s'obtenant  par  Télimination 
de  a  et  ft  entre 

(9F  (9F 

F(a;,j/,z,a,è)=0,  ^  =  0,^^  =  0, 

aa  do 

est  Tenveloppe  du  système  doublement  infini  des  sur- 
faces intégrales,  chacune  de  celles-ci  la  touchant  en 
un  nombre  limité  de  points  (points  caractéristiques).  De 
plus,  il  est  facile  d'établir  que  la  solution  singulière 
est  aussi  l'enveloppe  de  toutes  les  surfaces  données 
par  l'intégrale  générale. 

Les  exemples  cités  précédemment  à  l'appui  de  la 
méthode  de  Lagrange  confirment,  jusque  dans  leurs 
moindres  détails,  ces  faits  géométriques. 

Considérons  maintenant  une  surface  intégrale  pas- 
sant par  le  point  donné  {x,y,z)  de  l'espace.  L'équa- 
tion du  plan  tangent  à  la  surface  en  ce  point  est  de 

la  forme 

Z-z=p{\-x)^q(Y-y), 

les  coefficients  angulaires  de  ce  plan  étant  liés  par  la 

relation 

f{x,y,z,p,q)  =  0. 

On  en  conclut  qu'en  chacun  des  points  où  Tune  ou 
l'autre  enveloppe  (solution  générale  ou  singulière) 
touche  une  des  surfaces  intégrales  (solution  com- 
plète), les  valeurs  communes  de  x,y,z,peiq  doivent 
vérifier  l'équation  différentielle  proposée. 

Deux  surfaces  intégrales  quelconques  se  rencon- 
trent en  général  suivant  une  certaine  ligne  en  cha- 


1 


—    17    ~ 

cun  des  points  de  laquelle  les  plans  tangents  à  ces 
surfaces  sont  ordinairement  dilTérents.  Mais  si  ces 
dernières  sont  infiniment  voisines,  leur  intersection 
est  une  caractéristique^  courbe  de  contact  de  Tinté- 
grale  complète  avec  son  enveloppe  (solution  géné- 
rale). Les  plans  tangents  se  confondront  donc  à  la 
limite,  et  il  en  sera  de  même  aux  points  caractéristi- 
ques, points  de  contact  de  l'intégrale  complète  avec 
la  solution  singulière.  Les  paramètres  directeurs  de 
ces  plans  étant  alors  respectivement  égaux,  l'équation 

admettra  deux  racines  doubles  en  p  et  en  q  simulta- 
nément. 
De  là  découle  la  règle  suivante  : 

jPowr  avoir   la  solution  singulière  de  Véquaiion  aux 
dérivées  partielles  du  premier  ordre 

f{x,y,z,p,g)  =  0, 

on  assimile  celle-ci  à  une  équation  algébrique  en  p  et  q\ 
puis,  on  exprime  en  posant 

où  Dp  est  le  discriminant  de  la  fonction  f  relativement  à 
p,  que  deux  valeurs  de  p  sont  égales  entre  elles.  Cette 
condition  fournit  alors  les  valeurs  correspondantes  de  q  en 
fonction  de  x,  y,  z  ;  et,  comme  deux  de  ces  dernières  doi- 
vent être  égales,  on  obtiendra  la  solution  singulière  cher- 
chée au  moyen  de  la  relation 

dont  le  premier  membre  est  le  discriminant  de  Dp  par 
rapport  à  q. 

•2  BITLL.    Si»r,.    se.    NAT.   T.    XXXIV 


—     18    — 

Soit,  par  exemple,  réqualion  non  linéaire 

^  f    dz   .       dz\  dz  ,       dz  , 

2/^M^— +î/T^^  =  ^  +  î/T- 
\    ôx         oyj  ox  oy 

Rendons-la  algébrique  en  posant 

dz  ,    dz 

—  =p   et  — =^q, 

dx  dy 

ce  qui  donne 

y^(jpx-{-qy)p  =  z-{-qy, 

ou,  en  ordonnant  selon  les  puissances  décroissantes 

'^^  xy^p^-\-qy^p  —  z  —  qy  =  0. 

On  a  alors  successivement 

Dp  =  y\y^q^-\r^i:ocyq-}-ixz); 

y^  q^  -\-  iûoy  q  -\-  ixz =0  ; 
T)p,^  =  ^kxy^{x  —  zy^). 

Ce  discriminant,  égalé  à  zéro,  donne  la  solution  sin- 
gulière 5      ^ 

^  X  —  2?/2  =  0, 

X 


ou         z 


y' 


Il  est  facile  de  voir,  en  eilet,  que  cette  relation,  qui 
ne  renferme  rien  d^arbitraire  véiifie  bien  l'équation 
proposée. 

Pour  rendre  plus  manifeste  la  grande  simplicité  de 
la  règle  ci-dessus  énoncée,  appliquons-la  à  un  certain 
nombre  d'exemples  empruntés  au  hasard  aux  ouvrages 
d'analystes  contemporains 2. 

1  Frenet.  Exercices,  quostion  H19. 

2  Frenet.  Recueil  d'exercices,  2°'«  partie.  —  Brahy.  Exercices 
méthodiques  de  calcul  intégral.  —  Houel.  Cours  de  calcul  infini- 
tésimal^ t.  III.  —  Humbert.  Cours  d'analyse,  t.  II.  —  Goursat. 
Cours  d'analyse  mathématique,  t.  II. 


—     19    — 

Reprenons  tout  d'abord  Téquation  déjà  traitée  à 
propos  de  la  méthode  de  Lagrange,  dont  le  point  de 
départ  est  l'intégrale  complète.  Cette  équation  non 
linéaire  était  la  suivante  : 

Ici  D^  =  0  conduit  à  la  relation 

d'où  J}p,,  =  z^{R^  —  z^)=0. 

Le  second  facteur,  égalé  à  zéro,  donne 

solution  singulière. 

La  solution  étrangère  z=0  représente  le  plan  des 
xy,  lieu  des  points  de  contact  des  surfaces  intégrales 
(sphères)  comprises  dans  l'intégrale  complète.  En 
effet,  au  point  où  deux  de  ces  surfaces  non  infiniment 
voisines  se  toucherjt,  les  plans  tangents  se  confondent 
aussi,  sans  que  ce  point  appartienne  à  l'enveloppe. 

Soit,  en  second  lieu,  l'équation  de  Clairaut  généra- 
lisée 

ou      p^  -\-p^  -\-  ç'^  -\-  çy  —  z=o. 

Le  discriminant  du  premier  membre  relativement  à 

p  est 

Y)^=x^—i{q^-\-qy  —  z), 

d'où  l'équation  algébrique  en  q 

^q^-\-^qy  —  ^*  —  42  =  0. 
On  en  déduit 


-    20    — 
La  solution  singulière  est  donc  la  quadrique 

enveloppe  des  plans 

z  =z  ax  -\-  by  -^  a!^  -\-  b^, 

intégrale  complète. 

Dans  certains  cas,  un  simple  artifice  de  calcul  ren- 
dra possible  remploi  de  cette  méthode  purement  al- 
gébrique. Considérons,  par  exemple,  Téquation 

o   ,    /    ^z   ,       àz\   ^  .      dz  dz      ^ 
\    ox         dyj  dxoy 

qui  devient,  en  posant 

dz  dz 

—  =p*      -  =  q 

dx  dy 

et  en  ordonnant  par  rapport  à  p, 

{xz^-\^aq)p-[-z'^{z-\-qy)  =  0. 

Multipliant  de  part  et  d'autre  par  la  différence  con- 
juguée du  premier  membre,  il  vient 

{xz'^  4"  ^^Y  p^  —  ^*  (^  ~f~  çyY = 0, 

d'où  D^  =  z^{z-{-  qyf  (a;^^  \-  aqf. 

On  a  donc,  pour  déterminer  7,  l'équation    • 

(z  +  qy)  {xz^  +  aq)  =  0, 

ou       ^y  q^  -{-  ^  {^-\-  ^y  ^)  q  -{-  ^^^  =  0. 

On  en  déduit 

Dp,q  =  z'^(a  —  xyz)^, 


—    21     — 

Le  second  facteur,  égalé  à  zéro,  donne  la  solution 
singulière 

Une  équation  aux  dérivées  partielles  du  premier 
ordre,  donnée  à  priori,  n'admet  pas  d'une  façon  nor- 
male d'intégrale  singulière.  En  d'autres  termes,  les 
surfaces  intégrales  n'ont  qu'exceptionnellement  une 
enveloppe  commune.  Dans  les  cas  où  cette  solution 
n'existe  pas,  les  équations  qui  servent  à  la  détermi- 
ner sont  incompatibles.  Il  en  est  ainsi  de  l'équation 

q  =  Ap), 

dont  l'intégrale  complète  est 

z  =  ax-\-f(a)y'{-b. 

dF 
L'équation  —  =  0  se  réduit  alors  à  1  =  0. 

L'emploi  des  discriminants  conduirait  à  la  même 
conclusion. 

La  méthode  algébrique  que  nous  venons  d'exposer 
s'étend  facilement,  au  point  de  vue  théorique,  au  cas 
plus  général  d'une  équation  du  premier  ordre  à  n 
variables  indépendantes.  On  arrive  alors  à  des  résul- 
tats intéressant  la  géométrie  des  hyperespaces. 

Soit  une  équation  de  la  forme 

/  (^>  ^1?  ^2'  ""i^n,  Pi^Pi^  •••??«/ ^^^7 

OÙ  z  est  une  fonction  des  n  variables  indépendantes 

dz 
a?4,a?2,  ...,a;;i,  et  où  l'on  a  ph  = ?  h  recevant  toutes 

dXh 

les  valeurs  entières  de  1  an. 


~    22    - 

L'intégrale  complète  de  cette  équation  est  une  rela- 
tion entre  z  et  les  Xh-,  qui  renferme  n  constantes  arbi- 
traires. C'est  donc  une  expression  de  la  forme 

■T   (2,  X/^^  â/jt  •••  y*^ny  ^j»  ^2»  •"»  ^'*/ ^* 

On  peut  en  déduire  toutes  les  autres  solutions  de 
l'équation  proposée,  en  particulier  l'intégrale  singu- 
lière lorsqu'elle  exisie,,\\  suffit,  pour  obtenir  celle-ci, 
d'éliminer  les  constantes  arbitraires  entre  l'équation 
F  =  0  et  les  équations  dérivées 

^  =  0,^  =  0. ^  =  0. 

(9a^  <9«2  dan 

Proposons-nous,  par  exemple,  d'intégrer  l'équation* 

qui  peut  être  considérée  comme  la  généralisation  de 
celle  de  Clairaut.  On  a  une  intégrale  complète  en 
prenant 

z  ==■  tt|  X^  -p  dg  X(^  — p  . . .  — |—  Un  Xn  ~\~  /  (^^  >  ^2  ?  •  •  •  ?  ^n)  t 

aj^,a^,  ...,an  étant  des  constantes  arbitraires;  car  cette 
relation  donne 

et  ces  valeurs  de  z,pj^,p^,  ..,,p„  vérifient  bien  la  pro- 
posée. La  solution  singulière  s'obtiendra  en  éliminant 
les  n  constantes  entre  cette  intégrale  complète  et  ses 
dérivées  relatives  à,  aj^,a^,  ...,a„. 

Supposons,  pour  fixer  les  idées,  la  fonction  homo- 
gène 

f{Pi,P2."-->P")  =  pi  +  pl-i-pl 

1  Frenet.  Exercices,  5"'«  éd.,  question  714. 


—    ^23    — 

dans  le  cas  de  trois  variables  indépendantes.  L'équa- 
tion proposée  deviendra 

Elle  admet  Tintégrale  complète 

z  =  a^x^-\-a^  x^  +  «3  x^  +  a?  +  «g  +  «s- 

Eliminons  maintenant  les  trois  constantes  a^,  a^,  a^ 
entre  cette  relation  et  les  suivantes  : 

XQ-\-2a^  =  0. 

Nous^  obtiendrons  ainsi  la  solution  singulière 

4:z-}'xl-j-xl-j-xl  =  0, 

qui,  dans  un  espace  à  quatre  dimensions,  serait  Ten- 
veloppe  des  surfaces  (hyperplans)  définies  par  l'inté- 
grale complète. 

Pour  appliquer  la  méthode  des  discriminants,  nous 
considérerons  l'équation  proposée 


comme  algébrique  en  p^,  et  nous  exprimerons  que  pi 
est  une  racine  double  en  posant 

xl  —  i{p^x^-{-p^x^-j-pl-i-pl  —  z)  =  0, 
ou      4jp2  +  ^P<^  ^2  +  ^Pl  ~\~  ^Ps^d  —  ^l  —  -4^  =  0. 

Exprimons  maintenant  que  p^  est  une  racine  double 
de  cette  nouvelle  équation,  ce  qui  donne 

4:pl  -f-  ipz  ^3  —  ^î  —  ^2  —  4  e  =  0. 


Enfin,  la  condition  pour  que  p,  soit  une  racine 
double  de  cette  dernière  équation  est 

4î  +  a^  +  a^  +  a^  =  0, 

solution  singulière.  Le  grand  avantage  de  cette 
méthode  sur  la  précédente  (celle  de  Lagrange)  s'aper- 
çoit de  nouveau  aisément.  On  y  procède  à  la  déter- 
mination de  la  solution  singulière  sans  connaître  préa- 
lablement l'intégrale  complète. 

Nous  reviendrons  prochainement  sur  l'utilité  des 
discriminants  dans  la  recherche  des  solutions  singu- 
lières des  équations  différentielles  d'ordre  supérieur 
au  premier. 


Séances  des  10  Janvier  et  9  mars  1906 


NOIGRÂPRIE  DES  NIRIIS  DE  POIIILLEREL' 


Par  Jules  FAVRE  et  Maurice  THIÉBAUD 


A.    PARTIE  GÉOLOGIQUE 


Etude  géologique  du  sommet  de  la  chaîne  de  Pouillerel 

dans  la  région  des  marais. 

Les  marais  de  Pouillerel  sont,  avec  celui  de  la  Joiix- 
du-Plàne,  les  seuls  marais  du  Jura  établis  sur  la 
Marne  du  FurciL  Toutes  les  autres  tourbières  du 
Jura  étudiées  dans  l'ouvrage  de  Frûh  et  Schrœter  se 
sont  développées  sur  les  marnes  oxfordiennes  ou 
argoviennes  des  anticlinaux  rompus,  ou  dans  des 
vallées  fermées  dont  le  fond  a  été  rendu  étanche  par 
des  dépôts  tertiaires  ou  diluviens.  Le  marais  de  Noirai- 
gue  seul  s'est  établi  sur  un  dépôt  de  craie  lacustre 
provenant  d'un  petit  lac.  (Frûh  et  Schrœter,  p.  254). 

La  marne  du  Furcil  différant  ici  considérablement 
des  terrains  sous-jacents  aux  autres  marais  du  Jura, 
le  marais  lui-même,  dont  la  relation  avec  son  sous-sol 
est  si  étroite,  doit  présenter  des  particularités  que 
nous  ferons  ressortir  plus  loin.  Leur  position  sur  la 
chaîne  de  Pouillerel  les  fait  différer  encore  des  marais 
de  vallées,  de  telle  sorte  que  les  marais  de  Pouillerel 
sont  d'un  type  spécial. 

^  La  partie  zoologique  de  cette  monographie  a  été  publiée  dans  les 
Annales  de  Biologie  lacustre,  tome  I",  1906,  Bruxelles. 


—    26    — 

Il  est  donc  nécessaire  de  donner  ici  un  aperçu 
géologique  de  cette  partie  de  la  chaîne  pour  montrer 
la  position  des  marais  et  les  relations  qui  existent 
entre  eux.  Dans  ce  but,  nous  avons  dressé  une  carte 
géologique  au  1:25  000  de  la  région  (tig.  1).  Les  terrains 
qui  prennent  part  à  la  formation  de  cette  partie  de  la 
chaîne  de  Pouillerel  sont:  TArgovien,  le  Gallovien,  le 
Bathonien.  Nous  ne  donnerons  qu'une  description 
sommaire  de  ces  terrains,  car  ils  présentent  les 
mêmes  caractères  que  dans  les  régions  avoisinantes 
du  Jura  neuchâtelois.  La  Marne  du  Furcil  cependant 
nous  retiendra  plus  longtemps,  car  elle  sert  de  substra- 
tum  aux  marais  que  nous  étudions  et  elle  présente  en 
outre  quelques  particularités  non  encore  connues. 

Argovien,  —  Terrain  le  plus  récent  formant  les 
parties  latérales  de  la  voûte.  Il  est  constitué  dans  sa 
partie  supérieure  (Argovien  proprement  dit)  par  des 
bancs  minces  de  calcaire  gris-cendré  à  pâte  très  fine, 
séparés  par  des  bancs  d'égale  épaisseur  de  marne 
schisteuse  grise.  Dans  sa  partie  inférieure  (Spongitien) 
les  bancs  calcaires  sont  plus  épais,  noduleux,  les  alter- 
nances marneuses  sont  aussi  noduleuses;  les  fossiles 
sont  plus  abondants;  ce  sont  surtout  des  Perisphinctes 
et  des  spongiaires.  L'Argovien  a  une  épaisseur  de 
450  m.  environ. 

Au-dessous  du  Spongitien  se  trouvent  les  minces 
bancs  de  calcaire  jaune  d'ocre  à  oolites  ferrugineuses, 
qui  atteignent  à  peine  4  m.  d'épaisseur.  Ils  ne  sont 
nulle  part  à  découvert  dans  la  région  qui  nous  occupe. 
Certains  auteurs  les  considèrent  comme  oxfordiens, 
d'autres  comme  calloviens. 

Callovien  ou  Dalle  nacrée.  —  Calcaire  roux,  spathi- 
que,  bien  stratifié  en  dalles  minces;  c'est  une  véritable 


^ 

* 


•Si 


•s» 

ID 


6s 


—    28    — 

lumachelle  de  débris  de  bryozoaires,  spongiaires,  échi- 
nodermes,  huîtres,  etc.,  35-40  m.  d'épaisseur. 

Bathonien.  —  Terrain  le  plus  ancien  affleurant  sur 
cette  chaîne.  Il  est  formé  dans  sa  partie  supérieure 
par  une  assise  de  marnes  gris-bleu  ou  de  marno- 
calcaires  de  même  couleur,  la  Marne  du  Furcil.  Nous 
avons  fait  une  étude  sommaire  de  sa  composition 
chimique,  car  elle  nous  sera  utile  dans  le  cours  de 
cette  étude.  La  proportion  calcaire  de  cette  marne  est 
faible,  elle  atteint  les  Vs  seulement;  le  reste,  résidu 
de  la  dissolution  par  Tacide  chlorhydrique  contient 
une  assez  faible  proportion  d'argile,  tandis  que  la 
partie  siliceuse  est  très  forte.  Etudiée  au  microscope, 
cette  dernière  partie  se  présente  sous  la  forme  de 
petits  grains  incolores,  anguleux,  à  cassure  irrégulière, 
qui  ne  sont  pas  autre  chose  que  des  grains  de  quartz. 
Parmi  ces  grains  on  trouve  deux  espèces  de  spicules 
siliceux  d'épongés;  Tune  réniforme.  appartient  aux 
tétractinellides  {Rhaksella),  l'autre  dendriforme  aux 
lithistides  (probablement  Cnemidiastrum),  A  part  ces 
spicules,  la  Marne  du  Furcil  de  cette  région  ne  con- 
tient aucun  fossile.  Nous  avons  été  surpris  de  trouver 
à  la  base  de  cette  assise  une  mince  couche  marneuse 
fossilifère  de  3  à  4^'^  d'épaisseur  qui  n'a  pas  encore 
été  signalée;  elle  repose  sur  le  calcaire  bathonien 
(Grande  Oolite)  qui  est  corrodé  et  qui  présente 
localement  des  perforations  de  coquilles  lithophages. 
Cette  marne,  de  couleur  jaune  d'ocre,  contient  de 
nombreuses  concrétions  cristallisées  pyriteuses  par- 
tiellement ou  totalement  transformées  en  limonite; 
on  y  trouve  également  de  nombreux  rognons  de  limo- 
nite. Les  fossiles  que  nous  avons  trouvés  dans  cette 
couche  complètent  ce  faciès  tout  nouveau  pour  notre 
Jura.  En  voici  la  liste  : 


-    29    — 


Poissons. 

Strophodus,  dents. 
Sphœrodus,  dents. 
Sphenodus,  dents. 

Céphalopodes. 

Belemnites  fnsiformis,  Park. 
Perisphindes  quercinus,  Terq.  et  Jourd. 

Gastéropodes. 

Adeon  multistriatum^  Rig.  et  Sauv. 

Ampullina  Hulliana^  Lyc. 

Nerinea  baihonica,  Rig.  et  Sauv. 

iV.  scalarù^  d'Orb. 

N.  funiculifera,  Piette. 

Neinnea  sp.? 

Mathildia  binaria^  Héb.  et  Desl. 

Lamellibranches. 
Trigonia  pullus,  Sow. 

Brachiopodes. 

Waldheimia  carinata,  Lam. 

Terebralula   cadomensis,  Sow.  —   Variété  de  petite 
taille. 

Terebralula  Benlleyi,  Morris. 
Rhynchmiella  aculiœsla,  Zieth. 
R.  pallas,  Ghap.  et  Dew. 
Acanlholhyris  Grossi,  Walker? 


—    30    - 


ECHINODERMES. 

Cyclocrinus  macrocephalus,  P.  de  L.  —  Abondant. 
Cidaris  Gingensis^  Waagen. 

Spongiaires. 
Anabacia  orbulites,  E.  H. 

Cette  faunule  diffère  sensiblement  de  la  faune 
ordinaire  de  la  Marne  du  Furcil;  elle  est  cependant 
franchement  bathonienne,  ce  que  sa  position  indique 
du  reste;  une  partie  des  espèces  qui  la  composent  se 
trouvent  déjà  dans  le  Bajocien. 

Au-dessous  de  cette  marne  apparaît  le  calcaire 
bathonien  ou  Grande  Oolite^  formé  de  calcaire  gris  à 
taches  roses,  en  bancs  épais,  qui  passe  peu  à  peu  à 
un    calcaire   oolitique  ou  oolitique-spathique  jaune. 

Si  Ton  établit  Téquivalence  stratigraphique  de  ces 
deux  dernières  couches  par  rapport  au  gisement 
classique  du  Furcil,  on  voit  que  la  couche  marneuse 
ferrugineuse  de  Pouillerel  correspond  à  la  partie 
moyenne  de  la  Marne  du  Furcil  et  que  le  calcaire 
sous-jacent  à  cette  marne  ferrugineuse  représente  la 
partie  inférieure  de  la  Marne  du  Furcil.  En  effet,  la 
couche  à  Parkinsonia  séparant  le  massif  supérieur  de 
la  Grande  Oolite  (que  nous  venons  de  décrire)  du 
massif  inférieur  a  été  trouvée  dans  la  chaîne  de 
Pouillerel  près  de  La  Chaux-de-Fonds.  Elle  correspond 
au  Calcaire  roux  du  gisement  du  Furcil.  Le  massif 
supérieur  de  Grande  Oolite  et  la  couche  ferrugineuse 
sus-jacente  correspondent  donc  au  niveau  inférieur  et 
moyen  de  la  Marne  du  Furcil  du  gisement  du  Furcil. 


^ 
< 


IB 


—    32    — 

La  chaîne  de  Pouillerel,  presque  sur  toute  sa  lon- 
gueur, est  rompue  jusqu'au  calcaire  bathonien.  Dans 
la  région  qui  nous  occupe,  c'est-à-dire  celle  située 
au-dessus  du  Crêt-du-Locle,  cette  voûte  bathonienne 
est  fort  peu  entamée  et  môme  au  lieu  dit  «  la  Pâture  » 
elle  s'enfonce  sous  la  Marne  du  Furcil  et  la  Dalle 
nacrée  pour  reparaître  ensuite  seulement  à  la  Maison- 
Blanche.  La  partie  culminante  de  la  chaîne  dans  la 
région  étudiée  (4266  m.,  c'est  le  point  le  plus  élevé 
après  le  sommet  même  de  Pouillerel)  est  donc  revêtue 
d'une  mince  couverture  de  Dalle  nacrée.  (Voir  fig.  1 
et  fig.  2.) 

C'est  aux  points  où  la  voûte  bathonienne  s'enfonce  et 
reparaît  que  se  sont  formés  deux  des  marais  de  Pouil- 
lerel, celui  des  Saignolis  et  celui  du  Noirei.  Car,  dans 
ces  endroits,  les  couches  bathoniennes  étant  très  peu 
inclinées,  la  Marne  du  Furcil,  bien  que  n'ayant  qu'une 
épaisseur  de  25  m.  environ,  a  pu  ainsi  former  des 
affleurements  assez  étendus.  Ainsi,  le  marais  du 
Noiret  mesure  700  m.  de  longueur  sur  400  m.  de 
largeur.  Il  est  vrai  qu'ici  la  voûte  bathonienne  présente 
un  aplatissement  manifeste  qui  permet  à  la  Marne  du 
Furcil  d'avoir  une  inclinaison  à  peu  près  identique  à 
celle  de  la  montagne  (fig.  2,  prof.  I),  ce  qui  explique 
un  affleurement  aussi  considérable.  Aux  Saignolis, 
grâce  à  la  faible  inclinaison  des  couches  sur  le  versant 
S.E.,  l'affleurement  atteint  une  largeur  maximale  de 
250  m.  environ.  Mais  ici  cette  marne,  au  lieu  de  for- 
mer une  combe  comme  on  le  remarque  en  général 
quand  il  y  a  alternance  de  calcaire  et  de  marne,  pré- 
sente un  profil  transversal  convexe  (fig.  2,  prof.  III), 
de  sorte  que  le  sommet  de  la  chaîne  à  cet  endroit  est 
constitué  par  la  Marne  dit  Furcil. 


—    33    — 

Au  Noiret,  la  Marne  du  Furcil  ne  forme  pas  une 
combe,  mais  une  pmte  peu  inclinée. 

Ces  deux  dernières  constatations  auront  leur  impor- 
tance quand  nous  parlerons  de  la  genèse  des  marais 
proprement  dits. 

Quant  au  troisième  marais,  dit  Chez  Jean  Colar,  il 
possède  une  position  un  peu  différente,  étant  plus 
bas  (1220  m.)  et  sur  un  palier  latéral  du  flanc  S.E. 
de  la  montagne.  Au  premier  abord  nous  avions  attri- 
bué cette  situation  quelque  peu  étrange  à  une  érosion 
latérale  longitudinale  de  la  voûte  callovienne,  ce  qui 
aurait  mis  à  nu  le  Bathonien  et  formé  une  combe  sur 
la  Marne  du  Furcil  permettant  l'établissement  d'un 
marais. 

Mais  un  examen  plus  approfondi  nous  a  permis 
d'attribuer  la  position  du  marais  Jean  Colar  à  une 
faille  verticale  dirigée  un  peu  obliquement  par  rapport 
à  la  direction  de  Taxe  de  la  chaîne  de  Pouillerel 
(fig.  4  et  2).  Son  rejet  est  d'environ  80  m.  et  sa  lon- 
gueur de  V^^^b.  Au  point  où  son  effort  a  été  maxi- 
mum, elle  met  en  contact  VArgovien  et  la  Grande 
Oolite. 

Le  contact  direct  des  deux  lèvres  de  la  faille  peut 
se  voir  en  plusieurs  endroits,  particulièrement  en  un 
point  situé  à  peu  près  à  égale  distance  des  deux 
amorces  de  la  faille,  où  l'on  voit  le  calcaire  bathonien^ 
reconnaissable  à  ses  bancs  épais  de  calcaire  gris  com- 
pact, localement  oolitique,  en  contact  avec  les  calcaires 
argoviens  à  grain  fin,  séparés  par  des  délits  de  marne 
schisteuse.  Nous  avons  trouvé  dans  ce  dernier  terrain 
un  Cardioceras,  trop  mal  conservé  pour  pouvoir  en 
déterminer  l'espèce. 

Non  loin  de  la  Maison-Blanche,  il  n'existe  plus  de 

3  BULL.    SOC.   se.   XAT.   T.   XXXIV 


—    34    — 

dislocation  et  la  voûte  bathonienne  redevient  régli- 
lière;  à  Tautre  extrémité  de  la  faille  nous  n'avons  pu- 
déterminer  l'autre  amorce,  mais  déjà  à  la  «  Barigue  » 
la  Grande  Oolite  est  en  contact  avec  la  Marne  du 
Furcil,  de  sorte  que  le  point  d'extinction  de  la  faille 
doit  être  très  proche  de  cet  endroit. 

Nous  avons  l'impression  que  c'est  la  voûte  qui  s'est 
affaissée  à  cet  endroit  et  que  le  flanc  où  se  trouve  le 
marais  Jean  Colar  est  resté  en  place.  L'enfoncement 
de  l'axe  de  la  voûte  bathonienne  à  la  Pâture  et  à  la 
Maison  Blanche  semble  l'indiquer.  En  outre,  de  l'autre 
côté  du  sommet,  au  Noiret,  les  bancs  de  l'Argovien 
s'infléchissent  comme  l'indique  la  carte  géologique,  et 
de  plus  sont  très  disloqués.  A  cette  dislocation  intense 
correspond,  sur  l'autre  tlanc  de  la  chaîne,  le  rejet 
maximum  de  la  faille. 

Il  y  a  donc  eu  une  faille  d' affaissement  ;  la  partie 
restée  en  place  a  été  érodée,  ce  qui  a  permis  à  la 
Grande  Oolite  et  à  la  Marne  du  Furcil  d'affleurer 
dans  cette  partie  latérale  et  assez  basse  de  la  chaîne. 

La  position  et  les  relations  entre  les  marais  étant 
établies,  nous  allons  entreprendre  leur  étude  propre- 
ment dite.  Pour  plus  de  facilité  nous  les  étudierons 
séparément. 

L  Marais  des  Saignolis  (fig.  3). 

Position  du  Marais. 

Sur  le  prolil  III,  fig.  2,  passant  par  le  point  le 
plus  typique  et  le  plus  humide  du  marais  (tapis  de 
Sphaignes  et  d'Eriophormn,  parsemé  de  gouilles),  on 
voit  que  le  faîte  de  la  montagne  est  à  une  altitude 


—    35    — 

de  1263  m.,  tandis  que  la  voûte  de  Grande  Oolite,  à 
peine  découverte,  n'atteint  que  l'altitude  de  1255  m. 
Les  8  m.  de  différence  forment  donc  un  dôme  de 
Marne  du  Furcil  recouvert  de  la  couche  de  tourbe 
formée  par  le  marais.  Nous  avons  donc  ici  une  tour- 
bière  de  voûte  et  non  une  tourbière  de  cuvette,  comme 
le  sont  les  autres  tourbières  du  Jura. 

Epaisseur  de  la  couche  de  tourbe. 

Afin  d'établir  dans  quelles  conditions  et  comment 
le  marais  de  voûte  s'est  formé,  nous  avons  fait  une 
série  de  sept  sondages  passant  à  travers  la  forêt  de 
pins  et  de  bouleaux  de  la  tourbière.  Nous  avons  choisi 
cette  partie  du  marais,  car  à  cet  endroit  la  tourbe 
atteint  une  épaisseur  maximale  de  0^,90. 

Voici  un  tableau  donnant  les  épaisseurs  de  tourbe 
dans  les  divers  trous  de  sonde. 

N.O.  Sommet  dn  mirais  S.E. 

Trous:  5  4  3  2  1—1—2       —3 

I  I  I  I  I  I  I  I 

20cm    35cm    54cm    35cm    90cm    55cm    40cm    15cm 

21m,30    21™^   21m,70   30m,50   19^,80    24^,70   '16«>,60 

La  tourbe  atteint  donc  son  épaisseur  maximale  de 
Om,90  au  sommet  de  la  voûte  et  son  épaisseur  décroît 
d'une  façon  générale  à  mesure  qu'on  s'éloigne  de  ce 
dernier. 

Ce  tableau  nous  montre  en  outre  que  la  décrois- 
sance est  moins  rapide  du  côté  N.O.  que  du  côté  S.E.; 
cette  faible  décroissance  coïncide  avec  la  pente  la 
plus  faible. 

Composition  de  la  tourbe. 

L'étude  microscopique  de  cette  tourbe  nous  a  mon- 
tré que  depuis  sa  partie  supérieure  jusqu'à  sa  partie 


»^  's 


inférieure,  elle  possède  le 
caractère  d'une  tourbe  de  ma- 
rais bombé  (haut  marais) 
seulement. 

Ainsi,  le  sondage  n°  i 
donne  : 

Jusqu'à  0">,S5 

Eriophorum  vaginatum, 
Sphaignes  (feuilles,  tiges  et 
spores).  Pollen  de  conifè- 
res. Ecoi'ce  de  conifères  et 
de  bouleau,  une  Arcella. 

De  0"',85  à  0'",90. 


0 1 


y  §  I   "^        Tourbe    compacte  noire 

^  -  -î  E'    3vec    forte    proportion    de 

"^  '  giains  siliceux,  rhizomes 
de  Carex  ou  de  grami- 
nées. 

Les  résultats  donnés  par 
les  autres  sondages  confii- 
ment  cette  composition. 

Dans  plusieurs  sondages 
on  constate  même  jusque 
dans  la  partie  la  plus  in- 
férieure la  présence  de 
Sphaignes  et  d' Eriophonim 
vaginahmi,  éléments  carac- 
téristiques de  la  tourbe  du 
marais  bombé  (haut-ma- 
rais). 


-    37    — 


Limon  siliceaz  situé  sous  la  tourbe. 

La  couche  sous-jacente  à  la  tourbe,  atteinte  par  la 
sonde,  est  constituée  par  un  limon  eocdusivement  sili- 
ceux et  argileux^  coloré  en  brun  dans  sa  partie  supé- 
rieure par  de  la  matière  organique  et  par  des  rhizomes 
qui  la  traversent.  La  plus  grande  épaisseur  de  limon 
trouvée  est  de  0^,65.  Ce  limon  est  traversé  presque 
jusqu'à  sa  base  par  de  nombreux  rhizomes.  Il  est  gris 
dans  la  partie  inférieure. 

Examiné  au  microscope,  il  est  formé  surtout  de 
grains  incolores  anguleux,  à  cassure  irrégulière;  ce 
sont  des  grains  de  quartz.  On  y  trouve  aussi  un  peu 
de  matière  argileuse.  Parmi  les  grains  esquilleux,  on 
rencontre  çà  et  là  des  spicules  siliceux  d'épongés  iden- 
tiques à  ceux  indiqués  dans  la  Marne  du  Furcil.  Ce 
limon  siliceux  n'est  donc  pas  autre  chose  que  de  la 
Marne  du  Furcil  décalcifiée.  Il  ne  présente  pas  de 
débris  d'animaux  d'eau  douce  ni  aucune  trace  d'algues 
microscopiques.  Les  seuls  débris  organiques  sont  des 
rhizomes  et  des  racines  de  Carex  ou  de  graminées. 

L'épaisseur  de  cette  couche  de  limon  subit  une 
variation  inverse  par  rapport  à  celle  de  la  tourbe 
pour  le  versant  N.O.  C'est  au  sommet  de  la  chaîne 
que  la  sonde  en  a  rencontré  une  épaisseur  minimale. 
En  s'éloignant  du  sommet,  l'épaisseur  augmente  plus 
ou  moins  régulièrement. 

Sommet 
Trous:  5  4  3  2  1—1—2—3 

0«»,40     0m,65     0m,36     0^,60     0^,30    0^,40     0n»,20        ? 

Cet  accroissement  de  l'épaisseur  de  la  couche  de 
limon,  à  mesure  qu'on  s'éloigne  du  sommet,  a  été 
plus  clairement  mis  en  évidence  par  les  sondages  du 
Marais  Jean  Colar,  que  nous  étudierons  plus  loin. 


-    38    — 

Pour  le  versant  S.E.  au  contraire,  la  couche  de 
limon  diminue  peu  à  peu,  mais  s'étend  très  bas,  bien 
au-delà  du  marais,  et  recouvre  même  sur  une  petite 
étendue  la  Dalle  nacrée.  Cependant  à  cet  endroit  elle 
n'est  plus  pure,  mais  contient  des  matières  argileuses 
et  des  débris  de  fossiles  provenant  du  Gallovien. 

Au-dessous  du  limon  siliceux,  partout  la  sonde  a 
ramené  à  la  surface  la  Marne  du  Furcil. 

On  peut  donc  tirer  les  conclusions  suivantes  : 

lo  La  marne  immédiatement  sous-jacente  au  limon 
siliceux  n'est  pas  autre  chose  que  la  Marne  du  FurciL 

2o  Le  limon  siliceux  est  de  la  Marne  du  Furcil  décal- 
cifiée. 

Explication  du  profil  de  la  figure  3. 

Nous  n'avons  pas  établi  de  coupe  exacte  du 
marais,  car  une  couche  de  tourbe  d'une  épaisseur 
maximale  de  0^,90,  répartie  sur  une  longueur  de 
200  m.  ne  donne  pas  un  profil  suggestif.  Il  a  fallu 
adopter  pour  les  hauteurs  une  échelle  plus  grande. 
En  outre,  le  profil  de  la  fig.  3  ne  passe  pas  par  la 
ligne  des  sondages.  Nous  avons  préféré  établir  un 
profil  sur  lequel  se  montre  mieux  le  dôme  marneux 
sous-jacent  au  marais.  Nous  avons  appliqué  à  ce 
profil  les  données  résultant  de  notre  ligne  de  sonda- 
ges^ mais  non  cependant  sans  avoir  au  préalable 
exécuté  quelques  sondages  sommaires  qui  nous  ont 
montré  que  les  épaisseurs  relatives  du  limon  siliceux 
et  de  la  tourbe  variaient  dans  les  mêmes  proportions 
que  dans  notre  première  coupe. 

Pour  le  profil  construit  sur  ces  données,  nous  avons 
pris  comme  échelle  des  longueurs  1:2000  et  pour  les 
hauteurs  1:800.  Un  coup  d'œil  jeté  sur  ce  profil  fait 


—    39    — 

ressortir  immédiatement  la  disposition  de  la  couche 
de  limon  siliceux  mince  au  sommet  du  dôme  de 
marne  et  s'épaississant  sur  le  flanc  N.O.  peu  incliné, 
tandis  qu'elle  s'amincit  graduellement  sur  le  versant 
S.E. 

Origine  du  limon  siliceux. 

Le  limon  siliceux,  ayant  une  composition  identique 
à  celle  de  la  Marne  du  Furcil  décalcifiée,  doit  avoir 
une  provenance  locale  ou  à  peu  près. 

On  peut  émettre  ici  deux  hypothèses  expliquant  ce 
dépôt  local. 

Première  hypothèse. 

Tout  d'abord  une  décalcification  de  la  Marne  du 
Furcil  sur  place,  par  l'action  des  eaux  météoriques 
avides  de  calcaire.  Cette  action  a  dû  en  effet  se  pro- 
duire dans  une  certaine  mesure  et  au  sommet  de  la 
voûte.  Mais  cette  hypothèse  n'explique  guère  une 
décalcification  atteignant  une  profondeur  de  O^^TO.  En 
outre,  des  rhizomes  traversent  ce  limon  souvent  déjà 
dès  la  base,  surtout  là  où  le  limon  est  le  plus  épais  au 
pied  N.E.  de  la  voûte.  Aussi  nous  avançons  la 
deuxième  hypothèse  suivante,  qui  est  la  plus  probable. 

Deuxième  hypothèse. 

Les  eaux  météoriques  et  celles  de  la  fonte  des 
neiges,  descendant  du  sommet,  ont  dissous  la  partie 
calcaire  de  la  Marne  du  Furcil,  puis  par  ruissellement 
ont  entraîné  avec  elles  et  déposé  plus  bas  la  partie 
siliceuse.  La  preuve  de  cette  sédimentation  par  les 
eaux  de  ruissellement  est  donnée  par  le  fait  qu'on 
trouve   sur  le   Gallovien   même   une   couche   de   ce 


—    40    — 

limon  siliceux  contenant  les  spicules  et  grains  de 
quartz  de  la  Marne  du  Furçil  et  en  outre  des  débris 
de  fossiles  siliceux  provenant  du  Callovien. 

Cette  hypothèse  explique  les  diverses  particularité» 
mentionnées  plus  haut. 

Ainsi,  l'existence  de  la  plus  grande  épaisseur  de  la 
couche  de  limon  au  pied  de  la  pente  N.E.  s'explique 
en  constatant  qu'à  cet  endroit  la  Marne  du  Furcil  est 
en  contact  avec  les  bancs  du  Bathonien  incliné,  dans 
le  sens  opposé  à  l'inclinaison  de  la  pente  marneuse, 
de  5  à  10  degrés.  Il  y  avait  donc  là  une  dépression  q  ui 
se  comblait  peu  à  peu.  Pendant  que  s'opérait  ce 
comblement  lent^  une  végétation  clairsemée  s'établis- 
sait sur  le  limon  en  s'exhaussant  avec  lui,  ce  qui 
explique  la  présence  de  rhizomes  dès  la  base  du 
dépôt.  Il  ne  doit  pas  s'être  formé  de  flaqutis  d'eau 
stagnante,  car  après  avoir  ruisselé  sur  la  pente,  les 
eaux  longeaient  la  voûte  de  Grande  Oolite  et  se  perdaient 
dans  les  fissures  du  calcaire.  Nous  n'avons  du  reste 
trouvé  dans  le  limon  aucun  reste  d'orçanismes  d'ani- 
maux d'eau  douce,  ni  aucune  algue  microscopique. 

Explication  de  la  formation  des  lapiés  et  poits  d'érosion 

bordant  le  marais. 

La  végétation  prenant  pied  de  plus  en  plus  finit 
par  arrêter  l'action  érosive  sur  le  sommet.  Les  eaux 
ne  se  saturèrent  plus  de  calcaire.  En  arrivant  à  la 
limite  du  limon  et  du  calcaire  bathonien,  et  aidées 
par  les  eaux  iiiisselant  sur  la  voûte  même  de  Grande 
Oolite,  elles  corrodèrent  cette  dernière  en  l'attaquant 
par  ses  fissures  primitives.  Il  se  forma  ainsi  la  zone 
de  lapiés  qui  se  rencontre  sur  le  bord  N.O.  du  marais. 


-    41    - 

En  même  temps  ces  eaux  érodaient  le  dépôt  siliceux 
et  en  reculaient  la  limite;  bientôt  la  marne  elle-mâme 
futérodée.  Mais  comme  l'épaisseur  du  terrain  à  enle- 
ver allait  en  augmentant,  sa  limite  reculait  plus  lente- 
ment; l'action  de  l'eau  sur  les  fissures  du  calcaire 


Fig,  4.  Lepié  linvehi  par  la  végélatlon  sur  le  hord  N,0. 
du  Marais  des  Salsnolls. 


put  se  faire  sentir  pendant  un  tempn  plus  long.  C'est 
pourquoi  on  voit  entre  le  lapié  et  le  marais  une  zone 
(le  puits  d'érosion  atteignant  souvent  une  profondeur 
assez  considérable. 

Ouvrons  maintenant  une  parenthèse  pour  décrire 
en  quelques  mots  ces  deux  formes  d'érosion. 


—    40    — 

limon  siliceux  contenant  les  spicules  et  grains  de 
quartz  de  la  Marne  du  Furçil  •  et  en  outre  des  débris 
de  fossiles  siliceux  provenant  du  Callovien. 

Cette  hypothèse  explique  les  diverses  particularité» 
mentionnées  plus  haut. 

Ainsi,  l'existence  de  la  plus  grande  épaisseur  de  la 
couche  de  limon  au  pied  de  la  pente  N.E.  s'explique 
en  constatant  qu'à  cet  endroit  la  Marne  du  Furcil  est 
en  contact  avec  les  bancs  du  Bathonien  incliné,  dans 
le  sens  opposé  à  Tinclinaison  de  la  pente  marneuse, 
de  5  à  10  degrés.  Il  y  avait  donc  là  une  dépression  qui 
se  comblait  peu  à  peu.  Pendant  que  s'opérait  ce 
comblement  lent^  une  végétation  clairsemée  s'établis- 
sait sur  le  limon  en  s'exhaussant  avec  lui,  ce  qui 
explique  la  présence  de  rhizomes  dès  la  base  du 
dépôt.  Il  ne  doit  pas  s'être  formé  de  flaqucîs  d'eau 
stagnante,  car  après  avoir  ruisselé  sur  la  pente,  les 
eaux  longeaient  la  voûte  de  Grande  Oolite  et  se  perdaient 
dans  les  fissures  du  calcaire.  Nous  n'avons  du  reste 
trouvé  dans  le  limon  aucun  reste  d'organismes  d'ani- 
maux d'eau  douce,  ni  aucune  algue  microscopique. 

Explication  de  la  formation  des  lapiés  et  puits  d'érosion 

bordant  le  marais. 

La  végétation  prenant  pied  de  plus  en  plus  finit 
par  arrêter  l'action  érosive  sur  le  sommet.  Les  eaux 
ne  se  saturèrent  plus  de  calcaire.  En  arrivant  à  la 
limite  du  limon  et  du  calcaire  bathonien,  et  aidées 
par  les  eaux  ruisselant  sur  la  voûte  même  de  Grande 
Oolite,  elles  corrodèrent  cette  dernière  en  l'attaquant 
par  ses  fissures  primitives.  Il  se  forma  ainsi  la  zone 
de  lapiés  qui  se  rencontre  sur  le  bord  N.O.  du  marais. 


—    41     — 

En  même  temps  ces  eaux  érodaient  le  dépôt  siliceux 
et  en  reculaient  la  limite;  bientôt  la  inanie  elle-même 
fut  érodée.  Mais  comme  l'épaisseur  du  terrain  à  enle- 
ver allait  en  augmentant,  sa  limite  reculait  plus  lente- 
ment; l'action  de  l'eau  sur  les  fissures  du  calcaire 


Fig.  4.  Lapiè  envahi  par  ta  Tégélation  sur  le  bord  N.O. 
du  Marala  des  Saignolis. 


put  se  faire  sentir  pendant  un  temps  plus  long.  C'est 
pourquoi  on  voit  entre  le  lapié  et  le  marais  une  zone 
(le  puits  d'érosioH  atteignant  souvent  une  profondeur 
assez  considérable. 

Ouvrons  maintenant  une  parenthèse  pour  décrire 
en  quelques  mots  ces  deux  formes  d'érosion. 


—    42    — 

1.  Le  lapié  forme  une  zone  étroite  suivant  tout  le 
bord  N.O.  du  marais. 

Il  existe  partout,  mais  est  plus  ou  moins  développé 
suivant  les  endroits.  Il  montre  de  magnifiques  formes 


rlan    ôe  éeu.x  puUs   à  érosion.   A  ^^3 


Dlreci-ion. yarim  fh't^e  €>es/i sauras 

lilllll   Parties   Comblées    ôes  puits 

Fig.  5. 


ZcAelie.  rzoo 


de  corrosion,  surtout  des  cannelures,  sur  ses  parties 
verticales;  ses  dépressions  sont  envahies  par  une 
épaisse  couche  d'humus  sur  laquelle  pousse  une 
abondante  végétation.  En  maints  endroits  la  forêt 
empiète  sur  le  lapié;  dans  d'autres  enfin,  l'homme 


—    43    — 

Ta  détruit  pour  transformer  ce  terrain  improductif  en 
prairies. 

2.  Puits  d'érosion.  Le  bord  N.O.  du  marais  du 
Grand-Saignolis  à  sa  limite  avec  le  calcaire  bathonien, 
c'est-à*dire  sur  une  longueur  de  500  m.  seulement, 
présente  une  trentaine  de  puits  d'érosion  (fig.  5,  6,  7). 
Les  plus  importants  sont  à  la  limite  même  du  marais. 


rr^Cl  à  ira  vers  /ejsuits  B 
Suivant  la  direction    àe  la. 

fi  s  sure  prim  liive 

£ehtlU:t.ioo 
Fig.  6. 


Le  marais  bombé,  avec  sa  flore,  arrive  jusqu'au  bord 
de  ces  puits.  Aussi  sont-ils  encore  en  pleine  activité 
et  en  temps  de  pluie  ou  à  la  fonte  des  neiges,  de 
véritables  cascades  s'y  engloutissent. 

Ce  sont  des  puits  taillés  verticalement  dans  les 
bancs  calcaires  épais  du  Bathonien.  Leur  diamètre 
est  au  maximum  de  10  m.;  plusieurs  atteignent  12  m. 
de  profondeur,  le  plus  profond  en  a  15. 


_    44    — 

Ils  présentent  plusieurs  particularités  assez  frap- 
pantes. Tout  d'abord,  on  remarque  très  bien  que  ces 
puits  se  sont  développés  suivant  des  tissures.  Ils  ont 
en  général  une  forme  allongée,  qui  permet  de  recon- 
naître la  direction  de  la  fissure  primitive  qui  a  été 
agrandie  par  les  eaux.  Parfois,  plusieurs  puits  se  for- 


Fig.  7.  Cannelures  et  cupules  d'érosion  sur  les  parois  d'un  puits. 

ment  sur  la  même  fissure;  c'est  surtout  alors  un  puits 
en  activité  qui  est  en  relation  avec  un  puits  plus  éloi- 
gné du  marais  ayant  fonctionné  autrefois,  mais  qui 
est  actuellement  comblé.  D'autres  fois  les  puits  se 
sont  développés  sur  im  système  de  fissures  entrecroi- 
sées, comme  c'est  le  cas  pour  ceux  représentés  par 


—    45    - 

la  fig.  5  et  présentent  entre  eux  des  relations  soit  à 
la  surface  soit  dans  la  profondeur.  Les  eaux  agissent 
en  outre  suivant  un  résçau  d'innombrables  fissures 
secondaires,  ce  qui  donne  à  ces  puits  une  forme 
extrêmement  déchiquetée,  comme  le  montre  très  bien 
la  fig.  5. 

En  plus  des  etTels  que  nous  venons  de  citer,  les 
eaux,  par  leur  écoulement  le  long  des  parois  verticales 
du  puits,  y  creusent  de  nombreuses  cannelures  et 
cupules  d'érosion. 


Des  parois  verticales  aussi  déchiquetées  n'ont  pas 
grande  stabilité;  aussi  très  souvent  des  colonnes  el 
des  piliers  taillés  par  la  corrosion  se  détachent  des 
parois  et  viennent  joncher  de  leurs  débris  le  fond  de 
ces  puits.  C'est  ainsi  qu'ils  s'accroissent  en  diamètre 
et  toujours  du  côté  du  marais. 

PreoTes  de  rancienne  extension  de  la  marne  et  du  limon. 

La  disposition  de  ces  puits  relativement  aux  marais 
prouve  l'ancienne  extension  plus  grande  de  la  Marne 
du  Furcil  et  du  limon  siliceux.  Le  profil  de  la  fig.  8 
passe  par  la  ligne  des  sondages  que  nous  avons  fails. 
Les  hauteurs  et  les  longueurs  y  sont  ici  représentées 
suivant  la  même  échelle. 


—    46    — 

Ce  profil  montre  que  la  Marne  du  Furcil  et  le  limon 
siliceux  ont  été  érodés  par  l'eau  venant  du  marais. 
En  prolongeant  la  ligne  de  séparation  de  la  Marne 
du  Furcil  et  du  limon,  qui  est  très  peu  inclinée,  on 
voit  que  ces  terrains  ont  dû  s'étendre  beaucoup  plus 
loin  qu'aujourd'hui. 

Le  plan  du  bord  N.O.  du  marais  démontre  encore 
l'ancienne  extension  de  ces  terrains.  On  voit  entre 
les  puits  d'érosion  des  langues  de  marne  qui  pénè- 
trent parfois  assez  loin  dans  le  lapié.  Souvent  aussi, 
on  voit  des  taches  isolées  de  marne  sur  le  lapié  même, 
témoins  que  l'érosion  a  épargnés. 

Pendant  que  cette  érosion  s'opérait,  la  végétation 
recouvrait  de  plus  en  plus  le  limon  siliceux.  Enfin  le 
marais  bombé  s'établit  sur  le  sommet  même  de  la  voûte 
directement  sur  V  humus  produit  par  les  plantes  décom- 
posées. 

Du  sommet  il  s'étendit  sur  les  versants,  sur  le  N.O. 
où,  à  cause  de  la  faible  inclinaison  du  terrain,  il 
atteignit  le  bord  des  emposieux,  qu'il  ne  peut  dépas- 
ser. Sur  le  versant  S.E.  on  le  voit  encore  descendre 
la  pente  et  empiéter  sur  la  végétation  existante.  Ainsi 
les  Sphaignes  pénètrent  parmi  les  Nardus  et  la  bruyère 
où  pourtant  il  n'existe  qu'une  mince  couche  d'humus. 


Place  de  la  tourbière  des  Saignolis 

dans  la  classification  des  marais. 

D'après  Frûh  et  Schrœter,  les  tourbières  du  Jura 
et  la  presque  totalité  de  celles  des  Alpes  et  des  Pré- 
alpes  appartiennent  soit  au  marais  plat,  soit  au  marais 
combiné.  Ces  deux  espèces  de  marais  se  forment  dans 


—    47    - 

une  dépression  à  fond  étanche  arrosée  par  les  eaux 
superficielles  ou  souterraines  riches  en  matières  miné- 
rales dissoutes,  surtout  calcaires;  une  couverture 
végétale  de  cypéracées  et  de  graminées  s'établit  sur 
ce  sol  très  humide  et  forme  une  couche  de  tourbe; 
c'est  le  marais  plat  (bas  marais J.  Souvent  le  marais 
s'arrête  à  ce  stade,  mais  souvent  aussi,  quand  la  couche 
de  tourbe  est  suffisamment  épaisse  pour  empêcher 
l'arrivée  des  eaux  calcaires  depuis  le  sous-sol,  et  que 
la  couverture  végétale  est  assez  étendue  pour  filtrer  les 
eaux  superficielles  qui  pénètrent  sur  le  marais,  il  s'é- 
tablit dans  son  centre  un  coussin  de  Sphaignes,  mous- 
ses qui  ne  peuvent  prospérer  que  dans  une  eau  non 
calcaire.  Ce  coussin  s'étend  du  centre  à  la  périphérie 
et  recouvre  peu  à  peu  le  marais  plat  ;  il  s'accroît  aussi 
en  hauteur,  de  sorte  que  le  marais  prend  une  forme 
superficielle  bombée.  On  a  appelé  ce  marais  de  Sphai- 
gnes  haut  marais,  terme  peu  clair  qui  prête  à  équi- 
voque ;  il  vaudrait  mieux  l'appeler  marais  bombé.  Le 
marais  bombé  se  superpose  ainsi  très  fréquemment 
au  marais  plat  et  le  marais  mixte  qui  en  résulte  a  été 
nommé  marais  combiné. 

Le  marais  des  Saignolis  n'appartient  pas  à  ce  type, 
mais  bien  au  murais  bombé  pur,  caractérisé  par  sa  vé- 
gétation toujours  supra-aquatique  déjà  dès  son  origine: 
les  eaux  qui  arrosent  ce  marais  sont  exclusivement 
des  eaux  météoriques. 

Frûh  et  Schrœter  ne  citent  en  Suisse  qu'un  petit 
groupe  de  marais  appartenant  à  ce  type,  qui  se  trou- 
vent dans  le  canton  d'Unterwald  sur  le  territoire  de 
Sarnen-Flûhli.  Ils  sont  situés  sur  un  grès  quartzeux 
éocénique  pauvre  en  calcaire  (Schlierensandstein), 
alternant  avec  des  schistes  marneux  gris-bleu.  Le  grès 


—    48    - 

produit  par  délitement  un  sol  sableux  siliceux  qui 
recouvre  le  terrain  en  place.  Cette  couverture  sableuse 
est  humide  et  froide,  même  quand  elle  est  exposée 
favorablement  au  soleil. 

La  nature  du  sous-sol  de  ces  marais  présente  donc 
une  grande  analogie  avec  celui  des  Saignolis.  Dans 
les  deux  cas,  on  a  affaire  à  un  fin  sable  siliceux,  im- 
perméable, produit  par  le  délitement  du  terrain  en 
place. 

L'analogie  enîre  ces  marais  ne  s'arrête  pas  ici  :  les 
composantes  du  marais  bombé  s'établissent  presque 
directement  sur  le  sol  quartzeux  et  argileux,  pour  les 
marais  de  la  région  du  Flysch,  tout  comme  aux  Sai- 
gnolis. 

Les  marais  du  groupe  Sarnen-Flûhli  se  forment  sur 
l'emplacement  des  forêts  de  sapins  rouges  et  em- 
piètent ensuite  sur  les  formations  avoisinantes.  On 
observe  aussi  ce  fait  à  Pouillerel  comme  nous  l'avons 
fait  remarquer  plus  haut.  Du  reste,  nous  en  pouvons 
donner  une  preuve  directe,  car  Lesqiierenx,  dans  ses 
«Recherches  sur  les  marais  tourbeux  en  général», 
dit  ce  qui  suit  des  marais  qui  nous  occupent  (p. 83)  : 

«Sur  le  sommet  du  Pouillerel  (Jura),  on  peut  ob- 
server un  commencement  de  formation  tourbeuse  dont 
la  couche  n'a  atteint  qu'un  pied  d'élévation.  Ce  ma- 
rais a  pris  la  place  d'une  forêt  tout  récemment  extirpée 
par  la  main  des  hommes,  puisqu'au  milieu  des  brous- 
sailles, des  airelles  surtout  qui  y  croissent  en  abon- 
dance avec  les  Sphaignes,  on  trouve  ça  et  là  sur  pied 
des  troncs  dont  les  tiges  ont  été  sciées,  coupées  et  em- 
portées. Les  traces  de  ces  travaux  sont  partout  visibles, 
et  la  matière  tourbeuse  n'est  encore  qu'un  tissu  de 
mousses,  de  radicules  et  de  débris  ligneux  parfaite- 
ment conservés.  » 


Ceci  nous  prouve  encore 
une  fois  de  plus  que  les 
Saignolis  appartiennent  au 
type  du  marais  bombé  pur 

<haut-marais  pur),  puisque  ^ 

les  Sphaignes  se  sont  éta-  ^ 

blies    sur    l'humus    d'une  ^ 

forêt.  S 

En  outre,  nous  pouvons  ^ 

donner  une  évaluation  de  S 

ia  croissance  de  la  couche  « 

tourbeuse.  Il  y  a  soixante  ^ 

ans  environ,  d'après  Les-  *i 

<ïuereux,  la  tourbe  avait  une  Ç 

épaisseur  de  près  d'un  pied  ^ 

(OïDiSO).    Aujourd'hui,    elle  ^ 

mesure  0'n,90  au  maxi-  •« 
mum.  Le  marais  s'est  donc       ^ 

accru  de  011,60  en  soixante  -S^ 

ans,  c'est-à-dire  de  1  cen-  « 

timètre  par  an.  Les  obser-  -5 

vations  de  Lesquereux  nous  "^ 
permettent  d'établir  égale-  j 
ment  que  ce  marais  est  ré-       ^ 

cent  et  n'a  guère    qu'une  ^ 

existence  d'un  siècle.  "^ 

En  résumé,  l'étude  di-  p^ 
recte  du  marais  des  Saigno- 
lis,  aussi  bien  que  sa  com- 
paraison avec  les  marais  de 
Sarnen-Flûhli,  montre  que 
cette  tourbière  rentre  dans 
le    type    du    marais   bombé 


—    50    — 

pur.  C'est  donc  une  constatation  intéressante,  puisque 
ce  type  de  marais  était  encore  inconnu  dans  notre 
Jura. 

Marais  Jean  Colar. 

Situé  comme  on  Ta  vu  plus  haut  sur  un  palier  de 
la  Marne  du  Furcil,  le  bord  de  ce  palier  est  formé 
par  un  faible  crêt  de  Dalle  nacrée.  La  surface  du 
marais  est  voûtée,  mais,  dans  son  ensemble,  elle  est 
légèrement  inclinée,  inversement  à  la  pente  de  la 
montagne. 

Nous  avons  fait  une  série  de  sept  sondages  à  travers 
le  marais  et,  quoique  nous  n'ayons  pas  affaire  à 
un  marais  de  voûte,  les  résultats  obtenus  ont  beau- 
coup d'analogie  avec  ceux  des  sondages  du  marais 
précédent. 

Composition  de  la  tourbe. 

C'est  au  sommet  de  la  voûte  du  marais  que  se 
trouve  l'épaisseur  maximale  de  1^,80.  Cette  épaisseur 
décroît  à  mesure  qu'on  s'éloigne  du  sommet  du 
marais. 

N.O.  Sommet  S.E. 

Trous:    4  3  2  15  6  7 

0m,27     QnijgO     lm,75^    lm,80^   lm,2()^   lm,oo     Om^50 

12m      7m,20    13m,50    27m,l0     8m,60    14^,10 

La  constitution  de  cette  tourbe  diffère  passablement 
de  celle  des  Saignolis  : 

a)  La  partie  inférieure,  à  la  limite  du  limon  siliceux, 
sur  une  épaisseur  à  peu  près  partout  uniforme  de 
0m,20;  c'est  une  tourbe  noire,  compacte,  terreuse, 
dans  laquelle  nous  avons  trouvé  :  surtout  des  rhizo- 
mes, racines  et  radicelles  de  Carex  ou  de  graminées  ; 


—    51    — 

feuilles  de  mousses  (hypnes);  beaucoup  de  débris 
organiques  de  végétaux  indéterminables.  Forte  pro- 
portion de  grains  de  quartz;  débris  de  fossiles  siliceux 
provenant  de  la  Dalle  nacrée. 

b)  Eriophoretum.  Une  couche  de  tourbe  formée  sur- 
tout A'Eriophorum  vaginatum,  très  peu  de  sphaignes, 
radicelles  de  Carex  et  de  graminées,  feuilles  d'hypnes, 
écorce  de  conifère,  peu  de  grains  de  quartz.  Cette 
couche,  d'une  épaisseur  maximale  de  0«i^40  au  milieu 
du  marais,  reste  à  peu  près  constante  sauf  sur  les 
bords  du  marais  où  elle  diminue  brusquement. 

c)  Sphagneto-Eriophoretum,  Tourbe  légère  de  couleur 
claire,  surtout  à  la  partie  supérieure,  composée  essen- 
tiellement de  Sphaignes  et  à' Eriophonim  vaginatitm. 
Nous  y  avons  trouvé  :  Sphaignes  (feuilles,  tiges  et 
spores),  Eriophore,  Scheiichzeria  palustris,  pollen  de 
conifères,  racines  de  vacciniées  (mycorhizes),  racines 
de  Carex  et  de  graminées,  bois  de  pin,  écorce  de  bou- 
leau, Arcella,  écailles  de  cônes  de  sapin,  cônes  de  pin. 

Cette  tourbe  a  une  épaisseur  maximale  de  4"™ ,20, 
située  non  au  milieu  du  profil,  mais  au  tiers  environ, 
à  partir  du  bord  N.O. 

Composition  du  sous-sol. 

Limmi  siliceux.  Epaisseur  minimale  sur  le  bord  S.E. 
du  marais,  maximale  sur  le  bord  N.O.  L'accroisse- 
ment est  régulier  d'un  bord  à  l'autre. 

N.O.  Sommet  S.E. 

Trous:      4  3  2  15  6  7 

Epaisseur:  0^,73    0^,70         ?         0^,70     0m,40^^^,30^ ^,20 

12m       7m^20    13m,50    27m,10    8",60    14™,10 

Ce  limon  est  formé  par  les  matériaux  suivants  : 
grains  de  quartz  représentant  la  presque  totalité  du 


—    52    — 

limon;  spicules  siliceux  d'épongés,  provenant  de  la 
Marne  du  Furcil,  assez  faible  proportion  d'argile. 
Nombreux  débris  de  fossiles  siliceux  (Ostrea,  bryo- 
zoaires, piquants  d'oursins,  coraux,  etc.),  tout  à  fait 
semblables  à  ceux  obtenus  par  la  décalcification  du 
Callovien  par  l'acide  chlorhydrique  ;  ces  débris  se 
rencontrent  surtout  à  la  partie  supérieure  et  S.E.  de 
la  couche;  nombreux  rhizomes,  racines  et  radicelles 
de  graminées  ou  de  Carex;  à  la  partie  supérieure,  la 
grande  quantité  de  ces  rhizomes  rend  le  limon  brun, 
puis  il  devient  insensiblement  gris;  ces  rhizomes 
apparaissent  dès  la  base  ou  près  de  la  base  de  la 
couche. 

Au-dessous  de  cette  couche,  la  Marne  du  Furcil  se 
rencontre  partout. 

Interprétation  des  observations  faites. 

Le  limon  siliceux  présentant  la  même  disposition 
que  dans  le  marais  précédent,  il  s'est  déposé  de  la 
même  façon  que  sur  le  versant  N.O.  du  marais  des 
Saignolis.  Mais  ici,  comme  la  partie  la  plus  élevée 
du  palier  est  formée  par  la  Dalle  nacrée,  cette  der- 
nière a  aussi  été  décalcifiée  et  ses  parties  siliceuses 
(les  fossiles)  ont  été  mélangées  avec  le  limon  siliceux 
provenant  de  la  Marne  du  Furcil.  C'est  pourquoi  on 
ne  les  trouve  que  sur  le  bord  S.E.  de  la  couche,  car, 
à  cause  de  leur  volume  assez  grand,  ils  n'ont  pu  être 
transportés  bien  loin.  En  outre,  une  partie  du  dépôt 
siliceux  doit  provenir  de  la  partie  amont  du  marais 
plus  élevée  que  lui. 

L'érosion  du  marais  sur  son  bord  a  dû  se  faire 
comme  pour  le  marais  précédent,  car  on  y  renconti'e 
la  même  zone  de  lapiés  et  la  ligne  des  puits  d'érosion. 


—    53    - 


Origine  de  la  tourbe. 

La  surface  supérieure  de  la  couche  siliceuse  devait 
former  un  plan  très  peu  incliné  sur  lequel  la  végéta- 
tion prit  pied  définitivement.  Une  couche  d'humus  se 
forma  et  une  forêt  de  sapins  prit  naissance,  car  on 
retrouve  dans  les  parties  exploitées,  à  la  limite  de  la 
couche  inférieure  de  tourbe,  des  troncs  dont  les 
racines  sont  enfoncées  dans  le  limon  siliceux.  Cette 
couche  de  tourbe  inférieure  ne  doit  donc  pas  être 
une  véritable  tourbe  de  marais  plat,  mais  de  Thu- 
mus  de  cette  ancienne  forêt  couverte  de  végétation. 
La  grande  abondance  de  matières  terreuses  que 
cette  tourbe  inférieure  contient  l'indique  suffisam- 
ment. Cet  humus  et  la  végétation  de  prairie  humide 
ont  été  envahis  par  des  éléments  du  marais  bombé. 
Ce  marais  dut  avoir  pendant  un  certain  temps  un  carac- 
tère spécial,  car  on  n'y  trouve  pas  de  Sphaignes,  mais 
beaucoup  à' Eriophoriim  vaginatum.  C'est  dans  cette 
tourbe  d'ériophores  que  se  trouvent  couchés  les  sapins 
qui  formaient  la  forêt  primitive.  L'exploitation  de  la 
tourbe  en  a  mis  plusieurs  à  nu  ;  ils  gisent  à  une  pro- 
fondeur de  lïn,50  sans  direction  déterminée.  L'un  de 
ces  sapins,  d'un  diamètre  de  0^,45,  est  visible  sui* 
5  m.  de  longueur.  Un  autre,  dont  on  ne  voit  que  la 
coupe  transversale,  a  un  diamètre  de  0^,20.  Un  troi- 
sième, d'un  diamètre  maximal  de  0^,38,  est  visible 
sur  une  longueur  de  20  mètres. 

Au-dessus  de  la  tourbe  d'Eriophores  se  trouve  la 
tourbe  ordinaire  du  marais  bombé,  composée  essen- 
tiellement de  Sphaignes  et  d'Eriophores,  puis  vient  la 
couverture  végétale  actuelle,  étudiée  dans  la  partie 
botanique  et  surtout  caractérisée  par  ses  pins  élevés. 


-    54    — 

En  résumé,  la  tourbière  Jean  Golar  n'appartient 
pas  au  marais  combiné,  mais  c'est  un  marais  bombé 
pur.  Non  pas  un  marais  de  sommet  comme  le  précé- 
dent, mais  un  marais  établi  sur  une  pente  faiblement 
inclinée. 

II  doit  sa  nature  de  marais  bombé  pur  à  son  sous- 
sol  siliceux,  à  sa  position  en  pente  et  aux  eaux  exclu- 
sivement météoriques  qui  l'arrosent. 

Ce  marais  est  plus  ancien  que  le  précédent.  Sa 
couche  de  tourbe,  beaucoup  plus  épaisse  et  les  grands 
pins  qui  s'y  sont  établis  le  prouvent. 

III.  Marais  du  Noir  et. 

Marais  presque  totalement  exploité.  Sa  flore  égale- 
ment n'a  plus  d'intérêt,  c'est  pourquoi  nous  ne  l'avons 
pas  étudié  spécialement.  Cependant  ce  marais  doit 
évidemment  appartenir  au  même  type  que  le  précé- 
dent. En  effet,  situé  à  la  partie  inférieure  d'une  pente 
inclinée  de  10  à  15  degrés,  dont  le  sol  est  formé  par 
la  Marne  du  Furcil,  il  doit  posséder  aussi  le  même 
limon  siliceux;  de  plus,  c'est  franchement  un  marais 
de  pente,  les  tranchées  de  tourbe  perpendiculaires  a 
la  direction  de  la  chaîne,  le  montrent  très  bien. 

Résumé. 

Ces  marais  de  Pouillerel,  malgré  les  différences 
sensibles  qui  existent  entre  eux  forment  un  groupe 
unique,  appartenant  au  marais  bombé  pur  (haut  ma- 
rais pur).  Ils  occupent  une  place  à  part  parmi  les 
autres  marais  du  Jura,  qui  sont  tous  des  marais  œm- 
binés  ou  des  marais  plats.  Ils  doivent  leurs  caractères 
particuliers  aux  causes  suivantes  : 


—    55    — 

4o  à  la  nature  spéciale  du  sous-sol  qui  est  siliceux; 
2o  à  leur  position  orographique  (pente  ou  sommet); 
3o  à  leur  altitude  (1220-1260  m.); 
^  aux   eaux    exclusivement   météoriques   qui    les 
arrosent. 


B.    ETUDE  BOTANIQUE  DES  MARAIS 


Frûh  et  Schrœter  dans  leur  grand  ouvrage  sur  les 
marais  tourbeux  *  ne  parlent  pas  des  marais  de  Pouil- 
lerei,  bien  qu'ils  présentent  un  intérêt  tout  aussi 
grand  que  nombre  d'autres  décrits  dans  cet  ouvrage. 
Ils  sont  simplement  indiqués  sur  leur  carte  suisse  des 
marais  tourbeux  comme  marais  plat;  cependant  pres- 
que tous  les  éléments  caractéristiques  du  marais 
bombé  sont  réunis  à  Pouillerel  comme  cela  a  déjà 
été  montré  dans  la  partie  géologique  de  ce  travail. 
C'est  une  des  raisons  qui  nous  a  fait  entreprendre 
l'étude  que  nous  présentons.  En  outre,  ce  sont  les 
hauts  marais  les  plus  élevés  du  Jura,  ils  ont  une  alti- 
tude variant  entre  1220  et  1260  m.  Frùh  et  Schrœter 
citent  bien  le  marais  de  la  Sagne  au  Mont-Suchet, 
1360  m.,  mais  il  est  très  petit  et  peu  important.  M.  Sa- 
muel Aubert*  cite  le  marais  des  Amburnex,  1350  m. 
au  pied  du  Marchairuz,  mais  il  n'est  pas  très  typique  : 
pas  de  végétation  arborescente,  ni  Pinus  montana^  ni 
Betula  pubescens,    B.   nana;   pas   de   Vaccinium,   pas 

^  Die  Moore  der  Schveiz,  Beit.  z.  Geol.  d.  Schweiz,  1904. 
*  La  flore  de  la  vallée  de  Joux,  1901. 


—    56    - 

d'Eriophorum  vaginatum.  Par  contre  des  Sphaignes^ 
Carexlimosa^  Ç.  filiformis,  SaxifragaHirculus,  Comurum 
palustre,  Andromeda,  Swertia  et  d'autres  plantes  carac- 
téristiques s'y  trouvent. 

A  altitude  égale  à  celle  des  marais  de  Pouillerel  on 
ne  rencontre  pas  dans  le  Jura  suisse  de  hauts-marai» 
caractéristiques  ;  d'après  Frûh  et  Schrœter,  la  Gouille 
de  Givrinne,  4210  m.,  est  un  emposieu  comblé;  le 
marais  du  Creux-de-Pézérix,  4225  m.,  est  une  prairie 
marécageuse  ne  présentant  pas  les  caractères  du 
marais  bombé.  Dans  le  Jura  français  méridional, 
l'abbé  Bourgeat^  cite  les  jnarais  de  TEmbossieu  et 
celui  des  Molunes  à  4200-4230  m.  Leur  présence  à 
pareille  altitude  serait  due,  d'après  M.  Bourgeat,  à 
l'exposition  au  midi  pour  l'un  et  à  la  situation  abritée 
du  vent  du  nord  pour  l'autre. 

Les  marais  de  Pouillerel  atteignent  donc  la  limite 
supérieure  extrême  des  tourbières,  et,  pour  cette 
raison,  ils  possèdent  certains  caractères  particuliers. 

Il  existe  trois  marais  distincts  sur  la  chaîne  de 
Pouillerel  (voir  carte  géologique);  tous  trois  sont 
situés  sur  la  Marne  du  Furcil,  mais  comme  leur  flore 
est  sensiblement  différente,  nous  les  décrirons  cha- 
cun séparément. 


L  Marais  des  Saignolis. 

{Saignolet  d'après  la  carte  Siegfried,  Saignolis  d'aprè» 
le  cadastre  et  les  habitants  de  la  région  ;  nous  adop- 
tons ce  dernier  nom.) 

1  Exposé  de  quelques  observations  concernant  les  tourbières  du 
Jura,  1885. 


«0 

s- 

SI 

<^ 

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—    58 


Position  du  marais  (Fig.  10). 

Ce  marais  est  situé  sur  la  Marne  du  Furcil,  qui  ne 
forme  pas  une  combe  comme  c'est  en  général  le  cas, 
mais  une  voûte.  Nous  avons  donc  affaire  à  un  marais 
de  voûte  et  non  à  un  marais  de  cuvette.  De  plus,  la 
marne  est  recouverte  d'un  limon  exclusivement  sili- 
ceux. Par  sa  position,  le  marais  ne  reçoit  que  des 
eaux  météoriques,  c'est-à-dire  sans  sels  minéraux 
dissous.  Ces  deux  dernières  constatations  serviront  à 
expliquer  plus  loin  un  certain  nombre  de  faits. 

Le  marais  comprend  deux  parties  tout  à  fait  analo- 
gues; la  Marne  du  Furcil,  située  entre  ces  deux 
parties,  présente  une  pente  assez  forte,  ce  qui  n'a 
pas  permis  la  formation  d'un  marais  unique,  mais 
l'un  des  marais  n'est  que  la  continuation  àe  l'autre. 
Pour  cette  raison  leur  flore  est  analogue.  L'une  des 
parties  une  fois  décrite,  il  suffira  de  quelques  mots 
pour  caractériser  l'autre. 

1.  GRAND  SÂIGNOLIS  (Fig.  10). 

De  tous  les  marais  de  Pouillerel  c'est  le  plus  étendu. 
Il  mesure  800  m.  dans  sa  plus  grande  longueur  et 
200  m.  dans  sa  plus  grande  largeur. 

Pour  la  description  nous  nous  occuperons  en  pre- 
mier lieu  du  marais  bombé  proprement  dit,  ensuite 
nous  étudierons  les  formations  de  transition  qui  relient 
ce  marais  bombé  à  la  prairie  ou  à  la  forêt  ordinaires. 

Forêt  du  marais  bombé. 

Toute  la  partie  S.O.  du  marais,  quoique  la  plus 
basse,  est  desséchée  ;  elle  est  recouverte  d'une  forêt 


—    59    — 

assez  serrée  de  Pimis  monlana,  var.  imcinata,  Betulii 
pubescens,  Picea  excelsa,  en  proportions  à  peu  près 
égales.  Le  plus  grand  nombre  de  ces  arbres  atteint 
4  à  7  m.  de  haut.  C'est  la  forêt  du  marais  bombé 
(Hochmoorwaid). 


Fig.  a.   Forèl  i)u  marais  bombé  au  point  où  elle  passe 

ji   une  formation   plus  humide;  on  j  voit  sui'toul  des  bouleaui:,  un 

grand  pin  au  milieu  et  quelques  sapins  à  l'arrl^re-plan. 

Le  sol  de  celte  forêt  est  desséché  et  sillonné  par  un 
réseau  serré  de  sentiers  provenant  probablement  des 
anciennes  «Gouilles»  desséchées  qui  ne  contiennent 
plus  de  Sphaignes;  par-ci  par-là  seulement,  on  en 
trouve  une  petite  toulîe.  A  part  quelques  polytrics, 
ces  sentiers  ne  présentent  pas  d'autre  végétation  et 


sont  jonchés  de  débris  de  branches.  Ce  réseau  de 
faibles  dépressions  délimite  de  petites  éminences  cor- 


Fig.  18.  Une  partie  de  la  forêt  du  marais  bombé  (Hochmoorwald) 

montrant  surtout  des  bouleaux. 

I.e  sous-bois  est  formé  presque  eïclusivt-ment  par  le  Vaccinium 

idiginoswm  très  développé. 

respondant  aux  coussins  de  Sphaignes  (Bulten)  de  la 
partie  humide  du  marais.  Ces  éminences  sont  peuplées 


-     61     — 

surtout  par  le  Vaccinium  uliginosum,  atteignant  une 
très  haute  taille;  il  n'est  pas  rare  de  le  voir  monter 
jusqu'à  l^jSO  dans  les  branches  des  pins  et  des  bou- 
leaux. Les  autres  Vaccinium  sont  beaucoup  moins 
abondants;  très  peu  de  Calluna,  par-ci  par-là  une 
touffe  à' Eriofhorum  vaginatum.  Le  noyau  de  ces  ëmi- 
nences  est  formé  de  Sphaignes  qui  ont  été  recouvertes 
en  partie  lors  du  dessèchement  par  des  polytrics  et  la 
végétation  citée  plus  haut.  Le  centre  de  ces  monti- 
cules est  occupé  par  un  bouleau,  un  pin,  un  sapin; 


Fig.  13,  Coupe  aemi-schémalique  à  travers  la  forêt  du  marais  homhé; 
on  Toil  une  succession  d'èminences  et  de  dépressions. 

souvent  aussi  aucun  arbre  n'y  a  pris  pied  (voirfig.lS;. 
Toute  celte  partie  du  marais  ne  s'accroît  donc  plus, 
elle  est  desséchée  à  tel  point  que  les  grands  dômes  en 
aiguilles  de  conifères  des  fourmilières  s'y  établissent. 
C'est  dans  cette  partie  du  marais  que  la  tourbe 
atteint  sa  plus  grande  épaisseur,  soit  0'",^. 

Jeune  Pinetnm  et  Sphagneto-Eriophoretom. 
En  avançant  vers  le  N.E.,  c'est-à-dire  dans  la  direc- 
tion de  la  plus  grande  longueur  du  marais,  peu  à  peu 


—    62    — 

le  sol  devient  plus  humide,  les  sapins  deviennent 
rabougris  et  disparaissent  complètement.  Les  bou- 
leaux et  les  pins  sont  plus  clairsemés  et  diminuent 
de  taille.  La  petite  végétation  fait  peu  à  peu  place 
aux  plantes  de  la  partie  très  humide  du  marais  bombé 
(haut  marais)  et  on  arrive  dans  la  partie  la  plus  carac- 
téristique de  la  tourbière. 

Ici  le  sol  est  sillonné  de  «  Gouilles  »,  dépressions 
irrégulières  peu  profondes,  remplies  d'eau.  Le  fond 
de  ces  gouilles  est  tapissé  de  sphaignes  mortes,  par- 
fois aussi  elles  sont  vivantes.  La  seule  végétation  pha- 
nérogamique  est  représentée  par  Carex  Goodenowii 
surtout,  mais  aussi  par  C.  ampullacea. 


Fig.  14.  Coupe  schématique  à  travers  la  partie  la  plus  humide  du  marais. 

a)  Eminences  de  spbaignei  avec  Drosera,  Oxycoccus,  puis  Pinus  nncinata  (P), 
Eriophoruni  vaginatum  (E),  Vacciniuni  lUiginosum  et  Andromeda  (F),  MoUnia  (Af); 
h)  Gouilles  avec  Carex  Goodenowii  et  C.  ampullacea  (C). 

Les  parties  laissées  entre  les  gouilles  sont  consti- 
tuées par  un  tapis  de  sphaignes  fortement  imbibées 
d'eau,  sur  lequel  le  pied  enfonce.  Parmi  ces  sphaignes 
croissent  surtout  Eriophorum  vaginatum,  Oocycocctis  pa- 
lustris,  Andromeda  polifolia^  Drosera  rotundifolia  ;  dans 
les  parties  un  peu  moins  humides  :  Calluna  vulgaris, 
Vaccinium  xiliginosiim^  de  grandes  taches  de  lichens. 
(Voir  fig.  44). 

Chose  assez  curieuse,  Molinia  œerulea  se  trouve 
partout  dans  cette  formation,  même  aux  endroits  les 
plus  humides.  Cependant,  en  général  dans  le  marais 


bombé  Molinia  marque  le  passage  au  marais  plat  (bas 
marais),  ou  habite  la  zone  circulaire  de  marais  plat 
entourant  le  marais  bombé. 


Fig.  13.  Pinetum  à  la  limite  de  la  forêt  du  haut  marais  et  de  la 
partie  très  humide.  A  l'arri ère-plan,  grands  pins  et  grands  sapins. 
Au-devanl,  de  jeunes  pins  el  quelques  bouleaux.  Au  premier  plan, 
des  pins  de  petite  taille,  la  végélalion  lierbai^ée  est  surtout  con- 
Hliluée  par  Eriopkorum  vaginatum. 


Jeane  Pinetnm 

Les  pins  de  cette  région  sont  de  très  petite  taille 
(jusqu'à  O^ïôO  en  général).  Quand  l'humidité  diminue, 
les  pins  sont  plus  élevés  et  forment  une  jolie  Pinetum 
représentée  par  ia  fig.  15.  Les  bouleaux  sont  ici  peu 
abondants. 


—    64    — 

Cette  partie  humide  du  marais  occupe  le  sommet 
de  la  voûte  de  Marne  du  Furcil.  Entre  ce  sommet  et 
la  ligne  d'emposieux  de  la  Grande  Oolite  la  végétation 
herbacée  est  à  peu  près  la  même,  quoique  Molinia  soit 
plus  abondant  et  que  les  deux  autres  Vaccmium  et 
Calluna  augmentent.  Par  contre  la  Pinetum  est  rem- 
placée par  une  Betuletum  presque  pure  (la  fig.  41 
montre  la  limite  de  cette  formation  avec  la  forêt  du 
marais  bombé). 

Une  région  aussi  humide  que  celle  que  nous  venons 
de  décrire  et  présentant  un  faciès  aussi  typique  du 
marais  bombé  devrait  posséder  d'autres  plantes  carac- 
téristiques, telles  que  Carex  limosa,  C.  heleonastes, 
C.  chordorrhiza,  Scheuchzeria  palustris;  mais  c'est  en 
vain  que  nous  les  avons  cherchées. 

Sol  défriché  du  marais  bombé. 

Plus  au  N.E.  de  la  Pinetum  citée  plus  haut,  en 
suivant  le  sommet  de  la  voûte  du  marais,  le  sol  a 
été  défriché,  la  couche  de  tourbe  étant  mince  à  cet 
endroit,  le  limon  siliceux  sous-jacent  provenant  des 
fossés  de  drainage  a  été  jeté  sur  le  sol  tourbeux.  On 
espérait  ainsi  transformer  le  marais  en  prairie,  mais 
ce  n'est  qu'une  prairie  maigre  donnant  une  très  mau- 
vaise nourriture  pour  le  bétail.  Les  espèces  dominan- 
tes qui  y  croissent  sont  : 

Molinia  coerulea,  Sanguisorba  officinalis ,  Succisa 
pratensis,  Cirsium  palustre,  puis  moins  abondants 
Anthoxanthum  odoratiim,  Luzula  multiflora,  Potentilla 
Tormentilla^Equisetumsilvatimm,  Triodia  decumbens,  etc. 

On  peut  remarquer  ici  un  cas  intéressant  de  recons- 
titution du  marais  bombé.  On  a  opéré  le  drainage  au 


—    65    — 

moyen  de  grands  fossés  parallèles  reliés  par  des  fossés 
perpendiculaires  plus  petits  et  moins  profonds.  Tous 
ces  fossés  se  comblent  peu  à  peu  d'une  végétation  de 
marais  plat  (bas  marais)  dont  les  constituants  essen- 
tiels sont: 

Carex  ampullacea^  C.  Goodenowii,  Junciis  œnglomeralus^ 
Carex  stellulata,  Eriophorum  angustifoliiim,  un  hypne 
submergé;  en  moins  grande  abondance:  Junctis  corn- 
press'USj  Carex  paniœa,  Pingiiicula  vulgaris,  Caltha  palus- 
tris,  etc.  ;  sur  le  bord  des  fossés  une  grande  quantité 
de  Molinia  cœrulea.  En  plusieurs  endroits,  les  fossés 
secondaires  sont  complètement  comblés,  les  sphaignes 
y  ont  pris  pied,  s'élèvent  au-dessus  du  niveau  de  la 
prairie,  la  couvrent  peu  à  peu  et  tendent  à  la  trans- 
former de  nouveau  en  marais  bombé.  Le  profil  des 
fossés,  de  concave  qu'il  était  primitivement,  est  devenu 
convexe. 

Jeune  Pinetum. 

En  poursuivant  toujours  vers  le  N.E.,  le  marais 
interrompu  artificiellement  sur  une  certaine  longueur 
se  retrouve,  mais  un  peu  différent.  Les  sphaignes 
diminuent  et  les  polytrics  augmentent.  Drosera  et 
Oxycocciis,  Eriophonnn  vaginatum,  Andromeda,  Vacci- 
nium  uligmostmi  sont  encore  abondants,  mais  la  pro- 
portion de  Molinia  a  considérablement  augmenté; 
cette  graminée  est  répandue  uniformément  sur  le 
marais.  Cette  partie  du  marais  passe  ensuite  à  la 
forêt  de  grands  sapins  que  nous  décrirons  plus  loin. 

Eléments  hétérogènes. 

Le  reste  du  marais,  c'est-à-dire  l'extrémité  nord, 
légèrement  en  pente  sur  le  versant  nord  de  la  voûte 
de  Marne  du  Furcil  présente  une  physionomie  parti- 

5  BULL.    SOC.    se.    NAT.   T.    XXXIV 


—    66    — 

culiére.  Pas  de  formations  pures,  mais  un  mélange 
d'éléments  assez  divers.  Les  plantes  du  marais  bombé 
(haut  marais)  voisinent  avec  celles  de  la  prairie 
humide  ou  de  la  forêt.  On  trouve  là  pêle-mêle  : 

Sphaignes,  Vacciiiium  uliginosum^  Oxycoccv^  paliistris, 
Andromeda  polifolia,  Calluna  vulgaris,  Drosera  rotundi- 
folia,  Eriophortim  vaginatum,  E.  alpinum^  polytrics, 
Salix  repens  du  marais  bombé. 

Molinia  œerulea,  Solidago  Virga  aurea,  Succisa  pra- 
tensis,  Crépis  paludosa^  Potentilla  Tormentilla,  Anthoxan- 
thum  odoraium^  Hieracium  silvalicum,  Equisetum  silva- 
ticiim,  Cirsium  rivulare^  Sanguisorba  offidnalis^  etc., 
caractérisant  surtout  la  prairie  humide. 

Nous  croyons  que  ce  mélange  d'éléments  est  dû  à 
un  empiétement  des  sphaignes  sur  la  prairie  et  la 
foïêt  avoisinantes.  Cette  partie  du  marais  serait  donc 
très  récente  et  les  éléments  de  la  prairie  envahie 
auraient  en  partie  subsisté. 

C'est  dans  cette  partie  des  Saignolis  que  se  trouve 
la  seule  station  de  Eriophorum  alpinum.  Elle  occupe 
de  petites  dépressions  en  compagnie  surtout  de  Carex 
stellnlata  et  C.  panicea. 

Comme  la  végétation  herbacée,  la  végétation  arbo- 
rescente n'est  pas  purement  celle  du  marais  bombé  : 
surtout  des  sapins  d'assez  haute  taille  (jusqu'à  10  m.), 
très  peu  de  Pinus  imcmata,  assez  de  Betula  pubescens 
et  de  Sorbîts  aitcuparia. 

Formations  de  transition. 

Les  principaux  aspects  du  marais  ont  été  décrits 
dans  les  lignes  précédentes;  il  ne  nous  reste  plus  qu'à 
étudier  les  formations  reliant  le  marais  à  la  praiiie  ou 
à  la  forêt  ordinaires. 


—    67    — 

Flore  des  puits  d'érosion. 

Partout  où  le  marais  arrive  en  contact  avec  la 
Grande  Oolite,  c'est-à-dire  sur  son  bord  N.O.,  on 
rencontre  une  ligne  de  puits  d'érosion  absorbant  toute 
Teau  du  versant  nord  du  marais.  Il  s'ensuit  que  l'on 
passe  presque  sans  transition  du  marais  bombé  typique 
à  des  formations  sèches.  Nous  voyons  même  parfois 
les  Sphaignes  descendre  avec  les  filets  d'eau  jusqu'au 
bord  des  puits  et  former  des  touffes  suspendues  au- 
dessus  du  vide;  de  l'autre  côté  du  puits  se  trouve  le 
lapié  desséché. 

D'autres  fois  l'eau,  avant  de  se  jeter  dans  ces  em- 
posieux,  a  érodé  le  limon  siliceux  et  une  partie  de 
la  Marne  du  Furcil.  Dans  ce  cas,  le  sillon  ainsi  formé 
présente  une  tlore  dont  les  éléments  appartiennent  au 
marais  plat  (bas  marais).  C'est  principalement:  Erio- 
phorum  angustifolium ,  Crépis  pahidosa,  Sanguisorba 
officinalis,  Caltha  palitstris,  Raniuiculus  aconitifolius, 
Equisetum  silvaticiim,  E.  palustre,  Jiincus  œnglomerakis, 
Carex  ampullacea,  Succisa  pratensis,  Pingiiicula  vulgaris^ 
Valeriana  dioica^  etc. 

La  flore  des  puits  mêmes  est  intéressante  :  leurs 
bords  sont  peuplés  par  Salix  caprea,  S.  aurita,  Sorbus 
aucuparia^  S.  scandica^  Lonicera  alpige^ia*,  L.  Xylosteum* ^ 
L.  nigra*,  Riibus  IdœAis,  Polygonatiim  verticillatum*, 
Veratrum  album,  Chœrophylhim  hirsittum*,  Ranunciilus 
aconitifolius'^,  Sambucus  racemosa*,  Epilobium  spicatum*, 
Rosa  alpina,  Géranium  silvatiaim*,  Trichera  arvensis*, 
Solidago  Virga  aurea,  Aspidium  Filix  mas*,  Athyrium 
Filix  femina*,  Vaccinium  vitis  idœa,  Pyrola  rotundi- 
folia,  Equisetum  silvaticum,  Maianthemum  bifolium  et 
enfin  la  jolie  fougère  Rlechnum  Spicant,  qui  est  répandue 
sur  toute  la  lisière  du  marais. 


—    68    — 

Sur  le  fond  des  puits  de  faible  profondeur  on  trouve 
un  certain  nombre  des  plantes  du  bord  qui  y  sont 
descendues.  Elles  sont  marquées  d'un  astérisque  dans 
la  liste  précédente.  On  y  voit  en  outre:  Adenostyles 
viridis,  Senecio  Jacquini,  le  rare  Streptopusamplexifoliiis, 
Prenanthes  purpiirea,  Epilobium  montanum,  Saxifraga 
roUindifolia,  Peta sites  albiis,  Ttissilago  For f ara,  Oxalis 
acetosella,  Chrysosplenium  aller  ni  folitim. 

Sur  les  parois  verticales  :  Campanula  pusilla^  Cysto- 
pteris  fragilis^  Phegopteris  Dryopleris,  Asplenitim  viride, 
Marchanlia  polymorpha,  nombreuses  mousses,  hépa- 
tiques et  lichens. 

On  reconnaît  d'une  façon  générale  que  ces  plantes 
se  rattachent  à  la  flore  des  forêts  ombragées  et  humi- 
des. En  effet,  ces  puits,  s'ils  ne  dépassent  pas  5  m. 
de  profondeur,  peuvent  se  couvrir  de  végétation.  Leur 
diamètre  atteint  au  plus  10-12  m.  Le  soleil  n'y  pénètre 
que  peu,  même  en  été,  et  l'eau  du  marais  y  coule 
toute  l'année  et  y  entretient  une  humidité  constante. 

Flore  des  espaces  situés  entre  les  emposieux. 

Les  espaces  situés  entre  les  emposieux  présentent 
aussi  une  végétation  exubérante  ayant  une  certaine 
analogie  avec  celle  du  bord  des  puits  d'érosion,  grâce 
au  sol  formé  d'une  mince  couche  de  Marne  du  Furcil 
s'avançant  entre  les  emposieux  et  les  dépassant;  cette 
mince  couche  repose  sur  le  Bathonien.  Une  humidité 
constante  est  entretenue  par  les  eaux  s'écoulant  du 
marais,  ce  qui  explique  le  riche  développement  de  la 
végétation. 

Parmi  les  arbres  et  arbrisseaux,  grande  variété: 
Sorhus  Aria,  S.  scandica,  S.  ancuparia,  Salix  caprea,  S. 
aiirita,  S.  nigricans,  Fagiis  silvolica,  Picea  excelsa,  Abies 


—    69    — 

pectinatay  Popxdus  tremula^  Acer  Pseudoplatamis,  Cera- 
sus  avium,  Rosa,  surtout  jR.  alpina^  Lonicera  alpigena^ 
L.  Xylosteum,  L.  nigra. 

Principales  plantes  herbacées:  Epilobium  spicattim, 
Trichera  arvensis,  Solidago  Virga  axirea^  prédominent  ; 
puis  Polygonatum  verticillatum^  Phyteimia  spicatum^ 
Leiicanthemtmi  vulgare,  Orchis  globosa,  Listera  ovata, 
Prenanthes  purpurea,  Chœrophyllum  hirsutiim,  Heracleum 
Sphondylium,  Trollius  europceiis,  Equisetum  silvaticum, 
Melampyrum  prateme  ;  dans  les  endroits  un  peu  plus 
secs  Hieracium  silvaticum,  Potentilla  Tormentilla^  Poly- 
gala  vulgaris,  Pyrola  rotundifolia.  —  Dans  cette  for- 
mation se  trouve  une  abondante  station  de  Hieracium 
umbellatum,  L,  var.  monticola,  Jord.  Quoique  sa  graine 
soit  brun -noirâtre  au  lieu  d'être  brun -rouge,  nous 
croyons  avoir  affaire  à  la  variété  et  non  à  l'espèce 
type,  car  les  autres  caractères  sont  ceux  de  la  variété. 
Du  reste  H.  umbellatum  (type),  quoique  indiqué  comme 
très  commun  dans  la  flore  Godet  ne  se  rencontre  pas 
du  tout  dans  le  haut  Jura,  ni  même  dans  la  vallée  du 
Doubs  (au  moins  dans  notre  canton)  pourtant  beau- 
coup plus  basse.  Ce  fait  nous  porte  encore  à  croire 
que  c'est  bien  la  variété  monticola  qui  se  trouve  ici. 

Zone  des  lapiés. 

Au  delà  de  la  zone  que  nous  venons  de  décrire  vient 
le  lapié  (voir  partie  géologique);  Thumus  de  ses  dé- 
pressions est  recouvert  d'une  flore  appartenant  plutôt 
à  la  prairie  sèche  :  Junipertis  communis^  Sorbus  seau- 
dica,  Rosa  alpina,  Gentiana  Ixitea^  Rriza  média,  Anten- 
naria  dioica,  Thymus  Serpyllum^  Lotus  corniculatus, 
Hieracium  murorum,  Scabiosa  Columbaria,  Poterium 
Sanguisorba,  etc<  La  forêt  de  sapins  tend  à  s'établir 
sur  ce  lapié.  (Voir  fig.  4.) 


—    70    — 

Au  delà,  on  trouve  le  pâturage  ordinaire. 

Sur  le  bord  S.E.  et  S.  du  marais  Teau  s'écoule  sur 
la  pente  de  Marne  du  Furcil,  puis  plus  bas  sur  le 
Callovien.  Ces  deux  terrains  sont  recouverts  d'une 
mince  couche  superficielle  de  limon  siliceux  provenant 
de  la  décalcification  de  la  Marne  du  Furcil.  C'est 
grâce  à  cette  inclinaison  du  terrain  qu'on  trouve  une 
succession  de  formations  intermédiaires  entre  le  ma- 
rais bombé  (haut  marais)  et  la  prairie  ordinaire. 

Nardeto-Sphagnetam. 

Zone  étroite  touchant  au  marais  bombé  où  Yacciniiim 
uliginosum  cède  peu  à  peu  la  place  aux  deux  autres 
airelles  et  à  Calluna  vulgaris.  Les  Sphaignes  descendent 
la  pente  parmi  les  Nardus  et  s'établissent  sur  un  sol  à 
très  mince  couche  d'humus,  parfois  même  sur  le  sol 
nu,  ce  qui  ne  peut  s'expliquer  que  par  la  nature  exclusi- 
vement siliceuse  et  argileuse  du  terrain  superficiel.  Les 
parties  surélevées  de  cette  zone  sont  constituées  par  les 
trois  Vdccinium,  Calluna,  mais  surtout  caractérisées  par 
Blechnum  Spicant  et  Homogyne  alpina,  puis  Aspidium 
spinulosum.  Les  parties  comprises  entre  ces  éminences 
ont  une  physionomie  toute  particulière  due  à  la  pré- 
sence des  quatre  plantes  suivantes  :  Sphaignes,  Nardus 
siricta,  Pedicularis  silvatica,  Maianthemum  bifolium.  Sui- 
vant les  parties  de  cette  zone,  la  proportion  de  ces 
quatre  éléments  varie  beaucoup  :  tantôt  c'est  une 
Nardetum  presque  pure,  parsemée  de  quelques  Pédi- 
culaires  et  de  Triodia  decumbens  ;  tantôt  sur  le  fond 
vert  et  gris  des  Sphaignes  et  des  Nardus  desséchés 
apparaissent  au  printemps  de  grandes  taches  roses 
dues  aux  Pédiculaires.  D'autres  fois,  c'est  un  tapis  de 
Sphaignes  piqué  de  nombreux  Maianthèmes  et  de 
touffes  à' Eriophorum  vaginatum. 


—    71    — 

Melampyrum  prateme  caractérise  en  outre  cette  inté- 
ressante formation  qui  se  rattache  encore  au  marais 
bombé. 

Nardeto  -  Callunetum. 

Plus  bas  s'étend  une  Nardeto-Callunetum,  Espèces 
dominantes  :  Nardus  strida,  Calluna  viilgaris,  puis 
Pedicularis  silvatica,  HieraciUm  silvaticum^  Lycopodium 
clavatum ,  Selaginella  spinulosa ,  A ntennaria  dioica . 
Moins  importantes  :  Vaccmium  Myrlilltis,  V,  vitis  idœa, 
Anthoxanthum  odorattim,  Careœ  tomentosa,  C.  verna, 
C.  pallescms,  Luzula  campestris^  Ranunculus  montamis^ 
R.  nemorosus,  R.  acris,  Potentilla  Tormentilla. 

Accessoires:  Orchis  latifolia,  0.  maculata,  Carex 
glauca.  Thymus  Serpyllum,  Polygala  vulgaris,  Cœlo- 
glossum  viride,  Alchimilla  alpestris.  A,  pastoralis,  etc. 

Prairie  humide. 

Au-dessous  de  cette  zone  apparaît  une  prairie  humide 
où  Nardus  prédomine  encore,  quoique  beaucoup  moins 
abondant.  Calluna  et  Pedicidaris  silvatica  passent  au 
rang  d'accessoires.  Carex  pallesœns,  Anthoxanthum , 
Potentilla  Tormentilla^  Ranunculus  montanus  prédomi- 
nent. En  outre  se  trouvent  :  Gentiana  excisa,  G.  lutea, 
Antennarid  dioica,  Hieracium  Auricula,  H.  Pilosella, 
Carex  verna,  Viola  canina,  Plantago  lanceolata,  Alchimilla 
alpestris,  Ajuga  reptans,  etc.  A  citer  encore  les  deux 
espèces  intéressantes,  mais  en  petite  quantité:  Poten- 
tilla alpestris,  Cœloglossum  albidum. 

Une  forêt  clairsemée  de  sapins  continue  la  forma- 
tion précédente.  Son  sous-bois  est  formé  surtout  par 
Yaccinium  Myrtillus,  V.  vitis  ids&a,  Maianthemum  bifo- 
lium,  Blechnum  Spicant,  Lycopodium  annotinum,  Soli- 
dago  Virga  aurea,  etc. 


—    72 


Emposieux. 

Une  série  d'emposieux  herbeux  creusés  à  la  limite 
de  TArgovien  et  de  la  Dalle  nacrée  arrêtent  brusque- 
ment cette  formation  en  drainant  le  sol. 

La  flore  de  ces  emposieux  est  très  différente  de  celle 
des  puits  d'érosion  que  nous  avons  étudiée  plus  haut. 
Cela  n'est  pas  étonnant,  nous  avons  ici  affaire  à  des 
dépressions  en  forme  d'entonnoir  et  à  fond  marneux. 
On  y  trouve  surtout  :  Rcmunculus  aconiiifolius , 
R,  nemorosiiSy  Alchimilla  vulgaris,  Géranium  silvaticum^ 
Ajiiga  reptans,  Cardamine  pratensis,  etc.  Végétation 
arborescente  :  Salix  caprea,  Fagus  silvatica,  Picea  ex- 
celsUy  Acer  Pseudoplataims,  Ribes  alpimim,  Lonicera 
alpigena^  L.  nigra. 

SiHons  humides. 

Une  partie  des  eaux  de  ce  même  versant  du  marais 
s'écoulent  par  de  petits  sillons,  traversent  les  diverses 
formations  précédentes  et  se  perdent  ensuite  dans  le 
Callovien.  Leur  flore  est  celle  du  marais  plat  :  Erio- 
phorum  angustifolixim^  Carex  tomentosa,  C,  glmica, 
C.  Davalliana,  C.  Goodenowii^  C.  Œderi,  C.  flava^  C,  le- 
pidocarpa^  C,  stellulata,  C.  pidicaris,  Scirpus  œmpressus, 
Junctis  conglomeraius,  J.  œmpressus,  Caltka  palustris, 
Valeriana  dioica^  Myosotis  cœspitosa. 

Forét  de  sapins. 

Partout  ailleurs  sur  le  pourtour  immédiat  du  marais 
bombé,  c'est-à-dire  au  N.,  N.E.  et  à  l'E.  on  rencontre 
une  forêt  de  hauts  sapins  à  magnifique  sous-bois  rap- 
pelant un  peu  celui  des  forêts  tropicales. 


—    73    — 

Le  sol  est  couvert  d'une  épaisse  couche  d'humus 
Les  Vaccinmm  Myrlillus  forment  des  buissons  attei- 
gnant souvent  0^,50;  de  hauts  bouquets  de  fougères 
(Athyriicm  Filix  femina  et  Asplenkim  Filix  yna^),  de 
grands  Equisetum  silvaticum  surgissent  au-dessus  du 
fond  de  myrtilles;  de  jeunes  Sorbus  aiicuparia  sont 
disséminés  par  tout  le  sous-bois;  dans  les  lieux  dé- 
pouillés de  végétation,  le  rare  Listera  cordata  se  ren- 
contre en  colonies. 

Dans  les  endroits  plus  humides  apparaissent  de 
grandes  touiïes  de  Molinia  et  de  Junms  œnglome- 
ratus,  d'épais  tapis  de  polytrics  parsemés  iVEquise- 
ium  limosum.  Les  Sphaignes  elles-mêmes  pénètrent 
dans  cette  forêt  en  suivant  les  dépressions  humides. 

2.  PETIT  SAI6N0LIS  (Voir  fig.  10.) 

Marais  analogue  au  précédent;  il  en  est  la  conti- 
nuation. L'espace  de  Marne  du  Furcil  qui  les  sépare 
est  trop  incliné  et  n'a  pas  permis  la  formation  d'un 
marais  unique. 

Plus  petit  que  le  précédent,  il  ne  mesure  que  400  m. 
de  long  sur  160  de  large.  Son  altitude  est  de  1225  à 
1235  m. 

Ici  les  mêmes  formations  se  rencontrent  que  dans 
le  Grand  Saignolis,  sauf  celle  à  éléments  hétérogènes 
de  la  partie  nord.  Deux  Carex  intéressants  sont  à 
signaler;  ils  ne  se  trouvaient  pas  dans  le  marais  pré- 
cédent. C'est  :  Carex  pauci/bra  et  C  pulicaris  dans  les 
dépressions  humides. 

Le  bord  N.O.  est  de  même  bordé  de  puits  d'érosion 
présentant  la  même  flore  sauf  Streptopus  et  Hieracium 
monticola;  par  contre,  on  y  trouve  Angelica  silvestris. 


—    74    — 

La  nardetO'Callunetum  n'existe  pas  non  plus  ici;  elle 
a  été  transformée  en  prés  et  en  champs.  Il  ne  s'y 
trouve  pas  non  plus  la  zone  des  forêts  à  sous-bois. 

L'extrémité  S.O.  du  marais  est  la  plus  basse,  de 
sorte  que  les  eaux  s'y  concentrent  et  forment  un  dé- 
versoir continuant  la  ligne  des  emposieux,  puis  se 
dirigeant  par  un  ravin  de  la  Marne  du  Furcil  dans  le 
calcaire  callovien. 

Une  flore  de  marais  plat  caractérise  ces  lieux.  A  la 
partie  supérieure  de  ce  déversoir  où  la  pente  est  faible 
et  où  parfois  l'eau  est  stagnante,  on  trouve:  Eriopho- 
rum  angustifolium,  Comarum  palustre,  Menyanthes  tri- 
foliata,  Molinia  cœrulea,  Carex  ampullaceaj  C.  Goode- 
nowiij  Lychnis  flou  cuculi.  Espèces  moins  abondantes  : 
Valeriana  dioica,  Orchis  latifolia,  Pinguicula  viUgaris, 
Anihoxanthum  odoratiim,  Caltha  paltistris,  Galium  pa- 
lustre ,  Equisetum  limosum ,  Potentilla  Tormentilla , 
Agrostis  vulgaris,  Luzula  multiflora,  Carex  pallescens^ 
C.  flava,  C.  leporiiia,  C,  Davalliana, 

La  partie  inférieure,  où  l'eau  devient  courante, 
contient  :  Eriophorum  anguslifolium,  Juncus  glaucus, 
J.  œnglomeratus^  Carex  stellulala^  C.  flxiva,  Glyceria 
fluitans^  Sagina  nodosa^  S.  procumbeiis.  En  plus  petite 
quantité  :  Carex  tomentosa,  C.  Davalliana,  C.  Goodenowii^ 
C.  Œderi,  Scirpus  compressits,  Juncus  œnglomeratus, 
Caltha  palustris,  Myosotis  cœspitosa. 

IL  Marais  Jean  Colar. 

Situé  comme  le  marais  des  Saignolis  sur  la  Marne 
du  Furcil  ;  mais  ici  le  marais  n'est  pas  placé  sur  le 
faîte  même  de  la  montagne;  il  occupe  un  palier  déter- 
miné par  ce  terrain.  (Voir  carte  géologique  fig.  4.) 


—    75    — 

Une  ligne  de  puits  d'érosion  analogue  à  celle  du 
précédent  marais  se  trouve  au  contact  de  la  Grande 
Oolite  et  du  marais.  La  flore  présente  les  mêmes 
particularités. 


Fig.  16,   Marais  Jean  Colar  à  l'ouesl  du  chemin. 

1  pure,  les  pins  atteignent  une  hauteur  de  10  m.;  It;  sou 

est  ici  formé  da  Eriophorum  vaginatvni.  Sphnignes 

et  des  trois  Vaccinium. 


—    76    — 

Le  marais  même  autrefois  était  unique,  mais  on 
y  a  déjà  établi  un  chemin  qui  le  coupe  en  deux 
parties. 

Pinetum. 

Une  magnifique  forêt  de  pins  caractérise  ces  tour- 
bières; les  arbres  y  atteignent  une  hauteur  de  8-10  m. 
(Voir  fig.  16.)  Par  contre,  les  .bouleaux  sont  peu 
représentés  et  ils  sont  de  petite  taille.  La  végétation 
herbacée  et  buissonnante  est  assez  différente  dans  les 
deux  parties  du  marais,  c'est  pourquoi  nous  étudierons 
chaque  partie  séparément. 

1.  PARTIE  A  L'OUEST  DU  CHEMIN 

(Kn  allant  de  chez  Jean  Colar  à  la  Maison-Blanche.) 

Passablement  desséchée.  Les  trois  Vaccinium^  un  peu 
de  Calluna  recouvrent  les  éminences.  Les  dépressions 
sont  plus  humides  et  recouvertes  de  sphaignes  et 
surtout  cVEriophorum  vaginatum,  puis  de  Carex  Goode- 
nowii^  C.  slelhilata^  C.  pauciflora.  Viola  pahistriSj  Nardus 
stricta  pénètrent  dans  tout  le  marais.  Il  ne  s'y  trouve 
que  quelques  véritables  gouilles  pleines  d'eau  avec 
Carex  amptillaœa;  dans  d'autres  Carex  ampullacea  est 
en  compagnie  de  C.  Goodenowii  et  de  Molinia  cœrulea. 
Salix  repens^  Equisetum  silvaticum  apparaissent  çà  et  là. 
Les  Polytrics  sont  très  abondants  sur  les  parties 
desséchées. 

Flore  des  parties  exploitées. 

Une  bonne  partie  de  ce  marais  a  été  exploitée  il  y 
a  un  certain  temps  déjà,  de  sorte  que  la  végétation 
tend  à  combler  les  fossés  d'exploitation. 

L'eau  des  fossés  est  couverte  de  Conjuguées  fila- 


—    77    — 

menteuses  et  de  Nostocacées;  Agrostis  alba  flotte  au 
bord  de  cette  eau  à  côté  de  Carex  Goodenoivii,  Carex 
canesceiis,  C.  echinata,  Jiinciis  œmpressiis,  Epilobiiim 
palustre. 

Certains  fossés  peu  profonds  sont  couverts  exclusi- 
vement de  Carex  ampullaœa. 

Sur  les  amas  de  tourbe  entre  les  fossés:  Junciis 
œnglomeratus,  Eriophorum  vaginatum,  Carex  Goodenowii, 
C.  stellulata,  Salix  caprea,  Anthoxanthiim^  Epilobium 
spicahim,  Aspidium  spinulosum.  Les  parties  sèches  sont 
envahies  tout  d'abord  par  les  Poly tries,  Vaccinium 
Myrtillus,  Luziila  multiflora,  Rumex  acetosella,  Carex 
pallescens^  C.  leporina,  quelques  Pinns  tmcinata,  Melam- 
pyrum  pratense^  Potentilla  Tormentilla.  Par  ci  par  là 
apparaissent  des  taches  de  sphaignes. 

Sur  les  bords  des  fossés  d'exploitation  nouvellement 
établis  où  aucune  autre  végétation  n'a  pris  pied  on 
trouve  Sagina  procumbens,  Stellaria  uliginosa  et  Calli- 
biche  platycarpa. 

Déversoirs  du  marais. 

Outre  la  ligne  des  puits  d'érosion,  deux  déversoirs 
situés  à  l'extrémité  S.O.  du  marais  servent  à  l'écoule- 
ment de  l'eau, 

1.  Le  premier  forme  une  dépression  dans  la  Marne 
du  Furcil  même  et  se  perd  ensuite  dans  des  empo- 
sieux  de  la  Grande  Oolite.  La  partie  supérieure  est 
horizontale  et  touche  au  marais  bombé.  En  temps 
humide  il  s'y  amasse  de  l'eau  stagnante;  il  y  a  même 
une  petite  mare  permanente  à  peu  près  comblée  par 
la  végétation.  (Voir  partie  zoologique,  mare  E  )  Dans 
cette   partie  les   éléments   du  marais  plat  voisinent 


—    78    — 

avec  ceux  du  marais  bombé.  Les  sphaignes  s'avancent 
dans  cette  formation  et  parfois  même  s'établissent 
directement  sur  l'humus  du  sol  ou  même  sur  le 
limon.  Cela  s'explique  par  la  nature  exclusivement 
siliceuse  et  argileuse  du  sous-sol.  On  trouve  là:  Carex 
canescens^  C,  Goodeiiowii,  Cechinaia^  Equisetumlimosum^ 
Comarum  palustre,  Eriophonim  angustifolium.  Espèces 
secondaires:  Equisetum  palustre,  Juncus  œnglomeratus , 
Glyceria  fluitans,  Veronica  scutellata.  Viola  palustris, 
Potentilla  Tormentilla,  Pedicularis  silvatica,  Orchis  lati- 
folia,  Valeriana  dioica,  Lychnis  flos  cuculi,  Salix  aurita. 

La  partie  inférieure  a  une  pente  assez  rapide  où 
l'eau  s'écoule  en  minces  filets.  Les  éléments  de  la 
flore  de  ce  lieu  appartiennent  au  marais  plat;  ce  sont: 
Caltha  palustris,  Trollius  europœus,  Valeriana  dioica, 
Crépis  paludosa,  Juncus  conglomeralus,  J.  compressus, 
Equisetum  palustre,  Pinguicula  vulgaris,  Lychnis  flos 
cîiculi,  Carex  Œdetd,  C.  flava,  C.  lepidocarpa,  C.  glauca, 
C,  tomentosa,  C.  Goodenowii,  Ranunculus  aconitifolius. 
Myosotis  cœspitosa,  Orchis  maculata,  0.  latifolia. 

Sur  le  bord  de  cette  formation  apparaît  une  tache 
isolée  de  sphaignes  entre  lesquelles  on  remarque  sur- 
tout Viola  palustris,  Pedicularis  silvatica. 

2.  Le  second  déversoir,  perpendiculaire  au  pre- 
mier, sert  à  l'écoulement  de  l'eau  des  fossés  d'exploi- 
tation; il  se  perd  dans  le  calcaire  callovien  bordant 
la  bande  de  Marne  du  Furcil. 

Cette  région  est  remarquable  par  l'extraordinaire 
abondance  de  quelques  espèces  :  Tout  d'abord  Menyan- 
thés  trifoliata.  A  l'époque  de  sa  floraison,  il  forme  une 
grande  tache  d'un  blanc  rosé  qui  s'aperçoit  de  très 
loin;  plus  tard,  c'est  un  champ  rose  de  Lychnis  flos 
cxiculi;  plus  tard  enfin,  VEriophorum  angustifolium  par- 


—     79     — 

sème  le  fond  vert  du  marais  de  ses  flocons  blancs. 
Comarum  palustre  est  aussi  très  abondant. 

En  proportion  plus  faible:  Junms  œnglomeratus^ 
/.  compressus,  Glyceria  fluitans,  Carex  tomentosa,  An- 
thoxanthum  odoratum^  Viola  palustris,  Valeriana  dioica^ 
Stellaria  uliginosa^  Sagina  procumbenSy  Yeronica  scutel- 
lata^  V,  Beccabunga,  Myosotis  cxspitosa^  Epilobium  pa- 
lustre ^  Orchis  latifolia,  0,  maculata, 

2.  PARTIE  A  L'EST  DU  CHEMIN 

Exploitée  sur  une  grande  étendue,  la  moitié  environ. 
Le  marais  proprement  dit  présente  les  mêmes  parti- 
cularités que  le  précédent  (partie  à  Touest  du  chemin). 
Les  pins  y  atteignent  une  tout  aussi  grande  taille.  La 
partie  centrale  cependant  est  beaucoup  plus  humide 
et  par  conséquent  différente  au  point  de  vue  de  la 
flore.  Les  gouilles  sur  le  fond  sont  revêtues  de  sphai- 
gnes  et  peuplées  de  Carex  Goodenowii,  C,  ampullacea, 
C.  panicea;  de  grosses  touR'es  d'Eriophorum  vaginatum 
croissent  sur  leurs  bords.  Sur  les  éminences  de  sphai- 
gnes  on  trouve  :  Betula  nana  (seule  station  pour  les 
marais  de  Pouillerel),  Viola  palustris,  Metiyanthes  tri- 
foliata^  Comarum  palustre,  Drosera  rotundifolia^  Oxycoo 
eus  palu^triSj  Andromeda  polifolia^  Calluua  vulgaris, 
Salix  repens,  Potentilla  Tormentilla,  Dans  cette  partie 
du  marais  on  voit  un  petit  espace  formé  d'une  Erio- 
phoretum  pure.  La  tourbe  en  cet  endroit  et  en  d'au- 
tres, voisins,  présente  sur  une  épaisseur  de  0^,30 
exclusivement  des  ériophores  et  Seheuchzeria  palustris. 
Cette  formation  devait  donc  être  beaucoup  plus  éten- 
due autrefois  et  Seheuchzeria  aujourd'hui  disparu  était 
très  abondant. 


A  son  extrémité  S.E.  le  marais  passe  à  une  forma- 
tion buisROnnante.  Les  buissons  occupent  des  parties 
un  peu  surélevées,  séparées  par  des  dépressions  très 
humides. 

Parties  surélevées:  Salix  caprea,  S.  aurita,  Betula 
puhescens,  Acer  Psetidoplatamis,  grands  Pinus  uncinata, 
Abies  excelsa,  jeunes  hêtres,  Lonicera  nigra,  L.  Xylm- 
teiim,  L.  alpigena,  Rtibus  idxus,  grandes  touffes  à'Athy- 
rium  Filix  femina  et  à'Âsplenium  Filix  mas,  les  trois 
Vaccinium,  polytrics,  Pyrola  rotundifolia. 


Dépressions:  Carexampullacea,C.DavaUianit,  C.ftava, 
Antkoxantkum  odoralum,  Eriophorum  angustifolium , 
Juncus  conglomeratus,  Viola  pahtstris,  Caltha  palustris, 
Sitccisa  pratensis,  Comariim  palustre,  Lychnis  flos  ciiculi, 
Pedicxtlaris  palustris,  P.  silvalica,  Veratrum  album,  San- 
guisorba  officinalis,  Eqniseivm  silvalicnm,. 


—    81     ~ 

Les  parties  exploitées  présentent  à  peu  près  les 
mêmes  caractères  que  dans  l'autre  partie  du  marais. 
On  y  trouve  abondamment  Potentilla  Tormentilla  ; 
cette  plante  offre  ici  une  grande  variabilité.  La  forme 
extrême  (fig.  47)  diffère  considérablement  du  type 
par  les  caractères  suivants:  toutes  les  parties  de  la 
plante  sont  plus  amples;  les  folioles  au  lieu  d'êtie 
oblongues-lancéolées  cunéiformes  sont  obovales;  les 
dents  de  ces  folioles,  au  lieu  d'être  aiguës,  sont 
obtuses;  le  calicule  tend  à  égaler  le  calice  et  au  lieu 
d'être  étroit  et  aigu,  il  est  large  et  obtus.  Les  deux 
formes  sont  reliées  par  de  nombreux  intermédiaires 
et  vivent  côte  à  côte.  Ce  terrain  tourbeux  semble  très 
propice  à  la  formation  de  formes  à  feuilles  amples; 
ainsi  par  exemple  Betula  nana  qui  s'est  établi  sur  ces 
amas  de  débris  de  tourbe  a  les  feuilles  si  bien  déve- 
loppées qu'on  le  prend  au  premier  abord  pour  tout 
autre  chose.  Sticcisa  pr^atensis  prend  également  sur  ce 
terrain  des  dimensions  anormales. 

Un  petit  déversoir  naissant  des  fossés  de  la  tour- 
bière et  se  jetant  dans  un  emposieu  du  Callovien  est 
caractéristique  par  l'abondance  de  Carex  ampullacea, 
Viola  paluMris,  Veronica  scutellata,  Stellaria  uliginosa 
et  Callitriche  platycarpa. 


lU.  Marais  du  Noiret. 

Le  versant  nord  de  la  chaîne,  au  lieu  appelé  le 
Noiret,  présente  une  étendue  faiblement  inclinée  de 
600-700  m.  de  long  sur  300-400  m.  de  large,  dont  le 
sol  est  formé  de  Marne  du  Furcil.  Giàce  à  ce  fond 
marneux,  toute  cette  région  est  une  prairie  humide 

6  BULL.   SOO.   se.   NAT.  T.   XXXIV 


—    82    — 

dont  les  espèces  dominantes  sont  :  Molima  cœruleUy 
Succisapratensis,  Centaurea  Jacea,  SanguisorbaofficinaUs^ 
Veratrum  albiim^  Cirsium  rivulare,  C,  palustre,  TrolUus 
europœus,  Nardus  stricta.  Cette  praiiie  s'étend  presque 
jusqu'au  sommet  de  la  voûte,  où  Tinclinaison  du  sol 
diminue  et  son  humidité  augmente;  là  croissent  des 
sapins  clairsemés;  mais  grâce  à  l'humidité  constante, 
ils  sont  rabougris,  leurs  branches  sont  envahies  par 
des  lichens.  Ce  paysage  offre  un  aspect  désolé  que  la 
fig.  48  représente  très  bien. 

Les  plantes  herbacées  de  cette  partie  sont  surtout: 
Nardus  stricta^  Sanguisorba  officiiialis,  Juncus  congloméra- 
tu^^  Succisa  pratetisis,  Carex  stellulata,  Triodia  decum- 
bens.  Ici  on  trouve  Betonica  vulgaris.  Godet  l'indique 
dans  les  endroits  secs  et  la  dit  commune;  cependant 
nous  ne  l'avons  jamais  rencontrée  dans  nos  hautes 
vallées  du  Jura.  M.  Sam.  Aubert  ne  la  connaît  pas 
non  plus  dans  la  vallée  de  Joux  (Flore  de  la  vallée  de 
Joux).  C'est  pourquoi  il  nous  a  semblé  intéressant  de 
citer  la  présence  de  cette  plante  à  une  altitude  de 
1260  m.  et  dans  une  formation  humide.  Toutes  ses 
parties  sont  réduites  et  tout  particulièrement  ses 
feuilles. 

C'est  à  la  partie  inférieure  de  cette  formation  humide 
et  jusqu'à  la  limite  du  Callovien  que  s'est  développé 
le  matais  proprement  dit  du  Noiret,  qui  est  donc  un 
marais  de  pente.  Il  est  presque  totalement  exploité 
aujourd'hui  et  il  est  drainé  par  de  petites  ravines 
naturelles  et  des  fossés  aititiciels.  C'est  pourquoi  il 
ne  présente  presque  plus  à  sa  surface  les  caractères 
du  marais  bombé,  quoique  d'anciennes  tranchées  indi- 
quent une  tourbe  de  marais  bombé  exploitable  sur 
une  épaisseur  de  4m,50  environ.  On  n'y  trouve  plus 


—    83    - 

de  pins  ni  de  bouleaux  ;  où  la  prairie  humide  n'a  pas 
envahi  le  sol  tourbeux  apparaissent  des  taches  de 
Sphaignes,  seuls  vestiges  de  l'ancienne  végétation  du 
marais  bombé. 


Avant  de  terminer  la  partie  botanique  de  notre  tra- 
vail, il  nous  parait  utile  de  donner  la  liste  des  plantes 
(jue  nous  avons  rencontrées  dans  le  domaine  des 
marais  de  Pouillerel  et  dont  les  stations  sont  nou- 
velles pour  la  flore  neuchâteloise. 

Godet  cite  à  Pouillerel  les  plantes  suivantes: 

Drosera  longifolia  (d'après  Lesquereux), 

Drosera  obovata  idem 


—    84    — 

Crépis  paltidosa 

Swertia  permnis 

Pedicularis  silvatica 

Listera  cordata  (d'après  Lesquereux). . 

Streptopus  amplexifolitis 

Carex  lepidocarpo,  C.  limosa  (d'après  Lesquereux). 

Lyœpodium  clavatum 

Blechmim  Spicant 

Nous  n'avons  pas  retrouvé  Drosera  longifolia,  D,  obo- 
vata,  Swertia  perennis^  Carex  limosa.  Elles  ont  probable- 
ment disparu  de  ces  marais  que  nous  avons  maintes 
fois  parcourus  en  tous  sens. 

Par  contre,  toutes  les  autres  espèces  citées  ont  été 
retrouvées. 

Nous  ajoutons  ici  la  liste  des  plantes  dont  les  sta- 
tions sont  nouvelles  pour  la  flore  neuchâteloise: 

Viola  palustris.  Très  abondant  au  marais  Jean  Colar; 
aussi  au  Noiret  et  aux  Saignolis. 

Sagina  procumbens.  Déversoir  des  marais,  tranchées 
des  tourbières.  Saignolis,  Jean  Colar. 

Sagina  nodosa.  Déversoir  du  petit  Saignolis. 

Stellaria  uliginosa.  Fossés  des  tourbières.  Jean  Colai*. 

Homogyne  alpina.  Sur  le  pourtour  du  Grand  Sai- 
gnolis dans  la  Nardeto-callunetum, 

Potentilla  alpestris.  Peu  abondante,  prairie  humide 
:  au-dessous  du  Grand  Saignolis. 

Callitriche  platycarpa.  Fossés  des  tourbières.  Jean 
Colar. 

Hieraciùm  ûmbellatum  \dLr,  monticola,  Jord.  Sur  le 
sol  marneux  entre  les  emposieux  du  Grand  Saignolis. 

Veronica  sciitellata.  Déversoir  dii  nlarais  Jean  Colar. 
Très  abondante. 


~    85    - 

Betula  nana.  Marais  Jean  Golar;  rexploitation  tend 
à  faire  disparaître  cette  station. 

Potamogeton  rufescens.  Dans  trois  mares  de  notre 
domaine. 

Godet  n'indique  que  quatre  stations  de  ce  potamot 
dans  le  Jura;  il  doit  être  plus  répandu  et  il  n'a  pas 
été  observé.  M.  Sam.  Aubert  du  reste  le  cite  en  plu- 
sieurs localités  de  la  Vallée  de  Joux. 

Cœloglossum  alhidum.  Prairie  humide  au  bord  du 
Grand  Saignolis. 

Eriophorum  a/pmwm.  Grand  Saignolis. 

Carex  pulicaris.  Petit  Saignolis  et  abords  du  Grand 
Saignolis. 

Càrex  pauciflara.  Saignolis  et  Jean  Colar. 

Godet  dit  de  cette  plante  :  assez  abondant  dans  tou- 
tes les  tourbières  du  haut  Jura  central  ;  il  ne  devait 
pas  connaître  la  répartition  de  ce  Carex  dans  le  Jura, 
à  moins  que  cette  répartition  n'ait  varié  depuis  la 
publication  de  la  Flore  du  Jura.  Frûh  et  Schrœter, 
dans  leur  récent  ouvrage,  citent  dix  stations  de  ce 
Carex  dans  tout  le  Jura,  dont  une  seule,  celle  des 
Ponts,  dans  notre  canton. 

Catabrosa  aquatica.  Bord  des  emposieux  des  Sai- 
gnolis. 

Triodia  decumbens.  Sur  le  pourtour  des  trois  marais. 

Lyœpodium  amiotinum.  Forêt  humide  au-dessous 
du  Grand  Saignolis.  Cette  station  tend  à  disparaître. 

Selaginella  spinulosa.  Dans  la  Callunée,  au-dessous 
du  marais  des  Saignolis. 

Aspidium  Lonchitis.  Puits  d'érosion  du  Bathonien 
près  de  la  Maison-Blanche. 


—    86    — 


LISTE  BIBLIOGRAPHIQUE 


1.  AuBERT,  Samuel.  —  Flore  de  la  vallée  de  Joux.  Lau- 
sanne, 1901. 

2.  L'abbé  Bourgeat.  —  Exposé  de  quelques  observations 
concernant  les  tourbières  du  Jura.  Poligny,  1881. 

3.  Ghapuis  et  Dew^alque.  —  Description  des  fossiles  des 
terrains  secondaires  de  la  province  de  Luxembourg.  Mém.  de 
l'Acad.  roy.  de  Belgique,  t.  XXV,  1853. 

4.  Gotteau.  —  Echinides.  Paléont.  franc.  Terr.  jurassiques, 
t.  IX-X,  1867-1885. 

5.  GossMANN.  —  Gontribution  à  l'étude  de  la  faune  de  l'étage 
bathonien  en  France  (Gastropodes),  1885. 

6.  Davidson.  —  British  oolitic  and  liasic  Brachiopoda.  Paleont. 
Society,  1852. 

7.  Desor  et  DE  LoRiOL.  —  Echinologle  helvétique.  Echinides 
de  la  période  jurassique. 

8.  FRttH  et  ScHRŒTER.  —  Die  Moore  der  Schweiz.  Berne,  1904. 

9.  Godet,  Gh.-H.  —  Flore  du  Jura.  Neuchâtel,  1852,  et  Sup- 
plément, 1869. 

10.  Greppin,  Ed.  —  Description  des  fossiles  de  la  Grande 
Oolite  des  environs  de  Bâle.  Mém.  Soc.  Paléont.  Suisse,  vol. 
XV,  1888 

11.  Greppin,  Ed.  —  Description  des  fossiles  du  Bajocien  supé- 
rieur des  environs  de  Bâle.  Mém.  Soc.  Paléont.  Suisse,  vol.  XXV, 
XXVI,  XXVII,  1898-1900. 

12.  Haas,  H.  —  Die  Rhynchonellen  der  Juraformation  von 
Elsass-Lothringen . 

13.  Haas,  H.  —  Beitrâge  zur  Kenntnis  der  jurassischen  Bra- 
chiopodenfauna.  Mém.  Soc.  Paléont.  Suisse,  vol.  XVI-XVIII, 
1889-1891,  1893. 

14.  Huddleston,  —  Gontribution  to  the  paleontology  of  the 
Yorkshire  Oolites.  Geolog.  Magazine,  1882-1888. 

15.  Jaggard,  Aug.  —  Sur  la  présence  de  blocs  alpins  sur  le 
versant  nord  de  Pouillerel.  Bull.  Soc.  se.  nat.  de  Neuchâtel, 
t.  X,  p.  264. 


—    87     - 

16.  Lesquereux,  Léo.  —  Quelques  recherches  sur  les  marais 
tourbeux  en  général.  Neuchâtel,  1844. 
17..GREMLI,  A.  —  Flore  analytique  de  la  Suisse,  1898. 

18.  DE  LoRiOL,  P.  —  Monographie  des  Grinoïdes  fossiles  de 
la  Suisse,  3^6  partie.  Mém.  Soc.  Paléont.  Suisse,  vol.  IV,  Y,  VI, 
1877-1879. 

19.  Martins,  Gh.  —  Tourbières  du  Jura  neuchâtelois.  Bull. 
Soc.  botan.  de  France,  t.  XVIII,  1871. 

20.  Morris  and  Lycett.  —  A  Monograph  of  the  Mollusca 
from  the  Great  Oolite.  Paleontograph.  Society,  1850-1851. 

21.  Schardt,  h.  et  Dubois,  Aug.  —  Description  géologique 
de  la  région  des  gorges  de  TAreuse.  Eclogae  geologicse  Helvetiae, 
t.  Vn,  1903. 

22.  Schardt,  H.  —  Der  Parallelismus  der  Stufen  des  Doggers 
îm  Zentralen  und  im  sudlichen  Juragebirge.  Eclog.  geol.  Helv., 
vol.  VIII,  1905. 

23.  Terquem  et  Jourdy.  —  Monographie  de  Tétage  bathonien 
dans  le  Département  de  la  Moselle.  Mém.  Soc.  géol.  de  France, 
2«»o  série,  vol.  IX,  1864. 


Séances  des  9  et  80  novembre  1906 


RECHERCHES  HYPSOMÉTRÏQUES 


Par  E.  LEGRANDROY,  Professeur 


.  Prenons  la  formule  de  détermination  des  hauteurs 
par  le  baromètre,  qui  peut  s'écrire  de  différentes 
manières,  sous  la  forme 

'•-<'+^)e+".«-»-')('+^)'-[(!)e+! 

dans  laquelle 

G  désigne  une  constante; 
t^  et  ^2  les  températures  aux  deux  stations; 
9  la  latitude; 

z  la  hauteur  de  la  station  inférieure  au-dessus  de 
la  mer; 
h  la  différence  de  niveau  cherchée; 
R  le  rayon  de  la  terre; 
B  et  6  les  hauteurs  barométriques  réduites  à  0^. 

Les  facteurs  de  ce  produit  sont  d'inégale  impor- 
tance. Les  plus  importants  sont  naturellement  la 
constante  C,  sur  laquelle  nous  aurons  à  revenir,  le 

facteur  thermique  /  4  -{-  ^  '"  ^  |  et  le  facteur  log(— V 

Les    facteurs   de    réduction    à    la    gravité    normale, 
(1  +  0,0026  cos  2^)  et  A  +  ^^  +  ^V  sont  toujours  très 


—    89    — 

voisins  de  Tunité,  et,  dans  nos  latitudes,  leur  produit 
est  négligeable,  car  le  premier  étant  <  1  et  le  second 
>  i ,  leur  produit  est  très  sensiblement  égal  à  1.  Quant 

au  facteur  (4-1 1,  destiné  à  ramener  les  deux  ob- 

servations  au  cas  d'une  densité  invariable  du  mercure, 
il  est  plus  important.  Pour  en  tenir  compte,  il  est 
nécessaire  de  fixer  d'abord  la  valeur  de  C. 

Dans  le  cas  des  logarithmes  népériens,  G =8003™, 7, 
produit  de  la  hauteur  de  l'atmosphère  supposé  homo- 
gène (7994^,5)  par  le  facteur  empirique  4,00454,  des- 
tiné à  tenir  compte  de  l'humidité  de  l'air.  Si  l'on 
préfère  employer  les  logarithmes  vulgaires,  il  faut 
alors  diviser  cette  quantité  par  lemodtde  des  logarithmes' 
et  elle  prend  la  valeur  48429  m. 

La  formule  devient  par  là,  dans  le  cas  des  loga- 
rithmes népériens, 

(,     *=-3.,(l+^)L[(5)(i  +  |)] 
et,  dans  celui  des  logarithmes  vulgaires, 

en  négligeant  dans  les  deux  cas  la  réduction  à  la  gra- 
vité normale. 

'ih 
Revenons  maintenant  au  facteur  1 -| .  Hann  a 

R 
montré   qu'on   peut  le  réunir   à   la   constante  de  la 
manière  suivante  : 

f(!)e+f)]=Kf)+K'+fhK?)+f 


—    90    — 

en  s'arrêtant  aux  termes  du  premier  ordre.  Mais  la 
formule  (1),   réduite  à  ses  termes  essentiels,  donne 

h  =  8003,7  L  p V  et,  par  suite, 

OU,  en  remplaçant  R  par  sa  valeur  moyenne,  6366198  m., 

Par  suite,  on  peut  remplacer  les  constantes  par 
8003,7x1,002514  ou  18429x1,002514,  et  les  for- 
mules (1)  et  (2)  deviennent 

(3)  A = 80-24  (l+îi^)  1,(5) 

(4)  *=18476(l  +  i±i^).og(f). 

Par  la  transformation  de  Babinet,  la  formule  (3) 
devient 

(5)  h  =  160is(i-4-^-^^^]^^=^' 
^  ^  V  500  /  B+b 

En  prenant  B  —  6  =  lmm^  et  négligeant  le  facteur 
thermique,  on  a 
,,.,  8024 

Cette  dernière  quantité,  qu'on  peut  appeler  le  grrûr- 
dimt  hypsométrique,  est  la  hauteur  dont  il  faut  s'élever 
pour  que  la  hauteur  du  baromètre  s'abaisse  de  1mm. 
Sa  valeur  est  donnée  par  le  tableau  suivant: 


91    — 


B  Y  B  Y  B  Y 

mm  m  mm  m  mm  m 


760 

10,56 

680 

11,80 

600 

13,37 

750 

10,70 

670 

11,98 

590 

13,60 

740 

10,84 

660 

12,16 

580 

13,84 

730 

10,99 

650 

12,35 

570 

14,08 

720 

11,14 

640 

12,54 

560 

14,33 

710 

11,30 

630 

12,74 

550 

14,59 

700 

11,46 

6'20 

12,94 

540 

14,86 

690 

11,63 

610 

13,15 

530 

15,14 

En  multipliant  la  différence  de  hauteur  du  baro- 
mètre aux  deux  stations  par  la  valeur  de  y  corres- 
pondant à  la  hauteur  barométrique  moyenne  et  par 
le  facteur  thermique,  on  obtient  un  résultat  aussi 
exact,  à  très  peu  près,  que  celui  que  donne  la  formule 
complète. 


Le  but  de  la  présente  recherche  est  d'estimer  le 
degré  d'exactitude  qu'on  peut  espérer  d'une  mesure 
hypsométrique  déduite  de  deux  observations  baro- 
métriques aussi  rapprochées  que  possible  l'une  de 
Tautre,  mais  non  simultanées.  Les  observations,  faites 
dans  le  Val  d'Anniviers  pendant  l'été  de  1906  et  com- 
plétées par  une  mesure  Neuchâtel-Chaumont,  ont  été 
effectuées  à  l'aide  d'un  baromètre  de  Fortin  fourni 
par  la  Société  genevoise  de  construction  d'instruments 
de  physique. 

En  voici  le  tableau  : 


—  92 


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94 


Tracuit-Zinal* .     .     .     . 
Roc  de  la  Vache- Arpilette 
Roc  de  la  Vache-Zinal . 
Arpitette-Zinal.     .     . 
Sorebois-Zinal .     .     . 
Allée  super. -Allée  infér 
Allée  supérieure-Zinal 
Allée  inférieure-Zinal 
Zinal-Vissoye*.     .     . 
Zinal-Sierre  '   .     ,     . 
Vissoye-Sierre'    .     . 
Chaumont-Neuchâtel . 


Ecarts  7o 

+  8,64 

—  4,84 

—  2,75 
0,00 

—  1,61 
+  1,08 
+  2,03 
+  3,14 
+  6,35 

—  2,02 

—  6,44 
+  1,32 


Carrés 

74,63 

23,43 
7,56 
0,00 
2.59 
1,17 
4,12 
9,86 

40,32 
4,08 

41,47 
1,74 


Cubes 

644,973 

113,380 
20,797 
0,000 
4,173 
1,260 
8,365 
30,959 

256,048 
8,242 

267,090 
2,300 


S,  =  40,22  $2  =  210,99  S,=  1357,587 


Somme  des  écarts  positifs 


» 


» 


négatifs  ;= 


+  22,50. 

-il, m. 


/ — S 

Erreur  moyenne  à  craindre  =  1/   — - — ==1/ 


'  210,99 


=  +  4,38 
4       K         11 
»      probable =  +  2,!r> 


'Ëi 
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D'après  la  théorie,  1  ^  )  :  (  ^  )  =  «  =-  3,142 


n 


Le  calcul  donne :  ( — '—^]  =3,005 

12  \   12   / 

On  trouve  pour  les  rapports  à  l'écart  probable  des 
écarts  de: 


2% 

0,678 


4"/« 
1,356 


6»/o 
2,034 


S7o 

2,712 


ce  qui  conduit  au  calcul  suivant: 


«    -7=  l  e      dt 
-"J  0 


—    95    — 

V 

2  «/,  0,678  X  0,4769  =  0.324  0,353 

4»/o  1,356  X  0,4769  =  0,647  0,640 

6  »/o  2,034  X  0,4769  =  0,970  0,8:30 

8»/o  2,712  X  0,4769  =  1,294  0,933 

On  a,  par  suite  : 

Calculé  Obtervi 

Nombre  d'écarts  entre  0  et  2  «/o  0,353  X  12  =  4,2  4 

»  »     2  et  4  7o  0,287  X  12  =  3,4  4 

»  »     4  et  6  «/o  0,190  X  12  =  2,3  1 

»  »     6  et  8  7o  0,103X12  =  1,2  2 

»  au-dessus  de  8  «/o  0,067  X  12  =  0,8  1 

On  peut  conclure  de  ces  calculs  que  les  écarts 
observés  ne  présentent  pas  d'erreur  systématique, 
car:  1°  des  douze  écarts  six  sont  positifs,  un  est  nul, 
cinq  sont  négatifs,  et  les  sommes  des  écarts  positifs 
et  des  négatifs  ditïèrent  peu  l'une  de  l'autre;  2»  le 

rapport  —'A—]  diffère  peu  de  la  valeur  théorique; 
n    \nj 

3o  la  distribution  des  écarts  suivant  leur  grandeur  est 
à  peu  de  chose  près  conforme  à  la  théorie. 

Quant  à  la  confiance  que  peut  inspirer  une  déter- 
mination de  différence  d'altitude,  nos  observations 
conduisent  à  un  écart  probable  de  +  3  ^/q.  Toutefois,, 
si  Ton  exclut  les  déterminations  marquées  d'un  *,  qui 
ont  été  faites  par  un  temps  orageux,  Terreur  probable 
diminue  notablement  et  se  réduit  à  + 1,81  %.  D'autre 
part,  il  n'est  pas  certain  que  toutes  les  cotes  de  la 
carte  Siegfried  soient  parfaitement  exactes.  On  peut 
donc,  nous  semble-t-il,  tirer  de  ces  observations  la 
conclusion  que  deux  observations  de  la  hauteur  du  baro- 


—    96    — 

mètre,  non  simultanées,  mais  effectuées  par  le  beau  temps 
et  séparées  par  un  petit  nombre  d'heures,  permettent  de 
calculer  la  différence  de  niveau  avec  une  limite  d'incerti- 
tude ne  dépassant  pas  2^/q  et  restant  le  plus  souvenu 
au-dessous  de  cette  limite. 

La  variation  de  hauteur  du  baromètre,  par  un  beau 
jour,  est  en  général  assez  minime  dans  l'intervalle  de 
quelques  heures,  et  il  est  peu  probable  que  la  non 
simultanéité  des  deux  mesures  soit  la  cause  principale 
de  l'incertitude.  Il  faudrait  plutôt  la  chercher  dans  la 

valeur  du  facteur  thermique  (  1  +  ^       ^  )  qui  ne  garde 

sa  signification  théorique  qu'à  la  condition  que  les 
lectures  du  thermomètre  aux  deux  stations  soient 
simultanées.  On  pourrait  sans  doute  réduire  l'incer- 
titude en  encadrant  l'observation  à  la  station  supé- 
rieure entre  deux  autres  faites  à  la  station  inférieure, 
et  prenant  la  moyenne  des  résultats  obtenus,  ou  encore 
en  fractionnant  la  hauteur  à  mesurer,  de  manière  à 
diminuer  l'intervalle  des  observations.  Toutefois,  nos 
mesures  ne  permettent  pas  de  conclure  nettement  en 
faveur  de  ce  dernier  moyen.  Appliqué  au  groupe  II 
(p.  92),  il  diminue  l'écart  de  1  m.  (0,14  7o);  dans  le 
cas  du  groupe  IV,  il  l'augmente  de  3  m.  (0,38%); 
enfin,  pour  le  groupe  V,  il  le  diminue  de  8  m.  (0,70%), 
mais  ce  dernier  cas  est  peu  concluant,  puisque  ces 
mesures  ont  été  faites  par  un  temps  orageux.  Le  mieux 
est  de  se  résigner  à  celle  cause  d'incertitude,  en 
remarquant  qu'une  erreur  de  1^  sur  la  somme  ^^  -\-t^ 
a  pour  conséquence  une  erreur  de  2  7oo  ^^  '^  hau- 
teur calculée. 


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Séance  du   15  mars   1907 

CATALOGUE 

DES 

MOLLUSQUES  DU  CANTON  DE  NEUCHATEL 

et  des  régions  limitrophes 
des  Cantons  de  Berne,  Vaud  et  Fribourg 

Par  Paul  GODET,  Professeur 


INTRODUCTION 


En  histoire  naturelle  surtout,  nul  travail  ne  peut 
être  considéré  comme  parfait,  et  c'est  ici  que  se  justifie 
spécialement  Tantique  dicton,  rappelant  que  la  vie 
est  courte  et  que  Fart  est  long.  Le  travail  le  mieux 
fait,  le  plus  complet  en  apparence,  ne  peut  prétendre 
à  marquer  autre  chose  qu'une  étape,  sur  la  route  de 
la  science.  Si  je  me  résous  à  publier  la  liste  des  Mol- 
lusques trouvés  jusqu'ici  dans  notre  canton,  c'est  pour 
fournir  aux  malacologistes  de  la  Suisse  et  d'autres 
pays  un  terme  de  comparaison,  qui  peut  leur  être 
utile,  et  aussi  pour  fixer  le  point  où  la  connaissance 
de  nos  Mollusques  est  parvenue  en  mars  4907,  travail 
qui  pourra  servir  de  base  à  des  recherches  futures! 

Il  faut  bien  des  années  d'étude,  avant  de  pouvoir 
dire  qu'on  connaît  à  fond  la  faune  ou  la  tlore,  même 
d'un  petit  pays.  Peut-on  même  jamais  dire  qu'on  les 

7  BULL.    SOC.    se.    NAT.   T.   XXXIV 


—    98    — 

connaît  tout  entières?  Voilà  plus  de  cinquante  an& 
que  je  m'occupe  des  Mollusques  de  notre  canton  et 
l'année  passée  encore  deux  ou  trois  espèces  nouvelles 
pour  nous  y  ont  été  découvertes.  Il  ne  faut  donc  pas 
perdre  de  vue,  en  se  servant  d'un  catalogue  de  ce 
genre,  qu'il  ne  saurait  être  donné  comme  complet, 
mais  qu'il  appelle  au  contraire  de  nouveaux  rensei- 
gnements. 

J'ai  réuni  une  collection  comprenant  toutes  les 
espèces,  variétés  et  formes  que  je  mentionne  et,  pour 
fixer  les  idées  et  fournir  une  base  à  la  discussion,  je 
les  ai  dessinées  ou  peintes  d'après  nature,  formant 
ainsi  un  album  de  150  planches  environ.  Le  nombre 
des  figures  est  de  2347,  dont  1156  peintes,  sans  comp- 
ter celles  qui  représentent  des  détails  de  structure  ou 
autres. 

C'est  ce  travail  que  j'ai  l'honneur  de  présenter  à 
notre  Société. 

La  faune  malacologique  de  notre  canton  n'était 
connue  jusqu'ici  que  par  quelques  espèces  con- 
servées au  Musée  de  Neuchâtel  et  recueillies  par 
MM.  Louis  de  Coulon  et  P.  Godet.  Certains  rensei- 
gnements se  trouvent  aussi  dans  le  Catalogue  des 
Mollusques  suisses  de  Studer  (1820)  et  dans  celui  de 
M.  de  Charpentier  (Catalogue  des  Mollusques  terrestres 
et  fluviatiles  de  la  Suisse^  Mém.  de  la  Soc.  helv.  des 
sciences  naturelles,  1837).  Le  canton  de  Neuchâtel  et, 
en  général,  le  Jura  n'y  sont  mentionnés  que  pour  un 
petit  nombre  d'espèces. 

En  1887,  M.  Clessin,  de  Nuremberg,  un  des  mala- 
cologistes  allemands  les  plus  en  vue,  publiait  sa 
Faune  des  Mollusques  de  V Autriche-Hongrie  et  de  la 
Suisse,  où  l'on  trouve  bien  des  renseignements  concer- 


—    99    — 

nant  notre  canton,  mais  sur  des  espèces  communi- 
quées par  moi.  Quelques  autres  documents  sont  dis- 
séminés dans  les  Bidletins  de  la  Soc.  neuch,  des  se.  nat., 
où  j'ai  attiré  l'attention  sur  quelques-unes  de  nos 
formes  et  dans  les  ouvrages  de  M.  le  Dr  Kobelt 
(Iconographie  de  Rossmàssler  et  2"^  édit.  de  Chemnitz)^ 
mais  toujours  d'après  mes  renseignements  pour  ce 
qui  concerne  notre  canton.  Quelques  espèces  sont 
également  mentionnées  dans  l'ouvrage  de  Hartmann 
{Erd.  u.  Sûsswasser  Gasteropoden,  Saint-Gall,  4840). 
Enfin,  M.  le  D/"  Brot,  de  Genève,  a  publié  en  4867  une 
Etude  sur  les  coquilles  de  la  famille  des  Naïades  qui 
habitent  le  LémaUj  où  notre  lac  est  mentionné.  Des 
renseignements  plus  complets  se  trouvent  dans  un 
travail  inédit  (Unionides  suisses,  mars  4886)  qui  a  valu 
à  son  auteur  le  prix  Schlaeffli. 

Le  Catalogue  que  je  présente  comprend  un  bien 
plus  grand  nombre  d'espèces  que  les  ouvrages  cités 
plus  haut,  avec  Ténumération  de  toutes  leurs  variétés 
et  formes  spéciales.  Et,  ici,  je  dois  exprimer  des 
remerciements  sincères  à  plusieurs  collaborateurs  qui 
m'ont  fourni  des  renseignements  précieux.  Les  prin- 
cipaux sont: 

M.  Charles  Meylan,  à  Sainte-Croix,  auquel  je  dois 
la  connaissance  de  plusieurs  espèces  nouvelles  pour 
notre  faune; 

M.  Léon  Petitpierre,  avocat,  qui  m'a  récolté  les 
espèces  du  Val-de-Travers  et  surtout  des  environs  de 
Couvet  ; 

MM.  Maurice  Thiébaud  et  Jules  Favre,  qui  m'ont 
communiqué  des  espèces  du  Loclat  et  des  Montagnes 
neuchàteloises  ; 


—    100    — 

M.  le  Dr  Rod.  Godet  et  M.  P.  Humbert,  étudiant  en 
théologie,  qui  ont  étudié  la  faune  des  environs  du 
Locle  ; 

M.  Monnerat,  du  Landeron,  qui  a  péché  pour  moi 
des  Muletles  (Unio)  et  des  Anodontes  très  intéressantes 
dans  la  vieille  Thièle,  près  de  Grossier.  Il  en  est  de 
même  de  M.  Monfrini,  étudiant; 

La  Société  des  Amis  de  la  nature,  qui  a  également 
étudié  le  Loclat  : 

M.  le  Dr  0.  Fuhrmann,  professeur  à  l'Académie, 
qui  m'a  procuré  des  Pisidntms  de  la  faune  profonde 
et  d'autres  espèces; 

MM.  Ernest  et  Gh»  Godet  et  M.  Th.  Delachaux  et 
d'autres  encore,  dont  les  documents  ont  aussi  été  très 
intéressants. 

Je  ne  saurais  oublier  de  témoigner  aussi  ma  recon- 
naissance à  des  spécialistes  distingués  comme  MM.  les 
docteurs  Kobelt,  Bœttger  et  Glessin,  qui  ont  bien 
voulu  examiner  certaines  formes  douteuses  et  m'en 
dire  leur  avis. 


La  faune  malacologique  du  canton  de  Neucliâtel  et 
des  contrées  limitrophes  des  cantons  de  Berne,  Vaml 
et  Fribourg  comprend  jusqu'ici  439  espèces  apparte- 
nant à  53  genres  et  à  23  familles,  dont  13  purement 
terrestres^  4  aquatiques  et  5  qu'on  peut  appeler  amphi- 
bies.  J'entends  par  là  celles  qui  vivent  également  dans 
l'air  et  dans  l'eau,  comme  les  Succinées,  ou  qui,  vivant 
dans  l'eau,  sont  cependant  obligées  de  venir  de  temps 
en  temps  respirer  l'air  à  la  surface,  comme  les 
Lirnnées. 


•  •• 


•  •  •  • 


—     101    — 

Nous  possédons  près  des  trois  cinquièmes  des 
espèces  signalées  en  Suisse,  au  nombre  de  225 
environ  * . 

Distribution.  —  Parmi  ces  espèces,  les  unes  peuvent 
réellement  être  appelées  cosmopolites^  car  elles  se 
trouvent  partout  dans  le  Jura.  La  plupart  même  nous 
sont  communes  avec  le  reste  de  la  Suisse  et  même 
avec  toute  TEurope  centrale.  Dans  ce  cas,  j'ai  cepen- 
dant indiqué  un  certain  nombre  de  localités  justement 
comme  une  preuve  de  leur  grande  extension. 

A  ce  propos,  je  ferai  observer  que  cette  liste  de 
localités  ne  doit  en  aucun  cas  être  envisagée  comme 
complète.  Certaines  parties  de  notre  pays  n'ont  pas 
encore,  au  point  de  vue  des  Mollusques,  été  suflî- 
sarnment  explorées,  et  ne  pourront  l'être  que  par  des 
personnes  qui  y  séjourneront  quelque  temps.  Il  faut 
donc,  pour  compléter  la  liste  sus-mentionnée,  atten- 
dre de  nouvelles  recherches  qui  amèneront  certaine- 
ment la  découverte,  en  d'autres  endroits,  d'espèces 
qui  n'ont  encore  été  signalées  que  sur  un  seul  point. 
Le  Jura  présente  en  etïet  un  caractère  marqué  d'uni- 
formité; c'est  à  peine,  au  point  de  vue  des  Mollusques 
du  moins,  si  l'on  peut  remarquer  quelque  différence 
^ntre  le  Jura  oriental  et  le  Jura  occidental.  Encore,  à 
mesure  que  les  recherches  se  multiplient,  cette  diffé- 
rence tend-elle  à  s'effacer.  Mais,  pour  ne  parler  que 
du  canton  de  Neuchàtel,  nous  observons  quelques 
différences,  provenant  de  l'altitude.  Il  existe  une 
région  que  nous  appelons  a  le  Bas»,  qui  s'étend  des 
bords  du  lac  jusqu'à  200  mètres  environ  au-dessus 

*  ^^^^^'  ^^^  plantes,  la  proportion  est  un  peu  plus  grande.  Mon  père 
(Flore  du  Jura)  estimait  que  le  Jura  suisse»  possède  environ  deux 
liors  des  espèces  suisses.  ,  ,- 


—    102    — 

(600  mètres  au-dessus  du  niveau  de  la  mer)  et  qui 
présente  une  température  moyenne  plus  élevée 
(80,9  cent.;.  Cette  zone  comprend  un  certain  nombre 
d'espèces  qui  lui  sont  plus  ou  moins  propres  comme 
Tachea  nemoralis^  Eulota  fruticum^  Euomphalia  strigella, 
Buliminus  détritus^  Carthusiana  carthtisiana^  Ericia  ele- 
gansy  tandis  que  la  région  montagneuse  et  surtout 
celle  des  forêts  héberge  beaucoup  d'espèces  qu'on  ne 
rencontre  pas  plus  bas,  comme  FriUicicola  villosa  et 
Fr,  edentula,  Clatisilia  fimbriata,  Orcula  dolium^  etc. 
Comme  espèce  vraiment  cosmopolite,  on  peut  citer 
VArianta  arbustorum,  qui  se  rencontre  partout,  non 
seulement  dans  le  Jura,  mais  encore  dans  tout  le  reste 
de  la  Suisse  et  dans  toute  l'Europe  centrale.  Des  bords 
du  lac,  elle  monte  jusqu'à  nos  plus  hauts  sommets,  où 
elle  est  représentée  par  une  forme  réduite  que  M.  de 
Charpentier  désigne  sous  le  nom  d'alpicola.  On  en  peut 
dire  autant  de  V Hélix  pomatia  ou  Hélice  vigneronne, 
qu'on  rencontre  également  à  toutes  les  altitudes,  mais 
qui,  contrairement  à  l'espèce  précédente,  semble, 
comme  l'avait  déjà  observé  de  Charpentier,  augmenter 
de  taille  à  mesure  qu'elle  s'élève.  C'est  en  etfet  au 
sommet  du  Jura  qu'ont  été  recueillis  les  plus  gros 
exemplaires. 

Il  n'en  est  pas  de  même  des  Tachea  nemoralis  (L.)  et 
hortensis  (MûU.)  qui,  dans  d'autres  cantons,  à  Zurich 
par  exemple,  se  trouvent  ensemble.  Chez  nous,  la 
Tachea  hortensis  ou  Hélice  des  jardins  ne  descend  guère 
plus  bas  que  Pierrabot  (685  mètres  environ),  tandis 
que  la  Tachea  nemoralis  ou  Hélice  des  bois  règne  seule 
dans  toute  la  région  inférieure^  Dans  le  nord  de  l'Eu- 

*  Elle  pénètre  cependant  dans  nos  hautes  vallées  (Locle,  etc.) 
€t^  dans  le  Val-de-Ruz,  le   Val-de-Travers,   le    val    de  Moutier,    de 


•        »  • 


—    103    — 

rope,  la  Tachea  horlensis  fréquente  souvent  les  jardins, 
de  là  le  nom  que  Mùller  lui  a  donné.  Elle  fréquente 
aussi  les  jardins  de  nos  montagnes  (Val-de-Travers, 
Locle,  etc.).  Mais,  dans  le  Bas,  l'espèce  des  jardins 
€st  la  Tachea  nemoralis,  de  sorte  que  si  Linné  et  Mûller 
eussent  vécu  dans  notre  pays,  ils  auraient,  pour 
se  conformer  à  la  réalité,  dû  transposer  les  noms 
des  deux  espèces. 

Dans  le  genre  Clausilia,  pour  citer  encore  un  exem- 
ple, il  y  a  des  espèces  cosmopolites,  comme  les  Clan- 
silia  laminata,  parvula^  plicatula,  dubia,  tandis  que 
d'autres  n'habitent  que  la  montagne,  comme  les  Clati- 
silia  fimbriata,  orihostoma,  ou  seulement  le  Bas,  comme 
la  Clausilia  lineolata^  variété  subcruda,  La  Clausilia 
bidmitala^  Strôm  {CL  nigricanSy  Pult.)  n'a  encore  été 
signalée  sûrement  en  Suisse  que  dans  la  forêt  du 
Bois-Rond,  près  de  Gornaux. 

C'est  dans  les  lacs  de  Neuchâtel,  de  Bienne  et  de 
Morat  que  se  trouvent  les  représentants  du  genre 
Vnio  (Mulette)  tandis  que  le  genre  Anodonte  se  ren- 
contre aussi  dans  le  Doubs.  Je  n'insiste  pas,  parce  que 
le  Catalogue  donne  à  cet  égard  les  renseignements 
nécessaires. 

On  peut,  du  reste,  remarquer  que,  dans  les  régions 
élevées,  la  faune  s'appauvrit.  La  plupart  de  nos 
espèces  disparaissent  avec  les  forêts.  Toutefois  noire 
Jura  n'est  pas  assez  élevé  pour  que,  comme  je  l'ai 
dit,  certaines  formes  n'atteignent  pas  les  plus  hauts 
sommets.  Il  n'en  est  pas  de  même  dans  les  Alpes  où 
toute  la  région  supérieure  est  privée  de  Mollusques, 
si  l'on  excepte  la  Vitrina  glacialis  qui  ne  se  rencontre 
que  dans  le  voisinage  des  glaciers.  On  pourrait  donc 
admettre,  dans  notre  canton,  plusieurs  zones  super- 


—    104    — 

posées:  une  région  inférieure  ou  du  Bas,  une  région 
des  forets  et  une  région  des  pâturages  et  des  sommetSy 
mais  il  serait  difficile  d'en  fixer  les  limites  exactes. 
La  région  inférieure^  s'élevant  jusqu'à  600  mètres 
environ  au-dessus  du  niveau  de  la  mer,  serait  carac- 
térisée parles  espèces  que  j'ai  mentionnées  plus  haut; 
la  région  des  forêts^  de  beaucoup  la  plus  riche,  serait 
signalée  par  la  présence  des  espèces  suivantes  :  Tachea 
hortemis^  Fruticicola  villosa  et  rufescens  var.  montanay 
Isognomostoma  personatum^  Orcula  dolium,  Clausilia 
fimbriata  et  ortlwstoma,  crudata  var.  triplicata,  Vertigo 
alpestris^  etc.,  etc. 

Quelques  espèces  seulement  atteignent  la  région 
supérieure,  par  exemple  la  Tachea  sylvaiica  et  une  ou 
deux  autres  encore  comme  le  Limnœa  peregra  et  cer- 
tains  Pisidiums. 

Tout  ceci  est  vague  et  peu  précis,  mais  dans  le 
petit  espace  qu'embrasse  le  canton  de  Neuchàtel,  où 
la  roche  est  exclusivement  calcaire  et  les  conditions 
d'habitation,  en  somme,  assez  peu  variées,  on  ne  doit 
pas  s'attendre  à  constater  des  dilîérences  considéia- 
bles.  Il  n'en  est  pas  de  même  dans  les  Alpes  où,  à 
côté  des  terrains  calcaires,  se  trouvent  des  contrées 
granitiques  ou  simplement  siliceuses.  C'est  ainsi  que 
le  genre  Campylœa,  caractérisé  entre  autres  par  une 
coquille  mince,  presque  transparente,  nous  fait  entiè- 
rement défaut.  La  petite  Fruticicola  hispida,  qui  n'est 
pas  rare  dans  les  environs  d'Avenches,  contrée  molas- 
sique,  n'a  jamais  été  rencontrée  du  côté  nord  de  notre 
lac.  Cette  différence  dans  les  roches  peut  aussi  amener 
certaines  modifications  au  point  de  vue  de  l'épaisseur 
de  la  coquille.  Comparez,  par  exemple,  des  Tachea 
nemoralis,  recueillies  sur  la  Molasse  dans  le  canton 


—    105    — 

de  Vaud  avec  des  exemplaires  pris  sur  nos  rochers 
calcaires  et  vous  verrez  combien  les  seconds  ont  la 
coquille  plus  solide  et  plus  épaisse  ^ 

Origine  de  notre  faune.  —  D'où  viennent  nos  espèces 
de  Mollusques?  Comment  se  trouvent-elles  dans  le 
Jura?  La  réponse  à  cette  question  n'est  pas  facile  à 
donner,  et,  faute  de  documents  suffisants.  Ton  est  le 
plus  souvent  réduit  à  des  conjectures,  s'il  s'agit  de 
fixer  le  centre  d'où  l'espèce  a  rayonné. 

A  propos  de  nos  espèces,  voici  ce  qu'il  m'est  pos- 
sible de  dire  : 

La  faune  de  nos  Mollusques  parait  se  rapprocher 
surtout  de  celle  de  l'Allemagne,  plutôt  que  de  celle 
de  la  France  occidentale.  Prenons,  par  exemple,  la 
Mulette  renflée  {Unio  tiimidus^  Retz).  Cette  espèce  est 
commune  dans  toute  l'AUemague  et  aussi,  il. est  vrai, 
dans  la  France  du  Nord.  Mais,  dans  le  Jura  français, 
à  la  latitude  de  notre  Jura,  elle  est  déjà  remplacée 
par  une  autre  espèce,  caractéristique  pour  le  Midi  et 
qu'on  ne  trouve  en  Suisse  que  dans  le  canton  du 
Tessin,  YUnio  Requieni^  Moq.  L'Unio  tumidus  se  ren- 
contre dans  nos  grands  cours  d'eau,  comme  la  Thièle 
et  la  Broie  et  dans  notre  lac,  mais  surtout  dans  la 
région  orientale,  où  elle  a  son  plus  grand  développe- 
ment. C'est  là,  en  particulier  dans  la  vieille  Thièle, 
qu'on  trouve  les  exemplaires  les  plus  typiques.  Si  l'on 
avance  vers  l'occident,  le  type  se  modifie  et  n'est  plus 
représenté  que  par  une  forme  spéciale  que  Brot  a 
nommé  siibtypica.  Je  ne  puis  dire  exactement  où  l'es- 

1  M.  Schardt  me  fait  observer  que  les  espèces  à  coquille  épaisse 
ne  se  trouvent  guère  dans  le  Léman,  où  les  eaux  ne  contiennent  pas 
une  grande  proportion  de  carbonate  de  calcium.  Les  Unios,  par 
exemple,  y  manquent,  sauf  à  l'embouchure  des  rivières  ou  des  cours 
d*eau.  Les  Limnëes  à  coquille  plus  épaisse,  également. 


—    106    - 

pèce  s'arrête,  mais  le  fait  est  qu'elle  manque  au  lac 
Léman,  qui,  du  reste,  ne  contient  pas  non  plus  l'es- 
pèce du  Tessin.  Ici  donc,  la  parenté  avec  l'Allemagne 
est  très  probable.  Le  courant  se  serait  dirigé,  par  les 
fleuves,  du  nord  ou  du  nord-est  au  sud-ouest. 

La  Clausilia  plicata,  commune  en  Allemagne  et  dans 
la  Suisse  orientale  et  centrale  (cantons  de  Berne,  de 
Schaffhouse,  etc.),  existe  aussi  en  France,  mais  elle 
n'arrive  jusqu'au  canton  de  Neuchàtel  qu'à  sa  limite 
orientale,  de  sorte  qu'ici  encore  le  raccordement  se 
fait  non  avec  la  France,  mais  avec  le  canton  de  Berne. 
Il  en  est  peuf-être  de  même  pour  la  Clausilia  cory- 
nodes,  commune  dans  les  Alpes  bernoises  et  trouvée 
aussi  dans  le  Jura  bernois,  mais,  jusqu'ici,  pas  dans 
le  Jura  neuchàtelois. 

.  Les  Clausilia  fimbriaia  et  orthostoma^  considérées 
comme  propres  à  l'Allemagne  et  à  la  Suisse  orien- 
tale, habitent  aussi  notre  Jura.  Où  s'arrêtent-elles? 
C'est  une  question,  mais,  ici  encore,  le  courant  semble 
partir  du  nord-est  ou  de  l'orient. 

La  plupart  de  nos  espèces  nous  sont  communes 
avec  les  Alpes,  mais  il  en  est  trois  sur  lesquelles  je 
désire  attirer  l'attention.  La  Clausilia  cruciata,  de 
Studer,  trouvée  sur  divers  points  des  Alpes  suisses, 
se  rencontre  aussi  dans  le  Jura,  mais  pas  sous  sa 
forme  typique.  Notre  forme  est  plus  grande,  à  plis 
plus  serrés,  etc.  A.  Smith  l'a  désignée  sous  le  nom 
de  var.  triplicata.  La  Cl.  cruciata  typique  se  trouve 
aussi  en  Allemagne.  C'est  comme  s'il  y  avait  eu  deux 
courants,  celui  des  Alpes  suisses  et  celui  du  Jura. 

Les  deux  jolies  espèces  nommées  Patula  ruderata 
(Stud.)  et  Helicodonta  holosericea  (Stud.)  sont  des  habi- 
tantes des  forêts  alpines,  à  une  altitude  de  1000  à  2000 


-    407    — 

mètres.  Elles  se  trouvent  également  dans  les  Alpes 
autrichiennes  et  sur  divers  points  du  territoire  ger- 
manique. M.  Locard  les  mentionne  aussi  dans  le  Jura 
français.  Jusqu'ici,  dans  le  Jura  suisse,  elles  n'ont  été 
trouvées  que  dans  les  cantons  de  Neuchâtel,  de  Vaud 
et  de  Berne;  la  seconde,  seulement  à  Sainte-Croix. 

Y  a-t-il  ici  quelques  traces  de  l'invasion  glaciaire 
qui  nous  a  amené  la  jolie  fougère  nommée  Asplenium 
septentrionale  ?  Il  est  vrai  de  dire  que  nos  deux  espèces 
ne  se  trouvent  pas  seulement  sur  les  blocs  erratiques. 
Il  est  curieux  de  constater,  dans  une  de  nos  vallées 
élevées,  l'existence  d'une  faune  spéciale,  composée 
de  quelques  espèces  et  qui  rappelle  celle  de  l'Europe 
septentrionale.  Dans  le  lac  d'Etalièies  (vallon  de  la 
Brévine,  1060  mètres)  a  été  trouvé  entre  autres  le 
Planorbis  vortex,  espèce  bien  commune,  par  exemple, 
aux  environs  de  Berlin.  Est-ce  aussi  un  reste  de 
l'époque  glaciaire? 

Enfin,  pour  quelques  espèces  (Carthusiana  carthu- 
siana,  Bulimimis  détritus ,  Ericia  elegans,  Fruticicola 
plebeiajy  on  peut  signaler  le  même  courant  méridional 
qui  a  amené  au  pied  du  Jura,  où  la  moyenne  de  la 
température  est  plus  élevée,  un  certain  nombre 
d'espèces  végétales  qui  s'arrêtent  chez  nous  dans  leur 
marche  vers  l'orient. 

L'espèce  nommée  Carthusiana  carthusiana  (MûU.), 
commune  partout  dans  le  midi  de  l'Europe  et  en  par- 
ticulier dans  le  sud  de  la  France,  se  rencontre  à 
Genève,  passe  dans  le  canton  de  Vaud  et  arrive  d'un 
côté  jusqu'à  Estavayer  et  de  l'autre  jusqu'à  Vaumar- 
cus,  localités  où  elle  semble  s'arrêter.  On  en  peut  dire 
autant  des  autres  espèces  mentionnées,  qui  n'existent 
chez  nous  que  dans  les  régions  inférieures,  la  Fruti- 


—    108    — 

cicola  plebeia^  surtout  dans  les  jardins.  Mentionnons 
enfin  des  espèces  introduites  artificiellenient:  je  veux 
paî'ler  de  V Hélix  aspersa  et  de  la  Xerophila  obvia^. 

U Hélix  aspersa  ou  Hélice  chagrinée  est  conmmune 
dans  tout  le  midi  de  l'Europe.  Elle  est  recherchée 
pour  ralimentation  et  a  été  transportée  à  cet  effet 
dans  des  contrées  éloignées,  par  exemple  aux  Iles 
Canaries  et  en  Nouvelle  Zélande.  Elle  existe  depuis 
longtemps  à  Lausanne,  où  elle  paraît  avoir  été  apportée 
par  les  moines,  et  à  Genève  où  elle  se  multiplie  de 
plus  en  plus.  Or,  depuis  quelque  temps,  on  en  voit 
apparaître,  aux  environs  de  Neuchàtel  et  à  Neuchâtel 
même,  des  exemplaires  isolés,  échappés  probablement 
de  parcs  à  escargots  créés  par  des  marchands  pour  la 
consommation.  J'en  ai  trouvé  deux  beaux  exemplaires 
dans  un  jardin  au  Faubourg,  venant  je  ne  sais  d'où? 
A  moins  qu'ils  ne  vinssent  du  Crêt,  sur  la  pente  sud 
duquel  j'en  avais  mis  quelques-uns  qui  m'avaient  été 
envoyés  do  Genève,  mais  que  j'avais  recherchés  en 
vain. 

La  Xerophila  obvia  n'a  été  trouvée,  jusqu'ici,  en  grand 
nombre,  il  est  vrai,  que  dans  un  pré  qui  descend  du 
Chanet  jusqu'à  la  route  des  Gorges  du  Seyon.  Cette 
espèce,  originaire  de  l'Europe  orientale,  envahit  peu 
à  peu  l'Europe  occidentale  où  elle  arrive  actuellement 
jusqu'au  Rhin,  qu'elle  ne  paraît  pas  avoir  encore 
franchi.  Du  moins,  les  auteurs  français  ne  la  men- 
tionnent-ils pas  en  France.  D'après  mes  informations, 
elle  a  dû  pénétrer  chez  nous  à  la  suite  d'importations 

1  Je  ne  mentionne  ici  qu'en  passant  une  jolie  espèce  du  midi,  la 
Carthiisiana  cinctella  qui  a  été  trouvée  deux  fois  vivante,  sur  des 
plantes  du  midi,  chez  un  jardinier  du  Fauboiu'g.  G'»'St  là  un  cas 
accidentel  et  il  ••st  peu  probable  (jne  l'espèce  s'acclimate  chez  nous. 
Elle  s'est  cependant  acclimatée  à  Genève  dans  le  parc  de  Monrepos. 


—    109    — 

de  graines  de  plantes  fourragères.  La  question  est  de 
savoir  si  elle  s'y  maintiendra. 

Dans  nos  lacs,  on  peut  aussi  parler  d'une  faune 
profonde  ou  abyssale.  C'est  ainsi  que  M.  le  D»*  Fuhr- 
mann  a  ramené  d'une  profondeur  de  50  à  400  mètres, 
dans  le  lac  de  Neuchàtel,  une  petite  espèce,  reconnue 
par  M.  Clessin  pour  son  Pisidmm  occupatum  et  qui 
n'a  encore  été  signalée  que  dans  notre  lac.  Une  autre 
forme,  un  peu  différente,  le  Pisidmm  Charpentieri , 
Cless.  a  été  péchée  par  le  D»"  Asper  dans  le  lac  de 
Bienne,  à  une  profondeur  de  40  mètres  environ.  En 
revanche,  on  n'a  pas  rencontré  dans  nos  trois  lacs, 
comme  dans  le  lac  Léman,  de  ces  Limnées  qui  se 
sont,  paraît-il,  acclimatés  dans  ces  profondeurs  au 
point  d'y  respirer  sans  revenir  à  la  surface  ou  en  n'y 
revenant  que  très  rarement.  La  faune  profonde  de 
Suisse  comprend  actuellement  une  vingtaine  d'espèces, 
dont  44  sont  des  Pisidiums.  Mais  cette  faune  n'est  pas 
encore  assez  connue  pour  qu'on  puisse  tirer  des  con- 
clusions. Quant  à  moi,  je  pense  que  certaines  de  ces 
formes,  données  comme  des  espèces,  sont  plutôt  des 
produits  d'adaptation.  Cela  est  vrai  au  moins  pour  les 
Limnées  qui  se  rattachent  sûrement  à  des  espèces 
superficielles. 

Quant  à  des  formes  spéciales  au  Jura  neuchàtelois, 
on  n'en  peut  signaler  qu'un  petit  nombre.  Dans  nos 
trois  lacs,  la  variété  lacustris  (Stud.),  du  Limnaia  siag^ 
nalis^  paraît  assez  caractéristique,  mais  une  forme 
bien  voisine  se  trouve  dans  le  lac  Léman,  près  de 
Genève.  Les  espèces  nommées  par  Clessin  Limnma 
ovata,  variété  godetiana  et  Unio  tumidiis,  var.  godetiana, 
ont  été  décrites  d'après  des  exemplaires  envoyés  par 
moi  et,  jusqu'ici,  n'ont  pas  été  signalées  ailleurs.  Un 


—    410    — 

Limnée  intéressant,  que  j'ai  recueilli  dans  les  marais 
à  Test  du  lac  de  Morat,  a  été  nommé  également  par 
Clessin  Limnœa  moratensis.  C'est  une  curieuse  variété 
du  L.  auricularia;  je  l'ai,  du  reste,  retrouvée  ailleurs. 
Une  autre  forme  de  Limnée,  se  rattachant  au  L.  peregra, 
mais  s'en  distinguant  par  sa  taille  beaucoup  plus 
grande,  etc.,  a  été  trouvée  dans  un  étang  situé  au 
pied  de  Tête-de-Ran.  Cette  forme  remarquable  a  été 
figurée  par  Kobelt  dans  l'ouvrage  cité  plus  haut  {Ico- 
nographie, etc.).  M.  Drouet,  de  Lyon,  grand  spécialiste 
en  fait  à'Unios  et  à'Anodonte^y  a  décrit  sous  le  nom 
A'Vnio  neocomensis  une  forme  d'f/.  batavus  dont  je  lui 
avais  envoyé  des  exemplaires  provenant  d'Auvernier. 
Le  Pisidium  occupatum,  Cless.  n'a,  comme  je  l'ai  dit, 
été  rencontré  jusqu'ici  que  dans  le  lac  de  Neuchâtel. 

A  propos  de  la  petite  espèce  de  C lausilie  meniionnée 
plus  haut  {Cl.  bidentala,  Strôm.),  M.  le  D^  Bœttger,  le 
grand  connaisseur  en  fait  de  Clausilies,  m'écrit  que 
c'est  la  première  fois  qu'il  l'a  reçue  de  la  Suisse.  Elle 
y  est  mentionnée,  il  est  vrai,  dans  certains  catalogues, 
mais  comme,  jusqu'à  nos  auteurs  modernes,  l'espèce 
n'était  pas  clairement  définie,  il  y  a  eu  des  confusions, 
de  sorte  que,  jusqu'ici,  la  localité  de  Cornaux  reste  la 
seule  absolument  sûre. 

Une  question  qui  mériterait  d'être  étudiée  et  que 
j'ai  proposée  en  vain  au  Club  jurassien  et  aux  Amis  de 
la  nature,  c'est  celle  du  mimétisme  chez  nos  Mollus- 
ques. Qu'on  me  permette  encore  un  mot  à  ce  sujet, 
à  propos  de  deux  espèces  prises  comme  exemples. 
J'ai  parlé  de  la  Tachea  nemoralis  ou  Hélice  des  bois. 
Aux  environs  de  Neuchâtel,  contre  nos  rochers  néoco- 
miens,  domine  une  variété  jaune,  sans  bandes  foncées, 
du  moins  en-dessus,  de  sorte  que  ces  animaux  ne  se 


—   111   — 

voient  pas  de  loin,  leur  couleur  se  confondant  avec 
celle  de  la  roche  elle-même.  C'est  sur  les  arbustes, 
dans  les  haies,  qu'il  faut  chercher  les  formes  rayées, 
qui  s'y  dissimulent  dans  les  branches.  Enfin,  sur  les 
saules  principalement,  on  rencontre  des  exemplaires 
d'un  beau  rose  uniforme,  imitant  de  loin  à  s'y 
méprendre  les  grosses  galles  roses  qui  croissent  sur 
les  feuilles  de  ces  arbres. 

Le  Bulimimis  détritus,  d'un  blanc -jaunâtre,  rayé 
transversalement  de  brun-foncé,  habite  les  champs  de 
blé  et  d'autres  céréales,  sur  les  tiges  et  les  feuilles 
desquels  il  se  dissimule  au  milieu  des  ombres  portées 
par  celles-ci,  comme  le  tigre  au  milieu  des  jungles. 

Les  Chondnila,  qui  prennent  la  couleur  de  la  terre 
qu'elles  habitent,  les  Clausilies  brunes  ou  grises, 
imitant  les  teintes  de  l'écorce  des  arbres  contre  les- 
quels elles  se  fixent  et  bien  d'autres  fourniraient  de 
jolis  exemples  de  mimétisme  «  Dis-moi  ta  couleur,  je 
te  dirai  où  tu  habites  »,  serait  une  variante  du  pro- 
verbe, tout  à  fait  à  sa  place  dans  le  monde  des  escar- 
gots. Il  y  aurait  là  niatière  à  des  observations  nouvelles 
et  intéressantes. 

Voilà  quelques  remarques  destinées  à  servir  d'intro- 
duction au  Catalogue.  Comme  on  le  voit,  diverses 
questions  restent  à  résoudre  et  il  faut  se  garder  de 
trop  vite  généraliser.  Pour  se  prononcer  par  exemple 
sur  la  distribution  des  espèces  ou  pour  établir  le 
rapport  existant  entre  la  faune  de  notre  canton  et  celle 
du  reste  de  la  Suisse,  il  est  nécessaire  d'explorer  des 
endroits  non  étudiés  jusqu'ici.  Comme  je  l'ai  dit,  ce 
Catalogue  marque  une  étape  et  doit  faire  connaître 
non  seulement  ce  que  l'on  sait,  mais  aussi  quelles 
sont  les  choses  qu'on  ignore.  C'est  là  le  but  que  je 
oie  suis  proposé. 


TABLEAU  DE  QUELQUES  HAUTEURS  (d'après  Osterwald) 


m. 

Brévine 1083 

Brenets 829 

»       lac     ...     .  739 

Chasseron 1610 

Chasserai 1609 

Ghaumont 1172 

Ghaux-de-Fonds .     .     .  997 

Gouvet 737 

Greux-du- Van,  sommet.  1463 
Fond  du  Greux     .     .1300 

La  Joux 1292 

Lac  de  Neuchâtel    .     .  434,7 

Locle 918 

Lignières 809 

Mi-côte  (Doubs)  .     .     800-900 

Mont-Racine  ....  1440 


m. 

Niveau  super,  de  la  vigne      550 

Pierrabot 685 

Planchettes  ....  1067 
Pouillerel   .     .     .       1208-1276 

Rochefort 756 

Sagne  (Grêt)  ....  1160 
Saint-Aubin  (Eglise)  .  .  548 
Sommartel.  .  .  1292-1326 
Tête-de-Ran     ....     1423 

Travers 729 

Val-de-Ruz,  moyenne     750-770 

Verrières 1218 

Lac  d'Etalières     .     .     .     1060 

Ponts  (La  Joux)   ...     1292 

»      village  ....      995 


CLASSIFICATION  ADOPTÉE  (d'après  KobeH) 


Embh.  Mollusga 
A.    CEPHALOPHORA 

Cl.  Gastropoda 
I.    s.  Cl.   Pulxnonata 

OrD.   1er.    StYLOMMATOPHORA. 

Fam.  Vitrinidœ,  Naninidœ,  Arionidœ,  Poii/placognatha, 
Patulidœ,  Eulotidœ,  Helicidœ,  Buliminidce,  Cochlicopidœ, 
PupidŒj  Claicsihidœ,  Succinœidœ. 

Ord.  2.   Basommatophora 

a)  Terrestria.  Fam.  AuricuUdœ. 

b)  Aquatilia.  Fam.  Limnœidœ,  Planorbidœ,  Ancylidœ. 

II.  s.  Cl.  Pneamopoma 

Fam.  Acmœidœ,  Cf/clophoridœ,  Ct/clostomatidcè. 

III.  s.  Cl.  Branchiata 

Fam.  Paludinidœ,  Valvatidœ, 

B.    ACEPHALA 

Fam.  Najadœ^  Sphœriidœ.  23  familles. 


113    — 


Embr.   MOLLUSCA 

A.  Moll.  cephalophora. 

Cl.  Gastropoda. 

I.  s.  Cl.  Pulxnonata. 

Ord.  I.  Stylommatophora 

Fam.  Titriiiidœ. 

G.  LiMAx,  MùU. 

S.  G.  Heynemannia,  West. 

1.  L.  maximus,  L. 

var.  cinereo-niger ,  Wolff.  —  Forêts  du  Jura  (Chau- 
mont,  etc.). 

var.  cinereiis  (List.),  (Limax  cinereus,  List.).  — Forêts 
du  Jura;  environs  de  Neuchâtel  (jardins,  Mail). 

2.  L.  tmelltiSj  Nilss.  —  Evole,  près  Neuchâtel. 

S.  G.  SiMROTHiA,  Cless. 
?  3.  L.  iwiriegatus,  Drap.  —  Saars,  près  Neuchâtel. 

G.  Agriolimax  (Môrch),  Simroth. 

4.  A,  agrestis  (L.),  (Limax,  L.).  —  Commune  dans 
les  jardins  (Neuchâtel,  etc.).  Nuisible  aux  plantes 
potagères. 

G.  Amalia,  Moq.-Tand. 

5.  A,  marginata  (Drap.),  (Limax,  Drap.).  —  Forêt 
de  Chaumont. 

G.  ViTRiNA,  Drap. 

S.  G.  Phenacolimax,  Stabile. 

6.  V.  pellncida  {Mu\l,),{lîELix,  MûU.)  —  V,  beryllina, 
L.  Pf.).  —  Forêts  du  Jura,  sous  les  pierres  et  la  mousse: 
Neuchâtel  (Crêt,  Mail),  Val-de-Ruz,  Val-de-Travers, 
côtes  du  Doubs,  Locle,  etc.  Commune. 

H  BULL.    SOC.    se.    NAT.   T.   XXXIV 


—     114    — 

S.  G.  Semilimax,  Stabile. 

7.  V,  diaphana,  Drap.  —  Forêts  du  Jura:  Champ- 
du-Moulin  et  gorges  de  TAreuse,  Val-de-Ruz  (atter- 
rissements  du  Seyon),  Noiraigue,  etc.  ;  marais  du 
Locle  (Favre).  Plus  rare. 

G.  Hyalina,  Fér. 

S.  G.  POLITA,  Held.  (EUHYALINA,    Alb.). 

8.  H,  depressa,  Sterki.  —  Jura  (environs  de  Sainte- 
Croix,  Chs  Meylan). 

9.  H,  cellaria  (Mûll.),  (Hélix,  Mûll.).  —  Forêts  du 
Jura:  Chaumont,  Bec-à-l'Oiseau,  Creux-du-Van,  Val 
de  Saint-Imier,  Sainte-Croix,  etc.;  environs  de  Neu- 
châtel  (Mail,  Crêt-Taconnet,  etc.). 

10.  H.  draparnaldi^  Beck,  {Hélix  lucida,  Charp.  cat.). 

—  Commune  surtout  dans  le  Bas-Jura  :  environs  de 
Neuchâtel  (Evole),  Vaumarcus,  gorges  du  Seyon. 

f.  miiior.  —  Sainte-Croix  (Ch»  Meylan). 

11.  H,  septentrionalis ,  Brgt.  —  Sainte-Croix  (Ch» 
Meylan). 

12.  H.  subglabraj  Brgt.  (H.  helvetica,  Blum.).  —  En- 
virons de  Bienne,  Landeron. 

13.  H,  nitens  (Mich.),  (Hélix,  Mich.).  —  Très  com- 
mune dans  tout  le  Jura;  environs  de  Neuchâtel 
(Mail,  etc.).  , 

14.  H.  pura,  Aid.  (H,  nitidosa^  Fér.).  —  Forêts  du 
Jura:  Chaumont,  côtes  du  Doubs,  Creux-du-Van, 
Val-de-Travers  ;  Mail  (près  Neuchâtel). 

15.  H.  radiatula,  Gray.  —  Environs  de  Neuchâtel, 
Val  de  Saint- Imier,  Creux-du-Van,  Sainte -Croix 
(JC.  Meylan),  Locle  (Favre). 

G.  ZoNiTOiDES,  Lehmann. 

16.  Z.  nitidxis  (Mûll.),  (Helix,  Mûll.,  H.  lucida^  Drap. 

—  hyalina,  Auct.).  —  Marais  du  Landeron,  d'Epa- 
gnier,  côtes  du  Doubs,  Val-de-Travers,  marais  du 
Locle  (Favre). 


—     115    — 

G.  Crystallus,  Lowe. 

17.  Cr,  crystallinus  (Mûll.),  (Hélix,  MûU.).  — Assez 
commune  dans  les  forêts  du  Jura:  Chaumont,  Val- 
de-Ruz  (dans  les  atterrissements  du  Seyon),  Sainte- 
Croix,  etc. 

18.  Cr.  diaphanus  (Stud.),  (Hélix,  Stud.,  H,  hya- 
lina,  Fér.).  —  Plus  rare.  Forêts:  Val-de-Ruz  (atter- 
rissements du  Seyon),  Les  Verrières,  Sainte-Croix 
(C.  Meylan),  etc. 

Fam.   Xaniiiidœ. 

G.  EuGONULUs,  Reinh. 

49.  E,fulvits{Mùl\.);(liELix,  Mûll.).  —  Assez  répandu 
dans  les  forêts:  Chaumont,  gorges  de  TAreuse,  Val- 
de-Travers,  côtes  du  Doubs,  Sainte-Croix,  etc. 

Fam.  Arioiiidce. 

G.  Arion,  Fér. 

20.  A.  horteiisis^  Fér.  —  Environs  de  Neuchâtel  (jar- 
din.s),  forêts,  etc.  Espèce  nuisible  aux  plantes  potagères. 

21.  Arion  empiricorum^  Fér.  —  Commun  dans  les 
bois  (Chaumont,  etc.)  et  dans  le  Bas  (Cortaillod,  Ile 
de  Saint-Pierre). 

var.  ex  colore:  atra  {Arion  ater,  Auct.). 

rufa  (Arion  rufus,  Auct.). 
aurantiaca. 
brunnea. 
ochracea. 

nielmiocephala  (forma  juvenilis).  Evole. 
Ces  variétés  se  trouvent  ensemble. 

Fam.  Polyplacognaflia. 

G.  PuNGTUM,  Morse. 

22.  P.  pygmseum  (Drap.),  (Hélix,  Drap.,  Patula, 
Gless.).  —  Sous  les  feuilles  sèches:  Chaumont  (Roche 


—    416    — 

de  TErmitage),  Val-de-Ruz,  côtes  du  Doubs,  Sainte- 
Croix,  Saint-Imier,  etc. 

G.  Sphyradium  (Charp.),  Westerl.  (Pupa,  Auct.). 

23.  Sph.  edentulum  (Drap.),  (Pupa,  Drap.,  Edentu- 
LiNA,  Ciess.,  P.  exigiia^  Stud.).  —  Sur  des  tiges  et 
des  feuilles  de  roseaux,  à  Salavaux  (lac  de  Morat), 
Sainte-Croix  (C.  Meylan). 

24.  Sph.  inomatum  (Mich.),  (Pupa,  Mich.).  —  Sainte- 
Croix  (G.  Meylan). 

Fam.  Patulid». 

G.  Patula,  Held. 

S.  G.  Discus,  Fitz. 

25.  P.  rotundata  (Mûll.),  (Hélix,  Mûll.).  —  Partout 
dans  le  Jura:  environs  de  Neuchâtel  (Mail,  etc.), 
Chaumont,  Val-de-Ruz,  gorges  de  TAreuse,  Val-de- 
Travers,  Creux-du-Van,  Locle,  côtes  du  Doubs,  Saint- 
Imier,  Verrières,  Sainte-Croix,  etc. 

f.  major. 
f.  minor. 
f.  elevaia. 

f.  depressa  (var.  Ttirtoni,  Flem.). 
var.  ex  colore:  {paudmaculata^  West.). 
aibiiia. 

26.  P.  ruderata  (Stud.),  (Hélix,  Stud.).  —  Creux- 
du-Van  (L.  Petitpierre),  Sainte-Croix  (C.  Meylan),  Val 
de  Saint-Imier  (Corgémont,  Godet).  Seulement  dans 
les  montagnes.  1 

G.  Pyramidula,  Fitzinger. 

27.  P.  rupeslris  (Drap.).  —  Commune,  contre  les 
rochers:  Chaumont,  Val-de-Travers,  Val  de  Saint-Imier, 
Val-de-Ruz,  environs  de  Neuchâtel. 

f.  rupicola^  Stab. 

f.  saxatilis,  Hartm.  —  Cette  forme,  mentionnée 


—     117    — 

par  Hartmann  et  trouvée  par  lui  à  Saint-Biaise,  est 
partout  mêlée  à  la  forme  normale.  Elle  est  plus 
déprimée  et  a  Tombilic  plus  ouvert. 

Faut.  !Enlotld8B« 

G.  EuLOTA,  Htm. 

28.  E.  fruticum   (Mûll.),    (Hélix,   Mûll.,    Frutici- 
coLA,  Held.  pte.).  —  Répandue  surtout  dans  le  Bas- 
Jura:  environs  de   Neuchâtel   (Pierrabot,  Roche   de 
TErmitage,  Mail,  etc.).  Toujours  blanche  ou  jaunâtre 
dans  le  canton  de  Neuchâtel  ;  cependant  les  exemplaires 
des  bords  du  Loclat  (Saint-Biaise)  ont,  près  de  l'ou- 
verture, une  teinte  légèrement  rosée, 
f.  major ^  diam.  22  à  23^™. 
f.  miiior,  *  »       15mm. 
f.  conoidea,  West, 
f.  depressior, 
var.  ex  colore:  tmicolor^  alba.  —  Environs  de  Neuchâtel. 

luteola,  »  )> 

rubella, — Salavaux(lacdeMorat),Godet. 
fasciata,  alba,  —  Salavaux. 
rubella.  » 

Fam.  Helicidœ. 
H.  Fam.  Yallonilnfe. 

11  G.  Vallonia,  Risso. 

^  29.  V,  costata  (Mûll.),  (Helix,  Mûll.).  —  Répandue 

l;i        aux  environs  de  Neuchâtel,  sur  les  murs,  sous  le  lierre, 
sur  la  terre;  Val-de-Ruz,  Val-de-Travers,  etc.,  Sainte- 
Croix  (Meylan). 
var.  helvetica   (Sterki),    {V,   helveiica,   Sterki).    — 
.        Environs  de  Neuchâtel,  Val-de-Ruz,  mêlée  à  la  forme 

^^         normale. 

var.  excentrica,  Godet.  —  Forme  à  ombilic  excentrique, 

mêlée  à  la  forme  normale. 


—    118    ~ 

30.  V.  pulchella  (Mûll.).  —  Marais  du  Landeron, 
Val-de-Travers,  Val-de-Ruz,  Sainte-Croix,  marais  du 
Locle  (Favre). 

31.  y.  excentrica^  Sterki.  —  Mêlée  à  des  pulchella: 
Val-de-Ruz,  Val-de-Travers,  etc. 

s.  Faut.  Helleodontlnie. 

G.  Heligodonta  (Fér.),  Risso,  (Gonostoma,  Held., 

non  Raf.). 

S.  G.  Trigonostoma,  Fitz.,  (Heligodonta,  s.  str.  Kob.). 

32.  H.  obvoluta  (Mûll.),  (Hélix,  Mûll.).  —Très  com- 
mune partout  dans  les  forêts  du  Jura:  environs  de 
Neuchâtel,  Chaumont,  gorges  du  Seyon  et  de  TAreuse, 
Val-de-Ruz,  Val-de-Travers,  Locle,  Chaux-de-Fonds, 
Val  de  Saint-Imier,  Sainte-Croix,  etc. 

f.  minor.  —  En  compagnie  du  type. 

f.  edoitata^We^i.  —  Ouverture  sans  trace  de  dent. 

33.  H,  holosericea  (Stud.),  (Hélix,  Stud.).  — Décou- 
verte près  de  Sainte-Croix  par  M.  Ch.  Meylan;  se 
trouvera  probablement  aussi  dans  le  Jura  neuchâtelois. 

Rem.  L Isognomostoma  personatum,  Fitz.  {Hélix  per- 
sonata^  Lam.),  est  placée  par  M.  Kobelt  (Icon.  der 
Land  u.  Sûsswasser  Mollusken,  1904),  dans  le  voisi- 
nage de  Chilotrema  (S.  F.  des  Campyleinae).  Voy.  plus 
loin,  p.  122. 

s.  Fam.  Frutielcollnfe. 

G.  Frutigigola,  Held.  pte. 

S.  G.  Perforatella,  Schlûter. 

34.  Fr.  edentula  (Drap.),  (Hélix,  Drap.,  H.  uniden- 
tata  var,  Rossm.),  —  Répandue  dans,  la  montagne, 
surtout  dans  les  combes  à  Pétasites:  Chaumont,  Chas- 
serai, Bec-à-rOiseau,  Locle,  côtes  du  Doubs,  Val-de- 
Travers,  gorges  de  l'Areuse,  Verrières,  Sainte-Croix 
(Meylan),  etc. 


-    119    — 

f.  depilata.  —  La  plus  fréquente, 
f.  pilosa. 
f.  minor. 

S.  G.  Fruticicola,  s.  str.  (Trichia,  Held.). 

35.  Fr.  sericea  (Drap.),  (Hélix,  Drap.).  — Répandue 
dans  le  Jura  :  environs  de  Neuchâtel,  Saint-Aubin,  Val- 
de-Ruz,  Val-de-Travers,  Sainte-Croix,  marais  du  Locle 
(Favre),  etc. 

var.  ex  colore:  nibella. 

violacea.  —  Moulier-Grandval. 

brunnea. 

pallida. 
var.  corneola,  (^less. 

36.  Fr.  plebeia  (Drap.),  (Hélix,  Dr.).  —  Commune 
dans  le  Bas:  Neuchâtel  (jardins,  etc.). 

37.  Fr,  hispida  (L.),  (Hélix,  L.).  —  Cette  espèce  n'a 
pas  été  trouvée  jusqu'ici  dans  le  canton  de  Neuchâtel  : 
elle  paraît  préférer  les  terrains  molassiques.  Elle  a 
été  rencontrée  près  d'Avenches.  M.  Meylan  me  Ta 
envoyée  des  bords  du  lac  de  Joux. 

38.  Fr.  rufescens  (Penn.),  (Hélix,  Penn.).  —  Cette 
espèce  est  commune  dans  le  Jura,  surtout  sous  la 
forme  montmia,  Stud.  Elle  varie  de  forme  et  de  cou- 
leur, la  spire  est  plus  ou  moins  déprimée,  Tombilic 
plus  ou  moins  grand. 

var.  ex  colore:  radiata,  Godet.  —  De  nombreuses 
bandes  transversales  d'un  brun  foncé  sur  un  fond 
plus  clair.  Saint-Aubin. 

var.  ex  colore:  albina,  —  Couleur  claire;  forme 
aplatie  à  grand  ombilic.  Talus  pierreux  du  Creux- 
du-Van. 

var.  mon^ana  (Stud.),  (fl.  montana^  Stud.,  H.  circin- 
nata^  Rossm.). 

f.  major,  diam.  13™^. 
f.  minor,  diam.  ll^m^s. 


—    1:20    — 

var.  ex  colore:  rufa. 

brunnea. 
albina, 

var.  cœlomphala,  Locard.  (Hélix,  Loc,  H,  cœlata, 
Charp.,  non  Stud.).  —  Cette  forme,  recueillie  sur  les 
rochers  de  la  cluse  de  Mou  tier- Grand  val,  localité 
mentionnée  par  Charpentier,  a  été  confondue  avec 
VH,  cœlata,  Stud.,  qui  se  trouve  ailleurs  en  Suisse. 
Weslerlund,  qui  a  examiné  à  Herne  des  exemplaires 
authentiques  de  VH.  cœlata,  Stud.,  en  a  fait  remarquer 
les  caractères  différentiels. 

39.  Fr.  villosa  (Drap.),  (Hélix,  Drap  ).  —  Très  com- 
mune dans  les  forêts  du  Jura,  à  partir  de  5  ou  600  m. 

var.  ex  colore:  albida,  brtmnen,  rubella. 

f.  depilata  (detrita.  Htm.).  —  Partout  avec  le 
type:  Val-de-Travers,  etc. 

f.  minor^  diam.  10mm. 
f.  major,  diam.  44-15™'". 

S.  G.  Hygromia,  Risso. 

40.  Fr.  cinclella  (Drap.),  (Hélix,  Drap.).  Trouvée 
deux  fois  vivante  dans  un  jardin  de  Neuchâtel,  sur 
des  plantes  provenant  du  midi. 

S.  G.  MoNAOHA,  Htm. 

41.  Fr.  incarnata  (MûIL),  Hélix,  Mùll.).  —  Répan- 
due dans  le  Jura,  mais  pas  en  grand  nombre  à  la  fois: 
environs  de  Neuchâtel,  gorges  de  TAreuse,  du  Seyon, 
Creux-du-Van,  Val-de-Ruz,  Val-de-Travers,  Mont- 
Racine  (Renaud),  Sainte-Croix  (Meylan). 

var.  ex  colore:  albida, 

brunnea, 

rubella. 
f.  minor,  IS^m. 

S.  G.  EuoMPHALiA,  Westerlund. 

42.  Fr.  strigella  (Drap.),  (Helix,  Drap.)!  —  Pas 
très  commune  et  ne  s'élevant  guère  au-dessus  de  5 


—     121     ~ 

à  600  m.  Côte  de  Chaumont  (Roche  de  rErmitage, 
Pertuis-du-Sault);    environs    de   Gornaux    (collines 
sèches,  sous  les  buissons), 
f.  rninor,  12"™m^5. 

f.  majo7\,  47™"™. 

(S.  Fam.  Campylelnfe. 

G.  Arianïa,  Leach.  (Arionta,  Alb.). 

43.  A.  arbmtortim  (L.),  (Hélix,  L.).  —  C'est  peut- 
être  l'espèce  la  plus  répandue  dans  le  Jura  à  toutes 
les  altitudes.  Elle  est  variable,  quant  à  la  couleur,  la 
taille,  la  hauteur  de  la  spire,  etc. 

var.  ex  forma  : 

f.  normalis,  diam.  22™™,  haut.  18. 
f.  mcLxima,  diam.  26mm,5. 
f.  minor^  diam.  17™"»^  haut.  15. 
f.  minima  (var.  alpicola,  Charp.),  diam.  15»»™, 
haut.  13.  — Verrières,  Sainte-Croix,  etc. 
f.  depressa,  diam.  23«im^  haut.  15. 
f.  elevata  (var.  trochoidalis ^  R.),  diam.  20-25»"™, 
haut.  17-22. 
var.  ex  colore: 

mandata,  fasciata, 

maculala,  non  fasciata  (efasciata^  West.). 
immaculataj  fasciata, 
immaculata,  non  fasciata, 
La  couleur  du  fond  peut  être  brune,  rougeâtre^  jau- 
nâtre, blaiichâtre;  l'animal  est  brun  ou  noir  (f.  flaves- 
cens,  M.  F.,  lutescens,  M.  F.).  On  trouve  par-ci,  par-là, 
un  exemplaire  scalaire  ou  demi-scalaire. 

G.  Chilotrema,  Leach. 

44.  Ch,  lapicida  (L.),  (Helix,  L.).  —  Très  commune 
partout,  à  toutes  les  altitudes:  Neuchâtel  (jardins). 
Forêts  (sur  les  arbres):  Chaumont,  Val-de-Ruz,  Val- 
de-Travers,  Locle,  Chaux-de-Fonds,  Sainte-Croix,  etc. 


-     122    — 

L'animal  varie  de  couleur,  du  jaunâtre-clair  au  brun- 
foncé.  Le  tortillon  de  la  spire  est  plus  ou  moins 
tacheté,  parfois  sans  taches,  sans  que  cela  corresponde 
à  une  couleur  spéciale  de  la  coquille. 

f.  minor,  diam.  44™™. 
var.  ex  colore:  rubella.  —  Plus  ou  moins  tachetée. 

pallida  seu  albina.  — Rare;  par-ci,  par-là. 

G.  IsoGNOMOSTOMA,  Fitz.  (Triodopsis,  Auct.,  nonRaf.). 

45.  /.  personatum  (Lam.),  (EIelix,  Lam.,  H.  isogno- 
moslomos^  Gm.).  —  Pas  rare  dans  nos  forêts,  mais 
disséminée:  Chaumont,  gorges  de  TAreuse,  Val-de- 
Travers,  Creux-du-Van,  gorges  du  Doubs,  Sainte- 
Croix,  etc. 

f.  minor ^  diam.  8™™, 5. 

H.  Fam.  Hellelnœ. 

G.  Hélix,  s.  str.  (Heligogena,  Fér.). 

S.  G.  Cryptomphalus,  Moq.-Tandon. 

46.  H.  dspersa,  Mûll.  —  Cette  epèce,  importée  par 
des  marchands  de  comestibles,  semble  commencer  à 
se  répandre  aux  environs  de  Neuchâtel  et  de  Serrières. 
Deux  exemplaires  vivants  ont  été  trouvés  dans  un 
jardin  au  faubourg  du  Crêt.  Venaient-ils  peut-être  du 
Crêt  où  j'en  avais  placé  un  certain  nombre,  prove- 
nant de  Genève? 

S.  G.  PoMATiA,  Leach. 

47.  H,  pomatia,  L.  —  Dans  tout  le  Jura,  les  plus 
gros  exemplaires  au  sommet  des  montagnes.  Nommé 
vulgairement  «  escargot  des  vignes  ».  On  Télève  pour 
la  consommation  dans  des  enclos  dits  parcs  à  escargots. 

WH.pomatia  se  présente  chez  nous  sous  trois  formes 
principales,  qu'on  peut  hésiter  à  nomme?*  des  variétés^ 
parce  qu'elles  vivent  plus  ou  moins  mélangées.  Ce 
sont  : 


—    123    - 

a)  f.  normalis  (var.  rustica,  Htm.). 
majoVy    ait.  50™™,  diam.  45. 
maxima,  y>     57™™,      »       53. 
minor,     »  45-48™™,  )>       32-34. 
fc)  f.  globosa  (var.  compacta?  Hazay). 

major,  ait.  50-53™™,  diam.  52-53.  —  Chaumont, 

La  Vaux  (Val-de-Travers). 
minor,  ait.  39-42™™,  diam.  41 -42.  — Mail  (Neu- 
châtel),  Morat. 

c)  f.  elevata  (var.  Gessiieri,  Htm.). 

major,  ait.  51™™,  diam.  42. 

mhwr,   »    35™™,     »       30.  —  Env.  de  Bienne. 

d)  Enfin,  il  faut  citer  une  jolie  variété  de  petite 
taille,  élevée  comme  la  f.  Gessneri  et  ornée  de 
bandes  étroites  mais  distinctes.  Elle  a  été  trouvée 
en  grand  nombre  dans  un  verger  à  Corgémont 
(Val  de  Saint-Imier).  M.  Kobelt  la  rapporte  avec 
doute  à  la  var.  pulskyana,  Hazay,  qui  habite  la 
Hongrie.  Alt.  38-41™™,  diam.  35-36. 

e)  f.  monstrosm: 

conica.  —  Un  exempl.,  dont  j'ignore  la  prove- 
nance exacte. 

semi'Scalaris.  —  Vully  (Monnerat). 

scalaris.  —  2  ex.   provenant  du  Val-de-Ruz, 
ait.  70™™,  diam.  34. 

suta,  Bûchner.  —  Supra  carinata  et  profunde 
plicata,  Vully. 

contraria  (H.  pomaria,  Mûll.).  —  Neuchâtel, 
Vully. 
var.  ex  colore: 

alba^  luteola,  brunnea, 

concolor. 

fasciata    (var.    fasciaia^    Kob.),    fasciis    plus 
minusve  coalitis.  —  Partout. 


124 


G.  Tachea,  Leach. 

48.  T.  sylvatica  (Drap.),  (Hélix,  Drap.).  —  Dans 
tout  le  Jura,  à  partir  de  600  m.  environ:  Chaumont, 
la  Tourne,  Val-de-Travers,  gorges  de  TAreuse,  du 
Seyon,  Val-de-Ruz,  Le  Locie,  La  Chaux- de-Fonds, 
Chasserai,  Val  de  Saint-Imier,  Sainte-Croix,  etc. 

var.  ex  forma  : 

normalis,  diam.  20™"™^  ait.  15. 

major,  »       22™™,     »     17-18. 

minor,         »      18™™,     »     17.  —  Locle,  etc. 

minima  (var.  fl/pico/a,  Charp.),  diam.  15-16™™, 
ait.  15. —  Chasserai,  Verrières,  Sainte-Croix. 

elevata,     diam.  17™™,  ait.  15,5. 

depressa^      »       18™™,    »    12. 
var.  ex  colore: 

fasciis  3  superis  interruptis.  —  Commune. 

fasciis  omnibus  interruptis.  —  Plus  rare. 

fasciis  omnibus  continuis,  »  etc. 

albinos  fasciis  translucentibus.  —  Môtiers  (Val- 
de-Travers). 

49.  F.  hortemis  (MûU.),  (Helix,  (MûU.).  —  Espèce 
très  répandue  dans  nos  forêts,  à  partir  de  600  m. 
environ.  Elle  se  rencontre  souvent  dans  les  jardins  de 
la  montagne,  où  elle  justifie  son  nom  (Noiraigue, 
Val-de-Travers,  etc.).  Si  la  forme  varie  peu,  il  n'en 
est  pas  de  même  de  la  couleur,  du  nombre  des  ban- 
des et  de  leurs  combinaisons. 

var.  ex  forma: 

normalis,   diam.  18™™,   ait.  14-15. 


major, 
minor. 

21™™. 
15™™. 

minima, 

elevata, 

» 
» 

13™™,5. 
16™™,  ait.  14. 

depressa, 

» 

14™™,     »    12. 

-     125    -. 

var.  ex  colore: 

lutea.  —  La  plus  commune. 
albescens, 
brunnea. 
violacea. 

rubra.  —  Commune. 
uni'bi-lri'quadri'quinqiœ'fasciata, 
fascits  distindis  5, 

fasciis  plus  minusve  coalitis,  —  Diverses  com- 
binaisons:   ordinairement  1.    2.3.   4.  5.; 
parfois  1.2.3.  4.5.  ou  1.2.3.4.5. 
fasciis  qiiibxisdam  inlein^uptis. 
color  aperiurse  : 
alba. 
rosea. 

rufo- violacea  (var.  fusco-labiata^  Cless.).  — 
Env.  du  Locle  (Dr  Rod. Godet,  P.  Humbert). 
f.  monstrosa conlraria .  —  Un  exemplaire,  trouvé 
à  Couvet,  par  M.  Léon  Petitpierre. 
50.  T.  nemoralis  (L.),  (Hélix,  L.).  —  Très  répandue 
dans  le  Bas-Jura,  dans  les  jardins,  sur  les  arbustes, 
contre  les  murs  et  les  rochers.  Elle  varie  beaucoup 
de  couleur,  un  peu  moins  de  forme  ;  sur  les  rochers 
néocomiens  (hauteriviens)  des  environs  de  Neuchàtel 
(pierre  jaune)  elle  est  ordinairement  jaune  avec  les 
2  bandes  noires  inférieures.  Les  exemplaires  à  bandes 
distinctes  ou  soudées  et  à  fond  rose  ou  jaune  se  trou- 
vent surtout  dans  les  haies  ou  sur  les  arbustes,  sou- 
vent sur  les  vieux  saules,   où  ils  imitent  les  galles 
roses  qu'on  voit  parfois  sur  les  arbres  de  ce  genre. 
Tout  le  Bas,  Val-de-Ruz,   Val-de-Travers,  Locle,  Val 
de  Moutier-Grandval,  etc. 
var.  ex  forma  : 

normalis,  diam.  26"™"™^  haut.  18-19. 
média  ^  »       22™™,       »     15. 

maxima,       »       29™™, 


-     126    — 

var.  et  forma: 

elevata,     diam.    24^™,  haut.  22. 

minor,  ))       20mm.  —  MontagQes. 

depressa,       »       23™"i,  haut.  13,5. 
var.  ex  colore: 

lutea. 

briinnea, 

rosea. 

alba. 

uni,  bi,  triy  quadri,  quinque  fasciata. 

sex  fasciata,  —  Très  rare.  Un  exemplaire  à 
fascie  1  divisée  en  2  fascies  très  étroites, 
peu  distinctes,  la  2^  interrompue. 

non  fasciata  {lutea,  rosea), 

fasciis  distinctis. 

fasciis  coalitiSy  ordin.  1.  2.3.  4.  5.;  parfois 
1.2.3.   4.5. 

fasciis  quibusdam  interruptis. 

color  aperturœ: 
nigra, 
brunnea. 
rosea.  —  Environs  de  Tavannes  (Jura  bernois). 

(f.  roseo  labiata). 
alba,  —  Rare. 
f.  monstrosa  contraria.  —  Un  exemplaire  trouvé 
à  Moutier-Grandval  (Jura  bernois). 

s.   Fam.    Xeropliilin». 

G.  Xerophila,  Held. 

S.  G.  Xerophila,  s.  str. 

51.  X  ericetorum  (Mûll.),  (Hélix,  MûH.).  —  Com- 
mune dans  les  prés  secs,  au  bord  des  routes,  mais 
pas  dans  les  bois.  Environs  de  Neuchâtel,  Val-de-Ruz, 
Val-de-Travers,  Saint-Imier,  etc. 

f.  maxima,  diam.  19""»".  —  Neuchâtel. 


—     127     — 

/.  major,     diam.    17"^^. 

minor,         >>      12™ni,5. 

minima,      »      lO»»''". 

fasciata, 

non  fasciata. 
f,  monstrosa  semi-scalaris. 

52.  X,  obvia  (Htm.),  (Heux,  Htm.  —  H.  candicans, 
Zgl.).  —  Trouvée  en  abondance  par  le  jeune  Bœkel- 
man,  dans  un  pré  appartenant  au  domaine  du  Chanet, 
près  de  Neuchâtel.  Elle  paraît  avoir  été  importée 
d'Allemagne  avec  des  graines  de  plantes  fourragères. 
Diverses  variations  de  couleur  et  de  taille. 

f.  major ^  diam.  49ram. 

f.  minor^       »      14™™. 
var.  ex  colore:- 
fasciata, 

fasciis,  plus  minusve  interrtiptis , 
non  fasciata  (alba).  —  Plus  rare. 

S.  G.  Candidula,  Kob.  (Xeroalbina,  Monterosato). 

53.  Z.  candidîUa  (Stud.),  (Hélix,  Stud.,  H,  unifas- 
ciata,  Poiret).  —  Très  commune  dans  les  mêmes  con- 
ditions que  la  X  ericetornm.  Environs  de  Neuchâtel^ 
Val-de-Ruz,  Val-de-Travers,  Verrières,  Saint-Imier, 
Montagnes  neuchâteloises. 

f.  major. 
f.  minor. 

alba,  non  fasciata. 

fasciata. 

fasciis  interruptis. 
var.  thymorum  (Alten).  —  Plus  rare. 

S.  G.  Carthusiana,  Kob. 

54.  X  carthusiana  (Mûll.),  (Heux,  MûU.  —  H.  carthu- 
sianella.  Drap.).  —  Cette  espèce,  qui  se  trouve  dans  le 
canton  de  Vaud,  franchit  la  frontière  de  notre  canton, 
dans  les  environs  de  Vaumarcus  (Ls  de  Coulon).  Elle 
se  trouve  aussi  à  F^stavayer. 


-    128    — 

Fam.    Btilimiiiidte. 

G.  BuuMiNUS,  Ehr. 

S.  G.   Zebrina,   Held. 

55.  B.  delriius  (Mull.),  (Hélix,  MûII.).  —  Pied  du 
Jura:  Chanet  (environs  de  Neuchàtel),  Corcelles,  envi- 
rons de  Bienne. 

var.  ex  forma  : 

major,  haut.  25'"«™,5. 

minor,      »     18"™™,  diam.  7. 

cylindro-œiiicus  (B.  lorardi,  Cless.). 

vmtriœsus,  haut.  20mm^  diam.  11,5. 

curtits,  iiaut.  16-17^™^  diam.  9,5-10. 
var.  ex  colore: 

radiata  (Btdimtis  radiatus,  Brug.). 

radiaio-pundata. 

atba,  fasciis  evanesc&iitihns,  —  Fréquent. 

cornea.  —  Rare. 

albinos.  —  Raie. 

S.  G.  En  A,  Leach. 

56.  B.  mordanus  (Drap.),  (Buumus,  Dr.).  —  Com- 
mun dans  tout  le  Jura:  environs  de  Neuchàtel  (Mail, 
etc.),  Chaumont,  Val-de-Ruz,  Val-de-Travers,  Creux- 
du-Van,  Montagnes  (Locle,  etc.),  Sainte-Croix,  etc. 

var.  ex  forma  :  major. 

minor. 

cylindricns. 

obesior. 
var.  ex  colore,  brimneiis. 

pallidus. 

57.  B.  obscurus  (MûU.),  (Hélix,  Miill.).  ~  Commun 
dans  tout  le  Jura:  environs  de  Neuchàtel,  etc.,  dans 
les  forêts,  sur  la  terre,  sous  la  mousse  et  les  feuilles 
sèches:  Chaumont,  Val-de-Ruz,  Val-de-Travers,  côtes 
du  Doubs,  Locle,  Sainte-Croix,  etc. 


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L(i  dessins  seul  réduils  aiiï  '/ic,  des  dinieiisioiis  iiidiq 


-     129    -~ 

var.  ex  forma  :  major, 

minor. 

obesior. 
var.  ex  colore  :  pallidior. 

G.  Chondrula,  Beck. 

58.  Ch,  iridms  (MûlI.),  (Hélix,  Mûll.).  —  Rare 
dans  le  Jura  :  environs  d'Epagnier,  Val  de  Saint-Imier. 

f.  major,  haut.  12mm. 
f.  minor,  haut.  8™?» ,5. 

59.  Ch,  quadridens  (Mûll.),  (Hélix,  MùU.,  Pupa, 
Drap.).  —  Commun  dans  les  prés  secs,  sur  la  terre, 
etc.,  forme  assez  variable:  environs  de  Neuchâtel, 
Cornaux,  Cressier,  etc. 

f.  major, 
minor, 
cylindracea. 
ventricosa. 

G.  AcANTHiNULA,  Beck. 

Ce  genre  est  placé  ici,  avec  doute,  par  Kobelt; 
Clessin  et  d'autres  le  mettent  dans  le  genre  Hélix 
(sect.  Acanthinula)  avant  Vallonia. 

60.  Ac.  aculeata  (Mûll.),  (Helix,  Mûll.).  — Pas  com- 
mune; par  places,  sur  la  terre,  sous  la  mousse:  envi- 
rons de  Neuchâtel  (Pertuis-du-Sault),  Chaumont,  côtes 
du  Doubs,  Sainte-Croix  (Ch»  Meylan). 

Fam.  Cochlicopidse. 

G.  CocHLicoPA  (ZuA,  Leach,  Cionella,  Jeffr.). 

61.  C.  hibrica  (Mûll.),  (Helix,  Mûll.,  Achatina  sub" 
cylindrica^  Slav.).  —  Très  répandue  dans  le  Jura,  dans 
les  forêts  et  les  marais  :  environs  de  Neuchâtel,  Lan- 

I  deron,   Val-de-Travers,    Val   de   Saint-Imier,  Sainte- 

Croix,  marais  du  Locle  (Favre). 
f.  minor. 

9  BULL.    SOC.   se.   NAT.    T.   XXXIV 


1 


—     130    — 

var.  columna^  Cless.  —  Neuchàtel,  Couvet  (Val-de- 
Travers.) 

G.  GiEGILIANELLA,  Stab.  (ACIGULA,  Risso). 

62.  C.  aciciUa  (MûU.),  (Bugcinum,  MûlL).  —  Par 
places:  Crêl  de  Neuchàtel,  alluvions  du  Seyon  (Val- 
de-Ruz),  Val  de  Saint-Imier,  Sainte-Croix. 

Fam.  Pupidœ. 

G.  Orcula,   Held. 

63.  0.  dolium  (Drap.),  (Pupa,  Drap.).  —  Commune 
dans  les  forêts  du  Jura,  sous  la  mousse  et  les  feuilles 
sèches:  Chaumont,  gorges  de  TAreuse,  Greux-du-Van, 
Val-de-Travers,  Convers,  côtes  du  Doubs,  environs 
de  Neuchàtel  (Saars,  etc.). 

f.  major, 
minor. 
cylindrica. 
ventricosa. 
colore  brimneo. 
pallido. 
var.  imiplicata  (Pot.  et  Mich.). 

64.  0.  doliolum  (Brug.),  (Bulimus,  Brug,  Pupa, 
Drap.).  —  Assez  rare  et  dissiminée:  Chaumont 
(Pertuis-du-Sault),  environs  de  Neuchàtel  (Saars), 
Convers,  côtes  du  Doubs,  Sainte-Croix  (Meylan). 

f.  major, 
minor, 
cylindracea. 

G.  Pupa  (Drap,  p^e),  (Torquilla,  Stud.). 

65.  P.  frumentttm,  Drap.  —  Pied  du  Jura,  commune 
par  places,  sur  les  pentes  sèches,  dans  les  prés:  envi- 
rons de  Neuchàtel  (Crêt  Taconnet),  Cressier,  Cornaux. 

.  f.  major, 
minor. 


—    131     — 

66.  P.  secale,  Drap.  —  Une  des  espèces  les  plus 
communes  dans  le  Jura. 

f.  major, 
minor, 
ventricosa. 
gracilis. 

G.  MoDiGELLA,  Adams. 

67.  Af.  avenacea  (Brug.),  (Bulimus,  Brug.  —  Pupa 
avena,  Drap.).  —  Commune  partout,  contre  les 
rochers:  ertvirons  de  Neuchàtel,  Sainte-Croix,  etc. 

f.  major, 
minor. 
cylindrica. 

G.  PuPiLLA,  Leach. 

68.  P.  muscorum  (C.  Pf.),  {P.  marginata,  Drap.).  — 
Très  répandue  :  environs  de  Neuchàtel  (Pertuis-du- 
Sault,  etc.),  atterrissements  du  Seyon  (Val-de-Ruz), 
Sainte-Croix,  etc. 

f.  minor,  haut.  2ïnm^5^  diam.  1,1. 
f.  ventricosior,  haut.  î2mm^5^  diam.  1,5. 
f.  edentula, 
f.  biplicata. 

69.  P.  triplicatay  Stud.  (Pupa  tridentalis,  Mich.)  — 
Pas  rare  par  places:  environs  de  Neuchàtel  (Pertuis- 
du-Sault,  etc.). 

G.  Vertigo,  MûU. 

S.   G.  Al^a,  Jeffr. 

70.  y.  antivertigo  (Drap.),  (Pupa,  Drap.).  —  Rare: 
marais  du  Landeron,  Auvernier  (Bord  du  lac). 

71.  F.  pygmœa  (Drap.),  (Pupa,  Drap.).  —  Pas  rare 
par  places  :  forêt  de  Pierrabot,  sur  les  blocs  errati- 
ques et  les  rochers,  Couvet  (Val-de-Travers),  atterris- 
sements du  Seyon  (Val-de-Ruz),  Sainte-Croix  (Ch. 
Meylan). 


—    132    - 

72.  V.   alpestris  (Aid.),    (Pupa,   Aid.).  —   Trouvé 

jusqu'ici    seulement    à    Sainte  -  Croix ,    par    M.    Ch» 

Meylan. 

S.  G.  Vertilla,  Moq.-Tandon. 

73.  V.  pusilla,  MûU.  —  Rare.  Sur  les  blocs  de  pierre 
moussus,  dans  la  forêt  de  Pierrabot  ;  atterrissements 
du  Seyon  (Val-de-Ruz). 

G.  ISTHMIA,  Gr. 

74.  /.  muscorum  (Drap.).  (Pdpa,  Drap.,  P.  minuta, 
Stud.,  P.  minutissima,  Him . ,  Vertigo  cylindrica,  Fér.). 
—  Par  places,  sur  les  murs,  sous  le  lierre  :  Donjon 
du  Château  de  Neuchâtel,  Crôt,  environs  de  Neuchàtel 
(Belle-Roche),  Sainte-Croix  (Meylan). 

Fam.  Claasiliidœ. 

G.   Balea,    Prideaux. 

75.  B.  perversa  (L.),  var.  rayana  (Bgt.),  (Turbo,  L. 
Balea  fragilis,  Stud.,  Clausilia  perversa^  Charp.).  — 
Par  places,  sur  le  tronc  des  arbres,  dans  les  fentes 
de  récorce  ou  sur  la  mousse:  promenade  de  Neu- 
chàtel, bois  de  Chaumont,  ruelle  Vaucher  (sur  les 
murs  moussus),  Pertuis-du-Sault,  Cornaux,  Cudrefin, 
environs  de  Morat. 

Notre  forme  appartient  à  celle  que  Bourguignat 
distingue  sous  le  nom  de  B.  rmjana. 

G.  Clausilia,  Drap. 
S.  G.  Clausiliastra,  Mœll.  (Marpessa,  Moq.-Tandon). 

76.  Cl.  laminaia,  Montagu.  (Turbo,  Mtg.,  Hélix 
bidens,  Mûll.,  Cl.  bidens^  Drap.).  —  Commune  un 
peu  partout  sous  la  mousse  ou  contre  le  tronc  des 
arbres:  forêts  de  Chaumont,  Val-de-Ruz,  Val-de- 
Travers,  Creux-du-Van,  Locle,  Chaux-de-Fonds,  La 
Joux,  Sainte-Croix,  Bois-Rond  (près  Cornaux),  Cu- 
drefin, etc. 


—    133    — 

var.  ex  forma: 

major,  haut.  17mm ^5. 

minor^      »     14™™  ,5. 

brevis,       »     13"in™. 

ventriœsa. 

gracilis.  —  Couvet  (Val-de-Travers). 

spira  deviata. 
var.  ex  colore: 

brunnea, 

granatina  (CL  granatina,  Zgl.). 

pallidior, 

77.  Cl'  fimbriata,  Rossm.  —  Cette  espèce  ne  paraît 
se  trouver  que  dans  le  Haut-Jura,  en  compagnie  de 
CL  laminata:  Couvet  (Val-de-Travers),  Chaumont, 
Creux-du-Van  (Godet),  Sainte-Croix  (Meylan). 

var.  ex  colore  pallida,  plus  minusve  violacea. 

78.  CL  orthostomay  Mke.  (CL  Mottssoni,  Gharp.).  — 
Elle  paraît  assez  rare  dans  le  Jura:  Chaumont,  Cor- 
gémont  (Val  de  Saint-Imier,  Sainte-Croix  (Meylan). 

S.  G.  Alinda,  Adams. 

79.  CL  plicata^  Drap.,  var.  plagia  (Brgt.).  —  Cette 
espèce,  commune  dans  la  Suisse  orientale  et  dans 
certaines  localités  du  canton  de  Berne,  arrive  jusqu'à 
la  frontière  neuchâteloise  qu'elle  ne  semble  pas 
dépasser.  On  la  trouve  aux  environs  de  Bienne  et 
jusqu'à  Cerlier  (Erlach.).  Notre  forme  appartient  à 
la  var,  plagia  (CL  plagia j  Brgt.). 

f.  normalis,  haut.  19mm^  diam.  3,5. 
elongala,       »     2i^^,      »      3. 
tumida,         »     15™™^      »      3^5. 

gracilis  y        »      IQ"^"",       »      2,75-3. 
minor,  »     15"^"*,      »      3. 

dense-sir  iata. 

partim  lœvigata.  —  Cerlier. 
apertura  multi,  paucidentata. 


—    134    - 

S.  G.  CusMiciA,  Brusina. 

80.  CL  parvula^  Stud.  —  C'est  l'espèce  la  plus  com- 
mune, se  trouvant  partout,  sur  les  murs,  les  rochers, 
dans  les  bois,  etc. 

f.  major^  haut.  12™™. 
minor,      »       6™™,5. 
gracilis, 
tximida. 
dextrorsa. 
lœvis. 
strigillata, 
var.  ex  colore  :  bruniiea,  nigro-violacea, 

81.  Cl,  dubia,  Drap.,  var.  gallica,  Brgt.  —  Très  com- 
mune dans  les  forêts  du  Jura  :  Chaumont,  montagne 
deBoudry,  etc.,  Sainte-Croix,  côtes  du  Doubs,  Locle, 
Val-de-Travers,  etc. 

f.  vulgaris,  ait.  12-13™™.  — -  Fenin. 
major,       »    13™™,5,  diam.  3. 
minor,       »     11-11™™,5. 
minima,    »     10™™. 
gracilior,   d     15™™,  diam.  2,75. 
tumidior. 
var.  ex  colore:  brunnea^  nigricans,  ochracea. 
var.  obsoleta,  A.  Schm.  —  Commune  dans  le  Jura, 
Mi-Côte  (côtes  du  Doubs),  etc. 
f.  dextrorsa,  rare. 
Rem.  Suivant  Bourguignat  et  Locard,  le  type  de  la 
Cl.  dubia ^  Drap,  ne  se  trouverait  pas  chez  nous.  Mais 
M.  le  Dr  Bœttger  m'écrit  qu'il  ne  croit  pas  que  la 
forme  figurée  par  Locard  soit  la  Cl.  dubia,  Drap.  Les 
Clausilies   de  ce   genre,    qu'il  a  reçues  de  France, 
étaient  toutes  de  vraies  Cl.  dxibia,  avec  tous  les  carac- 
tères indiqués   par   A.   Smith,    M.   Bœttger  n'admet 
donc  pas  le  nom  de  gallica  qui  devient  synonyme  de 
dichia. 


—    135    ~ 

Î2.  CL  bidmitata  (Strôm.),  (Turbo,  Strôm.  —  CL 
nigricans,  Pult.).  —  Cette  jolie  espèce,  déterminée 
par  M.  Bœttger,  le  grand  connaisseur  en  Clausilies, 
fi'a  été  signalée  jusqu'ici  en  Suisse  que  dans  noire 
canton.  Je  Tai  trouvée  en  abondance  dans  la  forêt  du 
Bois-Rond,  près  de  Gornaux,  où  ne  se  trouve  pas  en 
revanche  la  CL  cruciata. 
f.  major  j  minor. 

83.  CL  cruciata^  Stud.  —  Forêts  du  Jura,  à  partir  de 
5  ou  600  m.  Notre  forme  du  Jura  neuchâtelois  appar- 
tient à  la 

var.  triplicata^  Hartm.,  à  laquelle  paraît  se  rapporter 
une  forme  recueillie  à  Sainte-Croix  par  M.  Meylan,  et 
déterminée  par  M.  Coulagne  comme  CL  riichetiana, 
Bourg. 

f.  major. 
f.  minor. 
ventricosior . 
gracilior. 
plus-miiiitsve  denses triala. 

S.  G.  PiROSTOAîfA,  v.  Vest. 

84.  CL  plicahda,  Drap.  —  Très  commune  dans  les 
forêts  et  un  peu  partout:  Neuchâtel,  Chaumont,  Val- 
de-Travers,  Val-de-Ruz,  Locle,  Chaux-de-Fonds,  Ver- 
rières, Sainte-Croix,  etc. 

f.  normalis. 
gracilis. 
ventricosa. 
major, 
minor. 
deviata. 

var.  ex  colore:  brunnea. 

nigricans. 
ochracea. 


—     136    — 

var.  roscida,  Stud.  —  Côtes  du  Doubs,  Chaumont. 
—  Rem.  Dans  la  Cl.  plicatula,  les  stries  sont 
plus  ou  moins  serrées  (f.  late-demestriàta)  et 
les  plis  interlamellaires  plus  ou  moins  nom- 
breux. 
parte  interlamellari  eplicata. 

uni,  bi,  tri,  qiiadri,  quinqtte,  sexplicata. 

85.  CL  lineolata,  Held.  —  Cette  espèce,  commune 
dans  le  Bas,  sur  les  vieux  murs,  sous  le  lierre,  dans 
la  terre,  se  trouve  aussi  dans  la  montagne  sous  la 
forme  tumida.  Suivant  Bœttger,  nous  ne  possédons 
pas  le  type  de  l'espèce  (Cl.  Basileensis,  Fitz.),  mais  les 
variétés  suivantes. 

var.  tumida^  A.  Schm.  (non  Cl.  tumida,  Zgl.).  — 
Environs  de  Neuchàtel  (Crêt-Taconnet,  Saars),  Cudre- 
fm,  Vaumarcus,  Cormondrèche,  Côtes  du  Doubs. 

f.  major,  minor. 

f.  tumidior,  gracilior, 

var.  subcruda,  Bttg.  —  Environs  de  Neuchàtel  (Don- 
jon du  château),  Cudrefm. 
f.  tumidior. 

var.  gracilior,  Bttg.  —  Var.  plus  grande,  grêle.  — 
Creux-du-Van. 

86.  Cl.  ventriœsa,  Drap.  —  Pas  très  commune. 
Forêts:  Val-de-Travers,  Côtes  du  Doubs,  Corgémont, 
Sainte- Croix,  etc. 

f.  major,  gracilior,  —  Couvet  (Val-de-Travers). 

S.  G.  Gracilaria 

87.  Cl.  corynodes,  Held.  {Cl.  gracilis,  Rossm.).  —  Le 
Landeron?  Corgémont  (Jura  bernois). 

var.  saxatilis  (Htm.)  (Cl.  saxatilis,  Htm.).  —  Nos 
exemplaires  appartiennent  à  cette  variété. 


-     137 


Fam.  Nnccineidœ, 

G.  SucGiNEA,  Drap. 

S.  G.  Neritostoma  (Kl.),  Clessin. 

88.  S.  putris  (L.),  (Hélix,  L.,  S,  amphibia,  Drap.). 
—  Répandue  par  places  dans  nos  marais  et  au  bord 
de  nos  lacs  et  de  nos  cours  d'eau  :  Saint-Biaise,  Lan- 
deron,  Cortaillod,  Lacs  de  Bienne  et  de  Morat,  Val- 
de-Ruz,  Val-de-Travers. 

var.  limnoidea,  Baud.  —  Salavaux  (lac  de  Morat), 
Landeron. 

var.  subglobosa,  Baud.   —  Couvet  (Val-de-Travers). 
var.  parva,  Hazay.  —  Couvet,  Loclat,  Evole,  près 
de  Neuchâtel. 
var.  nigrO'limbata^  Loc.  —  Couvet. 

S.  G.  Amphibina,  Mœrch. 

89.  S.  pfeifferi.,  Rossm.  —  Très  répandue.  Saint- 
Biaise  (Loclat,  etc.).  Bords  du  lac  de  Neuchâtel  (Cor*- 
taillod.  Marin,  etc.),  environs  de  Neuchâtel  (Saars)^ 
Val-de-Ruz,  Locle,  etc. 

var.  brevispirata,  Baud.  (teste  Baudon).  —  Lac 
d'Etalières  (Brévine). 

90.  S,  elegans,  Risso.  (teste  Baudon).  —  Environs 
de  Saint-Biaise,  Epagnier,  Le  Landeron. 

S.  G.  LucENA,  Oken. 

9L  S,  oblonga,  Drap.  —  Par  places,  surtout  dans  la 
montagne:  Val-de-Ruz,  Creux-du-Van,  Champ-du- 
Moulin,  Locle,  etc. 

var.  elongata,  Kob.  (L.  elata,  Baud.).  —  Côtes  du 
Doubs  (mi-côte,  près  de  La  Chaux-de-Fonds). 


—     138     - 

Ord.  II.  Basommatophora. 

a)  Terrestria. 
Fam.  Auricnlidae. 

G.  Caryghium,  Mûll. 

92.  C.  minimum,  Mûll.  (Auricula,  Drap).  —  Marais 
du  Landeron,  marais  du  Locle  (Favre). 

93.  C.  tridentalum,  Risso.  (C.  elongatum,  Villa.  C. 
minimum  var.  nanum,  Kûst.).  —  Forêts,  sous  les 
feuilles  sèches:  Ghaumont  (Roche-de-rErmitage),  Gou- 
vet  (Val-de-Travers),  alluvions  du  Seyon  (Val-de-Ruz). 

b)  Aquatilia. 
Fam.  Limnieidie. 

G.  LiMNiEA  (Drap.). 

S.  G.  LiMN^A,  s.  str.  (LiMNUS,  Montf.). 

94.  L.  stagnalis  (L.),  (Hélix,  L.),  (Buccinum,  Mûll.). 
—  Très  répandu  sous  diverses  formes  dans  les  lacs, 
les  étangs,  les  mares,  les  fossés  des  marais  et  jusque 
dans  la  montagne.  (Doubs,  Val-de-Travers,  Brévine.) 
La  forme  du  L.  stagnalis  varie  d'un  exemplaire  à 
l'autre;  certaines  formes  plus  ou  moins  localisées 
peuvent  être  séparées  comme  variétés,  mais,  le  plus 
souvent,  ce  ne  sont  que  des  variations  plus  ou  moins 
individuelles.  Tels  sont  entre  autres  les  exemplaires 
dont  la  surface  est  comme  martelée  (var.  angulosa^ 
Cless.)  et  qui  sonl  mêlés  à  d'autres  dont  la  surface 
est  lisse.  Rarement  la  surface  est  costulée  transver- 
salement. L'ouverture  peut  être  très  ample  ou  très 
rétrécie.  Souvent  il  existe  une  ou  deux  gibbosités, 
parallèles  ou  non  au  bord  de  l'ouverture  (f.  gibbosa)] 
la  lèvre  peut  être  simple  ou  double  (f.  duplicidentata); 
la  spire,  plus  ou  moins  élevée  (f .  prodticta),  mais,  entre 


—    139    — 

les  formes  extrêmes,  il  y  a  de  nombreuses  formes 
intermédiaires.  La  forme  la  plus  caractérisée  est  celle 
qui  habite  en  abondance  les  rives  des  lacs  de  Neu- 
châtel  et  de  Bienne,  que  Studer  a  désignée  sous  le 
nom  de  lacustris,  mais  qui  est  aussi  extrêmement 
variable. 

f.  normalis,  —  Lac  d*Etalières.  Doubs. 

produda  (v.  producta,  Cless.).  —  Loclat,  près 

Saint-Biaise.    La   coloration   est  pâle,  on 

trouve  même  des  exemplaires  albinos  quant 

à  la  coquille,  mais  l'animal  reste  noir. 

subula  (var.  subula,  Cless.),  di\ec  producta  dans 

le  Loclat. 
turgida  (var.  rhodani,  Kob.).  —  A  cette  forme 
se  rapportent  des  exemplaires  trouvés  aux 
environs  de  Nidau  (P.  Morel). 
ampliata,  à  bord  droit  très  évasé.  —  Landeron, 

Thielle. 
roseo'labiata,  —  Environs  de  Saint-Biaise. 
costellata.  —  f.  rare,  plus  petite,  constellée 
transversalement, 
var.  lacustris,  Stud.  —  Cette  forme  est  celle  du  lac 
de  Neuchâtel  et  des  lacs  voisins.  Elle  est  plus  ramas- 
sée, a  spire  courte,  à  dernier  tour  plus  renflé,  plus 
solide  et  de  couleur  claire.  Elle  varie  autant  que  la 
forme  normale  du   stagnalis.   L'ouverture   est   aussi 
plus  ou  moins  ample,  la  surface  plus  ou  moins  mar- 
telée; les  exemplaires  gibbetix  ne  sont  pas  rares.  Il  y 
a  des  exemplaires  tout  à   fait   intermédiaires  entre 
stagnalis   et  lacitstris   (f.  intermedia).  Clessin  désigne 
sous  le  nom  de  var.  bodamica  une  forme  où  le  bord 
droit  se  relève  au-dessus  de  son  point  d'insertion; 
mais  cette  forme,  constamment  mêlée  aux  autres,  ne 
peut  même  constituer  une  variété.  On  trouve  souvent 
des  exemplaires  à  bord  droit  élargi  ou  même  étalé, 
ou  au  contraire  infléchi  en  dedans,  ou  à  ouverture 


—    140    — 

double.  Une  jolie  forme  est  celle  que  je  désigne  sous 
le  nom  de  radiata  :  elle  est  petite  et  présente  des  raies 
transversales  d'un  brun  foncé,  contrastant  agréable- 
ment avec  la  couleur  claire  du  fond. 

f.  normalis  (L.  lactistris,  Stud.).  —  Plus  ou  moins 
martelée. 
major, 
minor. 
f.  intermedia^  intermédiaire  entre  stagnalis  et 

lacustrts, 
f.  turgida. 
f.  globosa,  —  Rare. 
f.  ampliata, 

f.  bodamica  (var.  bodamica,  Cless.). 
f.  infroacummata. 

f.  radiata,  —  Entre  Préfargier  et  Epagnier. 
f.  labro  réflexe^  duplicato,  etc. 
f.  gibbosa, 

S.  G.  Radix,  Montf.  (Gulnaria,  Leach.). 

95.  L,  auricularia  (L.),  (Hélix,  L.).  —  Espèce  com- 
mune dans  le  lac  et  dans  les  marais  avoisinants ;  Cor- 
taillod,  Saint-Biaise,  lac  de  Bienne,  etc.,  sur  les  grèves. 
La  coquille  présente  diverses  modifications  :  l'ou- 
verture peut  être  plus  ou  moins  ample  (f.  expansa) 
plus  ou  moins  relevée;  la  surface,  plus  ou  mqins  mar- 
telée. On  trouve  aussi  des  exemplaires  gibbeux,  parfois 
monstrueux. 

f.  major, 
minor, 
gibbosa. 
expansa, 
var.  viilgaris,  Kob.  —  Pont  de  Saint- Jean, 
var.  moratensisy  Cless.  (Mollusken  Fauna  d.  Schweiz, 
etc.).  —  M.  Clessin  sépare  sous  ce  nom  une  curieuse 
forme,  trouvée  d'abord  dans  les  marais,  à  l'extrémité 


—    141    — 

est  du  lac  de  Moral.  Elle  est  de  taille  plus  petite  et 
de  forme  plus  étroite.  Elle  se  rencontre  aussi  dans 
les  marais  et  sur  les  grèves  qui  bordent  le  lac  de 
Neuchâtel  :  Préfargier,  Le  Landeron,  etc.  ;  formes 
diverses  :  globosa,  elongata,  major, 

96.  L.  ampla,  Hartm.  —  Commun  dans  le  lac  de 
Neuchâtel  et  dans  les  marais. 

var.  obtusay  Kob. —  Port  de  Neuchâtel,  bassins  du 
Doubs. 

f.  miiior.  —  Mares  de  Souaillon. 
var.  Hartmanni,  Charp.  (sec.  Clessin).  —  Couvet  (Val- 
de-ïravers). 

f.  maxima,  haut.  32mm^  diam.  27mm.  —  Bassins 
du  Doubs. 

97.  L.  tumida,  Held.  —  Bords  du  lac.  Environs  de 
Préfargier. 

98.  L.  mucronata,  Held.  (sec.  Clessin.).  —  Etangs 
(Cortaillod),  Auvernier  (grèves  du  lac). 

99.  L.  ovata.  Drap.  —  Lac  de  Neuchâtel,  Val-de- 
Travers,  montagnes  (mares). 

var.  patula  (L.  ampuUacea,  Rossm.).  —  Les  exem- 
plaires originaux  provenaient  du  lac  de  Joux,  mais 
cette  forme  se  trouve  aussi  dans  notre  lac.  t-  Env. 
de  Neuchâtel. 

var.  godetimia,  Cless.  —  Forme  plus  élancée.  Dans  une 
petite  mare  près  de  Sommartel  (Locle). 

var.  lacusirina,  Cless.  —  Petite  forme  des  grèves 
du  lac  (Préfargier,  etc.). 

100.  L,  peregra  (Mûll.),  (Bugclnum,  MûU.).  —  Très 
répandu  sous  diverses  formes,  à  partir  d'une  certaine 
altitude.  Taille  et  coloration  variables  :  Val-de-Ruz, 
Val-de-Travers,  environs  du  Locle,  de  La  Chaux-de- 
Fonds,  Pouillerel  (Thiébaud  et  Favre),  Planchettes, 
Chasseron,  Hauterive,  Bôle(près  Colombier),  Verrières. 

var.  ex  forma:  major,  —  Borcarderie  (Val-de-Ruz). 

minor  (haut.  O-lSmi"). 


—    142    — 

var.  ex  forma:  elongata,  —  Locle,  Val-de-Ruz. 

decollata.  —  Ghasseron,  Planchettes. 
curta.  —  ïête-de-Rang. 
maxhna  (var.  melanostoma^  Zgl.). 

Cette  forme  intéressante,  présentant  des  exem- 
plaires de  20-33»nïn  de  hauteur,  se  trouvait  en 
abondance  dans  un  étang  situé  au  pied  de 
Tête-de-Rang.  Dès  lors  Tétang  a  été  desséché. 
Elle  s'est  trouvée  aussi  dans  des  mares,  plus 
haut,  sur  la  montagne. 

La  taille,  la  forme  et  la  couleur  sont  extrê- 
mement  variables;    la   spire    plus    ou   moins 
érodée. 
var.  ex  colore:  pallida, 

brxmnea. 
nigra. 

S.  G.  LiMNOPHYSA,  P'itzinger. 

101.  L,  palustris  (Mû11.),(Buccinum,  MûU.).  —  Com- 
mun dans  nos  marais.  Formes  diverses  plus  ou  moins 
martelées,  et  mêlées  ensemble. 

f.  normalis,  haut.  25mm.  —  Cortaillod,  etc. 

f.  major,  haut.  32-37mm.  —  Landeron,  Cortaillod, 
Préfargier,  etc. 

f.  maxima  (=  var.  corvtis,  Cless.),  haut.  52mm. 
—  Le  Landeron. 

f.  curta{^uh.  var.  curta,  Cless.).  —  Diverses  loca- 
lités. • 

f.  artgiilosa,   une  forte  carène  au    sommet   du 
dernier  tour.  —  Loclat  (rare), 
var.  turricula,  Held.  —  Jolie  var.  du  ruisseau  des 
lies  (Couvet,  Val-de-Travers). 

S.  G.  FossARiA,  West.  (Limnophysa,  Cless.  pte.). 

102.  L.  tr ujicatula  (Mul\.),  (Bugcinum,  Mûll.,  Limn. 
mimitus,  Drap.).  —  Très  commun  par  places:  bords 


-     143    — 

du  lac,  rochers  humides  de  l'Evole  et  des  Saars  près 
Neuchâtel,  marais  et  cours  d'eau  des  montagnes. 
Val-de-Travers,  Pouillerel  (Thiébaud  et  Favre),  Val- 
de-Ruz,  ruisseau  de  Saint-Aubin,  Sainte-Croix  (Meylan), 
etc.  Marais  du  Locie  (Favre). 

f.  major. 

f.  minor. 

f.  oblonga  (var.  oblonga^  Puton).  —  Couvet  (Val- 
de-Travers). 

f.  ventricosa  (var.  ventriœsa^  Moq.). 

Fam.  Physidse. 

G.  Physa^  Drap. 

S.  G.  Physa.  s.  str.  (Kob.). 

103.  Ph,  fontinalis  (L.),  (Bulla^  L.).  —  Par-ci  par-là, 
pas  très  commune.  —  Port  de  Neuchâtel,  Le  Landeron 
(fossés),  Loclat. 

S.  G.  Nauta,  Leach  (Aplexa,  Flem.). 

104.  Ph.  hyptiorum  (L.),  (Bulla,  L.),  {Ph.  ttirrita^ 
Stud.).  —  Marais  du  Bas:  environs  de  Saint-Biaise, 
Le  Landeron,  Loclat,  Colombier. 

Fam.  Planorbidse. 

G.  Planorbis,  Guettard. 

S.  G.  TROpmiscus,  Stein. 

105.  PL  marginatus,  Drap.  {Hélix  planorbis^  L., 
PL  œmplanatuSy  Ch.).  —  Commun.  Marais,  bords  du 
lac,  etc.  —  Le  Landeron,  Epagnier,  Val-de-Buz,  Val- 
de-Travers,  marais  du  Locle.  Diverses  formes  {major, 
minor)  à  carène  plus  ou  moins  prononcée,  placée  plus 
ou  moins  haut. 

f.  major ^  diam.  20mm.  —  Le  Landeron. 
var.  submarginata  {PL  submarginattis ^  Jan.).  —  En- 
virons de  Colombier. 

f.  monstroscBy  plus  minusve  scalares.  —  Colombier. 


—    444    - 

106.  PL  carinahis,  Mûll.  —  Il  semble  encore  plus 
commun  que  le  marginatus.  La  taille  varie;  la  carène 
est  plus  ou  moins  prononcée.  —  Lac  de  Neuchàtel, 
Loclat,  Souaillon,  pont  de  Thielle,  Montagnes  (Doubs, 
lac  d'Etalières  près  de  la  Brévine),  marais  desséchés 
de  Noiraigue  (ex-subfossiles,  prof.  Aug.  Dubois),  en 
compagnie  de  Limnœa  siagnalis, 

f.  major^  diam.  49»nm.  —  Doubs,  etc. 

f.  minor,  diam.  12-13mm. 

f.  monstrosœ,  arcuatœ. 

S.  G.  Gyrorbis,  Agassiz. 

407.  PL  vortex  (L.),  (Hélix,  L.).  —  Cette  espèce 
plus  ou  moins  septentrionale,  n'a  été  trouvée  jusqu'ici 
que  dans  le  lac  d'Etalières  (Brévine),  à  une  altitude 
de  4000  m.  environ. 

var.  nummulus  (Held.).  —  Fossé  près  de  Bienne. 

i08.  PL  roHmdatus,  Poiret  (PL  leuœstoma,  Mich.).  — 
Extrêmement  commun  dans  tous  nos  marais:  Saint- 
Biaise,  Landeron,  Val-de-Ruz,  Val-de-Travets,  etc., 
marais  de  la  Vraconnaz  (près  Sainte-Croix^  Meylan), 
etc.,  marais  du  Locle. 

S.  G.  Bathyomphalus,  Agassiz. 

409.  PL  œntortns  (L,),  (Hélix,  I^.).  —  Très  commun 
dans  les  marais  :  port  de  Neucbâtel  (sur  les  Pota- 
mots),  Val-de-Travers,  Brévine,  Saint-Biaise,  Le  Lan- 
deron, Le  Locle,  etc. 

S.  G.  Gyraulus,  Agassiz. 

440.  PL  albus,  Mûll.  (PL  hispidus,  Drap).  —  Com- 
mun au  bord  du  lac,  dans  les  marais,  port  de  Neu- 
cbâtel, Monruz,  Le  Landeron,  Loclat,  Le  Locle  (Favre). 

i44.  PL  glaber,  Jeffr.  (PL  lœvis,  Aid.).  —  Dans  le 
lac,  sur  les  Polamogelon. 


Pl^ANGHK   11 


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lis- 

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.  Vio  d^B  dimeiisians  indiquées 


-    145    -^ 

S.  G.  Armiger,  Hartm. 

112.  PL  nautileus  (L.),  (NautUus  crista,  L.,  Plan, 
erista,  Cless.).  —  Dans  le  lac  (sur  les  Myriophylles  et 
les  Potamots),  Le  Landeron. 

var.  imbricalus  (Drap.),  (PL  imbricatus,  Drap., 
PL  crista,  var.  nautileus^  West.,  Turbo  nautileus,  L.).  — 
Le  Landeron,  lac,  marais  du  Locle  (Favre). 

var.  cristatns  (l)v?i\i,),  {PL  cristatus,  Drap.,  PL  crista, 
var.  cristatus,  West.).  —  Ces  deux  formes  sont  à  peine 
des  variétés;  elles  vivent  mêlées  Tune  à  l'autre. 

S.  G.  HippEUTis,  Agassiz. 

113.  PL  complanatus  (L.),  (Hélix,  L.),  (PL  fmitanus, 
Slud.,  PL  Imticularis,  v.  Alt.).  —  Lac  de  Neuchàtel, 
sur  les  Potamots  et  les  Myriophylles,  marais  du  Lan- 
deron, marais  du  Locle  (Favre). 

G.  Segmentina,  Flem. 

114.  S.  nitida  (MûlL),  (Planorbis,  Mûll.).  —  Jus- 
qu'ici, je  ne  l'ai  trouvé  en  quelques  exemplaires 
que  dans  les  fossés  près  du  Landeron. 

Fam.  Ancylldse. 

G.  Angylus,  Geoif. 
S.  G.  Ancylastrum,  Brgt, 

115.  A,  fluviatiliSy  Mûll.  —  Commun  dans  le  lac, 
sous  les  pierres;  à  certaines  places,  des  centaines  de 
coquilles  mortes  sont  rejetées  sur  la  plage  par  les 
vagues,  par  exemple  aux  environs  de  Sainl-Blaise^  etc. 

var.  gibbosus  (A,  gibbosus.  Bourg.,   deperditus^  Zgl.). 

—  Saint- Aubin  (ruisseau). 

G.  Velletia,  Gr. 

116.  V.  lacustris(L.),  (Patella,  L.,  Angylus,  G.  Pf.). 

—  Pas  très  commun:  sous  les  pierres  du  lac,  sous 
les  feuilles  de  nénuphar  (marais  du  pont  de  Thielle), 
Loclat,  marais  du  Locle  (Favre). 

10  BULL.   SOC.  se.  NAT.   T.   XXXIV 


—    446    — 
II.  S.  Cl.  Pneumopoxna. 

Fain.  Acmseldce. 

G.  ACME,  Hartm.  (Pupula,  Charp.). 

417.  A.  lineaia  (Drap.),  (Bulimus,  Drap.,  Pupula 
lineata,  Htm.).  —  Rare:  rochers  de  Belleroche  près 
Neuchâtel,  Pertuis-du-Sault,  Roche  de  TErmitage, 
Sainte-Croix  (C.  Meylan) 

448.  A.  polita  (Htm.),  (A.  fusca,  St.).  —  Rare:  atter- 
rissements  du  Seyon  ("Borcarderie,  Val-de-Ruz). 

Fam.  Cyclophorldce. 

Sub.  F.  Pomatiaslnœ. 

G.  PoMATiAS  (Stud.),  Hartm. 

449.  P.  septemspirale  (Razoumowski),  (Cyclostoma 
maculatum,  Drap.,  Helix,  Raz.).  -r-  Extrêmement 
commun  partout  dans  les  bois,  sous  la  mousse  et  les 
feuilles  sèches,  etc.  :  Chaumont,  Val-de-Ruz,  Val-de- 
Travers,  Creux-du-Van,  J.ocle,  La  Chaux-de-Fonds, 
Sainte-Croix,  etc. 

var.   ex  forma:  major. 

minor, 

œntraria,  —  Rare:  Mail,  près  Neu- 
châtel. 
var.   ex  colore:  pallidior. 

obscurior. 

unicolor. 

Fam.  Cyclostomatidse. 

G.  Ericia,  Moq. -Tandon  (Cyclostoma,  Auct.). 

420.  E.  elega7is {MuW.),  (Nerita,  MulL,  Cyclostoma, 
Drap.).  —  Commune  par  places  dans  le  Bas-Jura: 
environs  de  Neuchâtel  (Mail,  Saars),  Cornaux,  gorges 
de  TAreuse. 


447    — 


j  var.  ex  colore:  tmicolor. 

'\  :     pallida, 

.        violacea. 


III.  S.  Cl.  Branchiata. 

Fam*  Paliidinid«e. 

Snb.  F.  Bythinilusé. 

r    ■  •        ■ 

G.  Bythinià,  Gray. 

'J21.  B.  tenlaciilata  (L.),  (Hélix,  L.),  (Nerita  jaculator , 
Mûll.,  Cyclosloma  impurum  D.  .,  Paludina  impura. 
Drap.).  —  Extrêmement  cciimun  partout  dans  nos 
lacs,  nos  étangs,  nos  marais,  dans  la  plaine  et  dans  la 
montagne:  Doubs,  Val-de-Ruz,  Val-de-Travers ,  marais 
du  Locle,  etc. 

f.  proditcta  (B.  prodncta,  Mke.). 

f.  ventricosa. 

f.  major, 

f.  minor, 

122.  B,  dectpiem,  Mûll.  (B,  Leachii,  var.  Kobelt)^ 
(teste  Locard).  —  Commune  par  places:  Neuchâtel, 
Saint-Biaise,  lac  d'Etalières  (Brévine). 

f.  productior. 

f.  ventricosior .    '       • 

f .  major: 

f.  mifior.' 

.   r  ■     V 

'    .  t.  ' 

Fam.  Yalvatldse. 

|Grt  Valvata,  Miill. 

S.  G.  CiNCiNNA,  Cless. 

123.  V,  alpestris,  Blauner.  —  Haut-Jura  (lac  d'Eta- 
lières, Brévine). 

f.  major,  —  Lac  des  Rousses, 


-    148    — 

124.  V.  antiqiia^  Sow.  (V.  œntorta,  Mke.).  —  Très 
commune:  c'est  l'espèce  des  lacs  de  Neuchâtel,  Bienne 
et  Morat.  Des  centaines  de  coquilles  sont  à  certaines 
places  rejetées  sur  les  grèves  par  les  vagues,  en  com- 
pagnie de  Bythinia  tentaciikUa  et  de  Pisidium  amniciim . 

S.  G.  Tropidina,  h.  et  A.  Adams. 

125.  y.  depressa,  C.  Pf.  —  Assez  rare.  Fossés  du 
Landeron,  lac  d'Etalières  (Brévine). 

S.  G.  Gyrorbis,  Fitz. 

126.  V.  cristata,  MûU.  (F.  planorbis,  Drap.).  — Pas 
commune  :  Le  Landeron,  Couvet  (Val-de-Travers), 
atterrissements  du  Seyon  (Val-de-Ruz),  marais  du 
Locle  (Favre). 

B.  MolL  acephala. 

Fam.  Najadie. 

G.  Unio,  Retzius. 

127.  U,  balavus^  Lam.  —  UU.  batavus  est  très  com- 
mune dans  les  lacs  de  Neuchâtel,  Bienne  et  Morat  et 
dans  les  rivières  de  la  Thielle  et  de  la  Broyé.  Elle 
varie  beaucoup  de  forme  et  de  couleur  suivant  la 
nature  du  terrain  (vase,  sable,  pierres)  ou  pour  une  cause 
indéterminée.  — Parfois  la  coquille  est  intacte  (rivières), 
parfois  elle  est  fortement  érodée;  souvent  la  coloration 
est  foncée,  sans  rayons.  La  forme  rostrée  se  rencontre 
dans  les  endroits  pierreux.  Des  formes  ovales,  sinueu- 
ses, allongées,  se  rencontrent  ensemble.  Voici  les 
formes  ou  variétés  trouvées  jusqu'ici  : 

var.  vulgaris,  Brot.  (manuscr.).  —  Forme  normale, 
à  beaux  rayons  verts.  Lacs  de  Neuchâtel,  Bienne  et 
Morat,  Thielle. 

f.  elongata  (var.  B.  elongatns,  Brot.  loc.  cit.). 

f.  dilatata  (vai*.  E,  dilatatiis,  Bi*ot.  id.). 


—    149    — 

var.  ex  colore:  brunnea,  sœpe  obscure-radiata.  —  Var. 
très  commune  sur  les  bords  de  la  Thielle  et  à  son 
embouchure  dans  le  lac  de  Neuchâtel. 

f.  normalis.  , 

elongata, 
smuata  (U.sinuatus ^Stud,^  batavus  c.  sinuatuSj 

Charp.). 
ovata  (U.   ovatus,   Stud.,  batavus   b.    ovaius, 

Charp.). 
rostrata. 

crassa,  —  Sortie  de  la  Thielle  (lac  de  Neu- 
châtel). 
var.  droueii  (U,  droueti,  Dupuy  teste  Drouet.  —  U.  ba- 
tavtiSy  var.  ater,  Brot.  (loc.  cit.)  non  U.ater,  Auct.). — 
Forme  plus  grande  et  plus  épaisse,  à  beaux  rayons 
verts.  En  grand  nombre  à  .Fembouchure  de  la  Broyé 
dans  le  lac  de  Neuchâtel.  Bevaix  (Leidecker). 
f.  rostrata. 
f.  sinuata, 
f.  ovata. 
var.  neocomensis  (Drouet).  {Unio  iieocomensiSy  Drouet. 
U.  batavus,  var.  lacustris^  Cless.).  Forme  très  répandue 
dans  les  lacs  de  Neuchâtel  et  de  Bienne.  Les  exem- 
plaires décrits  par  M.  Drouet,  envoyés  par  moi,  pro- 
venaient de  la  baie  d'Auvernier.  Endroits  pierreux. 
Coquille  toujours  fortement  érodée. 
f.  dilatata, 
f.  sinuata. 
f.  rostrata. 
f.  minor. 
var.  amnica.  (U.  amnicus,  Zgl.,  teste  Drouet).  Sables 
de  la  baie  d'Auvernier.  La  taille  est  petite  et  la  forme 
varie  beaucoup, 
f.  ovata. 
f.  dilatata. 
f.  quadrata. 


—    150    — 

.  128.  U.  tumidus,  Retz.  —  Cette  espèce  se  trouve 
communément  dans  nos  trois  lacs,>,où  elle  présente 
d'assez  grandes  variations  de  forme,  et  de  couleur. 
Elle  ne  se  trouve  pas  dans  le  lac  Léman  et  nous  est 
sans  doute  venue  du  nord. 

/  var.  typica.  Vieille-Thielle  (vase,  eaux  dormantes). 
Grands  exemplaires,  atteignant  85^^,  identiques  à 
ceux  d'Allemagne. 

var.  subtypica,  Brot.  (loc.  cit.).  —  Lac  de  Morat, 
embouchure  de  la  Broyé,  Salavaux  (lac  de  Morat), 
port  de  Neuchâtel,  Thielle,  Auvernier,  Bevaix  (Lei- 
decker). 
var.   ex  forma;  elongata^ 

quadrata. 
sinuata. 

rosir ata,  -r^  Grands  exemplaires  très 
allongés:  embouchure  de  la  Broyé, 
var.  godetiana  (Gless.).  —  Forme  plue  petite,  tron- 
quée   en    avant,   irrégulière,    très   variable.    Brot  la 
nomme:   U.  tumidus,  var.  minor.  Bords  pierreux  du 
lac  (Epagnier,   etc.),  La   Lance,   près  Concise. 

î,  monstrosa^  deviataï  —  Un  exemplaire  péché 
par  M.  Monnerat,  dans  la  Vieille-Thielle.  Il  appartient 
à  la  var.  typica, 

G.  Anodonta,  Cuvier. 

Le  genre  Anodonta  est  un  de  ceux  qui  donnent  le 
plus  à  faire  aux  conchyliologistes;  il  est  représenté 
dans  nos  lacs,  nos  étangs,  dans  les  fossés  de  nos 
marais,  par  une  foule  de  formes,  passant  les  unes  aux 
autres,. suivant  les  circonstances  du  milieu  qu'elles 
habitent,  la  vase  des  endroits  abrités,  les  pierres  des 
places  exposées  aux  vagues,  les  eaux  dormantes,  les 
eaux  courantes,  etc.  Lorsque  l'eau  est  agitée,  la 
coquille  tend  à  s'allonger  en  bec  (f.  rostrée)  comme 
pour  mieux  pouvoir  se  cramponner  au  sol  ;  lorsque 


—    451    — 

l'eau  est  tranquille,  la  coquille  devient  plus  mince., 
plus  colorée  et  ainsi  de  suite.  Où  s'arrêter,  s'il  s'agit 
d'espèce?  Sans  être  entièrement  convaincu,  nous. nous 
rangeons  provisoirement  à  l'idée  de  Clessin  (Excur- 
sion's  Fauna)  et  à  celle  de  Bûchner  (Beitrâge  zur  For- 
menkreis  der  einh.  Anodonten)  qui  réunissent  toutes 
ces  formes  en  une  seule  espèce  que  Clessin  nomme 
mutabilis^  nom  bien  caractéristique,  tandis  que  Bûch- 
ner préfère  conserver  l'ancien  nom  de  cygnea^  pris 
dans  son  sens  le  plus  large. 

429.  Anodonla  nmtabilis,  Cless.  (An.  cygnea^  Bûch- 
ner, sensu  latiore.) 

var.  cygnea  (L.),  {Mytilus  cygneus^  L.,  An.  cygnea, 
Auct.).  —  Cette  variété,  qui  atteint  de  grandes  dimen- 
sions et  qui  se  distingue  par  sa  forme  arrondie  et 
parce  que  la  plus  grande  hauteur  de  la  coquille  est 
au-dessous  du  sommet  (Bûchner)  n'a  jamais  été  trou- 
vée dans  notre  canton.  Elle  existe  en  revanche  dans 
les  cantons  de  Berne  et  de  Genève,  sous  diverses 
formes. 

var.  œllensis  (Schrôt.),  (Type:  Bossmàssler,  Icoii. 
f,  280;  — Mytilus  œllensis ,  Schr.,  A^i.  celleiisis^  Auct.).  — 
II An,  cellensis  est  répandue  dans  nos  étangs  et  nos 
bassins.  Elle  se  présente  sous  des  formes  différentes, 
parfois  difficiles  à  classer  sûrement.  Dans  son  beau 
travail  sur  les  Anodontes  de  l'Allemagne  (Beitrâge 
zur  Formenkentniss  der  einh.  Anodonten),  Bûchner 
distingue  deux  sous-variétés  qu'il  nomme  fragilissima 
et  longirostris. 

sub.  var.  longirostris^  Bûchn.  —  C'est  la  forme  du 
port  de  Neuchàtel,  répondant  au  type  de  Bossmàssler 
et  à  celui  de  Brôt  (Naïades  du  Léman).  Elle  se  trouvait 
autrefois  dans  la  petite  anse  nommée  port  Stàmpfli, 
qui  depuis  a  été  comblée.  Le  Musée  possède  des 
exemplaires  recueillis  dans  l'ancien  bassin,  dont  l'em- 
placement est  occupé  aujourd'hui  par  le  collège  latin. 


-     152    — 

Les  exemplaires  ont  une  longueur  de  132«nm  et  une 
hauteur  de  64mm;  les  deux  bords  sont  bien  parallèles. 
Mais,  dans  d'autres  localités,  nous  trouvons  une  ten- 
dance marquée  à  l'allongement  de  la  partie  postérieure 
(f.  rosirata),  qui  parfois  tend  à  se  diriger  en  bas 
(f.  decurvatà).  Le  contraire,  c'est-à-dire  la  tendance 
à  se  diriger  en  haut,  ne  s'est  pas  rencontré  chez 
nous. 

f.  orthorhyncha,  Bûchn.  —  Port  de  Neuchâtel, 
Vieille-Thielle (grands  exemplaires  de  160™» 
de  longueur). 
minor.  — Baie  d'Auvernier,  Cortaillod. 
rostrata,  Brot.  —  Exempl.  allongés  et  étroits. 

Le   Loclat  (fossé  communiquant  avec   le 
lac  de  Neuchâtel). 
f.  decurvata,  Bùch.  —  Faoug(lac  de  Moral),  fossés 
près  du  pont  de  Thielle,  Estavayer. 

sub.  var.  fragilissima,  Bûchn.  —  Bord  inférieur 
bien  arrondi. 

Cette  sous-variété,  souvent  remarquable  par  sa 
belle  couleur  verte,  se  trouve  en  abondance  dans  le 
Doubs  (lac  des  Brenets)  où  le  fond  est  très  vaseux. 
Mais  elle  existe  aussi  aux  environs  de  la  Sauge  (près 
de  l'embouchure  de  la  Broyé),  à  Cudrefin  et  dans  les 
environs  de  Bienne. 

Dans  VAn.  cellemis  on  trouve  parfois  de  petites 
perles. 

var.  piscinalis,  Cless.  (An.  piscinalis,  Nilss.).  — 
VAn.  piscinalis  existe  sous  une  forme  presque  typique 
dans  la  Vieille-Thielle  (entre  Cressier  et  le  Landeron) 
en  compagnie  d'autres  formes.  Je  pense  devoir*  rap- 
porter à  cette  variété  les  formes  désignées  par  Brot 
sous  les  noms  de  Anod.  anatina,  var.  major  et  de  pic- 
tetiana.  Des  formes  semblables  se  trouvent  dans  nos 
lacs. 


—    153    - 

1.  forme  presque  typique  ne  différant  de  la  fig.  281 
de  Rossmàssler  que  par  le  peu  de  développement  de 
la  partie  antérieure:  Vieille-Thielle,  entre  Gressier  et 
Je  Lande ron. 

2.  forme  plus  allongée  {An,  anatina^  v.  major ^  Brot., 
Naïades  du  Léman,  pi.  7.  f.  1.):  fossés  près  du  pont 
de  Thielle. 

3.  forme  très  allongée,  rostrée^  correspondant  à  la 
sub.  var.  Imigirosiris  orlhorhyncha  de  Bûchner,  long, 
jusqu'à  138mm:  Vieille-Thiolle  (Monnerat,  Monfrini). 

4.  forme  allongée,  rostrée^  de  couleur  brune  et 
finement  striée  {An,  picietianay\dL\\Bro\.^),  Embouchure 
de  la  Broyé. 

5.  Une  forme  plus  petite,  plus  aplatie,  bien  colorée, 
à  coiselet  ordinairement  bien  concave  en  arrière, 
reconnue  par  Brot  pour  une  var.  de  son  Analina  major. 
Embouchure  de  la  Broyé,  environs  de  Cudrefin  (dans 
une  mare,  au  milieu  des  roseaux). 

6.  Dans  la  Vieille-ïhielle,  ont  été  trouvés  un  ou 
deux  exemplaires  de  forme  presque  rhomboïdale 
(long.  132mm,  haut.  74mm)  et  de  couleur  foncée.  Cette 
forme  parait  être  accidentelle. 

var.  anatina^  Cless.  {An.  anatimx^  L.).  — Cette  variété 
qui  se  trouve  dans  les  eaux  courantes  n'a  pas  été  ren- 
contrée jusqu'ici  dans  notre  canton  où,  du  reste,  les 
rivières  à  cours  rapide  n'existent  pas  ou  bien  ont  un 
fond  rocailleux,  impropre  à  l'existence  des  Anodontes. 

var.  lacustrina,  Cless.  —  C'est  la  forme  des  lacs  de 
Neuchàtel,  Bienne  et  Morat.  La  coquille  est  de  taille 
variable,  plutôt  aplatie,  de  forme  variable,  depuis  la 
forme  ovale,  rappelant  exactement  les  figures  447  et 
449  de  Rossmàssler,  jusqu'à  la  forme  élevée,  à  corse- 
let saillant,  anguleux  en  arrière,  qui  est  ÏAn.  arealis, 
Kûst. 

Une  des  formes  les  plus  communes,  souvent  bien 
caractérisée,  est  celle  que  Kûster  a  nommée  An.  char- 


-    154    ~ 

peiitieri^  d'après  des  exemplaires  provenant  de  ï'aoug 
(lac  de  Morat),  où  je  Tai  moi-même  recueillie,  mais 
qui  se  retrouve  identique  sur  les  bords  de  notre  lac. 
Elle  habite  les  grèves  sablonneuses  ou  pierreuses,  s'y 
modifiant  de  diverses  manières  et  se  distingue,  con- 
trairement à  ce  que  dit  Clessin  (MolluskenFauna,etc.) 
par  sa  taille  plus  grande  (ex.  de  400  à  445m^)  et  par 
son  aplatissement  relatif,  mais  elle  passe  insensible- 
ment à  la  lacicstrina  typique,  de  sorte  qu'il  est  parfois 
difficile  de  répartir  les  exemplaires  entre  les  deux 
formes.  Voici  les  formes  de  lacu^tvtna  qu'on  trouve 
dans  nos  trois  lacs  jurassiens  : 

I.  TaiUe  pins  petite:  long.  60-80»^. 

f.  lacustrina  typica.  —  C'est  la  forme  des 
endroits  vaseux,  où  l'eau  est  plus  ou  moins 
tranquille.  Elle  rappelle  par  son  contour 
les  fig.  417  et  419  de  Rossmàssler,  déjà 
mentionnées:  pbrt de Neùchâtel,  baie  d'Au- 
vernier,  Cortaillod. 

f.  lacustrina  rostrata.  —  C'est  la  forme  des  lieux 
pierreux,  en  général  aplatie  (long.  OO-TOmm^ 
épaisseur  16-20«"ïïï)  et  à  sommet  très  érodé. 
Elle  varie  beaucoup  et  est  très  commune. 
A  cette  forme  appartiennent  des  exem- 
plaires très  rostres  et  sinueux  (f.  sinuato  ro5- 
trata),  parfois  de  taille  plus  grande  (85mm)  : 
Cudrefin,  Champitet,  près  d'Yverdon. 

f.  lacustrina  abbreviata.  —  Cette  forme  comprend 
dés  exemplaires  très  raccourcis  (var.  abbre- 
viata, Brot),  comme  tronqués  brusquement 
en  arrière.  Ils  se  rencontrent  accidentel- 
lement entre  les  pierres,  par-ci  par-là. 

f,  lacustrina  ovata  {An,  oviformis,  Kûst.?).  — 
Exemplaires  plus  renflés,  de  forme  ovale,  à 
corselet  peu  saillant. 


—    155    — 

f.  lacustrina  arealis  {An.  arealis,  Kùst.  !).  — 
Forme  très  élevée,  aplatie^  à  corselet  élevé 
et  à  angle  saillant.  Les  exemplaires  typi- 
ques viennent  de  Faoug  (lac  de  Morat). 
(J'en  possède  un  venant  de  M.  de  Char- 
pentier.) 

IL  Taille  plus  grande  :  long.  102-1 12o>iu. 

Coquille  plue  épaisse,  à  fort  callus  et  généralement 
plus  ou  moins  aplatie  (ép.  30-40mm).  C'est  VAiiodonta 
charpentieri,  Kûst.  (Ghemn.  Ed. 2,  i4 norfow^a,  pi. 14. f.3.). 

La  forme  type  avait  été  envoyée  à  Kuster  par 
M.  dé  Charpentier  qui  l'avait  recueillie  à  Faoug 
(bord  sud-ouest  du  lac  de  Morat).  J'en  possède  un 
exemplaire  venant  de, M.  de  Charpentier.  Mais,  sur 
les  rives  de  notre  lac,  on  trouve  des  exemplaires 
identiques.  Du  reste  la  forme  est  variable;  elle  peut 
être  plus  ou  moins  allongée,  fostréè^  rostrée-sinuée, 
ovale,  racœurcie;  quelquefois  la  coquille  s'épaissit  con- 
sidérablement par  'la  superposition  de  nombreuses 
couches  calcaires.  Dans  un  de-  mes  exemplaires,  la 
coquille  elle-même,  c'est-à-dire  chaque  valve  séparé- 
ment, atteint  une  épaisseur  de  12mm  à  la  partie  posté- 
rieure. Cet  exemplaire  a  été  trouvé  avec  d'autres, 
normaux,  à  l'extrémité  orientale  de  notre  lac. 

VAn,  charpentieri  se  trouve  aussi  dans  le  fossé  qui 
va  du  lac  de  Neuchàtel  au  lac  de  Saint-Biaise  (Loclat) 
en  compagnie  de  l'An,  cellensis  roslrata. 

Fam.  SphaBrildse. 

G.  SPHiERiUM,  Scop.  (Cyglas,  Brug.). 

S.  G.  CoRNEOLA,  Cless. 

130.  Sph.  corneum  (L.),  (Tellina,  L.,  T.  rivalis, 
Mùll.,  Cyd.  cornea^  Pf.).  —  Commun:  lacs  de  Neu- 


—    456    — 

chàtel,  Bienne  et  Morat(Gortaillod,  Yverdon,  etc.),  Le 
Landeron,  Verrières,  Doubs,lac  de  Joux,  marais  tour- 
beux de  Pouillerel  (près  La  Ghaux-de-Fonds),  Val-de- 
Travers. 

var.  rivalis  (Dup.),  {Sph.  rivale,  Cless.,  oblongurHy 
Cless.).  —  Le  Landeron,  lac  d'Etalières  (Brévine), 
bassins  du  Doubs. 

vai'.  mccletis  (St.),  {Cyclas  cornea^  v.  nucleus^  Stud., 
C,  nudeus^  Charp.).  —  Bassins  du  Doubs,  lac  de  Joux, 
Le  Landeron. 

131.  Sph,  draparnaldi,  Cless.  (Cyclcis  laciistrisy  Drap, 
nec.  MûlL).  —  Plus  rare:  Epagnier,  Le  Landeron, 
lac  d'Etalières,  marais  de  Pouillerel  (Thiébaud  et 
Favre). 

G.  Calyculina,  Gless. 

132.  C.  lacustris  (MûU.),  (Tellina,  Mûll.,  Cyclas 
calyculata^  Drap.,  Sph.  lacustre^  Jeffr.).  —  Rare:  marais 
du  Landeron. 

G.  PlSIDlUM,  G.,-Pf. 

S.  G.  Flumininea,  Cless. 

133.  P.  amnicum  (MûU.),  (Tellina,  Mûll.,  CycL 
palitstris,  Drap.,  obliqua^  Lam.).  —  Fréquent  surtout 
dans  le  lac,  sur  les  grèves  duquel  les  vagues  rejettent 
des  milliers  de  coquilles  mortes:  lacs  de  Neuchàtel, 
Bienne  et  Morat,  mares  de  Souaillon  (près  Saint- 
Biaise),  La  Lance  (près  Concise),  etc. 

var.  elongata  (Baud.),  (P.  elongatuMj  Baud.).  —  Je 
n'ai  jamais  vu  que  cette  variété  dans  notre  lac. 
f.  major. 
f.  minor. 

S.  G.  FossARiNA,  Cless. 

134.  P.  obttisale,  G.,  Pf.  —  Par-ci,  par-là:  Couvet 
(Val-de-Travers,  Landeron). 


—    157    — 

135.  P.  pitsillum  (Gme\,),(CycL  fontinalis.  Drap.).  — 
Plus  commun:  lac  de  Neuchâtel,  Val-de-Ruz,  Val-de- 
Travers,  Loclat,  marais  de  la  Vraconnaz  (près  Sainte- 
Croix,  C.  Meylan). 

136.  P.  miliiim,  Held.  {P,  arcœforme,  Malm.).  — 
Couvel  (Val-de-Travers).  Rare? 

137.  P.  intermedmm^  Gass.  —  Environs  du  I.ocle 
(Sommartel),  Pouillerel  (Thiébaud  et  Favre). 

138.  P,  occupattim^  Cless.  —  Faune  profonde.  Lac 
de  Neuchâtel  (profondeur  de  50-120  m.  Dr  Fuhrmann). 
Vidit  Clessin  ! 

139.  P.  charpenlieri,  Cless.  —  Faune  profonde.  Lac 
de  Bienne  (D^  Asper). 


EXPLICATION  DE  LA  PLANCHE  I 
p. 

i-  4.  Hélix  pomatia,  L.   var.   (var.  pulskyana,  Hazay?  vide 
Kobelt),  Gorgémont  (Val  de  Saint-Imier). 

I,  2.  Grand,  nat.,  deux  exempl.  différents. 
3,  4.  Ombilics  des  deux  exemplaires. 

5-10.  Helicodonta  holosericea^  Stud . ,  Sai n te-Groi x  ( Jura  vaudois). 
5,  6.  Gr.  naturelle. 
7,  8.  Ouverture  grossie. 
9.  Exemplaire  vu  de  côté. 
10.  Ouverture,  vue  en  dehors,  pour  montrer  la  fossette. 
11-16.  Limnœa  auriculayna^  L.,  var.  moratensis^  Gless.  Formes 
diverses,  de  grandeur  naturelle. 

II,  12.  Exempl.  typiques. 
13,  14.  f.  globosa, 

15.  f.  major, 

16.  f.  major,  elongata. 

i7-19.  Limnœa  ovata,  Drap.,  var.  godetiana,  Cless.,  gr.  nat. 

Env.  du  Locle. 
^0-22.  L.  palustriSj  var.  turricula,  Held.  Gouvet  (Val-de-Travers). 
23-24.  L,   ampla,   Htm.,    var.    hartmanni,    Gharp.    Bassin    du 

Doubs. 
f.  maxima  (sec.  Clessin). 


—    458    — 

25-28.  Limnœa  pere^ra  (Mûll.),  var..  melanostoma^ /l^,  Tête- 
de-Ran  (Val-de-Ruz). 
25,  26.  f.  maxima, 
27,  28.  f.  curta. 
29-32.  Gyrorbis  vorteœ  (L.),  var.  nummultis^  Held.  Environs  de 
Bienne,  grossi, 

29.  Vu  en  dessus, 

30.  Vu  en  dessous. 

31,  32.  "Vu  de  côté.  Carène  plus  ou  moins  haut  placée. 


EXPLICATION  DE  LA  PLANCHE  II 

1-2.  Limnœa  turnida,  Held.  Marais,  sur  les  bords  or.  du  lac 

(Préfargier,  etc.) 
3-  6.  Pmfi?mmoccwpa<wm,Gless.  LacdeNeuchâtel(prof.l20ni.). 
3,  4.  Grossi. 

5.  Charnière  (valve  gauche). 

6.  »  (valve  droite). 

7-11.  Unio  tumidus,  Retz,  var.  godetiana^  Gless.  Bords  du  lac 
(Epagnier),  formes  diverses. 
10.  Vue  par  l'avant. 
12  18.  Unio  batavtis,  L.,  var.  neocomensis  (Drouet.)  {U,  neoco- 
mensis,  Drouet),  formes  diverses. 
12-14.  f.  elongata  dilatata, 

13.  Vue  d'en  haut. 

14.  Charnière. 

15.  f.  dilatata. 

16.  f.  rostrata. 

17.  Charnière. 

18.  Vue  par  Tavant. 


^- 


Séance  du   17  mai   1907 


L'INFLORESCENCE  DE  PRIMOLA  OFFICINALIS.  L 


Par  Henri  SPINNER,  D'  es- sciences 


Dans  ses  Principes  de  botanique^  M.  le  professeur 
Chodat  insiste  beaucoup  sur  la  valeur  des  courbes 
destinées  à  montrer  d'une  manière  évidente  la  varia- 
tion d'un  même  caractère  chez  uiie  certaine  plante. 
A  la  page  655,  l'auteur,  après  avoir  démqntré  que  la 
courbe  biométrique  permet  de  prévoir  dans  un  maté- 
riel mélangé  l'existence  de  deux  ou  plusieurs  races^ 
ajoute  :  «  Il  en  est  de  même  lorsque  le  nombre  des 
pièces,  par  exemple  les  fleurs  d'une  inflorescence,: 
sont  disposées  en  étages  ou  en  inflorescences  com- 
posées. Il  n'y  a  pas  alors  de  continuité,  chaque  sommet 
correspond  à  une  augmentation  périodique  due  à  des 
inflorescences  partielles.  Ainsi  dans  l'inflorescence  en 
fausse  ombelle  du  Primula  officùialis  ^y . 

D'après  des  observations  faites  sur  1420  individus, 
M.  Chodat  avait  trouvé  que  c'étaient  les  individus 
respectivement  à  6,  8  et  40  fleurs  les  plus  nombreux. 
Ces  résultats  ne  me  semblant  correspondre  à  rien  de 
précis,  j'ai  repris  cette  étude  sur  des  exemplaires 
cueillis  dans  les  bois  et  clairières  des  environs  de  la 
Roche  de  l'Ermitage,  en-dessus  de  Neuchâtel,  à  des 
altitudes  évoluant  autour  de  600  m.  En  outre,  j'ai  fait 
une  cueillette  spéciale  au  verger  des  Cadolles  à  550  m. 
d'altitude.  En  tout,  j'ai  recueilli  1970  inflorescences 
de  Priimda  officinalis^  dont  428  aux  Cadolles. 


—    460    - 

Tout  d'abord,  pour  le  dénombrement,  j'ai  adopté 
certaines  règles  dont  la  principale  a  été  de  compter 
non  seulement  les  rayons  parfaitement  fleuris  de 
Tombelle,  mais  aussi  ceux  qui,  tout  en  n'étant  pas 
bien  développés,  n'avaient  point  l'apparence  d'organes 
rudimentaires.  Il  eût  fallu  peut-être  les  compter  pour 
des  demi-rayons,  mais  les  calculs  en  auraient  été  bien 
compliqués. 

Les  exemplaires  cueillis  aux  CadoUes  croissaient 
pour  la  plupart  sur  un  terrain  sec,  très  en  pente, 
sans  ombrage.  Ces  plantes  sont  évidemment  descen- 
dues des  bois  qui  dominent  le  verger,  car  ce  maigre 
sol  n'est  point  l'habitat  normal  de  Primula  officinalis. 
Une  seconde  cueillette  a  été  faite  dans  des  taillis  et 
fourrés  sur  roc  calcaire,  avec  humus  et  peu  d'om- 
brage; une  troisième  enfin  dans  une  forêt  claire  de 
jeunes  arbres  d'essences  diverses,  à  sol  assez  riche, 
plus  gras  que  le  précédent. 

Voici  le  résultat  du  dénombrement  de  ces  1970 
exemplaires,  résultat  combiné  à  celui  qu'a  obtenu 
M.  Chodat  et  accompagné  des  courbes  correspon- 
dantes (voir  pi.  I  et  II): 


COURBES  BIOMÉTRIQUES 

DE 

L'INFLORESCENCE  DE  PRIMULA  QFFICINALIS 

ET 

Anomalies  oJbservéss  dans  ces  inflorescences 


Planche  1 


t**i^ 


«  ».'-.'.'.i;l[*^  Orclonriécs   X  ^O 


^Qoooe  Oo  oooQoeooOOOooooQo  oooooo 


i2 

•3 


é 


Planche  II 


Cogr-be   tKèori(^ue 


Courbe  résultante 

Courbe    d  a  près 
no»  observations 


Courbe  d'après 
Chodat 


}^  Mombre  des  fleurs 
\    <΀  l  inftojneôcence 


2      3      4      s     6     jr      8 


9     10      u     la.    13     14-     iT    ifi     r/     i8     ip     zq 


Planche  Jll 


g  j*fith-i 


Canerpscence 


n^.e 


—    ICI 


Nombre 
de  rayon« 

FRÉQUENCES  OBSERVÉES 

Fréquence 
théorique 

S 

"5 
e 

00 

o 

s 

0» 

os 

OB  V 

^  "S  fc. 

•5? 
bu 

1 

i   1 

^__ 

2 

1 

3 

3 

21 

2 

8 

2 

10 

20 

*M_  « 

20 

45 

3 

16 

27 

32 

75 

33 

108 

100 

4 

11 

37 

41 

89 

55 

144 

182 

5 

16 

123 

171 

310 

136 

446 

262 

i   6 

17 

110 

147 

274 

197 

471 

386 

'.   7 

10 

99 

133 

242 

143 

385 

438 

8 

7 

108 

174 

289 

169 

458 

451 

9 

12 

102 

120 

234 

96 

330 

404 

1 

;  10 

10 

72 

95 

177 

98 

275 

318 

j  11 

6 

45 

63 

114 

80 

194 

218 

12 

2 

13 

40 

55 

45 

100 

127 

13 

5 

12 

23 

40 

33 

73 

73 

14 

5 

4 

9 

18 

14 

32 

33 

15 

3 

9 

12 

12 

24 

14 

16 

2 

3 

6 

11 

6 

17 

5 

17 

1 

2 

3 

4 

7 

1,5 

18 

1 

1 

— 

2 

2 

0,0 

19 

— 

2 

2 

1 

2 

0,0 

ToUax: 

128 

764 

1078 

1970 

1121 

3091 

Pour    oblenir    la    courbe    théorique,    nous    avons 
employé  la  méthode  habituelle.  Tout  d'abord,  il  faut 

calculer  A  = -—^^  où  f  =\a  fréquence  individuelle, 

V  =  nombre  de  rayons  correspondants,  n  =  fréquence 

totale,  soit: 

1X3=         3 

2x    20=       40 

3  X  108  =     324 


2(/*t;)    =23834 


11 


BULL.   SOC.   se.  NAT.   T.   XXXIV 


—    162    — 

^3834 
d'où  A  =  ^^^- =  7,7,  ce  qui  signifie  que  la  moyenne 

probable  du  nombre  des  rayons  est  comprise  entre 
7  et  8  et  que  là  doit  se  trouver  le  maximum  probable. 
Connaissant  A,  on  détermine  le  coefficient  de  varia- 
bilité a  =4/  ^(^  //  où  x  =  Vi\  variabilité  individuelle 
f         n 

qui  s'obtient  chaque  fois  en  soustrayant   ici  la  fré- 
quence individuelle  de  7,7.  Nous  avons  pour  x  les 

valeurs  successives  de  6,7;  5,7;  4,7;  3,7 0,7;  0,3; 

4,3 11,3. 

Nous  obtenons  ainsi  0  =  4/^ ^^^^  =  /Tj  =  2,72. 

V     3091 

Ayant  déterminé  a,  nous  pouvons  trouver  la  fré- 
quence théorique  maximum 

n  3091  3091 

y^  max  =  — -z=z  = .  = =  454. 

<r./2n       2,77y2.3,1416       6,816 

Enfin,  d'après  une  table  spéciale,  celle  de  Daven- 
port,  on  calcule  la  fréquence  théorique  pour  tous  les 
cas  observés,  dans  le  cas  particulier  de  1  à  19  fleurs 
par  inflorescence.  Le  résultat  de  ces  calculs  a  été 
reporté  dans  le  tableau  ci-dessus  et  représenté  par 
une  courbe  spéciale. 

L'observation  de  ces  tableaux  et  de  ces  courbes 
nous  montre  que  le  premier  maximum  est  suivant  les 
stations  à  la  fréquence  3,  5  ou  6  ;  qu'il  y  a  un  second 
maximum  général  à  la  fréquence  8,  sauf  pour  les 
Cadolles,  qu'enfin  la  fréquence  13  est  la  dernière  qui 
soit  encore  fortement  représentée.  La  courbe  théori- 
que montre  la  concordance  à  peu  près  parfaite  entre 
les  valeurs  observées  et  les  valeurs  calculées  pour  les 


—    163    — 

fréquences  3,  8  et  13  et  des  divergences  considérables 
pour  les  fréquences  5,  6  et  9  particulièrement.  Cher- 
chons à  expliquer  ces  concordances  et  ces  divergences. 

1.  Influence  de  l'habitat  sur  la  fréquence. 

Nous  ne  nous  occuperons  dans  ce  paragraphe  que 
des  plantes  cueillies  par  nous-méme. 

Tout  d'abord  les  128  exemplaires  récoltés  aux 
Gadolles.  Une  part  proviennent  d'une  pente  sèche  dont 
toute  la  végétation  présente  un  nanisme  accentué, 
une  autre  part  d'une  prairie  avoisinante,  une  troi- 
sième des  taillis  environnants.  Les  exemplaires  de 
terrain  sec  ont  donné  un  maximum  de  fréquence  à 
3  tleurs,  ceux  de  la  prairie  à  5  fleurs,  ceux  des  taillis 
à  6  fleurs.  La  résultante  générale  la  donne  à  6.  Nous 
ferons  remarquer  en  outre  le  7o  élevé  d'exemplaires 
à  13  et  14  fleurs  et  le  maximum  général  à  9  fleurs. 

L'influence  de  l'habitat  ne  paraît  donc  faire  aucun 
doute,  le  nombre  des  rayons  de  l'inflorescence  est  en 
rapport  direct  avec  la  fertilité  du  terrain  et  sa  teneur  en 
humus. 

Considérons  ensuite  les  764  exemplaires  provenant 
d'endroits  plus  abrités,  plus  humifères,  mais  reposant 
sur  un  sol  calcaire,  crevassés  de  lapiers,  croissant 
dans  des  fourrés  de  Prunus  Mahaleb,  de  Cornus  san- 
gtiinea  et  autres.  Les  maxima  se  rencontrent  à  5  et 
à  8  rayons.  Cette  dernière  fréquence  était  plutôt  rare 
aux  CadoUes.  Le  maximum  de  3  a  disparu,  mais  il 
est  facile  de  voir  que  c'est  avec  cette  fréquence  que 
commence  les  gros  nombres  et  qu'avec  13  recom- 
mencent les  petits. 

Les  1078  exemplaires  cueillis  en   forêt  de  hêtres 


—    164    — 

surtout,  donnent  les  mêmes  maxima,  mais  avec  supé- 
riorité de  la  fréquence  8. 

Ici  encore  Tinfluence  de  l'habitat  est  bien  visible. 
Le  maximum  de  fréquence  se  déplace  avec  la  fertilité 
du  terrain  vers  la  fréquence  8.  Les  courbes  donnent 
une  idée  nette  de  ces  divergences. 

2.  Variabilité  individuelle. 

La  variabilité  individuelle  est  assez  considérable, 
puisque  sur  un  même  terrain  on  trouve  des  exem- 
plaires très  différents  comme  nombre  de  fleurs.  Elle 
peut  être  due  à  Thérédité,  à  Tinfluence  de  parasites 
qui  provoquent  Tavortement  de  un  ou  plusieurs  rayons 
de  Tombelle  ou  à  telle  autre  cause  physiologique. 
Toutefois,  comme  c'est  du  reste  la  règle,  la  variabilité 
individuelle  est  moins  importante  que  la  variabilité 
édaphique.  Les  exemplaires  cueillis  près  l'un  de  l'autre 
sur  un  même  sol  présentent  en  effet  des  nombres  de 
fleurs  assez  identiques.  L'influence  de  l'hérédité  nous 
parait  donc  moindre  que  celle  du  sol.  En  conséquence 
nous  énoncerons  la  loi  suivante  :  Si  Von  cultivait  Pri- 
mula  officinalis  dans  des  terrains  différents,  les  exem- 
plaires croissant  sur  la  même  parcelle^  à  la  même  exposition, 
auraient  uit  nombre  de  fleurs  semblable^  oscillant  autour 
des  nombres  3,  5,  8  ou  iS  suivant  la  plus  ou  moins 
grande  fertilité  de  la  parcelle. 

3.  Influence  de  la  variabilité  sur  le  cycle  foliaire. 

Les  feuilles  de  la  rosette  basilaire  de  Primula  offi^ 
cinalis  sont  disposées  suivant  le  cycle  Vs-  f^®  cycle  ne 
se  retrouvera  pas  forcément  dans  la  fausse  ombelle 


—    165    — 

florale,  puisque  le  fait  est  connu,  le  cycle  varie  com- 
munément d'une  région  du  végétal  à  Tautre.  Toujours 
le  cycle  de  l'inflorescence  est  formé  de  plus  grands 
nombres  que  le  cycle  foliaire  proprement  dit,  ainsi  il 
passe  communément  de  ^/g  à  Vs-  Or  en  examinant 
nos  courbes  observées  nous  voyons  qu'il  faut  retenir 
surtout  les  fréquences  à  3,  5,  8  et  13  rayons.  C'est 
avec  3  que  les  exemplaires  deviennent  nombreux,  à  5 
et  à  8  que  nous  avons  trouvé  les  maxima,  à  13  que 
la  décroissance  devient  rapide.  Il  est  assez  naturel  de 
rapprocher  ces  4  nombres  des  cycles  Va?  "/s»  ^/s  ^^  Vis 
et  de  conclure  que  la  croissance  de  la  plante  provoque 
presque  toujours,  malgré  les  influences  extérieures, 
une  disposition  régulière  des  axes  floraux.  Le  cycle  %| 
paraît  rarissime.  Nous  pensons  qu'il  faut  y  rattacher 
les  exemplaires  à  plus  de  17  fleurs,  chez  lesquels 
1,  2  ou  3  rayons  auraient  avorté. 

4.  Etude  spéciale  de  courbes. 

Tout  d'abord  nous  ferons  remarquer  que  la  courbe 
des  fréquences  observées  est  à  deux  maxima,  tandis 
que  la  courbe  théorique  ne  peut  avoir  qu'un  sommet. 
Il  ne  faut  donc  les  comparer  qu'avec  prudence.  Néan- 
moins la  concordance,  à  peu  près  parfaite  pour  les 
fréquences  3,  8  et  13,  frappe  immédiatement  et  con- 
firme ce  que  nous  avons  dit  sous  3.  Théoriquement, 
c'est  la  fréquence  8  qui  domine  avec  le  cycle  %•  La 
deuxième  partie  de  la  courbe  parait  être  une  hyper- 
bole dont  le  centre  serait  sur  la  fréquence  13.  Des 
calculs  approximatifs  nous  disent  qu'il  n'y  aurait  guère 
qu'une  fréquence  20  sur  10000  et  une  fréquence  30 
sur  1000000. 


—    166    — 

Comme  nous  l'avons  vu,  M.  Chodat  nie  la  conti- 
nuité de  la  courbe  pour  Primula  officinalis.  Nous  pen- 
sons le  contraire.  La  continuité  de  la  courbe  ne  fait 
aucun  doute,  les  observations  de  Chodat  en  sont  la 
meilleure  preuve,  puisque  le  sommet  principal  de  sa 
courbe  tombe  sur  la  fréquence  6  qui  ne  correspond  à 
aucun  cycle  foliaire.  Même  dans  le  cas  où  Ton  démon- 
trerait que*  l'inflorescence  de  Primula  officinalis  se 
compose  d'ombelles  superposées,  ces  ombelles  pouvant 
avoir  un  nombre  de  fleurs  quelconque  il  n'y  a  pas 
d'augmentation  périodique  due  à  des  inflorescences 
successives. 

5.  Etude  des  monstruosités  observées. 

Au  point  de  vue  de  l'inflorescence,  l'étude  des 
monstruosités  est  assez  intéressante.  Ces  monstruosi- 
tés sont  assez  rares,  puisque  sur  2000  exemplaires, 
une  vingtaine  seulement  ont  présenté  quelque  chose 
d'intéressant,  généralement  des  concrescences  de  deux 
ou  plusieurs  rayons.  Ces  concrescences  provoquent 
la  formation  d'une  seconde  ombelle  dont  les  fleurs 
sont  alors  sessiles,  leurs  pédoncules  soudés  formant 
l'axe  de  cette  fausse  ombelle.  Les  bractées  de  ces 
fleurs  soudées  restent  à  leur  place  primitive  ou  émi- 
grent  à  la  base  du  calice,  formant  ainsi  une  sorte 
d'involucelle  (voir  pi.  III,  no  10).  Plus  rarement,  la 
concrescence  n'est  pas  si  parfaite,  on  bien  encore  les 
rayons  soudés  sont  inégaux,  de  sorte  que  les  fleurs 
concrescentes  forment  une  sorte  de  grappe  à  l'intérieur 
de  l'ombelle  (voir  pi.  III,  no  8).  D'une  manière  géné- 
rale, ces  monstruosités  ne  permettent  pas  de  dire  si 
l'inflorescence    du    Primula   officinalis    dérive    d'une 


—    467    — 

grappe  ou  d'un  sympode,  il  faut  avoir  recours  à  Tana- 
toiïiie. 

D'autres  concrescences  purement  intéressantes  se 
sont  produites  entre  le  calice  et  la  corolle  de  la  même 
fleur  ou  de  plusieurs  fleurs,  Textrémité  des  sépales 
devenant  pétaloïde  (voir  pi.  III,  n^  4).  Un  des  exem- 
plaires uniflores  n'avait  pas  de  bractée,  mais  six 
sépales  par  transformation  de  la  bractée  en  sépale 
(voir  pi.  III,  no  1). 

Un  grand  nombre  de  fleurs  ont  présenté,  sous  l'in- 
fluence d'un  parasite  mycologique,  une  courbure  pro- 
noncée de  la  corolle  provoquant  la  formation  d'un 
calice  plus  ou  moins  bilabié  (voir  pi.  III,  no  3).  Ce 
phénomène  s'observe  aussi  fréquemment  chez  des 
fleurs  parfaitement  saines  (voir  pi.  III,  no  5).  Ce 
phénomène  est  d'autant  plus  frappant  si  l'on  consi- 
dère la  parenté  des  Primulacées  avec  les  Scrophu- 
lariacées. 

Enfin,  à  titre  de  curiosité  nous  avons  relevé  un  cas 
de  dolichostylie  extraordinaire  (voir  pi.  III,  no  9). 


^ 


Séance  du  30  novembre  1906 


PASŒL  ET  SES  DETRACTEURS 

Par  L.  ISELY,  Professeur 


Biaise  Pascal  n'a  pas  eu  que  des  admirateurs.  Ses 
détracteurs,  dont  les  plus  célèbres  furent  Descartes  et 
Voltaire,  ont  été  et  sont  encore  nombreux.  Aucune 
gloire  peut-être  n'a  été  plus  contestée  que  la  sienne. 
En  1640  déjà,  une  année  à  peine  après  la  composition 
de  son  Traité  des  sections  coniques,  l'illustre  auteur  du 
Discours  sur  la  Méthode  et  de  la  Géométrie  dénie  à  cet 
adolescent  de  seize  ans  la  paternité  des  sublimes 
découvertes  contenues  dans  cet  ouvrage,  et  en  attribue 
tout  le  mérite  au  géomètre  lyonnais  Desargues.  Dans 
son  Eloge  de  Pascal,  éloge  qui  ressemble  fort  à  un 
pamphlet,  placé  en  tête  de  son  édition  du  livre  des 
Pensées  (1776),  Condorcet  accuse  celui  qu'il  avait 
l'intention  de  louer  d'avoir  imité,  et  cela  d'une  façon 
assez  médiocre,  dans  ses  recherches  sur  le  Calcul  des 
probabilités,  Huygens,  le  savant  mathématicien  hol- 
landais. Plus  tard,  quelques  critiques  peu  scrupuleux 
du  XlXn^c  siècle  allèrent  jusqu'à  prétendre  que  Pascal 
avait  emprunté,  pour  ne  pas  dire  plus,  son  fameux 
Triangle  arithmétique  à  VArithmetica  intégra  de  Stifel. 
Enfin,  tout  récemment  encore,  dans  trois  articles 
publiés  au  printemps  de  1906  par  la  Revue  de  Paris, 
M.  Félix  Mathieu  cherche  à  prouver  que  non  seule- 
ment ridée  de  contrôler  l'hypothèse  de  Torricelli  par 
une  expérience  au  sommet  et  au  pied  d'une  montagne 
n'était  pas  due  à  Pascal,  mais  encore  que  celui-ci. 


—     169    — 

pour  la  faire  passer  pour  sienne,  avait  usé  de  moyens 
peu  délicats,  constituant  toute  une  série  de  men- 
songes, de  supercheries  et  même  de  faux  ! 

Si  l'on  examine  sans  parti  pris  et  avec  Tunique 
souci  de  la  vérité  les  allégations  des  contempteurs  de 
Pascal,  on  reconnaît  bien  vite  que,  si  quelques-unes 
sont  en  partie  fondées,  le  plus  grand  nombre  sont 
fausses  ou  manifestement  exagérées.  A  notre  avis,  un 
seul  fait  reste  certain:  c'est  qu'au  point  de  vue  scien- 
tifique cet  honime  au  génie  si  précoce  eût  produit 
bien  davantage  si  une  religiosité  excessive,  disons  le 
mot,  maladive,  n'était  pas  venue  contrecarrer  à  tout 
moment  les  talents  extraordinaires  dont  la  natui*e 
l'avait  si  largement  doté. 

Dans  sa  Vie  de  Biaise  Pascal  (Amsterdam,  1688), 
Grilberte  Périer  nous  apprend  qu'à  l'âge  de  seize  ans 
son  frère  composa  un  Traité  des  sections  coniques^ 
«qui  passa  pour  un  si  grand  elfort  d'esprit,  qu'on 
disait  que  depuis  Archimède  on  n'avait  rien  vu  de 
cette  force.  Les  habiles  gens,  ajoutait-elle,  étaient 
d'avis  qu'on  l'imprimât  dès  lors,  parce  qu'ils  disaient 
qu'encore  que  ce  fut  un  ouvrage  qui  serait  toujours 
admirable,  néanmoins  si  on  l'imprimait  dans  le  temps 
que  celui  qui  l'avait  inventé  n'avait  encore  que  seize 
ans,  cette  circonstance  ajouterait  beaucoup  à  sa 
beauté;  mais,  comme  mon  frère  n'a  jamais  eu  de 
passion  pour  la  réputation,  il  ne  fit  pas  cas  de  cela, 
et  ainsi  cet  ouvrage  n'a  jamais  été  imprimé.  »  Cette 
dernière  assertion  est  pour  le  moins  hasardée,  car  ce 
dédain  pour  la  réputation  ne  devait  pénétrer  qu'assez 
lard  l'âme  ardente  de  Pascal,  tout  d'abord,  au  con- 
traire, très  avide  de  gloire.   «Il  faut,   dit  M.  Nour- 


—    170    — 

rissori,  en  venir  à  1655,  c'est-à-dire  à  l'époque  de  sa 
seconde  conversion,  pour  le  trouver  possédé  du  désir 
d'être  anéanti  dans  l'estime  et  la  mémoire  des 
hommes,  comme  l'écrivait  Jacqueline  Pascal,  devenue 
à  Port-Royal  sœur  de  Sainte-Euphémie,  à  M™e  Périer 
au  sujet  des  fréquentes  visites  qu'en  1655  lui  faisait 
leur  frère,  visites  à  la  suite  desquelles  il  finit  par  se 
mettre  entièrement  entre  les  mains  de  Singlin.  t> 

Quoique  non  publié,  et  bien  que  le  manuscrit  en 
ait  été  presque  totalement  perdu,  l'existence  de  cet 
important  ouvrage  ne  saurait  être  mise  en  doute. 
Pascal  ne  dit-il  pas  lui-même,  en  1654:  «Conicorum 
opus  completum,  et  conica  ApoUonii  et  alla  innumera 
unicà  feré  propositione  amplectens  ;  quod  quidem 
nondum  sex-decimum  aetatis  annum  assecutus  excogi- 
tavi,  et  deinde  in  ordinem  congessi?»  Mais  le  témoi- 
gnage le  plus  précieux  à  l'appui  de  l'existence  et  de 
la  valeur  de  ce  Traité  est  celui  qu'en  donne  Leibniz, 
qui  l'avait  eu  entre  les  mains  lors  de  son  séjour  à 
Paris,  et  le  considérait  comme  l'œuvre  de  l'un  des 
meilleurs  esprits  du  siècle.  Dans  une  lettre,  adressée 
le  30  août  1676  à  Etienne  Périer,  le  propre  neveu  de 
Pascal,  l'illustre  philosophe  allemand  entre  même 
dans  des  détails  circonstanciés  sur  le  contenu  de 
l'ouvrage,  qui  devait  comprendre  six  livres  différents, 
et  en  conseille  à  son  tour  vivement  l'impression.  Le 
2me  et  le  3""e  de  ces  livres  roulaient,  paraît-il,  sur 
Vliexagramme  mystique  et  ses  applications.  On  sait 
que  cette  proposition,  connue  aussi  sous  le  nom  de 
théorème  de  Pascal,  est  une  relation  entre  les  cinq 
points  déterminatifs  d'une  conique  et  un  sixième 
point  quelconque  de  cette  courbe.  Cette  proposition, 
dont  Pascal  avait  fait  la  base  de  sa  théorie  des  coni- 


—    471    — 

ques,  est  si  féconde  qu'elle  se  prêtait,  comme  nous 
rapprend  le  P.  Mersenne  (De  menstiris,  ponderibiis, 
etc.,  4644),  à  quatre  cents  corollaires  différents.  Un 
seul  fragment  nous  est  resté  de  ce  grand  ouvrage, 
sous  le  titre  d'Essai  pour  les  coniques,  et  en  aurait 
même  été,  selon  Chasles,  le  premier  jet.  Il  fait  partie 
des  deux  volumes  consacrés,  dans  l'édition  de  Bossut, 
aux  recherches  mathématiques  de  Pascal. 

C'est  cet  Essai  qu'en  4639  le  P.  Mersenne  envoya  à 
Descartes,  en  lui  mandant  que  ce  jeune  homme  de 
seize  ans  «  avait  passé  sur  le  ventre  à  tous  ceux  qui 
avaient  traité  ce  sujet  avant  lui,  pour  aller  rejoindre 
Apollonius,  qui  semblait  même  avoir  été  moins  heu- 
reux que  lui  en  plusieurs  points  ».  Que  répondit  Des- 
cartes? «J'ai  reçu,  écrit-il  l'année  suivante,  l'Essai 
touchant  les  coniques  du  fils  de  M.  Pascal,  et  avant 
que  d'en  voir  la  moitié  j'ai  jugé  qu'il  avait  appris 
de  M.  Des  Argues.  »  (Lettre  du  4er  avril  4640.)  Cette 
froideur  pour  une  œuvre  qui  avait  été  accueillie  avec 
enthousiasme  n'était  pas  pour  plaire  aux  amis  et  aux 
admirateurs  de  Pascal.  A  l'ouïe  de  leurs  protestations 
indignées.  Descartes  revint  en  partie  de  son  apprécia- 
tion première,  mais  sans  se  montrer  d'ailleurs  beau- 
coup plus  favorable  au  jeune  auteur.  Suivant  Baillet, 
toutefois  cette  assertion  est  contestée  aujourd'hui, 
«lorsque,  ensuite  de  quelques  éclaircissements,  M.  Des- 
caries vit  qu'il  était  hors  d'apparence  de  rien  (de  tout 
eût  mieux  convenu)  attiibuer  à  son  ami  Des  Argues, 
il  aima  mieux  croire  que  M.  Pascal  le  père  en  était 
le  véritable  auteur  que  de  se  persuader  qu'un  enfant 
de  cet  âge  fût  capable  d'un  ouvrage  de  cette  force». 
(Yie  de  Descartes,  2™^  partie,  p.  40.) 

Certes,  Pascal   devait  beaucoup  à  Desargues,  que 


—    472    — 

Poncelet  a  justement  appelé  le  Monge  de  son  siècle. 
Il  en  fut,  en  tout  cas,  le  disciple  le  plus  brillant.  Dans 
son  Essai  pour  les  coniques  (éd.  Bossut,  1779,  7  pages 
in-8o),  il  le  reconnaît  avec  la  plus  entière  franchise. 
Il  dit,  entre  autres,  au  sujet  du  théorème  de  Tinvo- 
lution  de  six  points  :  «  Nous  démontrerons  la  propriété 
suivante,  dont  le  premier  inventeur  est  M.  Desargues, 
Lyonnais,  un  des  grands  esprits  de  ce  temps  et  des 
plus  versés  aux  mathématiques,  et  entre  autres  aux 
coniques,  dont  les  écrits  sur  cette  matière,  quoique 
en  petit  nombre,  en  ont  donné  un  ample  témoignage 
à  ceux  qui  auront  voulu  en  recevoir  Tintelligence.  Je 
veux  bien  avouer  que  je  dois  le  peu  que  j'ai  trouvé 
sur  cette  matière  à  ses  écrits,  et  que  j'ai  tâché  d'imi- 
ter, autant  qu'il  m'a  été  possible,  sa  méthode  sur  le 
sujet  qu'il  a  traité  sans  se  servir  du  triangle  par  l'axe^, 
en  traitant  généralement  de  toutes  les  sections  du 
cône. » 

Descartes  vit  dans  cet  aveu  tout  spontané  la  preuve 
que  VËssai  en  question  était  entièrement  du  au  géo- 
mètre de  Lyon,  l'un  des  commensaux  les  plus  assidus 
du  père  de  Pascal.  Il  ne  sut,  ou  ne  voulut  pas, 
démêler  la  part  qui  revenait  à  chacun;  et,  malgré  les 
protestations  des  y  mis  du  jeune  savant,  il  demeura 
inébranlable  dans  sa  conviction.  Pascal  lui  en  garda 
quelque  rancune.  Ainsi  s'explique  le  silence  presque 
complet  que  ce  dernier  fit  sur  les  deux  entrevues 
qu'il  eut  avec  Descartes,  le  23  et  le  24  septembre  i647, 
entrevues  où  il  fut  traité  du  plein  et  du  vide,  et  au 

^  Apollonius  (III"»»  siècle  avant  J.-G.)  formait  ce  triangle  en  cou- 
pant un  cône  oblique  à  base  circulaire  par  un  plan  mené  par  son  axe 
perpendiculairement  au  plan  de  cette  base.  11  avait  pour  côtés  les 
deux  arêtes  d'intersection  avec  la  surface  et  le  diamètre  correspondant 
du  cercle  de  base. 


—    173    — 

cours  desquelles  rillustre  et  perspicace  philosophe 
tourangeau  lui  suggéra,  paraît-il,  Tidée  de  sa  fameuse 
expérience  du  Puy  de  Dôme. 

Aujourd'hui,  tout  doute  à  ce  sujet  s'est  dissipé, 
grâce  à  la  sagacité  de  Michel  Chasies,  le  profond  his- 
torien de  la  géométrie,  qui  est  parvenu  à  opposer  à 
l'opinion  erronée  et  un  tant  soit  peu  malveillante  de 
Descartes  le  propre  témoignage  de  Desargues.  (Aperçu 
historique^  notes  XIII  et  XIV.)  Un  écrit  de  ce  dernier, 
datant  de  4642,  et  reproduit  par  l'un  de  ses  rivaux, 
l'architecte  J.  Curabelle,  dans  son  Examen  des  œuvres 
du  5»'  Desargues  (Paris,  1644,  81  pages  in-4o),  contient 
un  passage  intéressant  relatif  à  une  proposition  (qui 
n'est  pas  indiquée  par  Curabelle),  dont  Desargues 
déclare  «  qu'il  remet  d'en  donner  la  clef  quand  la 
démonstration  de  cette  grande  proposition,  nommée  la  , 
Pascale,  verra  le  jour;  et,  que  ledit  Pascal  peut  dire 
que  les  quatre  premiers  livres  d'Apollonius  sont,  ou 
bien  un  cas,  ou  bien  une  conséquence  de  cette  grande 
proposition». 

On  reconnaît  immédiatement  dans  la  «  grande  pro- 
position »  dont  parle  Desargues  le  théorème  que,  dans 
son  besoin  de  surnaturel,  Pascal  avait  appelé  ^hexa- 
gramme  mystiqus^  et  qui  a  tiait  à  la  propriété  de 
l'hexagone  inscrit  dans  une  conique.  Le  nom  même 
de  «  Pascale  »  ne  rappelle-t-il  pas  singulièrement 
celui  sous  lequel  il  est  désigné  dans  les  traités  actuels? 
L'accusation  de  Descartes  est  ainsi  réduite  à  néant; 
comme  le  dit  Joseph  Bertrand,  ce  beau  théorème 
appartient  sans  contestation  à  Pascal.  La  vérité  est 
définitivement  faite  sur  ce  point. 

Le  jugement  de  Condorcet,  en  ce  qui  concerne  la 
découverte  du  Calcul  des  probabilités,  est  tout  aussi 


—    174    — 

peu  fondé  et  mérite  le  môme  sort.  La  première  édi- 
tion des  Pensées,  dite  de  Port-Royal,  à  laquelle  colla- 
borèrent Arnauld,  Nicole  et  le  duc  de  Roannez,  avait 
été  publiée  en  1670,  avec  une  préface  d'Etienne  Périer, 
neveu  de  Pascal.  Condorcet  en  donna,  en  1776,  une 
nouvelle  édition  plus  complète,  annotée  par  Voltaire. 
Dans  son  Eloge  de  Biaise  Pascal^  placé  en  tête  de 
l'ouvrage,  il  dit  entre  autres:  «Les  principes  que 
Pascal  a  employés  reviennent  à  ceux  de  Huygens,  qui 
s'occupait  de  ce  calcul  à  peu  près  dans  le  même 
temps,  et  il  me  semble  que  Pascal  les  appuie  sur 
des  fondements  moins  solides.  »  Cette  accusation  est 
d'autant  plus  grave  qu'elle  émane  d'un  savant  très 
versé  dans  cette  matière  et  dont  la  compétence  est 
difficilement  contestable.  Elle  n'est  cependant  ni  juste, 
ni  impartiale.  La  vérité  est  ceci:  Pascal  n'a  laissé 
aucun  écrit  spécial  sur  le  Calcul  des  chances;  seuls, 
ses  lettres  à  Fermât  (1654)  et  son  Traité  du  triangle 
arithmétique  (1665)  contiennent  les  énoncés  d'un  cer- 
tain nombre  de  problèmes,  que  lui  avait  proposés  le 
jeune  et  brillant  chevalier  de  Méré,  et  les  solutions 
dont  les  conséquences  ont  été  si  grandes.  Deux  de 
ces  problèmes  sont  demeurés  célèbres:  l'un  consis- 
tait à  trouver  en  combien  de  coups  on  peut  espérer 
d'amener  sonnez  (les  deux  six)  avec  deux  dés  (proba- 
bilité ^);  l'autre  (problème  des  partis)^  à  déterminer 
le  sort  de  deux  joueurs  après  un  certain  nombre 
de  coups,  c'est-à-dire  à  fixer  la  proportion  suivant 
laquelle  ils  doivent  partager  l'enjeu,  supposé  qu'ils 
consentent  à  se  séparer  sans  achever  la  partie.  L'été 
de  l'année  1655,  Huygens,  déjà  illustre  quoique  à 
peine  âgé  de  vingt-six  ans,  se  rendit  à  Paris,  où  il 
se  lia  avec  Roberval,  Pierre  de  Carcavy  et  d'autres 


—    475    — 

amis  de  Pascal.  Il  fut  certainement  mis  par  eux  au 
courant  de  la  correspondance  échangée  entre  Fermât 
et  Pascal  au  sujet  du  Calcul  des  probabilités.  Revenu 
au  pays  natal  Tannée  suivante  (1056)  il  occupa  ses 
loisirs  à  rassembler  les  notes  qu'il  avait  recueillies 
au  cours  de  son  voyage  en  France,  et,  au  mois  d'avril 
1657,  publia  sous  le  titre  de  De  ratiociniis  in  ludo  aleœ^ 
un  mémoire  de  14  pages  dans  lequel  il  avait  condensé 
ses  propres  recherches  sur  les  jeux  de  hasard.  Dès 
les  premières  lignes,  le  savant  hollandais  reconnaît 
très  franchement  ce  qu'il  devait  aux  mathématiciens 
français.  Il  dit  entre  autres:  (.(Sciendum  vero,  quod 
jam  pridem  inler  prœstantissimus  tola  Gallia  geome- 
tras  calculus  hic  agitatus  fuerit,  ne  quis  indebitam 
mihi  primœ  inventionis  gloriam  hac  in  re  tribuat.  » 
Ainsi,  quoi  qu'en  pense  Condorcet,  Pascal  a  connu  le 
Calcul  des  probabilités  antérieurement  à  Iluygens; 
un  seul  homme  mérite  de  partager  avec  lui  l'honneur 
de  cette  grande  découverte:  c'est,  nous  l'avons  déjà 
nommé,  son  concitoyen  Pierre  de  Fermât. 

Dans  certains  milieux  hostiles  à  Pascal,  on  s'est 
fait  un  malin  plaisir  de  ne  voir  dans  son  Triangle 
arithmétique  qu'une  simple  adaptation  de  la  table  des 
coefficients  binomiaux  que  donne  iMichel  Stifel  dans 
son  Arithmetica  intégra  (Nuremberg,  1544).  Cet  ouvrage, 
l'un  des  plus  importants  traités  d'arithmétique  géné- 
rale de  répoque,  se  compose  de  trois  livres,  dont  le 
premier,  consacré  aux  nombres  rationnels,  contient 
un  passage  qui  peut  être  considéré  comme  le  germe 
de  la  théorie  des  logarithmes.  L'auteur  y  fait,  en  effet, 
correspondre  une  progression  géométrique  à  une 
progression  arithmétique,  et  remarque  que  les  termes 


—    176    - 

de  la  seconde  sont  les  exposants  (Exponenten)  des 
termes  correspondants  de  la  première.  L'exemple 
qu'il  cite  à  l'appui  définit  un  système  de  logarithmes 
dont  la  base  est  2.  Malheureusement  pour  sa  mémoire, 
Stifel  ne  songe  pas  un  instant  à  tirer  parti  de  cette 
curieuse  corrélation  pour  simplifier  les  calculs.  Cet 
honneur  était  réservé,  soixante-dix  ans  plus  tard,  à 
Bûrgi  et  à  Neper,  qui  se  partagent  la  gloire  d'avoir 
introduit  les  logarithmes  dans  la  Science. 

A  un  autre  endroit  de  ce  premier  livre  de  VArithme- 
tica  mtegra,  il  est  question  des  nombres  qui  servent 
à  l'extraction  de  leurs  propres  racines  (de  inventione 
numerorum,  qui  peculiariter  pertinerent  ad  suas 
species  extractionum).  Ces  nombres  sont  ceux  qui 
sont  désignés  actuellement  sous  le  nom  de  coefficients 
binomiaux,  Stifel  en  parle  dans  les  termes  suivants  : 
«  Je  communiquerai  cette  invention  par  le  tableau  ci- 
dessous,  dont  chacun  apercevra  aisément  la  conti- 
nuation à  l'infini,  une  fois  qu'il  se  sera  rendu  compte 
de  la  manière  de  le  former,  »  Ce  tableau,  que  nous 
reproduisons  ci-après  conformément  au  fac-similé 
qu'en  donne  M.  Moritz  Cantor  dans  sa  magistrale 
Geschichte  der  Mathematik,  tome  II,  s'étend  jusqu'à  la 
dix-septième  puissance  du  binôme  inclusivement. 


—    177    — 


1 

Triangle  ( 

de  Stifel. 

X 

2 

3 

3 

4 

6 

5 

10 

10 

• 

6 

15 

20 

, 

7 

21 

35 

35 

8 

28 

56 

70 

9 

36 

84 

126 

126 

10 

45 

120 

210 

252 

11 

55 

165 

330 

4^2 

462 

12 

66 

220 

495 

792 

924 

13 

78 

286 

715 

1287 

1716 

1716 

14 

91 

364 

1001 

2002 

3003 

3432 

15 

105 

455 

1365 

3003 

5005 

6435 

6435 

16 

120 

560 

1820 

4368 

8008 

11440 

12870 

17 

136 

680 

2380 

6188 

12376 

19448 

24310 

La  loi  de  formation  des  éléments  de  ce  tableau  est 
manifeste.  Elle  résulte  d'une  propriété  des  combinai- 
sons qu'Euler  formule  symboliquement  comme  il  suit: 

m\   1    /    m    \ /m  -|-  '1 

nJ^\n-\-i)~~\n-\-i^ 

et  dont  Fermât  fait  la  base  de  son  élégante  théorie  des 
^lombres  figurés.  On  a,  par  exemple: 

6  +  15  =  21, 
84  +  126  =  210, 

495  +  792  =  1287,  etc. 


12 


BULL.    SOC.   se.   NA.T.   T.   XXXIV 


—    178    — 

Le  Traité  du  triangle  arithmétique^  que  Pascal  acheva 
vraisemblablement  en  1654,  ne  fut  imprimé  que  l'an- 
née même  de  sa  mort  (1662),  et  mis  en  vente  en  1665. 
Il  est  plus  que  probable  qu'en  le  composant,  son 
auteur  n'avait  nulle  connaissance  de  VArithmetica 
intégra,  qu'il  ne  cite  ni  dans  ses  lettres,  ni  dans  ses 
ouvrages.  Les  communications  de  pays  à  pays  ne  se 
faisaient  pas  aussi  aisément  qu'aujourd'hui,  ni  surtout 
aussi  rapidement.  D'ailleurs,  comme  le  dit  un  juge 
éclairé  et  impartial,  M.  Moritz  Cantor,  «selbst  wenn 
Pascal  die  Arithmetica  intégra  gekannt  hat,  was  voir 
noch  sehr  bezweifeln,  war  das  arithmetische  Dreieck 
durchaus  sein  geistiges  Eigenthum  ».  A  première  vue, 
les  triangles  de  Stifel  et  de  Pascal  offrent  des  dissem- 
blances sensibles  dans  la  disposition  de  leurs  éléments. 
Lues  de  haut  en  bas,  les  lignes  du  premier  augmen- 
tent de  longueur,  tandis  que  celles  du  second,  comme 
le  montre  le  modèle  ci-dessous,  vont  en  se  raccour- 
cissant. De  plus,  le  triangle  de  Pascal  est  bordé  hori 
zontalement  et  verticalement  d'unités,  qui  manquent 
totalement  dans  l'autre.  Les  expressions  employées 
par  les  deux  mathématiciens  diffèrent  aussi  du  tout 
au  tout,  ainsi  que  les  conséquences  qu'ils  tirent  de 
ces  figures.  Pascal,  en  établissant  son  triangle  arith- 
métique, songeait  principalement  aux  applications 
qu'il  en  pourrait  faire  à  l'Analyse  combinatoire  et  au 
Calcul  des  probabilités.  Stifel  n'avait  pas  eu  des  visées 
aussi  hautes. 


179    — 


Triangle  de  Pascal. 


1 


3 


6 


8 


9 


i      11 


6 


10 


4 


10 


15 


1 


21 


20 


35 


15  ;  35  I   70 


21      56  '  126 


28 


56 


126 


252 


84     210  i  462 


28 


84 


210 


462 


8 


36 


120 


330 


9 


45 


165 


10 


55 


36 


45 


120 


165 


330 


10  I  55 


1 


il 


1 


La  première  rangée  horizontale  comprend  douze 
carreaux  ou  cellules;  la  deuxième,  onze;  la  troisième, 
dix;  et  ainsi  de  suite,  jusqu'à  la  dernière,  qui  n'en 
renferme  qu'un  seul.  Il  en  est  de  même  des  rangées 
verticales.  Pascal  reconnaît  alors  immédiatement  que 
«  le  nombre  de  chaque  cellule  est  égal  à  celui  de  la 
cellule  qui  la  précède  dans  son  rang  perpendiculaire, 
plus  à  celui  de  la  cellule  qui  la  précède  dans  son  rang 
parallèle  *  » . 


1  Œuvres  de  Pascal,  publiées  par  la  maison  Hachette,  Paris,  1872; 
III,  p.  245. 


—    480    — 

Ainsi,  par  exemple,  le  nombre  56  situé  dans  la 
quatrième  cellule  de  la  sixième  rangée  horizontale 
s'obtient  par  l'addition  des  deux  nombres  35  et  21, 
placés  dans  les  cellules  qui  précèdent  celle-là  dans  le 
sens  vertical  et  dans  le  sens  horizontal.  De  même,  le 
nombre  462  de  la  septième  ligne  horizontale  est  égal 
à  la  somme  252  +  210,  etc. 

De  cette  règle,  Pascal  put  déduire  le  corollaire  sui- 
vant, très  utile  pour  effectuer  certaines  sommations  : 
«  Le  nombre  de  chaque  cellule  est  égal  à  celui  de  la 
cellule  qui  la  précède  à  main  gauche,  augmenté  de 
tous  ceux  situés  verticalement  au-dessus  de  ce  der- 
nier. »  On  voit,  par  exemple,  que  le  nombre  84  de  la 
septième  rangée  horizontale  est  égal  à 

28  +  21  +  15  +  10  +  6  +  3  +  1. 

De  même  : 

'462  =  252  +  126  +  56  +  21+6  +  1,  etc. 

Rappelons,  enfin,  que  Pascal  a  montré  comment 
son  triangle  arithmétique  pouvait  être  généralisé. 
L'ouvrage  où  il  expose  ses  idées  à  ce  sujet  est  devenu 
la  source  de  toute  une  série  de  recherches,  formant 
dans  leur  ensemble  un  des  chapitres  les  plus  impor- 
tants de  TArithmologie. 

Que  reste-t-il  des  trois  chefs  d'accusation  que  nous 
venons  de  passer  au  crible  de  la  justice  et  de  la  vérité? 
Rien,  ou  presque  rien.  Descartes  n'avait  voulu  voir 
dans  VEssai  pour  les  coniques  qu'une  œuvre  dépourvue 
d'originalité,  l'auteur,  un  adolescent  de  seize  ans, 
ayant  tout  appris  de  Desargues,  son  maître  et  son 
initiateur;  et,  cependant,  ce  dernier  donne  le  nom 


—    181     -^ 

de  (L  Pascale  »  à  la  «  grande  »  proposition  qui  est  la 
clef  de  voûte  de  cet  Essai,  proposition  dont  «  les  qua- 
tre premiers  livres  d'Apollonius  sont,  ou  bien  un  cas, 
ou  bien  une  conséquence».  Le  théorème  de  Pascal, 
comnne  on  l'appelle  aujourd'hui,  sert  de  base  à  la 
théorie  moderne  des  coniques,  et  les  allégations  falla- 
cieuses de  Descartes  à  son  sujet  ont  perdu  toute 
créance.  —  Condorcet,  dans  un  moment  d'aberration 
difficilement  explicable  chez  un  homme  d'une  si 
grande  probité  scientifique,  avait  tenté  d'enlever  à 
Pascal  la  gloire  de  la  découverte  du  CalctU  des  proba- 
bilités pour  la  faire  rejaillir  tout  entière  sur  Huygens, 
le  docte  mathématicien  hollandais  ;  et,  pourtant, 
celui-ci  reconnaît  de  la  façon  la  plus  formelle  avoir 
été  initié  aux  procédés  dû  nouveau  calcul,  durant  son 
séjour  en  France,  par  les  questions  soulevées  à  ce 
propos  par  Fermât  et  Pascal  dans  leur  correspondance 
réciproque. —  Enfin,  selon  M.  Moritz  Cantor,  l'historien 
le  plus  érudit  et  le  plus  documenté  de  notre  temps, 
le  Triangle  arithmétique  est  bien  la  propriété  intellec- 
tuelle (das  geistige  Eigenthum)  de  Pascal,  qui  a  su 
en  tirer  les  conséquences  les  plus  heureuses  pour  la 
Théorie  des  nombres  et  le  Calcul  des  probabilités. 

L'idée  de  vérifier  l'hypothèse  de  Torricelli  sur  la 
pression  atmosphérique  par  une  expérience  au  pied 
et  au  sommet  d'une  montagne  appartient-elle  réelle- 
ment à  Pascal?  Sur  ce  point,  les  avis  sont  partagés. 
Baillet,  Montucla,  MM.  Fouillée  et  Mathieu  penchent 
vers  la  négative.  Selon  eux,  tout  l'honneur  en  revient 
à  Descartes.  D'autre  part,  Bertrand,  MM.  Adam,  Bou- 
troux  et  Lanson  se  rangent  plutôt  du  côté  de  Pascal. 
Les  uns  et  les  autres  sont  dans  le  vrai.  Leur  diver- 


—    182    — 

gence  d'opinions,  moins  profonde  qu'elle  ne  semble, 
provient  uniquement  de  leur  manière  d'apprécier.  Les 
partisans  de  Descartes  invoquent,  à  Tappui  de  leur 
thèse,  les  idées  que  celui-ci,  jugeant  les  faits  à  un 
point  de  vue  strictement  philosophique,  avait  émises 
sur  la  question  du  plein  et  du  vide,  ainsi  que  sur 
Tascension  du  mercure  dans  le  tube  barométrique, 
allant  même  jusqu'à  conseiller  à  Pascal,  si  l'on  en 
croit  ce  qu'il  mande  au  P.  Mersenne  le  13  décem- 
bre 1647,  de  faire  une  expérience  pour  voir  «r  si  le 
vif-argent  monte  aussi  haut  lorsqu'on  est  au-dessus 
d'une  montagne  que  lorsqu'on  est  tout  au  bas».  Il 
raisonnait  ainsi  en  savant  de  cabinet,  qui  pense  juste, 
mais  n'agit  pas.  Les  adeptes  de  Pascal,  au  contraire, 
voient  en  lui  autre  chose  qu'un  théoricien;  à  leurs 
yeux,  il  incarne  la  science  active  et  investigatrice  que 
rien  n'arrête  ni  ne  rebute  dans  sa  marché  en  avant  à 
la  recherche  de  la  vérité.  Descartes  insinue,  Pascal 
exécute.  Toute  la  différence  entre  ces  deux  esprits 
d'élite  est  là. 

Si  l'on  remonte  à  l'origine  des  choses,  on  constate 
que  la  question  qui  nous  occupe  a  passé  par  les  pha- 
ses suivantes.  Jusque  vers  le  milieu  du  XVIIme  siècle, 
on  attribuait  l'ascension  des  liquides  dans  les  tubes 
des  fontaines  et  des  pompes  à  Vhorreur  de  la  nature 
pour  le  vide.  Galilée  partagea  longtemps  cette  erreur  ; 
mais,  ayant  reconnu  que  l'air  était  pesant,  sa  croyance 
à  l'influence  du  vide  dans  la  nature  fut  ébranlée,  et, 
au  terme  de  sa  vie,  il  suggéra  à  son  disciple  favori 
Torricelli  l'idée  de  ses  fameuses  expériences  sur  la 
pression  atmosphérique  (1643).  Deux  ans  après  la 
mort  de  son  illustre  maître,  le  11  juin  1644,  celui-ci 
expliquait  le  phénomène  de  l'ascension  du  mercure 


—    183    — 

dans  le  tube  de  verre  par  une  force  extérieure.  «  Sur 
la  surface  du  liquide  qui  est  dans  le  bassin  (cuvette), 
ainsi  s'exprimait-il,  pèse  une  colonne  d'air  qui  a  cin- 
quante milles  de  hauteur.»  Selon  lui,  la  cause  de 
l'ascension  du  mercure  était  donc  bien  la  pression 
atmosphérique.  La  nouvelle  de  ces  expériences  par- 
vint par  l'intermédiaire  du  P.  Mersenne  aux  oreilles 
de  Descartes  et  de  Pascal,  qui  étaient  justement  en 
train  de  discuter  sur  le  plein  et  le  vide  dans  la  nature. 
Pascal  les  renouvela  en  4646,  sans  arriver  à  des  résul- 
tats bien  concluants.  Sur  ces  entrefaites.  Descartes, 
de  passage  à  Paris,  alla  le  voir  à  deux  reprises,  le 
23  et  le  24  septembre  de  Tannée  suivante.  Là  convei*- 
sation  roula  naturellement  sur  le  sujet  qui  intriguait 
si  fort  les  esprits.  Dans  le  récit  qu'elle  fait  de  ces 
entretiens,  Jacqueline  Pascal  se  montre  très  chiche 
de  détails.  Toutefois,  le  peu  qu'elle  en  dit  nous  révèle 
en  Descartes  un  partisan  convaincu  de  la  colonne 
d'air,  «  mais,  ajoute-t-elle  aussitôt,  pour  des  raisons 
que  mon  frère  n'approuve  pas».  D'autre  part,  nous 
savons  par  Descartes  lui-même  qu'au  cours  de  la  dis- 
cussion, celui-ci  conseilla  à  son  contradicteur  l'expé- 
rience, décisive  à  ses  yeux,  à  tenter  au  sommet  et  au 
pied  d'une  montagne.  Pascal  et  sa  sœur  observent 
sur  ce  point  important  le  silence  le  plus  absolu. 
Faut-il  voir  dans  ce  mutisme  intentionnel  un  effet  de 
la  rancune  que  ce  savant  gardait  à  celui  qui  avait  eu 
le  tort  de  méconnaître  ses  essais  juvéniles  sur  les 
coniques?  Peut-être. —  Quoi  qu'il  en  soit,  Pascal  ne  mit 
aucune  hâte  à  suivre  le  conseil  que,  dans  plusieurs 
de  ses  lettres  à  Mersenne,  Descartes  affirme  lui  avoir 
donné  lors  de  sa  visite.  Plus  d'une  demi-année  durant, 
il  hésite  à  se  prononcer  sur  la  question  en  litige;  il 


-     484    — 

lui  en  coûte,  semble-t-il,  de  se  départir  de  ses 
anciennes  idées  sur  le  rôle  du  vide  dans  la  nature.  Il 
ne  faudra  rien  moins  que  la  mémorable  expérience 
«du  vide  dans  le  vide»  du  physicien  Auzout  (juin 4648) 
pour  leur  donner  le  coup  de  grâce  et  le  décider  à 
écrire  à  son  beau-frère  Périer  la  lettre  au  reçu  de 
laquelle  celui-ci  gravit  le  Puy  de  Dôme,  une  des  plus 
hautes  montagnes  d'Auvergne  (4465  m.),  le  49  sep- 
tembre de  la  même  année.  L'expérience  fut  concluante, 
ce  qui  n'empêcha  pas  Pascal  de  la  répéter  lui-même 
au  bas  et  au  haut  de  la  tour  Saint-Jacques  de  la  Bou- 
cherie, puis  dans  une  maison  particulière  de  quatre- 
vingt-dix  marches.  Il  lit  alors  table  rase  des  anciennes 
hypothèses  par  lesquelles  on  expliquait  l'ascension 
des  liquides.  c<  Car,  dit-il,  peut-on  soutenir  que  la 
nature  abhorre  le  vide  au  pied  de  la  montagne  plus 
que  sur  son  sommet?»  Non  content  de  ce  résultat,  il 
en  tira  des  conséquences  qui  furent  le  point  de  départ 
des  observations  hypsométriques  futures.  On  sait 
comment,  vers  la  fin  du  siècle  suivant  (4772),  le  phy- 
sicien genevois  Deluc,  faisant  intervenir  l'influence 
de  la  température,  établit  la  célèbre  formule  qui  porte 
son  nom^,  formule  à  laquelle,  quelque  trente  ans  plus 
tard,  Laplace  apporta  une  légère  retouche.  (Mécanique 
céleste,  t.  IV,  p.  292-293.) 

Résumons-nous.  Au  point  de  vue  chronologique  et 
scientifique,  les  choses  ont  dû  se  passer  ainsi:  En 
4644,  Torricelli  attribue  à  la  pression  atmosphérique 
l'ascension  du  mercure  dans  le  tube  barométrique. 
Trois  ans  après,  au  mois  de  septembre  4647,  Des- 
carte et  Pascal  ont  une  double  entrevue  au  cours  de 


1  L.  IsELY.  Histoire  des  sciences  mathématiques  dans  la  Suisse 
ft^ançaise^  p.  118. 


—    485    — 

laquelle  le  premier  de  ces  savants  soulève  incidem- 
ment ridée  de  contrôler  Thypothèse  de  Torricelli  par 
une  expérience  au  sommet  et  au  pied  d'une  mon^ 
tagne;  car  on  aurait  mauvaise  grâce  de  révoquer  en 
doute  le  témoignage  qu'en  donne  Descartes  avec  tant 
d'insistance.  Pascal,  au  contraire,  paiait  tout  d'abord 
hésitant,  balancé  qu'il  est  entre  les  deux  opinions  qui 
se  partageaient  les  esprits.  Néanmoins,  son  indécision 
tombe  à  la  suite  des  recherches  d'Auzout  sur  «le  vide 
dans  le  vide»,  entre  le  l^r  et  le  12  juin  1648;  il 
exhorte  alors  son  beau-frère  Périer  à  tenter  l'expé- 
rience du  Puy  de  Dôme,  que  celui-ci  entreprit  le 
49  septembre  de  la  même  année.  Enfin,  il  tire  de 
cette  expérience  toutes  les  conséquences  qu'elle  com- 
portait, et  les  expose  tout  au  long  dans  son  Récit  de 
la  grande  expérience  de  VEquilihre  des  Liqueurs^  qui 
parut  en  novembre  ou  en  décembre  suivant.  Aucun 
doute  ne  subsiste  plus  à  cet  égard  :  Descartes  a  frayé 
la  voie,  mais  à  Pascal  revient  tout  le  mérite  de  la  mise 
à  exécution. 

Ce  n'est  pas  ici  le  lieu  d'examiner  le  bien  ou  le 
mal-fondé  de  l'accusation,  d'ordre  moral,  formulée 
par  M.  F.  Mathieu,  dans  la  Revue  de  Paris,  à  l'endroit 
de  la  date  et  du  contenu  de  la  lettre  adressée  par 
Pascal  à  son  beau-frère  pour  l'inciter  à  gravir  le 
Puy  de  Dôme,  et  qu'il  prétend  avoir  écrite  le  15  no- 
vembre 1647.  Tous  ceux  qui  voudraient  se  tenir  au 
courant  de  la  polémique  que  cette  grave  accusation 
a  soulevée,  liront  avec  le  plus  vif  intérêt  les  articles 
publiés  par  M.  A.  Reymond,  dans  la  Gazette  de  Lau- 
sanne^ et  par  M.  Abel  Lefranc,  professeur  au  Collège 
de  France,  dans  la  Revue  politique  et  littéraire^  plus 
généralement  connue  sous  le  titre  de  Revue  bleue. 


MÉLANGES  GÉOLOGIQUES 

sur  le  Jura  Nenchâlelois  et  les  régions  limitrophes 

Par  le  D'  H.  SCHARDT,  Professeub 


Septième  fascicule 

(AVEC   QUATORZE   CLICHÉS  ET  UNE   PLANCHE) 

CONTENANT: 

XXX.  Sur  le  résultat  de  sondages  dans  le  Néocomien   au 
Vauseyon  et  le  profil  géologique  d'une  nouvelle  percée 
pour  le  détournement  du  Seyon. 
XXXL  Grevasses  sidérolitiques  avec  nodules  phosphatés  et  fos- 
siles remaniés,  dans  la  pierre  jaune  de  Hauterlve. 

XXXIL  Sur  l'avenir  de  Texploitation  de  la  pierre  jaune  entre 
Neuchàtel  et  Saint-Biaise. 

XXXni.  Notes  sur  la  géologie  du  cirque  de  Saint-Sulpice. 

XXXIV.  Sur  la  géologie  du  Mont  Vully. 

XXXV.  Sur  un  gisement  de  terrain  tuffeux  à  Saint-Biaise. 


XXX 


Sur  le  résultat  de  sondages  dans  le  Néocomien 

au  Vauseyon  et  le  profil  géologique 

d'une  nouvelle  percée  pour  le  détournement  du  Seyon. 

Communiqué  dans  la  séance  du  5  janvier  1906. 

Le  projet  à  Tétude  depuis  plusieurs  années  visant 
une  meilleure  utilisation  des  terrains  du  vallon  du 
Vauseyon,   par   le   comblement  de   cette   dépression 


—    187    — 

jusqu'au  niveau  des  voies  ferrées  du  Jura  neuchà- 
telois  et  de  la  ligne  Neuchâtel-Lausanne,  a  fait  envi- 
sager l'éventualité  d'un  nouveau  détournement  en 
souterrain  du  Séyon  par  la  percée  d'un  grand  aque- 
duc, long  de  500  m.,  entre  le  coude  du  Seyon  au 
sortir  de  la  cluse  de  Valangin  et  le  lac  de  Neuchàtel, 
au  lieu  dit  «Port-Roulant». 

Une  première  percée  du  Seyon  fut  pratiquée, 
comme  on  sait  en  1844,  entre  les  Prises  du  Vau- 
seyon,  en  amont  du  lieu  dit  l'Ecluse  et  TEvole  au 
bord  du  lac  de  Neuchàtel.  Cette  galerie,  longue  de 
250  m.,  traverse  exclusivement  les  marnes  hauteri- 
viennes  et  la  pierre  jaune,  en  supprimant  l'ancien 
lit  à  ciel  ouvert  qui  traversait  sur  plus  de  1100  m. 
divers  quartiers  de  la  ville  de  Neuchàtel. 

La  nouvelle  percée  supprimerait  une  longueur  de 
près  de  900  m.  du  lit  naturel  de  la  rivière,  à  moins 
que  l'on  ne  se  décidât  à  voûter  entièrement  cette 
longueur  du  chenal  naturel,  en  conservant  la  trouée 
actuelle.  Le  nouveau  projet  prévoyant  toutefois  l'uti- 
lisation de  celle-ci  pour  l'établissement  d'une  route 
mettant  en  communication  la  combe  de  l'Ecluse  et  le 
quartier  de  l'Evole,  le  percement  d'un  nouveau  canal 
souterrain  semble  s'imposer  réellement. 

C'est  en  vue  de  se  rendre  compte  des  conditions 
géologiques  de  cet  ouvrage  souterrain  que  je  fus 
chargé,  par  la  Direction  des  travaux  publics  de  la 
ville  de  Neuchàtel,  de  l'établissement  d'un  profil  géo- 
logique le  long  du  tracé  prévu.  (Voir  la  planche,  fig.  1.) 
Les  terrains  de  l'intérieur  de  la  colline  n'étant  pas 
partout  à  découvert  le  long  du  profil  superficiel  du 
sol,  et  vu  la  grande  échelle  du  profil  original  (1:500), 
il  fallut  faire  une  série  de  sondages  à  travers  la  cou- 


—    488    — 

verture  de  terrains  superficiels  morainiques  et  autres; 
de  même  la  nécessité  de  connaître  exactement  le  con- 
tact entre  le  Valangien  supérieur  et  la  marne  haute- 
rivienne  a  motivé  le  fonçage  d'un  puits  jusqu'au  niveau 
de  ce  contact. 

Pour  construire  les  parties  intermédiaires  du  profil, 
j'avais  à  ma  disposition  des  coupes  stratigraphiques 
détaillées  relevées  le  long  de  la  route  de  l'Ecluse  à 
Saint-Nicolas,  pour  ce  qui  concerne  le  groupe  des 
calcaires  marneux  intermédiaire  entre  la  marne  hau- 
terivienne  et  la  pierre  jaune.  La  gorge  de  la  Serrière 
permet  un  relevé  presque  complet  de  la  série  des 
couches  de  la  pierre  jaune  et  de  l'Urgonien;  le  con- 
tact de  la  pierre  jaune  avec  la  marne  hauterivienne 
seul  est  incertain;  mais  il  est  possible  de  combler 
cette  lacune  d'après  les  données  de  deux  des  sondages. 
L'entrée  de  la  cluse  du  Seyon  permet  le  relevé  d'une 
coupe  presque  complète  du  Valangien  inférieur  jus- 
qu'au Purbeckien  ;  le  contact  avec  le  Valangien  supé- 
rieur est  cependant  invisible,  de  même  que  la  totalité 
de  l'épaisseur  de  ce  sous-étage.  Il  est  possible  toute- 
fois de  suppléer  à  cette  lacune  par  les  renseignements 
que  fournissent  plusieurs  affleurements  de  Valangien 
supérieur  le  long  du  vallon  du  Vauseyon,  notamment 
près  de  la  Prise  Hirschy  et  en  amont  de  la  percée 
actuelle  du  Seyon.  Bien  que  ces  divers  tronçons  du 
profil  du  Néocomien  n'aient  pas  été  relevés  sur  la 
même  ligne  transversale,  ils  peuvent  nous  donner  des 
renseignements  préliminaires  suffisants.  Le  but  de 
cette  étude  préliminaire  est  donc  de  fournir  des  ren- 
seignements aussi  approximatifs  que  possible  sur  la 
nature  et  les  épaisseurs  des  terrains  que  la  galerie  de 
dérivation  aura  à  traverser.  Les  distances  qui  séparent 


^    189    — 

les  lieux  d'observation  de  Taxe  du  profil,  soit  au  S.E., 
soit  au  N.W.  de  celui-ci,  ne  sont  pas  assez  considé- 
rables pour  qu'il  y  ait  lieu  de  supposer  des  change- 
ments bien  appréciables  dans  les  épaisseurs  et  la 
composition  lithologique  des  couches  interpolées  de 
la  sorte  dans  le  profil.  Ce  dernier  doit  donc  se  rap- 
procher sensiblement  de  la  réalité. 

Sans  nous  arrêter  spécialement  à  chacun  des  profils 
locaux  partiels  qui  ont  servi  à  la  construction  du 
grand  profil  d'ensemble,  nous  donnons  dans  ce  qui 
suit  la  succession  des  couches  du  Néocomien  entre 
le  lac  de  Neuchâtel  et  l'entrée  de  la  Gorge  du  Seyon 
dans  le  haut  du  vallon  du  Vauseyon,  où  doit  se  trouver 
l'entrée  supérieure  de  la  nouvelle  dérivation  de  la 
rivière.  Les  travaux  en  tranchée  ou  en  galerie  ne 
devant  pas  atteindre  le  terrain  purbeckien,  nous  lais- 
sons les  terrains  jurassiques  entièrement  en  dehors 
de  nos  considérations.  Ceux-ci  constituent  l'anticlinal 
de  Chaumont,  que  coupe  la  Gorge  du  Seyon  entre 
Valangin  et  le  Vauseyon.  Les  deux  flancs  de  cette 
gorge  permettent  d'observer  de  nombreux  détails 
d'une  façon  extrêmement  nette,  en  suivant,  soit  la 
roule  cantonale  qui  la  traverse,  soit  le  lit  même  de 
la  rivière,  lorsque  celle-ci  est  pi'esque  à  sec,  ce  qui 
se  produit  pendant  bien  des  semaines  à  la  fin  de  l'été 
ou  pendant  l'hiver.  La  route  de  Pierre-à-Bot  à  Valan- 
gin et  à  Fenin  sur  la  rive  gauche,  ainsi  que  le  chemin 
du  Gibet  sur  la  rive  droite,  fournissent  également  des 
données  intéressantes  sur  la  partie  supérieure  de  ce 
profil. 

Les  six  sondages,  faits  au  moyen  de  puits  sur  l'axe 
du  tracé  de  la  galerie  de  dérivation,  ont  eu  surtout 
pour  but  de  déterminer  l'épaisseur  des  terrains  super- 


—    490    — 

ficiels.  Le  puits  n^  II  qui  fut  poussé  à  42^,50  de  pro- 
fondeur a  traversé  toute  la  base  de  la  marne  hauteri- 
vienne  et  atteint  le  sommet  du  Valangien  supérieur, 
en  donnant  des  détails  très  précis  sur  la  position  de 
la  marne  jaune  à  Astieria^  qui  se  trouve  sur  la  limite 
des  deux  étages. 

Voici  donc  la  succession  des  couches  observées  le 
long  et  à  pioximité  du  tracé  du  tunnel  do  dérivation: 

1.  Urgonien  inférieur. 

Calcaire  oolitique  et  spatique  jaunâtre  alternant 
avec  des  zones  marneuses;  visible  au  sommet  de  la 
falaise  au  bord  du  lac  sur  environ  4  m.  d'épaisseur 
seulement.  La  percée  de  la  galerie  n'atteindrait  pas 
ce  terrain.  C'est  le  faciès  de  la  Russille,  bien  caracté- 
risé, tel  qu'il  existe  au  Mail  au  N.E.  de  Neucbâtel  et 
dans  les  environs  de  Serrières  et  d'Auvernier,  avec  sa 
faune  habituelle,  composée  de  Brachiopodes  (Rhyn- 
chonella  lata,  Sow.),  d'Echinides  (Goniopygus  peltalus. 
Cidaris  Lardyi),  etc. 

2.  Hauterivien  supérieur. 
a.  Groupe  du  Château  ou  pierre  jaune. 

Mètres 

Calcaire  oolitique  jaune  clair,  à  grain  fin, 
en  bancs  épais,  devenant  vers  le  bas  plus 
grossier  et  plus  ou  moins  spatique,  environ    .     15,00 

Marne  jaune  argileuse  très  délitable,  sans 
fossiles 1,00 

Calcaire  jaune  en  bancs  réguliers  peu  épais, 
à  structure  spatique  (brèche  échinodermique) 
contenant  presque  toujours  des  grains  de  glau- 
citeon  noirâtre  ou  vert  foncé,  environ    .     .     .     23,00 


—    191    — 

b.  Groupe  de  l'Ecluse  ou  calcaire  marneux. 

Ce  groupe  du  Hauterivien  a  été  distingué  sous  ce 
nom  par  Marcou  (Roches  de  TEcluse);  il  atteint  son 
maximum  de  développement  au  Mail  près  Neuchàtel, 
où  MM.  Baumberger  et  Moulin  (BiilL  Soc.  nmch,  se. 
na/.,  t.  XXVI,  p.  203)  lui  attribuent  une  épaisseur  de 
12  m.  Sur  la  route  conduisant  de  l'Ecluse  au  quartier 
de  Saint-Nicolas,  localité  classique  de  cette  formation, 
j'en  ai  mesuré  une  épaisseur  moyenne  totale  de  41  à 
11™,50.  Plusieurs  couches  sont  assez  fossilifères  et 
contiennent  Rhynchonella  miUtiformis,  Terebratulà  acuta^ 
Pholadomya  elongata^  Panopcsa  neocomiemis  et  Carteroni, 
Cardium  peregrmum,  Thetis  Renevieri^  etc.  Cette  faune, 
ainsi  que  la  présence  de  couches  marneuses,  a  motivé 
de  la  part  de  plusieurs  auteurs  Tadjonction  de  ces 
bancs  au  sous-étage  inférieur.  Cependant  il  est  plus 
logique  de  comprendre  le  groupe  des  Roches  de 
TEcluse  dans  le  Hauterivien  supérieur,  parce  que, 
soit  dans  la  direction  du  N.E.,  soit  dans  celle  du 
S.W.,  cette  zone  calcaréo-marneuse  passe  manifeste- 
ment au  calcaire  jaune.  C'est  ainsi  que  du  côté  de 
Saint-Biaise  on  ne  trouve  plus  entre  la  pierre  jaune 
et  les  marnes  hauteriviennes  qu'une  zone  de  calcaire 
en  bancs  minces  plus  ou  moins  marneux  ayant  8  m. 
d'épaisseur.  A  Cressier  le  calcaire  jaune  succède 
presque  directement  à  la  marne;  il  en  est  de  même 
aux  environs  de  Concise,  Bonvillars,  Ghamblun,  etc., 
où  cette  zone  de  calcaires  marneux  n'est  indiquée 
que  par  quelques  faibles  lits  marneux  intercalés  à  la 
base  de  la  pierre  jaune.  Quant  à  l'argument  tiré  de 
la  faune,  il  ne  faut  pas  l'exagérer;  chaque  couche 
marneuse  intercalée  dans  la  pierre  jaune  peut  ren- 


—    192    — 

fermer  des  fossiles  qui  se  retrouvent  dans  la  marne 
de  Hauterive.  La  subdivision  de  Tétage  hauterivien 
en  deux  sous-étages  n'est  basée  que  sur  la  différence  de 
faciès;  je  ne  connais  aucune  différence  paléontolo- 
gique  marquée  entre  ces  deux  faciès.  De  ce  chef  la 
limite  entre  les  deux  sous-étages  est  fort  mobile  et 
doit  se  déplacer  avec  les  limites  des  faciès.  Le  faciès 
calcaire  peut  envahir  tout  Tétage,  comme  cela  peut 
aussi  être  le  cas  du  faciès  marneux. 

Voici  la  succession  des  couches  dans  ce  groupe  du 
Hauterivien,  telle  qu'on  peut  l'observer  à  l'Ecluse: 

Calcaire  plus  ou  moins  marneux  jaune,  avec      Mètres 
la  plupart  des  fossiles  indiqués  plus  haut  .     .      3,20 

Trois  lits  de  calcaire  grenu  spatique  à  glau- 
conite,  avec  délits  marneux 0,80 

Calcaire  spatique  en  deux  ou  trois  bancs, 
subdivisé  chacun  en  5  ou  6  lits 2,00 

Calcaire  grenu  spatique,  interrompu  par 
plusieurs  délits  marneux     . 2,20 

Alternances  marno  -  calcaires  en  lits  peu 
épais  et  irréguliers 3,00 

Total     .     .     Tî^ 

3.    HAUTERIVIli:N   INFÉRIEUR. 

a.  Marnes  de  Hauterive. 

Mètres 

1.  Marne  jaunâtre  ou  grise  avec  concrétions 
calcaires 2,00 

2.  Marne  grise  grenue,  suivie  de  marne 
grise  et  jaunâtre  plus  homogène,  puis  d'une 
nouvelle  couche  de  marne  grise  grenue.     .     .     12,00 

A  reporter    .     .    14,00 


-     193    — 

Report     . 

3.  Marne  compacte  homogène  gris  foncé 

4.  Banc  calcaire  dur  concrétionné,  gris  ver- 
dâtre,  avec  nombreuses  Rhynchonelles,  etc. 


5.  Lame  de  marne  grise 


Total 


Mètres 

14,00 
10,U0 

0,25 

0,05 

24,30 


Les  matériaux  extraits  des  sondages  II,  III  et  IV 
qui  ont  traversé  tout  ou  partie  de  ces  couches,  ont 
fourni  un  certain  nombre  de  fossiles  très  bien  con- 
servés, surtout  dans  la  marne  compacte  homogène 
que  le  sondage  II  a  traversée  de  part  en  part.  Dans 
cette  couche  ont  été  trouvés  de  beaux  échantillons 
des  espèces  suivantes:  Hoplites  Leopoldi^  d'Orb.,  Ancy- 
laceras  Duvaiii,  Leveil.,  Plexirotomaria  Bourgueti,  Vici,^ 
Cyprina  Deshayesi,  de  Lor.,  Cyprina  bernensis,  Des  h. 
Spliœra  cœriigcUa,  Sow.,  Lima  Carleroni,  d*Orb.,  Toxas- 
ter  complanatus,  Ag.,  etc. 

La  présence  dans  les  marnes  hauteriviennes  de 
V Ancycloceras  Duvaiii  est  particulièrement  intéres- 
sante. C'est  la  première  fois  que  cette  espèce  a  été 
rencontrée  dans  le  Jura  suisse.  M.  de  Loriol  cite  un 
fragment  mal  conservé  trouvé  au  Salève,  lequel  pour- 
rait être  rapporté  à  cette  espèce.  L'échantillon  du 
Vauseyon  est  presque  complet,  mais  à  l'état  de  moule 
et  adhérant  à  la  roche.  Il  ne  se  distingue  pas,  ni  par 
sa  forme,  ni  par  ses  ornements,  des  échantillons 
figurés  du  Néocomien  des  Voirons  et  du  Midi  de  la 
France.  La  comparaison  avec  un  bon  échantillon  pro- 
venant de  Castellane,  ne  laisse  aucun  doute  quant  à 
la  détermination  de  cette  espèce. 

Le  sondage  II  ayant  atteint  le  sommet  du  Valangien 
supérieur  et  le  sondage  IV  ayant  rencontré  sous  la 

13  BULL.    SOC.   se.   NAT.   T.   XXXIV 


—    194    - 

moiaine  la  marne  à  concrétions  qui  forme  le  dessus 
des  marnes  hauteriviennes,  il  est  possible,  d'après 
ces  données,  de  fixer  exactement  l'épaisseur  de  ce 
complexe.  Le  chiffre  de  24  m.  doit  être  sensiblement 
conforme  à  la  réalité. 

b.  Marne  à  Astieria. 

f^e  résultat  le  plus  important  du  sondage  II  (voir 
fig.  4)  est  la  rencontre  de  la  marne  jaune  signalée  déjà 
par  Desor  et  Gressly  en  4859,  sous  le  nom  de  Marne  à 
Ammonites  Astierianus.  Les  Ammonites  de  ce  groupe, 
après  avoir  été  classées  dans  le  genre  Olœstephanus,  ont 
été  séparées  comme  genre  spécial  sous  le  nom  d'Astie- 
ria.  Il  convient  donc  d'appeler  cette  couche  «Marne  à 
Astieria»,  Elle  mérite  d'ailleurs  pleinement  cette  dési- 
gnation par  l'abondance  d'une  espèce  de  ce  genre 
nommée  par  Pictet  Ammonites  Astierianus,  d'Orb., 
type  D  et  indiquée  comme  appartenant  spécialement 
à  la  base  des  marnes  hauteriviennes.  Elle  se  rappro- 
che beaucoup  d'une  Ammonite  décrite  par  Neumayr 
et  Uhlig  sous  le  nom  de  Olœstephanus  muUiplicatus, 
(non  Ole.  multiplicatus,  Rœm.).  Elle  ressemble  d'autre 
part  d'une  manière  tout  à  fait  frappante  à  une  espèce 
provenant  de  l'Afrique  méridionale  et  qui  fut  décrite 
par  Sharpe  sous  le  nom  d'Ammonites  Atherstoni 
{Transi,  of  the  geoL  Soc.  of  London,  2me  S.  t.  VII  4845- 
4856),  si  bien  que  M.  Baumberger  désigne  notre 
espèce  de  la  marne  jaune  sans  autre  sous  le  nom  de 
Astieria  Atherstoni^  en  l'identifiant  avec  la  forme  sud- 
africaine.  L'espèce  de  la  marne  jaune  à  Astieria  a  ordi- 
nairement des  côtes  moins  nombreuses,  ce  qui  est 
également  le  cas  de  VAst.  multiplicata ,  Neum.  et  Uhl. 
Ces  deux  formes  me  paraissent  en  tout  cas  identiques 


—    195     - 

et  si  ]a  congruence  avec  VAstieria  Atlierstoni  doit  être 
écartée,  il  conviendrait  de  donner  a  notre  forme  un 
nom  nouveau,  p.  ex.  Astieria  villersensis,  puisque 
c'est  dans  le  gisement  de  Villers-le-Lac  cjue  Jaccard 
a  découvert  le  plus  grand  nombre  d'échantillons  typi- 
ques. L'abondance  de  ce  fossile  est  en  tout  cas  un 


M 


Hlfjfoé. 


^^^^. 


Fig.  t.  Coupe  du  puits  de  sondage  au  Vauseyoo. 

Ce  puits  a  mis  à  découvert  le  contacl  de  la   marne  hauleri vienne 

et  du  Valangien  supérieur.  Les  couches  8  â  10  (1  à  3  dans  le  teste) 

forment  le  niveau  des  marnes  jaunes  à  Astieria.  Mais  ce  fossile  ne 

se  trouve  cantonné  que  dans  la  couche  10. 


—    196    — 

fait  des  plus  curieux.  Le  complexe  marneux  qui 
sépare  les  marnes  grises  hauteriviennes  du  Valangien 
supérieur  ne  mesure  pas  même  un  mètre  d'épaisseur 
et  c'est  dans  une  mince  zone  de  marne  immédiate- 
ment superposée  au  calcaire  limoniteux  du  Valangien 
supérieur  que  se  trouve  cantonnée  cette  profusion 
d'Ammonites.  La  surabondance  de  cette  espèce  spé- 
cialement ressort  du  fait  que  le  puits  II,  n'ayant  à 
sa  partie  la  plus  profonde  qu'un  peu  plus  de  2  m^ 
de  surface,  n'a  pas  fourni  moins  de  7  exemplaires 
complets  d'Astieria  et  plusieurs  autres  Ammonites, 
dont  il  va  être  question.  Cette  couche  fut  déjà  mise  à 
découvert  lors  de  la  percée  du  Seyon  en  4844,  juste 
en  amont  de  l'entrée  de  la  galerie.  Une  érosion  sur 
la  berge  droite  du  Seyon,  à  la  suite  d'une  forte  crue 
l'a  remise  à  découvert  il  y  a  quelques  années.  Elle 
€st,  comme  dans  le  haut  du  vallon,  en  superposition 
directe  sur  le  Valangien  supérieur  limoniteux.  Disons 
encore  que  sur  le  versant  N.W.  de  l'anticlinal  de 
Chaumont,  près  de  Valangin,  MM.  Baumberger  et 
Moulin  ont  retrouvé  cette  même  marne  dans  une 
situation  absolument  identique.  Outre  le  gisement 
déjà  mentionné  de  Villers-le-Lac,  il  faut  encore  citer 
celui  de  la  Combe-aux-Epines  (synclinal  du  Val-de- 
Travers-Rochefort-Val-de-Ruz)  où  déjà  Gressly  a 
trouvé  la  marne  à  Asiieria,  lors  de  la  construction  du 
chemin  de  fer  Franco-Suisse. 

Voici  comment  se  présente  la  superposition  des 
couches  dans  le  complexe  des  marnes  jaunes  à 
Astieria  :  Mètre 

1.  Marne  jaune  tendre 0,30 

2.  Marno-calcaire  jaune  dur 0,40 

3.  Marne  jaune  tendre 0,45 

Total     .     .    "*Ô;85 


-     197    — 

C'est  dans  cette  dernière  marne  que  se  trouvent 
cantonnées  exclusivement  les  Ammonites,  associées 
à  Exogyra  Couloni,  de  grandes  dimensions,  Alectryonia 
rectangularis,  Lima  Carieront,  Galeolaria  neocomiensis  et 
de  divers  fossiles  hauteriviens.  Ceux-ci  se  retrouvent 
cependant  aussi  dans  les  marnes  et  marno-calcaires 
superposés  à  la  couche  3,  mais  plus  sporadiques. 
Près  de  la  Prise  Hirschy,  où  ces  marnes  sont  assez 
bien  à  découvert,  il  n'y  a  pas  de  fossiles. 

Voici  les  espèces  d'Ammonites  qui  ont  été  trouvées 
dans  les  déblais  extraits  du  puits  11,  ou  en  place  au 
fond  de  celui-ci  : 

Astieria  muUiplicata,  Neum.  et  Uhl.  (Ast.  Atherstoni, 
Sharpe);  7  exemplaires. 

Hoplites  bissalensis,  Karakasch;  1  exemplaire. 

Hopliles  cnf.  Schardlij  Baumb.  Grand  échantillon 
assez  voisin  de  l'espèce  nouvellement  créée  par 
M.  Baumberger.  {Mém.  Soc.  paL  Suisse,  t.  XXXIII, 
1906.) 

Il  est  surtout  remarquable  de  constater  que  la  faune 
de  Pélecypodes,  de  Gastéropodes,  de  Brachiopodes  et 
d'Echinides  est  exclusivement  hauterivienne.  Les 
Ammonites  de  même  ne  correspondent  à  aucun  type 
pouvant  justifier  une  autre  classification  que  l'attri- 
bution de  cette  couche  à  l'étasje  Hauterivien.  On  n'en 
connaît  jusqu'ici  aucune  espèce  franchement  valan- 
gienne;  le  genre  prédominant  Aslieria  est  d'ailleurs 
un  genre  hauterivien  par  excellence.  Il  est  de  ce 
chef  inadmissible  de  déplacer  la  limite  admise  jus- 
qu'ici entre  le  Hauterivien  et  le  Valangien,  en  la 
faisant  passer  au-dessus  de  la  marne  à  Aslieria.  Le 
mode  de   contact    entre    le   calcaire   limoniteux    du 


—    498    - 

Valangien  supérieur  et  la  marne  à  Astieria  constitue 
d'ailleurs  un  argument  très  sérieux  en  faveur  de 
l'attribution  de  cette  dernière  à  l'étage  Hauterivien. 
Le  calcaire  limoniteux  est  comme  corrodé  au  contact 
avec  la  marne  ;  il  est  décomposé  en  rognons  informes 
que  la  marne  superposée  enveloppe  en  partie.  Il  y  a 
donc  eu  manifestement  au  moment  de  l'établissement 
du  faciès  marneux  une  sorte  de  remaniement  du 
sédiment  limoniteux  précédemment  formé.  Le  chan- 
gement de  faciès  marche  donc  de  pair  avec  le  chan- 
gement de  faune.  Sauf  quelques  espèces  ubiquistes 
dans  le  Néocomien,  presque  aucune  des  formes  si 
communes  dans  le  Valangien  supérieur  ne  passe  dans 
la  marne  à  Astieria.  Ce  sont  au  contraire  des  espèces 
hauteriviennes  qui  font  leur  apparition  dès  l'établis- 
sement de  cette  nouvelle  sédimentation  qui  met  fin  à 
la  précipitation  limoniteuse.  La  marne  à  Astieria  est 
donc  bien  la.  première  assise  du  Hauterivien  ! 

4.  Valangien  supérieur. 

Cette  formation  est  presque  entièrement  visible  à 
la  Prise  Hirschy.  La  base  et  le  sommet  de  ce  sous- 
étage  sont  seulement  plus  ou  moins  oblitérés  par  les 
matériaux  éboulés;  cet  endroit  est  à  proximité  du 
tracé  du  tunnel  projeté,  en  sorte  que  les  données 
fournies  par  ce  gisement,  ainsi  que  celles  tirées  de 
plusieurs  affleurements  voisins,  sont  parfaitement 
applicables  à  notre  coupe.  Le  puits  II  a  d'ailleurs 
atteint  la  couche  de  rognons  limoniteux  du  sommet 
du  Valangien  supérieur. 

Voici  quelles  sont  les  couches  dont  se  compose  ce 
sous-étage: 


—     199     - 

i .  Rognons  limoniteux  lités  dans  de  la  marne      nèire. 
jaune  avec  nombreux  fossiles  vakingiens:  Bra- 
chiopodes,  Gastéropodes,  Echinides,  etc.     .     .       0,4() 

2.  Banc  formé  de  gros  rognons  de  calcaire 
limoniteux  à  gros  grain,  iités  dans  du  sable  li- 
moniteux: peu  de  fossiles  (Pygurus  rostratus)  .      i,00 

3.  Calcaire  limoniteux  irrégulièrement  lité 
â  grain  fm,  passant  plus  bas  à  des  couches  de 
calcaire  limoniteux  plus  régulières,  alternati- 
vement dures  et  tendres.  Ces  dernières  se 
décomposent  facilement  en  un  sable  limoni- 
teux      3,00 

-t.  Calcaire  roux  plus  ou  moins  spatique  ou 

oolilique  en  bancs  minces,  environ  ....  9,00 

5.  Marno-calcaire  jaune  ou  gris 0,20 

Total     .     .  13,60 


Il  de  llmoDlla  et 


—    200    — 

De  même  que  sur  le  versant  N.W.  de  ranticlinal, 
où  M.  Moulin  a  recueilli,  près  de  Valangin,  une  faune 
si  remarquablement  riche  dans  la  couche  de  limoriite 
en  rognons,  c'est  également  dans  ce  niveau  (couche  1) 
que  se  rencontrent  de  très  nombeux  fossiles.  Le  puits 
de  sondage  n'ayant  fait  qu'effleurer  cette  couche,  il 
n'a  pas  été  possible  de  faire  d'autre  constatation  que 
celle  de  l'identité  des  deux  formations.  Mais  le  gise- 
ment de  la  Prise  Fornachon,  près  de  l'entrée  amont 
du  tunnel  du  Seyon,  ayant  été  mis  à  découvert  à  deux 
reprises  par  des  crues  du  Seyon,  il  a  été  possible  à 
M.  Aug.  Dubois  et  à  moi  de  recueillir  là  une  assez 
nombreuse  collection  de  bons  fossiles.  En  voici  la 
liste  : 


Fossiles  da  Valangien  supérieur  de  l'Ecluse. 

Gastéropodes. 


Columbellina  brevis,  Pict.  et  Camp. 
Aporrhais  Jaccardi,  Pict.  et  Camp. 
Tylostoma  Laharjpei,  Pict.  et  Camp. 
»  naticoide,  Pict.  et  Camp. 

Natica  valdensis,  Pict.  et  Camp. 


Pseudomelania  Jaccardi,  Pict.  et  Camp. 
Scaloj'ia  spec. 

Pleiirotomaria  Salevianaf  de  Lor. 
Turbo  villersensis,  Pict.  et  Camp. 
Actœon  marullensiSy  d'Orb. 


PÉLÉCYPODES. 


Panopœa  neocomiensis,  d'Orb. 
Pholadomya  elongata,  Miinst. 
Sphœra  corrugaia,  Sow. 
Cardium  Cottaldi^  d'Orb 
Arca  GabrieliSy  d'Orb. 
Astarte  Germaini,  Pict.  et  Camp. 
Trigonia  cincta,  Ag. 


Mytilus  salevensis,  Des. 
Venus  obesa,  Pict.  et  Camp. 
Pecten  Cottaldi,  d'Orb. 
Lima  dubisiensis,  Pict.  et  Camp. 
Vola  atava,  d'Orb. 

»      valangiensis,  Pict.  et  Camp. 
Perna  Germatni,  Pict.  et  Camp. 


Mytilus  Sanctœ  Cruels,  Pict.  et  Camp.       Spondylus  bellulus,  de  Lor. 

Brachyopodes. 


Terebratitla  valdensis,  de  Lor. 

»  Carnpichei,  Pict.  et  Camp. 

»  latifrons,  Pict. 

»  prœloriga,  Sow. 


Terebratula  Carteroni,  Sow. 

»  »  variété  lisse. 

»  russilensis,  de  Lor. 


-     201    — 

Waîdheimia  Morearta,  d'Orb.  Eiidesia  Cruciana,  Pict  et  Camp. 

Waldheimia  Collinaria,  d'Orb.  Terehratella  neocomiensis,  d'Orb. 

Waîdheimia  auhersonensis,  Pict.  Terehrirostra  (Lyra)  neocomiensis, 

»  villersensis,  de  Lor.  '  d'Orb. 

»  globuSf  Pict.  Rhynchonella  valangiensis,  de  Lor. 

'  ECHINIDES. 

Pygurus  rosU^atus,  Ag.  Cidaris  cf.  muricata,  Rom. 

Nombreux  Spongiaires.  Bryozoaires  et  quelques  Polypiers. 

5.  Valangien  inférieur. 

Ce  sous-étage,  qui  contraste  si  fortement  par  sa 
nature  lithologique  avec  le  Valangien  supérieur,  offre 
une  coupe  presque  complète  à  l'entrée  inférieure  de 
la  gorge  du  Seyon  au-dessous  du  Chanet;  les  parties 
du  profil  qui  ne  sont  pas  visibles  à  cet  endroit  peu- 
vent être  observées  sur  la  rive  opposée,  où  la  carrière, 
dite  de  Casse-bras,  exploitée  par  la  commune  de  Neu- 
chàtel,  permet  de  faire  des  observations  complémen- 
taires. Voici  la  série  de  couches  observables  à  rentrée 
de  la  cluse  du  Seyon^  le  long  de  la  route  de  Valangin: 

8pai»ear» 
HKres 

1.  Calcaire  jaunâtre  grenu 0,50 

2.  Calcaire  jaune  et  rosé,  à  texture  grenue     .     0,95 
Faible  délit  marneux. 

3.  Massif  calcaire  homogène  gris-jaune  à  cas- 

sure esquilleuse 0,65 

Délit  marno-calcaire. 

4.  Massif  calcaire  jaunâtre  finement  grenu  et 

spatique 0,75 

Délit  marno-calcaire. 

5.  Calcaire  compacte  homogène 0,23 

6.  Calcaire  jaune-roux  plus  ou  moins  ooliti- 

que,  en  deux  bancs 1,87 


—    202    — 

7.  Calcaire  blanc  homogène  (marbre  bâtard)  .     1,20 

8.  Délit  noduleux 0,05 

9.  Calcaire  gris-blanc,  passant  au  blanc  vers 

la  base 0,80 

10.  Massif  calcaire  gris-blanc,  taché  de  jaune 

clair 1,50 

11.  Calcaire  jaune  oolitique 0,60 

12.  Calcaire  jaune-clair  grenu 0,60 

13.  Calcaire  blanc  massif  (marbre  bâtard),  pas- 

sant vers  le  milieu  à  un  calcaire  coralli- 
gène,  semblable  au  calcaire  urgonien     .     0,50 

14.  Marno- calcaire   jaune   laminé   avec   zones 

noduleuses  en  haut  et  en  bas. 

Terebralula  valdeiuis  et  Toxaster  granosus     0,90 

15.  Marno-calcaire  gris,  plus  ou  moins  délité  .     0,80 

16.  Calcaire  jaune  compact,  en  5  ou  6  bancs, 

à  texture  grenue 5,00 

17.  Calcaire  jaune-clair  grenu 2,20 

Délit  marno-calcaire  —  (quelques  milli- 
mètres). 

18.  Calcaire  jaune  grenu 0,40 

19.  Calcaire  gris-jaune  grenu 0,30 

20.  Calcaire  jaunâtre  grenu 0,40 

21.  Marno-calcaire  passant  à  une  marne  argi- 

leuse jaune,  noduleuse  au  bas.     .     .     .     0,55 

22.  Calcaire  gris  cendré 1,00 

23.  Marne  compacte  gris-jaune,  visible  sur.     .     J,00 

24.  Probablement  bancs  calcaires  (?) ....      (?) 
Marno-calcaire  du  Purbeckien  (affleurant  en  dehors 

du  contact  avec  le  Valangien  au  bord  de  la 
route). 

Le  contact  avec  le  Valangien  supérieur  n'est  pas 
visible,  ni  celui  des  bancs  inférieurs  du   V^alangien 


—    203    — 

avec  le  Purbeckien.  Il  est  difficile  d'apprécier  l'épais- 
seur des  couches  invisibles;  elle  ne  doit  cependant 
pas  être  bien  considérable.  L'ensemble  des  couches 
mesurables  du  Valangien  inférieur  se  monte  au  total 
de  28ïn,75.  En  tenant  compte  des  lacunes,  il  est  per- 
mis d'arrondii'  ce  chiffre  à  35  m. 

Si  l'on  cherche  à  rapporter  les  bancs  de  la  coupe 
ci-dessus  à  ceux  qui  sont  visibles  dans  la  carrière  de 
Casse-bras,  on  peut  se  repérer  sur  la  couche  mar- 
neuse no  14  qui  est  à  découvert  sous  l'escarpement  en 
surplomb  que  forment  les  couches  inférieures  de  la 
carrière.  La  corniche  de  cet  escarpement  qui  sur- 
plombe le  lit  du  Seyon  est  formée  par  les  bancs  cal- 
caires de  l'assise  no  12  et  les  bancs  exploités  appar- 
tiennent donc  aux  séries  1  à  11. 

On  voit  plusieurs  accidenls  tectoniques  locaux  dans 
les  bancs  du  Valangien  inférieur.  Dans  la  coupe  le 
long  de  la  route  il  y  a,  entre  les  couches  6,  7  et  8, 
une  faille  suivant  un  plan  de  glissement  oblique, 
incliné  au  S.E.  d'environ  36»,  suivant  lequel  les  cou- 
ches ont  glissé  du  S.-E.  au  N.-W.  de  la  très  faible 
longueur  de  2  m.,  en  occasionnant  un  rejet  vertical  de 
1  m.  Un  peu  plus  loin  se  trouve  une  toute  petite  faille 
verticale  avec  un  rejet  d'environ  0m^20.  De  la  carrière 
de  Casse-bras  on  voit  sur  la  paroi  de  la  gorge  une 
faille  oblique  analogue  à  la  première  que  nous  venons 
de  citer;  elle  affecte  les  couches  du  massif  supérieur 
du  Valangien  inférieur  dans  le  voisinage  de  la  cou- 
che 8;  cette  fois  ce  sont  les  couches  au-dessus  du 
plan  de  glissement,  lequel  plonge  d'environ  lO  au 
N.W.  qui  ont  glissé  dans  cette  même  direction.  On 
retrouve  cette  faille  horizontale  dans  la  carrière  de 
Casse-bras,  où  elle  a  laissé  sa  trace  sous  forme  d'une 


-     204    — 

surface  nettement  couverte  de  stries  de  glissement  et 
sur  un  point  même  se  voit  un  amas  de  brèche  de 
friction.  D'autres  parties  de  la  gorge  du  Seyon  offrent 
encore  un  bon  nombre  d'exemples  analogues;  mais 
je  dois  me  borner  ici  à  citer  les  cas  qui  concernent  le 
Néocomien. 

En  résumé  le  Néocomien  de  la  région  du  Vauseyon 
se  compose  des  assises  suivantes  : 

Urgonien  supérieur:  manque,  enlevé  par  l'érosion. 

»        inférieur:  faible  lambeau  au  som-  Mètres 

met  de  la  falaise  au  bord  du  lac,  environ  4,00  à  5,00 

Hauterivien  supérieur,  a)  Pierre  jaune    .     .  39,00 

b)  Calcaire  marneux  41,20 

»            infér.  a)  Marne  hauterivienne  .  24,20 

b)  Marne  à  Astieria    .     .  0,85 

Valangien  supérieur 43,60 

»         inférieur 35,00 

La  répartition  de  ces  terrains  par  rapport  aux  tra- 
vaux souterrains  projetés  pour  la  dérivation  du  Seyon 
dépend  naturellement  du  tracé  qui  sera  choisi  en 
définitive  pour  cet  ouvrage. 

En  premier  lieu  on  pensait  faire  partir  le  canal 
souterrain  dès  le  niveau  actuel  du  Seyon,  à  l'endroit 
où  la  rivière  décrit  un  coude  au  sortir  de  la  gorge 
creusée  dans  le  Valangien  inférieur,  pour  s'introduire 
dans  la  combe  hauterivienne.  Dans  ce  cas  le  tunnel 
n'aurait  fait  qu'effleurer  le  Valangien  inférieur  avant 
de  s'introduire  dans  le  Valangien  supérieur  qu'il 
devait  traverser  assez  superficiellement  sur  environ 
50  m.  La  longueur  de  la  galerie  traversant  la  marne 
hauterivienne  était  de  120  m.,  et  le  reste  340m.  aurait 
été  dans  la  pierre  jaune  et  le  calcaire  marneux. 


-    205    — 

Mais  la  différence  de  niveau  entre  le  Seyon  au  Vau- 
seyon  et  le  lac  de  Neuchâtel,  soit  environ  50  m.,  avait 
fait  prévoir  une  série  de  chutes  ou  gradins,  à  établir 
souterrainement  dans  la  partie  du  canal  traversant  la 
pierre  jaune,  afin  de  pouvoir  réduire  la  pente  du 
canal  à  3  ou  47o- 

En  définitive  on  s'est  arrêté  à  un  tracé  qui  place 
les  chutes  au  nombre  de  huit  dans  le  Valangien  infé- 
rieur, dans  la  partie  amont  de  la  nouvelle  dérivation. 
La  tête  amont  de  la  galerie  se  trouve  placée  de  ce 
chef  environ  25m.  plus  bas  que  le  lit  actuel  du  Seyon. 
Ces  gradins  seraient  situés  dans  une  tranchée  taillée 
dans  le  marbre  bâtard  entre  la  carrière  de  Casse-bras 
et  le  pont  du  chemin  de  fer  du  J.-N.  Cette  tranchée 
aurait  une  longueur  de  80  m.  Le  reste,  entièrement 
en  galerie,  traverserait  les  couches  du  Valangien  et 
du  Hauterivien,  dont  les  longueurs  ont  été  mesurées 
sur  le  seuil  de  la  galerie  projetée.  Les  mensurations 
appliquées  au  plafond  de  la  galerie  donneraient  une 
diminution  de  32  m.  de  la  longueur  du  trajet  dans  le 
Valangien  inférieur  et  une  augmentation  de  37  m. 
pour  la  longueur  dans  la  pierre  jaune;  la  hauteur  de 
la  galerie  mesurée  à  Textérieur  de  la  maçonnerie,  est 
de  7™,50.  Voici  ces  chiffres  : 

Aa  seuil  Au  plafond 

Mètres  Mètres 

Valangien  inférieur 147,5  115,5 

Valangien  supérieur     ....  57,5  56,5 

Hauterivien  inférieur        ...  123,0  119,5 
Hauterivien  supérieur  : 

a.  Calcaire  marneux.     .     .     .      49,5  50,0 

b,  Pierre  jaune 154,0        191,0 

Totaux 531,5        532,5 


—    206    — 

Les  différences  des  chiffres  intermédiaires  provien- 
nent du  fait  que  le  plongeaient  des  couches  n'est  pas 
le  même  dans  la  partie  supérieure  que  dans  la  région 
proche  du  lac.  Il  est  de  14  à  15o  au  Vauseyon  et  de 
10  à  12  seulement  à  Port-Roulant  au  bord  du  lac. 

Le  profil  I  de  la  planche  annexe  à  ce  fascicule 
donne  une  réduction  du  profil  construit  au  1 :  500. 


XXXI 

Crevasses  sidérolitiques  avec  nodules  phosphatés 

et  fossiles  remaniés 
dans  la  pierre  jaune  de  Hauterive  (Neuchâtel). 

Communiqué  dans  la  séance  du  23  m,ars  1906. 

J'ai  décrit,  en  1899  S  sous  le  titre  de  remplissages 
sidérolitiques,  des  filons  de  grès  vert  accompagnés 
d'argile  ou  bolus  rouge-brunàtre  ou  jaunâtre  qui  occu- 
pent des  crevasses,  visiblement  corrodées  sur  leurs 
parois,  dans  la  pierre  jaune  du  Hauterivien  supérieur 
qui  forme  la  colline  de  Belles-Roches  près  de  Neuchâtel. 

J'ai  attiré  l'attention  sur  l'origine  probable  de  cette 
formation  qui  n'a  en  réalité  de  commun  avec  le  Sidé- 
rolitique  du  Jura  bernois  que  son  mode  de  gisement, 
c'est-à-dire  de  remplir  des  crevasses  dans  le  calcaire 
néocomien,  tout  comme  un  grand  nombre  de  gise- 
ments sidérolitiques  du  Jura  septentrional  occupent 
des  fissures,  cheminées,  etc.,  dans  les  calcaires  juras- 
siques. J'ai  indiqué  alors  la  relation  étroite  qui  existe 

1  Note  sur  des  remplissages  sidérolitiques  dans  une  carrière  sous 
Belles-Roches  près  Gibraltar  (Neuchâtel).  Bull.  Soc.  neuch,  se.  nat., 
t.  XXVII,  1898-1899. 


~    207     - 

entre  les  sables  et  les  bolus  en  question  et  la  roche 
encaissante  rapprochée  ou  plus  éloignée,  dont  la  dis- 
solution, sous  rinfluence  d'eaux  souterraines,  a  du 
laisser  subsister  un  résidu,  une  sorte  de  terra  rossa; 
la  sédimentation  de  celle-ci,  dans  des  crevasses  aban- 
données par  Teau  en  mouvement,  constitue  précisé- 
ment les  remplissages  dits  sidérolitiques.  Les  traces 
de  corrosion,  visibles  sur  les  parois  de  telles  crevasses 
remplies  de  formations  dites  sidérolitiques  sont  des 
indications  trop  éloquentes  pour  laisser  subsister  le 
moindre  doute  quant  à  cette  relation. 

La  ressemblance  des  grès  verts  et  les  argiles  mul- 
ticolores de  ce  Sidérolitique  avec  les  sédiments  de 
Tétage  albien  m'ont  fait  conjecturer  alors  que  cette 
dernière  formation  pourrait  bien  être,  quant  à  l'ori- 
gine de  ses  lïiatériaux  terrigènes,  une  sorte  de  terra 
rossa ^  sédimentée  dans  la  mer  par  d'abondantes  émis- 
sions d'eaux  souterraines  corrosives. 

Frappé  également  par  cette  ressemblance,  M.  Rollier 
a  de  son  côté  décrit  le  dit  gisement  sous  le  nom  de 
Poches  (fAlbieti^. 

Depuis  lors,  j'ai  eu  l'occasion  de  signaler  la  pré- 
sence d'un  assez  important  dépôt  d'Albien  fossilifère 
près  de  La  Coudre,  au  N.E.  de  Neuchâtel*.  Les  sables 
à  nodules  phosphatés  et  les  argiles  multicolores  de 
cette  formation  sont  manifestement  en  relation  avec 
des  fissures  et  cheminées  pénétrant  fort  loin  dans  le 
calcaire  urgonien  sous-jacent,  dont  la  surface  est  en 
outre  très  visiblement  corrodée.   La  question  devait 

*  L.  Rollier.  Poches  d'Âlbien  dans  le  Néocomien  de  Neuchâtcl. 
Eclogœ  geol.  helv.,  t.  V,  p.  521,  1898. 

*  H.  ScHARDT.  Nouveau  gisement  d'Albien.  Bull.  Soc.  neuch. 
se.  nat„  t.  XXIX,  p.  119,  1901. 


—     208    — 

donc  se  poser,  si  ces  cheminées  peuvent  être  consi- 
dérées comme  ayant  amené  à  la  surface  les  matériaux 
de  TAlbien  en  servant  de  voies  d'émission  aux  maté- 
riaux résiduants  de  la  corrosion  des  calcaires  parcou- 
rus par  des  eaux  souterraines,  ainsi  que  cela  paraissait 
démontré  pour  les  crevasses  de  Belles-Roches,  ou  bien 
si  elles  ne  sont  que  des  remplissages  opérés  par  en 
haut  par  des  sédiments  albiens  dont  les  matériaux 
proviendraient  de  plus  loin  et  auraient  été  déposés 
sur  la  surface  du  calcaire  urgonien  péalablement  cor- 
rodé au  cours  d'une  phase  d'émersion. 

La  découverte  dans  la  pierre  jaune  de  la  combe 
des  Fahys,  à  Neuchâtel,  d'une  poche  dite  sidéroliti- 
que  contenant  dans  son  remplissage  d'argile  rouge  et 
verte  des  fossiles  albiens  et  des  fragments  de  calcaire 
rotomagien,  ainsi  que  celle  d'une  crevasse  creusée 
dans  le  Valangien  au  Goldberg  près  Sienne,  conte- 
nant dans  un  milieu  analogue  des  fossiles  albiens  et 
néocomiens  manifestement  remaniés,  a  de  nouveau 
soulevé  cette  question ^  à  savoir  si  les  remplissages 
sidérolitiques  ne  sont  autre  chose  que  des  crevasses 
dans  lesquelles  sont  venus  s'engouffrer,  à  diverses 
époques,  des  terrains  préalablement  déposés  à  la  sur- 
face et  qui  furent  remaniés  par  les  eaux.  11  s'agirait 
dans  ce.  cas  surtout  de  sédiments  albiens  remaniés. 

Il  est  évident  que  les  poches  des  Fahys  et  du  Gold- 
berg ne  peuvent  en  aucun  cas  avoir  la  même  origine 
que  celle  précédemment  décrite  de  Belles-Roches. 
Elles  ont  été  remplies  par  de  l'Albien  remanié,  charrié 

*  L.  RoLLiER.  Sur  une  nouvelle  poche  sidérolitique.  Archives 
Genève,  t.  XIV,  p.  59,  1902. 

H.  ScuARDT.  Sur  divers  gisements  anormaux  du  Grétacique. 
Bull.  Soc.  7ieuch.  se,  nat.,  t.  XXXII,  p.  86,  1904. 


—    209    — 

en  partie  parles  eaux,  ou  tout  simplement  effondré  dans 
un  puits,  dû  à  la  corrosion  souterraine.  La  présence 
simultanée  de  fossiles  albiens  et  néocomiens  le  prouve 
à  satiété.  Il  est  de  même  toujours  admissible,  malgré 
la.  connexité  des  gisements,  que  les  crevasses  et  che- 
minées remplies  de  sable  et  d'argile  qui  se  trouvent 
dans  rUrgonien,  sous  le  dépôt  albien  de  La  Coudre, 
aient  été  remplies  par  en  haut,  au  moment  de  la  sédi- 
mentation de  TAlbien  après  avoir  fonctionné  aupa- 
ravant comme  cheminées  de  circulation  à  des  eaux 
souterraines.  Elles  pourraient  également  avoir  été 
creusées  plus  tard,  par  des  eaux  souterraines  ;  les 
sables  et  argiles  albiennes  superposés  à  TUrgonien  y 
seraient  tombés  ensuite,  grâce  à  leur  plasticité. 

Il  résuite  tout  simplement  de  ces  rapprochements 
qu'on  aurait  tort  de  vouloir  attribuer  toutes  les  for- 
mations, réunies  sous  la  dénomination  collective  de 
sidéroUtique,  à  un  seul  et  même  processus  de  genèse. 
Il  y  a  des  crevasses  sidérolitiques  qui  sont,  comme 
celles  de  Belles-Roches,  dues  à  un  remplissage  par 
sédimentation  souterraine  dans  des  cheminées  de 
corrosion  devenues  inactives.  D'autres,  comme  celles 
des  Fahys  et  du  Goldberg,  ont  certainement  été  rem- 
plies par  en  haut  par  des  matériaux  qui  furent  sédi- 
raentés  antérieurement  à  la  surface.  Celles  de  la  Cou- 
dre enfin  peuvent  avoir  été  remplies  au  cours  de 
lu  sédimentation  albienne. 

Une  autre  question  devrait  être  introduite  ici  ;  c'est 
celle  de  l'époque  de  ces  formations.  Ces  formations  peu- 
vent avoir  pris  naissance  pendant  l'époque  albienne, 
ainsi  que  le  prouve  le  remplissage  de  cheminées  sous 
le  dépôt  albien  de  La  Coudre.  D'autres  sont  certaine- 
ment tertiaires,  soit  éocènes  ou  oligocènes;  d'autres 

14  BULL.   SOC.  se.   NA.T.   T.   XXXIV 


—    210    — 

peuvent  même  être  plus  récentes  encore.  Il  est  dans 
la  plupart  des  cas  presque  impossible  de  trancher  la 
question  de  Tâge.  Elle  n'est  d'ailleurs  pas  nécessaire 
pour  rétablissement  de  leur  mode  de  formation. 

Après  cette  introduction,  nous  pouvons  aborder 
l'objet  spécial  de  cette  note,  qui  est  de  faire  connaître 
un  certain  nombre  de  gisements  offrant  un  caractère 
spécial  que  je  n'ai  pas  rencontré  jusqu'ici  dans  la 
catégorie  des  crevasses  dites  sidérolitiques , 

I.  Fréquence  des  remplissages  sidérolitiques 
dans  le  Néocomien. 

Il  n'est  presque  aucune  carrière  dans  les  environs 
de  Neuchâtel,  ou  bien  le  long  du  flanc  d'un  pli  quel- 
conque du  Jura,  qui  ne  présente  des  fissures  ou  che- 
minées remplies  de  matières  argileuses  ou  sableuses 
diversement  colorées.  On  peut  constater  en  outre  que 
presque  dans  tous  les  cas  les  parois  de  ces  chemi- 
nées offrent  des  traces  indéniables  de  corrosion.  Ces 
fissures  sont  bien  souvent  ramifiées,  formant  dans  la 
roche  un  véritable  réseau,  si  bien  que  sur  une  éten- 
due plus  ou  moins  grande,  la  roche,  au  lieu  d'être 
saine  et  compacte,  se  trouve  dans  un  état  complet  de 
décomposition.  Dans  un  enchevêtrement  de  veines 
plus  ou  moins  épaisses,  formées  de  matériaux  argi- 
leux et  sableux  de  couleur  rouge,  jaune,  brune,  ver- 
dàtre,  bleuâtre,  etc.,  gisent  les  paquets  de  calcaire  à 
surface  corrodée,  parfois  réduits  en  masses  informes 
ou  lenticulaires  dont  la  surface  est  colorée  par  la 
matière  ambiante.  Les  carriers  qui  exploitent  la  pierie 
jaune  aux  environs  de  Hauterive  connaissent  très  bien 
ce  phénomène  et  le  redoutent,  car  la  pierre  atteinte  de 


-    211    — 

ce  genre  d'avarie  est  absolument  impropre  pour  servir 
de  pierre  de  construction  et  doit  être  déblayée.  Ils 
appliquent  à  ces  parties  décomposées  le  nom  très 
significatif  de  chancre.  Et  de  fait  la  pierre  paraît  litté- 
ralement rongée,  comme  atteinte  par  une  maladie 
qui  aurait  supprimé  à  la  fois  sa  consistance  et  sa  cou- 
leur normale. 

Le  fait  le  plus  singulier  réside  dans  la  circonstance 
que  ces  chancres  ne  sont  absolument  pas  un  phé- 
nomène superficiel.  On  peut  en  rencontrer  à  une 
profondeur  très  considérable,  au-dessous  de  couches 
absolument  saines,  ne  trahissant  aucune  trace  de  cor- 
rosion. D'autres  fois  une  cheminée  étroite,  traversant 
dès  la  surface  un  massif  de  calcaire  sain,  conduit  à 
une  certaine  profondeur  dans  une  zone  où  la  roche 
est  profondément  chancrée  et  sur  une  grande  éten- 
due impropre  à  l'exploitation. 

Pour  expliquer  ce  phénomène,  il  faut  admettre  que 
les  eaux  souterraines  ont  circulé  à  travers  les  fissures 
d'abord  capillaires  de  la  roche,  en  les  élargissant  peu 
à  peu;  puis  en  y  déposant  les  matériaux  insolubles 
provenant  de  la  dissolution  du  calcaire  impur  ferru- 
gineux ou  glauconiteux,  parfois  siliceux  du  Hauteri- 
vien  ou  même  du  Valangien  supérieur.  Il  est  même 
possible  que  certaines  parties  de  ces  remplissages 
argilo-sableux  soient  de  provenance  superficielle,  ainsi 
que  le  prouveraient  deux  des  exemples  que  nous 
aurons  à  décrire. 

Il  est  évident  que  ce  n'est  pas  seulement  dans  les 
carrières  de  pierre  jaune  que  se  rencontrent  les  chan- 
cres^  mais  c'est  surtout  dans  ces  exploitations,  pour- 
suivies depuis  des  siècles,  que  Ton  en  a  mis  à  décou- 
vert le  plus  grand   nombre,  grâce  aux   milliers   de 


—    212    — 

mètres  cubes  de  roche  qui  ont  été  successivement 
exploités. 

Dans  la  région  de  Neuchâtel,  le  Sidérolitique  n'est 
que  rarement  représenté  par  du  fer  pisolitique;  ce 
n'est  qu'exceptionnellement  qu'on  rencontre  le  bolus 
rouge-brun  avec  fer  en  grains.  Les  matières  argileuses 
multicolores  et  des  sables  siliceux  glauconiteux  ou 
bruns  et  jaunâtres  prédominent  presque  partout.  Ils 
sont  souvent  très  nettement  stratifiés  parallèlement 
aux  parois  des  filons  ;  ou  bien  ils  sont  rubanés,  des- 
sinant des  contournements  et  des  enchevêtrements 
très  singuliers. 

Nous  examinerons  successivement  les  divers  gise- 
ments, sur  lesquels  il  m'a  été  possible  de  faire  des 
observations  nouvelles. 

II.  Carrière  des  Longs-Champs  à  rouest  de  Haaterive. 

Cette  carrière  a  été  ouverte  vers  1896  au  S.W.  du 
village  de  Hauterive,  dans  un  affleurement  de  pierre 
jaune  qui  paraissait  parfaitement  saine  et  propre  à 
l'exploitation  comme  pierre  de  taille.  Mais  peu  de 
temps  après  l'ouverture  on  a  rencontré  dans  la  partie 
N.W.  de  la  carrière  un  vaste  chancre.  Sur  une  surface 
de  près  de  15  m.  de  longueur  et  une  largeur  indéter- 
minée il  n'y  avait  que  du  rocher  corrodé,  parcouru 
de  nombreux  filons  argileux  et  sableux,  si  bien  que 
l'ensemble  pouvait  être  comparé  à  une  véritable  ijijec- 
iion  sidérolitique.  Ce  terme  n'a  vraiment  rien  d'exa- 
géré. L'action  des  eaux  corrosives  pénétrant  dans  les 
fissures  capillaires  et  les  élargissant  graduellement, 
pour  les  remplir  ensuite  des  résidus  de  la  corrosion 
souterraine,  pouvait  s'observer  là  d'une  manière  tan- 


—    213    — 

gible,  surtout  au  cours  de  renlèvement  de  ce  cube 
important  de  matériel  décomposé.  Il  est  à  remarquer 
que  plusieurs  de  ces  foyers  de  corrosion  peuvent  être 
en  relation  les  uns  avec  les  autres.  C'est  ainsi  que 
dans  cette  même  carrière  renfoncement  de  l'exploi- 
tation du  côté  S.E.  a  rencontré  un  nouveau  foyer 
d'injection  sidérolitique,  à  peine  visible  dans  la  roche 
superficielle  et  qui  paraissait  s'enfoncer  à  une  assez 
grande  profondeur.  Un  puits  d'exploration  s'y  trou- 
vait en  plein  à  8  m.  de  profondeur.  Il  ne  me  paraît 
donc  guère  douteux  que  ces  diverses  injections  sidé- 
rolitiques  ne  soient  en  relation  plus  ou  moins  directe 
les  unes  avec  les  autres,  comme  le  sont  des  sources 
plus  ou  moins  rapprochées  jaillissant  d'une  roche  très 
fissurée.  Aucune  roche  n'est  d'ailleurs  aussi  constam- 
ment parcourue  de  fissures  et  lithoclases  plus  ou 
moins  apparentes  que  la  pierre  jaune  de  Hauterive. 
C'est  en  suivant  ces  fissures  que  les  ouvriers  nomment 
poils  lorsqu'elles  sont  peu  apparentes  ou  œupes  lors- 
qu'elles sont  bien  ouvertes,  que  l'on  prépare  l'extraction 
de  la  pierre.  Ces  mêmes  joints  ont  dû  servir  de  voies 
de  passage  aux  anciennes  eaux  souterraines  qui  ont 
corrodé  la  roche  pendant  l'émersion  tertiaire  éocène  et 
oligocène  ancienne  et  probablement  déjà  auparavant, 
pendant  une  partie  des  temps  crétaciques.  Aujour- 
d'hui ces  anciens  canaux  sont  entièrement  abandon- 
nés par  les  eaux.  Cependant  leurs  allures  sont  tout  à 
fait  celles  de  voies  ayant  été  élargies  par  la  corrosion 
des  eaux  souterraines  et  cela  jusque  dans  les  moindres 
détails.  C'est  souvent  aussi  autour  d'une  fissure  maî- 
tresse que  se  groupent  les  canaux  de  moindre  impor- 
tance, lesquels  s'anastomosent  en  constituant  précisé- 
ment les  zones  d'injection  ou  d'infiltration  sidérolitique. 


—    214    — 

La  disposition  des  couches  de  terrain  et  leur  perméa- 
bilité relative  ont  naturellement  une  grande  influence 
sur  le  développement  des  corrosions  et  remplissages 
sidérolitiques.  C'est  ainsi  que  dans  la  carrière  des 
Longs-Champs  ce  phénomène  se  développe  souvent  le 
long  des  délits  de  stratification  de  certains  bancs.  J'ai 
déjà  relevé  un  fait  analogue  à  propos  du  Sidérolitique 
du  Mont  de  Chamblon,  qui  offre  des  zones  de  corro- 
sion le  long  de  la  surface  inférieure  d'une  couche  de 
marne  ;  il  en  ressort  ainsi  que  la  poussée  de  l'eau  a 
eu  lieu  de  bas  en  haut  vers  la  surface.  Il  est  évident 
que  c'est  le  contraire  qui  peut  avoir  lieu  tout  aussi 
bien  lorsque  l'eau  pénètre  dans  le  rocher  de  haut  en 
bas.  Dans  le  cas  qui  nous  occupe,  c'est  bien  plutôt 
cette  dernière  alternative  qui  paraît  la  plus  probable, 
en  ce  sens  que  les  injections  sidérolitiques  en  ques- 
tion se  sont  développées  le  long  de  voies  d'eau  péné- 
trant par  un  système  de  fissures  jusqu'à  une  couche 
peu  perméable,  comme  l'est  le  calcaire  marneux  sur- 
montant les  marnes  hauteriviennes  et  qui  supporte 
lui-même  les  bancs  de  pierre  de  taille  exploitable. 

Une  troisième  zone  d'injection  sidérolitique  a  été 
découverte  dans  cette  même  carrière  des  Longs-Champs 
lors  de  l'établissement  d'une  grande  tranchée  d'atta- 
que et  le  creusement  d'une  galerie  pour  le  transport 
des  matériaux  exploités  au  bord  du  lac.  Le  fond  de  la 
tranchée  se  trouve  à  20  m.  au-dessous  de  la  surface  pri- 
mitive du  terrain  au  niveau  du  calcaire  marneux  et  en 
plaquettes  qui  recouvre  la  marne  hauterivienne.  Cette 
nouvelle  zone  d'injection  est  probablement  en  relation 
avec  la  précédente,  car  elle  commence  déjà  au  niveau 
de  la  plateforme  de  l'ancienne  exploitation,  en  forme 
de  cheminée  zigzaguée,  envoyant  des  apophyses  entre 


—    215    — 

les  délits  des  couches.  Grâce  à  ce  travail  d'exploita- 
tion on  pouvait  suivre  en  détail  toutes  les  particulari- 
tés de  ce  gisement  remarquable  (fig.  3).  Dans  la  partie 
supérieure  la  cheminée  s'ouvrait  en  forme  d'enton- 
noir, contenant,  sur  plus  de  3  m.  de  largeur,  du  bolus 
rouge  et  brun  englobant  d'innombrables  blocs  de 
pierre  jaune  à  surface  corrodée.  Une  certaine  partie 
de  ceux-ci  paraissaient  être  tombés  comme  par  un 
effondrement  ou  un  affaissement  dans  une  cavité  sous- 
jacente.  C'est  ainsi  qu'en  devenant  plus  étroite  vers 
le  bas,  cette  cheminée  s'enfonce  encore  à  12  m.  de 
profondeur  au-dessous  de  la  plateforme  de  l'ancienne 
carrière,  jusqu'à  la  surface  du  calcaire  marneux.  Elle 
se  ramifie  même,  en  envoyant  de  nombreuses  apo- 
physes dans  le  calcaire  ambiant.  Près  de  la  base  de 
la  pierre  de  taille,  les  injections  sidérolitiques  s'élar- 
gissent notablement  et  se  développent  le  long  du  délit 
de  contact  entre  la  pierre  jaune  et  le  calcaire  marneux, 
sur  au  moins  une  dizaine  de  mètres,  comme  si  la 
présence  de  la  couche  moins  perméable  sous-jacente 
avait  mis  obstacle  à  la  pénétration  plus  profonde  de 
la  corrosion  puis  du  remplissage  sidérolitique. 

Le  cliché  fig.  3  montre  cette  situation  aussi  bien 
qu'il  a  été  possible  de  la  relever.  Jusque  dans  la  par- 
tie la  plus  profonde  de  cette  zone  d'injection  il  y  a 
constamment,  dans  l'intérieur  des  remplissages  argilo- 
sableux,  des  blocs  de  calcaire  à  surface  corrodée.  De 
même  les  parois  des  cavités  sont  toujours  nettement 
corrodées.  Il  a  été  impossible  de  faire  figurer  dans 
le  croquis  tous  les  détails  de  cet  intéressant  gisement. 
Outre  les  détails  du  mode  de  remplissage  et  de  con- 
tact entre  la  pierre  jaune  et  le  remplissage  sidéroli- 
tique, il  y  a  lieu  de  constater  la  remarquable  situation 


1^ 


et 
P. 


—    217    — 

générale  en  forme  de  cheminée  traversant  irrégulière- 
ment la  pierre  jaune.  Dans  le  cas  particulier  il  ne 
s'agit  pas  d'une  cheminée  creusée  le  long  d'une  fis- 
sure simple,  comme  le  serait  une  diaclase  ou  para- 
clase,  mais  c'est  évidemment  une  fente  irrégulière 
qui  a  été  peu  à  peu  élargie,  pendant  que  la  corrosion, 
profitant  des  délits  des  bancs  et  des  leptoclases  tou- 
jours fréquentes  dans  les  roches  calcaires,  a  produit 
les  innombrables  apophyses.  On  ne  saurait  autre- 
ment s'expliquer  la  forme  si  compliquée  et  la  situa- 
tion de  ce  gisement.  Son  remplissage  par  pénétration 
du  haut  en  bas  paraît  fortement  attesté  par  l'arrêt  de 
la  zone  d'injection  à  la  surface  du  calcaire  marneux. 
Ce  sont  des  eaux  corrosives  descendant  de  haut  en  bas 
qui  ont  créé  la  cheminée  primitive  et  ses  apophyses, 
dans  lesquelles  ont  ensuite  été  sédimentés  les  maté- 
riaux sidérolitiques  ;  ceux-ci  sont  attribuables  en 
partie  à  des  résidus  insolubles  provenant  de  calcaire 
corrodé,  mais  une  certaine  part  en  revient  aussi  à 
des  remaniements  de  terrains  préexistants  à  îa  sur- 
face qui  ont  pu  suivre,  entraînés  par  les  eaux,  les 
canaux  contournés  du  réseau.  Aux  matériaux  prove- 
nant des  résidus  insolubles,  donc  d'origine  endogène, 
s'associent  des  éléments  provenant  de  la  surface.  Cela 
est  prouvé  par  la  découverte,  dans  la  partie  la  plus 
profonde  de  la  tranchée,  d'un  amas  de  sable  noirâtre 
mêlé  d'argile  contenant  des  nodules  phosphatés. 

Remplissage  à  nodules  phosphatés,  —  Il  occupe  une 
apophyse  ou  canal  du  côté  E.  de  la  zone  d'injection 
sidérolitique.  C'est  un  amas  de  sable  brun-noir  peu 
argileux,  englobant  de  nombreux  nodules  brun-noir 
ou  gris-noir,  comme  le  sont  parfois  les  nodules  phos- 
phatés   de   l'Albien   (par  exemple  à  la   Presta  et   à 


—    218    — 

Morteau).  Quelques-uns  présentent  aussi  une  teinte 
gris-clair  analogue  à  celle  des  nodules  phosphatés  de 
TAlbien  de  La  Coudre. 

La  ressemblance  est  si  frappante  que  j'ai  tout  de 
suite  supposé  qu'il  s'agissait  d'un  remplissage  de 
sédiments  albiens,  formé,  soit  en  contemporanéité 
avec  l'époque  albienne,  comme  à  La  Coudre,  ou  bien 
plus  tard,  après  remaniement  de  ces  sédiments.  Cette 
supposition  fut  immédiatement  confirmée  par  la  décou- 
verte de  quelques  débris  de  fossiles  albiens  incontes- 
tables. 

Dans  le  but  de  trouver  un  nombre  plus  considé- 
rable de  ces  restes,  et  en  vue  de  mieux  étudier  la 
composition  de  ce  remplissage  si  curieux,  j'ai  sou- 
mis une  certaine  quantité  de  sable  à  nodules  à  un 
triage  soigneux  après  lévigation. 

Voici  ce  qui  résulte  de  cette  étude: 

Les  nodules  phosphatés,  de  formes  et  de  dimensions 
variées,  sont  disséminés  dans  un  sable  composé  de 
grains  quartzeux  translucides  et  de  teintes  diverses, 
blancs,  rosés  ou  jaunâtres,  parfois  noirs,  opaques.  La 
quantité  de  matière  argileuse  rouge,  verte  ou  brune 
est  plutôt  faible.  On  rencontre  par-ci  par-là  quelques 
grains  sphériques  de  fer  pisolitique,  identiques  aux 
grains  contenus  dans  le  minerai  de  fer  sidéroli tique 
du  Jura  septentrional.  Ils  offrent  sur  la  cassure  une 
couleur  plus  claire  et  des  craquelures  remplies  d'un 
enduit  bleu-clair  (vivianite?). 

Les  restes  de  fossiles  albiens  sont  ordinairement  à 
l'état  de  fragments  de  moules  intérieurs  et  portent 
extérieurement  des  traces  indéniables  de  corrosion.  Ces 
mêmes  traces  se  voient  également  sur  les  nodules 
phosphatés,  qui  sont  luisants  comme  de  gros  grains 
de  poudre  à  mine. 


—    249    — 

Ces  observations  conduisent  à  la  conclusion  qu'il 
s'agit  d'un  remplissage  introduit  dans  son  gisement 
actuel  par  en  haut,  après  remaniement  de  sédiments 
albiens  primitifs.  Au  cours  de  ce  remaniement  les 
eaux  corrosives  charriant  ces  débris  exerçaient  leur 
action  soit  sur  les  fossiles,  soit  sur  les  nodules  phos- 
phatés. Les  premiers  :  des  chambres  d'ammonites  aux 
lobes  émoussés,  des  gastéropodes  ou  des  débris  de 
moules  de  bivalves,  etc.,  ont  des  formes  presque 
méconnaissables,  tant  la  corrosion  en  a  effacé  les 
ornements  ou  même  les  contours  caractéristiques. 

Voici  d'ailleurs  la  liste  des  espèces  qu'il  a  été  pos- 
sible d'identifier  ou  du  moins  reconnaître  générique- 
ment  : 

Odontaspis  gracilis,  Ag.,  1  exemplaire  bien  conservé. 

Hoplites  iiiterniptus ,  Brugn.,  fragment  corrodé  et 
arrondi. 

Diverses  chambres  d'ammonites  corrodées. 

Avellana  subincrassata,  d'Orb.,  échantillon  bien  con- 
servé et  peu  corrodé. 

Trochm  conoideus,  Sow.,  échantillon  (moule)  bien 
conservé,  à  peine  corrodé. 

Aporrhaisj  4  fragment  (moule)  fortement  corrodé. 

Solarium,  1  fragment  et  une  empreinte  d'ombilic 
fortement  corrodés. 

Dentalium  Rhodani,  Pict.  et  Roux,  8  fragments  cor- 
rodés et  arrondis. 

Corbula  gaultina,  Pict.  et  Camp.,  1  échantillon  peu 
corrodé. 

Arca  obesa,  Pict.  et  Camp.,  1  fragment  corrodé. 

Trigonia  aliformis,  Park.,  fragment  corrodé,  presque 
méconnaissable  (moule). 


—    220    — 

Inoceramiis  sulcatus,  Park.,  fragment  corrodé,  presque 
méconnaissable  (moule). 

Inoceramus  conœiitricus,  Park.,  fragment  (moule)  cor- 
rodé et  arrondi. 
Exogyra  arduennensis^  Sow.,  moule  corrodé. 

Il  ne  peut  donc  pas  subsister  de  doute  qu'il  s'agisse 
bien  d'un  remaniement  de  sédiment  de  l'époque 
albienne,  qui  a  été  entraîné  à  plus  de  20  m.  de  pro- 
fondeur dans  le  fond  d'une  cheminée  sidérolitique, 
fort  tortueuse,  par  les  eaux  mêmes  qui  ont  contribué 
par  leur  effet  corrosif  au  creusement  de  cette  voie 
souterraine.  La  corrosion  des  moules  et  des  nodules 
phosphatés  le  prouve  en  surabondance.  Cette  intro- 
duction de  matériaux  empruntés  au  terrain  albien  est 
certainement  bien  postérieure  à  l'époque  de  la  sédimen- 
tation de  ce  terrain,  puisque  ce  ne  sont  pas  les  coquilles, 
mais  des  moules  phosphatés  que  nous  trouvons  dans  la 
crevasse  sidérolitique. 

La  présence  de  grains  de  fer  sidérolitiques  ne  pour- 
rait pas  être  invoquée  comme  un  argument  en  faveur 
de  la  contemporanéité  entre  ce  remplissage  et  le 
Sidérolitique  à  fossiles  oligocènes  et  éocènes  du  Jura 
bernois.  Il  y  a  en  effet  parfois,  dans  les  grès  albiens, 
des  grains  ferrugineux  spliériques  identiques  à  ceux 
du  minerai  sidérolitique.  Les  grains  de  quartz  trans- 
lucides multicolores  ou  noir  opaque,  si  répandus 
dans  le  Sidérolitique,  se  retrouvent  également  dans 
les  sables  grossiers  de  T Albien.  Dans  le  cas  présent, 
on  ne  peut  voir  dans  ce  gisement  que  le  produit  d'un 
remaniement  de  l' Albien  à  une  époque  postérieure  à 
sa  formation,  et  le  mélange  de  ses  matériaux  aux 
résidus  de  la  corrosion  des  eaux  souterraines  de 
l'époque.   Cette  époque  doit,   pour  ce  qui  concern 


—    221     — 

notre  gisement,  être  comprise  entre  le  Crétacique 
supérieur  et  l'Oligocène  supérieur  (Aquitanien).  C'est 
dans  cette  même  période  que  se  placent  aussi  les 
plus  nombreux  gisements  sidérolitiques  du  Jura. 

Il  est  intéressant  de  mentionner  ici  la  teneur  en 
acide  phosphorique  des  nodules.  Il  en  ressort  leur 
parfaite  identité  avec  ceux  de  l'Albien  ;  le  fait  de  leur 
corrosion  prouve  clairement  qu'ils  n'ont  pas  pu  se 
former  dans  le  gisement  et  doivent  provenir,  comme 
les  fossiles  phosphatés,  de  l'Albien  remanié.  M.  J.  Bur- 
mann,  assistant  au  laboratoire  de  chimie  de  l'Acadé- 
mie de  Neuchâtel,  a  bien  voulu  faire  un  dosage  de  la 
quantité  d'acide  phosphorique.  Je  lui  en  témoigne  ici 
toute  ma  reconnaissance. 

Le  dosage  avec  la  méthode  citro-magnésienne  a 
donné  dans  les  nodules  noirs  :  Pg  O5  25,3  7o  •  calculé 
comme  CagPgOg:  55,1 7o- 

Il  y  a  en  outre  4%  de  Fe  (0H)3. 

Dans  la  même  carrière  des  Longs-Champs  se  trouve 
une  quatrième  zone  d'injection  sidérolitique  assez 
différente  de  la  précédente.  Elle  a  été  mise  à  décou- 
vert par  le  creusement  de  la  niche  destinée  à  recevoir 
le  treuil  devant  actionner  le  transporteur  funiculaire 
qui  fait  communiquer  la  carrière  avec  le  bord  du  lac. 

Il  y  a  là  plusieurs  filons  irréguliers,  traversant  les 
bancs  inférieurs  de  pierre  de  taille,  et  qui  se  déve- 
loppent ensuite  parallèlement  à  la  stratification  du 
calcaire  marneux  sous-jacent.  Ces  filons  contiennent 
du  sable  bleu  clair  ou  verdâtre,  tout-à-fait  semblable 
à  celui  qui  remplissait  en  partie  les  filons  de  la  car- 
rière de  Belles-Roches,  citée  plus  haut.  Ce  grès  est 
nettement  stratifié  et  associé,  comme  là,  à  du  bolus 
brun  ou  rouge  souvent  rubané. 

Il  me  reste  à  mentionner  encore  une  autre  obser- 


—    222    - 

vation  fort  remarquable,  concernant  Faction  des 
eaux  sidérolitiques  sur  la  roche  encaissante.  Cette 
action,  avons-nous  dit  plus  haut,  est  avant  tout  une 
action  corrosive,  dont  d'ailleurs  les  traces  les  plus 
indéniables  peuvent  êtres  constatées  à  chaque  pas. 
Il  y  a  cependant  plusieurs  points  de  cette  carrière,  où 
l'on  voit,  sur  le  contact  entre  le  remplissage  de  bolus 
ferrugineux  rouge  ou  brun  et  la  pierre  jaune,  que  cette 
dernière  est  visiblement  imprégnée  d'oxyde  de  fer.  La 
roche  paraît  comme  métamorphosée  et  présente  éga- 
lement une  densité  sensiblement  plus  grande.  Non 
seulement  la  surface,  mais  aussi  l'intérieur  est  péné- 
tré par  la  matière  ferrugineuse. 

Je  ne  puis  pour  l'instant  que  mentionner  ce  fait  qui 
mériterait  une  étude  approfondie  en  vue  de  déterminer 
d'abord  jusqu'à  quel  point  la  pierre  jaune  a  été  impré- 
gnée de  matière  ferrugineuse.  Cela  acquis,  il  y  aurait 
lieu  de  rechercher  de  quelle  manière  la  pénétration 
de  l'oxyde  de  fer  a  pu  se  produire  et  éventuellement 
à  quelle  époque  cela  peut  avoir  eu  lieu.  Il  est  en  effet 
peu  probable  que  cette  pénétration  soit  due  à  une 
action  contemporaine  à  la  circulation  des  eaux  sidé- 
rolitiques, c'est-à-dire  simultanément  à  la  corrosion. 
Cela  supposerait  des  eaux  fortement  chargées  de  fer 
en  dissolution  et  non  corrosives,  capables  de  substi- 
tuer au  carbonate  de  chaux  de  l'hydrate  de  fer.  Mais 
il  est  d'un  autre  côté  possible  que  cette  minéralisation 
du  calcaire  ait  eu  lieu  longtemps  après  le  remplissage^ 
par  un  effet  de  contact  prolongé  et  sous  l'influence 
de  l'eau  de  çarrrière  servant  de  véhicule  à  l'échange 
des  matières  chimiques.  Cela  est  d'autant  plus  pro- 
bable qu'elle  n'a  lieu  qu'au  contact  du  bolus  ferrugi- 
neux rouf?e  ou  brun.  Il  v  aurait  là  une  étude  intéres- 
santé  de  géologie  chimique  à  entreprendre. 


223 


III.  Galerie  d'accès  à  la  carriôre  des  Longs-champs. 

(Voir  la  planche  fig.  III.) 

Cette  galerie,  qui  a  donné  une  excellente  coupe  du 
Néocomien  entre  la  carrière  et  l'ancienne  falaise  au 
bord  de  la  route  cantonale,  a  également  fourni  plu- 
sieurs exemples  d'injections  sidérolitiques.  Elle  a 
une  longueur  de  306  m.  entre  l'entrée  en  rocher  et 
la  tranchée  dans  la  carrière.  Les  premiers  70  m. 
traversent  l'Urgonien  supérieur,  formé  de  bancs  de 
calcaire  blanc  jaunâtre  fortement  fissuré  et  rocailleux. 
Il  est  interrompu  par  deux  faibles  couches  de  cal- 
caire marneux.  Vers  la  base  de  ce  sous-étage,  la  roche 
est  sur  4  m.  d'épaisseur  complètement  injectée  de 
matière  argileuse  bleu-pâle.  La  galerie  traverse  cette 
roche  sur  une  vingtaine  de  mètres.  Il  ne  peut  guère 
être  douteux  que  ces  infiltrations  argileuses  ne  soient 
le  résultat  de  la  pénétration  d'eaux  souterraines  ayant 
abandonné  le  résidu  de  dissolution  du  calcaire  traversé 
qui  est  dans  ce  cas  particulier  le  calcaire  blanc  urgo- 
nien  supérieur.  Le  phénomène  cesse  avec  l'Urgonien 
inférieur  que  la  galerie  traverse  sur  42  m.  Dans 
la  pierre  jaune,  dite  rocaille,  superposée  aux  bancs 
de  pierre  de  taille  se  montre  près  du  puits  B,  au 
point  185  m.,  un  chancre  insignifiant  sous  forme  de 
craquelures  remplies  de  bolus  jaune,  rouge  et  parfois 
bleuâtre.  Ce  bolus  présente  un  éclat  particulier  par 
suite  de  la  compression  que  les  couches  ont  évidem- 
ment eu  à  subir  après  la  formation  de  ces  remplis- 
sages. La  présence  de  la  matière  argileuse  a  permis 
des  glissements  d'ailleurs  très  limités,  au  cours  des- 
quels elle  a  fonctionné  comme  lubrifiant  et  a  donné 


—    226    — 

que  j*ai  cherché  à  découvrir  quelque  vestige  de  fos- 
siles de  TAlbien.  II  est  toutefois  indubitable  qu'il  s'agit 
du  même  terrain  et  du  même  mode  de  formation.  La 
ressemblance  entre  les  échantillons  provenant  des 
deux  gisements  est  si  parfaite  qu'on  ne  pourrait  les 
distinguer.  Il  y  a  donc  lieu  d'admettre  ici  de  même 
un  remplissage  par  en  haut,  par  suite  du  remanie- 
ment d'un  dépôt  d'Albien  ayant  existé  primitivement 
à  la  surface.  Les  nodules  phosphatés  sont  luisants  et 
présentent  des  traces  très  nettes  de  corrosion. 

La  situation  de  la  partie  élargie  du  chancre  est 
tout  particulièrement  intéressante.  Tandis  que  la  dia- 
clase  W.  reste  étroite,  celle  de  l'E.  s'élargit  entie 
deux  bancs  et  forme  entre  les  délits  de  ceux-ci  plu- 
sieurs chambres  en  chapelet,  remplies  de  sables  stra- 
tifiés. La  couleur  de  ceux-ci  est  tantôt  gris-bleu,  tantôt 
verdâtre  avec  parties  jaunâtres.  L'alternance  des  di- 
verses teintes  fait  paraître  la  roche  nettement  rubanée. 
La  situation  de  cette  partie  du  gisement  est  repré- 
sentée par  le  croquis  fig.  5.  En  remettant  par  la 
pensée  en  place  la  masse  de  pierre  enlevée  au  couis 
de  l'exploitation,  on  peut  se  rendre  fort  bien  compte 
qu'à  un  moment  donné  il  y  a  dû  y  avoir  plusieurs 
cavités  assez  spacieuses,  dans  lesquelles,  par  suite 
d'un  changement  de  direction  du  cours  des  eaux  cor- 
rodantes, sont  venus  se  déposer  les  sédiments  qui  les 
remplissent  actuellement.  Ces  dépôts  ont  naturelle- 
ment dû  se  sédimenter  plus  ou  moins  horizontalement. 
Si  la  situation  actuelle  n'est  plus  ce  qu'elle  a  dû  être 
primitivement,  c'est  que  depuis  lors  les  couches  de 
pierre  jaune  qui  recèlent  les  remplissages  en  ques- 
tion, ont  subi  divers  bouleversements.  Outre  le  relève- 
ment des  bancs  à  un  plongement  voisin  de  22®,  ceux-ci 


—    227     - 

ont  subi  certainement  encore  l'efîet  d'une  compres- 
sion générale,  dont  les  traces  sont  visibles  dans  les 
nombreux  plans  de  glissements  qui  parcourent  presque 
tous  les  terrains  du  Jura.  La  présence  des  cavités 
remplies  de  dépôts  sldérolitiques  a  dû  être  un  motif 
pour  faire  jouer  ces  mouvements  intérieurs  des  cou- 
ches surtout  le  long  de  ces  crevasses  et  cheminées 
remplies  de  matières  meubles.  C'est  pourquoi  on 
constate  si  souvent  des  plans  de  glissement  et  des 


miroirs  dans  l'intérieur  et  sur  les  bords  de  ces  rem- 
plissages, si  bien  que  parfois  les  surfaces  de  corro- 
sion sont  remplacées  par  des  surfaces  de  glissement 
lubréfiées  par  un  empâtement  d'argile  sidérolitique. 
L'enlèvement  de  cet  enduit  fait  réapparaître  les  sculp- 
tures de  la  corrosion  que  l'argile  n'a  fait  que  recou- 
vrir sans  l'oblitérer.  Les  contournements  que  présen- 
tent les  sables  et  bolus  rubanés  doivent  être  attribué:; 
à  ces  mêmes  effets  de  compression. 


—    228     — 


Conclusion. 

II  résulte  de  cette  étude  que  les  formations  connues 
sous  le  nom  de  sidérolitiques  ne  doivent  pas  toutes 
être  considérées  comme  le  résultat  d'une  sédimenta- 
tion souterraine,  due  exclusivement  aux  résidus  de  la 
dissolution  du  calcaire  corrodé  par  les  eaux  ayant  cir- 
culé sous  terre  pendant  les  temps  tertiaires  anciens  ou 
même  crétaciques  supérieurs.  Une  partie  des  maté- 
riaux peut  parfaitement  avoir  été  empruntée  aux  sédi- 
ments préexistants  à  la  surface  du  sol  et  qui  furent 
entraînés,  même  à  une  très  grande  profondeur,  dans 
des  cheminées  et  filons  ramifiés  qui  finirent  ainsi  par 
se  combler.  Il  est  cependant  très  difficile  parfois  de 
déterminer  la  part  qui  revient  à  Tune  et  à  l'autre  de 
ces  influences,  les  matériaux  mis  en  mouvement 
étant  dans  les  deux  cas  de  composition  très  analogue. 
Les  deux  phénomènes  peuvent  d'ailleurs  avoir  agi 
soit  simultanément,  soit  séparément.  En  qualifiant 
les  formations  sidérolitiques  de  «terra  rossa»  infra- 
tertiaire  ou  supra-crétacique,  on  se  trouve  probable- 
ment assez  près  de  la  vérité,  pour  ce  qui  concerne 
les  éléments  résiduants  de  la  corrosion;  d'autres 
peuvent  avoir  été  amenés  de  la  surface  par  suite  du 
remaniement  de  terrains  préexistants:  Aptien,  Albien, 
Génomanien. 


229 


XXXII 

Sur  Tavenir  de  rexploitation  de  la  pierre  jaune 
entre  Neuchâtel  et  Saint-Biaise. 

Communiqué  dans  la  séance  du  27  avril  1906. 

1.  Nature  lithologique  et  stratigraphique. 

La  pierre  jaune  de  Neuchâtel  est  un  calcaire  qui 
se  prête  admirablement  à  la  taille  pour  être  ouvragé 
comme  pierre  architecturale.  Elle  rentre  dans  la  caté- 
gorie des  pierres  de  taille  tendres.  Au  point  de  vue 
lithologique,  c'est  un  calcaire  zoogène;  c'est-à-dire 
une  roche  sédimentaire  marine,  dont  divers  animaux 
ont  fourni  les  composants.  On  y  reconnaît  sans  aucune 
difficulté  des  débris  d'Echinodermes  (fragments  de 
bras  et  de  tiges  de  Crinoïdes,  de  carapaces  de  Stelle- 
rides,  d'Oursins  et  de  leurs  piquants),  de  Bryozoaires, 
des  fragments  de  coquilles  triturées,  etc.  La  pierre 
jaune  de  Neuchâtel  est  parfois,  mais  plus  rarement, 
exclusivement  oolitique,  c'est-à-dire  composée  de  petits 
grains  calcaires  arrondis,  dans  lesquels  on  peut  recon- 
naître tantôt  des  débris  roulés  de  coquilles,  Bryozoaires, 
etc.,  en  un  mot  un  sable  d'origine  zoogène,  tantôt  des 
concrétions  calcaires  d'origine  non  organique.  Ce  der- 
nier cas  ne  se  présente  cependant  guère  pour  les 
oolites  du  Néocomien. 

Les  couches  que  l'on  exploite  comme  pierre  de 
taille  ont  un  grain  plutôt  grossier  ou  moyen  et  l'on  y 
constate  à  la  fois  des  débris  d'Echinodermes,  recon- 
naissables  à  leurs  surfaces  de  clivage,  des  débris  de 


—    230    — 

coquilles  et  de  Bryozoaires,  associés  à  des  sables 
ooli tiques.  C'est  donc  un  calcaire  à  la  fois  spatique, 
lumachellique  et  oolitique.  La  part  des  uns  et  des 
autres  de  ces  éléments  peut  varier  quelque  peu  sui- 
vant les  couches. 

Le  caractère  essentiel  de  cette  roche  est  Tabsence 
de  matériaux  siliceux,  ce  qui  facilite  non  seulement 
la  taille  à  la  boucharde,  mais  permet,  grâce  à  la  nature 
assez  poreuse  de  la  roche,  de  la  raboter,  comme  les 
grès  moUassiques  tendres. 

La  ressemblance  de  la  structure  avec  les  grès  mol- 
lassiques  est  encore  augmentée  par  la  présence  dans 
ces  couches  de  pierre  jaune  de  la  stratification  croiséSy 
accusée  dans  le  grain  de  la  roche  par  une  sorte  de 
striation  oblique  aux  délits  des  bancs  et  dont  Tincli- 
naison  peut  non  seulement  changer  de  valeur,  mais 
encore  de  direction  dans  Tintérieur  du  même  banc  ; 
à  plus  forte  raison  cela  peut-il  avoir  lieu  d'un  banc 
à  l'autre.  Il  en  résulte  ainsi  une  fausse  stratification, 
parfois  si  fortement  prononcée  que  le  banc  se  divise 
lui-même  en  couches  plus  minces  dont  l'inclinaison 
est  oblique  à  ses  propres  délits.  Cette  stratification 
croisée  est  très  générale  dans  les  couches  de  grès  de 
la  mollasse  où  elle  est  causée  par  l'influence  des  cou- 
rants qui  ont  transporté  les  grains  de  sable  entassés 
sous  forme  de  couches  plus  ou  moins  épaisses.  Dans 
le  cas  de  la  pierre  jaune,  c'est  aux  courants  marins 
qu'il  faut  attribuer  cette  particularité.  Agissant  dans 
le  transport  à  l'instar  du  courant  d'une  rivière  char- 
riant du  sable,  les  courants  marins,  se  déplaçant  à 
diverses  profondeurs,  transportent  le  long  du  fond 
des  débris  minéraux  empruntés  aux  coquilles  et 
squelettes  des   innombrables    animaux   marins    qui 


—    231     - 

peuplent  le  fond  de  la  mer,  surtout  près  des  côtes  ; 
les  dépouilles  de  ceux-ci  sont  enlevées  au  fur  et  à 
mesure  de  leur  dépérissement  et  deviennent  ainsi  un 
sable  organique  quoique  de  composition  minérale.  Ces 
mêmes  courants  se  chargent  ensuite  de  l'entassement 
de  ces  matériaux  à  une  distance  plus  ou  moins  grande, 
comme  le  ferait  une  rivière  à  son  embouchure  dans 
un  lac  ou  dans  la  mer,  en  édifiant  son  delta.  C'est 
pourquoi  ces  débris  minéraux  de  provenance  orga- 
nogène  sont  souvent  manifestement  usés  par  le  rou- 
lage qui  s'opère  au  cours  de  ce  transport.  Mais  tout 
comme  les  courants  des  rivières  se  déplacent  au 
milieu  du  delta,  les  courants  marins  changent  aussi 
souvent  de  place  par  des  influences  diverses.  Pour  ce 
motif  la  stratification,  oblique  à  l'intérieur  des  bancs 
organogènes,  se  modifie  parfois  subitement.  Les  sur- 
faces érodées  par  le  délitement  superficiel  montrent 
souvent  des  exemples  superbes  de  cette  structure  si 
curieuse  des  sédiments  marins  organogènes,  qu'il 
s'agisse  de  calcaires  oolitiques,  échinodermiques  ou 
lumachelliques,  ou  de  roches  ayant  les  trois  carac- 
tères simultanément,  comme  c'est  le  cas  de  la  pierre 
jaune  de  Neuchâtel.  Remarquons  encore  que  cette 
stratification  croisée  se  retrouve  tout  aussi  bien  dans 
la  pierre  de  taille  que  dans  le  calcaire  jaune,  dit 
crappe,  pierre  de  maçonnerie  ou  rocaille.  Mais  c'est 
dans  la  première  qu'elle  ressort  avec  le  plus  de 
netteté. 

2.  Les  bancs  de  pierre  de  taiUe. 

La  qualité  de  pierre  de  taille  exige  que  la  roche 
forme  des  bancs  d'une  certaine  épaisseur  et  que  dans 
chaque  banc  il  n'y  ait  pas  trop  de  fissures  ou  poils^ 


—    230    — 

coquilles  et  de  Bryozoaires,  associés  à  des  sables 
oolitiques.  C'est  donc  un  calcaire  à  la  fois  spatique, 
lumachellique  et  oolitique.  La  part  des  uns  et  des 
autres  de  ces  éléments  peut  varier  quelque  peu  sui- 
vant les  couches. 

Le  caractère  essentiel  de  cette  roche  est  Tabsence 
de  matériaux  siliceux,  ce  qui  facilite  non  seulement 
la  taille  à  la  boucharde,  mais  permet,  grâce  à  la  nature 
assez  poreuse  de  la  roche,  de  la  raboter,  comme  les 
grès  moUassiques  tendres. 

La  ressemblance  de  la  structure  avec  les  grès  mol- 
lassiques  est  encore  augmentée  par  la  présence  dans 
ces  couches  de  pierre  jaune  de  la  stratification  croisée, 
accusée  dans  le  grain  de  la  roche  par  une  sorte  de 
striation  oblique  aux  délits  des  bancs  et  dont  Tincli- 
naison  peut  non  seulement  changer  de  valeur,  mais 
encore  de  direction  dans  Tintérieur  du  même  banc  ; 
à  plus  forte  raison  cela  peut-il  avoir  lieu  d'un  banc 
à  l'autre.  Il  en  résulte  ainsi  une  fausse  stratification, 
parfois  si  fortement  prononcée  que  le  banc  se  divise 
lui-même  en  couches  plus  minces  dont  rinclinaison 
est  oblique  à  ses  propres  délits.  Cette  stratification 
croisée  est  très  générale  dans  les  couches  de  grès  de 
la  mollasse  où  elle  est  causée  par  Tinfluence  des  cou- 
rants qui  ont  transporté  les  grains  de  sable  entassés 
sous  forme  de  couches  plus  ou  moins  épaisses.  Dans 
le  cas  de  la  pierre  jaune,  c'est  aux  courants  marins 
qu'il  faut  attribuer  cette  particularité.  Agissant  dans 
le  transport  à  l'instar  du  courant  d'une  rivière  char- 
riant du  sable,  les  courants  marins,  se  déplaçant  à 
diverses  profondeurs,  transportent  le  long  du  fond 
des  débris  minéraux  empruntés  aux  coquilles  et 
squelettes  des   innombrables    animaux   marins    qui 


—    231     ~ 

peuplent  le  fond  de  la  mer,  surtout  près  des  côtes  ; 
les  dépouilles  de  ceux-ci  sont  enlevées  au  fur  et  à 
mesure  de  leur  dépérissement  et  deviennent  ainsi  un 
sable  organique  quoique  de  composition  minérale.  Ces 
mêmes  courants  se  chargent  ensuite  de  l'entassement 
de  ces  matériaux  à  une  distance  plus  ou  moins  grande, 
comme  le  ferait  une  rivière  à  son  embouchure  dans 
un  lac  ou  dans  la  mer,  en  édifiant  son  delta.  C'est 
pourquoi  ces  débris  minéraux  de  provenance  orga- 
nogène  sont  souvent  manifestement  usés  par  le  rou- 
lage qui  s'opère  au  cours  de  ce  transport.  Mais  tout 
comme  les  courants  des  rivières  se  déplacent  au 
milieu  du  delta,  les  courants  marins  changent  aussi 
souvent  de  place  par  des  influences  diverses.  Pour  ce 
motif  la  stratification,  oblique  à  l'intérieur  des  bancs 
organogènes,  se  modifie  parfois  subitement.  Les  sur- 
faces érodées  par  le  délitement  superficiel  montrent 
souvent  des  exemples  superbes  de  cette  structure  si 
curieuse  des  sédiments  marins  organogènes,  qu'il 
s'agisse  de  calcaires  oolitiques,  échinodermiques  ou 
lumachelliques,  ou  de  roches  ayant  les  trois  carac- 
tères simultanément,  comme  c'est  le  cas  de  la  pierre 
jaune  de  Neuchâtel.  Remarquons  encore  que  cette 
stratification  croisée  se  retrouve  tout  aussi  bien  dans 
la  pierre  de  taille  que  dans  le  calcaire  jaune,  dit 
crappe,  pierre  de  maçonnerie  ou  rocaille.  Mais  c'est 
dans  la  première  qu'elle  ressort  avec  le  plus  de 
netteté. 

2.  Les  bancs  de  pierre  de  taiUe. 

La  qualité  de  pierre  de  taille  exige  que  la  roche 
forme  des  bancs  d'une  certaine  épaisseur  et  que  dans 
chaque  banc  il  n'y  ait  pas  trop  de  fissures  ou  poilSy 


—    232    — 

comme  s'expriment  les  carriers,  de  manière  à  pou- 
voir extraire  des  blocs  d'assez  grandes  dimensions. en 
vue  de  leiir  utilisation  pour  des  travaux  d'archi- 
tecture. Ces  diverses  conditions  ne  sont  cependant 
que  très  rarement  réalisées  d'une  façon  satisfaisante. 
Souvent  la  roche,  fort  belle  comme  apparence  et  par 
son  grain,  renferme  trop  de  silice  pour  se  prêter 
facilement  à  la  taille.  Mais  le  défaut  le  plus  fréquent 
est  la  fissuration.  C'est  ainsi  que  dans  la  gorge  de  la 
Serrière  et  dans  celle  des  Clées  sur  le  cours  de 
l'Areuse,  se  voient  de  superbes  calcaires  oolitiques 
ou  plus  ou  moins  spatiques  d'un  grain  magnifique  ; 
mais  ils  sont  à  tel  point  parcourus  de  fissures  qu'il 
est  absolument  impossible  d'en  extraire  même  de 
simples  moellons  bruts.  La  qualité  de  pierre  de  taille 
est  une  exception  dans  le  massif  calcaire  du  Haute- 
rivien  supérieur  et  lors  même  que  ce  sous-étage  a 
reçu  le  nom  de  groupe  de  la  Pierre  jaune  de  Netichâtel^ 
cela  veut  dire  tout  simplement  que  cette  roche  se 
distingue  dans  nos  environs  par  sa  couleur  jaune, 
mais  non  qu'elle  soit  toujours  propre  à  fournir  la 
pierre  architecturale  connue  sous  ce  nom. 

Les  couches  de  pierre  de  taille  se  trouvent  à  la 
base  de  l'étage  Hauterivien  supérieur,  séparées  de  la 
marne  hauterivienne  par  seulement  8  à  10  m.  de  cal- 
caire plus  ou  moins  marneux  en  bancs  minces,  lequel 
contient  parfois  des  rognons  de  silex.  Le  toit  du  massif 
exploitable  est  formé  par  3  à  4  m.  de  calcaire  ayant 
tout  à  fait  le  grain  de  la  pierre  de  taille,  mais  la  pré- 
sence de  nombreuses  fissures  et  la  faible  épaisseur 
des  lits  le  rend  impropre  à  être  ouvragé;  les  ouvriers 
nomment  cette  assise  crappe.  Une  couche  marno-cal- 
caire  contenant  des  rognons  durs  lités  dans  une  masse 


—    233    — 

marneuse  ooli tique  recouvre  la  crappe.  C/est  un  hori- 
zon très  constant  dans  toute  la  région  où  existe  le 
niveau  de  la  pierre  de  taille.  Ses  caractères  litholo- 
giques le  font  reconnaître  très  facilement  ;  mais  il  est 
remarquable  surtout  pai*  la  présence  de  nombreux 
fossiles,  en  général  de  petite  taille,  parmi  lesquels  les 
Spongiaires  et  Bryozoaires  sont  en  prédominance. 
Dans  l'une  des  carrières  au  N.  du  village  de  Haute- 
rive  on  y  trouve  cependant  un  grand  nombre  de 
Spongiaires  assez  gros  ;  ils  sont  de  forme  globuleux 
ou  ovoïde,  parfois  lenticulaires,  associés  à  d'innom- 
brables Bryozoaires  ramifiés,  à  des  Spongiaires  cupu- 
liformes  ou  digités  plus  petits  et  des  piquants  d'our- 
sin très  gracieux  (Peltastes  stellulatus) .  Ces  mêmes 
fossiles,  moins  les  gros  Spongiaires,  se  retrouvent 
au-dessus  de  la  crappe  dans  les  carrières  des  Grands- 
Creux  sur  Saint-Biaise  ;  elle  est  de  même  très  nette- 
ment accusée  dans  l'exploitation  des  Longs-Champs  et 
à  la  Favarge.  Cette  couche  à  Spongiaires  et  Bryozoaires 
correspond  par  sa  situation  et  ses  caractères  paléon- 
tologiques  à  la  Marne  à  Spongiaires  du  Landeron, 
décrite  par  Gilliéron^,  laquelle  n'a  pas  fourni  moins 
de  trente  espèces  appartenant  à  ces  deux  groupes. 
Mais,  dans  ce  dernier  gisement,  cette  mai'ne  ren- 
ferme encore  un  grand  nombre  d'autres  fossiles,  tels 
que  Gastéropodes,  Pélécypodes,  Echinides  et  surtout 
de  nombreux  Brachiopodes,  fossiles  qui  sont  plutôt 
rares  dans  la  marne  à  Spongiaires  de  Hauterive. 
Cependant  la  puissance  des  couches  de  pierre  jaune 
qui  séparent  le  niveau  marneux  du  Hauterivien  infé- 


^  DE  LoRiOL  et  GiLLiÉRON.  Etage  Urgonien  inférieur  du  Landeron. 
Mém,  Soc.  helv.  Se.  nat.,  t.  XXIII,  1869. 


-     234    — 

rieur  est  à  peu  près  la  même  dans  les  deux  gisements  ; 
il  y  a  donc  équivalence  stratigraphique  assez  com- 
plète. 

On  distingue  dans  les  diverses  carrières  entre 
Saint-Biaise  et  la  Favarge  une  succession  assez  régu- 
lière de  bancs  de  teintes  variées  dans  le  massif  de 
pierre  de  taille,  dont  l'épaisseur  totale  oscille  entre 
45  et  20  m. 

Voici  la  série  que  Ton  indique  dans  la  carrière  la 
plus  septentrionale,  située  au  N.W.  du  village  de 
Saint-Biaise  (carrière  Noséda)  : 

Mètres 

Pierre  de  maçonnerie  (crappe) 4,00 

/  Banc  rouge 3,00 

i  Banc  blanc  ou  banc  dur  .  .   2,00 

Pierre  de  taille    ^^'^^  ^f  ^^Y^^ ^,50 

)  Banc  bleu 3,00 

'  Banc  dit  de  20  pieds  (banc 

jaune) 4,00 

Total     .     .     .     14,50 

Calcaire  marneux  en  bancs  minces. 

Dans  les  carrières  dites  des  Grands-Creux,  la  suc- 
cession des  divers  bancs  est  la  suivante  : 

D'après  le  contre-maître  TEpée.  Mètres 

Banc  rouge 5,00 

l  Banc  blanc 4,50 

Pierre  de  taille  V^«"^  "l'y^'" ?,00 

)  Banc  bleu 5,00 

'  Banc  de  20  pieds   ou  banc 

jaune 7,00 

Total     .     .     .     21,50 


—    235    — 

D'après  M.  N.  Convert,  ingénieur:  Mitns 

Banc  rouge 3,00 

Banc  blanc 2,00 

Pierre  de  taille  {  Banc  noyer 3,00 

Banc  bleu 2,00 

\  Banc  jaune 6,00 

Total     .     .     .     16,00 

Dans  la  carrière  Perrier  à  Hauterive  la  succession 
est  indiquée  comme  étant  sensiblement  la  même. 

Plus  au  S.W.,  la  nouvelle  carrière  des  Longs- 
Champs  donne  le  profil  suivant:  Mètres 

'  Banc  rouge 4,00 

Pierre  de  taille    ^a"^  "^^^^^  ^^1^"^'  "^Y^"'      ,  ^ 

i     bleu) 7,00 

Banc  jaune 5,00 

Total     .     .     .    16,00 

La  carrière  de  la  Favarge,  la  plus  rapprochée  de 
Neuchâtel,  offre  un  magnifique  massif  de  pierre  de 
taille,  ayant  la  composition  suivante  :  Mètres 

(  Banc  rouge 5,50 

Pierre  de  taille  <  Bancs  nuancés  confondus     .      6,50 

,  Banc  jaune 6,00 

Total     .     .     .     18,00 

Il  y  a  donc,  selon  les  indications  fournies  par  les 
exploitants,  des  divergences  assez  notables  surtout 
quant  à  l'épaisseur  des  divers  bancs.  La  seule  concor- 
dance qui  existe  est  celle  de  la  succession  de  trois 
niveaux,  Banc  rouge,  Bancs  nuancés  et  Banc  jaune. 

11  est  d'ailleurs  assez  difficile  de  se  reconnaître  dans 
Tensemble  de  ces  diverses  couches,  lorsqu'on  les  voit 


—    236    — 

à  découvert  dans  la  carrière.  Cela  provient  du  fait  que 
toutes  sont  sensiblement  analogues  au  point  de  vue 
du  grain.  Les  diverses  nuances,  tant  qu'elles  ne  sor- 
tent pas  du  jaune  au  roux,  ne  tranchent  jamais  énor- 
mément, du  moins  pas  assez  pour  bien  frapper  l'œil, 
en  sorte  que  dans  les  constructions,  on  les  utilise 
indistinctement  pour  la  composition  des  mêmes  ou- 
vrages, façades,  pilastres,  etc.  Le  Banc  bleu  est  seul 
à  faire  tache  au  milieu  des  couches  de  pierre  jaune. 
Son  grain  est  tout  à  fait  le  même  que  celui  des 
autres  bancs,  mais  il  tranche  par  une  couleur  bleu- 
verdàtre,  due  à  la  présence  de  nombreux  grains  de 
glauconite  et  de  matière  grisâtre  argileuse. 

La  place  qu'on  lui  assigne  n'est  pas  absolument 
invariable,  pas  plus  que  les  limites  des  autres  niveaux. 
C'est  ainsi  que  dans  la  carrière  Zumbach,  récemment 
ouverte  au-dessus  de  la  gare  de  Saint-Biaise,  il  y  a, 
à  la  base  du  Banc  rouge,  une  zone  ayant  tout  à  fait 
la  nuance  du  Banc  bleu.  Ce  n'est  pas  d'ailleurs  un 
banc  dans  le  sens  propre  du  mot;  mais  on  voit  la 
couleur  gris-bleu  ou  bleu-veixlàtre  s'étendre  d'une 
façon  tout  à  tait  irrégulière,  comme  le  feraient  des 
taches  d*huile.  Cela  se  produit  ici  par  une  substitu- 
tion de  la  nuance  bleu-verdàtœ  à  la  couleur  normale 
de  la  pieriv  jaune,  sous  forme  de  lai-ges  taches  qui 
apparaissent  et  qui  dispai^aissenl.  Un  même  bloc  peut 
otiv  en  partie  jaune  et  en  partie  bleu-vert.  C'est  de 
la  même  manioiv  que  se  comporte  la  teinte  bleuâtre 
dans  le  vôritablo  Bimc  bhu  qui  se  trouve  ordinaire- 
ment au-dessus  du  Uano  jaune,  11  y  aui*ait  donc,  au- 
dessus  de  S;\int- niaise,  un  deuxième  Banc  bleu  à  la 
base  du  Ku\o  ivugo  ;  cela  uVmpêclje  pas  que  les  cai- 
riers  continuent  à  attribuer  ce  niveau  au  Banc  rouge. 


—    237    — 

J'ai  rim pression  que  ces  distinctions  sont  essentielle- 
ment conventionnelles.  En  résumé,  on  peut  admettre 
comme  certain  que  dans  le  massif  des  bancs  de  pierre 
de  taille  des  environs  de  Hauterive,  il  y  a  lieu  de  dis- 
tinguer trois  niveaux: 

1.  Dans  le  haut,  le  Banc  rouge,  qui  se  remarque 
par  une  teinte  un  peu  plus  foncée  et  aussi  par  un 
grain  un  peu  plus  grossier.  Epaisseur  3  à  5  m. 

2.  Le  milieu  est  formé  par  les  Bancs  nuancés,  dont 
le  haut  commence  par  une  couche  plus  claire,  dite 
Banc  blanc^  ayant  une  dureté  un  peu  plus  grande, 
avec  une  fissilité  plus  accusée.  Le  Banc  noyer  se  dis- 
tingue par  la  présence  de  particules  ferrugineuses, 
couleur  ocre-brun,  qui  dessinent  parfois  des  veines 
contournées  et  onduleuses  pareilles  à  celles  du  bois 
de  noyer,  d'où  le  nom  de  ce  niveau.  Mais  pas  plus 
que  le  type  Banc  bleu,  cette  variété  Banc  noyer 
n'occupe  une  position  invariable  dans  la  série.  J'ai  vu 
à  Saint-Biaise  des  blocs  ayant  le  caractère  Banc  noyer 
d'une  façon  on  ne  peut  plus  nette,  provenant  cepen- 
dant du  Banc  rouge.  On  a  vu  que  le  caractère  du 
Banc  bleu  se  retrouve  aussi  à  la  base  du  Banc  rouge  ; 
rien  n'empêche  d'ailleurs  qu'une  quelconque  de  ces 
nuances  qui  sont  absolument  accidentelles,  ne  se 
rencontre  à  un  niveau  quelconque  du  massif. 

3.  Le  Banc  jaune  est  caractérisé  par  une  teinte 
plus  claire  et  par  un  grain  souvent  plus  fin  et  plus 
oolitique  avec  moins  d'éléments  spatiques  que  le  Banc 
rouge.  C'est  le  plus  tendre  et  le  plus  facile  à  tailler. 

Les  variations  d'épaisseur  que  présentent  ces  diffé- 
rentes zones,  notamment  l'impossibilité  de  recon- 
naître toujours  une  succession  bien  nette  dans  la 
série  des  bancs   nuancés,  résultent  du  fait  que  les 


—    238    — 

modifications,  dans  la  composition  de  la  pierre,  qui  en 
sont  la  cause,  se  produisent  irrégulièrement  dans  le 
sens  vertical,  soit  de  la  superposition  des  lits.  Il  s'en 
suit  donc  que  Tune  ou  Tautre  des  variétés  qui  en 
résultent,  peut  se  rencontrer  à  une  tout  autre  place 
que  celle  où  précédemment  on  avait  l'habitude  de  la 
trouver.  C'est  ainsi  que  l'apparition  d'un  calcaire  du 
type  Banc  bleu,  ou  Banc  noyer  à  la  base  du  Banc 
rouge  indique  tout  simplement  que  la  zone  des  bancs 
nuancés  empiète  sur  l'épaisseur  du  Banc  rouge  comme 
aussi  des  lits  ayant  le  caractère  du  Banc  rouge  peu- 
vent se  retrouver  dans  le  niveau  du  Banc  jaune. 

Les  QUALITÉS  de  ces  bancs  au  point  de  vue  de  leur 
emploi  architectural  ne  sont  pas  fortement  influen- 
cées par  les  différences  que  nous  venons  de  mettre 
en  lumière.  Par  contre,  le  rendement  en  pierre  utili- 
sable n'est  pas  le  même  de  la  part  de  chacune  de  ces 
couches.  C'est  le  Banc  rouge  qui  passe  pour  donner  le 
meilleur  rendement  en  pierre  de  taille.  C'est  lui  qui 
offre  le  moins  de  fissures  et  de  poils.  Dans  les  bonnes 
parties  il  peut  donner  environ  V3  de  déchet  seule- 
ment et  V3  de  pierre  utilisable  pour  la  taille.  La  pro- 
portion est  à  peu  près  l'invei-se  en  ce  qui  concerne 
le  haut  des  bancs  nuancés,  le  Banc  dur,  qui  ne  four- 
nit ordinairement  que  V3  de  bonne  pierre.  Les  autres 
couches  nuancées  sont,  sous  le  rapport  du  rendement, 
intermédiaires  entre  les  deux  et  fournissent  à  peu 
près  autant  de  pierre  de  taille  que  de  déchet.  Le 
Banc  jaune  de  son  côté  est  sous  ce  rapport  fort  analo- 
gue au  Banc  rouge,  par  un  rendement  en  bonne 
pieri^  de  près  des  Va  de  son  volume. 

On  peut  admettre,  sans  sortir  des  probabilités,  que 
normalement  les  bancs  de  pierre  de  Hauterive  four- 
nissent ÔO  %  de  piéride  de  taille. 


—    239 


3.  Extension. 

La  seule  région  où  Ton  a  pu  exploiter  d'une  façon 
suivie  de  la  pierre  de  taille  ayant  les  qualités  requises, 
se  trouve  comprise  entre  Neuchâtel  et  Saint-Biaise, 
plus  spécialement  entre  la  faille  de  Monruz  (Lu 
Favarge)  et  Saint-Biaise.  C'est  sur  ce  coteau  proba- 
blement que  déjà  les  Romains  exploitaient  la  pierre 
jaune  ayant  servi  à  leurs  constructions  d'Aventicum. 
Depuis  lors  c'est  de  cette  région  presque  exclusive- 
ment qu'ont  été  extraites  toutes  les  pierres  de  taille 
qui  depuis  des  siècles  ont  servi  aux  constructions 
dans  les  environs  de  Neuchâtel  et  dans  un  rayon  limi- 
trophe assez  vaste. 

Au  S.  W.  de  la  faille  de  Monruz-Fontaine-Saint-André, 
où  la  colline  du  Mail  et  de  Belles-Roches  offre  des 
affleurements  très  favorablement  situés,  on  n'a  jamais 
trouvé  de  couches  suffisamment  massives  pour  foui- 
nir  de  la  pierre  de  taille.  Les  nombreuses  carrières 
qui  ont  été  ouvertes  dans  les  diverses  parties  dô  cette 
colline,  n'ont  produit  que  du  petit  matériel  à  moel- 
lons ou  de  la  rocaille.  Les  tranchées  de  route  et  sur- 
tout le  déblaiement  pratiqué  sur  une  grande  échelle 
du  sommet  du  Crét  Taconnet  près  de  la  gare  de  Neu- 
châtel, en  1878,  ont  montré  jusqu'à  l'évidence  que 
dans  toute  la  région,  dès  le  ravin  de  Monruz  au  S.W., 
la  pierre  jaune  de  Neuchâtel  n'a  pas  la  qualité  de 
pierre  de  taille.  Il  est  possible  d'en  indiquer  la  cause 
probable.  Elle  doit  résider  dans  le  fait  que  la  partie 
de  la  bordure  néocomienne  qui  se  trouve  au  S.W.  de 
la  dite  faille^  a  été  déplacée  le  long  de  la  rupture 
d'une  valeur  horizontale  d'environ  500  m.  C'est  au 


—    240    — 

cours  de  ce  déplacement  que  la  dislocation  des  bancs 
a  produit  une  fissuration  telle  que  les  calcaires  du 
niveau  de  la  pierre  de  taille  ont  perdu  leurs  précieuses 
qualités.  Leur  grain  et  les  autres  caractères  litholo- 
giques sont  cependant  restés  les  mêmes. 

Du  côté  du  N.E.  de  la  région  indiquée,  à  rapproche 
du  vallon  de  Voêns,  nous  voyons  de  même  les  bancs 
de  pierre  de  taille  passer  à  des  calcaires  fissurés  tout 
à  fait  inutilisables.  Sur  remplacement  du  réservoir 
d'eau  de  la  commune  de  Saint-Biaise  on  a  mis  à 
découvert,  au  cours  du  creusement  de  cette  excava- 
tion, des  bancs  de  calcaires  ayant  bien  la  nature 
lithologique  des  bancs  de  pierre  de  taille  de  Haute- 
rive;  ils  en  occupent  d'ailleurs  le  niveau  stratigra- 
phique,  mais  dans  un  état  de  fissuration  complet, 
donc  inutilisables  pour  la  taille. 

Dans  la  carrière  Noséda,  qui  est  la  plus  septen- 
trionale des  exploitations,  la  pierre  de  taille  qui  pou- 
vait au  début  atteindre  la  proportion  normale  que 
nous  avons  indiquée  plus  haut,  commence  à  diminuer 
sensiblement  depuis  que  l'exploitation  se  développe 
plutôt  du  côté  du  N.E.,  après  l'épuisement  complet 
des  parties  au  S.W.  C'est  là  une  indication  qui  per- 
met de  conclure  que  la  propriété  des  bancs  de  Hau- 
terive  d'être  de  la  pierre  de  taille  se  perd  graduelle- 
ment dans  cette  direction  et  que  vers  l'emplacement 
du  réservoir  d'eau  de  Saint-Biaise  elle  n'existe  plus. 
Cela  ne  veut  cependant  pas  dire  que  les  terrains 
encore  vierges  qui  se  trouvent  au  N.E.  de  cette  car- 
rière sur  le  prolongement  de  l'affleurement  de  la  tête 
des  couches  du  massif  de  la  pierre  de  taille,  ne  puis- 
sent pas  fournir  encore  une  notable  quantité  de 
pierre  de  taille;  mais  il  faut  prévoir  que  la  propor- 
tion de  la  pierre  utilisable  diminuera  rapidement. 


—    241    — 

Ici  encore  il  faut  attribuer  à  Tinfluence  de  la  dislo- 
cation du  sol  la  déperdition  de  la  nature  compacte  de 
la  pierre.  C'est  en  effet  à  la  hauteur  de  Saint-Biaise 
que  les  couches  du  Néocomien  qui  s'abaissaient  jus- 
qu'alors uniformément  vers  le  lac  de  Neuchâtel, 
commencent  à  se  relever  pour  s'adosser  contre  le 
petit  anticlinal  de  GhâtoUion  qui  surgit  subitement 
entre  le  flanc  de  Ghaumont  et  la  dépression  du  lac 
de  Neuchàtel.  Entre  deux,  le  Néocomien  se  replie  sous 
forme  d'une  cuvette  synclinale,  le  vallon  de  Voëns; 
au  milieu  de  ce  synclinal  il  y  a  même  un  bombement 
anticlinal.  Cela  suffit  pour  motiver  dans  les  couches 
qui  en  sont  affectées  une  fissuration  telle  que  leur 
nature  compacte  est  complètement  supprimée. 

4.  Exploitation  de  la  pierre  jaune. 

Ainsi  que  le  font  voir  les  profils  II  et  III  de  la 
planche,  les  exploitations  se  trouvent  sur  Taffleure- 
raent  de  couches  plongeant  de  20  à  30®  au  S.E. 
Reposant  peu  au-dessus  des  marnes  hauteriviennes, 
les  bancs  exploitables  sont  recouverts  en  grande 
épaisseur  de  couches  impropres  à  servir  de  pierre 
de  taille.  Le  puits  creusé  sur  l'emplacement  de  la 
carrière  Zumbach  donne  la  coupe  de  ces  bancs 
(voir  cliché  6).  Ce  puits  a  traversé  presque  toute 
l'épaisseur  de  la  pierre  jaune  fissurée,  superposée 
à  la  pierre  de  taille.  L'exploitation  est  donc  forcé- 
ment limitée  à  la  partie  des  bancs  que  l'on  peut 
enlever  sans  avoir  à  déblayer  une  trop  grande  épais- 
seur de  terrain  improductif.  D'autre  part,  plus  d'une 
fois  l'accumulation  de  l'eau  dans  les  cavités  d'ex- 
traction  a    présenté    d'assez    sérieux   inconvénients. 

16  BULL.    SOC.    se.   NAT.   T.    XXXIV 


Puits  de.  Scrud^e^ 

à.  Si^  Biaise. 


—    243    — 

Sans  rintroduction  de  la  pierre  artificielle  au  ci- 
ment, les  carrières  de  pierre  de  taille  des  environs 
de  Neuchâtel  seraient  depuis  longtemps,  non  seule- 
ment incapables  de  suffire  aux  besoins  les  plus 
urgents,  mais  leur  épuisement  —  en  se  bornant  à  la 
méthode  d'exploitation  pratiquée  jusqu'ici  —  serait 
chose  accomplie.  Déjà  actuellement  plus  d'une  four- 
niture conclue  n'a  pu  être  exécutée  qu'en  important 
des  environs  de  Metz  des  calcaires  bathoniens  (pierre 
de  Jaumont),  dont  la  couleur  est  assez  semblable  à 
la  roche  de  Neuchâtel,  pour  que  l'on  puisse  l'associer 
à  cette  dernière,  sans  que  la  substitution  devienne 
apparente.  Mais  cette  pierre  est  bien  plus  poreuse 
que  la  pierre  de  Hauterive.  Un  autre  inconvénient 
de  cette  substitution  réside  dans  le  fait  que  la  pierre 
de  Jaumont  revient  environ  deux  fois  plus  cher. 

Il  était  néanmoins  évident  que  les  carrières  de 
pierre  de  taille  de  Neuchâtel  devaient  infailliblement 
marcher  vers  leur  épuisement,  tant  que  la  méthode 
d'exploitation  restait  la  même,  c'est-à-dire  consistait 
à  attaquer  le  gisement  par  la  tête  des  couches,  sans 
s'occuper  des  moyens  d'évacuation  facile  des  eaux  et 
des  déblais,  soit  de  la  pierre  de  découverte  impropre 
à  la  taille.  Cette  dernière  devait  forcément  augmenter 
de  plus  en  plus  au  fur  et  à  mesure  de  l'enfoncement 
de  l'exploitation,  jusqu'au  moment  où  les  frais  de  son 
enlèvement  contrebalançaient  le  bénéfice  de  la  pierre 
vendable;  en  ce  moment  les  carrières  devaient  être 
considérées  comme  virtuellement  épuisées. 

Gela  est-il  réellement  le  cas?  C'est  la  question  que 
j'avais  à  me  poser  lorsque  je  fus  consulté  par  plu- 
sieurs propriétaires  de  carrières  aux  environs  do 
Hauterive  et  de  Saint-Biaise,  sur  les  moyens  à  mettre 


—    244    — 

en  pratique  pour  retrouver  de  nouveaux  gisements 
de  pierre  jaune;  les  carrières  actuelles,  disaient-ils, 
marchant  vers  un  rapide  épuisement. 

La  question  posée  était  dans  tous  les  cas  la  même. 
La  couche  étant  attaquée  par  l'affleurement  des  bancs 
qui  plongent  vers  la  dépression  du  lac,  recouverte 
par  une  épaisseur  croissante  de  pierre  impropre  à  la 
taille,  il  devenait  à  un  moment  donné  absolument 
impossible  de  continuer  l'exploitation  avec .  profit. 
Cependant,  le  gisement  comme  tel  n'était  certaine- 
ment pas  épuisé  réellement,  puisque  la  couche  de 
pierre  se  développe  sans  interruption,  avec  un  plon- 
gement  moyen  de  22^  environ,  en  descendant  vers  le 
niveau  du  lac,  offrant  ainsi  une  surface  émergée  de  plus 
de  150  m.  de  largeur  sur  une  longueur  de  plus  de  2  km. 
On  voit  sans  peine  que  s'il  y  avait  possibilité  de 
mettre  en  exploitation  toute  cette  pierre  encore  inu- 
tilisée, on  pourrait  parer  pour  longtemps  à  la  pénurie 
qui  se  présente  actuellement  ;  même  il  y  aurait  moyen 
de  vendre  de  la  pierre  de  Hauterive  dans  un  rayon 
d'exportation  plus  éloigné,  pour  peu  que  le  prix  de 
revient  ne  soit  pas  trop  élevé. 

Le  problème  à  résoudre  est  donc  de  trouver  un  w>oyen 
d* extraire  avec  profit  la  pierre  de  taille  qui  existe  encore 
en  quantité  coiuidérable  au-dessoits  d'une  épaisseur  varia- 
ble de  terrain  impropre  à  servir  de  pierre  architecturale. 

Deux  moyens  se  présentent  à  l'esprit:  1.  L'exploi- 
tation en  souterrain,  en  attaquant  le  gisement  par 
le  bas,  par  des  galeries  percées  au  niveau  du  lac. 
2.  Etablir  des  voies  de  transport  assez  économiques 
pour  pouvoir  évacuer  la  pierre  inutilisable  comme 
pierre  de  taille,  en  s'en  servant  comme  remblais,  soit 
sur  les  bords  du  lac,  soit  pour  combler  des  teirains 
en  bas  fond  demandant  à  être  nivelés.  Par  ce  même 


~    245    - 

moyeii  le  prix  de  transport  de  la  pierre  utilisée  serait 
aussi  réduit  dans  une  notable  proportion. 

Avant  d'examiner  les  avantages  et  les  inconvénients 
de  ces  deux  solutions,  constatons  que  le  cube  de 
pierre  de  taille  qui  a  été  exploité  jusqu'ici  dans  les 
diverses  carrières  est  relativement  peu  considérable, 
comparativement  à  ce  qui  pourrait  être  mis  en  exploi- 
tation par  la  suite. 

Le  vide  qu'ont  laissé  les  carrières  actuelles  peut 
être  évalué  approximativement,  en  ce  qui  concerne 
les  bancs  utilisables,  aux  chiffres  suivants  : 

Mètres  * 

1.  Carrîére  de  la  Favarge   .     .     .,      80000  environ 

2.  Carrière  des   Longs -Champs, 

près  Hauterive 30000       y> 

3.  Carrière  Perrier,  à  TE.  de  Hau- 
terive.    . 70000       » 

4.  Carrières  des   Grands   Creux, 

entre  Hauterive  et  Saint-Biaise  .     .    150000       » 

5.  Carrière  Noséda  s.  Saint-Biaise    100000       » 

Total.     .     .    430000       » 

Il  existe  au-dessous  de  la  zone  des  affleurements 
des  bancs  de  pierre  de  taille,  aujourd'hui  presque 
entièrement  épuisés  d'après  la  méthode  ordinaire, 
une  zone  longue  d'au  moins  deux  kilomètres,  les  par- 
ties occupées  par  des  constructions  non  comptées,  sur 
laquelle  zone  on  pourrait  encore  exploiter  de  la  pierre, 
sur  au  moins  100  m.  de  largeur,  en  mettant  en  pratique 
une  autre  méthode  d'extraction.  Cela  fait,  ainsi  qu'il 
est  facile  de  s'en  rendre  compte,  pour  une  épaisseur  de 
15  m.  de  pierre  de  taille,  un  cube  de  2000  x  100  x  15 
=  3000000  m^,  donc  près  de  sept  fois  la  pierre  déjà 
extraite. 


—    246    — 

Mais  pour  Tun  et  l'autre  de  ces  chiffres,  il  faut 
tenir  compte  du  déchet  que  l'exploitation  occasionne 
forcément.  Non  seulement  le  travail  de  l'exploitation 
entraîne  un  fort  déchet,  mais  toutes  les  parties  des 
couches  ne  sont  pas  toujours  bonnes  à  fournir  de  la 
pierre  de  taille.  Il  y  a  des  parties  trop  fissurées,  ne 
donnant  de  ce  chef  que  des  fragments  trop  petits  et 
irréguliers;  d'autres  fois  ce  sont  les  corrosions  d'an- 
ciennes eaux  souterraines  dites  chancres  qui  rendent 
la  pierre  impropre  à  l'exploitation,  enfin  il  se  peut 
aussi  que  certains  lits  n'offrent  pas  par  leur  texture 
ou  leur  composition  lithologique  les  qualités  voulues 
pour  être  utilisés.  Il  convient  donc  de  déduire  pour 
ces  divers  défauts  un  certain  %  ?"^  ^^^^  pouvons, 
sans  rester  au-dessous  des  probabilités,  estimer  à 
50%.  11  y  aurait  conséquemment  lieu  de  réduire  tous 
ces  chiffres  à  leur  moitié  pour  obtenir  d'une  part  le 
cube  de  pierre  réellement  employé  utilement  jusqu'ici, 
et  ce  que  les  gisements  renferment  encore.  Ce  dernier 
chiffre  serait  donc  de  4  500000  m^  (un  milion  et  demi 
de  m^).  En  connaissant  le  bénéfice  qui  pourrait  être 
réalisé  par  m^,  on  peut  sans  peine  se  faire  une  idée 
de  la  valeur  considérable  qui  reste  encore  enfouie 
dans  le  sol.  Mais  c'est  précisément  ce  bénéfice  qui 
nous  est  encore  inconnu,  par  le  fait  que  le  mode 
d'extraction  suivi  jusqu'ici  dans  les  entreprises  actuel- 
les, ne  peut  pas  s'appliquer  à  l'exploitation  de  ces 
gisements  plus  profonds. 

Nous  aurons  donc  à  examiner  de  quelle  manière 
on  pourrait  procéder  pour  mettre  en  valeur  le  cube 
considérable  de  pierre  qui  existe  encore  enfoui  sous 
terre  entre  Neuchàtel  et  Saint-Biaise. 


—    247     - 

A.  Exploitation  en  souterrain.  —  L'exploitation  en 
souterrain  est  pratiquée  dans  bien  des  endroits,  sur- 
tout pour  extraire  du  sol  des  couches  de  pierre  à 
construction,  de  composition  crayeuse,  pouvant  être 
détachées  facilement  en  faisant  des  entailles  à  travers 
banc  et  en  appliquant  ensuite  des  coins.  Sous  ce  rap- 
port la  pierre  de  Neuchâtel  s'y  prêterait  parfaitement, 
cette  méthode  étant  précisément  celle  que  l'on  met 
en  pratique  dans  les  carrières  actuelles.  Cependant, 
on  rencontre  deux  obstacles  assez  graves  dans  le  cas 
qui  nous  occupe  :  l'un  réside,  en  premier  lieu,  dans 
le  plongement  assez  fort  des  couches,  lesquelles  s'en- 
foncent, comme  nous  l'avons  dit,  de  20  à  30®  vers  le 
S.E.  Cette  situation  nécessiterait  l'abandon  de  piliers 
représentant  au  moins  la  moitié  du  gisement.  De  plus 
l'épaisseur  des  couches  de  pierre  de  taille  étant  de 
15  m.  au  moins,  on  ne  pourrait  songer  à  les  exploiter 
en  souterrain  sur  toute  cette  hauteur.  Il  faudrait  se 
borner  à  enlever  seulement  une  partie  des  bancs,  ou 
bien  exploiter  en  deux  étages.  L'un  et  l'autre  de  ces 
procédés  augmenterait  sensiblement  encore  le  cube 
de  la  pierre  qu'il  faudrait  abandonner. 

En  tenant  compte,  toutefois,  que  l'exploitation  en 
souterrain  permettrait  de  laisser  en  place  les  parties 
mauvaises  de  la  roche,  en  enlevant  autant  que  possible 
ce  qui  est  utilisable,  et  qu'en  conséquence  le  déchet 
serait  sensiblement  réduit,  il  n'est  pas  moins  vrai  que 
l'on  ne  pourrait  compter  que  sur  une  fraction  assez 
faible  de  pierre  utilisable;  je  crois  pouvoir  estimer  cette 
proportion  à  25  7o  au  plus,  donc  environ  750000  m^ 
en  supposant  que  toute  la  surface  prévue  soit  succes- 
sivement mise  en  exploitation. 

Il  n'est  d'autre  part  nullement  indifférent  d'aban- 


—    248    - 

donner  comme  piliers  plutôt  les  mauvaises  parties  de 
rocher.  Le  but  des  piliers  étant  de  soutenir  le  terrain 
sus-jacent,  il  faudrait  au  contraire  choisir  pour  cela  les 
meilleures  parties  de  la  couche.  La  déclivité  très  forte 
des  couches  d'une  part,  puis  la  nécessité  d'abandonner 
une  si  grande  proportion  du  gisement,  ce  qui  donnerait 
pour  le  même  cube  de  pierre  extraite  un  développe- 
ment en  surface  au  moins  quadruple,  comparé  à  une 
exploitation  en  carrière  à  ciel  ouvert,  sont  des  cir- 
constances qui  ont  motivé  la  renonciation  à  l'essai 
d'une  exploitation  en  souterrain,  aussi  tentant  que  ce 
procédé  paraisse  au  premier  abord.  Il  faut,  en  effet, 
considérer  en  outre  que  les  terrains  sur  lesquels 
l'exploitation  aurait  à  se  développer,  sont,  sans  excep- 
tion, des  propriétés  privées  très  morcelées,  dont  l'ac- 
quisition devrait  précéder  la  mise  en  exploitation  ;  car 
il  n'est  guère  probable  que  l'on  puisse  obtenir  un 
droit  d'exploitation  dans  d'autres  conditions,  à  moins 
d'assumer  des  responsabilités  vis-à-vis  du  cédant,  dont 
la  charge  peut  devenir  plus  onéreuse  que  la  valeur 
momentanée  du  terrain.  D'autre  part,  l'exploitation 
en  souterrain  présente,  dans  un  terrain  aussi  fissuré 
que  l'est  la  pierre  jaune,  des  dangers  si  considérables 
qu'il  est  préférable  de  chercher  un  autre  système. 

B,  Exploitation  pm  carrière  profonde  avec  issue  infé- 
rieure, —  Ce  système  consisterait  à  ouvrir  des  chantiers 
d'extraction  à  l'aval  des  carrières  actuelles,  dans  les 
couches  de  pierre  de  taille  qui  se  trouvent  recou- 
vertes de  10  à  50  m.  de  terrain  à  déblayer.  Ces  der- 
niers bancs  devraient  être  déblayés  au  préalable.  Mais 
pour  cela  il  est  indispensable  de  créer  une  voie  d'éva- 
cuation facile,  rapide  et  bon  marché,  permettant  de 
conduire  la  pierre  de  déblai  sur  un  lieu  de  dépôt,  où 


—    249    — 

elle  prendra  de  la  valeur.  Dé  tels  lieux  sont  les  rives 
du  lac  entre  Neuchàtel  et  Saint-Biaise,  les  fonds  bas 
entre  la  route  cantonale  et  la  digue  de  la  ligne  directe 
Berne-Neuchâtel,  ainsi  que  divers  endroits  dont  on 
projette  le  comblement.  La  condition  première  pour 
la  réussite  de  telles  exploitations  en  carrières  pro- 
fondes devait  donc  être  l'établissement  d'une  commu- 
nication avec  les  rives  du  lac  d'une  part  et  d'autre 
part  un  débouché  direct  sur  l'une  et  l'autre  des  voies 
ferrées  qui  se  trouvent  à  proximité.  Il  n'est  d'ailleurs 
pas  nécessaire  de  rappeler  qu'une  grande  partie  des 
matériaux  provenant  de  ce  déblaiement  peut  être 
utilisée  comme  pierre  de  construction  ordinaire, 
laquelle  paye  largement  les  frais  d'exploitation  ;  ce  ne 
sera  que  le  matériel  de  petite  dimension  qui  devra 
passer  comme  déblai.  Dans  les  conditions  indiquées, 
ce  dernier  ne  sera  pas  tout  à  fait  sans  un  certain  ren- 
dement; plus  d'une  fois  on  a  fait  des  exploitations  au 
rocher  uniquement  en  vue  de  créer  du  matériel  de 
remblai  (Crêt  Taconnet). 

Il  convient  de  relever  ici  qu'aucune  des  anciennes 
carrières  n'avait  cherché  à  se  relier  par  un  moyen 
de  transport  direct,  ni  avec  la  voie  ferrée,  ni  avec  les 
rives  du  lac.  On  se  contentait  de  charrier  à  grands 
frais  sur  de  mauvaises  routes,  aussi  bien  les  pierres 
utilisables  que  les  déblais.  Une  faible  partie  de  ceux- 
ci  ont  pu  être  déposés  dans  les  parties  épuisées  des 
carrières. 

Actuellement  l'une  des  entreprises  a  déjà  introduit 
ce  programme,  en  établissant  entre  la  carrière  des 
Longs-Champs  et  la  rive  du  lac,  une  voie  funiculaire 
en  galerie  (fig.  III  de  la  planche).  Par  ce  moyen  les 
déblais  amenés  au  bord  du  lac  ont  déjà  servi  à  créer 


—    250    - 

une  vaste  plateforme  qui  est  utilisée  comme  chantier 
pour  la  taille  de  la  pierre. 

Une  autre  entreprise,  en  voie  de  se  créer,  a  ouvert 
ses  chantiers  au  niveau  de  la  voie  ferrée  Lausanne- 
Bienne,  tout  près  de  la  gare  de  Saint-Biaise.  La  car- 
rière est  en  relation  directe  avec  le  chemin  de  fer 
(fig.  Il  de  la  planche). 

Ce  qui  contribuera  surtout  au  succès  de  ces  entre- 
prises et  d'autres  qui  pourront  suivre,  c'est  d'une 
part  la  valeur  architecturale  très  réelle  de  la  pierre 
jaune  de  Neuchâtel  qui  en  fait  un  matériel  de  cons- 
truction toujours  très  recherché  et  dont  le  prix  ira 
plutôt  en  augmentant  avec  la  réduction  toujours  plus 
considérable  des  exploitations  de  grès  tendres  de  la 
molasse;  d'autre  part,  la  mise  en  valeur  des  terrains 
bas  situés  sur  les  bords  du  lac  peut  être  opérée  faci- 
lement avec  les  produits  qu'il  faudra  déblayer.  Ceux- 
ci,  transportés  à  bon  marché  en  un  lieu  où  ils  auront 
une  valeur,  ne  seront  plus  une  charge  pour  l'exploi- 
tation, mais  plutôt  une  source  de  rendement,  peut-être 
modeste,  mais  au  moins  réelle.  Dans  ces  conditions, 
les  bancs  de  pierre  de  taille  pourront  être  exploités 
avec  d'autant  plus  de  succès,  malgré  les  volumes  en 
apparence  énormes  de  terrain  à  déblayer  auparavant. 

Pour  le  moment  il  ne  s'agira  que  de  mettre  en  exploi- 
tation des  surfaces  relativement  restreintes  permet- 
tant d'extraire  quelques  milliers  de  mètres  cubes  de 
pierre  de  taille.  Peu  à  peu  le  succès  qui  ne  manquera 
pas  de  couronner  ces  efforts  pour  remettre  en  hon- 
neur l'exploitation  de  la  pierre  jaune,  activera  encore 
davantage  cette  industrie,  si  bien  qu'il  se  passera  quel- 
ques siècles  encore  avant  qu'on  ose  reparler  du  pro- 
chain épuisement  des  carrières  de  pierre  jaune  de 
Neuchâtel. 


I 

r 


—    251    — 


XXXIII 
Notes  sur  la  Géologie  du  Cirque  de  Saint-Sulpice. 

Communiqué  dans  la  séance  du  9  novem,bre  1906. 

Le  remarquable  cirque  d'érosion  de  Saint-Sulpice» 
(ui  frappe  la  vue  d'une  façon  si  poignante  lorsqu'on 
fen   approche  en  venant  du  Val-de-Travers,  ou  en  y 
lescendant  du  Vallon  des  Verrières,  est  intéressant  au 
louble  point  de  vue  de  la  statigraphie  et  de  l'orogra- 
ihie.  Les  terrains  du  Jurassique  supérieur  s'y  trouvent 
■dmirablement  à  découvert,  et  offrent  des  profils  natu- 
rels renfermant  de  nombreuses  couches  fossilifères; 
|ivers  travaux  d'art,  routes  et  chemins  de  fer,  en  ont 
tendu  l'accès  des  terrains  plus  facile  par  des  tran- 
[hées  que  depuis  nombre  d'années  les  géologues  ont 
lises  à  profit  pour  leurs  recherches.  Mais  il  est  une 
tre  question  qui  se  pose  avant  tout;  c'est  le  mode 
formation  de   cette   excavation  si  régulièrement 
brculaire,  dans  laquelle  débouche  du  côté  amont  la 
feljée   morte   des  Verrières    par  un   couloir  étroit, 
iindis  qu'un  défilé   abrupt    que   défendent   comme 
îux  bastions  les  rochers  à  pic  du  Chapeau  de  Na- 
iléon  et  de  TEcrehat,  lui  donne  issue  du  côté  du 
Tal-de-Travers. 
C'est  au  double  point  de  vue  de  son  origine,  puis 
la  stratigraphie  et  de  la  tectonique  des  terrains 
li  en  édifient  les  parois  que  cette  notice  est  destinée 
apporter  quelques  faits  nouveaux. 
Le  cirque  de  Saint-Sulpice  est  creusé  sur  l'anti- 
linal  de  Montlézi  ou  du  Malmont,  lequel  prend  de 


-    252    — 

l'autre  côté  du  sillon  Val  des  Verrières- Val-de-Travers 
le  nom  de  Montagne  des  Verrières.  A  l'entrée  du 
défilé  du  Pont  de  la  Roche,  les  couches  sont  verti- 
cales de  part  et  d'autre,  tandis  que  vers  le  passage 
qui  conduit  aux  Verrières,  où  Ton  traverse  l'autre 
pied-droit  de  la  voûte,  les  bancs  ont  un  plongement 
de  50  à  60^  du  côté  du  N.W.  sous  le  synclinal  des 
Verrières.  Entre  ces  deux  retombées  de  l'anticlinal, 
les  couches  du  Malm  supérieur  dessinent  un  cintre 
d'une  régularité  parfaite,  que  compliquent  seulement 
quelques  petits  accidents  qu'un  examen  très  attentif 
et  de  près  permet  de  découvrir.  L'intérieur  de  l'anti- 
clinal est  formé  par  le  Malm  inférieur,  les  marnes  et 
marno-calcaires  de  l'Argovien  qui  déterminent,  au- 
dessous  du  couronnement  calcaire,  des  talus  plus  doux 
recouverts  en  outre  d'une  assez  forte  épaisseur  de 
dépôts  morainiques  et  d'éboulis.  Le  Dogger  ne  vient  au 
jour  que  sous  forme  de  son  étage  supérieur,  le  Gallo- 
vien,  composé  d'une  faible  épaisseur  de  calcaire  ferro- 
oolitique  et  de  calcaires  échinodermiques  du  faciès 
de  la  Dalle  nacrée.  Quant  au  Bathonien,  qui  devrait 
être  représenté  par  les  marnes  du  Furcil,  sa  présence 
est  problématique  ;  il  n'affleure  en  tout  cas  nulle  part. 
C'est  à  propos  de  cette  dernière  question  que  je  suis 
en  mesure  de  fournir  quelques  nouveaux  renseigne- 
ments; puisqu'elle  a  donné  lieu  naguère  à  un  débat 
fort  nourri  entre  MM.  Jaccard  et  de  Tribolet,  débat 
à  la  suite  duquel  les  deux  adversaires  étaient  restés 
sur  leurs  positions.  J'ajoute  qu'au  premier  abord 
j'avais  la  même  opinion  que  M.  de  Tribolet,  tant  la 
configuration  orographique  paraît  lui  donner  raison. 


—    253    — 


i.  L'âge  des  couches  marneuses  de  la  Linière. 

Lorsqu'on  est  placé  sur  le  contrefort  de  TEcrenat, 
sur  le  sentier  qui  conduit  au  sommet  du  Haut-de-la- 
Vy,  à  peu  près  au  niveau  de  la  voie  ferrée  du  Franco- 
Suisse,  on  jouit  d'un  coup  d'œil  tout  à  fait  merveil- 
leux sur  Fensemble  de  ce  cirque;  on  voit  surgir  à 
ses  pieds  les  bancs  verticaux  des  étages  du  Malm 
calcaire  dans  lesquels  on  a  pu  reconnaître,  en  traver- 
sant le  défilé  de  la  Roche,  les  étages  du  Portlandien, 
du  Kimeridgien  et  du  Séquanien.  Les  assises  marno- 
calcaires  inférieures  de  ce  dernier,  avec  les  marnes 
de  TArgovien,  sont  indiquées  par  les  talus  couverts 
de  prairies  ou  de  broussailles  de  part  et  d'autre  du 
sillon  parcouru  par  les  eaux  de  la  source  vauclusienne 
de  TAreuse.  Au  Pont  des  Iles,  où  la  tranchée  du  Ré- 
gional a  entaillé  le  Spongitien  (Argovien  inférieur),  le 
Divésien  et  la  Dalle  nacrée,  on  devine  le  centre  de 
Tanticlinal  et  Ton  tend  involontairement  à  voir  dans 
la  surface  couverte  de  prairies  qui  se  développe  au 
pied  du  crêt  de  Dalle  nacrée,  l'indice  de  la  présence 
d'un  terrain  marneux  qui  serait  forcément  le  Batho- 
nien  du  Furcil.  Cette  supposition  semble  se  con- 
firmer, même  d'une  manière  tout  à  fait  péremptoire, 
si  l'on  poursuit  les  formes  orographiques  plus  loin. 
Le  crêt  de  Dalle  nacrée  s'élève  ostensiblement  jus- 
qu'au-dessus de  la  maison  de  la  Linière,  accompagné 
de  son  flanquement  de  Spongitien  et  mis  plus  en  relief 
encore  par  une  forêt  de  sapins.  Le  prolongement  de 
ce  crêt  dans  les  formes  orographiques  est  d'une  façon 
non  moins  ostensible  l'arête  boisée  qui  se  trouve  placée 
devant  le  Creux  de  la  Corbière  et  qui  descend  dans  lu 


—    254    — 

direction  de  la  fabrique  de  ciment.  Involontairement 
on  y  voit  le  prolongement  de  la  Dalle  nacrée,  en  sup- 
posant que  le  Creux  de  la  Corbière  soit  occasionné  par 
les  marno-calcaires  très  délitables  de  TArgovien,  dont 
on  voit  la  continuation  en  amont  de  la  fabrique  de 
ciment.  Dans  cette  supposition,  il  apparaît  de  la  der- 
nière évidence  que  les  talus  au-dessous  de  la  Linière 
sont  sur  les  marnes  bathoniennes  et  qu'en  particulier 
une  ancienne  exploitation  de  marnes  hydrauliques 
que  Ton  voit  à  droite  de  cette  maison  est  un  affleu- 
rement de  ce  terrain.  C'est  ainsi  que  les  choses  m'ap- 
parurent,  lorsqu'il  y  a  quelques  années,  je  notais  à 
propos  de  l'article  Saint-Sulpice  du  Dictionnaire  géo- 
graphique de  la  Suisse  (t.  IV,  p.  357)  qu'on  avait  fait 
à  cet  endroit  une  tentative  d'exploitation  de  la  marne 
du  Furcil.  L'opinion  de  M.  de  Tribolet,  qui  avait  jugé 
de  même,  me  paraissait  évidente. 

Mais  tout  dernièrement,  en  m'occupant  d'une  étude 
détaillée  des  gisements  de  pierre  à  ciment  de  Saint- 
Sulpice,  en  vue  de  leur  mise  en  exploitation  sur  la 
rive  droite  de  l'Areuse,  je  suis  arrivé  à  me  convaincre 
qu'il  n'en  pouvait  pas  être  ainsi  et  que  M.  Jaccard 
avait  parfaitement  eu  raison  de  classer  dans  le  terrain 
argovien  les  gisements  exploités  jadis  près  de  la  Li- 
nière, par  Sevestre,  en  les  considérant  comme  étant  le 
prolongement  direct  de  ceux  que  l'on  exploite  sur  la 
rive  gauche  pour  la  Fabrique  suisse  de  ciment  Portland. 
Et  cependant  la  configuration  orographique  paraît  si 
claire  1  Les  contours  des  couches  ressortent  si  nette- 
ment dans  le  paysage  pour  celui  qui  sait  interpréter 
les  formes  du  modelé  du  terrain  !  Une  seule  et  rapide 
inspection  des  gisements  exploités  de  1872  à  1878 
par  Sevestre  et  de  plusieurs  sondages  faits  à  proxi- 


ig;. 


p; 

1 1  ■ 


3  I 


—    255    — 

mité  de  la  maison  de  la  Linière  m'a  convaincu  qu'il 
n'y  avait  là  qœ  des  marnes  argoviennes  et  qu'il  ne 
pouvait  en  aucun  cas  être  question  de  couches  du 
Furcil.  Ces  marnes  diffèrent  d'ailleurs  sensiblement 
des  marnes  du  Furcil  par  leur  composition  plus  argi- 
leuse et  leur  aspect  en  général;  mais  je  ne  tardais 
pas  à  trouver  un  certain  nombre  de  fragments  d'Am- 
monites du  genre  Perisphinctes ,  dont  les  marnes  argo- 
viennes renferment  de  nombreuses  espèces,  tandis 
qu'aucune  trace  des  prétendus  Ammonites  Parkinsoni 
ne  put  être  découverte.  La  connexité  des  gisements 
Sevestre  avec  ceux  de  la  rive  gauche  est  d'ailleurs 
rendue  évidente  par  les  sondages  qui  furent  exécutés 
en  automne  1905  et  au  printemps  4906,  puis  par 
l'ouverture  de  la  nouvelle  exploitation  sur  la  rive 
droite  qui  a  pu  être  placée  dans  les  mêmes  assises  que 
celles  de  la  rive  opposée.  Dans  ces  couches  on  a 
trouvé  des  fossiles  en  si  grand  nombre  tous  propres 
à  l'Argovien  que  le  niveau  slratigraphique  de  ces 
couches  ne  saurait  être  mis  en  doute  d'aucune  façon. 

Cette  constatation  m'a  immédiatement  mis  en 
mémoire  la  bizarre  dislocation,  presque  un  travestis- 
siment  géologique,  de  la  combe  des  Quignets,  où  du 
Lias  vient  prendre  la  place  d'une  combe  argovienne, 
si  bien  que  sans  une  étude  basée  sur  des  sondages, 
il  serait  quasi  impossible  de  ne  pas  marquer  sur  la 
carte  de  l'Argovieft  à  la  place  du  Lias^ 

J'ai  exploré  en  détail  la  petite  arête  que  forment  la 
Dalle  nacrée  et  le  Spongitien,  ainsi  que  son  prolon- 
gement apparent,  l'arête  boisée  qui  délimite  la  combe 
de  la  Corbière.  J'ai  constaté  qu'à  environ  une  centaine 
de  mètres  au  S.E.  de  la  Linière  on  ne  trouve  plus 

1  Mél.  géol.,  XVII,  4'»«  fasc.  Bull.  soc.  neuch.  se.  nat.,  t.  XXXI,  255. 


—    256    — 

trace  de  Dalle  nacrée,  mais  uniquement  des  débris 
raorainiques  d'origine  locale  ;  Tarête  boisée  de  la  Cor- 
bière n'est  autre  chose  qu'une  moraine  formée  de  gros 
blocs  de  Jurassique  supérieur,  sans  aucun  fragment  de 
roches  callo viennes  (Dalle  nacrée). 

A  la  Linière,  les  marnes  argoviennes  se  placent  en 
position  presque  horizontale  au  pied  du  crêt  de  Dalle 
nacrée.  Il  n'y  a  conséquemment  aucune  autre  solu- 
tion que  d'admettre  en  cet  endroit  une  faille,  chose 
qui  n'a  d'ailleurs  rien  de  bien  surprenant  au  centre 
d'un  anticlinal  surbaissé,  où  se  produisent  parfois 
des  dislocations  qui  ne  se  répètent  pas  dans  les  cou- 
ches de  la  calotte  et  vice-versa.  Cette  faille,  qui  n'a 
apparemment  qu'un  rejet  relativement  peu  considé- 
rable, doit  s'aniorcer  au-dessus  de  la  Linière,  vers  le 
contour  de  la  route  qui  conduit  vers  chez  les  Bande- 
rets,  poiir  atteindre  son  maximum  au-dessous  de 
cette  maison,  où  son  rejet  est  d'environ  une  centaine 
de  mètres.  Elle  s'éteint  probablement  dans  la  direc- 
tion du  milieu  du  cirque,  car  sur  la  rive  gauche,  le 
long  de  la  route  des  Verrières,  où  afUeure  le  Spon- 
gitien,  ce  terrain  accuse  à  l'extrémité  N.W.  de  Taftleu- 
rement,  un  redressement  subit  des  bancs,  comme  il 
s'en  présente  à  l'approche  d'une  faille  (retroussement); 
mais  cette  fois  le  rejet  serait  inverse  à  la  faille  de  la 
Linière.  Cela  n'a  rien  d'extraordinaire,  car  on  sait 
que  sur  le  développement  d'une  même  fissure,  il  peut 
se  produire  par  suite  d'un  mouvement  de  torsion  de 
tels  rejets  en  sens  inverse.  A  la  Linière,  c'est  le  côté 
ouest  de  la  ligne  de  lupture  qui  s'est  abaissé,  tandis 
que  du  côté  des  Prises  c'est  le  côté  est.  Il  n'y  a  d'ail- 
leurs pas  lieu  de  supposer  une  faille  proprement  dite 
pour  toutes  les  couches,  mais  une  lamination  des  bancs 


—    257    ~ 

plastiques  du  Bathonien  et  de  l'Argovien,  avec  rupture 
des  couches  plus  résistantes  de  la  Dalle  nacrée  et  du 
Spongitien. 

Les  profils  ci-après,  fig.  7  à  10,  montrent  les  diverses 
transformations  que  Ton  doit  admettre  pour  expliquer 
l'apparition  de  cette  dislocation.  Ajoutons  que  dans  la 
calotte  de  Malm  calcaire  on  ne  voit  absolument  rien  de 
cette  faille  des  couches  plus  inférieures.  C'est  cependant 
juste  sur  le  prolongement  de  la  ligne  de  dislocation 
que  se  voit,  au-dessus  de  la  voie  ferrée,  et  d'un  endroit 
où  jaillit  une  source  très  variable,  un  singulier  repli 
en  forme  de  marmite  ou  fond  de  chaudron;  il  affecte 
seulement  les  couches  du  Séquanien  inférieur,  tandis 
que  les  bancs  durs  du  Séquanien  supérieur,  ainsi  que 
ceux  du  Kimeridgien,  passent  au-dessus  sans  aucune 
inflexion.  C'est  encore  une  preuve  que  les  disloca- 
tions n'ont  pas  nécessairement  une  grande  profon- 
deur. Il  s'agit  ici  apparemment  d'un  glissement  de 
couches  parallèlement  à  leur  plan  de  stratification,  ce 
qui  a  permis  à  la  poussée,  cause  de  ce  mouvement 
du  Séquanien  inférieur,  de  se  manifester  sur  un  tout 
autre  point  dans  les  bancs  superposés  à  celui-ci. 

Rappelons  ici  que  les  exploitations  souterraines  de 
marne  à  ciment  qui  se  développent  sur  la  rive  gauche 
dans  les  couches  argoviennes,  au  moyen  d'un  vaste 
réseau  de  galeries,  ont  rencontré  toute  une  série  de 
petites  failles;  Tune  est  cependant  plus  importante 
car  elle  a  arrêté  plusieurs  des  galeries.  Elle  a  reçu 
de  la  part  des  carriers  le  nom  de  faille  de  terre, 
parce  que  dès  sa  rencontre  la  roche  devient  terreuse 
par  suite  de  son  effritement,  causé  à  son  tour  par  la 
lamination  des  bancs  et  les  infiltrations  d'eau.  Une 
galerie  de  sondage  l'a  cependant  traversée  de  part  en 

17  nULI..    soc.   se.  NAT.  T.   XXXIV 


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—    260     - 

part  et  a  démontré  qu'il  ne  s'agit  pas  d'une  faille  sim- 
ple, mais  d'un  véritable  réseau  de  neuf  petites  failles 
parallèles,  combinées  avec  de  nombreux  plissements 
et  froissement  des  couches  et  n'ayant  chacune  qu'un 
rejet  de  quelques  mètres;  le  rejet  total  est  cependant 
de  15  à  17  m. 

Sur  la  ligne  du  chemin  de  fer  des  Verrières,  au- 
dessous  du  rocher  du  Rondel,  se  voit,  dans  les  cou- 
ches du  Séquanien  marneux,  une  petite  faille  de  5  à 
6  m.  de  rejet;  elle  est  mise  particulièrement  bien 
en  évidence  par  une  couche  marneuse  remplie  d'in- 
nombrables V^aldheinia  humeralis  que  l'on  trouve  des 
deux  côtés  de  la  fissure. 

De  cette  courte  étude  de  géologie  locale  résulte  la 
conclusion  que  si,  dans  son  ensemble,  le  cirque  de 
Saint-Sulpice  montre  sur  ses  flancs  la  configuration 
tectonique  d'une  voûte  surbaissée  d'une  grande  régu- 
larité, il  s'y  présente  cependant  des  complications 
assez  importantes  que  l'étude  détaillée  de  la  strati- 
graphie et  de  la  tectonique  parvient  seule  à  discerner. 
C'est  ainsi  que  le  débat  concernant  l'âge  des  marnes 
de  la  Linière  n'a  pu  être  tranché  détinitivement 
qu'après  plus  de  trente  années,  par  la  constatation 
de  l'âge  argovien  de  ces  terrains  et  la  présence  d'une 
faille  évidente,  quoique  invisible  au  point  où  doit 
exister  le  contact  anormal  de  l'Argovien  et  de  la  Dalle 
nacrée.  Les  faits  donnent  ainsi  raison  à  M.  Jaccard 
qui  avait  déjà  admis  la  probabilité  d'une  faille  à  cet 
endroit. 

2.  La  moraine  de  la  Corbière. 

Il  a  été  fait  mention  plus  haut  de  la  moraine  qui 
prolonge,  au  N.W.  de  la  Linière,  le  crèt  de  Dalle 
nacrée.  Son  étude  nous  fournit  de  très  intéressants 


—    261     — 

renseignements  sur  l'origine  de  ces  excavations  semi- 
circulaires  si  fréquentes  dans  le  Jura. 

La  carte  topographique  ne  la  fait  pas  ressortir 
exactement.  On  est  tout  à  fait  surpris,  lorsqu'on 
parcourt  cette  partie  du  cirque  de  Saint-Sulpice  des 
nombreux  détails  topographiques  d'assez  grande  im- 
portance que  le  dessin  du  relief  ne  laisse  pas  deviner, 
sans  compter  ceux  qui  sont  trop  petits  pour  y  trouver 
place. 

Cette  grande  moraine  forme  devant  la  combe  de 
la  Corbière  une  véritable  digue  semi-circulaire  qui 
s'appuie  contre  le  contour  S.  du  cirque  un  peu  au 
S.W.  de  la  Linière  et  vient  aboutir  près  de  la  Doux, 
où  elle  repose  sur  de  la  moraine  argileuse  alpine. 
C'est  une  moraine  exclusivement  formée  de  blocs 
jurassiens  de  toute  dimension,  dans  lesquels  on 
reconnaît  sans  peine  des  roches  du  Séquanien  et  du 
Kimeridgien  provenant  de  la  paroi  de  la  Corbière. 
On  y  trouve  même  des  calcaires  marneux  fossilifères 
du  Séquanien  inférieur,  qui  ne  sont  plus  actuelle- 
ment à  découvert,  cachés  qu'ils  sont  sous  le  talus 
d'éboulement  récent. 

Dans  ses  détails,  cette  digue  morainique  est  com- 
posée de  plusieurs  cordons  concentriques  qui  se 
voient  très  distinctement,  lorsqu'on  monte  de  la  Doux 
vers  le  fond  de  la  combe  de  la  Corbière.  J'ai  compté 
au  moins  six  de  ces  cordons  marquant  le  retrait  gra- 
duel du  glacier. 

Il  serait  intéressant  de  faire  un  relevé  détaillé  de 
cette  moraine  et  de  ses  formes  de  détail.  Toute  cette 
partie  du  cirque  de  Saint-Sulpice  étant  occupée  par 
une  épaisse  forêt,  il  est  difficile  de  s'orienter  et  de 
dominer  d'un  coup  d'œil  l'ensemble  des  détails  du 
relief. 


—    262    — 

La  superposition  de  cette  moraine  sur  la  moraine 
'à  matériaux  alpins  qui  se  voit  à  la  Doux  prouve 
qu'elle  est  de  formation  postérieure  au  retrait  du 
glacier  du  Rhône  du  Val-de-Travers.  En  cela,  il  y 
a  analogie  avec  les  moraines  du  glacier  du  Creux- 
du-Van,  dont  la  situation  a  plus  d'une  ressemblance 
avec  notre  ancien  glacier  de  la  Corbière,  avec  la 
différence  cependant  que  le  glacier  du  Creux-du-Van, 
grâce  à  sa  plus  haute  altitude,  occupait  la  totalité  du 
cirque  rocheux,  tandis  que  celui  de  la  Corbière  n'a 
occupé  qu'une  partie  du  cirque  de  Saint-Sulpice,  le 
coin  orienté  au  reve^^s, 

La  dernière  digue  de  retrait  se  trouve  exactement 
devant  l'encoche  que  présente  la  paroi  rocheuse  de 
la  Corbière.  C'est  là  que  se  trouvait  le  dernier  névé  de 
ce  glacier  avant  sa  disparition  complète.  Après  cela 
le  délitement  superficiel  a  formé  peu  à  peu  les  talus 
continus  de  matériaux  éboulés  qui  s'appuient  contre 
le  pied  de  la  paroi  et  qui  cachent  aujourd'hui  les 
couches  inférieures,  dont  on  trouve  nombre  de  débris 
dans  la  moraine.  Pendant  l'existence  du  glacier,  les 
matériaux  que  détachaient  de  la  paroi  le  délitement  et 
surtout  la  gélivure  souvent  répétée  dans  le  voisinage 
du  glacier,  étaient  continuellement  emportés  par 
celui-ci  et  déposés  sur  sa  moraine.  C'est  pourquoi 
aussi  ces  dépôts  ont  la  forme  d'une  digue  séparée 
du  pied  de  la  paroi  nourricière  par  une  dépression 
que  la  présence  du  glacier  empêchait  de  se  combler 
et  que  ce  dernier  tenait  constamment  propre  par  son 
mouvement  en  avant. 

La  situation  que  nous  venons  de  définir  ne  peut  en 
aucun  cas  être  attribuée  à  un  éboulement,  comme  on 
serait  tenté  de  le  croire,  en  ne  tenant  compte  que  du 


—    263    — 

fait  qu'il  s'agit  d'un  amas  très  considérable  de  blocs 
provenant  indubitablement  de  la  paroi  de  la  Corbière. 
Un  éboulement  ne  se  serait  certainement  pas  arrêté 
au-dessus  du  talus  de  la  Linière,  mais  il  se  serait 
précipité  loin  en  avant  probablement  jusque  vers  le 
défilé  de  la  Roche.  Au  contraire,  le  talus  entre  la 
Linière  et  le  village  de  Saint-Sulpice  est  tout-à-fait 
privé  d'amas  de  blocs  ;  lorsque  le  rocher  sous-jacent 
n'y  est  pas  à  découvert,  c'est  de  la  moraine  alpine 
qui  le  recouvre.  C'est  au  contraire  subitement,  à 
partir  d'un  certain  niveau,  que  se  montre  l'amoncel- 
lement de  blocs  calcaires  de  la  moraine  de  la  Cor- 
bière; elle  marque  l'extension  maximale  du  glacier 
local. 

Cette  moraine  diffère  donc,  sous  le  rapport  de  son 
individualité  très  marquée,  de  l'amas  morainique 
jurassien  bien  plus  considérable  du  Creux-du-Van. 
Ici,  la  ressemblance  avec  un  dépôt  d'éboulement  est 
bien  plus  grande,  parce  que  l'amas  de  blocs  a  la 
forme  d'un  vaste  talus,  bien  que  dans  ses  détails  il 
fasse  voir  nombre  de  formes  qui  ne  peuvent  être 
attribuées  à  une  chute  de  rocher.  Primitivement, 
c'est-à-dire  avant  que  l'Areuse  ait  approfondi  son  lit 
nouveau  en  amont  du  Saut-de-Brot,  cette  dernière 
moraine  devait  s'étendre  jusqu'aux  rochers  du  Furcil 
et  augmenter  encore  la  ressemblance  avec  un  dépôt 
d'éboulement. 


—    264 


XXXIV 
Sur  la  géologie  du  Mont  VuUy. 

Communiqué  dans  la  séance  du  !•'  juin  1907,  à  Motiey^-en-Vully, 

à  l'occasion  de  la  célébration 
du  centenaire  de  la  naissance  de  Louis  Agassis, 

Le  Mont  VuUy,  au  pied  duquel  est  situé  le  village 
de  Métier  qui  fut  le  berceau  du  grand  naturaliste, 
forme  rextrémité  septentrionale  de  cette  longue  série 
de  collines  qui  sépare  la  dépression  du  lac  de  Neu- 
chàtel  de  celle  de  la  Broyé  et  du  lac  de  Morat. 

C'est  en  réalité  une  butte  découpée  par  l'érosion 
dans  des  couches  de  mollasse  sensiblement  horizon- 
tales. 

Les  formations  qui  y  prennent  part  sont  des  alter- 
nances de  marnes  multicolores  et  de  gros  bancs  de 
grès  tendres,  vraies  mollasses.  Au  sommet  de  la  mon- 
tagne qui  s'élève  à  la  cote  de  657  mètres,  au  Plan- 
Chàtel,  se  trouve  un  placage  mince  de  grès  coquillier 
de  l'étage  Helvétien.  C'est  le  seul  niveau  stratigraphi- 
quement  déterminable  par  des  fossiles,  car  la  plupart 
des  autres  couches  sont  sans  fossiles,  au  moins  au 
Mont  Vully  proprement  dit.  Plus  au  S.W.,  dans  la 
région  de  la  Molière,  les  gros  bancs  de  grès  durs  sou- 
vent d'un  grain  très  régulier,  contiennent,  comme  le 
grès  coquillier,  des  fossiles  marins,  surtout  des  dents 
de  requins  (Lamna)  et  des  restes  tlottés  de  vertébrés 
terrestres. 

Le  grès  coquillier  est  exploité  dans  plusieurs  car- 
rières près  du  sommet  du  Mont  Vully.  Les  grès  gris 


—    265     - 

tendres  qui  se  trouvent  intercalés  dans  divers  niveaux 
à  des  marnes  multicolores,  rouges,  grises,  bleues, 
noirâtres  ou  violacées,  souvent  panachées  de  plusieurs 
de  ces  nuances,  ont  aussi  parfois  été  exploitées;  mais 
les  produits  ne  sont  pas  bien  recommandables,  en 
raison  de  la  facile  désagrégation  de  ces  roches. 

C'est  presque  conventionnellement  que  Ton  classe 
dans  la  mollasse  marine  une  partie  de  ces  couches 
alternativement  sableuses  et  marneuses.  Le  niveau 
tout  à  fait  inférieur  du  Vully  doit  appartenir  à  la 
mollasse  grise  ou  étage  Langhien.  Mais  cette  classifi- 
cation ne  peut  pas  davantage  être  attestée  par  des 
fossiles. 

Les  deux  petits  profils  qui  accompagnent  cette  noie 
peuvent  donner  une  idée  de  la  structure  géologique 
de  cette  montagne.  Le  profil  1  passe  par  le  sommet 
du  Haut  Vully  et  montre  la  situation  de  Téboulement 
du  Vaillet.  Le  profil  II  passe  plus  au  S.  et  fait  voir  le 
gisement  du  Bloc  Agassiz  et  du  dépôt  fluvio-glaciaire 
de  Motier,  dont  il  va  être  question. 

On  se  rend  compte  facilement  que  c'est  par  l'éro- 
sion que  cette  butte  fut  découpée  dans  les  couches 
qui  s'étendaient  autrefois  horizontalement  sur  le  pla- 
teau suisse,  lequel  méritait  bien  en  ce  moment  le 
nom  de  plateau.  Ce  furent  en  premier  lieu  les  cours 
d'eau  préglaciaires  qui  creusèrent  les  sillons  primitifs 
de  la  Broyé,  de  la  Menthue  et  de  l'Orbe-Thièlp.  Ces 
deux  derniers  cours  d'eau  réunis  se  déversèrent  alors 
dans  la  Broye-Glane  de  l'W.  à  l'E.,  en  passant  au  N. 
du  Vully. 

Vint  la  submersion  du  système  fluvial  du  pied  du 
Jura,  au  cours  de  l'époque  glaciaire  et  l'influence 
tantôt  érosive  et  modelante,  tantôt  remplissant  des 


^1 


i    II 


—    267    — 

glaciers  diluviens,  qui  donna  au  Mont  Vully  sa  confi- 
guration définitive.  L'érosion  glaciaire  se  traduit  sur- 
tout sous  la  forme  de  grands  dnims  (moutons  ou 
Rundhôcker)  que  présentent  dans  leur  configuration 
extérieure  les  diverses  collines  ainsi  découpées,  le 
Mont  Vully  en  particulier.  Llntluence  comblante  des 
glaciers  n'a  pas  été  sans  effet  sur  cette  colline.  On  y 
trouve  un  certain  nombre  de  blocs  erratiques,  dont 
cependant  fort  peu  de  grandes  dimensions,  soit  qu'ils 
aient  été  exploités,  vu  la  rareté  de  pierres  dures  dans 
la  contrée,  soit  qu'en  effet  le  glacier  n'en  ait  laissé  qu'un 
petit  nombre.  Il  faut  citer  sous  ce  rapport  le  bloc  de 
gneiss  grossier  connu  sous  le  nom  peu  gracieux  de 
Palet  roulant;  il  est  situé  sur  le  talus  supérieur  du 
côté  N.  de  la  colline  à  250  m.  à  l'W.  de  la  cote 
615  m.*  (voir  le  profil  II,  fig.  12). 

Il  y  a  également  sur  bien  des  parties  du  Vully  des 
dépôts  morainiques  dans  lesquels  on  trouve  toutes  les 
roches  du  Valais.  Mais  ces  terrains  n'ont  qu'un  rôle 
orographique  effacé  ;  ils  forment  des  placages  sur  les 
paliers  de  la  colline,  surtout  entre  Lugnorre  et  Vully- 
le-Haut.  Le  côté  N.  de  la  colline  est  par  contre 
presque  entièrement  en  rocher  dénudé.  Aussi  la 
fertilité  est  ici  moindre,  tandis  que  la  dépression 
entre  Mur,  Lugnorre  et  Joressant  est  d'une  grande 
fertilité  à  cause  des  terrains  morainiques  qui  l'oc- 
cupent. 

Il  y  a  lieu  de  mentionner  ici  encore  une  formation 
des  plus  remarquables.  C'est  un  dépôt  fluvio-glaciaire 
qui  se  poursuit  entre  Motier  et  Mur,  sur  le  flanc  de 

^  Il  a  été  décidé  à  l'assemblée  des  Sociétés  romandes  des  sciences 
naturelles,  réunies  le  1*^  juin  à  Motier-en- Vully,  de  nommer  doréna- 
vant ce  bloc  erratique  Bloc  Agassi  s. 


—    268     - 

la  colline,  à  la  hauteur  de  470  à  480  m.,  occupant 
une  cavité  creusée  dans  la  mollasse.  Cette  excavation 
ressemble  par  sa  forme  à  un  lit  de  rivière  ou  petite 
gorge,  mais  on  n'en  voit  qu'un  bord;  l'autre  est 
ouvert  du  côté  du  lac  de  Morat.  Dans  cette  gorge  se 
trouve  un  dépôt  de  graviers  et  sables  stratifiés  dis- 
posés de  telle  façon  que  les  graviers  s'appuient  en 
stratification  légèrement  inclinée  au  N.W.  contre  la 
paroi  de  mollasse,  tandis  que  du  côté  du  S.E.,  en 
s'éloignant  de  la  berge  mollassique,  le  grain  du  dépôt 
devient  de  plus  en  plus  fin  et  les  graviers  font  place 
à  du  sable  et  du  limon  très  fin,  en  couches  horizon- 
tales très  minces  et  alternant  un  grand  nombre  de  fois. 
Le  cliché  fig.  13  représente  la  situation  de  ce  dépôt 
singulier.  On  peut  en  donner  l'explication  de  deux 
façons  :  !<>  en  admettant  qu'il  s'est  formé  à  une  épo- 
que où  l'érosion  glaciaire  n'avait  pas  encore  enlevé 
l'autre  côté  de  la  gorge.  Dans  ce  cas  ce  dépôt  serait  à 
considérer  comme  un  remplissage  fluvio  -  glaciaire 
d'une  ancienne  gorge  d'érosion  fluviale  dont  l'autre 
partie  a  ensuite  été  enlevée  par  le  creusement  de  la 
vallée  du  lac  de  Morat  ;  2o  en  supposant  que  la  gorge 
a  été  creusée  latéralement  par  le  glacier,  puis  remplie 
ainsi  de  graviers  et  sables  fluvio-glaciaires  en  un  mo- 
ment où  le  glacier  occupait  encore  la  dépression  du 
lac  de  Morat,  et  formant  sur  son  bord  un  lac  dont  le 
comblement  amena  la  formation  du  dit  dépôt.  Ce 
seraient  alors  les  eaux  de  fusion  descendant  du  VuUy 
même  qui  auraient  amené  la  formation  de  ce  dépôt 
de  comblement.  La  prédominance  de  sables  fins  et 
limoneux  et  surtout  les  éboulis  de  mollasse  près  du 
bord,  parlent  plutôt  en  faveur  de  cette  hypothèse  (voir 
profil  II,  p.  2(>6). 


f 


<0 


—    270    — 

La  structure  de  ce  dépôt  de  gravier  n'est  pas  partout 
la  même.  Du  côté  S.,  où  il  a  également  été  exploité, 
les  graviers  prédominent  et  on  ne  voit  pas  cette  stra- 
tification horizontale  aussi  prononcée  dans  les  sédi- 
ments limoneux.  Il  y  a  en  outre,  en  transgression 
par-dessus,  une  couche  de  sablon  sans  stratification 
apparente  ayant  tout  à  fait  Taspect  d'un  sable  éolien. 
Il  contient  12-15  7o  de  CaCog. 

Des  exploitations  de  gravier  et  de  sable  sont  ou- 
vertes dans  ce  dépôt  et  le  feront  probablement  dispa- 
raître avec  le  temps,  tout  en  fournissant  au  fur  et  à 
mesure  de  bonnes  coupes  de  ce  terrain. 

Il  reste  à  mentionner  ici  encore  une  autre  particu- 
larité du  Vully-le-Bas.  Sur  le  versant  N.  de  la  colline 
se  trouve  un  palier  très  prononcé,  qui  porte  sur  la 
carte  le  nom  de  Le  Vaillet.  Il  s'y  trouve  des  planta- 
tions maraîchères  et  des  vergei's  d'arbres  fruitiers  qui 
tranchent  avec  l'aridité  du  reste  de  ce  côté  de  la 
colline.  Ce  palier  n'est  autre  chose  que  le  dessus 
d'un  grand  éboulement,  tombé  probablement  à  la 
suite  d'érosions  produites  par  les  vagues  du  lac,  au 
temps  où  le  Seeland  n'était  pas  encore  colmaté.  On 
sait  d'ailleurs  que  les  falaises  bordant  le  lac  de  Neu- 
châtel  furent  le  théâtre  de  fréquents  éboulements 
avant  l'abaissement  des  eaux  du  Jura  (voir  profil  I). 

Le  Mont  Vully,  grâce  à  son  isolement  et  l'alternance 
de  couches  argileuses  et  de  grès  mollassiques  est  riche 
en  sources,  ainsi  que  l'atteste  d'ailleurs  la  présence 
de  plusieurs  ravins  assez  profonds,  dans  lesquels  des- 
cendent des  ruisseaux  permanents. 

D'après  les  calculs  de  M.  le  pasteur  Mayor  à  Motier, 
le  débit  des  sources  captées  et  des  ruisseaux  descen- 
dant du  Mont  Vully  représente  environ  V7  de  la  tota- 


—    271     — 

lité  de  la  pluie  qui  tombe  annuellement  sur  la  mon- 
tagne. Mais  il  faut  tenir  compte  qu'en  aucun  cas  on 
ne  peut  arriver  à  jauger  la  totalité  des  sources  qui 
sortent  d'une  montagne  constituée  comme  le  Mont 
VuUy.  Il  doit  donc  y  avoir  nécessairement  un  fort 
déficit  dans  le  calcul  du  débit  des  eaux  provenant  de 
la  montagne. 

La  surface  du  Mont  VuUy  à  mi-hauteur  de  la  côte 
est  de  3325000  m*.  Avec  800  mm.  d'eau  de  pluie,  cela 
donne  un  total  de  2588000  m^  d'eau  par  année,  dont 
un  tiers  doit  profiter  aux  sources,  soit  862  600  m^. 
Cela  donne  un  débit  moyen  de  1635  litres  à  la  minute, 
tandis  que  les  jaugeages  p'ont  donné  que  760  Im.  aux 
sources  et  ruisseaux  connus  et  visibles.  C'est  environ 
les  7?  de  ce  qu'il  aurait  fallu  trouver.  Mais  d'après  ce 
qui  a  été  dit,  ce  résultat  ne  doit  pas  nous  surprendre. 


XXXV 
Sur  un  gisement  de  terrain  tuf  eux  à  Saint-Blaise. 

Communiqué  dans  la  séance  du  14  juin  1907. 

Le  6  avril  1907  on  a  trouvé  lors  du  creusage  d'une 
fouille  pour  la  fondation  d'une  maison  dans  le  village 
de  Saint-Biaise,  dans  un  terrain  tufeux,  une  pierre 
de  sépulture  romaine;  ainsi  l'annonçait  un  commu- 
niqué de  M.  W.  Wavre  dans  la  Feuille  d'Avis  de  Neu- 
châtel^  ajoutant  que  cette  pierre,  trouvée  à  plus  de 
2  m.  de  profondeur,  devait  dater  du  second  siècle  de 
l'ère  chrétienne. 

Il  me  paraissait  particulièrement  intéressant,  vu 
qu'il   s'agissait  d'un   dépôt  sourcier,   d'examiner  la 


-     272    — 

nature  de  cette  formation  et  les  conditions  de  sa 
genèse. 

L'emplacement  se  trouve  au-dessous  du  cimetière 
dans  un  pré  qui  continue  le  vallon  de  la  Goulette 
appelé  ici  La  Creuse.  Le  ruisseau  qui  traversait  autre- 
fois cette  dépression  est  cependant  détourné  depuis 
assez  longtemps,  en  vue  de  servir  de  force  motrice  à 
quelques  petites  usines  du  village  de  Saint-Biaise.  11 
traverse  ce  village  en  suivant  le  flanc  ou  le  dos  de  la 
colline  néocomienne  sur  laquelle  est  construit  le  haut 
de  Saint-Biaise. 

C'est  donc  dès  le  Il^e  siècle  de  notre  ère,  jusqu'au 
moment  du  détournement  du  ruisseau  que  s'est  formé 
le  dépôt  en  question,  lequel  avait  au-dessus  de  la  dalle 
une  épaisseur  de  2^,30,  y  compris  la  terre  végétale 
(voir  fig.  14).  Le  tuf  a  en  cet  endroit  une  épaisseur 
exacte  de  1^,80  au-dessus  du  niveau  où  a  été  fait  la 
trouvaille  en  question,  mais  il  est  probable  qu'il  y  en 
a  encore  une  épaisseur*  considérable  au-dessous,  ce 
qui  resterait  encore  à  vérifier. 

Ce  tuf  ne  forme  pas  un  sédiment  concrétionné, 
comme  les  dépôts  formés  à  l'issue  de  sources  cal- 
caires. C'est  un  sédiment  peu  consistant,  presque 
terreux,  de  couleur  grisâtre  à  gris-jaunâtre,  qui  se 
laisse  exploiter  facilement  à  la  pioche.  On  y  voit  une 
stratification  parallèle  à  la  surface  du  terrain,  comme 
le  fait  la  sédimentation  par  ruissellement.  La  texture 
est  lâche  et  très  poreuse.  Tantôt  elle  est  d'une  struc- 
ture plutôt  terreuse  formée  d'une  accumulation  de 
grains  de  tuf  concrétionnés  très  petits,  accompagnés 
d'éléments  argilo-terreux.  D'autres  fois,  mais  moins 
fréquemment,  la  texture  est  bien  franchement  celle 
d'un    tuf   à   base    de    racines,    composé    de    tubes 


-^   273    — 

incrustés  et  entrelacés.  Mais  dans  ce  cas  encore, 
ce  terrain  est  très  friable  et  n'a  aucunement  la  con- 
sistance d'un  tuf  de  source.  Ces  i)arties  forment  au 
milieu  du  tuf  terreux  des  zones  de  faible  épaisseur, 
où,  au  surplus,  la  porosité  est  beaucoup  plus  grande 
(voir  fig.  14). 


Fig    14.  Coupe  du  gisement  de  tuf  terreux  à  Saint-Biaise. 

Tout  semble  indiquer  que  ce  dépôt  de  tufeau  ou 
terre  tufière  a  été  déposé  par  ruissellement  d'une  eau 
fortement  calcaire,  comme  le  sont  la  plupart  des  eaux 
sortant  du  Jura,  mais  charriant  en  même  temps  de 
l'argile  et  du  sablon  fin.  L'origine  est  tout  indiquée  par 
la  présence  du  ruisseau  actuellement  détourné  de  la 
Goulette,  dont  le  cours  primitif  conduisait  par  cet 
emplacement,  pour  aboutir  au  lac.  Le  sous-sol  de  la 
dépression  entre  le  tracé  du  chemin  de  fer  Neuchàtel- 
Bienne  et  la  colline  de  Saint-Blaise-Chàlollion  est  ici 
formé  de  marnes  aquitaniennes,  dont  on  voit  des 
atlleurements  dans  la  tranchée  du  chemin  de  fer  en 
avant  du  tunnel,  ainsi  que  dans  les  vignes  en  amont 
de  la  voie  et  à  la  gare  même. 

Sur  ce  fond  étanche  les  eaux  du  ruisseau  pouvaient 
circuler  facilement  et  s'étendre,  sans  subir  de  forte 


—    274    — 

absorption  par  le  sol  et  déposer  leurs  matières  calcaires 
en  dissolution.  Les  sources  du  ruisseau  ne  sont  en  effet 
pas  très  éloignées,  de  sorte  que  leur  eau  devait  être 
encore  très  fortement  saturée  de  carbonate  de  chaux 
en  sortant  du  vallon  ombragé  de  la  Goulette  pour  se 
répandre  sur  les  prés  de  la  combe  de  la  Creuse.  Les 
conditions  de  la  sédimentation  étant  ainsi  connues,  i) 
est  facile  d'expliquer  la  nature  particulière  de  ce  dépôt. 
Ce  n'est  pas  de  Teau  limpide  qui  a  contribué  à  la  for- 
mation de  ce  sédiment,  sinon  nous  aurions,  comme 
dans  le  cas  de  la  combe  des  Fahys^,  sur  Neuchàtel,  un 
dépôt  crayeux  blanc  ou  à  peine  coloré  (craie  tufière 
des  coteaux).  Ici  il  s'agit  d'une  sédimentation  produite 
par  une  eau  calcaire  souvent  chargée  de  matières 
argileuses  en  suspension,  laquelle  précipitait  son  car- 
bonate de  chaux  en  ruisselant  sur  le  fond  de  la  combe 
de  la  Creuse,  tout  en  déposant  une  quantité  variable 
de  matières  argileuses.  De  là  résulte  la  couleur  gris 
jaunâtre  du  sédiment,  sa  consistance  médiocre,  sa  com- 
position argilo-calcaire,  et  sa  structure  particulière^ 
dans  laquelle  nous  reconnaissons  des  grains  arrondis 
de  carbonate  de  chaux,  sorte  de  concrétions  roulées 
et  mélangées  à  des  matières  argilo-sableuses,  dont  la 
présence  était  évidemment  un  obstacle  au  durcisse- 
ment du  sédiment  en  question.  Le  débit  très  variable 
du  ruisseau  de  la  Goulette,  alimenté  tantôt  exclusi- 
vement par  des  eaux  de  sources,  à  débit  d'ailleurs 
très  variable  aussi,  tantôt  par  un  puissant  apport  d'eau 
superficielle,  collectée  dans  tout  le  vallon  de  Voëns- 
Maley,  indique  clairement  comment  a  pu  prendre 
naissance  ce  sédiment  à  la  fois  hydrochimique  et  ter- 

^  Voir  Mélanges  géolog.,  n»  IX,  fasc.  S"».  Bull.  Soc.  neuch.  se.  nat., 
t.  XXIX,  1901,  p.  155. 


—    275    — 

rigène.  Au  moment  des  basses  eaux,  le  ruisseau,  pro- 
bablement déjà  en  partie  canalisé,  s'écoulait  dans  son 
lit,  mais  aux  hautes  eaux  et  dès  que  le  débit  dépas- 
sait certaines  limites,  les  eaux  devaient  se  répandre 
sur  le  bas -fond  de  la  Creuse  et  y  précipiter  lentement 
le  calcaire  associé  à  la  matière  argileuse.  Cette  cir- 
constance explique  à  la  fois  la  présence  constante 
d'argile  et  de  sable  dans  cette  terre  tufière,  et  l'exclu- 
sion de  couches  crayeuses  blanches,  puis  la  variabilité 
de  la  teneur  en  matière  argileuse  dans  les  diverses 
parties  ou  niveaux  du  dépôt. 

Voici  quelques  déterminations  de  la  matière  cal- 
caire et  argileuse,  faites  sur  des  échantillons  séchés 
à 150« : 

1.  Terre  tufière  tendre  formant  la  plus  grande  partie 
du  dépôt,  CaCog  907o;  matière  argileuse  10  7o- 

2.  Tuf  à  racines  de  consistence  plus  dure,  CaCog 
97,4  7o  5  matière  argileuse  2,9  7o- 

3.  Terre  tufière  argileuse  avec  coquilles,  Ca  C03 
85,15%;  matière  argileuse  14,85%. 

4.  Concrétions  résidant  après  l'évigation  de  No  3, 
CaCog  95,8  7o;  matière  argileuse  4,2  7o- 

La  matière  argileuse  et  limoneuse  se  compose  sur- 
tout d'un  limon  impalpable  de  couleur  ocre-brun  et 
en  moindre  quantité  de  sable  quartzeux  blanc  ou  jau- 
nâtre rarement  opaque.  Les  grains  les  plus  gros  de 
ce  sable  forment  souvent  les  noyaux  des  concrétions 
calcaires  arrondies  qui  se  trouvent  dans  la  terre 
tufière.  La  forme  des  grains  de  ce  sable  est  toujours 
anguleuse,  à  l'exception  des  plus  gros  dépassant  0,3™"». 
Mais  la  grande  masse  reste  au-dessous  de  0,1  ^m  et  ils 
offrent  la  forme  d'esquilles  très  nettes. 


—    276    — 

Quant  à  la  matière  argileuse  impalpable,  elle  pré- 
sente après  décantation  ou  filtration  une  couleur  de 
sienne  naturelle  et  une  plasticité  faible.  Aussi,  en 
séchant,  elle  subit  un  retrait  très  considérable.  Cal- 
cinée au  rouge  vif,  elle  prend  une  couleur  rouge- 
brique  clair  et  ne  se  délaie  plus  dans  Teau.  Cette 
propriété  est  celle  de  l'argile  des  N^^  1  et  3.  Celle  du 
tuf  dur  et  des  concrétions  a  la  même  couleur  après 
dessication,  mais  elle  devient  moins  rouge  par  calci- 
nation. 

L'étendue  superficielle  de  cette  formation  doit  être 
assez  considérable.  Elle  occupe  probablement  toute  la 
longueur  de  la  combe  de  la  Creuse,  dès  le  cimetière 
jusqu'à  la  partie  basse  du  village  de  Saint-Biaise.  Le 
cimetière  est  probablement  en  entier  sur  cette  forma- 
tion qui  est  certainement  un  terrain  éminemment 
favorable  pour  un  tel  établissement.  Il  serait  intéres- 
sant de  déterminer  au  moyen  de  sondages  l'extension 
exacte  et  l'épaisseur  de  ce  sédiment  spécial. 

Les  caractères  paléontologiques  se  réduisent  à  peu 
de  choses.  A  part  quelques  coquilles  de  mollusques 
terrestres  qui  se  trouvent  surtout  à  la  limite  de  la 
couche  de  terre  arable,  d'environ  30  à  50  cm.  d'épais- 
seur, il  n'y  a  que  de  rares  restes  dans  le  tufeau  même. 
Ça  et  là  un  débris  de  coquille  ou  une  empreinte  indis- 
tincte de  feuille  ou  de  tige. 

Il  y  a  cependant,  tout  à  fait  à  la  base  de  la  coupe 
visible,  au  niveau  où  fut  trouvée  la  dalle  romaine,  une 
mince  couche  de  limon  bien  plus  argileux  que  le  reste 
du  dépôt;  cette  mince  couche,  dont  la  formation  a  dû 
coïncider  avec  l'apport  de  la  dalle  romaine,  renferme 
un  certain  nombre  de  coquilles  de  mollusques,  dont 
l'association  est  de  nature  à  nous  donner  quelques 


—    277    — 

indications  sur  les  conditions  physiques  de  ce  lieu  au 
moment  de  la  sédimentation  du  tufeau.  En  récoltant 
sur  place,  ou  en  léviguant  une  certaine  quantité  du 
limon,  mon  assistant,  M.  J.  Leuba,  et  moi,  nous  avons 
pu  réunir  et  déterminer  un  certain  nombre  d'espèces, 
dont  voici  la  liste  : 


Clausilia  spec,  un  fragment. 

Pupilla  mtiscoriim,  Mûll.  . 

5  échantillons. 

Zua  lubrica,  Mûll.  .     .     . 

.    13 

» 

Chondrula  tridens,  Mûll.  . 

6 

D 

Bulimus  obscurus,  Mûll.   . 

5 

» 

Xerophila  erketoriim,  Mûll. 

4 

» 

Tachea  nemoralis,  fi.    .     . 

1 

)) 

Fonticola  Cartimsiana,  Mûll 

3 

)> 

Trichia  hispida,  Ti.       .     . 

.     40 

^> 

»       villosa,  Drap.  .     . 

3 

» 

»       sericeUy  Drap.  . 

2 

» 

Vallonia  pulcliella^  Mûll.  . 

48 

» 

Hyalinia  glabro,  Stud.     . 

1 

» 

^>         nitens,  Mich.     . 

6 

y> 

»         crisiallina^  Mûll.    . 

2 

» 

Sticcinea  oblonga,  Drap.    .     . 

7' 

» 

>>        Pfeifferi,  Rossm.     . 

25 

» 

»        piitris,  Blainv.    .     . 

3 

» 

Pisidiam  Cazerlanum,  Poly  . 

5  val 

ves. 

Cette  association  de  mollusques  montre  qu'il  s'agit 
en  partie  de  coquilles  d'espèces  ayant  vécu  sur  place, 
telles  les  Pisiditim,  les  Succinea^  les  Trichia^  et  éven- 
tuellement aussi  Vallonia  pulchella,  Zua  hibrica,  Ptipa 
muscorum,  qui  forment  le  plus  grand  nombre  d'indi- 
vidus; les  autres  espèces,  en  partie  xérophiles,  ont  ap- 
paremment été  importées  au  moment  des  hautes  eaux. 

La  question  qui  se    pose    maintenant  quant  à  la 


—    278    — 

rapidité  de  la  formation  de  ce  dépôt,  n'est,  à  vrai 
dire,  pas  si  facile  à  résoudre  qu'elle  en  a  Tair,  et 
cela  pour  deux  raisons.  On  ne  sait  pas  au  juste  quand 
a  eu  lieu  la  dérivation  du  ruisseau  de  la  Goulette. 
Elle  est  en  tout  cas  antérieure  à  rétablissement  du 
cimetière,  mais  de  combien  d'années?  C'est  ce  qui 
ne  peut  être  déterminé  sans  autre.  Mais  d'autre  part 
la  dalle  romaine,  autant  par  son  gisement  que  par  sa 
nature,  ne  saurait  donner  une  date  exacte  quant  à 
l'époque  où  elle  fut  enfouie  dans  le  sédiment  tufeux. 
C'est  là  un  point  très  important  à  élucider.  D'après 
l'inscription  déchiffrée  par  M.  Wavre,  cette  dalle  date- 
rait du  lime  siècle  avant  J.-C.  Mais  un  examen  de  cette 
pièce  m'a  montré  qu'il  ne  s'agit  que  d'un  fragment 
et  non  d'une  dalle  placée  à  l'endroit  même  d'une 
sépulture.  Elle  est  faite  en  calcaire  blanc  urgonien  ; 
un  petit  fragment  qui  s'est  détaché  de  la  pierre  déjà 
fortement  délitée,  renferme  une  Requienia  Ammonia 
bien  déterminable  ;  c'est  le  fossile  caractéristique  de 
r  Urgonien  supérieur.  Cette  dalle  n'était  donc  plus  à  la 
place  où  fut  érigée,  lors  de  sa  confection,  la  sépul- 
ture en  question.  C'est  peut-être  longtemps  après  cette 
époque  qu'a  eu  lieu  le  ti'ansport  à  l'emplacement  où 
elle  vient  d'être  trouvée,   accompagnée  d'une  dalle 
ronde  en  brique  et  d'un  fragment  de  vase.  Avec  cette 
constatation    disparaît    malheureusement   la   donnée 
essentielle  pour  le  calcul  de  la  rapidité  de  la  sédi- 
mentation du  dépôt,  sous  lequel  ces  débris  furent 
enfouis. 

Malgré  cette  déception,  il  est  intéressant  d'avoir  pu 
constater  la  formation  en  question  et  de  pouvoir 
déduire  de  la  présence  de  restes  de  l'activité  de 
l'homme  que  dés  sédiments  de  ce  genre  peuvent  se 
former  avec  une  assez  grande  rapidité. 


279 


Note  complémentaire. 

Pendant  Timpression  de  la  présente  notice  j'ai  eu 
Toccasion  de  faire  quelques  sondages  dans  la  région 
occupée  parle  dépôt  de  tufeau  du  vallon  de  laCreuze. 
J'ai  constaté  par  huit  sondages  que  ce  dépôt  se  trouve 
invariablement  au-dessous  de  la  terre  végétale  à  une 
profondeur  de  0^,60  à  1  m.,  dans  toute  la  région 
comprise  entre  la  partie  transversale  de  la  route  de 
Voëns  et  le  bas  du  village  de  Saint- Biaise  et  dès  la 
tranchée  du  chemin  de  Creuze  jusqu'au  cours  actuel 
du  ruisseau  de  Saint-Biaise.  Il  reste  à  vérifier  encore 
s'il  n'existe  pas  aussi  dans  les  vignes  entre  ce  dernier 
chemin  et  la  voie  ferrée,  de  même  que  dans  le  bas 
du  vallon  de  la  Goulette  entre  le  ruisseau  et  la  route 
de  Voëns.  Le  cimetière  de  Saint-Biaise  est  en  tout 
cas  en  entier  sur  ce  terrain,  ainsi  que  je  le  supposais. 

Ces  constatations  ont  été  obtenues  d'abord  par  quatre 
sondages  placés  en  travers  du  vallon  en  amont  du 
cimetière;  deux  autres  ont  été  faits  sur  les  confins  de 
ce  dernier;  enfin  un  septième  a  été  pratiqué  entre 
la  rue  de  Saint-Biaise  et  la  maison  Quinche,  où  fut 
trouvé  le  fragment  de  pierre  tombale  romaine.  Plus 
près  de  cette  rue  une  fouille  faite  en  vue  d'une  cons- 
truction a  rencontré  sur  toute  la  surface  à  environ 
0m,60  de  profondeur  ce  même  tufeau  plus  ou  moins 
consistant. 

L'épaisseur  de  ce  terrain  a  été  explorée  par  deux 
sondages  poussés  à  plus  de  3"i,50  de  profondeur,  pro- 
fondeur maximum  qu'il  est  possible  d'atteindre  avec 
la  petite  tarière  employée.  Le  premier  de  ces  sondages 
n'a  pas  trouvé  le  fond  du  tufeau  à  3^,55;  il  a  été  fait 
à  10  m.  de  distance  derrière  la  maison  Terrisse  en 
amont  du  cimetière. 


280 


Le  deuxième  par  contre,  fait  devant  la  maison 
Quinche,  a  rencontré  du  terrain  argileux  jaune-gri- 
sâtre à  partir  de  3  m.  de  profondeur.  Cette  argile 
contenait  des  galets  et  peut  être  considérée  comme  un 
dépôt  morainique  plus  ou  moins  remanié.  L'ouver- 
ture a  pu  être  placée  au  niveau  du  sous-sol  du  bâti- 
ment, soit  à  la  hauteur  où  gisait  la  pierre  romaine, 
donc  à  2  m.  au-dessous  de  la  surface  du  terrain 
tufeux;  ce  dernier  a  donc  ici  une  épaisseur  de  5  m. 
Cette  épaisseur  explique  pourquoi  le  sondage  près  de 
la  maison  Terrisse  n'a  pas  rencontré  le  substratum 
du  tufeau. 

Voici  les  résultats  des  déterminations  calcimétriques 
faites  sur  les  échantillons  retirés  de  ces  deux  sondages: 


/.  Sondage 
derrière  la  maison  Terrisse. 


Profondeurs. 

Carbonate  de  chaux 

JB.. 

0,75 

89,61 

1,45 

92,86 

2,30 

93,37 

2,60 

91,14 

2,75 

86,27 

3,50 

78,86 

//.  Sondage 
devant  la  maison  Quinche, 

Profondeurs.      Carbonate  de  chaux. 


M. 

1,70 
1,95 
2,20 
2,45 
2,70 
3,00 
3,25 
3,35 
3,50 
3,55 


0/» 


88,8 

76,43 

78,56 

86,88 

93,46 

59,20 

55,85 

57,67 

33,06 

46,84 


J'exprime  ici  mes  remerciements  à  mon  assistant, 
M.  J.  Leuba,  pour  son  concours  pendant  l'exécution 
des  sondages  et  les  déterminations  calcimétriques 
faites  par  lui  dans  mon  laboratoire. 


Séance  du  3  mai   1907 


LA  GEOMETROGRAPHIE 


ou  LART  DES  CONSTRUCTIONS  GÉOMÉTRIQUES 


Par  L.  ISELY,  Professeur 


La  Géoniétrographie  est  de  création  récente.  C'est, 
en  effet,  en  1888  que  M.  Emile  Lemoine  réalisa,  sans 
même  s'en  douter,  une  idée  émise  autrefois  par 
Jacques  Steiner  et  passée  longtemps  inaperçue,  de 
trouver  un  moyen  méthodique  de  comparaison  entre 
les  diverses  constructions  qui  se  font  avec  la  règle  et 
le  compas.  Ayant  remarqué  que  toute  construction, 
si  compliquée  soit-elle,  est  constamment  réductible  à 
un  certain  nombre  d'opérations  élémentaires,  toujours 
de  même  nature,  M.  Lemoine  imagina  deux  nombres, 
appelés  par  lui  coefficient  de  simplicité  et  coefficient 
d'exactitude,  par  le  moyen  desquels  il  parvint  à  ana- 
lyser, à  disséquer  pour  ainsi  dire,  les  constructions 
donnant  la  solution  de  la  plupart  des  problèmes  de 
la  Géométrie  élémentaire.  Dans  leur  Géométrie  plane 
(1898),  MM.  Niewenglowski  et  Gérard  font  un  usage 
constant  et  judicieux  des  notations  géométrographi- 
ques  «  pour  évaluer,  disent-ils,  la  simplicité  réelle  des 
constructions,  qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  la 
simplicité  théorique  »,  Nous  leur  empruntons  les 
termes  et  les  symboles  techniques  qui  suivent  : 


—    282    — 

Op.  (R^)  sert  à  désigner  l'opération  qui  consiste  à 
faire  passer  le  bord  de  la  règle  par  un  point  ;  donc, 
spéculativement  : 

Op.  (2R|),  c'est  faire  passer  le  bord  de  la  règle  par 
deux  points. 

Op.  (2R'j),  c'est  faire  passer  le  bord  de  Téquerre 
par  deux  points,  ou  bien  le  mettre  en  coïncidence 
avec  une  ligne  déjà  tracée. 

Op.  (E),  c'est  faire  glisser  l'équerre  le  long  de  la 
règle  jusqu'à  ce  qu'elle  passe  par  un  point  donné. 

Op.  (G,),  c'est  mettre  une  pointe  du  compas  en  un 
point  donné;  donc,  spéculativement: 

Op.  (2  Cl),  c'est  prendre  une  longueur  donnée  entre 
les  pointes  du  compas. 

Op.  (Cg),  c'est  mettre  une  pointe  du  compas  en  un 
point  indéterminé  d'une  ligne. 

Op.  (Rg),  c'est  tracer  une  droite. 

Op.  (C3),  c'est  tracer  un  cercle. 

Ainsi,  une  construction  géométrique  quelconque 
sera  représentée  par  le  symbole  total  : 

où  a,  b,  c,  d,  e^  /",  g  sont  des  nombres  entiers. 

La  simplicité  d'une  construction  est  eii  raison  inverse 
du  nombre  total  a-\-b-\-c-\-d-[-e-\-  f-\-  g  des  opé- 
rations élémentaires;  c'est  pourquoi  nous  prendrons 
ce  nombre  pour  coefficient  de  simplicité^  par  analogie 
au  coefficient  d'élasticité,  en  Mécanique.  Au  contraire, 
Vexactitude  ne  dépend  que  du  nombre  a-\-b-}-c-\-d-{-e 
des  opérations  de  préparation^  appelé  pour  cette  raison 
coefficient  d'exactitude. 


—    283    — 

Les  exemples  suivants  feront  mieux  comprendre 
remploi  et  l'utilité  des  notations  géométrographiques^ 

Problème  1er.  —  Mener  une  perpendiculaire  au  milieu 
d'une  droite  AB,  et,  par  suite,  partager  cette  droite  en 
deux  parties  égales. 

L'opération  qui  consiste  à  placer  la  pointe  sèche  du 
compas  au  point  A,  puis  à  décrire  autour  de  cette 
extrémité  du  segment  une  circonférence  de  rayon 
arbitraire,  mais  plus  grand  que  la  moitié  de  AB,  est 
caractérisée  par  le  symbole 

Op.    (Q+Cg). 

La  même  opération,  répétée  au  point  B,  donne  de 
nouveau  le  symbole 

Op.  (Q  +  C3). 

Ces  deux  circonférences  se  coupent  mutuellement 
en  des  points  C  et  D,  symétriquement  situés  par  rap- 
port à  la  ligne  AB.  Faisons  alors  passer  le  bord  de  la 
règle  par  ces  points,  et  traçons  la  droite  CD.  Symbole: 

Op.  (2R,  +  R2). 

On  obtient  donc,  par  addition,  le  symbole  total  : 

Op.  (2R,  +  2C,  +  R2  +  2C3). 
Coefficient  de  simplicité  :  7.-  Coefficient  d'exaôtitude  :  4. 

1  droite,  2  cercles. 

Problème  IL  —  Mener  par  un  point  donné  une  paral- 
lèle à  une  droite  donnée  (postulatum  d'Euclide). 

*  Le  lecteur  est  prié  de  faire  les  figures. 


-^    284    — 

La  construction,  indiquée  par  la  plupart  des  traités 
élémentaires,  et  qui  exige  l'emploi  de  la  règle  et  du 
compas,  a  pour  symbole: 

Op.  (2R,  +  5C,  +  R2  +  3G3). 

Simplicité:  11.  —  Exactitude:  7. 

4  droite,  3  cercles. 

La  suivante,  un  peu  plus  simple,  est  préférable. 

Par  le  point  donné  A,  faisons  passer  une  circonfé- 
rence qui  coupe  la  droite  donnée  aux  points  B  et  C  ; 
puis,  de  C  comme  centre  avec  une  ouverture  de  com- 
pas égale  à  AB,  décrivons  un  second  cercle  qui  ren- 
contre le  premier  en  D.  La  parallèle  demandée,  obtenue 
en  joignant  A  et  D,  forme  avec  la  ligne  BC  un  système 
de  sécantes  qui  interceptent  des  arcs  égaux. 

Cette  construction  est  caractérisée  par  le  symbole 

Op.  (2R,  +  4C,  +  R2  +  2C3). 

Simplicité  :  9.  —  Exactitude  :  6. 

4  droite,  2  cercles. 

Mais  l'emploi  de  l'équene  permet  de  réaliser  une 
plus  grande  simplicité  encore.  Nous  n'entrerons  pas 
ici  dans  les  détails  de  la  construction,  bien  connus 
de  tous  les  dessinateurs,  et  exprimés  par  le  symbole 

Op.  (2R',  +  E  +  R2). 

Simplicité:  4.  —  Exactitude:  3. 

1  droite  à  tracer. 

Nous  remarquerons  seulement  que  ce  procédé, 
quoique  rapide,  est  suffisamment  précis  ;  il  ne  sup- 
pose pas  que  l'équerre  soit  juste,  mais  simplement 
que  ses  côtés  soient  bien  rectilignes. 


—    285    — 

Ce  dernier  exemple  montre  le  parti  qu'on  peut  tirer 
de  l'analyse  géométrographique  d'un  problème.  Elle 
permet  de  discerner,  presque  à  coup  sûr,  parmi  les 
diverses  solutions  qu'il  comporte,  celle  qui  conduit  le 
plus  simplement  et  le  plus  rapidement  au  but.  A  ce 
propos,  M.  Lemoine  a  cherché  à  établir,  dans  la  livrai- 
son de  novembre  1892  des  Nouvelles  Annales  de  Mathé- 
matiques, une  comparaison  entre  un  certain  nombre 
de  méthodes  données  pour  résoudre  le  fameux  pro- 
blème des  œntacts  d'Apollonius  avec  la  règle  et  le  com- 
pas. On  sait  que  ce  problème,  qui  consiste  à  tracer 
un  cercle  tangent  à  trois  cercles  donnés,  ne  comporte 
pas  moins  de  dix  énoncés  différents*.  M.  Lemoine 
examine  les  quatre  solutions  proposées  par  Viète, 
Bobillier  et  Gergonne,  Fouché  et  Mannheim,  respec- 
tivement. Il  trouve  ainsi  les  symboles  ci-après  : 

Méthode  de  Viète. 

Op.  (52Ri  +  98Q  +  C2  +  26R2  +  58C3). 

Simplicité:  235.  —  Exactitude:  151. 
26  droites,  58  cercles. 

Méthode  de  Bobillier  et  Gergonne. 

Op.  (120R4  +  104C,+60R2  +  72C3). 

Simplicité:  356.  —  Exactitude:  224. 
60  droites,  72  cercles. 

Méthode  de  Fouché. 

Op.  (112R^+53C^+56R2  +  26C3). 

Simplicité:  247.  —  Exactitude:  165. 
56  droites,  26  cercles. 

Voir  A.  Hoghheim.  P}'oblémes  de  Géométrie  analytique  à  deux 
dimensions,  traduction  L.  Isely,  fascicule  I,  exercices  514,  534, 
657-664. 


—    286    — 

Méthode  de  Mannheim. 

Op.  (IO8R1  +  2OQ+54R2  +  4OC3). 

Simplicité:  192.  —  Exactitude:  428. 
54  droites,  10  cercles. 

La  moins  bonne  de  ces  méthodes,  au  point  de  vue 
strict  de  la  construction,  est  donc  celle  de  Bobillier 
et  Gergonne,  si  élégante  pourtant.  Elle  exige,  en  effet, 
356  opérations  élémentaires.  M.  Lemoine  s'en  montre 
fort  surpris. 

Les  deux  solutions  de  Viète  et  de  Fouché  s'équi- 
valent à  peu  près,  avec  une  légère  supériorité  cepen- 
dant du  côté  de  la  première  (235  contre  247). 

La  méthode  du  colonel  Mannheim  est  de  beaucoup 
la  meilleure,  puisque  le  nombre  des  opérations  élé- 
mentaires se  réduit  à  192.  Mais,  comme  M.  Lemoine 
le  fait  remarquer,  bonne  pour  le  cas  général,  elle  ne 
s'applique  malheureusement  pas  à  tous  les  cas  parti- 
culiers, où  l'on  a  affaire  à  des  variétés  des  cercles 
donnés:  poiiits  (cercles  infiniment  petits)  ou  droites 
(cercles  de  rayon  infiniment  grand).  Cette  infériorité 
théorique  est,  du  reste,  de  faible  importance,  ces  cas 
particuliers  ne  comportant  que  des  constructions  rela- 
tivement simples.  Telles  sont,  entre  autres,  celles  qui 
fournissent  les  cercles  tangents  (inscrit  et  exinscrits) 
aux  côtés  d'un  trilatère. 

Il  est,  croyons-nous,  superflu  d'insister  davantage 
sur  la  réelle  utilité  des  méthodes  géométrographiques. 
Non  seulement  elles  enlèvent  aux  constructions  géo- 
métriques, même  les  plus  élémentaires,  leur  caractère 
machinal  et  aride  parfois,  mais  encore  elles  dévelop- 
pent chez  ceux  qui  s'en  servent  l'esprit  de  recherche 


—    287    — 

et  la  réflexion.  Elles  les  accoutument  à  établir  un 
parallèle  entre  les  divers  procédés  qui  s'offrent  à  eux 
dans  la  solution  d'un  problème  et  à  en  trouver  de 
nouveaux,  souvent  bien  préférables  à  ceux  que  don- 
nent les  classiques  traités  de  Géométrie.  Pour  les 
élèves  de  l'enseignement  secondaire,  l'emploi  de  ces 
méthodes  serait  un  véritable  stimulant:  à  celui  qui 
trouvera  la  solution  la  plus  courte!  «Pour  les  per- 
sonnes qui  attachent  un  grand  prix  à  l'émulation,  dit 
M.  Laisant  dans  sa  Mathématique  y  ne  serait-il  pas  inté- 
ressant, dans  des  classes  nombreuses,  de  voir  ouvrir 
des  concours  de  simplicité  sur  un  résultat  géométrique 
à  obtenir  avec  la  règle  et  le  compas?»  Nous  souscri- 
vons de  tout  cœur  à  ce  vœu  d'un  des  penseurs  les 
plus  profonds  des  temps  modernes. 


^ 


Séance  publique  du  1*''  Juin  1907 


Le  Prof.  LOUIS  AGASSIZ 


ET 


LE  MUSÉE  D'HISTOIRE  NATURELLE  DE  NEUCHATEL 


Par  Paul  GODET,  Professeur 


Messieurs  j 

D'autres  vous  ont  parlé  et  vous  parleront  encore 
de  la  vie  et  des  travaux  du  professeur  Agassiz  et  de 
rinfluence  qu'il  a  exercée  dans  le  domaine  scienti- 
fique; je  veux  ici  vous  dire  ce  qu'ils  ne  vous  diront 
pas  et  justifier  à  vos  yeux,  si  c'est  nécessaire,  la  pose 
d'une  plaque  commémorative  à  l'entrée  de  ce  Musée 
d'histoire  naturelle  dont  il  a  été  un  des  fondateurs  et 
qui  lui  doit  une  partie  de  ses  richesses.  Le  Musée 
d'histoire  naturelle  de  Neuchâtel,  en  eifet^  occupe 
une  place  importante  parmi  les  musées  de  la  Suisse 
et  n'est  pas  inconnu  aux  grands  musées  de  l'Europe 
et  même  de  l'Amérique  parce  qu'il  contient  des  types 
dont  la  valeur  est  inappréciable.  Je  ne  crois  pas  qu'il 
existe  au  monde  une  ville  d'une  vingtaine  de  mille 
âmes  qui  possède  un  musée  comme  le  nôtre.  Et  si 
nos  collections  ont  pris  cette  extension,  cela  est  dû 
en  grande  partie  à  l'influence  du  professeur  Louis 
Agassiz. 

M.  Agassiz  avait  compris  l'aide  que  des  collections 
d'histoire  naturelle  peuvent  prêter  à  l'enseignement 
et  l'importance  qu'elles  ont  pour  des  travaux  scienti- 


—    289    — 

fiques  auxquels  elles  servent  de  base.  Aussi,  grâce  à 
la  notoriété  qu'il  avait  acquise  et  qui  lui  avait  procuré 
de  nombreux  correspondants,  avait-il  réuni  des  col- 
lections importantes.  Ces  collections  sont  actuelle- 
ment au  Musée  d'histoire  naturelle  de  Neuchâtel,  et 
c'est  ainsi  que  les  types  sur  lesquels  il  a  travaillé  se 
trouvent  chez. nous. 

Au  moment  de  son  arrivée  à  Neuchâtel,  notre 
Musée  d'histoire  naturelle  était,  on  peut  le  dire,  très 
pauvre  ;  quelques  bêtes  empaillées,  quelques  coquilles 
et  autres  s'espaçaient  dans  nos  vitrines  et  jamais  Ton 
n'aurait  pu  penser  que  celles-ci  se  trouveraient  un 
jour  trop  remplies,  comme  c'est  le  cas  maintenant. 
C'est  grâce  à  l'impulsion  donnée  par  M.  Agassiz, 
secondé,  il  faut  le  dire,  par  le  zèle  du  premier  direc- 
teur, M.  Louis  de  Coulon,  et  de  plusieurs  autres^ 
que  nous  pouvons  être  fiers  des  richesses  que 
nous  possédons.  Malheureusement  nous  souffrons  du 
manque  de  place  et  un  nouveau  bâtiment  s'impo- 
serait, si  la  question  d'argent  n'était  là  pour  borner 
les  aspirations. 

En  4838,  une  commission  administrative  nommée 
peu  de  temps  auparavant,  se  réunissait  chez  M.  Louis 
de  Coulon,  qui  en  était  le  président.  Elle  y  a  tenu 
ses  séances  jusqu'en  1875.  Les  membres  en  étaient, 
avec  M.  L.  de  Coulon,  MM.  Agassiz,  F.  DuBois  de 
Montperreux,  Aug.  de  MontmoUin,  Ch.-H.  Godet, 
Di'  Ferd.  DuBpis  et  Zode.  Ils  se  distribuèrent  la  tâche 
et  je  vois  par  les  procès-verbaux  de  la  dite  commis- 
sion que  M.  Agassiz  se  chargea  spécialement  des  fos-^ 
siles  et  des  mollusques.  Il  fallait  d'abord  installer  les 
collections  dans  les  nouveaux  locaux  aménagés  à  cet 
effet.  On  fixe  les  heures  d'ouverture  du  Musée  et  l'on 

19  BULL.   SOC.  se.  NAT.   T.   XXXIV 


—    290    — 

insère  dans  la  Feuille  d'Avis  un  article  informant  les 
personnes  qui  seraient  disposées  à  faire  des  dons  au 
Musée,  qu'elles  seraient  bien  aimables  si  elles  vou- 
laient s'exécuter  le  plus  tôt  possible. 

Dès  lors,  à  chaque  séance,  on  enregistre  des  cadeaux 
plus  ou  moins  importants.  Des  Neuchâtelois  établis 
en  pays  étrangers,  M.  Aug.  de  Meuron  au  Brésil, 
M.  Fornachon  au  Mexique,  M.  Bovet  de  Fleurier  en 
Chine,  M.  Borel-Lagnier  à  Batavia,  M.  Berthoud- 
Goulon  au  Surinam  et  d'autres  encore  font  parvenir 
au  Musée  de  leur  pays  des  caisses  remplies  d'objets 
précieux.  Mais  il  est  une  circonstance  où  l'influence 
de  M.  Agassiz  s'est  fait  sentir  d'une  manière  particu- 
lière, parce  qu'il  a  travaillé  de  tout  son  pouvoir  à 
amener  la  réalisation  d'une  grande  entreprise  qui  a 
eu  pour  notre  Musée  des  résultats  extrêmement 
importants. 

J'ai  moi-même  publié  dans  les  Bulletins  de  la  Société 
des  Sciences  naturelles  un  travail  concernant  le  voyage 
exécuté  par  M.  de  Tschudi  de  1838  à  4841,  au  Pérou, 
pour  le  compte  du  Musée  de  Neuchâtel.  Permettez- 
moi  de  vous  y  renvoyer  pour  les  détails  et  de  résumer 
seulement  les  faits.  En  1837,  des  banquiers  de  Genève^ 
MM.  de  Grenus,  avaient  conçu  le  plan  d'une  grande 
entreprisé,  consistant  à  expédier  dans  les  principaux 
ports  de  diverses  parties  du  monde  un  navire,  chargé 
de  toutes  sortes  de  marchandises,  dont  la  vente  devait 
leur  procurer  un  bénéfice  considérable.  Le  vaisseau 
en  question,  VEdmond,  devait  faire  le  tour  du  monde» 
visiter  le  Chili,  le  Pérou,  l'Amérique  russe  et  re- 
venir en  Europe  par  les  Iles  Sandwich,  l'Australie, 
l'Inde,  etc.  MM.  de  Grenus  eurent  l'excellente  idée 
d'offrir  aux  divers  musées  de  la  Suisse  de  prendre 


—    291    — 

gratis  à  bord  un  naturaliste  qui,  pendant  les  relâches, 
pourrait  descendre  à  terre  et  réunir  des  collections 
importantes.  L'offre  était  séduisante,  mais  il  fallait 
réunir  une  somme  d'argent  assez  grande,  parce  que 
le  naturaliste  en  question  devait  payer  ses  séjours  à 
terre,  séjours  qui  pouvaient  être  de  quelque  durée 
et  qu'il  fallait  le  munir  de  tous  les  objets  dont  il 
pourrait  avoir  besoin,  un  fusil,  des  bocaux  et  bien 
d'autres  choses  encore. 

Pour  ces  raisons,  les  divers  musées  suisses  déclinè- 
rent l'offre;  Neuchàtel,  sous  l'influence  des  hommes 
pleins  d'enthousiasme  et  d'entrain  qu'étaient  MM.  Agas- 
siz  et  de  Coulon,  accepta.  Une  somme  de  4000  fr. 
suivie  plus  tard  d'une  autre  de  2000  fr.  fut  réunie  par 
souscription  et  il  ne  resta  plus  qu'à  trouver  un 
homme  capable  de  remplir  une  tache  qu'on  pouvait 
appeler  difficile  et  délicate.  Ce  projet  devait  plaire 
tout  spécialement  à  M.  Agassiz,  auquel  l'exploration 
de  pays  alors  à  peu  près  inconnus  au  point  de  vue 
de  l'histoire  naturelle,  comme  le  Pérou  par  exemple, 
pouvait  procurer  des  documents  de  première  impor- 
tance en  même  temps  qu'elle  enrichirait  nos  collec- 
tions. Mais  il  fallait  trouver  l'homme  nécessaire. 
Un  jeune  naturaliste,  en  ce  moment  à  Neuchàtel, 
M.  de  Tschudi,  se  présenta;  déjà  connu  par  des  tra- 
vaux scientifiques,  M.  J.-J.  de  Tschudi  était  un  homme 
ardent,  énergique,  excellent  observateur,  passionné 
pour  l'histoire  naturelle  et,  chose  importante,  d'une 
santé  excellente.  Appuyé  par  M.  Agassiz,  il  fut  agréé 
et  l'on  n'eut  jamais  lieu  de  s'en  repentir.  Par  suite  de 
circonstances  spéciales,  indépendantes  de  sa  volonté, 
il  ne  put  visiter  que  le  Pérou  (l'expédition  de  MM.  de 
Grenus  n'alla  pas  plus  loin).  Mais  de  Lima,  il  gagna 


—    292    — 

la  Gordillière  et,  dans  la  forêt  vierge,  aidé  d'un  jeune 
Suisse  du  nom  de  Klee,  qu'il  rencontra  dans  le  pays, 
il  se  construisit  une  hutte  où  il  séjourna  pendant 
neuf  mois,  loin  de  toute  habitation  et  exposé  aux 
entreprises  meurtrières  des  indigènes.  Le  résultat  de 
ses  chasses  était  envoyé  à  M.  de  Coulon  et  c'est  ainsi 
que  nous  possédons  dans  notre  Musée  les  types  d'un 
grand  nombre  d'espèces  dont  plusieurs  étaient  alors 
tout  à  fait  nouvelles.  Des  échanges  faits  avec  les 
doubles  ont  considérablement  enrichi  nos  collections 
et  ces  grands  progrès  nous  les  devons  à  la  générosité 
des  Neuchàtelois  et  en  particulier  de  MM.  de  Coulon 
père  et  fils,  mais  surtout  peut-être  à  M.  Agassiz,  d'où 
est  venue  la  force  d'impulsion. 

M.  Agassiz  lui-même  avait  recueilli  de  nombreuses 
collections  pour  servir  de  base  à  ses  travaux.  C'étaient 
des  fossiles,  des  mollusques,  des  poissons  et  des  échi- 
nodermes  (étoiles  de  mer,  oursins);  collections  pré- 
cieuses, surtout  parce  que,  comme  je  l'ai  dit,  elles 
avaient  été  utilisées  pour  l'exécution  de  travaux  fort 
appréciés  des  naturalistes  européens  et  qui  ont  paru 
à  Neuchâtel,  donnant  à  notre  ville  une  notoriété  qui 
lui  est  restée  et  à  laquelle  elle  n'aurait  jamais  atteint 
sans  cela. 

Je  me  rappelle  être  allé  avec  mon  camarade  et  ami 
d'alors,  Alex.  Agassiz,  visiter  ces  collections  à  l'étage 
inférieur  de  la  maison  occupée  actuellement  par 
M.  Berthoud,  libraire.  M.  Agassiz,  occupé  à  travailler 
à  son  bureau,  nous  laissa  tirer  les  tiroirs  et  examiner 
tout  avec  une  grande  bienveillance. 

Lors  du  départ  de  M.  Agassiz  pour  l'Amérique,  il 
songea  à  se  défaire  de  ces  collections,  mais,  désirant 
les  voir  rester  à  Neuchâtel,  il  consentit  à  les  céder  à 


—    293    — 

notre  Musée  pour  un  prix  bien  inférieur  à  leur 
valeur,  le  prix  de  6000  fr.  Un  très  grand  nombre 
d'étiquettes  du  Musée  portent  Tindication  «  Collec- 
tion Agassiz  i>.  Nous  trouvons  sous  cette  désignation 
beaucoup  d'exemplaires  qui  ont  été  représentés  dans 
divers  travaux,  des  types,  par  exemple,  de  certaines 
espèces  de  poissons  du  lac,  auxquels  il  faut  revenir 
si  l'on  veut  savoir  exactement  ce  qu'entendait  l'auteur, 
des  types  aussi,  mentionnés  dans  des  travaux  concer- 
nant les  oursins  et  certains  genres  de  mollusques  fos- 
siles. Tout  cela  est  d'une  grande  valeur.  Grâce  à  ses 
nombreux  correspondants,  M.  Agassiz  avait  pu  se  pro- 
curer un  grand  nombre  de  formes  intéressantes  de  la 
Méditerranée  et  des  côtes  d'Europe,  surtout  d'Angle- 
terre et  aussi  du  Brésil;  maintenant  encore  certaines 
espèces  ne  sont  représentées  chez  nous  que  par 
les  exemplaires  d' Agassiz.  Mais  si  nous  devons  à 
M.  Agassiz  l'enrichissement  partiel  de  nos  collections, 
nous  lui  devons  ce  qui  est  plus  difficile  à  obtenir, 
l'impulsion  donnée  à  l'étude  de  l'histoire  naturelle 
dans  notre  pays.  Durant  son  séjour  à  Neuchàtel,  ses 
cours  étaient  suivis  par  un  nombreux  public  où  les 
dames  ne  faisaient  pas  défaut.  Passionné  pour  la 
science,  M.  Agaëfeiz  savait  la  rendre  attrayante  sans 
rien  sacrifier  de  son  côté  sérieux  ;  il  séduisait  par  la 
grâce  de  son  accueil,  par  la  clarté  de  son  exposition; 
son  départ  a  été  une  perte  irréparable  pour  Neuchàtel 
et  en  particulier  pour  son  Musée  d'histoire  natuielle. 
J'ose  croire,  Messieurs,  qu'après  cette  exposition 
de  ce  que  le  Musée  doit  à  M.  Agassiz,  vous  trouverez 
naturel  que  la  Commission  du  Musée  rappelle  par 
une  plaque  commémorative  le  nom  de  celui  auquel 
notre  établissement  doit  en  grande  partie  sa  fondation 


—    294    — 

et  son  développement.  L'adage  juridique  dit:  «Cher- 
chez la  femme  ».  Lorsqu'une  entreprise  réussit,  il 
faut  dire:  «Cherchez  l'homme».  Ici,  si  nous  cher- 
chons, nous  trouvons  deux  hommes  au  lieu  d'un: 
L.  de  Coulon  et  L.  Agassiz.  Le  premier  a  son  buste 
dans  le  Musée,  le  nom  de  l'autre,  le  voici  sur  cette 
plaque  : 

A  LOUIS  AGASSIZ 

l'un  des  fondateurs  du  musée 

d'histoire  naturelle. 


¥ 


EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX  DES  SÉANCES 


Années  1905-1907 


-•o«- 


SÉANCE  DU  3  NOVEMBRE  1905 

Présidence  de  M.  LE6RANDR0Y 

Le  Président  rappelle  la  mémoire  de  M.  P.-E.  Bar- 
BEZAT,  notre  doyen  décédé,  puis  le  Bureau,  pour  Texer- 
cice  1905-1907,  est  constitué  comme  suit: 

Président  :  M.  Eug.  LeGrandRoy. 
Vice-président:  M.  H.  Schardt. 
Secrétaires:  MM.  Spinner  et  Berthoud. 
Secrétaire-rédacteur:  M.  F.  Tripet. 
Caissier:  M.  Bauler. 

Comme  vérificateurs  de  comptes,  sont  nommés: 
MM.  de  Perregaux  et  Fuhrmann. 

Les  commissions  sont  constituées  comme  suit: 

Commission  de  rédaction  du  Bulletin:  Le  Président, 
le  Président  sortant,  les  trois  Secrétaires,  MM.  Bil- 
leter  et  de  Tribolet. 

Commission  des  blocs  eiTatiques  :  MM.  Schardt,  de  Tri- 
bolet et  Dubois. 

Commission  hydrologique  et  limnologique:  MM.  Schardt, 
de  Perrot  et  DE  Perregaux. 

M.  Schardt  attire  l'attention  de  la  Commission  des 
blocs   erratiques   sur   ce   qui   se   passe   à  Cressier,  où 


—    296    — 

Ton  exploite  ces  vestiges  glaciaires.  Il  y  aura  lieu 
d'opérer  un.  classement,  car  les  blocs  de  valeur  scien- 
tijBque  sont  assimilés  aux  monuments  historiques. 

M.  FoHRMANN  présente  une  communication  sur  VOri' 
gine  des  perles. 

M.   Thiébaud  parle   sur  la    Faune  du  lac  de  Saint- 
Biaise, 


SÉANCE  DU  24  NOVEMBRE  1905 

Présidence  de  M.  LEGRANDROT 

MM.  Adrien  Jaquerod,  professeur  à  TAcadémie,  et 
Alphonse  Vuarraz,  médecin  à  Neuchàtel,  sont  reçus 
membres  de  la  Société. 

Nos  échanges  avec  la  Société  géologique  de  France,  un 
moment  en  désarroi,  vont  reprendre  régulièrement.  En 
outre,  nous  sommes  entrés  en  relation  avec  la  Sodété 
des  mines  du  Missouri, 

M.  DE  Triboleï  annonce  que  la  Commission  des 
blocs  erratiques  a  commencé  ses  opérations  grâce  aux 
dossiers  réunis  par  le  regretté  Léon  DuPasquier. 

M.  de  Perrot  présente  deux  communications: 

a)  De  Vinjluence  de  la  coirection  des  eaux  du  Jura  sm" 
le  niveau  du  lac  de  Neuchàtel  de  1802  à  nos  jours, 

b)  En*eur  dans  la  fixation  du  niveau  de  V ancien  môle, 

M.  DE  ÏRiBOLET  parle  de  la  Floraison  des  bambous: 
un  Phyllostachys  de  son  jardin  a  fleuri  après  de  lon- 
gues années.  Ce  fait  mérite  d'être  relaté  à  cause  de 
sa  rareté. 

M.  BiLLETER  lit  une  lettre  'de  M.  Hermann  de  Pury, 
microbiologiste  à  Clarens,  disant  qu'il  a  trouvé  le 
Badllus  piluliformans  dans  un  vin  blanc  de  Neuchàtel. 


297 


SÉANCE  DU  8  DÉCEMBRE  1905 

Présidence  de  M.  LE6RANDR0T 

M.  DE  Perregaux  dépose  pour  les  archives  le  sceau 
de  l'ancienne  section  de  La  Chaux-de-Fonds. 

M.  FuHRMANN  parle  de  la  reproduction  du  Palolo, 
Etmice  viridia. 

M.  Thiébaud  communique  les  Notes  biologiques  de 
son  Etude  sur  le  lac  de  Saint-^Blaise. 

MM.  DE  PouRTALÈs  et  DE  Perregaux  rapportent  que 
deux  personnes  de  Neuchâtel  ont  ressenti  faiblement 
le  tremblement  de  terre  qui  a  secoué  la  région  de 
Bex,  mercredi  matin,  6  décembre  1905. 


SÉANCE  DU  5  JANVIER  4906 

Présidence  de  M.  LEGRANDROY 

M.  John  Leuba,  étudiant  en  sciences,  est  reçu  membre 
de  la  Société. 

M.  Isely  présente  une  communication  sur  les  Discri- 
minants et  solutions  singulières.  (Voir  p.  3.) 

M.  H.  ScHARDT  parle  sur  les  résultats  d'u/n  sondage 
dans  le  Néocomien  du  Vauseyon.  (Voir  p.  186.) 


—    298    — 


SÉANCE  DU  19  JANVIER  4906 

Présidence  de  M.  LE6RANDR0T 

M.  Henri  Krebs,  assistant  au  laboratoire  de  physique, 
est  reçu  membre  de  la  Société. 

MM.  J.  Favre  et  M.  Thiébaud  présentent  la  première 
partie  (géologie  et  botanique)  de  leur  travail  sur  le 
maraifi  de  Pouillerel,  (Voir  p.  25.) 

M.  Spinner  rappelle  les  divers  cas  de  végétation 
précoce  provoqués  par  la  température  anormale  de 
ces  derniers  jours.  11  a  été  cueilli  des  fleurs  de  noise- 
tier à  Saint-Biaise,  de  cerisier  à  Aigle,  de  prunier  à 
Nods,  d'anémone  hépatique  et  de  primevère  au-dessus 
de  Neuchâtel,  entre  le  le'  et  le  15  janvier. 


SÉANCE  DU  2  FÉVRIER  1906 

Présidence  de  M.  SGHARDT 

M.  Louis  Isely,  étudiant,    est  reçu  membre  de   la 
Société. 

M.  DE  Perrot  parle  sur  le  Degré  d'exactitude  atteint 
dans  les  plans  cadastraux, 

M.  BiLLETER  rapporte   sur   les   Applications  des  mé- 
thodes physico-chimiques  à  l'analyse  des  vins  et  du  lait. 


—    299 


SÉANCE  DU  16  FÉVRIER  1906 

Présidence  de  M.  SCHARDT 

M.  ScHARDT  expose  Tensemble  de  ses  observations 
sur  VEboukment  de  Chamoson, 

M.   le   D"^  Jaoot  -  GuiLLARMOD    résume    les   résultats 
scientifiques  de  l'expédition  de  190ë  au  Kangchinyunga. 


SÉANCE  DU  9   MARS   1906 

Présidence  de  M.  LE6RANDR0T 

MM.  Favre  et  Thiébaud  présentent  la  suite  de  leurs 
communications  sur  les  marais  de  PouillereL  (Voir  p.  25.) 


SÉANCE   DU   23  MARS  1906 

Présidence  de  M.  LEGRANDROT 

M.  le  Président  rappelle  la  mémoire  de  M.  Victor 
Fatio,  zoologiste  à  Genève,  notre  membre  honoraire 
depuis  1882.  L'assemblée  se  lève  en  signe  de  deuil. 

Il  est  lu  ensuite  la  circulaire  envoyée  par  le  comité 
spécial  pour  le  cinquantenaire  d'enseignement  du  pro- 
fesseur Renevier  à  Lausanne.  Le  délégué  de  l'Académie 
sera  en  même  temps  le  nôtre  s'il  est  membre  de  la 
Société,  sinon  nous  enverrons  un  membre  du  Bureau. 

Le  Caissier  donne  connaissance  des  comptes  de  1905 
qui  bouclent  par  3046  fr.  16  de  recettes  et  4114  fr.  80 


—    300    — 

de  dépenses,  soit  une  diminution  d'actif  de  1068  fr.  64. 
Sur  la  proposition  des  vérificateurs  de  comptes,  la 
gestion  de  1905  est  approuvée. 

M.  SoHARDT  présente  une  communication  sur  des 
crevasses  sidéroliiiques  avec  nodules  phosphatés  à  Haute- 
rive.  (Voir  p.  206.) 

M.  Jaquerod  expose  ensuite  avec  expériences  à 
l'appui  les  principales  propriétés  de  l'air  liquide. 


SÉANCE   DU  27   AVRIL  1906 

Présidence  de  M.  LE6RANDR0T 

La  Société  vaudoise  des  Sciences  naturelles  nous 
propose  une  séance  commune.  Le  principe  est  admis 
par  l'assistance  unanime.  Le  Bureau  reçoit  pleins  pou- 
voirs pour  la  fixation  de  la  date  et  du  lieu  de  la  réu- 
nion, ainsi  que  pour  le  choix  des  communications. 

La  question  spéciale  des  comptes  de  1905  sera  portée 
à  l'ordre  du  jour  de  la  prochaine  séance. 

M.  Louis  Isely  fait  part  d'une  petite  adjonction  à 
son  travail  sur  les  inscriptions  tumulaires  des  grands 
mathématiciens.  Il  s'agit. de  l'inscription  du  polygone 
régulier  de  17  côtés,  construction  démontrée  par  Gauss. 

M.  ScHARDT  présente  une  communication  sur  Vavenir 
de  l'exploitation  de  la  pierre  jaune  à  NeuchâteL  (Voir 
p.  229.) 

M.  Jordan  annonce  la  découverte  au-dessus  de  la 
ville  d'un  pied  de  Daphne  laweola,  L. 


—    301 


SÉANCE  DU  48  MAI   1906 

Présidence  de  M.  LEGRANDROT 

M.  DE  BoTZHEiM,  agronome  à  Saint-Biaise,  est  reçu 
membre  de  la  Société. 

MM.  BiLLETER  et  LeGrandRoy  sont  délégués  à  la 
réunion  de  la  Société  helvétique  des  Sciences  natu- 
relles, qui  aura  lieu  à  Saint-Gall  du  29  juillet  au 
Iw  août  prochain. 

M.  le  Président  rappelle  la  mémoire  de  notre  membre 
honoraire  M.  le  prof.  Renevier,  décédé  à  Lausanne. 

La  réunion  d'été  en  commun  avec  la  Société  vaudoise 
aura  lieu  si  possible  le  28  juin  prochain. 

M.  Jaquerod,  au  nom  de  la  commission  de  vérifica- 
tion, présente  diverses  observations  sur  les  comptes  de 
1905.  Il  demande  spécialement  des  économies  sur  la 
publication  du  Bulletin  et  plus  particulièrement  sur  les 
annexes  au  Bulletin,  Nous  demanderons  à  TEtat  de 
prendre  aussi  les  frais  de  brochage  à  sa  charge,  sinon 
nous  nous  verrions  forcés  de  renoncer  à  ces  annexes. 

Notre  convention  avec  la  Commune  nous  est  très 
défavorable.  Contre  une  subvention  de  250  francs,  nous 
cédons  annuellement  à  la  Bibliothèque  de  la  Ville  pour 
1200  francs  de  volumes.  Il  faudra  chercher  à  obtenir 
davantage  de  la  Commune. 

Le  Bureau  reçoit  pleins  pouvoirs  à  cet  effet. 

M.  de  Botzheim  rapporte  les  témoignages  de  plu- 
sieurs personnes  de  Saint-Biaise  qui,  pendant  l'orage 
violent  du  samedi  6  janvier  1906,  vers  5  h.  V2  du  soir, 
ont  observé  un  magnifique  phénomène  électrique  lumi- 
neux. Il  fait  part  ensuite  de  ses  recherches  sur  une 


—    302    — 

solution  géométrique  assez  exacte  de  la  quadrature  du 
cercle.  Ses  méthodes  donnent  des  résultats  approchés 
de  5  <*/oo  par  défaut  à  7  %o  P^^  excès.  La  meilleure  ne 
donne  que  1  ^jç^  par  excès. 


SÉANCE   DU  8  JUIN   1906 

Présidence  de  M.  LEGRANDHOT 

Notre  séance  en  commun  avec  la  Société  vaudoise 
aura  lieu  à  Baulmes.  MM.  Schardt,  Fuhrmann  et 
Jaquerod  se  sont  chargés  des  communications. 

M.  DE  Perrot  parle  des  Variations  du  niveau  des 
lacs  et  de  ses  observations  pluviométriques  dans  le  canton 
en  1905, 


SÉANCE  PUBLIQUE  A  BAULMES 

EN   COMMUN    AVEC   LA   SOCIÉTÉ   VAUDOISE,    LE  23  JUIN   1906 

Présidence  de  MM.  SGHENK  et  LE6RANDR0T 

Après  la  collation  aimablement  offerte  par  la  muni- 
cipalité de  Baulmes,  les  assistants  se  réunissent  dans 
la  grande  salle  de  la  magnifique  maison  de  commune 
édifiée  depuis  peu. 

M.  le  prof.  ScHENK,  de  Lausanne,  ouvre  la  séance 
par  un  discours  sur  VOrigine  des  habitants  de  la  Simse, 
puis  la  Société  vaudoise  liquide  ses  affaires  adminis- 
tratives. Elle  nomme  ses  membres  honoraires,  parmi 
lesquels  M.  de  Tribolet,  membre  actif  de  notre  Société. 
C'est  tout  à  notre  honneur. 

Ensuite  M.  LeGrandRoy  préside  pour  la  liquidation 
de  Tordre  du  jour. 


303 


M.  A.  Eternod,  professeur  à  Genève,  fait  part  de  ses 
découvertes  dans  la  recherche  de  la  gasirula  dans  la 
séné  animale.  Il  a  réussi  à  l'homologuer  jusque  chez 
l'homme  où  ce  stade  embryonnaire  est  bien  voilé. 

M.  Jaquerod,  professeur  à  Neuchàtel,  communique 
sa  méthode  physique  de  préparation  de  l'hélium. 

M.  C.  DusERRE,  de  Lausanne,  parle  des  essais  faits  à 
Baulmes  sur  Vinfluence  des  fertilisants  sur  le  rendement 
et  la  flore  de  la  prairie.  MM.  Wilczeck,  Eterxod. 
FoREL  et  Faes  prennent  part  à  la  discussion  sur  ce 
sujet. 

M.  FuHRMANN  indique  les  résultats  de  ses  recherches 
sur  le  plancton  du  lac  de  Neuchdtel. 

MM.  YuNG  et  Forel  combattent  ses  conclusions. 

M.  P.-L.  Mercanton,  de  Lausanne,  explique  comment 
il  a  réussi,  par  l'étude  de  vases  antiques,  à  déterminer 
Vinclinaison  magnétique  à  l'époque  de  Hallstatt. 

M.  W.  Barbey,  de  Valeyres,  invite  la  Société  vaudoise 
à  s'occuper  plus  activement  de  la  conservation  des  blocs 
erratiques,  puis  l'assemblée  se  transporte  à  l'hôtel. 

Le  banquet  très  gai,  bien  servi,  bien  arrosé  par  la 
munificence  baulmière,  ne  pouvait  manquer  d'être  abon- 
damment pourvu  de  discours. 

Prirent  la  parole:  MM.  Porchet,  Lausanne;  LeGrand- 
RoY,  Neuchâtel;  Dériaz,  Baulmes;  Yung,  Genève;  Eter- 
nod, Genève;  Rosset,  Bex;  Forel,  Morges;  Barbey, 
Valeyres  -  sous -Rances;  Jaccard,  au  nom  de  la  Muri- 
thienne  du  Valais;  Fleury,  au  nom  de  la  Société  fri- 
bourgeoise;  de  Tribolet,  Neuchâtel. 

A  4  h.  ^/a,  il  fallait  partir,  en  rompant  l'entente  très 
cordiale. 


—    304    — 


SÉANCE  DU  9  NOVEMBRE  1906 

Présidence  de  M.  LE6RANDR0T 

M.  Henri  Berthoud  ayant  démissionné  de  ses  fonc- 
tions de  secrétaire,  il  est  remplacé  par  M.  le  prof. 
Jaquerod. 

Nous  avons  reçu  une  invitation  de  la  Commission 
suisse  pou/r  la  conservation  des  monuments  natwels  et  pré- 
historiques,  qui  nous  prie  de  nommer  une  commission 
cantonale  poursuivant  le  même  but..  La  question  est 
renvoyée  au  Bureau. 

M.  le  prof.  ScHARDT  fait  une  communication  sur  la 
géologie  du  cirque  de  SaintSulpice.  (Voir  p.  251.) 

M.  le  prof.  LeGrandRoy  introduit  son  travail  sur  les 
recherches  hypsome'triques.  (Voir  p.  88.) 


SÉANCE  DU  30  NOVEMBRE  1906 

Présidence  de  M.  LEGRANDROY 

M.  ZuMBACH,  banquier  à  Saint-Biaise,  est  reçu  mem- 
bre de  la  Société,  puis  M.  le  prof.  LeGrandRoy  pré- 
sente la  partie  pratique  de  ses  recherches  hypsométriques. 
(Voir  p.  88.) 

M.  le  prof.  IsELY  parle  ensuite  de  Pascal  et  ses  détrac- 
teurs, (Voir  p.  168.) 


—    305    — 


SEANCE  DU  44  DÉCEMBRE  1906 

Présidence  de  M.  LEGRANDROY 

M.  FuHRMANN  parle  de  la  distribution  horizontale  du 
plancton  dans  les  lacs  de  Nmchâtel^  Bienne  et  Morat.  Sa 
communication  est  une  réponse  décisive  aux  arguments 
émis  à  la  séance  de  Baulmes  par  MM.  Yung  et  Forel. 
Les  pèches  effectuées  par  M.  Fuhrmann  parlent  d'une 
manière  certaine  en  faveur  d'une  distribution  horizon- 
tale uniforme  du  plancton  de  nos  lacs. 

MM.  ScHARDT  et  Béraneck  appuient  cette  manière 
de  voir.  Ils  font  remarquer  particulièrement  que  l'axe 
de  notre  lac  étant  balayé  par  les  vents  dominants,  les 
oscillations  conséquentes  provoquent  une  répartition 
sensiblement  égale  du  plancton  de  notre  grande  nappe 
lacustre.  Il  n'en  est  pas  de  même  pour  le  Léman,  c'est 
pourquoi  les  savants  de  ses  bords  peuvent  conclure 
différemment. 


SÉANCE  DU  18  JANVIER  1907 

Présidence  de  M.  LEGRANDROY 

M.  le  prof.  DE  Tribolet  annonce  que  la  Société  vau- 
doise  des  Sciences  naturelles  nous  a  fait  savoir  officieu- 
sement qu'elle  compte  célébrer  cette  année  le  centenaire 
de  la  naissance  d'Agassiz,  et  que,  dans  la  solennité 
projetée,  des  places  d'honneur  nous  seront  réservées. 

M.  ScHARDT  estime  que  nous  ne  devons  pas  nous  bor- 
ner à  ce  rôle  passif,  mais  célébrer  de  notre  côté  le 
même  centenaire,  avec  ou  sans  le  concours  de  la  So- 

'20  BULL.    SOC.    se.   NAT.   T.    XXXIV 


—    306    — 

ciété   vaudoise.  La   question   sera  portée   à  Tordre  du 
jour  de  la  prochaine  séance. 

M.  LeGrandRoy  communique  la  première  partie  de 
son  travail  sur  les  recherches  récentes  sur  la  prévision  du 
temps. 


SÉANCE  DU  8  FÉVRIER  4907 

Présidence  de  V .  LEGRANDROY 

Il  est  procédé  à  la  discussion  sur  l'élection  de  la 
Commission  cantonale  pour  la  conservation  des  monuments 
naturels  et  préhistoriques.  Le  nombre  des  membres  en 
est  fixé  à  neuf,  soit  deux  archéologues  nommés  par  la 
Société  d'histoire;  deux  géologues:  MM.  Schardt  et 
DE  Tribolet;  deux  botanistes:  MM.  Dubois  etTRiPET; 
deux  zoologues:  MM.  Godet  et  Piguet;   un  forestier: 

M.  BlOLLEY. 

M.  le  conseiller  d'Etat  Perrier,  président  de  la  Com- 
mission cantonale  des  monuments  historiques,  sera  avisé 
de  ces  nominations. 

L'assemblée  s'occupe  ensuite  de  la  célébratien  du 
Centenaire  d'Agassïz.  Il  est  pris  les  résolutions  suivantes: 

1®  Nous  acceptons  l'invitation  de  la  Société  vaudoise  à 
la  manifestation  qu'elle  propose  en  l'honneur  d'Agassiz; 

2^  Nous  inviterons  l'Académie  à  organiser  une  solen- 
nité spéciale; 

3»  Nous  irons  fêter  le  centenaire  à  Motier-Vully  en 
conjmun  avec  la  Société  fribourgeoise. 

M.  LeGrandRoy  présente  ensuite  la  fin  de  sa  com- 
munication sur  les  recherches  récentes  sur  la  pt*éi>ision 
du  temps. 


—    307    — 

En  1905,  la  Société  belge  d'astronomie,  de  météoro- 
logie et  de  physique  du  globe  ouvrait  un  concours  sur 
la  prévision  du  temps  à  brève  échéance.  Après  deux 
séries  d'épreuves  éliminatoires,  le  jury  a  retenu  trois 
des  concurrents,  qui  ont  été  invités  à  exposer  leur 
méthode.  Il  en  a  distingué  particulièrement  deux,  M. 
Guilbert,  auquel  il  a  attribué  le  prix,  et  M.  Durand- 
Gréville. 

La  méthode  de  M.  Guilbert  repose  sur  la  considéra- 
tion des  vents  anormaux  ou  divergents.  Il  appelle  vent 
anormal  un  vent  dont  la  force  n'est  pas  avec  le  gradient 
dans  un  rapport  normal,  déterminé  empiriquement.  Un 
vent  est  divergent  quand,  dans  un  cyclone,  il  appar- 
tient au  régime  anticyclonique,  ou  inversement.  Suivant 
M.  Guilbert  une  dépression  tend  à  se  combler  si  elle  est 
entourée  de  toutes  parts  de  vents  anormaux  par  excès  ; 
elle  se  creuse  si  elle  est  entourée  de  vents  anormaux 
par  défaut,  enfin  son  centre  se  déplace  du  côté  où 
soufflent  les  vents  divergents  ou  s'il  n'y  en  a  pas  du 
côté  où  le  gradient  est  minimum. 

La  méthode  de  M.  Durand-Gréville  repose  sur  la  con- 
sidération des  rubans  et  couloirs  de  grains.  Pour  lui, 
ce  qu'on  prend  à  tort  pour  une  dépression  secondaire 
est  le  plus  souvent  l'indice  de  l'existence  d'un  ruban 
de  grains  qui  se  déplace  dans  le  même  sens  que  le  centre 
de  la  dépression  ou,  si  celui-ci  est  immobile,  dans  le 
sens  cyclonique. 

Il  lui  est  arrivé  ainsi  de  prédire  des  tempêtes  qu'au- 
cune observation  n'avait  pu  faire  prévoir.  Il  conclut 
également  à  l'existence  d'un  ruban  de  grains  lorsque  le 
vent,  en  un  point  quelconque,  est  à  peu  près  perpendi- 
culaire au  gradient. 


308 


SÉANCE  DU  22  FÉVRIER  1907 

Présidence  de  H.  LE6RANDR0Y 

A  propos  du  centenaire  d'Agassiz^  nous  avons  reçu  une 
adhésion  complète  de  la  Société  vaudoise  des  sciences 
naturelles,  tandis  que  la  Société  fribourgeoise  paraît  se 
réserver  pour  la  session  annuelle  de  la  Société  helvé- 
tique. Nous  irons  quand  même  à  Motier-Vully. 

L'assemblée  décide  ensuite,  après  un  rapport  de 
M.  SoHÂRDT  et  une  discussion  à  laquelle  prennent  part 
MM.  Béraneck,  Billeter,  Borel,  de  Perrot  et  Spinner, 
de  s'associer  au  mouvement  général  qui  s'est  manifesté  en 
Suisse  contre  la  construction  d'un  chemin  de;fer  au  Cervin. 

M.  le  prof.  Billeter  présente  une  communication  sur 
Vtnfliœnce  de  la  symétrie  de  constitution  sur  le  caractère 
basique  de  certaines  combinaisons  organiques. 

M.  DE  Perrot,  ingénieur,  clôture  la  séance  par  l'ex- 
posé suivant  à  propos  des  charges  produites  par  la  neige 
swr  les  toits: 

La  correspondance  parue  récemment  dans  la  Femlle 
d'Avis  au  sujet  de  l'écrasement  d'un  toit  aux  Sagnettes 
ayant  attiré  l'attention  de  M.  S.  de  Perrot,  ingénieur, 
ce  dernier  se  trouvant  dernièrement  dans  le  Vorarlberg 
où  la  hauteur  des  chutes  de  neige  fraîche  tombée  depuis 
le  commencement  de  l'hiver  dépasse  8  m.  aux  têtes  du 
grand  tunnel  et  où  la  neige  tassée  mesure  encore  2™,  10 
sur  le  terrain,  il  lui  a  paru  intéressant  de  rechercher  à 
quelles  surcharges  les  toits  étaient  exposés  de  ce  fait. 

A  Bludenz  les  premières  chutes  de  neige  furent  sui- 
vies d'un  fort  dégel  tôt  après  arrêté  par  un  froid  excep- 
tionnel, de  sorte  que  la  couche  en  contact  immédiat  avec 
la  tuile  se  trouva  transformée  en  glace.  De  nouvelles 
chutes  de  neige  survinrent  suivies  de  périodes  de  gel 


—    309    — 

et  de  dégel,  de  sorte  que  lors  des  essais  l'épaisseur  des 
couches  de  glace  et  de  neige  tassée  variait  entre  O^fi 
et  0n>,8  selon  l'exposition  des  toits. 

Une  tranche  de  neige  d'un  toit  représentant  quand 
elle  était  en  place  un  volume  donné  fut  pesée  à  plu- 
sieurs reprises  et  le  poids  du  m^  trouvé  égal  à  575  kg. 

Ces  chiffres  sont  un  peu  faibles,  car  pour  éviter  de 
casser  les  tuiles  il  n'a  pas  été  possible  d'enlever  entiè- 
rement la  couche  de  glace  qui  les  recouvrait  On  arrive 
ainsi  à  un  poids  probable  de  600  kg.  par  m*^  de  neige, 
soit  pour  les  épaisseurs  mentionnées  ci-dessus  de  360 
à  480  kg.  par  m^  de  projection  horizontale  du  toit. 

Les  mêmes  essais  ont  été  refaits  à  Serrières  ces  jours 
passés.  Le  poids  de  la  neige  fraîche  a  varié  entre  72  kg. 
et  90  kg.  par  m^.  La  même  neige  tassée  dans  une  caisse 
a  donné  380  kg.  par  m"^.  Saturée  d'eau  comme  c'était  le  cas 
pour  le  20  février,  le  poids  s'est  élevé  à  817  kg.  par  m^. 
Enfin  la  limite  supérieure  que  la  neige  ne  peut  dépas- 
ser se  trouve  représentée  par  le  poids  de  la  glace,  soit 
920  kg.  par  m\ 

Ces  charges  sont  considérables  et  bien  supérieures 
aux  80  kg.  par  m^  que  les  traités  d'architecture  indi- 
quent en  général  comme  devant  servir  de  base  aux 
calculs  des  toits  et  prouvent  à  n'en  pas  douter  que  si 
quelques  toits  ont  été  enfoncés  aux  montagnes,  ce  n'est 
pas  au  changement  de  couverture  tuiles  ou  bardeaux 
dont  la  différence  de  poids  est  insignifiante  que  cela 
est  dû,  mais  bien  aux  surcharges  extraordinaires  dues 
à  la  neige. 

Il  paraîtrait  donc  prudent  pour  le  cas  où  MM.  les 
constructeurs  voudraient  calculer  exactement  la  résis- 
tance de  leur  charpente,  de  se  baser  sur  un  poids  spé- 
cifique de  neige  et  de  glace  de  600  kg.  par  m^  en  tenant 
compte  pour  chaque  localité  de  la  hauteur  probable 
des  chutes  de  neige. 


310    - 


SÉANCE   DU   15    MARS  1907 

Présidence  de  M.  LE6RÂNDR0T 

M.  Robert  Klaye,  chimiste  à  Neuchâtel,  est  reçu 
membre  de  la  Société. 

Il  est  ensuite  donné  lecture  d'une  lettre  de  la  Société 
d'histoire  nous  avisant  qu'elle  a  désigné  MM.  William 
Wavre,  professeur,  et  Maurice  Borel,  cartographe, 
tous  deux  à  Neuchâtel,  pour  faire  partie  de  la  Com- 
mission cantonale  pour  la  conservation  des  monuments 
naturels  et  préhistoriques.  Cette  commission  se  réunira 
sur  la  convocation  de  M.  le  prof.  Sohardt. 

M.  Bauler,  caissier,  présente  les  comptes  de  l'année 
1906.  Les  recettes  totales  ont  été  de  2291  fr.  47,  les  dé- 
penses de  2408  fr.  09,  soit  une  diminution  d'actif  de 
116  fr.  62.  Le  nombre  des  membres  est  tombé  durant 
cet  exercice  de  212  à  194. 

M.  Paul  Godet  présente  son  Catalogue  des  mollusques 
du  canton  de  Neuchâtel,  accompagné  de  150  planches. 
(Voir  p.  97.) 


SÉANCE   DU    19    AVRIL    1907 

Présidence  de  M.  LEGRANDROT 

M.  GoTTLiEB  Benz,  profcsseur  au  Locle,  est  reçu 
membre  de  la  Société. 

M.  le  Président  donne  lecture  d'une  lettre  de  la 
Direction  de  la  Bibliothèque  de  la  Ville  nous  mettant 
au  courant  de  l'état  de  nos  publications. 


—    311     — 

:  La  Société  vote  eiisuite  un  don  de  20  fr.  pour  la  sta- 
tue de.Lamàrck,  qùî  sera  élevée  à  Pariç.  Ea  outre,  les 
membres  seront  invités  à  souscrire  pour  arrivera  à  «ne 
somme  globale  d'au' moins '2O0  fr;  .     V  c 

M.  Thiébaud  présente  upe  communication  .sur  les 
Enlomostracéè  dtieanion  (fe  Neuçh^tel.  /         . 

M.  H.  ScHARDT  fait  une  communication  sur  V origine 
de  VasphaUe  contenu  dans  les  calcaires  urgoniens  du 
Jura,  des  gisements  du  canton  de  Neuchâtel  surtout. 
D'après  la  théorie  de  l'ingénieur  Knab,  ce  seraient  les 
mollusques  ayant  vécu  dans  la  mer  urgoniênùe  qui 
auraient  fourni  par  leur  décomposition  la  matière  as- 
phaltique  qui  imprègne  le  calcaire  poreux  dans  les 
divers  gisements.  La  proportion  de  cette  matière  dans 
le  bon  banc  (13  à  16%)  et  la  rareté  des ^resteô 'de  mol- 
lusques dans  cette  même  couche  constituent  un  dilemme 
qu'il  paraît  difficile  de  résoudre. 

Il  faut  admettre  que  l'origine  initiale  de  là  matière 
asphaltique  est  bien  due  à  une  transformation  de  ma- 
tières organiques,  probablement  animales  ;  en  cc^a  Enab 
peut  avoir  parfaitement  raison.  Mais  la  pénétration  de 
Tasphalte  dans  la  roche  urgonienne  peut  avoir  eu  lien 
longtemps  après  la  formation  de  cette  dernière  et  mèiùe 
assez  longtemps  après  sa  consolidation,  ainsi  que  l'ad- 
mettait Desor,  en  plaçant  la  fortoation  du  bitume  dans 
le  Tertiaire.  La  présence  du  bitumé  visqueux  accumulé 
autour  de  coquilles  ou  de  polypiers  fossiles  a  été  citée 
comme  une  preuve  de  la  contemporanéité  de  la  forma- 
tion de  la  roche  et  de  l'asphalte  qu'elle  contient.  Cette 
dernière  manière  de  voir  a  été  soutenue  par  ^Aug.  Ja'c- 
card  à  la  suite  de  très  importantes  recherches  sur  les 
gisements  asphaltifères  dans  le  Jura.  Or  le  mode  de 
gisement  de  ces  accumulations  de  bitume  à  l'intérieur 
de  ces  fossiles  me  paraît  être,  au  contraire,  une  preuve 
de  la  non-contemporanéité.  En  effet,  c'est  le  vidé  occupé 


—    312    — 

auparavant  par  la  coquille  dissoute  à  la  suite  de  la 
fossilisation,  qui  se  trouve  rempli  de  bitume,  tandis 
que  le  moule,  soit  la  place  où  se  trouvait  Tanimal,  e^t 
formé  parfois  de  roche  parfaitement  blanche,  sans  au- 
cune trace  de  matière  bitumineuse.  La  conclusion  qui 
s'impose  de  ce  chef  est  que  la  pénétration  de  Vasphatte 
n*a  m,  lieu  qu'après  la  résmpiion  de  la  matière  calcaire 
de  la  coquille^  donc  très  longtemps  après  la  sédimentation 
des  couches  urgonie/mes.  L'animal  qui  a  vécu  à  Tinté- 
rieur  des  dites  coquilles  est  certainement  étranger  à  la 
formation  du  bitume,  sinon  ce  serait  le  moule  tout  spé- 
cialement qui  serait  le  siège  du  bitume.  La  manière 
d'être  des  gisements  asphaltifères  urgoniens  en  général 
ne  parle  pas  non  plus  en  faveur  d'une  conte'mporanéité  de 
formation  du  bitume  et  de  la  roche  qui  le  contient.  L'im- 
prégnation dans  la  roche  qui  est  un  calcaire  zoogène  lu- 
machellique  ou  corallogène  poreux,  est  très  inégale.  Elle 
forme  des  traînées  au  milieu  de  la  roche  parfois  absolu- 
ment blanche,  tout  comme  ce  serait  le  cas  par  suite  d'une 
pénétration  capillaire.  Lorsque  la  roche  est  un  calcaire 
compact  ou  une  marne  étanche,  c'est  exclusivement  dans 
des  fissures  ou  des  vacuoles  et  des  géodes  que  se  ren- 
contre l'asphalte,  notamment  dans  les  vides  de  coquilles 
ou  polypiers  résorbés,  dont  il  a  été  question. 

La  conclusion  s'impose  donc  que  l'asphalte  qui  im- 
prègne le  calcaire  n'y  est  arrivé  que  plus  tard,  long- 
temps après  la  formation  et  la  consolidation  de  ces 
sédiments,  par  suite  d'une  migration  par  pénétratioD 
capillaire  (imbibition.) 

La  question  qui  se  pose  maintenant  est  de  savoir 
quand  cette  pénétration  a  eu  lieu  et  dans  quelles  con- 
ditions l'asphalte  a  pu  prendre  naissance? 

La  présence  d'importants  gisements  asphaltifères  ou 
de  naphte  dans  les  sédiments  tertiaires  de  l'Alsace  et 
ailleurs  pourrait  faire  supposer  une  origine  analogue 
pour  notre  asphalte  de  l'Urgonien  en  se  basant  sur  le 


—    313    — 

fait  que  ta  Mollasse  oligocène  des  environs  d'Orbe  ren- 
ferme des  traces  de  naphte.  L*asphalte  serait  né  dans 
le  Tertiaire  et  aurait  pénétré  ensuite  dans  TUrgonien. 
Mais  précisément  la  Mollasse  qui  surmonte  dans  le  Val- 
de-Travers  les  terrains  crétâciques  ne  contient  pas  trace 
de  bitume  ni  de  naphte,  sauf  dans  quelques  minces 
bancs  de  calcaire  limnal.  Si  c'était  là  le  gîte  primitif 
de  l'asphalte,  sa  pénétration  dans  TUrgonien  n'aurait 
guère  pu  avoir  lieu  à  travers  l'épaisse  couche  de  marne 
argileuse  qui  forme  la  base  de  l'Oligocène  dans  cette 
région. 

Il  y  a  lieu  plutôt  de  chercher  la  solution  en  faisant 
intervenir  les  conditions  exceptionnelles  qui  doivent 
avoir  présidé  à  la  formation  des  sédiments  de  l'Albieu 
avec  ses  innombrables  fossiles  transformés,  soit  en  phos- 
phate de  chaux,  soit  en  pyrite.  Les  couches  de  l'Albien 
reposent  dans  le  Val-de-Travers  sur  TAptien  (Rhoda- 
nien) ou  directement  sur  l'Urgonien.  Si  c'est  au  cours 
de  la  sédimentation  de  l'Albien  qu'a  eu  lieu  la  forma- 
tion de  l'asphalte,  la  pénétration  de  cette  matière  dans 
le  calèaire  urgonien  s'explique  sans  difficulté.  De  plus, 
si  nous  tenons  compte  du  fait  que  l'Albien  inférieur  (Ap-  *• 
tien,  Jaccard)  est  à  la  Presta  lui-même  asphaltifère, 
on  doit  reconnaître  qu'il  y  a  là  plus  qu'un  simple  in- 
dice, pour  admettre  que  c'est  au  cours  de  l'enfouissement 
des  restes  organiques  de  l'époque  albienne  que  s'est 
produit  l'asphalte  qui  a  pénétré  ensuite  par  capillarité 
dans  les  calcaires  poreu:x  de  l'Urgonien  sous-jacent. 
Rappelons  encore,  pour  appuyer  cette  hypothèse,  que 
les  moules  phosphatés  des  fossiles  de  l'Albien  sont  sou- 
vent bitumineux.  Ce  bitume  s'est  donc  formé  au  cours 
de  la  fossilisation.  Les  mêmes  influences  qui  ont  fait 
naître  le  phosphate  calcique  de  ces  fossiles  ont  proba- 
blement contribué  à  la  formation  de  l'asphalte  ;  mais  il 
n'est  pas  possible,  à  l'état  actuel  de  nos  connaissances, 
de  définir  la  genèse  de  cette  matière  hydrocarbonée  au 
cours  de  la  décomposition  des  matières  animales. 


—    314    — 

Dans  une  deuxième  communication,  M.  Sohàrdt  pâr]e 
du  tremblement  de  terre  du  29  mars  1907.  Ce  Séisme  a 
eu  une  extension  extrêmement  restreinte.  Il  à  ëté/'senti 
dans  toute  la  ville  de  Neuchâtel  et  dans  une  zone  peu 
large  autour  de  cette  ville.  La  seule  localité  du  Val- 
de-Ruz  où  il  a  été ;i perçu,  très  faiblement  d'aillieurs, 
est  Valangin.  Au  S.  0.,  c'est  le  delta  de  TAreuse  qui 
en  forme  la  limite,  tandis  qu'au  N.  E.  la  zone  d'ébran- 
lement n'a  pas  dépassé  La  Coudre.  Des  réponses  entiè- 
rement négatives  sont  rentrées  de  Cernier,  LoLocle, 
La  Chaux-de-Fonds,  Le  Landeron,  Saint-Biaise,  Ligniè- 
res,  Gressier,  Fleurier,  Les  Brenets,  Motier  -  VuUy. 
L'ébranlement  n'a  donc  pas  dépassé  la  rive  S.  E.  du 
lac  de  Neuchâtel.  Il  a  été  très  nettement  senti  à  Co- 
lombier et  à  Corcelles.  D'après  les  nombreux  renseigne- 
ments qui  nous  sont  parvenus  de  la  ville  de  Neuchâtel 
et  des  environs  immédiats,  ce  tremblement  de  terre 
s'est  produit  exactement  entre  1  h.  9  et  1  h.  10.  La  plu- 
part des  observateurs  le  caractérisent  comme  une  se- 
cousse subite,  pareille  à  celle  que  produirait  une  explo- 
sion très  violente.  D'autres  l'ont  comparé  à  l'effet  de 
la  chute  d'un  objet  très  pesant  tombant  sur  le  sol  ou 
bien  d'un  effondrement.  Les  dormeurs  réveillés  en  sur- 
saut dans  leur  lit  eurent  l'impression  d'être  momenta- 
nément suspendus  pour  reprendre  ensuite  contact  avec 
le  matelas.  D'aucuns  ont  même  affirmé  qu'il  ne  pouvait 
pas  s'agir  d'un  tremblement  de  terre,  qu'il  devait  s'être 
produit  quelque  part  une  explosion  de  poudrière.  Nom- 
breux sont  ceux  qui  ont  été  rechercher  la  cause  dans 
l'un  ou  l'autre  étage  de  leur  maison,  tout  surpris  d'y 
rencontrer  les  locataires  occupés  de  la  même  enquête. 
Il  a  été  remarqué  par  la  plupart  des  observateurs  un 
bruit  souterrain  précédent  l'arrivée  do  la  secousse  pro- 
prement dite.  C'était,  selon  les  uns,  comme  un  roulement 
souterrain,  selon  d'autres,  comme  un  cbar  lourdement 
chargé  qui  finit  par  passer  rapidement  devant  la  maison* 


—    315    — 

Quant  aux  efifets  mécaDiques  visibles  de  ce  séisme, 
ils  ont  été  singulièrement  accusés  comparativement  à  la 
très  faible  extension  du  mouvement.  Peu  d'horloges  ont 
été  arrêtées;  par  contre  presque  partout  on  a  observé 
des  portes  ayant  été  secouées,  des  poids  d'horloges 
ayant  irappé  contre  la  cage,  de  la  vaisselle  des  lavabos 
s'entrechoquant  ou  frappant  sur  le  marbre;  des  cas 
isolés  parlent  de  plafond  lézardé  et  de  plâtras  tombé 
sur  le  sol.  Très  nombreux  sont  les  cas  d'objets  déplacés, 
notamment  celui  d'un  compteur  à  gaz  assez  lourd  qui 
a  pivoté  sur  place.  D'après  cela  il  convient  de  classer 
ce  tremblement  de  terre  dans  le  degré  d'intensité  V  de 
l'échelle  Rossi-Forel.  Bien  que  la  plupart  des  observa- 
teurs parlent  d'une  seule  secousse,  il  y  en  a  plusieurs 
qui  ont  observé  plusieurs  oscillations,  soit  balancements 
d'une  durée  totale  de  deux  à  trois  secondes. 

Deux  observations  isolées  mentionnent  encore  une 
deuxième  secousse  qui  se  serait  produite  dans  la  même 
nuit  à  3  heures  du  matin  (Vieux-Châtel)  et  une  troi- 
sième le  dimanche  31  mars  à  10  h.  30  du  soir  (Colombier). 
Chacune  n'étant  attestée  que  par  une  seule  observation, 
on  ne  peut  en  indiquer  l'extension;  cependant  l'inten- 
sité de  la  dernière  surtout  paraît  avoir  été  assez  forte. 


SÉANCE  DU  3  MAI  1907 

Présidence  de  M.  LE6RANDR0T 

MM.  LeGrandRoy  et  Billeter  sont  désignés  comme 
délégués  à  la  69^  session  annuelle  de  la  Société  helvé- 
tique des  Sciences  naturelles  à  Fribourg. 

La  question  du  chemin  de  fer  du  Cervin  est  demeu- 
rée stationnaire.  La  Commission  centrale  pour  la  pro- 
tection   des  monuments   naturels   et   préhistoriques  a 


—    316    — 

décidé  de  ne  pas  prendre  position.  Les  commissions 
cantonales  protesteront.  Nous  nous  adresserons  parti- 
culièrement aux  députés  neuchâtelois  aux  Chambres 
fédérales  pour  qu'ils  appuient  le  refus  de  concession, 
en  outre  nos  délégués  de  Fribourg  protesteront  contre 
Tattitude  de  la  commission  centrale. 

M.  le  prof.  IsELY  présente  une  communication  sur  la 
Géométrographte.  (Voir  p.  281.) 

M.  le  prof.  FuHRMANN  parle  de  Vhermaphroditisme 
chez  les  vertèbres  et  démontjre  sa  thèse  sur  les  crapauds 
présentant  ce  curieux  phénomène. 


SÉANCE    DU  47   MAI   1907 

Présidence  de  M.  LEGRANDROT 

M.  LeGrandRoy  rappelle  que  la  séance  d'été  aura 
lieu  le  l***  juin  à  Motier-Vully  et  donne  des  détails  sur 
le  programme  de  la  fête. 

M.  Spinner  fait  une  communication  sur  V Inflorescence 
de  Primula  offlcïnàlis,  (Voir  p.  159.) 

M.  DE  RouGEMONT  fait  part  de  ses  observations  bota- 
niques et  entomologique»  à  Lugano  et  Locarno  en  1905  et 
1906,  Il  s'attache  surtout  à  faire  ressortir  la  différence 
de  la  flore  des  deux  districts,  l'un  sur  terrain  calcaire 
en  plein  versant  italien^  l'autre  adossé  aux  schistes 
silicieux  des  Alpes  tessinoises. 


LISTE 

DES 


^         ^ 


OUVRAGES  REÇUS  PAR  LA  SOCIETE 

du  l«r  Janvier  1906  au  31  décembre  1907 


1906 


Aarau.  Société  helv.  des  se.  natur.—  1.  Verhandl.  der  Schweizer. 
Naturf.  Gesellsch.  in  Luzern,  vom  10.  bis  13.  Sept.  1905, 
8&n«  session  (JahresversammI.);  —  2.  Compte  rendu 
des  travaux  présentés  à  la  88^6  session  tenue  à  Lucerne 
en  1905  et  à  la  89«ï«  session  tenue  à  Saint-Gall  en  1906. 

il ctetotde  (Sud- Australie),  Royal  Soc.  of.  S.  A.  —  1.  Meraoirs. 
vol.  I,  p.  III;  —  2.  Transact.  a.  Proceed.  a.  Rep., 
vol.  XXIX. 

Alienbourg.  Naturf.  Gesellsch.  des  Osterlandes.  —  Mitteil.  aus 
dem  Osterlande,  Neue  Folge,  12.  Band. 

Amiens.  Soc.  Linnéenne  du  Nord  de  la  France.  —  Bull., 
t.  XVII. 

Awwecy.  Soc.  Florimontane.  —  Revue  Savois.  46™^  ann.,  3: 
46m«  ann.,  4;  47«ne  ann.,  1  ;  47me  ann.,  2. 

Auxerre,  Soc.  des.  se.  histor.  et  natur.  de  l'Yonne.  —  Bull., 
vol.  58,  59. 

Bdle.  Naturf.  Gesellschaft.  —Verhandl.,  B.  XVIII,  2,  3. 

Baltimore,  Johns  Hopkins  University.  —  University  Gircular. 
1905,  9  ;  1906,  2. 

Bauizen,  Naturw.  Gesellsch.  Isis.  —  1.  Sitzungsb.  u.  Abhandl.. 
1902-1905;  2.  Wetter-Kalender  von  Guido  Lamprechl. 

Beaune.  Soc.  d'hist.,  d'archéolog.  et  de  littérat.  de  l'arrondis- 
sement. —  Mém.,  t.  XXIX. 

Bergen.  Bergens  Muséum.  —  1.  Aarbog  1905,  3.  Hefte;  190(). 
1«*«  Hefte;  2.  Hefte;  —  2.  Meeresfauna  von  Bergen, 
Hefte  2  u.  3;  —  3.  An  account  of  the  Crustacea  of 
Norway,  by  G.-O.  Sars,  vol.  V,  p.  133-156,  157-172;  ~ 
4.  Aarsberetning  for  1905. 


—    320    — 

Berlin,  1.  K.  Pr.  Akad.  der  Wissenschaften.  —  Sitzungsber. 
1906, 1-XXVIII. 

2.  Deutsche  geolog.  Gesellsch.  —  Zeitschrift.  B.  LVIl, 
1-4;  LVIII,  1. 

3.  Botan.  Verein  der  Prov.  Brandenbui^.  —  Verhandl.. 
47.  Jahrg. 

Berne,  1.  Naturf.  Gesellschaft.  —  Milteil.  1905.  n^  1591-1608. 

2.  Bureau  hydrométrique  fédéral.  —  1.  Tableaux  graph. 
des  obs.  hydrométr.  suisses  pour  les  années  1902  et  1904  ; 
—  2.  Table  de  récapitul.  des  princ.  résultats  des  obs. 
pour  1899  et  1902;  —  3.  Régime  des  eaux  en  Suisse, 
bassin  de  la  Reuss  depuis  ses  sources  jusqu'à  TAar, 
2«»e  partie,  stations  limnimétriques. 

3.  Biblioth.  nation,  suisse,  9™«  rapport  1905. 
Béziers.  Soc.  d'étude  des  se.  natur.  —  Bull.,  vol.  XXVI. 
Bonn,  1.  Niederrhein.  Gesellsch.  fur  Natur  u.  Heilkunde.  — 

Sitzungsber.,  1905,  2. 
2.   Naturhistor.  Verein  der  preuss.  Rheinlande  u.  Wesl- 

falens.  -  1.  Verhandl.,  Jahrg.  62,  2;  63,  1  ;  —  2.  Silz- 

ungsbericht  1906,  I. 
Bordeatiœ,  Soc.  des  se.  phys.  et  natur.  —  1.  Procès-verb.  des 

séances,  1904-1905;  —  2.  Table  génér.  des  matières 

des  pubhc.  de  la  Soc.  de  1850  à  1900. 
Bourg,  Soc.  des  se.  natur.  et  d'archéolog.  de  l'Ain.  —  Bull., 

1905,  4  et  1906,  1  à  4. 
Braunschweig,  Verein  fiir  Naturwiss.  —  Jahresber.  14. 
Bremen.  1.  Naturw.  Verein.  —  Abhandl.,  B.  XVIH,  2. 

2.  Meteorolog.  Observa torium.  —  Deutsches  meteorolog. 

Jahrb.  der  freien  Hansestadt  Bremen,  Jahrg.  1903  u.  1905 . 
Brooklyn,  Inslitute  of  arts  a.  sciences.  —  Gold  spring  harbor 

Monographs,  n»  VI. 
Brilnn,  Naturf.  Verein.  —  1.  Verhandl.,  B.  XLIIl;  —  2.  Meteo- 
rolog. Commission.  XXIII.  Ber.  :  Beobacht.  im  Jahre  1903. 
Bruxelles.  1.  Acad.  royale  de  Belgique.  —  1.  Bull,  de  la  Classe 

des  sciences,  19Ô5,  6-12;  1906, 1-4;  —  2.  Annuaire,  1906. 

2.  Soc.  royale  botanique  de  Belgique.  —  Bulletin.  XLI; 
XLÏI,  1  à  3. 

3.  Observatoire  royal  de  Belgique.  —  i.  Annales,  t.  III, 
fasc.  1. 

4.  Soc.  entomolog.  de  Belgique.  —  Annales,  t.  XLIX. 

5.  Soc.  belge  de  microscopie.  —  Annales,  27™e  année,  1. 

6.  Etat  indépend,  du  Congo.  —  1.  Notices  sur  des  plantes 
utiles  ou  intéressantes  de  la  flore  du  Congo,  vol.  II, 
fasc.  1  ;  —  2.  Annales  du  Musée  du  Congo,  sér.  V,  fâsc.  III. 


—    321     -^ 

Budapest,  K.  Ungar.  geolog.  Anstalt.  —  1.  Foldlani  Kôzlony, 
vol.  XXXV,  8-12;  XXXVI,  1-5;  —  2.  Mitteil.  aus  dem 
Jahrbuche,  B.  XIV,  4  u.  5;  XV,  2;  -  3.  Erlâuterungen 
zur  agrogeolog.  Spezial  Karter  der  Lânder  der  unga- 
rischen  Krone. 

Bumo8' Aires.  Museo  nacional.  —  1.  Anales,  ser.  III,  t.  V;  — 

2.  Academia  nacional  de  ciencias,  Boletin,  t.  XVIII,  2. 
Caen,  Soc.  Linnéenne  de  Normandie.  —  Bull.,  5^6 sér.,  vol.  8. 
Ca/cw^^a.  Geolog.  Survey  of  India.  —  1.  Imp.  Dep.  of  Agric, 

Annal  Report  for  1904-1905  ;  —  2.  Records,  vol.  XXXII, 

4;  XXXIII,  1-4;  XXXIV,   1-2;   —   3.   Palaeontologia 

indica,  new.  ser.,  vol.  V,  mem.  n^  1. 
Cambridge  (Û.-S.).  Muséum  of  comparât.  Zoôlogy.  —  Bull., 

XLIII,  4;  geolog.  ser.,  vol.  VH  6;  XLVIII,  2-3;  XLIX, 

10-14;  vol.  VIII;  L,  1-5. 
Cassel.  Ver.  fiir  Naturkunde.  Abhandl.  u.  Ber.,  B,  L. 
Catania.  Accad.  gioenia  di  se.  natur. — 1 .  Alti,  ser.  4«,  vol.  XVIII  ; 

—  2.  Bon.  délie  sedute,  fasc.  LXXXVIÏ.  LXXXVIII, 

LXXXIX,  XC,  XCI. 
Chambéry,  Soc.  d'hist.  natur.  de  Savoie.  —  Bull..  2«»e  sér., 

t.  X. 
Charleroi.  Soc.  paléontolog.  et  archéolog.  —  Documents  et 

Rapports,  t.  XXVIII. 
Christiania.  Acad.  des  sciences.  —  Forhandlinger,  Aar  1905. 
Cincinnati.  Lloyd  Library.  —  1.  Mycological  notes  by  G.  G. 

Lloyd,  no»  19-23,  wilh  Index  ;  —  2.  Society  of  natur. 

history;  Journal,  vol.  XX,  5«,  6»,  7. 
Coimbre.  Soc.  Broteriana.  —  Boletim,  XXI. 
Columbus  (Ohio).  State  University.  —  Bull.,  vol.  X,  1-3*, 

suppl.  tonumb.  5. 
Vanzig.  Naturf.  Gesellsch.  —  1.  Schriften,  neue  Folge,  B. 

XI,  4. 

JDaœ.  Soc.  de  Borda.  —  Bull.,  1905,  2-4;  190(),  1-2. 
Des  Moines  (U.-S.).  lowa  geolog.  Survey.  —  Vol.  XV. 
Dublin.  1.  Royal  Irish  Academy,  —  l.  Proceed.,  vol.  XXVI, 

sect.  B.',  no  1-5;  —  2.  Transact.^  vol.  XXXIII,  sect.  B, 

p.  I  a.  II. 
2.   Royal  Dublin  Soc.  —  1.  Scientilîc  Transact.,   vol.  IX, 

2-3;  —  2.  Economie  Proceed.,  vol.   I,  p.  7,  8;  — 

3.  Scientific  Proceed.,  vol.  XI,  6-12. 

Dûrkheim.  PoUichia.  —  Festschrift  zur  Feier  des  80.  Geburts- 
tages  des  D"*  Georg.  von  Neumayer,  Ehrenpràsident. 

21  BULL.   SOC.   se.  NAT.  T.  XXXIV 


-^    322    — 

Edimbourg,  Royal  pbys.  Soc.  —  1.  Proceed.,  vol.  XVI.  4  a.  7; 

XXIV;  XXV,  1-2;  XXVI,  1-5;  —  2.  Transact..  vol.  XL, 

3-4;  XLI,  1-2;  XLIII. 
Elberfeld,  Nalurwiss.  Verein.  —  1.  Jahr.  Ber.,  11.  Heft;  — 

2.  Chemische  Untersuch.,  190S. 
Ekaterinbourg.  Soc.  oural.  d'amateurs.  —  Bull.,  t.  XXV. 
Epinal.  Soc.  d'Emulat.  du  Déparlement  des  Vosges.  —  An- 
nales, 1905;  LXXXInie  année. 
Erlangen,  Phys.-medicin.  Societât.  —  Silzungsber.,  37.  Heft. 
Vrankfurt  a.  M,  Senckenberg.  naturf.  Gesellsch.  —  Abhandl.. 

B.  XXX,  1-2. 
Frauenfeld.  Thurg.  Naturf.  Gesellscb.  —  Mitteil.,  17.  Heft. 
Freiburg  i.  B.  Naturf.  Gesellsch.  —  Ber.,  16.  Bd. 
Fribourg.  Soc.  fribourg.  des  se.  natur.  —  1.  Mém.  :  Géolog. 

et  géogr..  vol.  IV.  1-2;  Bot.,  vol.  II,  1;  Chimie,  vol.  II, 

2;  —2.  Bull.,  vol.  XIII. 

Genève.  1.  Soc.  de  phys.  et  d'hist.  natur.  —  Mém.,  vol.  35, 
fasc.  2;  vol.  36,  fasc.  1. 

2.  Société  lépidoptérologique.  —  Bull.,  n»  1. 

3.  Conservatoire  et  Jardin  botan.    —   Annuaire,    1™   et 
9me  ann. 

Giessen.  Oberhessische  Gesellsch.  fur  Natur  u.  Heilkunde.  — 

Neue  Folge;  Medicinische  Abt.,  B.  I. 
Giascow,  Natural  history  Societv.  —  Transact.,  vol.  VI  (new 

ser.),  3;  vol.  VH.  1-2. 
Gorliiz.  Naturf.  Gesellsch.  —  Abhandl.,  25.  B.,  1.  Heft. 
Gray.  Soc.  grayloise  d'émulat.  —  Bull.,  n®  8. 
Graz.  Naturw.  Verein  fiïr  Steiermark.  —  Mitteil.,  42.  Heft. 
Greifswald.  Naturwiss.  Verein  fur  Neu-Vorpommern  u.  Rugen. 

—  Mittheil.,  37.  Jahrg. 
Grenoble.  Université.  —  Annales,  t.  XVII,  3;  XVIII,  1  et  2. 
Halifax.  Nova  scotian  Institute  of  science.  —  Proceed.  a.  tran- 
sact., vol.  IX,  1;  vol.  XI,  2. 
Halle  a.  S.  Verein  fur  Erdkunde.  —  Mitteil.,  30.  Jahrg. 
Hamburg.  Naturw.  Verein.  —  Verhandl.,  1905,  3^^  Folge, 

B.  XIH. 
Harlem.  1.  Soc.  holland.  des  se.  —  Archives  néerland.  des 

se.  exactes  et  natur.,  sér.  II,  t.  XI,  1-5. 
2.   Musée  Teyler.  —  Archives,  sér.  II,  vol.  IX,  3  et  4; 

vol.  X,  1-3. 
Havre  (Le).  Soc.  géolog.  de  Normandie.  —  Bull.,  t.  XXIV  et 

XXV. 
Helsingfors.  1.  Soc.  zoolog.  et  botan.  de  Finlande.  —  1.  Acta, 

21-23;  25;  —  2.  Meddelanden,  28-29  haftet. 
2.  Commission  géolog.  de  la  Finlande.  —  Bull.,  n»  16. 


—    3t23    - 

Innsbruck.  Ferdinandeum  f.  Tyrol  u.  Vorarlberg.  —  Zeitsch., 

Hefl.  49. 
Jefferson-CUpiV.  S.).  —  Missouri  Bureau  of.  geol.  and.  mines. 

1.  Vol.  I  et  II;  —  2.  Biennal  Report;  —  3.  Preliminary. 
Karisruhe.  Naturw.  Verein.  —  Verhandl.,  19.  Band. 
KlagenfurL  Naturhistor.    Landesmuseum  von  Kârnten.   — 

Carinthia.  II,  95.  Jahrg.,  nos5-6;  96.  Jahrb.,  no*  i-4. 
Kœnïgsberg,    Physik.-okonom.    Gesellschaft.    —    Schriften, 

46.  Jahrgang. 
Lausanne.  Soc.  vaudoise  des  se.  natur.  —  1.  Bull.,  5™»  sér., 

vol.  XLI.  154;  5™e  sér.,  vol.  XLII,  155;  —  2.  Observa- 
tions faites  à  la  station  du  Ghamp-de-l'Air,  ann.  1905. 
Lawrence  (U.-S.)  Kansas  University.  —  Bull.,  vol.  III,  1-10. 
Leipzig,  1.  Naturf.  Gesellsch.  —  Sitzungsber.,  32.  Jahrg.  1905. 

2.  Zoologischer Anzeiger, B. XXX,  11-26; B.  XXXI,  1-19. 
Uège,  Soc.  géolog.  de  Belgique.  —  Annales,   t.  XXX,  3; 

XXXII,  4;  XXXIIL  1-3. 
Lille,  Soc.  géolog.  du  Nord.  —  Annales,  t.  XXXIV. 
Linz.  Ver.  îfûr  Naturkunde  in  Oesterreich  ob  dem  Enns.  — 

XXXV.  Jahresber. 
Lisbonne.  1.  Commission  du  Serv.  géolog.  du  Portugal.  — 

Polypiers  du  Jurassique  sup. 
2.   Polytechnia.  —  Rev.  de  sciencias  med.  e.  natur.,  vol.  II, 

1-6;  vol.  III,  1-3. 
Locamo.  Soc.  ticinese  di  se.  natur.  —  Bollettino,  II,  4-6. 
Londres.  1.  Royal  Society.  —  1.  Proceed.,  séries  A,  vol.  77, 

no-  515-520;  vol.  78,  nos  521-525;  sér.  B,  vol.   77, 

nos  515-520;  vol.  78,  nos  521-527;  —  2.  Rep.  to  the 

evolut.  Committee,  III. 
2.   Zoolog.  Society.  —  Transactions,  vol.  XVII,  3. 
Lund.  Université  royale.  —  Acta,  t.  XL,  Nova  Ser.,  I. 
Luxembourg.   1.  Société  G.  D.  de  Bot.  —  Recueil,  no  XVI, 

1902-1903. 

2.  Société  des  nat  lux.  —  Comptes  rendus,  15me  année. 

3.  Vorstudien  zur  Pilzflora  des  Grhozt.  Luxemburg. 
Li/on.  1.  Soc.  Linnéenne.  —  Annales,  nouv.  sér.,  t.  LU. 

2.  Soc.  d'agricult.,  se.  et  industrie.  —  Annales,  1905. 
Madison.  Wiseonsin  géolog.  a.  natur.  histor.  Survey.  —  Bull.. 

no  XIV,  with  Atlas. 
Madrid.  Observatorio  de  Madrid.  —  Resum.  de  las  observ. 

nat.  en  la  peninsula,  ann.  1899  y  1900. 
Manchester.  1.  Literary  a.  philosoph.  Soc.  —  Mem.  a.  Proceed., 
vol.  50,  p.  I,  II  a.  III 
2.  Muséum  Owens  Collège.—  1.  Rep.  ofthe  Mus.  Committee, 
1905-1906;  —  2.  Notes from  the Manch.  Mus.,  20-21. 


l 


—    324    — 

Marseille.  Soc.  de  statistique.  —  Répertoire   des   travaux. 

t.  XLVI,  1. 
Melbourne.  National  Muséum.  —  Memoirs,  n»  1. 
Meoûieo.  4.  Soc.  cientif.  «  Antonio  Alzate  ».  —  Mem.  y  revista. 

t.  XIII,  9  y  10;  XXI,  1-12;  XXII,  1-8;  XXIII,  1-4. 
2.  Instituto  geolog.  de  Mexico.  —  Parergones,  t.  I,  10. 
Milan.  Soc.  italiana  di  se.  natur.  e  del  Museo  civico  di  storia 

natur.  —  1.  Atti,  vol.  XLIV,  3  e  4;  XLV,  1  e  2;  — 

2.  Indice  générale,  1856-1906. 
Monibéliard.  Société  d'émulation.  —  Bull.,  vol.  XXXII. 
Montevideo.  Museo  nacional.  —  1.  Anales,  Flora  Uruguaya, 

t.  II  (continuacion),  série  II,  entrega  II. 
Moscou.  Soc.  impér.   des  naturalistes.  —  Bull.,   1905,  1-3. 
Mulhouse.  Soc.  industrielle.  —  1.  Bull.,  1906,  1  à  10;  — 

2.  Procès-verb.  1905,  p.  235-270;  1906,  p.  1-238;  — 

3.  Progr.  des  prix  à  décerner  en  1907. 

Mu/nich.  K.  bayer.  Akad.  der  Wissenschaften.  —  Sitzungsber. 

der  MathepQ.-physikal.  Classe,  1905,  III;  1906,  I  u.  II. 
Nancy.  Soc.  des  sciences.  —  Bull.,  sér.  III,  t.  VI,  3-4;  VII,  1. 
Nantes ^  Soc.  des  se.  natur.  de  l'Ouest  de  la  France.  —  Bull., 

2««sér.,  t.  V,  3-4;  VI,  1  et  2. 
Neuchâtel.  Soc.  neuchâteloise  de  géographie.  —  Bull.,  t.  XVII. 
New  Haven.  Amer.  Journal   of  science,  4**»  ser.,  vol.  XXI, 

121-126;  vol.  XXIL  127-132. 
New  York.  Acad.  of  sciences.  —  Annals,  vol.  XVI,  p.  II-III. 
Nîmes.  Soc.  d'étude  des  se.  natur.  —  Bull.,  t.  XXXII. 
Nogent  s.  Seine.  Soc.  d'apicult.  de  l'Aube.   —  La  Ruche, 

XLII,  6;XL1II,  1-5. 

Orléans.  Soc.  d'agricult.,  se,  belles-lettres  et  arts.  —  Mém., 

3'nesér.,  t.  V,  2. 
Ottawa.  1.  Royal  Soc.  of  Canada.  —  Proceed.  a.  Transact.. 

2d  ser.,  vol.  XI. 
2.  Geolog.  Survey  of  Canada.  —  1.  Contribut.  to  Canadian 

Botany,  XVII-XVIII;  —  2.  Paleozoic  Fossils,  vol.  III, 

p.  IV. 
Padova.  Acad.  scient.  Veneto-Trente-Istriana.  —  Atti,  annoII°, 

fasc.  IIo. 
Palermo.  Soc.  di  se.  nat.  éd.  econ.  —  Giornale,  anno  1905, 

vol.  XXV. 
Para.  Museu  Goeldi  de  hist.  natur.  e  ethnograph.  —  1.  Boletim, 

vol.  IV,  4;  —  2.  Index  pour  1879-1904;  —  3.  Arbore- 

tum  Amazonicum,  3^6  et  4™»  décade. 
Paris.  1.  Soc.  zoolog.  de  France.  —  Bull.,  t.  XXX. 


—    325    — 

2.  Soc.  géolog.  de  France.  —  i.  Bull.,  3«»e  série, 
t.  XXVI-XXVIII;  4n>e  série,  t.  1-IV;  —  2.  Comptes 
rendus  des  séances,  1905,  17. 

3.  Feuille  des  jeunes  naturalistes.  —  No»  424-435. 
Philadelphie,  1.  Acad.  of  natur.  se.  —  Proceed.,  vol.  LVIf,  p.  II 

et  III;  vol.  LVIII,  p.  1. 
2.   University  of.  Pensylvania.  —  1.  Zool.  contrib.,  1904, 

vol.  XI;  1905,  vol.  XII;  ~  2.  The  Ascidian  Egg. 
Pise.  Soc.  toscana  di  se.  natur.  —  1.  Atti:  Froc,  verb.,  vol. 

XIV,  9-10;  XV,  1-5;  —  2.  Mem.,  vol.  XXI. 
Porrentruy.  Soc.  jurassienne  d'Emulation.  —  Actes,  2^6  sér., 

vol.  12,  1905. 
Potsdam.  Bureau  central  de  l'Assoc.  géod.  int.  —  1.  Bestim. 

der  Int.  der  Schwerkraft  durch  Pendelmess.  u.  s.  w.  ; 

—  2.  Best,  der  absol.  Groste  der  Schwerkraft  u.  s.  w.  ; 

—  3.  Lotabweich,  Heft  III. 

Regensburg.  Naturwiss.  Verein.  —  Berichte,  X.  Heft. 
Reims.  Soc.  d'étude  des  se.  natur.  —  Bull.,  L.  XIII,  3  et  4; 

XIV,  1-4. 
La  Rochelle,  Société  des  se.  nat.   de  la  Charente-Infér.  — 

Annales,  1902-1905,  no  34. 
Rochester  (N.  Y).   Acad.   of  science.  —   Proceed.,  vol.   4, 

p.  203-231. 
Rome,  1.  Reale  Accad.  dei  Lincei.  —  1.  Atti,  ser.  5*  :  Rendi- 

conti,  1905,  2o  sem.,  vol.  XIV,  11-12;  1906,  1^  sem., 

vol.  XV,  1-12;  2o  sem.,  1-10. 

2.  Rendiconto  dell'Adunanza  solenne  del  3  giugnio  1906. 

2.  Soc.  zoologica  italiana.  —  Boll..  ann.  XIV,  ser.  II, 
vol.  VI,  fasc.  IV-VI. 

3.  R.  Istituto  centr.  di  meteorolog.  e  geodinam.  —  Annali, 
ser.  2d»,  vol.  XV,  2;  XVI,  3. 

Rotterdam.  Soc.  batave  de  philosoph.  exp.  —  Progr.  de  1906. 
Rouen,  1.  Soc.  de  médecine.  —  Bull.,  2'»e  sér.,  vol.  19. 

2.   Soc.  libre  d'émulation.  —  Bull.,  1905. 
Saint'Dié  Soc.  philomat.  vosgienne.  — Bull.,  31™^  année. 
Saint-Gall.  Naturw.  Gesellsch.  —  Bericht  1904-1905. 
Saint-Louis,  Acad.  of.  se.  —  1.  Transact.,  vol.  XIV,  7-8;  XV, 

1-5;— 2.  Index  for  vol.  I-XIV. 
Saint-Pétersbourg.  Acad.  impér.  des  sciences.  —  1.  Mém., 

VlIIn^esér.,  t.  XVI,  11  ;  XVII.  1,  2,  5;  —  2.  Bull.,  5mesér., 

XVII-XXI. 
2.   Jardin  botan.  —  Acta,  t.  XXIV,  3;  XXV,  1;  XXVI,  1. 
Salem.  Essex  Inst.  —  The  Essex  County  by  J.  H.  Sears. 
San  José,  Instit.  fisico-geograf.  de  Costa-Rica.  —  Anales,  t.  IX. 
Santiago,  Soc.  scientif.  du  Chili.  —  Actes,  t.  XV,  1-2. 


-    326    — 

Sarclasse.  Sociedad  Aragonesa.  —  Boletin,  t.  V,  3-9. 

Semur-en-Aîixois.  Soc.  des  se.  hist.  et  nat.  —  Bull.,  1904. 

Stockholm,  1.  Acad.  royale  suédoise  des  sciences.  —  1.  Arkiv: 
for  kemi,  minerai,  ochgeologi.,  Ed.  2: 2-3;  forbotanik. 
Ed.  5:  1-4;  for  zoologi,  Ed.  2:  4;  3:  2;  formathematik, 
Aslronomi  och  fysik,  Ed.  2:  3-4;  3:  1;  —  2.  Nobel 
Institul-Meddel,  1 :  2-5;  —  3.  Les  prix  Nobel  en  1903; 

—  4.  Handlingar,  Ed.  XXXIX,  6;  XL,  1-5;  XLL  1-5;  — 
5.  Arsbok  1905. 

2.   Institut  royal  géolog.  de  Suède.  —  1.  Afhandlingar, 

ser.  A  1,  a  nos  1,  2.  —  ±  Kartblad,  ser.  Aa,  n<»  120, 

125,  126,  130-133;  Ac,  no^  5,;  C,  no»  197-200;  — 

3.  Cartes  géologiques. 

Stuttgart.  Verein  fur  vaterlând.  Naturkunde  in  Wûrttemberg. 

—  1.  Jahreshefte,  62.  Jahrg.;  —  2.  Eeilage:  Ergebnisse 
der  pflanzengeograph.  Durchforschung  von  Wûrttemb., 
Eaden  u.  Hohenzollern,  IL 

Tokyo,  Zoological  Soc.  —  Annotationes  zoolog.  japonenses, 

vol.  VI,  p.  I. 
Topeka.  Kansas  acad.  of.  science.  —  Transact.,  vol.  XX,  1. 
Th*om8ô.  Tromso  Muséum. —  1.  Aarsberetning,  1901-1903;  — 

2.  Aarshefter,  21-22,  26-27. 

Tuft  (Mass.).  Tuft  Collège.  —  Studies,  vol.  II,  1-2. 

Turin.  1.  R.  Accad.  délie  scienze.  —  1.  Mem.,  ser.  2»,  t.  LV; 

—  2.  Atti,  vol.  XL,  6-15;  —3.  Indici  dei  vol.  XXXI-XLI. 
2.   Reale  Osservatorio  di  Torino.  —  Osservaz.  meteorolog. 

fatte  neirann.  1905. 

Upsalu.  Geolog.  Institut  of  the  University.  —  Eull.,  vol.  VII, 

13  a.  14. 
Urbana.  (111.)  Illinois  state  laboratory  of  natur.  hist.  —  Bull.. 

vol.  VI,  p.  V. 
Vienne.  1.  K.  u.  K.  geolog.  Reichsanstalt.  —  1.  Verhandl.. 

1905,  13-18;  1906,  1-10;  —  2.  Jahrb.  1906,  E.  LVi; 

1-2;  —  3.  Abhandl.,B.  XX,  2. 

2.  K.  u.  K.  zoolog.  botan.  Gesellsch.  —  Verhandl.,  E.  LV. 

3.  K.  u.  K.  Zentral-Anstalt  fur  Meteorolog.  u.  Geodynamik. 

—  Jahrb.,  neue  Folge,  E.  XLI  u.  Anhang. 
Washington.  1.  Smithsonian  Institut.  —  1.  Miscellan.  collecl.. 

no  1585;  —  2.  Contrib.   to  Knowledge,  n»  1651;  — 

3.  Ann.  Report,  1904;  —  4.  Bureau  of  amer.  Ethno- 
logy,  23th  ann.,  Bull.  28,  29,  32. 

2.  U.-S.  Nation.  Muséum.  —  1.  Bull.,  p.  54-55,  p.  I;  — 
2.  Contrib.  from  the  U.  S.  national  herbarium,  vol  X, 
1,  2;  XI;  —  3.  Proceed.,  vol.  XXVIII,  XXIX.  XXX;  — 

4.  Annal  Rep.,  1904. 


—    327    — 

3.  U.-S.  Geolog.  Survey.  —  1.  Bull.,  m  247,  251,  2 
263,  26S-274,  276;  —  2.  26*»»  ann.  Rep.,  1903-1904; 
—  3.  Monographs,  vol.  XLVIII;  —  4.  Professional 
papers,  no»  34,  36-38,  40-43,  47-49;  —  5.  Minerai 
resources  of  the  U.-S.,  1904;  —  6.  Water-Supply  a. 
irrigation  paper,  m  123,  125.  127,  129,  130,  131, 
133-147,  148,  150-154,  157,  165,  166-169,  171. 

4.  Department  of  agricult.  —  Yearbook  of  the  U.-S.  1905. 

5.  Carnegie  Institution.  —  1.  Inheritance  in  Poultry;  — 
2.  Publications,  n»  49. 

6.  U.-S.  Narel  observatory.  —  1.  Rep.  of.  the  surinten- 
dant, 1905;  —  2.  Public,  2^  ser.,  vol.  IV,  p.  1-IV. 

Wiesbaden.  Nassauischer  Verein  fur  Naturkunde.  —  Jahrb., 

59.  Jahrgang. 
Winterthour.  Naturw.  Gesellsch.       Mitteil.,  VI.  Hefl. 
Wûrzburg.  Physikal.-Medicin.  Gesellschaft.  —  Sitzungsber.. 

Jahrg.  1905. 
ZMrich.  1.   Naturf.  Gesellschaft.   —    Yierteljahrschrift,    50. 

Jahrg.,  Heft  4;  51.  Jahrg.,  Heft  1. 
â.   Schweizer.  meteorolog.  Central- Anstalt.  —  1.  Annalen, 

1902,  39.  Jahrg.;  —  2.  Ann.  1904,  41.  Jahrg. 
3.   Schweizer.  botan.  Gesellsch.  —  Berichle,  Heft  XV. 


328    — 


1907 

Aarau.  Société  helv.  des  se.  natur.  —  Verhandl.   der  89. 

Jahresversammi.  gehalten  in  St.  Gallen  im  Jahre  1906. 
Adélaïde  (Sud-Australie).  Royal  Soc.  of.  S. -A.  —  1.  Transact., 

a.  Proceed.,  vol.  XXX;  —  2.  Index  to  the  Transact., 

Proceed.  a.  Reports,  vol.  1-XXIV. 
Agram.  Soc.  d'hist.  nat.  de  Croatie.  —  Glasnik,  Godina  XVII. 

XVm,  XIX. 
Albany.  University  of  the  state  of  New-York.  —  i.  State 

Muséum:  Report  1903,  vol.  57,  1-7;  1904,  vol. 58, 1-5 

—  2.  Report  of  the  Education  Department,  1904-1905 
with  suppl.  ;  —  3.  Rep.  on  public  Libraries,  1904-1905 

—  4.  Report  on  state  Library,  87,  1-2. 

Annecy,  Soc.  Florimontane.  —  Revue  savois.,  47ra«  ann.,  3  et  4 

48meann.,  1-3. 
Auxerre,  Soc.  des  se.  hislor.  et  natur.  de  l'Yonne.  —  Bull. 

vol.  59,  2. 
Bâle.  Naturf.  Gesellschaft.  —  Verhandl.,  B.  XIX,  2. 
Baltimore.  Johns  Hopkins  University.  —  Girculars,  vol.  XIX,  1 

new  ser.  1906,  3-5,  7,  9  a.  10;  1907,  1-4  a.  6. 
Barcelone.  Observatorio  Belloch.  —  Obs.  météorol.  de  1904 
Bergen.  Bergens  Muséum.  -    1.  Aarbog  1906,  3.  Hefte;  1907 

1.  2.  Hefte;  —  2.  Aarsberetning  for  1906;  —  3.  An 

account  of  the  Crustacea  of  Norway,  by  G.-O.  Sars 

vol.  V,  p.  XVa,  XVI,  XVII,  XVIIÎ,  XIX,  XX. 
Berlin.  1.  K.  Pr.  Akad.  der  Wissenschaften.  —  Sitzungsber 

1906,  XXXIX-LIII;  1907,  I-XXXVIII. 

2.  Deutsche  geolog.  Gesellsch.   —  1.  Zeitschrift,  58.  B. 
2-4;  59.  B.,  1-3;  —  2.  Monatsber.,  no«  3-7. 

3.  Botan.  Verein  der  Prov.  Brandenburg.  —  Verhandl. 
48.  Jahrg. 

4.  Preuss  Geodâtisches  Inst.-Veroffentl.  des  K.  P.  Geod 
Bureau,  n»  32. 

Berne.  1.  Schweizer.  Botan.  Gesellsch.  —  Bericht,  Heft  XVI 

2.  Service  topog.  féd.  —  Procès- verbal  de  la  53^6  séance 
de  la  Comm.  géod.  suisse  à  Berne. 

3.  Biblioth.  nation,  suisse.  —  8'"«  rapport,  1903-1904. 

4.  Naturf.  Gesellschaft.  —  Mitteil.  1906,  no»  1609-1628. 

5.  Comm.  géolog.  suisse.  —  Mater,  pour  la  Carte  géolog. 
de  la  Suisse,  nouv.  série:  1.  Livr. XXIX;  — 2.  Bibliogr. 
géolog.  de  la  Suisse,  l^e  partie,  et  XXVI,  1  ;  —  3.  Cartes 
spéciales,  nos  43a^  44^  et  48,  avec  profils;  —  4.  Beitràge 
zur  Geolog.  der  Schweiz :  Geotechnische  Ser.,  IV.  Liefer. 


—    329    — 

6.  Bureau  hydrométrique  fédéral.  —  1.  Tableaux  graph. 
des  obs.  hydrométr.  suisses  pour  Tannée  190S;  — 
2.  Table  de  récapitul.  des  princ.  résultats  des  obs.  pour 
1902-1904;  —  3.  Régime  des  eaux  en  Suisse,  bassin  du 
Rhin  depuis  ses  sources  jusqu'à  Tembouciinre  de  la 
Tamina,  â^e,  3™e  et  4me  parties. 

Besançon.  Soc.  d'Emulation  du  Doubs.  Mém.,  7me  série, 
vol.  9  et  10. 

Bézïers.  Soc.  d'étude  des  se.  natur.  ~  Bull.,  vol.  XXVII  et 
XXVIII. 

Bonn.  1.  Niederrhein.  Gesellsch.  fiir  Natur  u.  Heilkunde.  — 
Sitzungsber.,  1906,  2. 
2.   Naturhistor.  Verein  der  preuss.  Rheinlande  u.  West- 
falens.  —  Verhandl.,  Jahrg.  63,  1  et  2. 

Bordeaux.  Soc.  des  se.  phys.  et  natur.  —  1.  Procès-verb.  des 
séances,  1905-1906;  —  2.  Observât,  pluviométr.  et 
thermométr.  faites  dans  le  départ,  de  la  Gironde,  de 
juin  1905  à  mai  1906;  —  3.  Cinquantenaire  de  la  Société, 
15-16,  I,  1906. 

Boston.  Soc.  of  natur.  liistory.  —  1.  Proceed.,  vol.  XXXII, 
4-10;  XXXIÏI.  1-3,  5,  11-12;  —  2.  Occasional  papers, 
vol.  VII,  4-7. 

Bourg.  1.  Soc.  des  se.  natur.  et  d'archéolog.  de  l'Ain.  — Bull., 
1907,  1-2. 
2.   Soc.  des  se.  natur.  de  l'Ain.  —  Bull,  n»  17. 

Bremen.  1.  Natur w.' Verein.  —  Abhandl.,  B.  XIX,  1. 

2.  Meteorolog.  Observatorium.  —  Deutsches  meteorolog., 
Jahrb.  der  freienHansestadt  Bremen,  XVII.  Jahrg.,  1906. 

B7*esi.  Soc.  académique.  —  Bull.,  2^6  série,  t.  XXX. 

Brishane.  Queensland  Muséum.  —  Annals,  n^  7. 

Briinn.  Naturf.  Verein.  —  1.  Verhandl.,  B.  XLIV;  — 2.  Meteo- 
rolog. Commission,  XXIV.  Ber.  :  Beobacht.  im  Jahre  1904. 

Bruxelles.  1.  Soc.  royale  de  botan.  de  Belgique,  t.  LXIIl. 

2.  Soc.  belge  de  mieroseopie.  —  Annales,  t.  XXVII,  2; 
XXVIII,  1-3. 

3.  Acad.  royale  de  Belgique.  —  1.  Bull,  de  la  Classe  des 
sciences,  1906,  5-12;  1907,  1-8;  —  2.  Annuaire,  1907. 

4.  Observatoire  royal  de  Belgique.  —  1 .  Annales  astronom . , 
t.  IX,  2-3;  —  2.  Annales,  nouvelle  sér.,  Physique  du 
globe,  t.  III,  2;  —  3.  Annuaire  astron.,  1907. 

5.  Soc.  entomolog.  de  Belgique.  —  Annales,  t.  L. 

6.  Etat  indépendant  du  Congo.  —  Annales  du  Musée  du 
Congo,  Botanique,  sér.  V,  vol.  II,  1  et  2. 


—    330    - 

Budapest.  K.  Ungar.  geolog.  Anstalt.  —  1.  FiUdlani  Kozlony, 
vol.  XXXVI,  6-12;  XXXVll,  1-5;  2.  Jahresber.  fur 
1905;  —  3.  Mitteil.  aus  dem  Jahrbuche,  B.  XV,  3-4; 
XVI,  I;  —  4.  Erlâuterungenzur  geolog.,  Spezialkarten : 
Umgebung  von  Krassowa  u.  Teregova  mit  Karte;  Geolog.- 
Karten  der  Ung.  von  (Ekros,  Magura,  Abrudbânya  ;  — 
5.  Publikationen  der  Anslalt;  die  intersuchlen  Tone  der 
Ungarischen  Lânder. 

BuenoS'Atres.  Museo  nacional.  —  Anales,  ser.  III,  t.  VI-VIII. 

Caen,  Soc.  Linéenne  de  Normandie.  —  1.  Bull.,  5™^  sér.,  vol.  9; 

—  2.  Mémoires,  vol.  XXII. 

Calcutta,  Geolog.  Survey  of  India.  —  1.  Mem..  vol.  XXXV,  2: 
vol.  V,  2;  —  2.  Records,  vol.  XXXV,  î  a.  3;  XXXVL 
1-4;  —  3.  Palaeontologia  indica,  new.  ser.,  vol.  II,  3. 

Cambridge  (U.-S.).  Muséum  of.  comparât.  Zoology.  — 
Vol.  XLIII,  5;  XLVIII,  4;  L,  2,  6-9;  U,  1-6;  —2.  Ann. 
Rep.  of  the  curalor  for  1905-li906. 

Cnssel.  Ver.  fiir  Naturkunde.  —  Abhandl.  u.  Ber.,  B.  U. 

Catania.  Accad.  gioenia  dise,  natur.  —  1.  Atti.  ser.  4»,  vol.  XIX ; 

—  2.  Boll,  délie  sedute,  fasc.  XCII,  XCIII  et  XCIV. 
Chambéry.  Soc.  d'hist.  natur.  de  Savoie.  —  Bull.,  2™e  sér.,  t.  XI. 
Chicago.  Acad.  of  sciences.  —  1.  Bull.,  vol.  IV,  n»  II;  — 

2.  Bull,  of  the  natur.  hist.  Survey,  n^  VI. 
Christiania.  Acad.  des  sciences.  —  Forhandlinger  i  videns- 

kabs-selskabet,  Aar  1906. 
Cincinnati.    Lloyd    Library.   —    1.  Bull.,   n»  9,    1907;   — 

2.  Reprod.,  ser.  n»  5. 
Coimbre.  Soc.  Broteriana.  Boletim,  XXII. 
Coire.  Naturf.  Gesellsch.  Graubundens.  —  Jahresber..  neue 

Folge,  XLIX.  B. 
Colmar.  Soc.  d'hist.  natur.  —  Bull.,  nouv.  sér.,  t.  VIII. 
Columbus  (Ohio).  Ohio  State  University.  —  Bull.,  vol.  XI,  10, 

13,  15. 
Danzig.  Naturf.  Gesellsch.  —  1 .  Schriften,  neue  Folge,  B.  XII,  1  ; 

2.  Katalog  der  Bibliothek,  1.  Heft. 

Davenport.  Academv  of  Sciences.  —  Proceed.,  vol.  XI,  p.  1-417. 
Dax.  Soc.  de  Borda::  —  Bull.,  1906,  1-4;  1907,  XXXII,  2. 
Dresden.  Naturwiss.  Gesellsch.  Isis.  —  Sitzungsber.u.  Abhandl., 

1906,  Januar  bis  Dezember. 
Dublin.  1.  Royal  Irish  Academy.  —  1.  Proceed.,  vol.  XXVI, 

sect.  B,   no  6-10;   —  2.  Transact.,  titre  et  table  du 

vol.  XXXIII,  sect.  B. 
2.   Royal  Dublin  Soc.  —  1.  Scientific.  Transact.,  vol.  IX, 

p.  IV-VI;  —  2.  Economie  Proceed.,  vol.  1,  p.  9-11;  — 

3.  Scient.  Proceed.,  vol.  XI,  nos  13.20. 


—    331     — 

Diirkheim.  Pollichia.  —  i.  Mitteil.,  n»  22;  —  2.  Der  Arsen- 
Gehalt  der  «Masquelle»  in  Bad  Dûrkheim  a.  d.  Haardt; 

—  3.  Grundiagen  einer  Stabilitalstheorie  fiir  Drachen- 
nieger,  vol.  XVI,  8. 

Edimbourg,  Royal  phys.  Soc.  —  1.  Proceed..  vol.  XXVI,  4; 

XXVIl,  1-5;   —  2.  Transact.,  vol.  XLÎ,  p.  III;  XLV, 

p.  1-3. 
Ekaterinburg.  Soc.  ouralienne  des  se.  nat.  —  Bull.,  t.  XXVI. 

avec  cartes  et  planches 
Epinal.  Soc.  d'Emulat.  du  Départem.  des  Vosges.' —  Annales. 

LXXXIIme  et  LXXXIIIn'e  ann.,  1  et  2. 
Erlangen.  Phys-medicin.  Societât.  —  Silzungsber.,  38.  Hefl. 
Frankfurt a. M.  Senckenberg.  naturf.  Gesellsch.  —  1.  Abhandl.. 

B.  XXIX,  2;  —  2.  Bericht,  1906. 
Frdburgi.  B. Berichte  der  naturforsch.  Gesellsch.  —  XV,  1907. 
Fribourg.  Soc.  fribourg.  des  se.  natur.  —  1.  Mém.  :  Botan., 

vol.  II,  2-3;  —  2.  Chimie,  vol.  II,  3  et  4;  vol.  III,  1  ;  — 

3.  Géologie  et  géogr.,  vol.  IV,  3. 
Genève.  1.  Soc.  de  phys.  et  d'hist.  natur.  —  1.  Mém.,  vol.  36, 

fasc.  3;  —  2.  Œuvres  complètes  de  J.-C.  Gallissard  de 

Maignac,  t.  I  et  II. 

2.  Institut  genevois.  —  Bull.,  t  XXXVII. 

3.  Archives  des  se.  phys.  et  nat.,  t.  XXIV,  no  11. 
Giessen.  Oberhessische  Gesellsch.  fur  Natur.  u.  Heilkunde.  — 

1.  Bericht,  neue  Folge,  Naturwissenschaft.,  Abteil.  B.  1; 

—  2.  Medicin.,  Abteil.  B,  2. 

Glaria.  Naturf.  Gesellsch.  des  Kanl.  Glarus.  —  Neujahrsblatt, 

Heft  II. 
Glascow.  Natur.  history  Society.  —  Transact.,  vol.  VII  (new 

ser.),  p.  m. 
Gœrliiz.  Naturforsch.  Gesellsch.  —  Abhandl.,  vol.  XXV.  2. 
Gray.  Soc.  grayloise  d'éraulat.  —  Bull.,  n»  9. 
Greifsteald.  Naturwiss.  Verein  fiir  Neu-Vorpommern  u.  Riigen. 

—  Mittheil.,  38.  Jahrg. 

Grenoble.  Université.  —  Annales,  t.  XVIII,  3;  XIX,  1  et  2. 
Gusiroîc.  Ver.  der  Freunde  der  Naturgesch.  in  Mecklenburg. 

—  Archiv,  60.  Jahr.,  I.  u.  II.  Abtheil. 
Halle  a,  S.  Verein  fiir  Erdkunde.  —  Mitteil.  1907. 
Hamburg.  Naturw.  Verein.  —  1.  Abhandl.,  XIX.  B,  1-2;  — 

2.  Beitrâge;  —-  3.  Kentniss  unserer  Moosflora. 
Harlem.  1.  Soc.  holland.  des  se.  —  Archives  néerland.  des 

se.  exactes  et  natur.,  sér.  II,  t.  XII,  1-4. 
2.   Musée  Teyler.  —  Archives,  sér.  Il,  vol.  X,  4;  XI,  1. 
Havre  (Le).  Soc.  géolog.  de  Normandie.  —  Bull.,  t.  XXVI. 


^    332    - 

Haye  (La),  Soc.  néerl.  —  Archives,  sér.  II,  t.  II,  &»«  livr. 
Helsmgfors.  1.  Soc.  zoolog.  et  botan.  de  Finlande.  —  1.  Acta, 

27-28;  —  2.  Meddelanden,  31^  et  32^  haflet. 
2.   Commission  géolog.  de  la  Finlande.  —  Bull.,  n»*  17-18, 

20-21,  23. 
Innsbruck   Ferdinandeum  fur  Tyrol  u.  Vorarlberg.  —  Zeit- 

schrift,  50.  u.  51.  Heft. 
Jaasy,  Université.  —  Annales  scientifiques,  l.  IV,  1-2  fasc. 
Jefferaon  City  (Miss.).  Bureau  of  Geology  a.  mines.  —  Biennal 

repofl,  1905. 
Kiel.  Naturw.  Verein  fiir  Schleswig-Holslein.   —  Schriflen, 

B.  XIII,  2. 
Klagefifurt.  Naturhistor.  Landesmuseum  von  Kârnten.  —  Ca- 

rinthia  II,  96.  Jahrg.,  no8  5-6;  97.  Jarg.,  n»»  1-4. 
Kœnigsherg.    Physik-ôkonom,    Gesellschaft.    —    Schriften, 

47.  Jahrgang. 
Lausanne,  Soc.  vaudoise  des  se.  nalur.  —  1.  Bull.,  5"^  sér., 

vol.  XLII,  156  et  159;  —  2.  A  la  mémoire  d'Agassiz,  à 

l'occasion  de  son  centenaire;  —  3.  Obs.  met.  faites  au 

Champ-de-rAir  en  1906. 

Leipzig,  Naturf.  Gesellsch.  —  Sitzungsber.,  33,  1906. 

Liège,  Soc.  géolog.  de  Belgique.  —  I.  Annales,  t.  XXXÏV,  1; 

—  2.  Mémoires,  3^6  sér.,  t.  IV. 
Liestal  Naturf.  Gesellsch.  Baselland.  —  Bericht,  1904-1906. 
Lincoln.  —  University  of  Nebraska.  —  1.  Calendar  1906-1907; 

2.  University  studies,  VII,  2-3. 
JAnz,  Ver.  fiir  Naturkunde  in  Œsterreich  ob  dem  Enns.  — 

XXXVI.  Jahresber. 
lÀsbonne,  1.  Commission  du  Serv.  géolog.  du  Portugal.  — 

Communicaçoes,  t.  VI,  2;  VII,  1,  avec  deux  cartes  géo- 
logiques. 
2.   Soc.  port,  des  se.  nat.  —  Bulletin,  vol.  I,  1-2. 
Locamo,  Soc.  ticinese  di  se.  natur.  —  Bollettino,  VII,  5. 
Londres,  1.  Royal  Society.  —  Proceed.,  sér.  A,  vol.  78,  no526; 

vol.  79,  nos  527-534;  vol.  80,  no  535;  série  B,  vol.  79, 

nos  528-535. 
2.   Zoolog.  Society.  —  1.  Proceed.,  1906,  vol.  II,  p.  la.  II; 

1907,   p.  I;   —  2.  Transactions,   vol.  XVII,  p.  5-6; 

vol.  XVIII,  p.  1. 
Lund,  Université  royale.  —  Acta,  Nov.  ser.,  1906. 
Luneburg,  Naturwiss  Vereins.  —  Jahresheft  XVII. 
Lyon,  1.  Soc.  Linéenne.  —  Annales,  nouv.  sér.,  t.  LUI. 

2.   Soc.  d'agricult.,  se.  et  industrie,  1906. 
Madison.  Wiseonsin  géolog.  a.  nalur.  histor.  Survey.  —  Bull., 

no  XV,  p.  I,  1904. 


—    333    — 

Magdeburg.  Muséum  fur  Natur.-u.  Heimatkunde.  —  Abhandl. 

u.  Berichte,  B.  I,  II.  u  III.  Heft. 
Manchester,  1.  Literary  a.  philosoph.  Soc.  —  Mem.  a.  Proceed., 

vol.  51,  p.  MU. 
2.  Muséum  Owens  Collège.  —  1.  Rep.  of  the  Muséum 

Committee,  1906-1907  ;  — -  2.  Principales  divisions  des 

Cœlenterata. 

Meudco,  1.  Soc.  cientif.  c  Antonio  Alzate  ».  —  Mem.  y  revista, 

t.  XXÏI,  9-12;  t.  XXIII,  5-12;  t.  XXIV,  1-12;  t.XXV,!. 
2.   Instituto  geolog.  de  Mexico.  —  Boletin,  22-24. 
Milan,  Soc.  ilaliana  di  se.  nalur.  e  del  Museo  civico  di  storia 

natur.  —  Alli,  vol.  XLV,  3  e  4;  XLVI,  1  e  2. 
Montbéliard,  Société  d'émulation.  —  Bull.,  vol.  XXXIII. 
Montevideo.    Museo  nacional.   —    Anales,    Flora  Uruguaya, 

t.  III,  1-2. 
Montpellier,  Acad.  des  se.  et  lettres.  — -  Mém.,  sect.  des  se. 

t.  m,  5-7. 
Moscou.  Soc.  impér.  des  naturalistes.  —  Bull.,  1906,  1-4. 
Mulhouse,  Soc.  industrielle.  —  1.  Bull.,  1906,  11  et  12;  1907. 

1-6;  —  2.  Procès-verb.  1906-1907,  1-3;  —  3.  Progr. 

des  prix  à  décerner  en  1908. 
Munich.  K.  bayer.  Akad.  derWissenschaften.  —  1.  Sitzungsber. 

der  Mathem.-physical.  Classe,  1906,  III;  1907,  lu.  II; 

—  2.   Neue  Analen  der  K.  sternwarte  in  Miinchen, 

Suppl.,  I. 
Nancy.  Soc.  des  sciences.  —  Bull.,  sér.  III,  t.  VU,  2-3,  VIII,  1. 
Nantes.  Soc.  des  se.  natur.  de  TOuest  de  la  France.  —  Bull.. 

2"»esér.,  t.  VI,  3-4;  t.  VII,  1-2. 
New  Haven.  1.  Amer.  Journal  of.  science,  4*^  ser..  vol.  XXIII, 

133-138;  vol.  XXÏV,  139-144;  —  2.  Transact.  of  the 

Conneeticut  Acad.  of  Arts  a.  Se,  vol.  XII.  1904-1907, 

XIII. 
New  York,  Acad.  of  sciences.  —  Annals,  vol.  XVII,  p.  1-2. 
Nîmes.  Soc.  d'étude  des  se.  natur.  —  Bull.,  t.  XXXIII. 
Nogent  s.  Seine.   Soc.   d'apicult.  de  l'Aube.  —  La  Ruche, 

1906,  6;  1907,  1-6. 
Orléans,  Soc.  d'agricult.,  se.,  belles-lettres  et  arls.  —  Mém., 

3n»e  sér.,  t.  VI. 
Padova.  Acad.  scient.  Veneto,  Trent,  Istria.  —  Atti,  série 

nuova.  An.  III,  1,  2;  IV,  1,  2. 
Paris.  1.  Soc.  géolog.  de  France.  —  1.  Bull.,  4™e  sér.,  t.  IV,  7; 

t.  V,  6-7;  t.  VI,  1-7;  t.  VIII,  1-8;  —  2.  Comptes  rendus 

des  séances,  1907,  1-13  et  16. 


—    334    — 

2.  Feuille  des  jeunes  naturalistes.  —  N«»  436-440,  444-446.' 

3.  Travaux  et  Mémoires  du  Bureau  int.  des  Poids  et  Mes., 
t.  XIII. 

Philadelphie.  Acad.  of  natur.  se.  —  Proceed.,  vol.  LVIII,  2  a.  3; 

vol.  LIX,  part.  1. 
Pise,  Soc.   toscana   di  se.   natur.  —  1.  Atti  :  Proc.  verb., 

vol.  XVI,  i-5;  —  2.  Mem.,  vol.  XXIÏ. 
Porrentruy.  Soe.  jurassienne  d'Emulation.  —  Aetes,  2'ne  sér., 

vol.  13. 
Potsdam.  Bureau  centr.  de  TAssoc.  géod.  intern.  —  Comptes 

rendus  de  la  13^®  conf.  gén.  de  l'Ass.  à  Paris  en  1900 

et  de  la  14«»e  conf.  gén.  à  Copenhague  en  1903. 
Reims.  Soc.  d'étude  des  se.  natur.  —  Bull.,  t.  XV,  1-4. 
Rome.  1.  Reale  Accad.  dei  Lincei.  —  1.  Atti,  ser.  5»:  Rendi- 

conti,  1906,  2o  sem.,  vol.  XV,  11-12;  1907,  losem., 

XVI,  M0;2osem.,  1-11;  -  2.  Rendiconto  dell' Adu- 

nanza  solenne  del  2  guigno  1907. 
2.  R.  Istituto  centr.  di  meteorolog.  e  geodinam.  —  Annali, 

vol.  XXIII,  p.  1  e  2. 
Rouen.  1.  Soe.  de  médecine.  —  Bull.,  2m«  sér.,  vol.  20. 

2.   Soc.  libre  d'émulation.  —  Bull.,  1906. 
Saint'Dié.  Soc.  philomat.  vosgienne.  —  1.  Bull.,  32™®  année; 

—  2.  Table  alphab.  des  trente  prem.  vol.  des  Bull., 

1875-1905. 
Saint'Gall.  Jarhbuch  der  St.  Gallischen  Naturwiss.  Gesellsch., 

1906. 
Saint-Louis.  1.  Missouri  botan.  garden.  —  17'*»  ann.  Rep.,  1906. 

2.   Academy  of  Sciences.  —  Transact.,  vol.  XVI,  1-7. 
Saint-Pétersbourg.  1.  Acad.  impér.  des  se.  —  Bull.,  V™*  sér.. 

t.  XXII-XXIV;  Vl™e  sér.,  nos  i.g,  10-18. 
2.   Jardin  botanique.  —  Acla,  t.  XXV,  2. 
Saragosse.  1.  Sociedad  Aragonesa  de  Ciencias  naturales.  — 

1.  Boletin,  t.  V,  10;  VI,  1-2,  4  y  7;  —  2.  Anales,  1, 1. 
2.   Universidad  de  Zaragoza,  Facullad  de  Ciencias.  —  Anales, 

Ano  I,  1. 
Semur  en  Auxois.  Bull,  delà  Soc.  des  sciences  hist.  et  nat., 

1.  XXXIV. 

Soleure.  Naturf.   Gesellsch.  —  Mitteil.,  3.  Heft,  XV.  Ber., 

1904-1906. 
Stockholm.  1.  Acad.  royale  suédoise  des  sciences.  —  1.  Arkiv 

for  mathematik,  astronomi  oeh  fysik,  Bd.  3:  3,  4;  — 

2.  Nobel-Institut-Meddel,  1:6;  —  3.  Les  prix  Nobel  en 
1902  (suppL).  1904  et  1905;  —  4.  Handlingar,  Bd.XLI, 
4-7;  XLII,  1-9;  —  5.  Aceessions-Katalog.,  n»  20. 


—    335    — 

2.  Jnstil.  royal  géolog.  de  Suède.  —  1.  Afhandlingar,  ser.  C, 

nos  201-208;  —  2.  Kartblad,  ser.  Aa,  n^»  119,  123,  134, 
137, 140,  avec  quatre  cartes;  —  Arsbok,  1906-1907. 

3.  Soc.  entomolog.  —  Entomolog.  Tidskrift,  Arg.  27, 1-4. 
Stuttgart.  Verein  fur  vaterlând.  Naturkunde  in  Wûrttemberg. 

—  Jahreshefte,  63.  Jarg.  u.  2.  Beilagen:  III,  B.  63  u. 
Mitteil.  der  Geolog.  Abteil. 

Tokyo,  Zoological  Soc.  —  Annotationes  zoolog.  japonenses. 

vol.  VI,  p.  II. 
Topeka.  Kansas  acad.  of  science.  —  Transact.,  vol.  XX,  p.  II. 
Trieste.  I.  R.  Osservatorioastronom.-meteorolog.  —  Rapp.  ann. 

per  l'anno  1903,  vol.  XX. 
Tromso.  Tromsi)  Muséum.  —  1.  Aarshefter,  28,  190S;  — 

2.  Aarsberetning  for  1905. 
Turin.  1.  R.  Accad.  délie  scienze.  —  1.  Mem.,  ser.  2a,  t.  LVI 

e  LVII;  —  2.  Atti,  vol.  XLI,  13-15;  XLII,  la,  6-11. 
2.   Reale  Osservatorio  di  Torino.  —  Osservaz.  meteorolog. 

fatte  neirann.  1906-1907. 
Upsala.  Geolog.  Institut  of  the  IJniversity.  —  1.  Meddelanden 

Band  I,  n»  7  ;  —  2.  Arkiv.  for  mathem.  och  fysik,  B.  3,  2  ; 

for  zoologi,  B.  3,  3-4;  for  botanik,  B.  6,  3-4;  for  mine- 

neralogi  och  geologi,  B.  2,  4-6. 
Vrbana.  (111.)  Illinois  state  laboratory  of  nalur.  hist.  —  Bull., 

vol.  VI,  VII,  VIII  a.  IX. 
Vienne.  1.  Akad.  derWissenschaften.  —  1.  Sitzungsber.,  1905 

Ablheil.  I,    B.  CXIV,  1-10,  1905;  CXV.  1-10,  1906 

Abtheil.  II*,  B.  CXIV,  1-10,  1905;  CXV,  MO,  1906 

Abtheil.  Ilb,  B.  CXIV,  1-10.  1905;  CXV.  1-10,  1906 

Abtheil.  m,  B.  CXIV,  l-io;  1905;  CXV!  1-10,  1906 

—  2.  Mitteil.  der  Erdbeben-Commission,  neu  Folge, 
nos  XXVIII-XXXI. 

2.  K.  u.  K.  geolog.  Reichsanstalt.  —  1.  Verhandl.,  1906, 
11-16;  1907,  1-10;  —  2.  Jahrb.  1906,  B.  LVI,  3-4; 
LVII,  1-4;  —  3.  Abhandlungen,  XVIII.  B. 

3.  Verein  zur  Verbreit.  naturw.  Kenntnisse.  —  Schriften, 
B.  XLVII. 

4.  K.  u.  K.  Central-Anstalt  fur  Meteorolog.  u.  Geodynamik. 

—  Jahrg.  1906,  neue  Folge,  B.  XLII. 

5.  K.  u.  K.  Gradmessungs-Bureau.  —  Astron.  Arbeiten, 
XII.  u.  XIII.  B. 

Washington.  1.  Smithsonian  Institut.  —  1.  Miscellan.  collect., 
nor  1652,  1656,  1694,  1695,  1705,  1717,  1720,  1721, 
1725;  —  2.  Contrib.  to  Knowledge,  no  1718;  -  3.  Ann. 
Report,  June  30, 1905;  —  4.  Bureau  of  amer.  Ethnology, 
Bull.,  30,  I,  24*h  a.  25*^  ann.  Rep.,  1902-1904. 


—    336    — 

2.  U.-S.  Nation.  Muséum.  —  1.  Bull.,  p.  50,  4,  p.  III;  56, 
58-60;  — 2.  Gonlrib.  from  the  Y.  S.  national  herbarium, 
vol.  X,  3-5,  parts  1  a.  2  of  Bull.,  m  39;  -  3.  Proceed., 
vol.  XXXI;  —  4.  Annal  Report  of  the  Nation.  Muséum, 
1905  a.  1906. 

3.  U.-S.  Geolog.  Survey.  —  1.  Bull.,  n^  275,  277-294, 
296-302,  304-308,  310-315,  317,  318,  320,  323,  324;  — 
2.  27^1»  ann.  Rep.,  1905-1906;  —  3.  Monographs,  vol.  L; 
~  4.  Professional  papers,  n^  46,  50-55,  57;  —  5.  Mine- 
rai resources  of  the  U.-S.  1905;  —  6.  Water-Supply  a. 
irrigation  paper,  n^»  155,  156,  158-164,  170,  172-199, 
201-206,  208. 

4.  Department  of.  agricult.  —  Yearbook  of  the  U.-S.  1906. 

5.  Carnegie  Institution.  1.  Sélection  and  cross-breeding 
in  relation  to  the  inberitance  of  Coat-pigments,  etc.  ;  — 
2.  Evolution  in  Ghrysomelis  bectles  of  the  genus  Lepti- 
notarsa. 

6.  Yolta  Bureau.  —  1 .  Helen  Keller  by  John  Hitz  ;  —  2.  Pos- 
sibilities  of  deaf  children  by  Mary  S.  Ganet;  —  3.  How 
Helen  Keller  was  taught  speech. 

7.  Dep.  of  Commerce  a.  labor.  —  1.  The  Bhnd  a.  the  Deaf; 
2.  Rep.  of  the  superintend.  of  the  Goast.  a.  geodet. 
Survey,  30  June  1906. 

8.  Synopsis  of  the  Rep.  of  the  superint.  of  the  U.-S.  naval 
Observatory,  30  June  1906. 

Wïesbaden.  Nassauischer  Yerein  fiir  Naturkunde.  —  Jahrb., 

60.  Jahrgang. 
Wiirzburg,  Physical-Medicin.   (iesellschafl.  —  Sitzungsber.. 

Jahrg.  1906. 
Zurich.  1.  Naturf.  Gesellschaft.  —  Yierteijahrschrift,  51.  Jahrg., 

Heft  2-4;  52.  Jahrg.,  Heft  1  u.  2. 
2.   Schweizer.  meteorolog.  Central-Anstall.  —  Annalen. 

1905. 
Zwickau.  Yerein  fiir  Naturkunde.  —  XXI Y  u.  XXY,  1904 

u.  1905. 


OUVRAGES  REÇUS  DE  DIVERS  SAVANTS 


1906 

Bianchinin  Franceaco,  Observationes  circa  fixas. 

Çhoffat,  PauL  1.  Pli-faille  et  chevauchements  horizontaux 
dans  le  Mésozoïque  du  Portugal;  2.  Supplément  à  la 
description  de  Tlnfralias  et  du  Sinémurien  en  Portugal. 

Guébhard,  Adr.,  D'.  1.  Les  Préalpes  maritimes,  II:  Paléonto- 
logie stratigraphique;  —  2.  Notes  photographiques,  XII  ; 
—  3.  L'inversion  photographique;  —  4.  Notes  psychi- 
ques; —  5.  La  fonction  photographique,  I  et  II;  — 
6.  Essai  d'inventaire  des  enceintes  préhistoriques  du 
Var;  —  7.  Sur  un  trésor  de  deniers  romains;  —  8.  Sur 
quelques  moules  à  grains  et  un  moulin  ancien;  — 
9.  Sur  l'anomalie  en  jabot  des  feuilles  du  Saxifraga 
cTossifolia,  L.,  etc.;  —  10.  Sur  les  terrasses  de  tuf  et 
le  surcreusement  non  glaciaire  de  la  haute  vallée  de 
la  Sjœne. 

Henriksen,  ff.,  inspector  of  mines.  Sundry  geological  problems. 

Jeannet,  Charles,  i .  Remplacen^enl  des  muscles  vibrateurs  du 
.  yol  par  des  colonnes  d'Adipocytes  chez  les  fourmis, 
après  le  vol  nuptial;  —  2.  Anatomie  de  la  tête  du 
Lasius  riger. 

Schardty  H,,  prof.  1.  Note  sur  le  profil  géologique  et  la  tecto- 
nique du  massif  du  Simplon,  suivie  d'un  rapport  supplé- 
mentaire sur  les  venues  d'eau  rencontrées  dans  le  tunnel 
du  Simplon  du  côté  d'Iselle;  —'2.  Rapport  sur  les 
venues  d'eau  rencontrées  dans  le  tunnel  du  Simplon  du 
côté  d'Iselle. 

1907 

Clere,  0.  1.  Les  Monts  Kosvinski  et  Tylaï,  par  A.  Tscherdahs- 
tseff;  —  2.  Détermination  barométrique  des  altitudes 
pendaiit  l'excursion  d'A.  Tscherdanstsefi* dans  l'Oural, 
par  S.-J.  Hannot;  —  3.  Matériaux  pour  la  flore  de 
l'Oural,  par  0.  Clerc. 

Nicolas,  Ad.j  D*".  La  langue  internationale  au  point  de  vue 
mnémotechnique. 

Sehœfer,  Théod,  W.  M.  D.  The  contamination  of  the  air  of  our 
cities  wilh  sulphur  dioxid,  the  cause  of  respiratory 
disease. 

^ 


22  BULL.    SOC.    se.    NAT.    T.    XXXIV 


ROLE  DES  MEMBRES  ACTIFS 


DE  LA 


SOCIÉTÉ  NËICHATELOISË  DES  SCIENCES  MTDRELLES 


AU  31  JANVIER    1908 


MM. 

Amez-Droz,  D^  en  médecine, 
Amez-Droz,  Charles,  négociant, 
Arndt,  astronome, 
Attinger  Victor,  éditeur, 

Bauer  Ed.,  D»*  en  médecine, 

Bauler  Em.,  pharmacien. 

Beau  Pierre,  D»*  en  médecine, 

Beauverd  J. ,  instituteur, 

Béguin  Ed.,  pharmacien, 

Béguin  Félix,  direct:  des  écoles  prim., 

Bellenot  Alfred,  ingénieur, 

Bellenot  Gustave,  professeur, 

Benz  G.,  professeur, 

Béraneck,  professeur, 

Berthoud  Edouard,  industriel, 

Berthoud  Chs-Alf.,  professeur, 

Berthoud  H.,  conseiller  communal, 

Berthoud  Auguste,  propriétaire, 

Billeter  Otto,  professeur, 

Billeter  Otto,  chimiste,  ^ 

Biolley,  forestier, 

BoUe  Emile,  horloger, 


Ghaux-de-Fonds. 
Chaûx-de-Fonds. 
Neuchàtel. 
Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Areuse. 

Neuchàtel. 

Lausanne. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Locle. 

Neuchàtel. 

Cortaillod. 

Grandchamp. 

Neuchàtel. 

Marin.     ^ 

Neuchàtel. 

Bàle. 

Gouvet. 

Dombresson. 


—    339 


HV. 


de  Botzheim,  agronome, 
Borel  Alfred,  ancien  député, 
Borel  Georges,  D**  en  médecine, 
Borel  Chs-Alf.,  ingénieur, 
Borel  François,  D^  es  sciences, 
Borel  Jules,  D»'  en  médecine, 
Borel  Maurice,  cartographe. 
Bourgeois  Alb.,  pharmacien, 
Bourquin  Eug.,  D^  en  médecine, 
Bourquin  Alcide,  pharmacien, 
Bourquin  J.,  professeur. 
Bouvier  Eugène,  négociant, 
Bovet  Chs-Ed.,  gérant  de  rentes, 
Bovet  Auguste,  D>'  en  médecine, 
Bovet  Samuel,  missionnaire, 
Bovet  Pierre,  professeur, 
Burmann  James,  pharmacien, 
Burmann  James,  chimiste, 

Calame-Colin  Louis,  ancien  fabricant, 

Calame-Colin  Jules,  conseiller  national, 

Garbonnier  Max,  agronome, 

Gavin,  professeur, 

Ghable  Gustave,  architecte, 

de  Chambrier  Alexandre,  rentier, 

de  Chambrier  Paul,  chimiste. 

Châtelain,  D»*  en  médecine. 

Clerc  Henri,  notaire. 

Couvert  Nelson,  ingénieur, 

Cornaz  Ed.,  D'  en  médecine, 

Cornaz  Arthur,  D»'  en  médecine, 

de  Coulon  Paul,  ancien  pasteur, 

de  Coulon  Georges,  rentier. 


Saint-Biaise. 

Neuchàtel. 

Auvernier. 

Neuchàtel. 

Gortaillod. 

Corcelles. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel.. 

Çhaux-derFonds. 

Ghaux-de-Fonds . 

Avenches. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Areuse. 

Lourenço-Marquès. 

Neuchàtel. 

Locle. 

Neuchàtel. 

Bôle. 

Chaux-de-Fonds. 

Wavre. 

Fleurier. 

Neuchàtel. 

Bevaix. 

Pechelbronn. 

Saint-Biaise. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 


340 


MM. 


de  Coulon  Henri,  ingénieur, 
de  Coulon  Maurice,  rentier, 
de  Coulon  Willy,  D^  en  médecine, 
de  Coulon  Max,  ingénieur, 
de  Dardel  Otto,  ancien  député, 
de  Dardel  James,  banquier, 
Dind,  ingénieur, 
DuBois  Léopold,  banquier, 
DuBois  Auguste,  professeur, 
DuPasquier  Ferdinand,  banquier, 
DuPasquier  Armand,  Dr  en  droit, 
DuPasquier  Max,  forestier, 

Elskess  Ed.,  ingénieur, 
Etienne  Félix,  Dr  en  médecine, 

Favarger  Albert,  ingénieur, 
Favre  Paul,  ingénieur, 
Favre  Guillaume,  D^  en  médecine, 
Favre  Jules,  lie.  es  sciences, 
Ferrier  Alexis,  industriel, 
Fuhrmann,  professeur, 

Gaberel  J^ouis,  professeur, 
Girard-Gallet,  fabricant  d'horlogerie, 
Godet  Paul,  professeur, 
Godet  Ernest,  chimiste-électricien. 
Godet  Rod.,  D^  en  médecine, 
Grossmann,  Directeur  de  l'Ecole  d'horl. , 
Guebhard  L.-A.,  D^"  es  sciences, 
Guignard,  professeur, 
Hauser  Henri,  chimiste, 
Hartmann  Ed.,  ingénieur, 


Cortaillod. 

Neuchâtel. 

Neuchâtel. 

Berne. 

Saint-Biaise. 

Neuchâtel. 

Neuchâtel. 

Bâle. 

Neuchâtel. 

Neuchâtel. 

Neuchâtel. 

Areuse. 

Saint-Sulpice. 
Neuchâtel. 

Neuchâtel. 

Mulhouse. 

Môntreux. 

Genève. 

Neuchâtel. 

Neuchâtel. 

Neuchâtel. 

Chaux-de-Fonds. 

Neuchâtel. 

Lutterbach. 

Neuchâtel. 

Neuchâtel. 

St-Vallier-Thierry. 

Locle. 

Martigny. 

Neuchâtel. 


j 


344 


XH. 


Huguenin  Bélisaire,  géomètre, 
Hulliger  Emile,  professeur, 
Humbert  P.-E.,  rentier, 

Isely  Louis,  professeur, 
Isely  Louis  fils,  astronome, 

Jacot  Fréd.,  professeur, 

Jacot-Guillarmod,  D»*  en  médecine, 

Jacot-Guillarmod,  forestier, 

Jaquerod  Adrien,  professeur, 

Jeanjaquet  Léo,  ingénieur, 

Jeanprétre,  chimiste, 

Jeanrenaud,  professeur, 

Jéquier  Jean,  rentier, 

Jordan  Fritz,  pharmacien, 

Junod  Emile,  ingénieur, 

Junod  Em.,  professeur, 

Knapp  Ch.,  professeur, 

Klaye  Rob.,  chimiste, 

Konrad  Paul,  inspecteur  des  trams, 

Lalive  Aug.,  professeur, 
Langer  Jules/  viticulteur, 
LeGrandRoy  Eug.,  professeur, 
Leuba  John,  assistant  géologue, 
Leuba  Aug.,  chimiste, 
Leyvraz,  pharmacien, 
Lozeron  H.  fils,  professeur, 

MaretAlex.,  ingénieur, 
de  Marval  Cari,  D»*  en  médecine, 
Matthey-Doret  Paul,  professeur, 
Matthey  Ed.,  dentiste, 


Chaux-de-Fonds. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 
Neuchàtel. 

Colombier. 

Lignièies. 

Saint-Biaise. 

Neuchàtel. 

Cressier. 

Auvernier. 

Cernier. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Cortaillod. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Zurich. 

Neuchàtel. 

Chaux-de-Fonds. 

Saint-Aubin. 

Neuchàtel . 

Neuchàtel, 

Buttes. 

Chaux-de-Fonds. 

Auvernier. 

St-Germain  en  Laye. 
Neuchàtel. 
Neuchàtel. 
Neuchàtel. 


342    - 


MM. 


Matthey-Dupraz,  professeur,    - 
Mauerhofer  H.,  D^  en  médecine, 
Mauler  Louis,  professeur, 
Mayor  Eug.,  D^  en  médecine, 
Mayor  Jules,  pasteur, 
de  Meuron  Pierre,  D»"  es  sciences, 
Monnier  Paul,  ancien  pharmacien, 
de  Montmollin  Georges,  D»"  en  méd., 
de  Montmollin  Jacques,  D^*  en  méd., 
de  Montmollin  Henri,  B^  en  médecine, 
de  Montmollin  Jean,  rentier, 
de  Montmollin  Charles,  viticulteur, 
de  Montmollin  André,  ingénieur, 
Morin  Fritz,  D»'  en  médecine, 
Moulin  Henri,  pasteur, 
Nadenbousch  F.,  dentiste, 
Neukomm  Arnold,  négociant, 
Nicati  Ch.,  dentiste, 

Otz,  Alfred,  D^  en  médecine, 

de  Perregaux  Jean,  ingénieur, 

Perregaux  Gh.,  professeur, 

Perret  Albin,  député, 

Perret  David,  fabricant  d'horlogerie, 

Perrier  Louis,  conseiller  d'Etat, 

Perrochet  Alex.,  professeur, 

de  Perrot  Sam.,  ingénieur, 

Petitpierre  Léon,  avocat, 

Pettavel  Aug.,  conseiller  d'Etat, 

Piaget,  D»'  es  sciences, 

Piguet,  professeur, 

de  Pourtalès  Maurice,  rentier. 


Colombier. 

NeuchâteL 

NeuchâteJ. 

Neuchàtel. 

Motier-Vully. 

Neuchàtel. 

Saint-Biaise. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Auvernier. 

Lausanne. 

Colombier. 

Valangin. 

Neuchàtel, 

Chaux-de-Fonds. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Locle. 

Brenets. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Castagnola. 

Neuchàtel. 

Bayards. 

Cernier. 

Neuchàtel. 


343 


MM. 


de  Pourtalès  Albert,  D»'  en  médecine, 

Prince  Alfred,  rentier, 

de  Pury  Hermann,  chimiste, 

de  Quervain,  D^  en  médecine, 

de  Reynier  Ernest,  D»'  en  médecine, 

de  Reynier  Edmond,  D**  en  médecine^ 

Reutter  Victor,  négociant, 

Reutter  Louis,  pharmacien, 

Raymond  W.,  professeur, 

Richard  Adrien,  chimiste, 

Ritter  Guillaume,  ingénieur, 

Rivier  Henri,  professeur, 

Robert  Ch.,  professeur, 

Robert-Tissot,  D^  en  médecine, 

de  Rougemont,  pasteur, 

Roulet  Jean,  D»*  en  droit, 

Roulet  Ch.,  Dr  en  médecine, 

Russ-Suchard  Cari,  industriel, 

de  Rutté,  industriel, 

de  Salis-Latrobe  Pierre,  rentier, 

de  Sandol  François,  rentier, 

Sandoz-Hess  Fritz,  négociant, 

Sandoz  H.,  vétérinaire, 

Sandoz  Georges,  D**  en  médecine, 

Savoie-Petitpierre,  négociant, 

Schardt,  professeur, 

Spahr,  professeur, 

de  Speyer  T.,  D^  en  médecine, 

Spinner,  professeur, 

Stebler,  professeur, 


Neuchàtel. 
Neuchàtel. 
Clarens. 

Chaux-de-Fonds. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Locle. 

Neuchàtel. 

Monruz. 

NeucTiàtel. 

Neuchàtel. 

Chaux-de-Fonds 

Dombresson. 

Neuchàtel. 

Colombier. 

Serrières. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Chaux-de-Fonds. 

Neuchàtel. 

Chaux-de-Fonds. 


—    344    — 


MM. 


Steiner  Arnold,  chimiste, 

Strohl  Al.,  chimiste, 

Strœle  H.,  astronome, 

Terrisse  Ch.,  minisire, 

Thiébaud  M.,  zoologue, 

de  Tribolet  M.,  professeur, 

Tripet  Philippe,  directeur  des  trams, 

Tuetey  G.,  professeur, 

Vouga  Paul,  D»'  en  médecine, 
Vouga  A.,  Df  en  médecine, 
Vouga  Maurice,  chimiste, 
Vuarraz  Alph.,  D»'  en  médecine, 

Wolfrath  H.,  imprimeur, 

Zintgraff  Hermann,  pharmacien, 
Zumbach,  banquier, 


Baie. 

Neuchàtel. 

Neuchàtei. 

Neuchàtel. 

Locle. 

Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Verrières. 

Saint  Aubin. 
Dombresson. 
Chàtel-Saint-Denis. 
Neuchàtel. 

Neuchàtel. 

Saint-Biaise. 
Saint-Biaise. 


^- 


TABLE  DES  MEMOIRES  ET  COMMUNICATIONS 


DU   TOME  XXXIV 


Pages 

L.  Isely,  —  Discriminants  et  solutions  singulières   .     .  3 

J,  Favre  et  M.  Thiébaud,  —  Monographie  des  Marais 

de  Pouillerel 25 

E,  LeGrandRoy.  —  Recherches  hypsométriques.     .     .        88 
P.  Godet,  —  Catalogue  des  Mollusques  du  canton  de 

Neuchâtel  et  des  régions  limitrophes 97 

H,  Spinner.  —  L'inflorescence  de  Prïmula  offidnalia .      159 

L.  laely,  —  Pascal  et  ses  détracteurs 168 

H,  SchardU  —  Mélanges  géologiques  sur  le  Jura  neu- 
châtelois  et  les  régions  limitrophes,  7«»«  fascicule  : 

XXX.  Sur  le  résultat  de  sondages  dans  le  Néoco- 

mien  du  Vauseyon 186 

XXXI.  Crevasses  sidérolitiques  avec  nodules  phos- 
phatés et  fossiles  remaniés  dans  la  pierre 

jaune  de  Hauterive 206 

XXXIf .  Sur  l'avenir  de  l'exploitation  de  la  pierre 

jaune  entre  Neuchâtel  et  Saint-Biaise    .     .      229 

XXXIII.  Notes  sur  la  géologie  du  cirque  de  Saint- 
Sulpice 251 

XXXIV.  Sur  la  géologie  du  Mont  Vully    ....      264 
XXXV.  Sur  un  gisement  de  terrain  tufeux  à  Saint- 
Biaise    271 

L,  Isely.  —  La  géométrographie 281 

P.  Godet  —  Agassiz  et  le  Musée  d'histoire  naturelle  de 

Neuchâtel 288 

Extraits  des  procès- verbaux,  année  1905-1906    .     .     .      295 

année  1906-1907    ...      304 

Liste  des  ouvrages  reçus  en  1906 319 

>>      en  1907 328 

Rôle  des  membres  actifs  de  la  Société 338 

Rapport  du  directeur  de  l'Observatoire  cantonal  de  Neuchâtel 

à  la  Commission  d'inspection  pour  l'année  1905.  L.  Aimdt. 

Appendice  I. 


—    346    - 

Rapport  du  directeur  de  TObservaloire  cantonal  de  Neuchâtel 
au  Département  de  Tlndustrie  et  de  l'Agriculture  sur  le 
concours  des  chronomètres  observés  pendant  l'année  1905. 
L.  Amdt,  Appendice  II. 

Annexe  au  rapport  du  directeur  de  l'Observatoire  cantonal  de 
Neuchâtel  pour  l'année  1906:  Observations  météorologi- 
ques faites  en  1906.  L,  Amdt.  Appendice  III. 

Procès-verbal  de  la  52™«  séance  de  la  Commission  géodésique 
suisse,  tenue  au  Palais  fédéral  à  Berne,  le  12  mai  1906. 
R.  Gautier,  Appendice  IV. 


« 


TABLE  DES  MATIÈRES 

DES 

PROCÈS -VERBAUX  DES  SÉANCES 


A.   AFFAIRES  ADMINISTRATIVES 

Pages 

Nominations  statutaires  pour  1905-1907  .     .  295 

Réceptions  de  candidats     .  296,  297,  298,  301,  304,  310,  317 

Décès  de  membres 299,  301 

Comptes  de  1905 301 

Nomination  des  délégués  à  la  session  annuelle  de  la 

Société  helvétique  à  Saint-Gall 301 

Nomination  d'un  secrétaire 304 

Commission  pour  la  protection  des  monuments  naturels 

et  préhistoriques 304.  306 

Centenaire  d'Agassiz 305,  306,  308^  317 

Contre  le  chemin  de  fer  du  Cervin 308,  315 

Comptes  de  1906 310 

Don  pour  la  statue  de  Lamarck 310 


B.   COMMUNICATIONS  SCIENTIFIQUES 

1.  Météorologie  et  Physique  du  Globk 

Variations  de  niveau  du  lac  de  Neuchâtel  de  1802  à  nos 

jours.  S,  de  Perrot 296 

Sur  un  tremblement  de  terre.  M.  de  Pourtalès   .     .     .  297 

Sur  un  phénomène  électro-lumineux.  A,  de  Botzhemi  301 

Observations  pluviométriques  en  1905.  S.  de  Perrot  302 
Recherches  récentes  sur  la  prévision  du  temps.  E.  Le- 

GrandRoy 306 

Le  tremblement  de  terre  du  29  mars  1907.  H.  Schardt  314 

2.   Physique  et  Mathématiques 

Erreur  dans  la  fixation  de  niveau  de  l'ancien  môle. 

S.  de  Perrot 296 

Discriminants  et  solutions  singulières.  L,  Isely  .     .     .      297 


—    348    — 

Page» 

Sur    le    degré    d'exactitude    des    plans    cadastraux. 

S.  de  Perrot 298 

Principales  propriétés  de  l'air  liquide.  A.  Jaquet'od  .  300 
Inscriptions   tumulaires   des   grands  mathématiciens. 

L.  laely 300 

La  quadrature  du  cercle,  il.  de  Botzheim  ....  302 
La  déclinaison  magnétique  à  Tépoque   de   Hallstatt. 

//.  Merccmton 303 

Préparation  physique  de  l'hélium.  A.  Jaquerod.    .     .  303 

Recherches  hypsomélriques  en  1905.  E.  LeGrandRoy.  304 

Pascal  et  ses  détracteurs.  L.  laely 304 

La  géométrographie.  L. /«e/y 316 

3.  GmMiE  ET  Minéralogie 

Application  des  méthodes  physico-chimiques  à  l'analyse 

des  vins.  0.  Billeter 298 

Influence  de  la  symétrie  de  constitution  sur  le  carac- 
tère basique  de  certaines  combinaisons  organiques. 
o:  Billeter 308 


4.   Géologie 

Contre  l'exploitation  des  blocs  erratiques  à  Grossier. 

H,  Schardt 295 

Sondages  dans  le  Néocomien  du  Vauseyon.  H,  Schardt  297 
Monographie  des  marais  de  Pouillerel.  /.  Favre  et 

M.  Tkiébaud 298 

L'éboulement  de  Chamoson.  H.  Schardt 299 

Crevasses    sidérolitiques    avec    nodules    phosphatés. 

i/.  Schardt 300 

L'avenir  de  l'exploitation  de  la  pierre  jaune  à  Neu- 

châtel.  H.  Schardt ' 300 

Géologie  du  cirque  de  Saint-Sulpice.  H.  Schardt    .     .  304 

Sur  l'origine  de  l'asphalte.  H,  Schardt 311 

Les  glaciers  et  la  science  glaciologique  depuis  Agassiz. 

Girardin 317 

La  géologie  du  Vully.  H.  Schardt 317 

Les  blocs  erratiques  de  l'Oural.  0.  Clerc 318 

Sur  un  gisement    de  terrain  tufeux  à  Saint- Biaise. 

H,  Schardt 318 


-     349     - 


5.  Zoologie 

Pages 

Sur  l'origine  des  perles.  0,  Fuhrmann 296 

La  faune  du  lac  de  Saint-Biaise.  M,  Thiébaud     .     .     .  296 

Sur  la  reproduction  d'jEwmce  viridia,  0,  Fuhi*mann  297 

Notes  biologiques  sur  le  lac  de  Saint-Biaise.  M,  Thiébaud  297 

La  gaatrula  dans  la  série  animale.  G,  Etemod    .     .     .  303 
Le  plancton  du  lac  de  Neuchâtel.  0.  Fuhrmann  .     .   303,  305 

Les  mollusques  du  canton  de  Neuchâtel.  P.  Godet    .    .  310 

Les  entomostracés  du  canton  de  Neuchâtel.  M.  Thiébaud  311 

L'hermaphroditisme  chez  les  vertébrés.  0.  Fuhrmann  316 

Le  fulgore  tacheté  de  Ceylan.  M,  Bugnon 317 

6.   Botanique 

Sur  la  floraison  des  bambous.  M,  de  Tribolet ....  296 

Cas  de  végélation  précoce.  H.  Spinner 238 

Monographie  des  marais  de  Pouillerel.   J.  Favre  et 

M.  Thiébaud 317 

Découverte  de  Daphne  lau/reola,  L.,  sur  Neuchâtel. 

D.  Jordan 300 

Influence  des  fertilisants  sur  le  rendement  de  la  flore 

de  la  prairie.  L,  Duserre 303 

L'inflorescence  de  Primula  ofjidnalia.  H,  Spinner     .  316 

Observations  botaniques  au  Tessin.  F.  de  Rougemont    .  316 

9.  Divers 

Découverte  du  Bacillus  piluliformana  dans  un  vin 

blanc  de  Neuchâtel.  H.  de  Pury 296 

Résultats  scientifiques  de  l'expédition  au  Kangchinyunga. 

J,  Jacot'Guillarmod     . 299 

L'origine  des  habitants  de  la  Suisse.  M,  Schenk     .     .  302 

Les   charges   produites   par  la  neige  sur   les   toits. 

S.  de  Perrot 308 


-x^ 


RÉPUBLIQUE  ET  CANTON  DE  NËUCHATEL 


RAPPORT  DU  DIRECTEUR 


DE 


L'OSSËPITÛilE  CIINTONIIL 


DE  NËUCHATEL 

A   LA 

COMMISSION    D'INSPECTION 

POUR 

L'ANNÉE  1905 

SUIVI  DU 

RAPPORT    SPÉCIAL 

SUR  LE 

Concours  des  ChronomÈtres  observes  en  1905 


if^ 


LA  CHAUX -DE -FONDS 

E.  SAUSER,    IMPRIMERIE   HORLOQÈRE 

leoe 


DU 

Directeur  de  robservatoire  cantonal 

A  LA 

COMMISSION  D'INSPECTION 

SUR 
L'EXERCICE  E)E  1905 


Monsieur  le  Président  et  Messieurs, 

J'ai  l'honneur  de  vous  présenter,  conformément  au 
règlement,  le  rapport  annuel  sur  la  marche  de  l'Obser- 
vatoire pendant  l'exercice  1905. 

Nous  sommes  heureux  de  pouvoir  constater  que  du- 
rant l'année  écoulée  des  travaux  importants  ont  été 
exécutés  pour  le  service  chronométrique.  Depuis  long- 
temps déjà  les  installations  de  cette  branche  principale 
de  notre  activité  à  l'Observatoire  étaient  insuffisantes 
et  même  défectueuses  et  leur  réorganisation  devint 
urgente  lorsque  l'admission  des  fabricants  d'horlogerie 
du  canton  de  Berne  laissant  prévoir  un  dépôt  plus 
considérable  de  chronomètres,  fut  décidée.  Nos  prévi- 
sions étaient  justes  et  nous  avons  eu  la  satisfaction  de 


—    4     -    ^ 

voir  que  les  observations  des  nombreux  chronomètres 
déposés  vers  la  fin  de  Tannée,  ont  pu  être  faites  sans 
le  moindre  accroc.  Nous  avons  ainsi  pu  faire  face  à  nos 
engagements.  Je  tiens  à  mentionner  que  les  frais  de 
tous  ces  travaux  et  installations  dont  je  vous  rendrai 
compte  tout  à  Theure,  ont  été  supportés  par  le  crédit 
budgétaire  ordinaire  de  l'Observatoire,  le  fonds  Hirsch 
n'ayant  pu  être  mis  à  contribution. 

Dans  sa  séance  du  mois  de  mars  de  l'année  écoulée 
la  commission  a  déjà  pris  connaissance  des  plans  et 
devis  concernant  la  transformation  du  bâtiment  de 
l'Observatoire.  Les  travaux  qui  ont  été  exécutés  pen- 
dant l'été  1905  n'en  forment  qu'une  petite  partie  et 
concernent  l'aile  ouest  qui  a  été  aménagée  entièrement 
pour  le  service  chronométrique.  Le  toit  de  cette  partie 
du  bâtiment  a  été  complètement  refait  en  béton  armé 
et  revêtu  intérieurement  d'un  plafond  en  bois  qui  con- 
tribuera à  maintenir  une  température  plus  uniforme 
dans  la  salle. 

Outre  ces  tra^yaux  il  n'y  a  pas  eu  de  réparations  de 
quelque  importance  ni  à  l'Observatoire  ni  dans  les 
logements  du  personnel.  Le  mauvais  état  du  toit  du 
corps  principal  du  bâtiment  à  été  signalé  depuis  bien 
des  années.  En  automne,  il  est  vrai,  de  petites  répara- 
tions y  ont  été  exécutées  par  les  soins  de  l'Intendance 
des  bâtiments  de  TEtat;  mais  depuis  lors  de  nouvelles 
gouttières  se  sont  formées  et  menacent,  après  une  forte 
pluie,  non  seulement  nos  pendules  de  précision  et 
notre  instrument  méridien,  mais  aussi  les  horloges 
astronomiques  déposées  à  l'Observatoire  par  leurs 
fabricants  dans  le  but  d'obtenir  des  bulletins  de  marche. 


—    5    — 

Il  est  regrettable  que  la  construction  d'une  salle 
spéciale  pour  l'observation  de  ces  pendules  ait  été 
ajournée  et  que  l'Observatoire  ait  été  privé  de  prêter 
son  concours  à  cette  nouvelle  industrie  dès  son  début. 

Quant  aux  appareils  installés  dans  le  courant  de 
l'année,  nous  pouvons  dire  qu'ils  ont  bien  fonctionné 
et  répondent  au  but  proposé.  Le  règlennent  pour  l'ob- 
servation des  chronomètres  à  l'Observatoire  de  Neuchâ- 
tel  oflFre  aux  fabricants  le  grand  avantage  de  pouvoir 
déposer  leurs  chronomètres  en  tout  temps  et  de  ne  pas 
être  liés  à  des  époques  déterminées.  Afin  de  réaliser 
ce  programme  il  nous  fallait  des  appareils  dans  les- 
quels on  puisse  maintenir  constamment  pendant  toute 
l'année  les  températures  auxquelles  les  chronomètres 
doivent  être  soumis  suivant  le  règlement.  D'autre  part 
il  faut  éviter  l'augmentation  trop  considérable  de  la 
consommation  du  gaz  et  de  la  glace  qui  est  quand 
même  supérieure  que  dans  le  cas  où  les  épreuves  ther- 
miques des  chronomètres  ne  sont  faites  qu'à  des  jours 
déterminés. 

La  glacière  destinée  à  produire  les  températures 
constantes  de  4°  et  U^  C,  a  été  aménagée  dans  le 
rez-de*chaussée  du  nouveau  local.  La  condition  prin- 
cipale que  nous  avons  dû  poser  à  son  constructeur 
était,  outre  la  constance  des  températures  exigées  par 
le  règlement,  l'absence  complète  de  condensation 
d'humidité.  La  maison  Carigiet,  à  Zurich,  qui  a  bien 
voulu  se  charger  de  la  construction  de  la  glacière  a 
très  bien  réussi,  car  l'air  y  est  sec  et  la  constance  de 
la  température  est  remarquable  ainsi  que  nous  le 
montrent  les  diagrammes  d'un  thermomètre-enregis- 


-.    6     - 

treur  placé  dans  rintérieur  de  la  glacière.  Le  séjour 
plus  ou  moins  prolongé  de  l'observateur  dans  les  cono- 
partinaents  pendant  les  observations  n'altère  pas  la 
tenapérature  d'une  façon  appréciable. 

La  tenapérature  est  maintenue  constante  par  une 
circulation  continuelle  de  l'air.  La  partie  supérieure 
du  réservoir  de  glace  qui  se  charge  depuis  le  jardin 
par  une  ouverture  pratiquée  dans  le  mur  est  en  com- 
munication avec  la  salle.  L'air  arrive  dans  le  réser- 
voir par  des  canaux,  passe  par  les  intervalles  entre 
les  blocs  de  glace  et  pénètre  par  la  partie  inférieure 
dans  le  premier  compartiment  (4®).  A  mesure  que 
l'air  y  monte,  il  est  repris  en  grande  partie  par  la 
circulation  générale,  l'autre  partie  est  conduite  par 
des  canaux  dans  le  second  compartiment  (11®).  Celui- 
ci  est  en  communication  avec  la  salle  par  des  ouver- 
tures qu'on  peut  fermer  à  volonté  au  moyen  de  peti- 
tes plaques  tournantes.  En  ouvrant  les  canaux  on 
active  la  circulation  de  l'air,  ce  qui  fait  baisser  la 
température  par  l'affluence  de  l'air  froid.  On  a  donc 
un  moyen  très  simple  de  régler  la  température  dans- 
l'intérieur  des  compartiments.  Les  porles  d'entrées  de 
ceux-ci  s'ouvrent  dans  un  petit  couloir  dont  la  tempéra- 
ture varie  entre  1 1®  et  14®,  suivant  la  saison.  Les  chrono- 
mètres sortant  de  la  glacière  restent  pendant  quelques^ 
heures  dans  ce  couloir  pour  éviter  le  dépôt  d'humidité 
sur  le  mouvement  et  pour  atténuer  l'influence  du  brus- 
que changement  de  température.  La  comparaison  de& 
chronomètres  se  fait  dans  les  compartiments  au  moyen 
de  compteurs  à  secondes.  Les  compartiments  sont 
bien  isolés  entre  eux  el   contre  l'extérieur  par  une 


—    7    — 

couche  de  déchets  de  liège  d'une  épaisseur  de  dix 
centimètres,  serrée  entre  deux  parois  en  bois.  Un  plan- 
cher en  plaques  de  liège  goudroniré  couvertes  d'une 
couche  de  ciment  protège  les  glacières  contre  les 
variations  de  la  température  du  sol.  L'intérieur  est 
peint  en  ripolin. 

Les  appareils  pour  les  températures  IS®,  25%  32** 
ont  été  installés  dans  la  salle  au-dessus  de  la  glacière. 
Construits  par  la  maison  F.  Sartorius,  à  Gottingen^ 
ces  étuves  présentent  cet  avantage  sur  d'autres  appa- 
reils du  même  genre,  qu'il  est  possible  d'employer 
comme  source  de  chaleur  la  matière  qu'on  a  à  sa  dis- 
position, soit  du  gaz,  du  pétrole,  de  la  benzine,  etc. 

Sur  toutes  leurs  faces,  excepté  du  côté  de  la  porte, 
les  étuves  qui  peuvent  recevoir  chacune  150  chrono- 
mètres de  poche,  sont  entièrement  entourées  d'un 
réservoir  d'eau  dont  les  parois  en  cuivre  sont  éloi- 
gnées les  unes  des  autres  d'environ  2,5  cm.  et  dont  la 
paroi  intérieure  est  faite  d'une  tôle  ondulée  pour  pré- 
senter  la  plus  grande  surface  de  chauffe  possible. 
L'espace  entre  le  réservoir  et  la  paroi  intérieure  en 
bois  de  l'appareil  est  rempli  d'une  matière  isolante 
qui  conserve  à  l'enveloppe  d'eau  intérieure  une  tem- 
pérature uniforme.  Le  dispositif  de  chauffage  se  com- 
pose d'un  long  tuyau  courbé  en  forme  de  U  traversant 
le  fond  intérieur  du  réservoir;  à  l'une  des  extrémités 
de  ce  tuyau  on  a  adapté  une  cheminée  verticale  en 
tôle  qui  contient  la  flamme  de  chauffe  et  qui  porte  un 
petit  couvercle.  Quand  la  température  dans  les  étuves 
est  trop  haute,  le  régulateur  automatique  soulève  le 
couvercle,  et  Pair  chauffé  par  la  flamme,  sort  par  la 


—    8    — 

cheminée  ;  si,  par  contre,  la  température  est  trop 
basse,  le  couvercle  descend,  ferme  la  cheminée  et 
oblige  l'air  chauffé  de  traverser  le  tuyau  courbé  sous 
le  réservoir  d'eau.  La  partie  principale  du  régulateur 
automatique  est  une  capsule  dont  la  surface  supé- 
rieure, faite  d'une  membrane  métallique  très  mince,  se 
lève  ou  s'abaisse  sous  l'influence  d'un  changement  de 
température.  Le  mouvement  de  la  capsule  est  trans- 
mis sur  un  levier  qui  porte,  attaché  à  une  chaîne,  le 
couvercle  mentionné. 

Le  dispositif  dé  chauffage  des  étuves  pour  18®  G. 
entre  en  fonction  quand  la  température  de  la  salle 
est  en  dessous  de  cette  température.  Dans  le  cas 
contraire  et  surtout  en  été  où  la  température  de  la 
salle  monte  quelquefois  jusqu'à  24°,  une  disposition 
spéciale  permet  de  diminuer  la  température  dans 
l'intérieur  des  étuves  au  moyen  de  l'eau  froide  qui 
circule  dans  le  réservoir  en  plus  ou  moins  grande 
quantité  suivant  le  besoin. 

Les  étuves  ont,  en  général,  très  bien  fonctionné.  Il 
est  arrivé  quelquefois  que  la  température  est  restée 
un  peu  en  dessous  ou  en  dessus  de  la  température 
exigée.  Mais  ces  petites  variations  se  sont  produites 
très  lentement  et  doivent  être  probablement  attribuées 
au  fait  que  les  portes  des  étuves  ne  ferment  pas  her- 
métiquement ;  c'est  un  petit  inconvénient  auquel  nous 
remédierons  encore. 

En  résumé  nous  constatons  que  l'Observatoire  est 
maintenant  bien  outillé  pour  le  service  chronomé- 
trique. 


—    9    — 

Quant  aux  instruments  de  l'Observatoire  aucune 
modification  ou  réparation  n'a  été  faite  pendant  l'exer- 
cice écoulé. 

L'exécution  du  testanoent  de  feu  M.  Hirsch  ayant  été 
ajournée,  la  comnoande  de  la  lunette  photographique 
n'a  pas  encore  été  faite. 

La  lunette  équatoriale  a  été  utilisée  pour  l'exécution 
du  programme  que  nous  avons  indiqué  dans  un  des 
rapports  précédents. 

Les  parties  optiques  de  la  lunette  méridienne  sont 
toujours  en  bon  état  et  elle  pourrait  servir  encore 
longtemps  comme  instrument  de  passage  pour  les 
déterminations  de  l'heure  si  les  autres  parties  de 
l'instrument  n'étaient  pas  fort  usées.  Une  réparation 
devient  par  ce  fait  toujours  plus  urgente  si  l'on  veut 
assurer  aux  déterminations  de  l'heure  toute  l'exacti- 
tude nécessaire  et  éliminer  une  source  d'erreurs  qui 
existent,  mais  dont  on  ne  peut  tenir  compte  dans  le 
calcul  parce  qu'elles  échappent  aux  observations.  La 
lecture  du  niveau  à  bulle  d'air  pendant  les  observa- 
tions dans  les  deux  positions,  objectif  Nord  et  objectif 
Sud,  accuse  quelquefois  un  changement  de  position  de 
la  lunette  sans  qu'il  soit  possible  d'en  trouver  exacte- 
ment la  cause.  La  lunette  ne  tourne  pas  assez  libre- 
ment dans  les  coussinets  et  sur  les  roulettes  des  con- 
tre-poids. 

Verreur  de  collimation  de  l'instrument  méridien  est 
toujours  très  constante  ;  ses  valeurs  extrêmes  étaient 
+0«,17  et  +0,26. 

Vinclinaison  de  l'axe  de  rotation  de  l'instrument 
contre  l'horizon  a,  paraît-il,  complètement  changé  son 


—     10    — 

allure  depuis  que  nous  avons  interverti  les  deux  cous- 
sinets. Sauf  de  petites  variations  causées  par  la  tempé- 
rature, elle  a  conservé  la  nûême  valeur.  Par  contre,  le 
naouvement  périodique  de  l'azimut  ne  paraît  pas, 
comme  nous  l'avons  déjà  indiqué  dans  notre  dernier 
rapport,  avoir  été  influencé  par  l'opération  mention- 
née. Il  continue  toujours  sa  marche  régulière.  Voici 
quelques  chiffres:  On  a  observé 
sa  plus  grande  valeur  négative  :  — 1,45  le  17  août  1904 
»  positive  :    -j-1,13  le  18  mars  1905 

»  négative  :  —0,94  le  17  août  1905 

»  positive  :    -|-1,33  le    7  mars  1906 

Une  chose  qui  nous  frappe  tout  particulièrement  dans 
ce  mouvement  c'est  le  parallélisme  entre  les  varia- 
tions de  l'azimut  d'une  détermination  à  l'autre  et 
les  variations  de  la  température  du  pilier.  Il  nous 
paraît  toujours  plus  plausible  que  nous  avons  ici  à 
taire  avec  un  phénomène  de  torsion  des  piliers  causé 
par  la  différence  de  température  entre  leurs  parties 
supérieures  et  leurs  bases  et  qui  trouverait  son  expli- 
cation dans  le  fait  que  la  stratification  des  monolithes 
est  oblique  contre  leur  axe  vertical.  La  cause  déter- 
minante du  retour  du  mouvement  nous  échappe 
encore. 

Comme  la  température  joue  un  grand  rôle  dans  ce 
phénomène,  nous  observons  avec  soin  et  aussi  souvent 
qu'il  nous  parait  nécessaire,  la  température  de  l'air 
et  celle  du  sol  dans  la  salle  méridienne  et  dans  le 
jardin,  ainsi  que  la  température  du  pilier. 

Avant  de  procéder  à  une  transformation  de  notre 
instrument   méridien,  il  serait  désirable  de  terminer 


—   11    — 

les  recherches  sur  le  mouvement  de  l'azimut  afin  de 
pouvoir  se  prononcer  si  Ton  peut  conserver  les  mono- 
lithes comnoe  piliers  ou  s'il  faut  les  remplacer  par  des 
piliers  en  briques. 

Les  horloges  astronomiques  de  l'Observatoire  sont 
en  très  bon  état. 

La  pendule  électrique  de  Hipp  et  la  pendule  à 
poids  de  Riefler  ont  conservé  les  mêmes  marches 
régulières  des  années  précédentes.  Les  variations 
moyennes  en  1905  étaient  ±0%033.  Voici  les  marches 
et  les  variations  de  ces  deux  pendules  qui  sont,  comme 
on  sait,  sous  pression  atmosphérique  constante; 
j'ajoute  à  ce  tableau  les  températures  indiquées  par 
un  thermomètre  placé  dans  l'intérieur  du  tube  en 
verre  entourant  la  pendule  Hipp. 

Riefler  Hipp 

marches  m.  YarlatioHS  m.  marches  m.  Yariations  m.    tempér. 

s  s  as  o 


Janvier 

0,07 

+0,042 

0,27 

+0,030  +  1,6 

Février 

0,04 

0,036 

0,15 

0,065 

3,1 

Mars 

0,02 

0,033 

+0,10 

0,028 

5,8 

Avril 

0,05 

0,048 

+0,34 

0.035 

10,0 

Mai 

-0,12 

0,025 

+0,38 

0,024 

12,3 

Juin 

0,01 

0,029 

—0,50 

0,031 

17,1 

Juillet 

-fO,03 

0,032 

+0,49 

0,029 

21,1 

Août 

0,01 

0,033 

+0,31 

0.024 

20,9 

Septembre 

0,05 

0,023 

0,02 

0,026 

17,2 

Octobre 

+0,08 

0,030 

0,21 

0,045 

10,8 

Novembre 

+0,12 

,0,027 

0,40 

0,019 

6,9 

Décembre 

+0,18 

0,036 

0,53 

0,035 

4,5 

Moyennes 

+0,033 

+0.033 

-     12    - 

Nous  constatons  de  nouveau  qu'au  mois  de  février 
la  variation  de  la  marche  de  la  pendule  Hipp  est  très 
forte  et  que  les  perturbations  ont  coïncidé  avec  la 
visite  d'une  école  de  notre  ville  à  l'Observatoire.  Cette 
Coïncidence  confirme  ce  que  nous  avons  déjà  relevé 
dans  notre  dernier  rapport:  la  colonne  portant  l'équa- 
torial  et  à  laquelle  la  pendule  de  Hipp  est  suspendue, 
n'est  pas  suffisamment  isolée  du  plancher  de  la  cou- 
pole. C'est  un  grave  inconvénient  qui  amoindrit  beau- 
coup les  excellentes  qualités  de  notre  pendule  de 
haute  précision. 

Les  pendules  sont  les  instruments  fondamentaux  de 
l'Observatoire  et  leur  bon  fonctionnement  a  sa  réper- 
cussion sur  l'exactitude  de  nos  services  pratiques.  Il 
est  donc  d'autant  plus  regrettable  que  la  construction 
d'un  local  spécial  où  nos  horloges  seraient  à  l'abri 
des  perturbations  comme  celles  que  nous  venons  d'in- 
diquer, ait  été  ajournée  et  que  MM.  les  exécuteurs 
testamentaires  de  feu  M.  Hirsch  ne  se  soient  pas  laissés 
inspirer  par  la  nécessité  d'établir  un  local  plus  con- 
forme à  nos  besoins  actuels. 

La  pendule  de  Winnerl  a  |été  utilisée  dès  le  mois 
dejanvier(au]même  titre  que  Hipp  et  Riefler)  à  l'interpo- 
lation des  états  des  pendules,  en  prenant  pour  coefficient 
barométrique  la  valeur  provisoire  -f-0%016  déduite  des 
observations  de  1904.  On  voit  dans  le  tableau  suivant 
que  sa  marche  a  été  très  régulière  pendant  les  mois 
où  la  pression  atmosphérique  a  la  tendance  à  se 
maintenir  plus  longtemps  à  la  même  hauteur.  Voici 
les  marches  et  les  variations  de  notre  troisième  pen- 
dule de  précision: 


—    13    — 


1905    Janvier 

-0,02 

+0,077 

Février 

-0,09 

0,045 

Mars 

-0,34 

0,042 

Avril 

0,49 

0,052 

Mai 

-0,45 

0,034 

Juin 

0,47 

0,029 

Juillet 

-0,41 

0,038 

Août 

-0,39 

0,043 

Septembre 

-0,49 

0,037 

Octobre 

0,60 

0,051 

Novenobre 

0,72 

0,080 

Décembre 

0,52 

0,047 

Moyenne 

+0.048 

Les  deux  autres  pendules  que  l'Observatoire  pos- 
sède encore  ont  eu  des  variations  plus  fortes.  La  pen- 
dule de  KuUer  avait  ±0^074  et  la  pendule  de  Dubois 
di0®,066  en  moyenne. 

La  pendule  David  Perret  donnant  automatiquement 
tous  les  jours  le  signal  de  l'heure  aux  différentes 
stations  de  la  Suisse,  a  conservé  sa  marche  régulière. 
Vers  la  fin  du  mois  de  février  nous  avons  fait  adap- 
ter à  cette  pendule,  par  M.  Charles  Rosat,  un  contact 
à  secondes  de  son  système  et  dont  j'ai  donné  une 
•description  dans  mon  rapport  sur  l'exercice  1903. 
•Cette  installation  fut  faite  d'abord  à  titre  d'expérience 
pour  savoir  s'il  serait  possible  de  faire  fonctionner 
par  le  contact  une  série  de  compteurs  placés  dans  les 
-glacières  et  près  des  étuves  pour  faciliter  la  compa- 
raison des  chronomètres.  Le  premier  contact  ne  fonc- 
tionnant pas  d'une  manière  parfaite,  fut  remplacé  au 
mois  de  mars  par  un  nouveau  modèle  dans  lequel  des 


—    14    — 

pièces  plus  rigides  avaient  été  substituées  aux  lamel- 
les qui  ne  donnaient  pas  les  résultats  attendus. 

Malgré  l'augnaentation  du  travail  après  l'adaptation 
du  contact  à  secondes,  la  pendule  Perret  a  continué 
à  bien  noarcher.  La  variation  la  plus  faible  a  été  cons- 
tatée au  DQois  de  mai,  savoir  ±0^,036.  Ces  constata- 
tions prouvent  que  le  contact  à  secondes  seul,  sans 
courant  électrique,  n'a  pas  d'influence  sur  la  marche 
de  la  pendule.  Lorsque  nous  avons  commencé  les 
essais  avec  un  compteur  à  secondes  actionné  par  le 
contact  au  moyen  du  courant  d'un  petit  accumulateur 
de  5  amp.-heures,  la  marche  de  la  pendule  devenait 
irrégulière  chaque  fois  que  le  compteur  fonctionnait. 
Les  fortes  variations  diminuaient  une  fois  l'accumula- 
teur remplacé  par  des  piles  Meidinger.  La  même 
observation  a  déjà  été  faite  il  y  a  deux  ans  dans  la 
marche  de  la  pendule  de  Hipp,  lorsque  nous  avions 
remplacé  pendant  quelque  temps  les  piles  des  comp- 
teurs par  un  accumulateur. 

A  partir  du  mois  d'août  les  compteurs  furent  défini- 
tivement installés  et  fonctionnent  chaque  jour  plus  ou 
moins  longtemps  suivant  le  nombre  des  chronomètres 
à  comparer.  Depuis  lors  la  pendule  Perret  n'a  plus 
repris  sa  marche  régulière  et  ses  variations  diurnes 
sont  plus  fortes  quand  les  compteurs  doivent  fonction- 
ner plus  longtemps. 

La  transmission  de  Vheure  aux  stations  horlogères- 
des  cantons  de  Neuchâtel,  de  Vaud,  de  Berne,  ainsi 
qu'au  Bureau  central  des  télégraphes  à  Berne  a  été 
régulièrement  faite  tous  les  jours.  Le  25  août  le  signal 
n'est  pas  parti  par  suite  d'un  dérangement  dans  lea 


—     15     — 

fils  électriques  à  l'Observatoire,  occasionné  par  les 
travaux  de  réparations  du  bâtiment  ;  le  16  novennbre 
la  comnQunication  avec  les. stations  de  la  montagne 
était  interrompue  par  suite  de  la  rupture  d'un  fll. 

L'arrivée  des  signaux  aux  stations  a  été  de  nouveau 
très  satisfaisante.  Le  tableau  suivant  résume,  en  com- 
mençant par  la  station  la  plus  éloignée,  le  nombre  de 
jours  où  le  signal  a  manqué: 

Au  Brassus  10,  au  Sentier  19,  à  Ste-Croix  33,  à 
Fleurier  8,  aux  Ponts  3,  au  Locle  0,  aux  Brenets  5^ 
à  La  Chaux-de-Fonds  1,  à  Neuchâtel-Ville  0,  à  Bienne 
3,  à  St-Imier  8,  au  Bureau  central  des  télégraphes  à 
Berne  1. 

Ce  tableau  prouve  que  ce  n'est  pas  la  station  la 
plus  éloignée  qui  enregistre  le  plus  de  non-arrivée. 
Parmi  les  causes  qui  ont  empêché  l'arrivée  des 
signaux  la  principale  est  la  détérioration  des  tubes 
protecteurs  pendant  les  orages.  Afin  de  remédier  à 
cet  inconvénient  il  faudrait  introduire  des  appareils 
protecteurs  permettant  à  l'observateur  de  constater 
quand  ils  son^t  endommagés.  L'observateur  serait  ainsi 
en  état  avant  l'arrivée  du  signal,  de  les  remplacer 
immédiatement. 

La  soupape  Nodon  qui  sert  à  redresser  le  courant 
alternatif  pour  la  transmission  de  l'heure,  fonctionne 
toujours  très  bien.  Dans  le  courant  de  l'année  nous 
avons  renouvelé  le  liquide  après  deux  ans  d'usage. 

Quant  au  service  chronométrique  de  l'Observatoire 
Dous  avons  déjà  indiqué  les  améliorations  apportées 
à  l'outillage.  Le  service  même  a  été  exécuté  avec 
les   noèmes  soins  minutieux  que  les  années  précéden- 


—    16    — 

tes.  Dans  le  rapport  spécial  adressé  à  M.  le  Chef  du 
Département  de  l'Industrie  et  de  l'Agriculture  nous 
avons  consigné  les  résultats  des  observations  des  chro- 
nomètres ainsi  que  les  propositions  concernant  les 
prix  à  allouer  aux  meilleures  pièces  sortant  du  con- 
cours annuel. 

Le  concours  de  1905  était  le  premier  auquel  furent 
admis  les  chronomètres  fabriqués  et  réglés  dans  le 
canton  de  Berne. 

L'idée  d'admettre  au  concours  de  notre  Observatoire 
cantonal  tous  les  fabricants  suisses  de  chronomètres 
fut  adopté  par  le  Grand  Conseil  dans  sa  session  du  mois 
de  février,  ensuite  d'un  rapport  que  M.  le  Chef  du 
Département  de  l'Industrie  et  de  l'Agriculture  lui  avait 
présenté.  Les  détails  de  cette  admission  ainsi  que  les 
conditions  et  le  texte  de  la  convention  spéciale  passée 
entre  le  canton  de  Néuchâtel  et  le  canton  de  Berne  se 
trouvent  dans  ce  rapport. 

L'admission  des  fabricants  bernois  au  concours 
rendait  nécessaire  une  revision  partielle  de  notre 
règlement  pour  l'observation  des  chronomètres.  On 
saisit  cette  occasion  pour  y  introduire,  selon  une 
demande,  une  deuxième  classe  d'épreuves  pour  chro- 
nomètres de  marine  et  des  épreuves  facultatives 
(observation  des  chronomètres  sous  des  pressions 
atmosphériques  variables,  dans  un  champ  magnéti- 
que, etc.).  On  ajouta  en  même  temps  au  règlement 
concernant  les  chronomètres  un  règlement  pour  les 
observations  des  pendules  de  précision  avec  concoui^s 
qui  avait  été  demandé  par  quelques  fabricants.  Les 
deux   règlements  furent  sanctionnés   par   le   Conseil 


—     17    — 

d'Etat  dans  sa  séance  du  23  mai,  toutefois  avec  la 
restriction  que  le  règlement  pour  pendules  n'entrerait 
en  vigueur  que  lorsqu'on  aurait  une  salle  convenable 
pour  leurs  observations.  En  attendant,  le.  Directeur  de 
l'Observatoire  fut  autorisé  par  arrêté  du  Conseil 
d'Etat  du  17  novembre  de  délivrer  des  bulletins  de 
marche  aux  pendules  de  précision  ayant  montré  après 
deux  mois  d'observation  une  variation  moyenne  de 
moins  de  ±0%18. 

En  ce  qui  concerne  les  observations  astronomiques 
pendant  le  courant  de  l'année,  107  déterminations 
complètes  de  l'heure  ont  été  faites,  comprenant  géné- 
ralendent  une  dizaine  d'étoiles  équatoriales  et  deux 
polaires.  L'intervalle  entre  deux  déterminations  dé 
l'heure  était  de  3,4  jours  en  moyenne.  Le  mois  de  sep- 
tembre et  la  première  moitié  du  mois  d'octobre  furent 
particulièrement  défavorables  aux  observations;  nous 
avons  eu  à  cette  époque  le  plus  long  intervalle 
(17  jours)  sans  contrôle  de  marche  de  nos  pen- 
dules. 

Les  observations  photométriques  d'une  série  d'étoi- 
les variables,  en  particulier  de  celle  à  longue  période, 
ainsi  que  les  observations  des  occultations  des  étoiles 
ne  dépassant  pas  la  septième  grandeur,  ont  été  conti- 
nuées. 

Plusieurs  comètes  nous  ont  été  signalées  par  le 
Bureau  central  de  dépêches  astronomiques,  à  Kiel, 
auquel  l'Observatoire  est  abonné.  Mais  les  recherches 
furent  sans  succès,  la  force  optique  de  notre  lunette 
équatoriale  étant  trop  faible. 


—    18    — 

L'éclipsé  de  soleil  du  30  août  n'a  pas  pu  être  obser- 
vée ;  le  soleil  ne  s'étant  montré  que  pendant  quelques 
minutes  au  milieu  de  l'éclipsé. 

Les  observations  météorologiques  ont  été  continuées 
comme  par  le  passé.  Les  résumés  des  observations 
faites  en  1903  et  1904  ont  été  imprimés  vers  la  fin  de 
l'année  et  600  exemplaires  de  cette  brochure  mis,  à 
titre  gracieux,  à  la  disposition  de  la  Société  neuchâ- 
teloise  des  sciences  naturelles  pour  les  joindre  à  son 
Bulletin  annuel. 

En  1905,  l'Observatoire  a  fait  l'acquisition  d'un  se- 
cond thermomètre-enregistreur,  système  Richard,  mo- 
dèle moyen,  et  d'une  machine  à  calculer,  système 
Burrough,  enregistrant  les  chiffres. 

La  bibliothèque  s'est  accrue,  outre  les  journaux 
périodiques,  de  138  ouvrages  et  brochures. 

Quant  au  personnel  de  l'Observatoire  il  n'y  a  pas 
de  changement  à  signaler. 

Un  quart  de  siècle  se  sera  écoulé  au  l**"  avril  1906 
depuis  l'entrée  de  M.  Studer  au  service  de  l'Obser- 
vatoire, époque  où  il  fut  chargé,  entre  autres,  des 
observations  météorologiques.  Nous  saisissons  avec 
plaisir  cette  occasion  de  lui  exprimer  notre  satisfac- 
tion pour  la  manière  dont  il  s'est  acquitté  de  ses  tra- 
vaux ef  nous  souhaitons  qu'il  puisse  longtemps  encore 
vaquer  à  ses  occupations  avec  le  même  zèle  et  la 
même  ponctualité. 

Neuchâtel^  le  10  mars  1906. 

Le  Directeur  de  V Observatoire: 
D'  L.  Amdt. 


,  •~ .   ^^~  '     1    • 


RÉPUBLIQUE  ET  CANTON  DE  NEUCHATEL 


RAPPORT  DU  DIRECTEUR 


DE 


L'OBSERVATOIRE 


DE  NEUCHATEL 


AU 


Département  de  rindnstrie  et  de  rAgricnltare 


SUR  LE 


CONCOURS  DES  CHRONOMÈTRES 


OBSERVÉS 


PENDANT  L'ANNÉE  1905 


T^ 


1 


'1 


LA  CHAUX -DE -FONDS 

E.  SAUSER,    IMPRIMERIE  HORLOQÈRE 

leoe 


RAPPORT 

SUR  LE 

CONCOURS  DES  CHRONOMÈTRES 

OBSERVÉS  EN  1905 

A 

^OBSERVATOIRE  CANTONAL  DE  NEUCHATEL 


Monsieur  le  Conseiller  d'Etat, 

Conformément  au  règlement,  j'ai  l'honneur  de  vous 
présenter  le  rapport  sur  les  chronomètres  observés 
pendant  l'exercice  1905,  après  vous  avoir  soumis  au 
commencement  du  mois  de  janvier  les  propositions 
concernant  les  prix  à  allouer  aux  meilleures  pièces 
sortant  du  concours  annuel. 

L'année  écoulée  est  sous  tous  les  rapports  une  an- 
née de  succès  et  se  distingué  très  avantageusement 
des  années  précédentes.  Non  seulement  le  nombre  des 
chronomètres  déposés  a  atteint  un  chiffre  que  nous 
n'avons  pas  encore  constaté  à  notre  observatoire  can- 
tonal, mais  aussi  la  qualité  des  pièces  ayant  obtenu 
des  bulletins  de  marche,  dépasse  de  beaucoup  la 
moyenne.  Les  efforts  des  fabricants  d'horlogerie  de 
notre  canton  ont  été  couronnés  de  succès.  L'admission 
au  concours  de  l'Observatoire  des  chronomètres  fabri- 
qués et  réglés  dans'  le  canton  de  Berne  a  produit  un 


—    4    — 

Stimulant  parmi  les  fabricants  et  a  amené  de  nouveaux 
lauréats.  En  effet,  en  parcourant  la  liste  des  prix^ 
nous  remarquons,  outre  les  noms  bien  connus  de  MM. 
Paul-D.  Nardin,  au  Locle,  et  Paul  Ditisheim,  à  La 
Chaux-de-Fonds,  les  noms  de  MM.  Gh,-E.  Tissot,  Paul 
Buhré,  au  Locle,  la  '  Fabrique  des  Longines,  à  St- 
Imier,  L.  Brandt  &  Frère,  à  Bienne,  Girard-Perregaux 
&  C^S  à  La  Chaux-de-Fonds,  etc.  Nous  souhaitons  de 
voir  réunis  ces  noms  avec  d'autres  encore,  les  années 
suivantes,  pour  maintenir  dans  un  commun  effort 
l'excellente  réputation  dont  joui  la  chronométrie 
suisse  à  l'étranger. 

Le  nombre  des  chronomètres  présentés  en  1905  est 
de  600,  mais 
445  (74,2  7o)  seulement   ont   reçu    des    bulletins    de 

marche  ; 
147  (24,5  7o)  n'ayant  pas  satisfait  aux  exigences  du 
règlement,  ont  été  retournés  sans  bulletin  à  leurs 
fabricants  ; 
8  (1,3  7o)  pièces  ont  été  retirées  par  leurs  dépo- 
sants avant  la  fin  des  épreuves. 

Le  nombre  des  échecs  est  de  nouveau  assez  consi- 
dérable et  il  nous  paraît  qu'une  bonne  partie  de  ceux- 
ci  aurait  pu  être  évitée  si,  avant  le  dépôt  à  l'Obser- 
vatoire, les  régleurs  s'étaient  assurés  avec  plus  de 
soin  de  la  régularité  des  marches  des  chronomètres. 
Cette  remarque  concerne  spécialement  le  réglage  des 
chronomètres  pour  les  différentes  températures  et 
pour  les  positions.  Les  variations  des  marches  du 
plat  au  pendu  ainsi  que  la  différence  des  marches 
aux  températures  extrêmes  dépassent  souvent  les  limi- 


—    5    — 

tes  prévues  par  le  règlement  d'une  quantité  telle  qu'on 
est  en  droit  de  penser  que  le  réglage  de  ces  chrono- 
mètres s'est  fait  un  peu  trop  hâtivement. 

Le  tableau  suivant  indique  le  nombre  des  échecs 
par  rapport  aux  années  précédentes: 


Chronomètres 

Bulletins 

Chronomitres 

ANNÉES 

renvoyés 

présentés 

délivrés 

sans  bulletin 

1881 

270 

228 

13% 

1882 

306 

234 

20 

1883 

503 

383 

22 

1884 

346 

269 

19 

1885 

459 

326 

25 

1886 

324 

237 

24 

1887 

341 

238 

25 

1888 

346 

262 

19 

1889. 

471 

335 

27 

1890 

290 

201 

23 

1891 

306 

213 

24 

1892 

300 

219 

18 

1893 

269 

206 

16 

1894 

247 

194 

15 

1895 

306 

255 

11 

1896 

529 

413 

18 

1897 

404 

303 

19 

1898 

469 

389 

10 

1899 

492 

421 

8 

1900 

409 

346 

11 

1901 

289 

233 

12 

1902 

246 

184 

23 

1903 

204 

150 

25 

1904 

557 

467 

14 

1905 

600 

445 

24 

—    6    — 

Pour  les  147  chronomètres  renvoyés  sans  bulletin^ 
nos  registres  indiquent  les  causes  suivantes: 

50  pièces  dont  la  différence  entre  deux  marches  diur- 
ne consécutives  a  dépassé  la  limite  fixée  pour  la 
classe  d'épreuves  respectives  ; 

38  pièces  dont  la  compensation  était  insuffisante  ; 

19.  pièces  dont  la  différence  des  marches  au  commen- 
cement et  à  la  fin  des  épreuves  était  trop 
forte  ; 

3  pièces  qui  n'étaient  pas  suffisamment  réglées    au 
temps  moyen  ; 

28  pièces   dont  le  réglage  concernant  les  positions 
n'était  pas  réussi; 
9  pièces  qui  se  sont  arrêtées  pendant  les  épreuves. 

Afin  de  se  rendre'  compte  dans  quelle  mesure  les 
pièces  échouées  se  répartissent  aux  différentes  classes 
d'épreuves,  nous  avons  établi  le  tableau  suivant  : 


Nombre  des  chronorn êtres 

de  poche  ayant 
de 


ayant  d/Spatsé  la  limite  fixée 
pour 


Harioe     Bird 


•ubi  les  épreuves 
de 


!•«.  Il*  a 


m»  Cl 


Total 

en 

1905 


Variation  diurne  .  . 
Compensation  .... 
Reprise  de  marche 
Marche  diurne  .  .  . 
Réglage  des  positions 
Qui  se  sont  arrêtées  . 

Total 


21 

18 

7 

2 

17 

3 

63 


20 

24 

12 

1 

8 

6 

71 


9 
l 


13 


60 
38 
19 

3 
28 

9 

147 


—    7    — 

Pour  faciliter  la  comparaison  des  causes  de  renvoi 
avec  celles  constatées  dans  les  années  précédentes 
nous  exprimons  les  nombres  d'échecs  en  %: 


Nombre  de  chronomèl 
pour 

très  en  %  ayant  dépassé  la  limite  fixée 

en 
1905          1904        1903   j    1902 

Moyenne 

(ioBanrféetf 

1902-04 

Variation  diurne    .  . 

50  -  34% 

38% 

30% 

59% 

42,3% 

Compensation    .  .  / 

38  —  26 

35 

54 

9 

32,7   . 

Reprise  de  marciie    . 

19  —  13 

9 

14 

14 

12,3 

Marche  dlnrne   .  .  . 

3=   2 

6 

2 

5 

4,3 

Réglage  des  positions . 

28—19 

9 

— 

9 

6,0 

Qui  se  sont  arrôtds   . 
Total .  .  . 

9—    6 

3 

4 

2,3 

147-100% 

19=100% 

50—100% 

5M00% 

Il  résulte  de  ce  tableau  comparatif  que  la  cause  prin- 
cipale de  renvoi  est  de  nouveau  la  trop  forte  variation 
ou  différence  entre  deux  marches  diurnes  consécuti- 
ves ;  le  nombre  de  chronomètres  reste,  cependant, 
inférieur  à  la  moyenne  des  années  précédentes.  Il  en 
est  de  même  du  nombre  des  chronomètres  échoués 
par  suite  de  l'insuffisance  de  la  compensation.  Par 
contre  le  nombre  des  chronomètres  insuffisamment 
réglés  pour  les  positions,  dépasse  sensiblement  la 
moyenne  des  dernières  années. 

Quant  à  la  provenance  des  600  chronomètres  dépo- 
sés en  1905,  nous  avons  établi  le  tableau  suivant  qui 
indique  leur  répartition  pour  les  différentes  localités  : 


a  envoyé  195  cbronom.  =  32,5  % 


La  dutux-de-Fondi 

> 

117 

=  19,5  > 

Neuchâtd 

> 

9 

=    1,5    . 

La  Ponti 

> 

8 

=    0,5   . 

Cormùndrèclu 

> 

2 

=    0,8  . 

Lei  BreneU 

» 

Itel 

1 

=    0,2  . 

Canton  de  Neuchf 

327  chronom 

=  54,6  % 

Bimane                   a 

envoyé 

155  chronom 

=  25,8  •/, 

St-lmier 

> 

48 

> 

=    7,2   . 

PorrerUruy 

> 

3 

> 

=   0,6   . 

Canton  de  Berne  201  chroDom.  =  33,5  % 

SchaffhoM$e  a  envoyé    69  chronom.  =  U.5  "/o 

Bratmx  >  3        »  =    0.6  > 

lantons  T2  chronom.  =  12,0  % 

arque  dans  ce  tableau  que  Le  Locle  a  main- 
rédominance  parmi  nos  centres  de  cbrono- 
;r  il  figure  avec  ud  tiers  de  tous  les  chrono- 
iservés.  Le  canton  de  Neuchâtel  est  repré- 
1905  par  54,5%,  le  canton  de  Berne  par 
les  autres  cantons  par  12,0%. 
i  maintenant  à  l'examen  des  chronomètres 
>nu  des  bulletins  de  marche, 
^marquons  d'abord  que  13  de  ces  bulletins 
inulés,  soit  parce  que  les  déposants,  n'étant 
lits  du  résultat  obtenu,  avaient  renoncé  à  le 
rer  sur  les  tableaux  du  rapport,  soit  par  le 
quelques  chronomètres  ont  été  redéposés 
ir  subi  une  retouche.  Les  432  chronomètres 
le  répartissent  dans  les  différentes  classes 
it: 


9    — 


ChroBomàtrss  de  marins  i*  cluse . 

>  >    »    n*  Glisse . 

>  >  bord    .... 

>  >  poche 

ijint  subi  les  épreuves  de  i"  classe 

II*  classe 
ID*  classe 

Total .  .  . 

1905 

1904 

1903 

1902 

26-  6,0«/o 
2—  0,5  . 
13—  3,0 

97—22,5 

233=53,9 

61—14,1 

24 

14 

55 
136 
238 

467 

17 

4 

20 
72 
37 

150 

10 

17 

27 
81 
49 

184 

432— 100«/o 

On  voit  d'après  ce  tableau  que  le  nombre  des  chro- 
nomètres de  poche  ayant  subi  avec  succès  les  épreu- 
ves de  P  classe  et  de  II®  classe  a  considérablement 
augmenté  en  1905.  Les  chronomètres  de  poche  ayant 
subi  les  épreuves  de  IIP  classe  sont  moins  nombreux 
en  1905  qu'en  1904,  année  où  les  dépôts  en  III*  classe 
furent  plus  abondants  que  d'habitude.  A  l'occasion  du 
tir  fédéral  196  pièces  de  cette  classe  ont  été  délivrées 
comme  prix. 

Avant  de  passer  à  l'étude  détaillée  des  résultats  obser- 
vés en  1905  pour  les  principaux  éléments  du  réglage, 
nous  indiquons  dans  un  petit  tableau  comparatif  le 
résumé  succinct  de  ces  éléments,  exprimé  par  les 
nombres  de  classement  des  différentes  catégories  de 
chronomètres.  Ces  catégories  ne  sont,  cependant,  pas 
comparables  entre  elles;  les  épreuves  et  les  exigences 
du  règlement  étant  différentes  suivant  les  catégories 
et  les    classes,   les   coefficients  ou   valeurs  relatives 


-     10    — 

avec  lesquelles  les  éléments  du  réglage  entrent  dans 
la  formule  de  classement,  ne  peuvent  être  les  mêmes 
dans  chaque  catégorie. 


Moyennes  des  nombres  de 

classenent  en 

Chronom.  de  marine  .    .    . 

1905 

1904 

1903      1902 

14,4 

13,3 

13,7 

9,5 

>          >  bord  .... 

UJ 

9,1 

9,6 

10,9 

>          >  poche    I*  Cl. 

10,8 

9,6 

9,0 

9,7 

>          >      >      II«  Cl. 

13,7 

13,6 

14,9 

13,6 

En  comparant  les  chiffres  obtenus  en  1905  avec 
ceux  des  années  précédentes  nous  constatons  avec  un 
vif  plaisir  les  progrès  qui  ont  été  faits  et  qui  se  tra- 
duisent par  un  haussement  sensible  de  la  moyenne 
des  nombres  de  classement  pour  toutes  les  catégories 
de  chronomètres.  Nous  félicitons  fabricants  et  régleurs 
du  beau  résultat  obtenu. 

Le  premier  des  critères  principaux  indiqués  par  le 
règlement  pour  apprécier  la  régularité  de  la  marche 
des  chronomètres  est  Vécart  moyen  de  la  marche 
diurne.  Ce  critère  s'obtient  en  formant  la  marche 
moyenne  de  chaque  période  et  en  calculant  la  diffé- 
rence entre  chaque  marche  et  la  marche  moyenne  de 
la  période.  La  moyenne  de  ces  différences  ou  écarts 
constitue    l'écart  moyen.    Le    calcul   de   cet  élément 


-    11   — 

accuse  pour  1905  une  amélioration  pour  les  chrono- 
mètres de  marine,  de  bord  et  de  poche  1®  classe.  Seuls 
les  chronomètres  de  poche  de  II®  classe  montrent  un 
écart  moyen  un  peu  plus  fort.  Nous  trouvons  comme 
moyenne  les  chiffres  suivants  : 


Ghronom.  de  marine  .    .    . 

>  »  bord  .    .    .    . 

>  >  poche   1®  Cl. 


> 


II«  Cl. 


1905 

1904 

1903 

1902 

0,08 

0,09 

0,''lO 

0,'i2 

0,21 

0,23 

0,24 

0,21 

0,27 

0,29 

0,31 

0,29 

0,30 

0,26 

0,28 

0,30 

La  moyenne  générale  de  Vécart  moyen  est 


s 


±0,270  en  1905 
±0,247  en  1904 
±0,254  en  1903 
±0,250  en  1902 

En  faisant  abstraction  des  chronomètres  de  marine, 
qui  ne  sont  pas  soumis  aux  épreuves  de  position  et 
qui,  du  reste,  déjà  par  leur  construction  ont  un  écart 
plus  faible,  nous  trouvons  pour  l'ensemble  des  chro- 
nomètres de  bord  et  des  chronomètres  de  poche 
comme  moyenne  générale  de  l'écart  moyen  le  chiffre: 

±0S284 

Quant  aux  chronomètres  de  poche  ayant  subi  les 
épreuves  de  III®  classe,  nous  ne  calculons  pas  l'écart 
de  la  marche  diurne  ;  le  règlement  a  conservé  pour 


-     12     - 

cette  catégorie  de  chronomètres  la  variation  diurne. 
En  1905,  la  valeur  moyenne  de  cet  élément  était: 

±0«,56  contre  ±0^,47  en  1904  et  ±0«,72  en  1903. 

Le  second  critère  est  Vécart  moyen  correspondant  à 
un  changement  de  position.  Il  se  calcule  de  la  manière 
suivante:  on  prend  la  moyenne  des  marches  des  pé- 
riodes pendant  lesquelles  les  chronomètres  se  trouvent 
dans  la  position 

horizontale,  cadran  en  haut 
>  >       en  bas 

verticale,  pendant  en  haut 

>  >        à  gauche 

>  >        à  droite 

et  on  forme  la  différence  entre  cette  moyenne  et  cha- 
que marche  de  période  en  question.  La  somme  de  ces 
différences  divisées  par  leur  nombre,  est  ce  que  le 
règlement  appelle  l'écart  moyen  correspondant  à  un 
changement  de  position.  La  moyenne  de  cet  écart  est 
pour  les 


Ghronom.  de  bord  .... 
»          »  poche  le  Cl.  . 

Moyenne  .    .    . 

1905 

1904 

1903 

1902 

0,62 
1,01 

0,97 

0,89 
1,12 

1,07 

1,00 
1,04 

1,04 

0,75 
l.ll 

0,95 

En  1905,  ce  critère  est  sensiblement  plus  faible  que 
les  années  précédentes.  Le  tableau  suivant  donne  des 
renseignements  plus  détaillés  sur  les  variations   des 


—    13 


marcbes  moyenDes  du  plat  au  pendu,  du  pendant  en 
haut  au  pendant  à  gauche  et  à  droite  et  du  cadran  en 
haut  au  cadran  en  bas. 


1 

E 

o 

fuiatioo  in  nsrelm  noyesna  dg 

SOMME 

dos 

quatre 

variations 

plat 

au 

pondu 

pondant 
on  liant 

au 
pondant 
à  gaucho 

pondant 
on  haut 

au 
pondant 
à  droite 

cadran 
on  hant 

au 
cadran 
on  bas 

Chronom.  de  bord  .    . 
>         >  I»  classe 

Moyenne  de  l'année  1905 

Moyenne  de  l'année  1904 

>  >       1903 

>  »       1902 

>  »       1901 

>  >       1900 

13 
97 

110 

69 
24 
38 
34 
60 

s 
0,74 
1,17 

s 
1,11 
1,66 

B 

0,82 
2,06 

s 
0,78 
1,28 

B 

3,45 
6,17 

1,12 

1,59 

1,91 

1,22 

5,84 

1,42 
1,35 
1,14 
1,30 
1,51 

1,99 
1,47 
1,63 
1,36 
2,52 

2,01 
1,52 
1,57 
2,06 
2,45 

1,01 
1,67 
1,19 
1,07 
1,92 

6,43 
6,01 
5,53 
5,79 
8,40 

Quant  aux  épreuves  de  II®  et  IIP  classe,  le  règle- 
ment ne  prévoit  des  observations  que  dans  les  deux 
positions  horizontale  et  verticale.  Nous  constatons,  en 
ce  qui  concerne  les  chronomètres  de  II®  classe,  pour 
la  variation  des  marches  moyennes  du  plat  au  pendu 
un  chiflFre  aussi  sensiblement  plus  faible  que  les  an- 
nées précédentes.  Les  moyennes  de  ces  variations 
sont: 

±1%11  en  1905 

±1«,53  en  1904 

±1«,57  en  1903 

±2%17  en  1902 


—     14 

Les  chronomètres  de  poc 
comme  différence  enlre  les 
ces  deux  positions  en  moyi 
qu'en  1904,  où  cette  quantité 

Examinons  maintenant  la 
nomètres  ayant  obtenu  des  b 

Les  chronomètres  de  mari 
bord  sont  soumis  à  cinq  tec 
commence  par  ^2°,  descend 
par  25°,  18",  11".  jusqu'à  4" 
qu'à  32.  Les  chronomètres  d 
qu'à  trois  températures  (32°, 
d'examiner  séparément  les  i 
trois  catégories  de  chronomt 

Mentionnons  encore  ici  q 
de  marine  et  de  bord,  obsen 
de  balanciers  acier-nickel  sj 

Afin  d'apprécier  d'une  mî 
de  calcul  la  compensation  d' 
borné  dans  notre  règlement  i 
la  température  t  par  la  form 
m  =  mj,  +  I 
dans  laquelle  la  quantité  t,  t 
températures  auxquelles  le 
mis  et  mo  la  marche  à  cette 

En  tenant  compte  de  toul 

aux  températures  32°,  25",  1 

comme  valeur  du  coeftlcieni 

que  suivant  le  règlement)  en 

les  26  chronomètres  i 

les  13  >  < 


—     15    — 

Ed  calculant  avec  ces  cofficients  thermiques  les  mar- 
ches des  chronomètres  et  en  comparant  ces  marches 
calculées  avec  les  marches  observées,  on  obtient  ce 
que  le  règlement  appelle  Veirreur  moyenne  de  la  com- 
pensation. Celle-ci  est  trouvée  en  1905  en  moyenne 
pour 

les  chronomètres  de  marine  ±0,16 
>  de  bord    .  ±0,26 

Nous  constatons  en  outre  que  23  chronomètres  de 
marine  ont  un  coefficient  thermique  négatif.  Parmi 
26  chronomètres  23  avancent  donc  au  chaud  et  retar- 
dent au  froid  (nous  désignons  l'avance  par  le  signe  — 
et  le  retard  par  le  signe  -)-). 

La  formule  de  notre  règlement  n'est  qu'une  pre- 
mière approximation;  les  marches  des  chronomètres 
soumis  à  différentes  températures,  sont,  en  général, 
beaucoup  plus  complexes  et  il  est  difficile  d'indiquer 
une  formule  simple  et  pratique  qui  décrit  d'une  ma- 
nière suffisamment  claire  l'allure  des  marches  des 
chronomètres. 

Pour  me  rendre  compte  si  et  dans  quelle  mesure 
une  expression  mathématique  contenant  la  deuxième 
puissance  de  la  température,  par  exemple  de  la 
forme 

m  =  M„  +  C(t-to)  +  C,(t-g2 

représenterait  les  marches  des  chronomètres  de  ma- 
rine observés  en  1905,  j'ai  calculé  pour  chaque  chro- 
nomètre le  coefficient  C,,  ainsi  que  la  somme  des  car- 
rés des  écarts  entre  les  marches  observées  et  les  mar- 
ches calculées  d'après  la  formule  employée.  Le  coef- 


•     —     16    — 

ficient  C  est  le  même  que  dans  la  première  formule. 
J'obtiens  pour  le  coefficient  Gj  la  valeur  moyenne 
±0*,0016.  Vingt  de  ces  cofficients  ont  le  signe  positif 
et  six  le  signe  négatif.  En  tenant  compte  du  signe,  je 
trouve  la  moyenne  -f-0s0014 

L'examen  de  la  somme  des  carrés  des  écarts  nous 
montre  que  pour  18  chronomètres  il  n'y  a  pas  de 
diminution  sensible  par  rapport  à  la  somme  des  car- 
rés des  écarts  résultant  de  la  première  formule  ;  cela 
prouve  que  les  marches  de  la  plupart  des  chronomè- 
tres sont  représentées  aussi  bien  par  une  formule  de 
premier  degré  que  par  une  formule  de  second  degré. 
Une  représentation  graphique  des  marches  des  chro- 
nomètres en  question,  en  prenant  les  températures 
comme  abscisses  et  les  marches  à  ces  températures 
comme  ordonnés  fait  voir  que  les  courbes  de  la  plu- 
part des  chronomètres  ont  deux  et  même  trois  points 
d'inflexion  et  que  la  courbe  de  trois  chronomètres  seu- 
lement a  la  forme  d'une  parabole.  11  sera  donc  né- 
cessaire, si  l'on  veut  représenter  les  marches  des 
chronomètres  par  une  formule,  de  tenir  compte  de  la 
troisième  et  même  de  la  quatrième  puissance  de 
la  température,  ce  qui  complique  passablement  le 
calcul. 

On  peut  résumer  encore  d'une  autre  manière  le 
résultat  des  observations  des  chronomètres  de  marine 
et  de  bord,  en  ce  qui  concerne  la  compensation,  en 
calculant  les  différences  des  marches  moyennes  des 
périodes  consécutives.  Si  l'on  réunit  les  différences 
isothermes  et  si  l'on  tient  compte  du  signe,  on  trouve 


~     17    — 

que  la  différence  des  marches  moyennes  à  la  tempé- 
rature de 

Marine  Bord 

s  s 

32°  et  de  25°  est  -~0,01  —0,20 

de  25o  et  de  18o  est  +0,20  —0,23 

de  18«  et  de  11°  est  4-0,28  -f0,40 

de  IP  et  de    4°  est  +0,31  +0,13 

Les  chronomètres  de  marine  avaient  donc  en 
moyenne  une  marche  à  peu  de  chose  près  égale  aux 
températures  de  32°  et  de  25°  et  ils  retardaient  à  des 
températures  en  dessous  de  25°.  Les  chronomètres  de 
bord  avançaient  à  des  températures  intermédiaires 
entre  25°  et  11°  et  ils  retardaient  à  des  températures 
au-delà  de  25°  et  11°.  Les  quantités  dont  il  s'agit 
sont,  cependant,  relativement  petites,  de  sorte  qu'en 
résumé  on  peut  dire  que  l'erreur  secondaire  des 
chronomètres  de  marine  et  de  bord  munis  de  balan- 
ciers acier-nickel  a  été  trouvée  en  1905  sensiblement 
réduite. 

Je  reviendrai  à  une  autre  place  sur  les  détails- de 
cette  intéressante  question  de  la  compensation. 

Quant  aux  chronomètres  de  poche  ayant  subi  les 
épreuves  de  1^  classe  et  de  1I«  classe  nous  trouvons 
pour  le  coefficient  thermique  et  pour  l'erreur  moyenne 
de  la  compensation  les  valeurs  moyennes  suivantes  : 


s 


Chronomètres  de   1«  classe  ±0,050    ±0,51 
»  >  lie      »      ±0,082    ±0,87 


—     18    — 

Parmi  les  chronomètres  de  poche  il  y  avait  62 
(64  %)  chroDomètresdel*  classe  et  28  {12%)  chrono- 
mètres de  II*  classe  qui  ont  eu  des  balanciers  Guil- 
laume. 

Le  tableau  suivant  contient  encore  quelques  détails 
concernant  le  balancier  acier-nickel: 


il  H  S 

iMreh« 

'sr* 

NiMibro  H 
trtm,.UMm. 

di    { u  r» 

Chronom.  de  poche  1'  Cl.  "         ,~    1    .^    1    «* 

>         ordinaire   ;■  35;j  0,056  j   0,88   |   0,88 

37       25 
20  i     16 

Chronom.  de  poche  II*  CL'              | 

Balancier  auiliauine  II  2»\  O.OTO  {   0,43      0,81 

19         9 

>         ordinaire   b05.-  0,084     0,S3 

0,9! 

71  1   128 

is  complétons  nos  indications  statistiques  sur  la 
însation  des  chronomtitres  en  les  rangeant, 
e  dans  les  derniers  rapports,  en  quatre  groupes, 
•emier  groupe  comprend  les  chronomètres  qui 
ompensés  pour  les  trois  températures. 
s  le  second  groupe  nous  réunirons  les  chrono- 
5  dont  les  variations  de  marche  sont  proportion- 

aux  variations  de  la  température. 

chronomètres  qui  sont  compensés  pour  les  deux 
ratures  extrêmes  forment  le  troisième  groupe. 


—     19    — 

Le  quatrième  groupe  enfin  comprend  les  chrono- 
mètres qui  sont  compensés  pour  la  température  inter- 
médiaire et  pour  une  des  températures  extrêmes,  soit 
pour  le  chaud,  soit  pour  le  froid. 

Nous  trouvons  ainsi  le  tableau  suivant  : 


Nombre  de  chronomètres 
ayant  subi  les  épreuves  de 

GROURRS 

1 

II 

III 

IV 

indé- 
terniin. 

1®  classe 

11®  classe 

Total  .    .    . 

6 

7 

15 
15 

22 
60 

34 
113 

20 

38 

13 

30 

82 

147 

58 

D'après  ce  tableau  nous  constatons  de  nouveau  que 
le  plus  grand  nombre  de  chronomètres  de  poche  est 
compensé  pour  la  température  intermédiaire  (18®)  et 
pour  une  des  températures  extrêmes  (105  chronomè- 
tres pour  32®  et  44  chronomètres  pour  4®). 

Suivant  le  règlement  les  chronomètres  de  poche 
restent,  après  les  épreuves  thermiques  proprement 
dites,  pendant  un  jour  à  Tétuve  dans  la  position  ver- 
ticale. 

Les  variations  des  marches  du  plat  au  pendu  à  la 
température  de  32°  sont  pour  les  chronomètres  de 
poche  de 

I«  classe    ±1»,18 
II*      »         ±1*,77 


-    20    — 

tandis    que  les   variations  des  marches  du  piat  au 
pendu  à  la  température  de  18®  étaient 

Isolasse    ±1%17 
!!•      »        ±1%11 

Quant  à  la  différence  des  marches  avant  et  après 
les  épreuves  thermiques,  nous  trouvons  le  résultat 
suivant: 


Chronomètres  de  poche 

I*  classe 
II®  classe 


{1905 

1904 

1908 

-^ 

-h 

4- 

8 

9 

8 

0,77 

1,00 

0,96 

0,90 

0,77 

0,76 

Parmi  les  330  chronomètres  de  poche  il  y  avait 
177  qui  ont  pris  du  retard  après  les  épreuves  thermi- 
ques, 147  qui  avançaient  et  6  qui  avaient  conservé  la 
même  marche  avant  et  après  ces  épreuves. 

Les  chronomètres  ayant  subi  les  épreuves  de  III* 
classe  nous  donnent  comme  différence  entre  la  mar- 
che diurne  à  l'étuve  Jdans  laquelle  les  chronomètres 
se  trouvent  dans  la  position  verticale,  et  la  marche 
moyenne  dans  la  position  verticale  (température  de 
18^)  en  moyenne  le  chiffre  ±2«,00.  En  1904,  ce  chiffre 
était  ±2s37. 

Le  quatrième  critère  est  la  reprise  de  marche^  c'est- 
à-dire  la  différence  entre  les  marches  moyennes  au 
commencement  et  à  la  fin  des  épreuves.  Nous  trou- 
vons pour  cette  quantité  les  moyennes  suivantes  : 


1005 

1004 

ieo3 

leoa 

+ 

± 

± 

± 

CbroDom.  de  marine  .   .    . 

0,68 

0,66 

0,46 

0,96 

»         >  bord  .  ■    .   . 

0,81 

1,06 

0,69 

0,78 

>         >  poche  ayant 

subi  les  épreuves  de  I'  Cl. 

0,81 

1,06 

1,80 

1,06 

>           >         >  11- Cl. 

1,06 

1,09 

0,91 

1,21 

Cinq  chronomètres  de  marine  étaient  munis  de  mé- 
canisme d'enregistrement  de  secondes.  La  marche  de 
ces  pièces  avec  courant  d'enregistrement  différait  de 
la  marche  sans  courant  électrique  de  ±O,06  en 
moyenne. 


—    22    - 

Nous  résumons  dans  le  tableau  qui  suit,  les  moyen 
nés  des  différentes  quantités  que  nous  venons  d'exa- 
miner: 


Chronomètres  de 


Marine 


Bord 


Poche 

ayant  subi  les  épreuves  de 
■•CI.    IPCI.    m* CI. 


Nombre  des  chronomètres 

NomJ:)re  mo^en  de  classe- 
ment  


Ecart  moyen  de  la  marche 
diurne 

Coefficient  thermique  .   . 

Erreur  moyenne  de  la 
compensation     .... 

Reprise  de  marche  .    .    . 

Ecart  moyen  correspon- 
dant à  un  changement 
de  position 

Variation  des  marches 
moyennes  du  plat  au 
pendu  

Variation  moyenne  de  [la, 
marche  diurne  .... 


26 

13 

97 

233 

14,4 

4- 

11,7 
± 

10,8 

13,7 

0,082 
0,033 

0,214 
0,033 

0,266 
0,050 

0,295 
0,082 

0,16 
0.63 

0,26 
0,81 

0,51 
0,81 

0,87 
1,05 

— 

0,62 

1,01 

— 

0,74 

1,17 

1,11 

— 

61 


s 


2,67 
0,56 


Neuchâtél^  février  1906. 


Le  Directeur  de  V Observatoire: 


D*-  L.  Arndt. 


-    23    — 


PROPOSITIONS 

concernant 

les  prii  à  alloner  aux  meillears  chronomètres^ 

observés  en  1905 


Gonfornaénûent  au  dernier  alinéa  de  l'art.  19  dur 
règlement  pour  l'observation  des  chrononaètres  à 
l'Observatoire  cantonal,  les  nombres  de  classement  à 
partir  desquels  les  chronomètres  sont  primés,  ont  été 
fixés  comme  suit,  pour  l'année  1905,  par  arrêté  du 
Conseil  d'Etat  du  31  janvier  1905: 

a)  Prix  de  série  entre  fabricants  .     .  12,0 

6^  Chronomètres  de  marine.    .    .    .  12,0 

c)  Chronomètres  de  bord 11,0 

d)  Chronomètres  de  poche,  I*  classe.  11,0 

e)  Chronomètres  de  poche,  11^  classe  20,0 

f)  Prix  de  série  entre  régleurs     .    .  12,0 

Jusqu'à  l'année  1904,  seuls  les  chronomètres  fabri- 
qués, réglés  et  déposés  par  des  personnes  domiciliées 
dans  le  canton  de  Neuchâtel  pouvaient  concourir  aux 
prix.  Une  convention  spéciale  passée  au  commence- 
ment de  l'année  1905  entre  le  canton  de  Neuchâtel  et 
le  canton  de  Berne  étendit  la  participation  au   con- 


—    24    — 

cours  aussi  aux  chronomètres  fabriqués,  réglés  et  dé- 
posés par  des  personnes  domiciliées  dans  le  canton 
de  Berne. 

L'art.  18  de  notre  règlement  prévoit  d'abord  des 
prix  de  série  pour  les  six  meilleurs  chronomètres  de 
bord  et  de  poche  du  même  fabricant,  à  la  condition 
que  la  moyenne  de  leurs  nombres  de  classement  soit 
supérieure  au  nombre  de  classement  admis  pour  le 
concours  de  série. 

Ce  nombre  de  classement  est  12,0. 

Parmi  les  fabricants  qui  ont  déposé  plus  de  six 
chronomètres  de  bord  et  de  poche,  il  y  en  a  un  qui 
n'entre  pas  en  question,  la  moyenne  des  nombres  de 
classement  des  six  meilleurs  de  ses  chronomètres 
étant  inférieure  au  chiffre  fixé. 

Les  autres  sont,  suivant  la  moyenne  des  nombres 
de  classement,  M.  Paul  Ditisheim,  à  La  Chaux-de- 
Fonds,  18,8  (7  chronomètres  de  bord  et  14  chrono- 
mètres de  poche  I^  classe). 

M.  Paul-D.  Nardin,  au  Locle,  17,2  (3  chronomètres 
de  bord  et  13  chronomètres  de  poche  P  classe). 

M.  Gh.-Em.  Tissot,  au  Locle,  14,5  (12  chronomètres 
de  poche  I*  classe). 

Fabrique  des  Longines,  à  St-Imier,  13,6  (3  chronomè- 
tres de  bord  et  16  chronomètres  de  poche  I*  classe). 

M.  Paul  Buhré,  au  Locle,  13,3  (10  chronomètres  de 
poche  I«  classe). 

Chacun  deces  fabricants  a  donc  droit  à  un  prix  de 
série. 


-     25    — 

Quant  au  concours  des  chronomètres  je  propose  de 
délivrer  : 


Des  premiers  Des  deuxièmes  Des  troisiémesl 

Aux  cbroiom.  ayant  obtenu 

prix 

prix 

prix 

un  nombre  de  classement 

supérieur  à 

entre 

entre 

chronom.  de  marine     .    . 

18,0 

18,0  et  15,0 

14,9  et  12,0 

>             bord .... 

13,5 

13,5  et  12,0 

11,9  et  11,0 

»             poche  !•  cl. 

15,5 

15,5  et  13,0 

12,9  et  1 1,0 

»                >      II«  cL 

24,9 

24,9  et  20,0 

D'après  ce  tableau  il  y  aurait  à  délivrer: 
Idx  ciironomètrtt  de  marine  9  premiers      4  deniièmes       1  troisièmes  prix 


» 

>> 

de  krd               3     » 

4 

» 

1 

» 

» 

» 

y> 

de  poche  1®  classe  10     y> 

13 

» 

14 

» 

» 

» 

» 

»  11«    »    10     » 

16 

» 

Les  conditions  pour  l'obtention  d'un  premier  prix 
sont  pour  1905  plus  sévères  que  pour  les  années  pré- 
cédentes. En  vous  proposant  ces  limites,  j'ai  voulu 
éviter,  la  somme  totale  à  répartir  étant  restée  la 
même,  que  les  récompenses  en  espèces  qui  ne  sont 
accordées  qu'aux  pièces  ayant  obtenu  un  premier 
prix,  descendent  en  dessous  d'un  chiffre  qu'on  ne 
peut  plus  considérer  comme  prix  pour  un  chrono- 
mètre de  haute  précision.  Si  le  résultat  magnifique 
que  nous  avons  constaté  pour  1905  dans  le  réglage 
des  chronomètres  se  maintient  —  j'ai  même  la  convic- 
tion qu'il  sera  encore  meilleur  —  il  y  aurait  lieu  de 
voir  si,  dans  l'avenir,  le  montant  total  des  prix  ne 
pourrait  être  augmenté. 


—    26    — 

Suivant  Tart.  18  du  règlement,  le  montant  des  prix 
«destinés  aux  régleurs  des  chronomètres  primés  doit 
représenter  les  deux  dixièmes  de  la  somme  totale 
.affectée  aux  prix;  donc  fr.  300  pour  1905. 

Je  propose  de  répartir  cette  somme  comaîfe  suit: 

Aux  régleurs  des  chronom.  de  marine               fr.  78 

»                    »               bord                     »  30 

>                    »              poche  I«  classe  »  132 

»                    »                  »     II<5     »       »  60 

Le  dernier  alinéa  de  l'art.  18  prévoit  encore  des 
prix  de  série  entre  régleurs. 

Les  régleurs,  dont  les  noms  suivent,  ont  réglé  plus 
de  six  chronomètres  de  bord  et  de  poche.  La  moyenne 
■des  nombres  de  classement  des  six  meilleures  pièces 
.réglées  par  eux  dépasse  aussi  sensiblement  le  nom- 
bre de  classement  admis  en  1905  pour  le  concours  de 
-série  des  régleurs.  Ce  chiffre  est  12,0. 

I>es  lauréats  des  prix  de  série  sont  : 

MM.  Aug.  Bourquin,  à  La  Chaux-de-Fonds  18,8 

Henri  Rosat  et  Henri  Gerber,  au  Locle  17,2 

Charles  Rosat,  au  Locle 15,7 

Ch.-F.  Perret,  au  Locle 14,5 

A.  Vuille-Roulet,  à  St-Imier   ....  13,6 

Le  tableau  annexé  indique  la  répartition  détaillée 
-des  prix. 

Veuillez  agréer.  Monsieur  le  Conseiller  d'Etat,  l'as- 
.-surance  de  mon  dévouement  respectueux. 

Le  Directeur  de  V  Observatoire^ 
D»^  L.  Arndt. 


-    27    — 


LISTE  DES  PRIX  PROPOSÉS 


i.  Prix  aux  fabricants 

a)  Prix  de  série 

pour  les  six  meilleurs  chronomètres  de  bord  et  de  poche  I®  classe 

Nombre 
de  classement 

à  MM.  Paul  Ditisheim,  à  La  Ghaux-de-Fonds  18,8 

Paul-D.  Nardin,  au  Locle 17,2 

Ch.-Em.  Tissot,  au  Locle 14,5 

Fabrique  des  Longines,  à  St-Imier    .  13,6 

Paul  Buhré,  au  Locle 13,3 

b)  Chronomètres  de  marine 

Premiers  prix 

1.  au  N^  187  de  M.  Paul-D.  Nardin,  au  Locle,  fr.  70 

2.  »     212  »  »  »  »    50 

3.  »     238  »  »  »  »    40 

4.  »      154/8654        y>  »  »  »    40 

5.  >     27  345  de  M.  Paul  Ditisheim, 

à  La  Chaux-de-Fonds,  »    35 

6.  »      174  de  M.  Paul-D.  Nardin,  au  Locle,  »    35 

7.  »      188  y>  »  »  »    30 

8.  »     201  »  y>  »  »    30 

9.  »      193  »  »  »  »    30 


—    28    - 

Deuxièmes  prix 
10.  au  N«>  192  de  M.  Paul-D.  Nardin,  au  Locle,  diplôme 


11. 

» 

200 

» 

» 

» 

» 

12. 

» 

191 

» 

» 

> 

» 

13. 

» 

189 

» 

» 

» 

» 

Troisième  prix 

14.  au  iNo  28223  de  M.  Paul  Ditisheim, 

à  La  Ghaux-de-Fonds,  diplôme 

c)  Chronomètres  de  bord 

Premiers  prix 

1.  au  No  23  100  de  M.  Paul  Ditisheim, 

à  La  Ghaux-de-Fonds,  fr.  100 

2.  »      23  093  de  M.  Paul  Ditisheim, 

à  La  Ghaux-de-Fonds,    »      80 

3.  »      23  096  de  M.  Paul  Ditisheim, 

à  La  Ghaux-de-Fonds,    »     60 

Deuxièmes  prix 

4.  au  No  1  111  328  de  la  Fabrique  des  Longi- 

nes,  à  St-Imier,  diplôme 

5.  »      1111  323  de  la  Fabrique  des  Longi- 

nes,  à  St-Imier,  » 

6.  »      23  102  de  M.  Paul  Ditisheim, 

à  La  Ghaux-de-Fonds,      » 

7.  »      10  978  de  M.  Paul-D.  Nardin,  au  Locle,    » 

Troisième  prix 

8.  au  No  23  085  de  M.  Paul  Ditisheim, 

à  La  Ghaux-de-Fonds,  diplôme 


3. 

» 

4. 

> 

5. 

» 

6. 

» 

7. 

» 

8. 

» 

9. 

> 

10. 

» 

» 

60 

» 

50 

> 

35 

» 

35 

» 

30 

» 

30 

» 

30 

» 

30 

—      ^29  — 

d)  Chronomètres  de  poche  1^  classe 

Premiers  prix 

1.  au  N*»  79  de  M.  A.  Pellaton,  au  Locle,  fr.  70 

2.  »      23090  de  M.  Paul  Ditisheim, 

à  La  Chaux-de-Fonds, 

10  668  de  M.  Paul-D.  Nardin,  au  Locle, 
10  525  de  M.  E.  Peterschmitt,  élève 
de  l'Ecole  d'horlogerie,  au  Locle, 
10  813  de  M.  Paul-D.  Nardin,  au  Locle, 
10624  »  »  » 

33 148  de  M.  Ch.-Em.  Tissot,        » 
23534  de  M.  Paul  Ditisheim, 

à  La  Ghaux-de-Fonds, 
10  806  de  M.  Paul-D.  Nardin,  au  Locle, 
23  088  de  M.  Paul  Ditisheim, 

à  La  Chaux-de-Fonds,    >    30 

Deuxièmes  prix 

11.  au  N<»  24586  de  M.  Paul  Ditisheim, 

à  La  Chaux-de-Fonds,  diplôme 

12.  »      10809  de  M.  Pâul-D.  Nardin, 

au  Locle,         » 

13.  »      15225  de  M.  Jules  Jurgensen, 

au  Locle,         » 

14.  »      30000  de  M.  Ch.-Em.  Tissot, 

au  Locle,  » 

103097  de  M.  Paul  Buhré,       »  » 

96389  y^         y>  >  » 

38349  de  M.  Ch.-Em.  Tissot,     >  » 
1593787  de  la  Fabrique  des  Lon- 

gines,  à  St-lmier,  » 


15. 

» 

16. 

» 

17. 

» 

18. 

» 

-    30,  - 

19.  au  N»  30003deM.Ch.-Em.Ti88ot,auLocle,  diplôme 

20.  >      11027deM.  Paul-D.Nardin,^     >  > 

21.  >      38351deM.  Ch.-Em.  Tissot,'     >  > 

22.  >      24588  de  M.  Paul  Ditisbeim, 

à  La  Chaux-de-FoDds,        > 

23.  >      96  390  de  M.  Paul  Buhré,  au  Locle,        > 

Troisièmes  prix 

24.  au  N»  103092  de  M.  Paul  Buhré,  âu  Locle,  diplôme 

25.  >      23086  de  M.  Paul  Ditisheim, 

à  La  Chaux-de-Fonds,        > 

26.  >      38350  de  M.  Ch.-Em.  Tissot, 

au  Locle,        > 

27.  >      103093  de  M.  Paul  Buhré,        >  > 

28.  >      23 101  de  M.  Paul  Ditisheim, 

à  La  Chaux-de-Fonds,        > 

29.  >      10665  de  M.  Paul-D.  Nardin, 

au  Locle,        > 

30.  >      1593780  de  la  Fabrique  des  Loo- 

giues,  à  St-Imier,        > 

31.  >      96394  de  M.  Paul  Buhré,  au  Locle,        > 

32.  >      24587  de  M.  Paul  Ditisheim, 

à  La  Chaux-de-Fonds,        > 

33.  >      284408  de  MM.  Girard-Perregaux 

et  C*«,  à  La  Chaux-de-Fonds,        > 

34.  >      2  367  901  de  MM.  L'  Brandt  &  frère, 

à  Bienne,        > 

35.  »      1 347586  de  MM.  L«  Brandt  &  frère, 

36.  >      103096  de  M.  Paul  Buhré,  au  LocleJ        > 

37.  >      1905  de  M.  Ch.-Em.  Tissot,       >  > 


■■ST 


2.  > 

3.  > 

4.  > 


-    31    — 
e)  Chronomètres  de  poche  W"  classe, 

■ 

Premiers  prix 

1.  au  No  93271  de  M.  Paul  Buhré,  au  Locle,  fr.  40 
11558  deM.  Paul-D.  Nardin,  >  *  d^ 
11255  >  »  >       >    35 

1 111 342  de  la  Fabrique  des  Loqgines, 

à  St-imier,  >    35 

5.  »      1111346  de  la  Fabrique  des  LoQgines, 

à  St-Imier,  >    30 

6.  »      11562  de  M.  Paul-D.  Nardin, 

au  Locle,  >  25 

93  267  de  M.  Paul  Buhré,  »       >  25 

107521  >         >  >       >  20 

93268  >         >  >       >  20 
120628  de  MM.  Muller  et  Vaucher, 

à  Bien  ne,  >    20 

Deuxièmes  prix 

11.  au  N»  38353deM.Gh.-Em.Tissot,auLocle,  diplôme 

12.  >      1262991  de  la  Fabrique  des  Lon- 

gines,  à  St-Imier,  > 

93269  de  M.  Paul  Buhré,  au  Locle,  > 
32022  deM. Ch.-Em.Tissot,  »  > 
93266  de  M.  Paul  Buhré,  >  > 
10810  de  M.  Paul-D.  Nardin,  >  > 
11254  >  >  >  > 
11563  >  >  >  » 
11516                >           >            >  > 

93270  de  M.  Paul  Buhré,  >  > 
11561  de  M.  Paul-D.  Nardin,       >  > 


7. 

> 

8. 

» 

9. 

> 

10. 

> 

13. 

» 

14. 

> 

15. 

> 

16. 

> 

17. 

> 

18. 

> 

19. 

> 

29. 

> 

21. 

> 

—    32     - 

22.  au  N»  10750  dé  M.  Paul-D.  Nardio, 

au  Locle,  diplôme 

23.  >      1593779  de  la  Fabrique  des  Lon- 

gines,  à  St-Imier,         » 

24.  >      919031  de  MM.  Favre-Jacot  &  C", 

au  Locle,        » 

25.  >      120642  de  MM.  Muller  &  Vaucher, 

à  Bienne,         > 

26.  >       11521  de  M.  Paul-D.  Nardin, 

au  Locle,        > 


II.  Prix  aux  régleurs 

pour  le  rég'lage  des  chronomètres  primte 


a)  Prix  de  série 

A  MM.  Aug.  Bourquin,  à  La  Chauï-de-Fonds. 
H.  Rosat  et  H.  Gerber,  au  Locle. 
Charles  Rosat,  au  Locle    .     .     . 
Ch.-F.  Perret,  au  Locle.     .     .     . 
A.  Vuille-Rouiet,  à  St-Imier  .     . 


18,8 
17,2 
15,7 
14,5 
13,6 


b}^Chronoin6tres  de  marine 

1.  A  MM.  H.  Rosat  et  H.  Gerber,  au  Locle,  pour  le 

réglage  de  12  chronomètres,  fr.  73. 

2.  A.  M.  Aug.  Bourquin,  à  La  Chaux-de-Fonds,  pour 

le  réglage  d'un  chrouornètre,  fr.  5. 

c)  Chronomètres  de  bord 

l.  A  M.  Aug.  BûurquîD,  à  la  Chaus-de-Fonds,  pour 

le  réglage  de  cinq  chronomètres,  fr.  26. 


—    33    — 

2.  Â  M.  A.  Yuille-Roulet,  à  St-Imier,  pour  le  réglage 

de  deux  chronomètres,  fr.  10. 

3.  A  MM.  H.  Rosat  et  H.   Gerber,  au  Locle,  pour  le 

réglage  d^un  chroDomètre,  fr.  4. 

d)  Chronomètres  de  poche  l«  dasse 

1.  A  M.  Aug.  Bourquin,  à  La  Cbaux-de-Fonds,  pour 

le  réglage  de  huit  chronomètres,  fr.  32. 

2.  A  M.  Charles  Rosat,  au  Locle,  pour  le  réglage  de 

huit  chronomètres,  fr.  30. 

3.  A  MM.  H.  Rosat  et  H.  Gerber,  au  Locle,  pour  le 

réglage  de  sept  chronomètres,  fr.  31. 

4.  A  M.  Ch.-F.  Perret,  au  Locle,  pour  le  réglage  de 

sept  chronomètres,  fr.  27. 

5.  A  M.  Cb.  Hugueuio,  au  Locle,  pour  le  réglage  de 

deux  chronomètres,  fr.  8. 

6.  A  M.  Ferd.  Gentil,  au  Locle,  pour  le  réglage  d'un 

chronomètre,  fr.  4. 

7.  A  M.  A.  Vuille-Roulet,  à  St-Imier,  pour  le  réglage 

de  deux  chronomètres,  fr.  7. 

8.  A  M.  Alb.  Villemin,  à  Bienne,  pour  le  réglage  de. 

deux  chronomètres,  fr.  6. 

e)  Chronomètres  de  poche  II®  classe 

L  A  M.  Charles  Rosat,  au  Locle,  pour  le  réglage  de 
sept  chronomètres,  fr.  24. 

2.  A  MM.  H.  Rosat  et  H.  Gerber,  au  Locle,  pour  le 

réglage  de  dix  chronomètres,  fr.  28. 

3.  A  M.  Ch.-F.  Perret,  au  Locle,  pour  le  réglage  de 

deux  chronomètres,  fr.  6. 


^1^ 


34    — 


4.  A  M.  A.  Laberty,  au  Locle,  pour  ié  réglage  d'Un 

chronomètrei,  fr.  2. 

5.  A  M.  A.  Vuille-Roulet,  à  St-Imier,  pour  le  réglage 

de  quatre  chronomètres,  fr.  13. 

6.  A.  M.  E.  Luthy-Hirt,  à  Bienne,  pour  le  réglage  de 

deux  chronomètres,  fr.  6. 


Propositions  concernant  les  nombres  de  classement 
à  partir  desquels  les  chronomètres  sont  primés  en 
1906  : 

Of)  Prix  de  série  entre  fabricants.    .     .  12,0 
h)  Chronomètres  de  marine    ....  13,0 

c)  Chronomètres  de  bord 11,0 

d)  Chronomètres  de  poche  1*  classe    .  12,0 

e)  Chronomètres  de  poche  II*  classe  .  21,0 

f)  Prix  de  série  entre  régleurs  .     .     .  12,0 


s 


is 


18' 


TABLEAU  I 


8 

-|-0,27rber,  Locle,  à  enregist.  élect. 
-1,47»  >  >  ' 

—1,97 

— 1,91pber,  Locle,  > 

-0,56 

—0,23 

~l"^>}^rber,  Locle,  à  enregist. élect. 
1,12] 

-0,17 

-2,48 
-2,371 
~8,06i 
-2,20i 

-2,55  ! 
i 

-1,01  i 
-2,82: 
4-0,90  ! 

+?>?2ir^®'*»  Locle. 

—  l,iy  ; 

-1,32! 

-1,75  ; 

-1,57  : 

L-0  Ifi  te*®^'*®^'"  électrique. 

-0,41  , 
0,18; 


1er  prix 
> 

> 

> 
> 

gme  prix 
> 

3me  prix 


^]  S  {TABLEAU  lA 


î 



32« 
5 

-3,68 
-0,99 

0,42  +0,77 

0,35  -f-0,53 

0,17  -0,77 

0,66  +0,05 

0,06  +0,45    Pgr.-compt. 

0,36  -0,13   J 


> 

> 
> 
> 
> 


ant  subi  le 


TABLEAU  III 


Erreur 
moyanne 

delà 
compensât 

n 


±0,02 
0,12 
0,16 
0,10 
0,14 
0,40 
0,36 
0,17 
0,32 
0,12 

0,05 
0,11 
0,20 
0,73 
0,31 
0,42 
0,35 
0,17 
0,66 
0.06 
0,36 


Reprise 

de 

marche 
R 

-0'05 
+0,28 
—0,10 
-0,18 
—0,15 
4-0,07 
—0,65 
-0,25 
+0,10 
—0,25 

+1,12 
—0,74 
—0,27 
+0,30 
-0,22 
+0,77 
—0,53 
-0,77 
+0,05 
—0,45 
—0,13 


i 


I 


w 


l.iT-t*' 


ant  subi  le 


Erreur 
moyenne 

de  la 
compensât. 

D 


Reprise 

de 

marche 
R 


TABLEAU  III  (suite). 


REMARQUES 


B 

8 

+0,16 

+0,15 
—0,47 

0,05 

0,41 

—0,87 

0,59 

+0,75 

0,22 

-1,67 

0,24 

-0,80 

0,80 

— 

-0,90 

0,96 

— 

-0,37 

0,20 

— 

-0,83 

0,28 

1,60 

1,15 

0,15 

0,02 

1,62 

0.60 

/ 

1,03 

0,85 

— 

hl,05 

0,23 

— 

h0,43 

0,02 

0,65 

0,95 

+0,07 

1,24 

0,33 

0,52 

0,50 

0,15 

— 

-1J8  j 

chronogr.-compt. 


roBograpke-comptear 


I 


*  fi.         .««•■'«< 


in 


EL 


S 


REPUBUaUE  ET  CANTON  DE  NEDCHATEL 


ANNEXE 

AU 

RAPPORT  DU  BIBECTEUH 

L'OBSEKVATOIKE  CANTONAL  DE  NEUCHATËL 

POUR    L'ANNÉE    1906 

OBSERVATIONS  MÉTÉ"'""  "ft"""« 


NEUCHAÏE 

IMPRIMERIE  WOLFBAl 


OBSERVATIONS  MÉTiOROlOGIODES 


FAITES 


A  L'OBSERVATOIRE  CANTONAL  DE  NEUCHATEL 


PUBLIEES   PAR    LE 


Di*  L.  ARNDT,  directeur  de  l'Observatoire 


Dans  les  pages  suivantes  nous  publions  les  observations 
météorologiques  faites  à  l'Observatoire  de  Neuehâtel  pendant 
Tannée  1906,  ainsi  que  leurs  résumés. 

A  titre  de  comparaison,  nous  ajoutons,  comme  précédem- 
ment, les  résumés  des  observations  météorologiques  faites  à 
Ghaumont,  Gernier,  La  Ghaux-de-Fonds  et  à  La  Brévine  et  les 
résultats  des  observations  pluviométriques  de  14  stations  répar- 
ties sur  le  territoire  de  notre  canton.  La  Direction  du  Bureau 
météorologique  central,  h  Zurich,  a  bien  voulu  mettre  ces 
résumés  à  notre  disposition. 

Nos  instruments  météorologiques  ainsi  que  nos  observations 
n'ont  pas  subi  de  modifications  pendant  la  dernière  année.  Les 
observations  se  font,  comme  d'habitude,  à  7  h.  du  matin,  à 
1  h.  et  à  9  h.  du  soir,  temps  moyen  de  l'Observatoire.  Les 
indications  d'heures  sur  les  pages  «Remarques»  sont  aussi  faites 
en  temps  moyen  qui  retarde  de  82 «»  10»  sur  l'heure  de  l'Eu- 
rope centrale. 

Les  corrections  pour  réduire  la  pression  atmosphérique 
observée  à  la  pesanteur  normale  ne  sont  pas  appliquées  dans 
les  tableaux. 

Température 

Les  valeurs  moyermes  mensuelles  et  annuelles  des  tempé- 
ratures sont  consignées  dans  le  tableau  suivant.  Elles  ont  été 
calculées  d'après  la  combinaison  V*  0  b.  + 1  h.  |  2  X  9  h.). 


_    4    _ 
TEMPÉRATURE    MOYENNE 


■s 

1 

î 

i 

Ë 

1 

il 

êé 

1 

ALTITUDE 

MB  m. 

„».. 

™.^ 

«««. 

m.». 

1906 

Janvier 

Février 

Mars 

Avril 

Mai 

Juin 

Juillet 

Août 

Septembre 

Octobre 

Kovembre 

Décemlire  -   ,   .   .   . 
Année 

î 

]6 
>9 
'9 
■5 

9 

6 
4 

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-  5 

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II 
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6 

14 

3 
-  4 

7 

9 

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i 

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5 

-  S 

5 

3 
9 

9 
6 
î 

S 
6 
« 

90 

-  î-4 

-  4.4 

8.4 

'}■) 

9-4 
7-8 

1.4 

4.48 

—     o     — 


Réunies  par  saisons,  nous  trouvons  les  valeurs  suivantes  : 


HIVKR 

PRINTRirS 

ÉTÉ 

iUTÔH 

1906 

Dec,  janr..  férr. 

Mars,  aTril,  nal 

Juin,  jnill.,  aoAt 

Sept,  orlob 

Neuchàtel      .     .     . 

0.6 

8.3 

18.5 

10.6 

Ghaumont     .     .     . 

3.2 

3.5 

13.5 

7.6 

Gernier    .... 

1.4 

6.2 

16.1 

8.9 

La   Ghaux-de-Fonds 

1.8 

4.7 

14.5 

7.6 

La  Brévine    . 

2.9 

3.2 

12.9 

6.5 

Les    températures    extrêmes    ont   été   observées,   en   1906, 
comme  suit  : 

Le  maocimum  absolu  : 


A  Neuchàtel    .     .     . 

.     33.3 

le  3  août 

Ghaumont    .     .     . 

25.6 

»   3     » 

Gernier  .... 

.     29.0 

»    3     »     • 

La  Ghaux-de-Fonds 

27.3 

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La  Brévine .     .     .     . 

.     27.3 

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inimum  absolu: 

A  Neuchàtel 

14.0 

le  31  décembre 

Ghaumont    .     .     . 

13.5 

les  24  et  25  janvier 

Gernier    .... 

—  14.4 

le  30  décembre 

La  Ghaux-de-Fonds 

19.5 

»   30         » 

La  Brévine  .     .     . 

31.4 

»   31          » 

En  1906,  on  a  compté  à  Neuchàtel  63  jours  d'été  ou  jours 
pendant  lesquels  la  température  a  atteint  ou  dépassé  25»  G. 
(mai,  4;  juin,  9;  juillet,  17;  août,  23;  septembre,  10).  Le  nom- 
bre de  jours  pendant  lesquels  la  température  est  restée  en 
dessous  de  0  degré,  ou  jours  d'hiver,  était  24  (janvier,  5; 
février,  7;  décembre,  12).  Outre  ces  jours  d'hiver  nous  avons 
compté  72  jours  de  gelée  (janvier,  17;  février,  18;  mars,  19; 
avril,  3;  novembre,  2;  décembre,  13).  La  dernière  gelée  a  eu 
lieu  le  5  avril  et  la  première  de  l'hiver  suivant  le  21  novembre. 
La  plus  longue  période  de  froid  était  de  8  jours  en  décembre, 
où  la  température  est  restée  constamment  en  dessous  de  0  degré. 


—    6    — 


Pluie»  orages 

Les  quantités  d'eau  tombée  en  1906  sous  forme  de  pluie  ou 
de  neige  étaient  pour  les  cinq  stations  principales  de  notre 
canton  : 

A  Neuchâtel     .     .     .     779mm;  113  jours  de  pluie 

Ghaumont    .     .     .  1096  »  108  » 

Cernier   ....  1003  »  115  » 

La  Chaux-de-Fonds  1397  »  140  * 

La  Brévine  .     .     .  1226  »  130  » 

La  dernière  colonne  indique  le  nombre  de  jours  où  l'obser- 
vateur a  recueilli  une  quantité  de  pluie  égale  ou  supérieure  à 
lm«».  Si  nous  comptons  comme  jour  de  pluie  toute  journée  où 
Ton  a  recueilli  au  moins  Om»,l  d'eau,  nous  arrivons,  pour  Neu- 
châtel, au  chiffre  141. 

Les  plus  fortes  chutes  de  pluie  en  24  heures  ont  été  notées 
comme  suit: 


A  Neuchâtel 
Ghaumont 
Gernier     .     .     .     . 
La  Ghaux-de-Fonds 
La  Brévine    .     . 


62min  le  18  novembre 

67  »  »  18         » 

73  »  »  18  » 

72  »  *  20  mai 

51  »  »  20    » 


Les  périodes  sans  pluie  étaient  en  moyenne  de  3.8  jours,  et 
celles  de  pluie  en  moyenne  de  2.4  jours.  La  plus  longue  période 
de  sécheresse  était  de  22  jours  en  août-septembre,  et  la  plus 
longue  période  de  pluie  était  de  8  jours  en  janvier,  mars  et  sep- 
tembre. 

A  Neuchâtel  nous  avons  noté  34  jours  d'orages  et  5  jours 
où  des  éclairs  ont  été  observés.  Les  jours  d'orages  se  répartis- 
sent sur  les  différents  mois  comme  suit  :  janvier,  1  ;  avril,  1  ; 
mai,  8;  juin,  6;  juillet,  8;  août,  4;  octobre,  1;  novembre,  1. 
Au  mois  de  mai  il  y  avait  une  période  de  8  jours  (du  8  au  15) 
où  des  manifestations  électriques  dans  l'atmosphère  se  sont 
produites.  Suivant  les  heures  du  jour,  nous  avons  noté  l'appa- 
rition des  orages  au-dessus  de  notre  horizon  comme  suit  :  7  ora- 
ges pendant  la  nuit,  1  orage  entre  6  h.  et  9  h.  du  matin, 
4  orages  entre  9  h.  et  midi,  6  orages  entre  midi   et  3  h.. 


—    7    — 

11  orages  entre  3  h.  et  6  h.  et  5  orages  entre  6  h.  et  9  h.  du 
soir. 

Le  nombre  de  jours  où  des  orages  passaient  par  le  zénith 
de  rObservatoire  en  nous  laissant  une  quantité  de  pluie  plus 
ou  moins  forte,  était  de  21,  dont  7  ont  éclaté  pendant  la  nuit. 
3  orages  se  montraient  au  N  et  s'éloignaient  vers  le  S.  Dans  les 
autres  cas  les  orages  apparurent  à  la  fois  au  S  ou  SW  et  au  N 
ou  NW  et  se  dirigeaient  vers  TE  ou  SE. 

La  quantité  de  pluie  recueillie  pendant  ces  21  jours  d'orage 
était  de  109™»,  L'orage  du  5  octobre  était  particulièrement  vio- 
lent et  nous  a  laissé  33™™  de  pluie.  Le  premier  orage  de  l'année 
fut  constaté  le  6  janvier  et  le  dernier  le  18  novembre. 

En  1906  les  jours  de  brouillard  à  Neuchâtel  étaient  moins 
nombreux  que  pendant  les  années  précédentes.  Nous  avons  ins- 
crit dans  nos  registres  :  4  jours  en  janvier,  4  jours  en  novembre 
et  1  jour  en  décembre.  Au  mois  d'octobre  nous  avons  noté 
16  jours  avec  un  brouillard  intense  sur  le  sol,  qui  se  dissipait 
généralement  vers  10  h.  du  matin. 

Quant  à  la  transparence  de  l'atmosphère  dans  notre  région, 
nous  avons  noté  54  jours  où  la  chaîne  des  Alpes  était  visible. 
Ce  sont  toujours  les  mois  de  juin  (1)  et  de  juillet  (0)  pendant 
lesquels  l'atmosphère  près  de  l'horizon  est  le  moins  transparent. 


Durée  d'insolation 

La  durée  d'insolation  est  enregistrée  à  l'Observatoire  ainsi 
qu'à  La  Ghaux-de-Fonds,  au  moyen  d'un  héliographe  système 
«  Campbell-Stockes  ». 

Voici  les  résumés  mensuels,  en  heures: 

1906  JauTier     Février        Mars        Ayril  Mai  Juin 

Neuchâtel     .     .     .      64.9g     56.3    153.7    170.2    206.7-  261.1 
La  Chaux-de-Fonds      79.1      66.1    143.5    136.4    164.1    218.6 


1986  Juillet  Août      Septemb.     Octob.    Novemb.  Décemb. 

Neuchâtel     .     .     .     225.3    282.9    221.95  100.1    43.8;;     21.5 
La  Chaux  de  Fonds    192.7    276.3    220.3    151.8    86.9      45.6 


Pour  les  saisons  nous  trouvons: 

HIVER        PRINTEMPS 


NeuGliàtel      .     .     .  144.3 

La  Chaux-de-Fonds         252.0 


La  durée  totale  d'insolation  f 


A  Neuchâtel 1808.6  heures 

La  Chaux-de-Fonds.     ,     1781.4      » 


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13     — 


REMARQUES 


JANVIER  1906 

Le  1",  brouillard  sur  Chaumont. 

2,  brouillard  en  bas  Chaumont. 

3,  temps  brumeux;  neige  fine  depuis  8  h.  V2  m.  à  1  h.  ;  pluie  fine  inter- 
mittente de  1  h.  à  4  il.  s. 

4,  temps  brumeux  ;  pluie  fine  do  2  h.  V2  «i  -^  h.  s.  et  à  partir  de  8  h.  V2  s-  î 
fort  vent  SW.  de  4  h.  V4  îi  «^  i^-  V?  s. 

5,  Soleil  visible  par  moments  le  matin;  pluie  fine  intermittente  jusqu'à 
7  h.  V2  ïïi-  et  à  partir  de  2  h.  s. 

6,  pluie  intermittente  à  partir  do  2  h.  V2  s.  ;  orage  au  SW.  et  au  N. 
de  4  h.  V4  à  5  h.  V4  avec  très  fort  vent  d'Ouest,  surtout  entre  5  li.  et  0  h. 

7,  pluie  fine  intermittente  jusqu'à  10  h.  V2  ^-  '■>  soleil  perce  après  12  h. 

8,  pluie  intermittente  jusqu'à  12  h.  et  à  partir  6  h.  V2  s.;  soleil  perce 
par  moments  dès  12  h.  »/4- 

9,  pluie  fine  intermittente  jusqu'à  8  h.  m.  et  dès  G  h.  's.  ;  soleil  visible 
par  moments  dans  la  matinée  ;  brouillard  sur  Chaumont  à  1  h.  ;  les 
Alpes  visibles  l'après-midi. 

10,  pluie  fine  intermittente  jusqu'à  11  h.  m.  et  à  partir  de  4  h.  s.;  très 
fort  vent  SW.  surtout  pendant  l'après-midi. 

11,  pluie  faible  pendant  la  nuit. 

12,  gelée  blanche  le  matin  ;  toutes  les  Alpes  visibles. 

13,  le  ciel  se  couvre  l'après-midi. 

14,  gouttes  de  pluie  fine  vers  7  h.  m.  ;  ciel  clair  à  partir  de  midi  ;  toutes 
les  Alpes  visibles  le  soir. 

15,  gelée  blanche  le  matin;  toutes  les  Alpes  visibles. 

16,  pluie  fine  jusqu'à  9  h.  m.  ;  soleil  visible  un  moment  à  11  h. 

17,  nrouillard  épais  sur  le  sol  jusqu'à  9  h.  m.  ;  soleil  visible  par  moments 
de  10  h.  à  2  h. 

18,  toutes  les  Alpes  visibles  vers  le  soir. 

19,  tempête  de  l'Ouest  pendant  toute  la  nuit  et  pluie  fine  mêlée  de 
flocons  de  neige  jusqu'à  8  h.  ;  neige  intermittente  de  8  h.  ■/4  à  10  h.  V2  ^- 1 
soleil  visible  par  moments  à  partir  de  Kl  h.  y^;  quelques  flocons  de 
neige  entre  3  h.  et  3  h.  V2  de  l'après-midi. 

20,  environ  5  cm.  de  neige  tombée  pendant  la  nuit. 

21,  toutes  les  Alpes  visibles. 

22,  neige  fine  depuis  6  h.  à  9  h.  Vi  s.  ;  environ  3  cm.  de  neige  fraîche  à  9  h. 

23,  ciel  nuageux  le  matin  et  le  soir. 

24,  la  bise  tombe  vers  5  h.   et  devient  de  nouveau  plus  fort  vers   8  h. 

25,  brise  SSE.  sur  le  lac  à  7  h.  et  vent  d'Ouest  dans  les  nuages  à  8  h.  m.  ; 
soleil  perce  vers  10  h.  et  vent  SW.  à  partir  de  10  h.  ;  neige  fine 
dès  9  h.  s. 

26,  neige  pendant  la  nuit  et  quelques  flocons  à  1  h.  ;  brise  SW.  sur  le 
lac  à  1  h.  ;  le  ciel  s'éclaircit  par  moments  dans  la  soirée. 

27,  brouillard  en  bas  Chaumont  à  7  h.  et  sur  le  sol  à  partir  de  8  h.  m.  ; 
épais  sur  le  sol  le  soir. 

28,  brouillard  épais  sur  le  sol  le  matin  et  en  bas  Chaumont  et  sur  le 
lac  à  1  h. 

29,  temps  brumeux  le  matin  et  brouillard  sur  le  sol  à  partir  de  11  h.  V4- 

30,  brouillard  sur  le  sol  le  matin  et  le  ciel  s'éclaircit  à  3  h.  Vj  de 
l'après-midi. 

31,  grésil  fin  par  moments;  soleil  visible  par  instants  à  partir  de  2  h.  ViJ 
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Somme 

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HUMIDITÉ  RELATIVE 

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—    17 


REMARQUES 


FÉVRIER  1906 

Le  l",  toutes  les  Alpes  visibles  ;  le  ciel  se  couvre  le  soir. 

2,  neige  fine  pendant  la  nuit  ;  soleil  visible  par  moments  jusqu'à  2  h.  : 
gouttes  de  pluie  fine  par  moments. 

3,  assez  fort  vent  d'Ouest  pendant  la  nuit  et  neige  fine  intermittente 
tout  le  jour;  soleil  visible  un  petit  moment  entre  3  h.  et  4  h. 

4,  environ  3  cm.  de  neige  tombée  pendant  la  nuit. 

5,  soleil  visible  dans   la  matinée;   flocons  de  neige  fine  par  moments. 

7,  soleil  visible  par  moments  de  2  h.  à  3  h.  Va- 

8,  fort  vent  (i'Ouest  le  soir,  surtout  vers  7  h.  Va- 

9,  neige  intermittente  jusqu'à  3  h.  Va  de  l'après-midi;  environ  20  cm. 
tombée  pendant  la  nuit;  soleil  visible  par  moments  et  ciel  clair  par 
instants  le  soir;  fort  joran  pendant  l'après-midi. 

11,  brise  SE.  et  SW.  sur  le  lac  à  7  li.  m.;  les  Alpes  visibles  à  travers 
le  brouillard  le  matin;  neige  fine  intermittente  à  partir  de  tl  h.  m.; 
environ  3  cm.  de  neige  fraîche  à  9  h.  s. 

12,  neige  fine  intermittente  tout  le  jour  ;  brouillard  sur  le  sol  de  1  h.  à 
3  h.  ;  gouttes  de  pluie  fine  par  moments  pendant  l'après-midi. 

14,  neige  fine  intermittente  de  9  h.  à  11  h.  Vs  iw- *?  soleil  visible  un  petit 
instant  vers  2  h. 

15,  le  soleil  perce  après  11  h. 

16,  givre  et  temps  brumeux  ;  soleil  visible  à  travers  le  brouillard  vers  1 1  h. 

20,  fort  vent  NW.  pendant  la  nuit  ;  flocons  de  neige  fine  par  moments 
à  partir  de  6  h.  V4  s. 

21,  ciel  clair  dans  la  matinée  et  se  couvre  vers  1  h.  ;  neige  fine  inter- 
mittente à  partir  de  2  h. 

23,  neige  fine  à  partir  de  11  h.  ni;  temps  brumeux;  environ  G  cm.  de 
neige  fraîche  à  9  h.  soir. 

24,  nei^e  pendant  la  nuit  et  quelques  flocons  entre  5  h.  Vs  et  6  h.  s.  ; 
pluie  fine  de  4  h.  à  5  h.  s.  ;  fort  joran  le  soir. 

25,  flocons  de  neige  pendant  l'après-midi  et  pluie  à  partir  de  6  h.  s*;  fort 
vent  SW.  le  soir. 

26,  pluie  tout  le  jour;  brouillard  sur  Ghaumont  le  matin. 

27,  pluie  pendant  la  nuit  et  à  partir  de  3  h.  s.  ;  toutes  les  Alpes  visibles  ; 
coups  de  vent  entre  3  h.  et  4  h. 

28,  pluie  pendant  la  nuit  et  flocons  de  neige  fine  par  moments  vers  le 
soir  et  pendant  la  soirée. 


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REMARQUES 


MARS  1906 


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iiei^e  fine  à  partir  de  8  h.  m.  et  pluie  dès  4  h.  s. 

pluie  fine  jusqu'à  7  h.  Va  "i-  et  à  partir  4  h.  V2  s. 

pluie  pendant  la  nuit  ;  le  ciel  s'éclaircit  à  2  h.  de  l'après-midi. 

gelée  blanche  le  matin;  les  Alpes  visibles  le  soir. 

gelée  blanche  le  matin  ;  les  Alpes  visibles  le  soir. 

gelée  blanche  le  matin  ;   brouillard   sur  le   lac  à  7  h.  m.  ;   les  Alpes 

visibles  l'après-midi. 

gelée  blanche  le  matin. 

gelée  blanche  le  matin;  brouillard  sur  le  lac  à  7  h.  m. 

pluie  fine  intermittente  tout  le  jour;  brouillard  sur  Chaumont  à  1  h. 

pluie  pendant  la  nuit;  assez  fort  joran  entre  5  h.  et  6  h.  s. 

toutes  les  Alpes  visibles. 

pluie  intermittente  tout  le  jour  mêlée  de  flocons  de  neige  à  partir  de 

11  h.  m.  ;  neige  en  gros  flocons  à  partir  de  3  h.  Va  s. 

neige  pendant  la  nuit  et  flocons  entre  7  h.  et  8  h.  m. 

toutes  les  Alpes  visibles;  gouttes  de  pluie  fine  vers  9  h.  s. 

toutes  les  Alpes  visibles. 

pluie  fine  intermittente  jusqu'à  7  h.  V4  ïn.  ;  toutes  les  Alpes  visibles. 

toutes  les  Alpes  visibles. 

gelée  blanche  le  matin;  toutes  les  Alpes  visibles. 

pluie  fine  de  8  h.  Va  à  10  h.  Va  ï"-  et  neige  fine  intermittente  à  partir 

de  1  h.  de  l'après-midi  ;  fort  vent  d'Ouest  surtout  le  matin. 

neige  pendant  la  nuit  et  flocons  fins  par  moments  le    matin  ;   soleil 

visiole  par  moments  pendant  l'après-midi. 

neige  fine  depuis  2  h.  à  6  h.  s. 

neige  fine  depuis  10  h.  à  1  h.   et  le  soir  à  partir  de   8  h.  Va*    l'<^rte 

bise  de  3  h.  Va  à  8  h.  s. 

neige  pendant  la  nuit  ;   environ  3  cm.   tombée   depuis  le  22  ;   soleil 

visible  par  moments  le  matin  ;  le  ciel  s'éclaircit  après  9  h.  s. 

neige  fine  jusqu'à  8  h.  m.  ;  soleil  visible  par  moments. 

gelée  blanche  le  matin. 

forte  bise  le  soir  :  le  ciel  se  couvre  dans  la  soirée. 


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25 
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REMARQUES 


AVRIL  1906 

les  Alpes  visibles  pendant  l'après-midi. 

neige  de  8  h.  m.  à  4  h.  s.  ;  environ  4  cm.  à  1  h. 

brouillard  épais  sur  le  sol  par  moments  jusqu'à  10  h.  m. 

faibles  brises  SE.  et  SW.  sur  le  lac  à  7   h.  m.  ;  les  Alpes  visibles  ; 

joran  à  6  h.  s. 

abricotier  en  fleurs. 

pluie  intermittente  de  4  h.  à  6  h.  s.  et  forte  bise  par  moments  dès  5  h. 

ciel  brumeux  par  moments   le    matin   et  le   soir;   les  Alpes  visibles 


pendant  l'après-midi, 
le 


es  Alpes  visibles. 

toutes  les  Alpes  visibles. 

les   Alpes  visibles  à    travers   la  brume   à   1  h.  ;   fort  joran    pendant 

toute  la  soirée. 

pluie  de  l  h.  Vé  à  2  h.  */j  de  l'après-midi  et  à  partir  de  8  h.  s. 

pluie  fine  intermittente  jusqu'à  9  h.  m. 

brouillard  sur  Ghaumont  à  7  h.  m.  ;  coups  de  tonnerre  éloignés  vers 

6  h.  s.  au  NW. 

pluie  fine  intermittente  depuis  7  h.  m.  à  2  h.  et  à  partir  5  h.  s.  ;  soleil 

visible  un  instant  pendant  l'après-midi. 

pluie  fine  pendant  la  nuit;   temps  brumeux  le   matin;    soleil   visible 

par  petits  moments  vers  10  h.  Vs- 

pluie  fine  intermittente  jusqu'à  7  h.  m.  ;   gouttes   de  pluie  à  3  h.  V2 

de  l'après-midi  ;  assez  fort  joran  le  soir. 

assez  fort  joran  à  0  h.  s. 

pluie  fine  pendant  la  nuit  et  à  partir  de  6  h.  V2  s.  ;  soleil  visible  par 

moments  pendant  l'après-midi  ;  grésil  de  6  h.  20  à  6  h.  30  s. 

pluie  fine  pendant  la  nuit    et  quelques  gouttes  entre  11  h.  et  11  h.  V2 

m.  ;  soleil  visible  par  moments. 

le  vent  tourne  au  SW.  à  8  h.  m.  ;  le  ciel  se  couvre  vers  7  h.  s. 

pluie  fine  intermittente  jusqu'à  9  h.  m.  et  à  partir  de  4  h.  s.  ;  neige 

en  gros  flocons  de  8  h.  10  à  8  h.  30  m.  ;  soleil  visible  par  petits  instants 

de  11  h.  à  12  h.;  brouillard  sur  Ghaumont  à  1  h. 
27,  pluie  pendant  la  nuit  ;  premier  chant  du  coucou  ;  assez  fort  joran  à 

partir  de  11  h.  V2  ni- J  soleil  visible  par  moments  dans  la  matinée;  le 

ciel  s'éclaircit  en  partie  vers  9  h.  s. 
29,  pluie  fine  intermittente  jusqu'à  3  h.  de  l'après-midi  ;  le  ciel  s'éclaircit 

vers  8  h   V2  s.  ;  éclair  au  S.  à  9  h.  s. 
.30,  pluie  pendant  la  nuit  et  à  partir  de  6  h.  Va  s-  ;  toutes  les  Alpes  visibles 

le  soir. 


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REMARQUES 


MAI  1906 


Le  1",  pluie  pendant  la   nuit   et    des  petites  averses  de    1  h.  à  2  h.  V2  flt> 
l'après-midi. 

3,  toutes  les  Alpes  visibles. 

4,  faibles  brises  NW.  et  SW.  sur  le  lac  à  7  h.  m.  ;  toutes  les  Alpes  visi- 
bles ;  assez  fort  joran  de  4  h.  V»  à  7  h.  Vs  s- 1  ciel  brumeux  l'après- 
midi  et  le  soir  ;  coups  de  tonnerre  au  Sud  vers  5  h.  Va- 

5,  pluie  fine  intermittente  jusqu'à  3  h.  V2  de  l'après-midi  et  dès  8  h  s.  ; 
brouillard  sur  Chaumont  à  l  h. 

6,  pluie  faible  pendant  la  nuit  et  brouillard  sur  Chaumont  le  matin. 

8,  brume  sur  le  lac  le  matin;  coups  de  tonnerre  au  NW.  de  5  h.  V4  '^ 
6  h.  s.  ;  fort  joran  à  partir  de  6  h.  s.  ;  orage  éloigné  au  SE.  de  7  h. 
à  8  h.  s. 

9,  les  Alpes  visibles  après  5  h.  Vs  m-  ;  faibles  brises  SE.  et  SW.  sur  le 
lac  à  7  h.  ;  coups  de  tonnerre  au  SW.  de  12  h.  Va  à  1  h.  avec  forts 
coups  de  vent  d'Ouest  de  12  h.  */4  à  2  h.  ;  pluie  de  1  h.  40  à  2  h. 

10,  éclairs  à  l'Est  vers  9  h.  s. 

11,  les  Alpes  visibles  le  matin;  éclairs  à  l'Est  pendant  toute  la  soirée. 

12,  pluie  intermittente  de  6  h.  à  7  h.  Va  lïi-  5  assez  fort  joran  à  partir  de 
5  h.  s.  ;  coups  de  tonnerre  au  Sud  de  6  h.  à  8  h.  Va  \  l'orage  est  vio- 
lent surtout  entre  8  h.  et  8  h.  Va;  pluie  d'orage  à  partir  9  n.  s. 

13,  pluie  d'orage  pendant  la-  nuit. 


14,  coups  de  tonnerre  au  SSE.  à  3  h.  1/3  et  au  NE.  à  4  h.  Va  s. 

15,  pluie  faible  pendant  la  nuit;  ora^e  au  NW.  de  10  h.  à  11  n.  m.  ;  coups 
ae  tonnerre  au  NE.  vers  1  h.;  tort  joran  à  partir  de  11  h.  m.;  (juel- 
ques  gouttes  de  pluie  vers  9  h.  s. 

16,  nuages  orageux  au  Nord  à  1  h.  ;  fort  joran  à  partir  de  5  h.  s.  ; 
quelques  gouttes  de  pluie  dans  la  soirée. 

17,  pluie  fine  intermittente  à  partir  de  3  h.  Vf  ^^  l'après-midi. 

18,  pluie  fine  intermittente  tout  le  jour;  brouillard  sur  Chaumont  à  1  h. 

19,  pluie  fine  intermittente  tout  le  jour;  le  vent  tourne  au  SW.  vers 
10  h.  m. 

20,  pluie  fine  intermittente  tout  le  jour  ;  brouillard  sur  Chaumont  le  matin. 

21,  pluie  intermittente  jusqu'à  5  h.  Va  s.;  brouillard  sur  Chaumont; 
soleil  perce  par  moments  de  4  h.  à  4  h.  Va- 

22,  brouillard  jusqu'au  milieu  de  Chaumont  à  7  h.  m.  ;  les  Alpes  visi- 
bles le  soir. 

24,  pluie  fine  intermittente  de  9  h.  m.  jusqu'à  4  h.  de  l'après-midi  ;  les 
Alpes  visibles  le  soir. 

25,  quelques  gouttes  de  pluie  à  1  h.  et  après  8  h.  s. 

27,  gouttes  de  pluie  fine  par  moments. 

28,  pluie  fine  pendant  la  nuit;  les  Alpes  visibles. 

29,  toutes  les  Alpes  visibles  le  matin  ;  joran  à  partir  de  8  h.  s. 

31,  un  seul  coup  de  tonnerre  au  Nord  à  6  h.  Va  s.  ;  éclairs  au  NE. 
vers  8  h.  Va-  " 


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REMARQUES 


JUIN  1906 


Le  l"",  pluie  intermittente  à  partir  de  1  h.  Vs  de  l'après-midi  ;  ouragan  au 
NW.  le  soir  surtout  de  7  h.  à  8  h.  Va- 

2,  pluie  pendant  la  nuit  et  à  partir  de  7  h.  s. 

3,  pluie  fine  intermittente  pendant  toute  la  journée. 

4,  pluie  pendant  la  nuit  ;  soleil  visible  le  matin  ;  le  ciel  s'éclaircit  pour 
un  moment  vers  9  h.  s. 

5,  brouillard  épais  sur  le  lac  et  en  bas  Chaumont  de  G  h.  à  6  h.  Vs  m.; 
assez  forte  bise  le  soir. 

8,  couronne  solaire  très  prononcée  de  1  h.  à  3  h.  ;  ciel  brumeux  pendant 
l'après-midi. 

9,  faibles  brises  S  W.  et  W.  sur  le  lac  à  7  h.  m.  ;  le  ciel  se  couvre 
vers  1  h.  ;  ora^e  au  Nord  de  1  h.  5  à  2  h.  allant  au  SW.  et  pluie 
d'orage  intermittente  de  1  h.  à  2  h.  ;  nouvel  orage  au  SE.  de  5  h.  20 
à  6  h.  s.  avec  quelques  gouttes  de  pluie  à  5  h.  1/2- 

11,  quelques  gouttes  de  pluie  vers  11  h.  »/«  «i- 

12,  brouillard  sur  Chaumont  le  matin. 

13,  toutes  les  Alpes  visibles  ;  nuages  orageux  au  NW.  et  NE.  à  1  h. 

14,  très  fort  joran  de  5  h.  V2  à  7  h.  s. 

15,  fort  joran  de  3  h.  à  8  h.  s. 

16,  fort  joran  de  4  h.  à  8  h.  s.  ;  quelques  gouttes  de  pluie  après  9  h.  s. 

18,  faibles  brises  W.  et  SE.  sur  le  lac  à  7  h.  m.;  nuages  orageux  au 
Nord  à  1  h.  ;  temps  orageux  au  NE.  et  au  SE.  à  partir  de  7  h.  V2  s. 
avec  pluie  après  9  h.  Vai  assez  fort  joran  dès  5  h.  Va  s. 

19,  pluie  d'orage  pendant  la  nuit;  brises  SW.  et  SE.  sur  le  lac  à  7  h.  m.  ; 
fort  joran  de  l  h.  à  G  h.  Vs  s.  et  averse  à  G  h.  Va- 

20,  brise  SE.  sur  le  lac  à  1  h.  ;  vent  du  Nord  dans  les  nuages  à  4  h. 

23,  nuages  orageux  au  Nord  et  N  W.  à  10  h.  1/2  iïi-  ;  îe  ciel  se  couvre 
vers  9  h.  s. 

24,  fort  vent  NW.  pendant  l'après-midi  ;  averses  entre  G  h.  V2  et  7  h.  Va  s.  ; 
éclairs  lointains  au  Sud  à  partir  de  8  h.  ;   orage  au  NW.  à  9  h.  V4- 

25,  pluie  d'orage  pendant  la  nuit. 

26,  brise  SE.  sur  le  lac  à  7  h.  m. 

27,  assez  fort  vent  d'Ouest  pendant  l'après-midi. 

28,  assez  fort  vent  d'Ouest  pendant  l'après-midi. 

29,  fort  vent  SW.  pendant  la  nuit;  quelques  gouttes  de  pluie  après 
10  h.  m.  et  forte  pluie  d'orage  de  Un.  35  à  11  h.  50;  pluie  fine 
d'orage  de  12  h.  Va  à  1  h.  ;  coups  de  tonnerre  au  Nord  à  11  h.  Va  n^- 
et  au  Sud  à  12  h.  Va- 


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REMARQUES 


JUILLET  1906 

Le    3,  gouttes  de  pluie  à  5  h.  m.;  entre  2  et  3  h.   de  rî\près-midi  ot  pluie 
fine  intermittente  à  partir  de  5  h.  Vi    s.;  ioran  de  i  h.  V«  *^  "7  ^i* 

4,  gouttes  de  pluie  à  11  h.  Vi  ^'  ^t  vers  2  h.  et  averse  vers  o  h.  Vi  s.; 
coups  de  tonnerre  au  SE.  de  4  h.  Vs  à  5  h.  Vi* 

5,  brouillard  sur  le  Lac  et  en  bas  Ghaumont  le  matin  ;  fort  joran  do  1  h.  Vt 
à  6  h.  Vj  s. 

6,  pluie  pendant  la  nuit. 

8,  quelques  gouttes  de  pluie  à  midi  ;   pluie   fine   intorniittcnto  »^   partir 
de  5  h.  •/4  s. 

9,  pluie  fine  pendant  la  nuit;  brouillard  sur  le  lac  et  en  bas  Ciiaumont 
le  matin  ;  soleil  visible  par  moments  à  partir  de  8  h.  Vi  "i- 

10,  gouttes  de  pluie  vers  2  h.  et  entre  6  et  7  h.  s. 

11,  coups  de  tonnerre  au  NW.  vers  11  h.  et  midi;  pluie  intermittente  de 
5  h.  Vj  à  7  h.  Vj  s.;  fort  joran  de  1  h.  à  8  h.  s. 

12,  pluie  faible  à  partir  de  8  h.  Va  s. 

13,  pluie  jusqu'à  4  h.  V?  s.  ;  assez  fort  vent  contre  le  matin. 

14,  pluie  pendant  la  nuit;  le  ciel  s'éclaircit  complètement  vers  5  h.  s. 

16,  pluie  faible  pendant  la  nuit;  joran  le  soir. 

17,  les  Alpes  fribourgeoises  visibles. 

18,  éclairs  lointains  au  SW.  et  au  SE. 

19,  pluie  faible  et  orage  pendant  la  nuit;  nuages  orageux  à  l'Ouest  à  1  h.  ; 
éclairs  au  SW.,  SE.  et  NW. 

20,  forts  coups  de  vent  NW.  à  partir  de  9  h.  m. 

23,  éclairs  au  SW.  à  partir  de  8  h.  Vs  ;  forts  coups  do  vont  d'Ouest  dès 
9  h.  et  coups  de  tonnerre  à  9  h.  Vs  ^• 

24,  pluie  faible  pendant  la  nuit  et  à  partir  de  8  h.  s.  ;  coups  de  tonnerre 
au  Nord  et  NW.  de  1  h.  V2  ^  2  h.  Va  de  l'après-midi  ;  assez  fort  joran 
de  5  h.  à  8  h.  s. 

26,  pluie  fine  jusqu'à  10  h.  m.;  forte  bise  pendant  la  nuit;  coups  do 
tonnerre  au  S.  et  au  NW.  vers  4  h.  s.  avec  quelques  gouttes  de  pluie; 
éclairs  à  l'Ouest  entre  9  h.  et  10  h.  s. 

27,  pluie  fine  intermittente  jusqu'à  2  h.  et  pluie  d'orale  intermittente  do 
5  h.  10  à  6  h.  s.  ;  brouillarci  sur  Ghaumont  le  matin  ;  soleil  perce  par 
moments  à  partir  de  11  h.;  coups  de  tonnerre  au  NW.  à  i  h.  »/4  ^^ 
au  SW.  de  5  h.  10  à  6  h.  s. 

28,  pluie  pendant  la  nuit;  brouillard  en  bas  Ghaumont  le  matin;  assez 
fort  joran  de  5  h.  Vs  à  8  h.  V«  s. 

31,  coups  de  tonnerre  au  Nord  à  2  h.  ^/^  et  orage  au  NW.  et  à  l'Ouest 
de  3  h.  à  4  h.  Va  avec  pluie  intermittente. 


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41     — 


REMARQUES 


AOUT  1906 


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passe  au  Nord  de  3  h.  */«  îi  7  h.  s.  avec  pluie  de  3  h.  à  4  h.  V4;  orage 
au  SW.  de  6  h.  à  6  h.  V«. 

3,  assez  fort  vent  d'Ouest  pendant  l'après-midi  et  joran  dès  4  h.  Vaî  1^ 
ciel  se  couvre  vers  le  soir. 

4,  fort  vent  NW.  et  orage  avec  pluie  entre  2  h.  et  3  h.  de  la  nuit  et  de 
nouveau  fort  vent  NW.  à  partir  de  midi  et  demi. 

5,  toutes  les  Alpes  visibles  le  matin  et  surtout  le  soir  ;  assez  forte  bise 
le  soir. 

8,  assez  fort  joran  dès  5  h.  V2  s. 

9,  quelques  gouttes  de  pluie  vers  8  h.  m.  et  forts  coups  de   vent  NW. 
à  partir  de  10  h.  Vi  m- 

10,  Alpes  fribourgeoises  visibles  à  1  h.;  assez  fort  vent  d'Ouest  le  soir. 

11,  quelques  gouttes  de  pluie  vers  10  h.  et  11  h.  V2  ^' 

12,  les  Alpes  visibles  entre  6  h.  et  7  h.  m.;  quelques  gouttes  de  pluie 
à  11  h.  V2. 

13,  brouillard  sur  le  lac  et  en  bas  Ghaumont  jusqu'à  7  h.  V»  m- 

14,  fort  joran  à  partir  de  6  h.  V4  s.;  éclairs  lointains  au  SE.  après  8  h.  s. 
et  dans  toutes  les  directions  vers  9  h.  Vs  s.  ;  orages  à  l'Ouest  et  au 
Nord  après  9  h.  Vi  s.  avec  très  fort  vent  NW.  par  moments;  pluie 
d'orage  intermittente  dès  9  h.  20  s. 

15,  pluie  d'orage  pendant  la  nuit. 

16,  tort  joran  à  partir  de  4  h.  s. 

17,  pluie  jusqu'à  8  h.  m.;  de  3  h.  à  3  h.  V4  et  de  8  h.  ^U  à  9  h.  V«  s.  ; 
soleil  visible  par  petits  instants  pendant  l'après-midi  ;  forts  coups  de 
joran  par  moments  à  partir  de  3  h.  de  l'après-midi. 

18,  pluie  nne  intermittente  jusqu'à  5  h.  s. 

19,  pluie  fine  intermittente  jusqu'à  7  h.  m.  et  quelques  gouttes  vers 
2  h.  Va  de  l'après-midi. 

20,  rosée  le  matin. 

22,  rosée  le  matin. 

23,  faibles  brises  SE.  et  SW.  sur  le  lac  à  7  h.  m.;  toutes  les  Alpes 
visibles  ;  assez  fort  vent  à  partir  de  1  h. 

24,  gouttes  de  pluie  fine  par  moments  entre  6  h.  et  7  h.  m.;  toutes  les 
Alpes  visibles  à  7  h.;  fort  joran  à  partir  de  midi  et  demi;  éclairs 
lointains  au  SE.  à  partir  de  7  h.  V4  s. 

25,  fort  vent  NW.  depuis  midi  et  demi. 

26,  fort  joran  et  les  Alpes  visibles  le  soir. 

27,  toutes  les  Alpes  visibles  le  matin  ;  fort  joran  à  partir  de  2  h.  de 
l'après-midi  ;  le  ciel  se  couvre  vers  9  h.  s. 

30,  brouillard  sur  l'autre  rive  du  lac  le  matin. 

31,  brise  SE.  sur  le  lac  à  7  h.  m. 


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45 


REMARQUES 


SEPTEMBRE  1906 

Le   2,  brise  SE.  sur  le  lac  le  matin. 
3,  brise  SE.  sur  le  lac  le  matin. 

5,  brise  SE.  sur  le  lac  le  matin  ;  joran  le  soir. 

6,  faibles  brises  SE.  et  SW.  sur  le  lac  à  7  h.  m. 

7,  brise  SW.  sur  le  lac  à  7  h.  ;  joran  le  soir. 

8,  coups  de  tonnerre  au  Nord  vers  4  h.  V4  s.  ;  éclairs  à  l'Est  vers  9  h. 

9,  Quelques  gouttes  de  pluie  à  1  h.  et  coups  de  tonnerre  au  NE.  à  1  h.  V* 
de  l'après  midi. 

10,  coups  de  tonnerre  au  Nord  et  NE.  de  6  h.  à  7  h.   m.   avec  quelques 

fouttes  de  pluie  à  6  h.  '/éJ  à  7  h.  10  m.   l'orage  éclate  sur  nous  et 
ure  jusqu'à  7  h.  20  avec  forte  pluie  de  7  h.  10  à  7  h.  40  m.;  il  s'éloigne 
dans  la  direction  SE. 

12,  toutes  les  Alpes  visibles  le  matin. 

13,  toutes  les  Alpes  visibles  le  matin. 

14,  pluie  fine  intermittente  jusqu'à  10  h.  V2  m.;   fort  vent  d'Ouest;   fort 
vent  d'Ouest  surtout  depuis  3  h.  de  l'après-midi. 

15,  toutes  les  Alpes  visibles  ;  fort  vent  N  W.  à  partir  de  8  h.  Va  s. 

16,  pluie  fine  intermittente  tout  le  jour  ;  soleil  visible  par  moments. 

17,  pluie  pendant  la  nuit  et  à  partir  de  midi. 

19,  pluie  faible  pendant  la  nuit  et  quelques  gouttes  à  5  h.  s.  ;   coups   de 
tonnerre  à  l'Est  de  4  h.  1/2  à  5  h.  V*  s. 

20,  pluie  intermittente  jusqu'à  4  h.  s. 

21,  pluie  fine  intermittente  jusqu'à   10  h.   m.;    soleil   visible   par   petits 
moments  pendant  l'après-midi;  assez  fort  joran  de  3  h.  Vs  à  6  h. 

24,  le  ciel  se  couvre  par  moments  le  soir. 

26,  toutes  les  Alpes  visibles  pendant  l'après-midi. 

28,  temps  brumeux  jusqu'à  8  h.  m. 

29,  brouillard  sur  le  sol  de  7  h.  à  9  h.  V»  ^' 


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REMARQUES 


OCTOBRE  1906 

Le  l'"*",  rosée  le  matin  et  brouillard  sur  le  lac. 

2,  brouillard  sur  le  sol  par  moments  dans  la  matinée. 

3,  tempête  de  l'Ouest  à  partir  de  12  h.  V2  <le  la  nuit  et  pluie  fine  inter- 
mittente de  6  h.  à  7  h.  V»  ^^-l  1^  ciel  s'éclaircit  vers  le  soir  et  le 
vent  tombe  dans  la  soirée. 

1,  pluie  fine  intermittente  jusqu'à  \  h.  s.  ;  soleil  visible  par  moments  à 
partir  de  2  li.  Vt- 

5,  brouillard  en  bas  Chaumont  et  sur  le  lac  à  7  h.  et  sur  le  sol  de 
8  h.  à  0  h.  m.;  quelques  gouttes  de  pluie  à  l  h.  V4J  orage  au  »NW. 
et  au  Nord  de  3  h.  à  4  h.  V4  s.  et  pluie  d'orage  intermittente  à  par- 
tir de  3  h.  10;  vers  4  h.  V2  l'orage  éclate  sur  nous  avec  violence  et 
forte  pluie  et  dure  jusqu'à  5  h.  V2;  nouvel  orage  avec  forte  pluie 
intermittente  de  6  b.  à  8  h.  s. 

(5,  pluie  fine  intermittente  jusqu'à  9  h.  m. 

7,  brouillard  sur  le  sol  jusqu'à  10  h.  m.  ;  le  ciel  s'éclaircit  vers  2  h. 

8,  brouillard  épais  sur  le  sol  jusqu'à  10  h.  m.;  le  ciel  s'éclaircit  à  1  h. 

9,  brouillard  épais  sur  le  sol  de  7  h.  à  8  h.  V4  ^' 

10,  brouillard  sur  le  sol  jusqu'à  10  h.  m;  le  soleil  perce  vers   12  h.   1/2- 
il,  brumeux  le  matin;  le  soleil  perce  à  1  h.  V*  ^^  1^  ciel  s'éclaircit  vers 

2  h.  ;  brouillard  épais  sur  le  sol  dès  8  h.  s. 
12,  brouillard  sur  le  sol  par  moments  jusqu'à  9  h.  m. 
l'i,  pluie  intermittente  jusqu'à  8  h.  s. 
15,  brouillard  en  bas  Chaumont  le  matin. 
10,  soleil  visible  par  moments  pendant  l'après-midi  et  le  ciel   s'éclaircit 

en  partie  le  soir. 

17,  brouillard  en  bas  Chaumont  et  sur  le  lac  à  7  h.  m.  et  par  moments 
sur  le  sol  de  7  h.  à  8  h.  ;  le  ciel  s'éclaircit  après  10  li.  m.  ;  les  Alpes 
visibles  le  soir. 

18,  brouillard  épais  sur  le  sol  jusqu'à  10  h.  72  n^-  J  f^oleil  visible  par 
moments  à  partir  de  10  h.  2/4;  gouttes  de  pluie  à  5  h.  et  dans  la 
soirée. 

19,  quelques  gouttes  de  pluie  à  7  h.  m.  ;  soleil  visible  par  moments  à 
partir  de  11  h. 

20,  les  Alpes  visibles  le  soir. 

21,  brouillard  épais  sur  le  sol  jusqu'à  11  h.  V2  m  5  soleil  visible  à  partir 
de  10  h.  V2;  toutes  les  Alpes  visibles  l'aprè-s-midi. 

22,  brouillard  épais  sur  le  sol  jusqu'à  10  h.  V4  ^' 

23,  brouillard  épais  sur  le  sol  jusqu'à  11  h.  10  m.  ;  soleil  perce  vers  11  h.  ; 
mer  de  brouillard  sur  le  lac  à  1  h.  ;  sommets  des  Alpes  visibles. 

24,  brouillard  épais  sur  le  soi  jusqu'à  9  h.  m. 

25,  brouillard  sur  le  sol  le  matin  et  en  bas  Chaumont  et  sur  le  lac  à 
1  h.  ;  soleil  perce  vers  l  h. 

26,  brouillard  sur  le  sol  jusqu'à  9  h.  V2  "'*• 

27,  brouillard  sur  Chaumont  le  matin. 

30,  temps  brumeux  à  7  h.  ni. 

31,  soleil  perce  vers  Th.;  brume  sur  le  lac. 


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HUMIDITÉ  RELATIVE 

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53    — 


REMARQUES 


NOVEMBRE  1906 

Le  1",  assez  fort  veut  NW.  à  partir  de  3  h.  Va  s- 

2,  gouttes  de  pluie  peudaut  la  nuit,  vers  VI  h.  V*  «t  1  h.  V4  tle  l'après- 
midi  ;  le  vent  tombe  vers  le  soir  et  tourne  au  NE.  ;  les  Alpes  visi- 
bles le  soir. 

3,  pluie    fine    intermittente   jusqu'à  2    h.    de   l'après-midi    et   quelques 

fouttes  de  pluie  vers  8  h.  s.  ;  brouillard  en  bas  Ghaumont  le   matin, 
rouillard  épais  sur  le  sol  à  7  h.  m.  ;  pluie  fine  intermittente  à  partir 
'  de  1  h.  10. 

5,  pluie  jusqu'à  3  h.  de  l'après-midi  ;  brouillard  en  bas  Ghaumont  à  1  h. 

6,  brouillara  sur  le  sol  jusqu'à  4  h.  V2;  pluie  à  partir  9  h.  s. 

7,  pluie  pendant  la  nuit. 

8,  pluie  pendant  la  nuit;  éclairs  lointains  au  SE.  à  partir  de  5  h.  ^4 
pendant  toute  la  soirée. 

i),  brouillard  en  bas  Ghaumont  à  7  h.  m.  et  sur  le  sol  de  7  h.  Va  à  10  h.  V*- 
13,  soleil  visible  par  moments  à  partir  de  10  h.  V»  ni. 

15,  brouillard  en  bas  Ghaumont  à  7  h.  ;  le  ciel  s'éclaircit  par  moments 
dans  la  soirée. 

16,  pluie  fine  intermittente  jusqu'à  11  h.  Va  «1-5  Ghaumont  gris  de  neige 
le  matin. 

17,  pluie  fine  intermittente  jusqu'à  4  h.  s.  ;  le  ciel  s'éclaircit  complète- 
ment vers  8  h.  V»  ». 

18,  toutes  les  Alpes  visibles;  très  fort  vent  NW.  à  partir  de  12  h.  et 
pluie  dès  1  h.  V4  de  l'après-midi  ;  orage  au  Nord  de  (5  h.  à  8  h.  V*  «• 
allant  au  Sud. 

19,  pluie  jusqu'à  7  h.  m.  et  à  partir  de  3  h.  V2  ^^^  l'après-midi  ;  Ghau- 
mont blanc  de  neige;  soleil  visible  de  10  h.  à  2  h.  Vs- 

20,  pluie  fine  intermittente  jusqu'à  7  h.  m.  et  de  11  h.  Vs  à  12  h.;  le  ciel 
s'éclaircit  après  8  h.  s. 

21,  gelée  blanche  le  matin;  toutes  les  Alpes  visibles;  soleil  perce  entre 
midi  et  1  h.  ;  gouttes  de  pluie  fine  dans  la  soirée. 

22,  toutes  les  Alpes  visibles. 

23,  toutes  les  Alpes  visibles. 

24,  brouillard  en  bas  Ghaumont  et  sur  le  lac  à  1  h. 

25,  brouillard  épais  sur  le  sol  le  matin  et  le  soir. 

26,  brouillard  en  bas  Ghaumont  et  sur  le  sol  par  moments. 

27,  brouillard  en  bas  Ghaumont;  pluie  fine  de  4  h.  V4  à  6  h.  Va  s. 

29,  forte  gelée  blanche  le  matin  ;  toutes  les  Alpes  visibles  ;  brises  SE. 
et  SW.  sur  le  lac  entre  7  h.  V2  et  8  h.  m. 


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REMARQUES 


DÉCEMBRE  1906 

L(»   !•'%  pluie  jusqu'cà  7  h.  m.;  flocons  de  neige  très  fine  intermittente  jusqu'à 
2  h.  de  l'après-midi. 

3,  pluie  intermittente  jusqu'à  7  h.  m.  et  h  partir  de  7  h.  s. 

4,  pluie  fine  intermittente  tout  le  jour. 

5,  pluie  intermittente  tout  le  jour;  brouillard  en  bas  Ghaumont  le  matin. 
G,  pluie  faible  pendant  la  nuit;  lés  Alpes  visibles  à  7  h.  m.;  grésil  pîir 

moments  pendant  l'après-midi. 
7,  ciel  clair  le  soir. 
9,  forte  gelée  blancbe  le  matin  ;  neige  mêlée  de  pluie  fine  intermittente 

à  partir  de  2  h.  de  l'après-midi. 

10,  neige  fine  intermittente  jusqu'à  7  h.  Va  in.  et  à  partir  de  midi;  brouil- 
lara  en  bas  Ghaumont  à  1  b. 

11,  neige  fine  intermittente  jusqu'à  4  b.  s. 

12,  neige  fine  intermittente  jusqu'à  8  h.  m.  et  pluie  intermittente  à  partir 
de  l  b.  \'2  s. 

1;?,  pluie  mêlée  de  neige  pendant  la  nuit;  flocons  par  moments  dans  la 

matinée  et  neige  mêlée  de  pluie  intermittente  à  partir  de  3  b.  s. 
\\,  pluie  fine  intermittente  jusqu'à  8  b.  m.  et  neige  intermittente  à  partir 

de  midi  et  demi:  soleil  visible  un  moment  dans  la  matinée;  environ 

10  cm.  de  neige  à  9  b.  s. 
15,  neige  pendant  la  nuit  et  de  10  li.  à  3  b.  \/.,;  soleil  visible  un  nnunont 

pendant  l'après-midi. 

19,  brouillard  sur  Ghaumont. 

21,  brouillard  sur  Ghaumont. 

22,  brouillard  en  bas  Ghaumont  le  matin. 

23,  brouillard  en  bas  Ghaumont  le  matin. 

24,  givre  sur  le  sol  et  brouillard  de  8  b.  à  9  b.  m. 

25,  neige  fine  intermittente  jusqu'à  3  b.  \/2  de  l'après-midi. 

20,  toutes  les  Alpes  avec  le  Pilate  et  Rigui  visibles  le  matin;  le  vent 
tourne  au  SW.  à  8  h.  *U  et  souffle  avec  violence  pendant  toute  la 
journée  ;  neige  intermittente  en  tourbillons  depuis  9  b.  Va  ni.  à  \  b.  V2  î^- 
et  de  nouveau  à  partir  de  8  b.  ^/.y,  gouttes  de  pluie  fine  par  moments 
dans  la  soirée. 

27,  neige  fine  intermittente  jusqu'à  2  h.  Va  ^à  l'après-midi  ;  soleil  visible 
un  moment  vers  10  h.  V2;  environ  20  cm.  de  neige  tombée  depuis 
hier;  le  ciel  s'éclaircit  dans  la  soirée. 

28,  givre  le  matin;  neige  fine  intermittente  de  12  b.  V2  ^  1  ^i- »  soleil 
visible  par  petits  instants  pendant  l'après-midi. 

29,  neige  fine  intermittente  à  partir  de  7  h.  s. 

30,  neige  fine  pendant  la  nuit;  le  soleil  perce  vers  1  h.  et  le  ciel  s'éclair- 
cit complètement  vers  le  soir. 

31,  givre  le  matin;  le  vent  tourne  du  NE.  à  l'Ouest  vers  10  b.  m.; 
soleil  perce  par  moments  dès  12  b.  Va^  t''ès  fort  vent  d'Ouest  le   soir. 


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88.6 

Somme 

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PROCÈS-VERBAL 


DE  Li  52^«  SEANCE  DE  LA 


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COMMISSION  GEODBSIQnB  SUISSE 

TEMUB 

AU  PALAIS  FÉDÉBAL  A  BEBNI! 
le  12  mai  1906. 


ADRESSES 

des  Mbies  k  la  Gominission  gMésiqne  suisse. 


Président  :   M.  le  Colonel  J.-J.  Lochmann,  Lausanne. 
Secrétaire:  M.  le  Professeur  Raoul  Gautier,  Directeur  de 

rObservatoire  de  Genève. 
Trésorier  :    M.  le    Professeur  Max  Rosenmund,    Bahnhof- 

strasse,  33,  Zurich  I. 
M.  le  Professeur  J.  Rebstein,  Hegibachstrasse, 

52,  Zurich  V. 
M.  le  Professeur  Albert  Riggenbach-Burckhahdt. 

Bernoullistrasse,  20,  Bâle. 
M.  le  Professeur  A.  Wolfer,  Directeur  de  l'Ob- 
servatoire de  Zurich. 


Pour  la  CORRESPONDANCE  OFFICIELLE,    adresser   au 
Président  ou  au  Secrétaire. 

Pour  les  envois  de  PUBLICATIONS,  adresser  : 
Commission   géodésique  suisse  ;  p.  adr.  Service  topo- 
graphique fédéral,  Berne, 
ou 
Schv^eizerische  geodâtische  Kommission;  Adr.  Abtei- 
lung  fur  Landestopographie,  Bern. 


bv. 


52"°"  Séance  de  la  Commission  géodésique  suisse 

le  12  mai  1906. 


Présidence  de  M.  le  Colonel  Lochmann,  Président. 

Présents  :  MM.  les  professeurs  Rebstein,  R.  Gautier,  Rig- 
genbach^  Rosenmund  et  Wolfer. 

M.  le  D^  Niethammer,  ingénieur  de  la  Commission,  assiste 
à  une  partie  de  la  séance. 

La  séance  est  ouverte  à  10  h.  15  m.  ;  elle  est  interrompue 
de  midi  40  m.  à  2  h.  40  m.  ;  elle  est  levée  à  5  h.  45  m. 

Sur  la  proposition  du  Président  et  du  Secrétaire,  Tordre 
du  jour  de  la  séance  est  fixé  comme  suit,  en  séparant  les  dif- 
férentes catégories  de  travaux  géodésiques  exécutés  par  la 
Commission  ou  figurant  à  son  programme:  1)  Affaires  admi- 
nistratives ;  2)  à  4)  Travaux  géodésiques  :  2)  Stations  astro- 
nomiques et  stations  de  pendule;  3) Mesure  de  la  base  du 
Simplon  ;  4)  Différences  de  longitude,  etc.  ;  5)  Rapport  finan- 
cier sur  l'exercice  1905,  budget  rectifié  pour  1906  et  budget 
provisoire  pour  1907. 


I  Affaires  administratives. 


1)  Le  Président  rappelle  que,  conformément  au  préavis 
donné  par  la  Commission  dans  sa  séance  du  6  mai  1905,  le 
Conseil  fédéral  a,  dans  sa  séance  du  7  juillet  suivant,  voté 


—    4    — 

la  prolongration  de  la  Convention  géodésique  internationale 
de  1895  pour  une  nouvelle  période  de  dix  ans,  à  partir  du 
l®*"  janvier  1907.  Le  Conseil  fédéral  a  également  confirmé 
M.  R.  Gautier  comme  membre  de  la  Commission  perma- 
nente de  l'Association  géodésique  internationale  pour  cette 
nouvelle  période. 

2)  M.  Gautier  informe  ses  collègues  que  la  XV*"®  Confé- 
rence de  l'Association  géodésique  internationale  aura  lieu  à 
Budapest  à  partir  du  20  septembre  de  cette  année. 

3)  Le  Président  a,  comme  d'habitude,  invité  M.  le  D^F. 
Sarasin,  président  du  Comité  central  de  la  Société  helvétique 
des  Sciences  naturelles,  à  assister  à  cette  séance.  M.  Sarasin 
a  répondu  qu'il  regrettait  beaucoup  de  ne  pouvoir  se  rendre 
à  cette  invitation. 

4)  Le  Secrétaire  signale  que  le  rapport  du  Service  topo- 
graphique fédéral  sur  les  nivellements  de  précision  en 
Suisse  de  1893  à  1903,  dont  la  Commission  géodésique  avait 
décidé  l'impression  Tannée  dernière,  a  paru  cet  hiver  sous 
le  titre  de  :  «  Bericht  der  AbteHung  fiir  Landestopographie 
an  die  Schweiz.  geodâtische  Kommission  iiber  die  Arbeiten 
am  Prazisionsnivellement  der  Schweiz  in  den  Jahren  1893- 
1903.  Bearbeitet  von  D'  J.  Hilfiker.  —  Publiziert  von  der 
Schweiz.  geodiitischen  Kommission.  —  Zurich  1903.  »  Il  re- 
mercie à  ce  propos  M.  le  professeur  Rosenmund  pour  le 
temps  qu'il  a  consacré  à  cette  publication. 

M.  Rosenmund  rapporte  également  sur  l'impression  du 
volume  X  des  publications  de  la  Commission.  Cette  impres- 
sion a  marché  assez  lentement  au  début  ;  à  la  date  actuelle, 
la  quinzième  feuille  est  tirée  et  l'impression  va  marcher  plus 
activement. 

5)  Le  Président  rappelle  que  M.  Martin  Knapp,  nommé 
ingénieur  de  la  Commission  à  la  dernière  séance,  est  entré 


en  fonctions  le  l^**  août  1905.  Une  convention  a  été  passée 
entre  la  Commission  et  M.  Knapp  sur  le  modèle  de  celle 
conclue  pour  le  !«'  avril  190S  entre  la  Commission  et 
M.  Weber. 

6)  Le  Président  a  reçu,  à  la  fin  du  mois  de  mars,  une  lettre 
de  M.  Ernest  Weber  donnant  sa  démission  d'ingénieur  pour 
le  1®'  octobre  1906.  La  Commission  décide,  sur  la  proposi- 
tion du  Président,  d'accepter  cette  démission  pour  le  mo- 
ment où  M.  Weber  aura  terminé  les  travaux  qu'il  avait  été 
chargé  de  faire  sous  la  direction  de  M.  Rosenmund.  La 
Commission  décide  aussi  de  ne  pas  repourvoir,  actuelle- 
ment, cette  place  d'ingénieur. 

7)  Le  Président  a  reçu,  au  mois  d'avril,  une  lettre  des  in- 
génieurs de  la  Commission  demandant  une  augmentation 
de  leurs  indemnités  journalières  de  déplacement  pendant  la 
période  des  travaux  en  campagne.  La  Commission  décide  de 
porter  cette  indemnité  à  un  chiffre  plus  élevé,  surtout  pour 
M.  le  D"^  Niethammer.  Elle  décide  aussi  que  le  traitement 
de  M.  le  D*"  Niethammer  sera  augmenté,  à  partir  du  1«'  avril, 
de  fr.  300,  comme  c'est  le  cas  tous  les  trois  ans  pour  les 
employés  fédéraux,  et  que  celui  de  M.  Knapp  sera  porté  à 
fr.  3300  à  partir  du  1"  août. 

8)  Le  Président  annonce  à  la  Commission  qu'il  a  pris  sur 
lui  de  prêter  au  Service  topographique  fédéral  un  théodolite 
appartenant  à  la  Commission  et  dont  les  ingénieurs  ne  se 
servent  pas  actuellement.  —  Approuvé. 


—    6    — 


Travauz  géodésiques. 
H.  Stations  astronomiques  et  stations  |de  pendule. 

Le  Président  rappelle  que  M.  le  D'  Niethammer  a  rédigé 
un  rapport  détaillé  de  24  pages  sur  ses  travaux  de  1903  et 
sur  les  calculs  qu'il  a  exécutés  durant  l'hiver  1903-1906.  Ce 
rapport  a  été  récemment  distribué  aux  membres  de  la  Com- 
mission. 

En  voici  un  extrait  rédigé  par  M.  le  D'  Nielhammer: 


Auszug^  aus  dem  Bericht  ûber  die  astronomisch-greod&ti- 

schen  Arbeiten  im  Jahre  1905. 


Die  Feldarbeiten  des  letzten  Sommers  begannen  Anfangs 
Âugust  und  dauerten  bis  Mitte  November;  wâhrend  dieser  Zeit 
wurde  die  Schwere  an  11  Stationen  bestimmt,  nâmlich:  Grim- 
selhospiz,  Handeck,  Guttannen,  Furka  (Passhôhe);  Simplon- 
dorf,  Simplonhospiz,  Berisal,  Brig  ;  Sitten,  Martigny,  St.  Mau- 
rice. Neu  sind  von  diesen  Stationen  nur  die  vier  ersten  ;  auf 
den  Stationen  an  der  Simplonstrasse  fanden  Messungen  schon  im 
Jahre  1900  statt,  indessen  nur  unter  Verwendung  eines  Chrono- 
meters  und  ohne  BerUcksichtigung  des  Mitschwingens  ;  die  Er- 
gebnisse  der  frûheren  Messungen  auf  den  drei  letzten  Stationen 
sind  im  7.  Bande  des  Schweiz.  Dreiecknetzes  publiziert. 

/.  Neureduktion  der  Pendelmessungen  der  Jahre  1897  98. 

Yor  Beginn  der  letztjâhrigen  Beobachtungen  sind  die  von 
Herrn  Dr.  Messerschmitt  in  den  Jahren  1897-98  ausgefiihrten 
Pendelmessungen  einer  Neureduktion  auf  Grund  der  neuen 
Werte  fur  die  Luftdichte-  und  Temperaturkonstante  unterwor- 
fen  worden.    Die  Untersuchung  der  reduzierten  Schwingungs- 


-     7    — 

zeiten  macht  es  wahrscheinlich,  dass  von  den  vier  Pendein, 
zwei  sich  im  Jahre  1898  wâhrend  der  Campagne  geàndert 
haben,  und  zwardas  Pendel  32  um  33  Einheiten,  das  Pendel 
64  um  30  Einheiten  der  7.  Dez.  im  Sinne  einer  Verminderung 
der  Schwingungsdauer.  Unter  Beriicksichtigung  dieser  Aende- 
rungen  ergeben  sich  die  in  der  nachstehenden  Ta  bel  le  uater  g 
angegebenen,  beobachteten  Schwerewerte,  wenn  fiir  Zurich  der 
im  /. 


Band  abgeleitete  Wert 


ra 


g  (Zurich)  =  9.80674 


zu  Grunde  gelegt  wird. 


station 


1897  Ponte-Campovasto 
Zernez  .  .  . 
Sta.  Maria  .  . 
Martinsbruck  . 
Schuls  .  .  . 
Flûelapass  .  . 
Landquart  .  . 
Hobentannen  . 
Santis  .  .  . 
Bisegg    .    .     . 


1898  Zugerberg  .  . 
Stanserhorn  . 
Meiringen  .  . 
Brienz.  Rothorn 
Mânnlichen 
Spiez  .... 
Moudon  .  .  . 
Padua      .     .     . 


m 

9.8026-2 
315 
299 
414 
369 
135 
528 
571 
139 
699 

498 
257 
558 
151 
184 
554 
542 
(659) 


Ag     Ag'     Ay' 


-5 


m  X  10 


4-  522 

188 

455 

—  16^4 

423 

-  153 

320 

-  115 

380 

—  136 

737 

—  270 

162 

57 

:69 

93 

771 

—  276 

166 

—  56 

303 

—  105 

571 

—  200 

184 

—  65 

724 

257 

685 

—  243 

206 

70 

257 

89 

-f  12 
17 
19 
24 

19 

7 

10 
o 

64 
0 

6 
47 
23 
52 
30 
4 
0 


i/o' 

yo 

m 

m 

9.80608 

9.80740 

623 

751 

588 

743 

643 

707 

632 

760 

609 

755 

643 

775 

749 

819 

698 

800 

809 

829 

702 

791 

675 

772 

700 

753 

670 

759 

656 

743 

694 

749 

710 

74.S 

go^-yo 

m  X  lÔ^ 


—  132 

—  128 

—  155* 

—  124* 

—  128* 

—  146* 

—  132* 

—  70* 

—  102 

—  20* 

—  89 

—  97* 

—  53* 


—  89 

—  ^7' 

—  55 

—  38^ 


* 


Aus    den    Differenzen    f  Schwingungszeif    (  Feldstation  )  — 
Schwingungszeit  (Zurich)  »  ergibt  sich  als  untere  Grenze  der 

Unsicherheitei nés  beobachteten  ^  :  ±  4.10  m:  konstante  Fehier 
(vonUhrgang,  Tempérât ur  etc.  herriihrend)  sind  in  diesem  Be- 
trag  nicht  inbegriffen. 


!  Werte  gâ  —  Vo'  ^^^  '"^  Proc.  verb.  1899,  pg.  18  publi- 
sind,  weichen  auf  den  Stationen  Zernez,  Schuls'  und 
■berg  infolge  von  Versehen  der  fruheren  Rechnung  von  den 
en  der  obigeii  Tabelle  stark  ab;  die  kleinerea  Abweichun- 
iind  auf  die  Beriicksichtigung  der  neuen  KonstaDtea  und 
erânderlichkeit  der  Pendel  zuriickzufiihren.  Die  beobach- 
Werle  g  sind  ffir  die  mit  einem  Stern  versehenen  Stationen 
Iner  grosseren  Unsicherheit  behartet.  sei  es,  dass  die  Zeit- 
nmungen  auf  nur  1  bis  3  Sternen  oder  auf  der  Messung 
ktnnenhJihen  beruhen,  sel  es,  dass  die  Zeitbestimmungen 
ère  Tage  auseinander  liegen  und  die  Pendel messungen  nur 
inen  Tag  failen. 

nmt  man  f(ir  Padua  nach  iHaid,  Bestimmung  der  Inlen- 
der  Schwerkraft  in  Karlsruhe  etc.  Zentralbureau  der  int. 
1,  Neue  Folge  der  Verbflèntlichungen  No.  10>,  pg.  74  an 

g  Padua  =  «"soeTS 
gt  aus 

g  Zurich  —  g  Padua  =t  +  IS.ioi'iii 

g  Zttricb  =  «.S0600 

r  Anschluss  von  ZUricli  an  Karlsruhe  ergibt  den  hiemil 
instimmenden  Wert 

g  Zurich  =  9^80689 
I.  Proc.  verb.  1905,  pg.  34). 

//.  Ergebnisse  der  Feldarbeiten  i905. 

r  Beôbachtung  der  Koinzidenzmomente  wurde  eine  neue, 
îlektrischem   Aufzug  versehene  Hiefleruhr  benutzt.    Die 

irolge  dessen  ist  in  der  Karte  der  Isogammen.  welche  in 
•chweiieriscke  Dreieckneti,  Bd.  9,  Tafel  111  veroffentlicht  ist, 
is  Wort  «Engadin  i'  «mschiiessende  Isogamme  —  165.  als  auf 
1  beruhend,  zu  tilgen. 


—    9    — 

alte,  von  1902  bis  1904  im  Feld  mitgefiihrte  Riefleruhr,  zeigte 
starke,  innerhalb  weniger  Stunden  sich  vollzieheade  Schwan- 
kungen  des  Uhrgangs*;  die  neue  Uhr  erwies  sich  als  frei  von 
solchen  kurzperiodischen  Gangânderungen.  Die  Bestimmungen 
der  Schwingungszeiten  wurden  etwas  anders  als  friiher  ange- 
ordnet;  unmittelbar  nach  der  ersten  Zeitbestimmung  wurden 
2  Pendel,  am  folgenden  Vormittag,  ca.  12  Stunden  spâter, 
4  Pendel,  und  am  Abend  wieder  2  Pendel  beobachtet.  Ergab 
sich  am  zweiten  Abend  keine  Zeitbestimmung,  so  wurden  in  den 
folgenden  24  Stunden  die  Messungen  in  der  gleichen  Anordnung 
wiederholt.  Dièse  Verteilung  ist  in  dem  Fa  lie,  wo  die  beiden 
Zeitbestimmungen  an  zwei  aufeinander  folgenden  Abenden  er- 
halten  werden,  giinstiger  zur  Elimination  des  Uhrgangs,  als 
wenn  2  Reihen  zu  4  Pendel  in  12stundigem  Intervall  beobachtet 
werden. 

Die  fiir  Basel  vor  und  nach  der  Campagne  bestimmten  Schwin- 
gungszeiten ergeben  folgende  Aenderungen  der  Pendel  (im  Sinne 
vorher  minus  nachher)  : 

Pendel  30  +    14  Einheiten  der  7.  Dez. 

.      31  —     4         » 

.32  +110 
.      64  0        » 

Eine  eingehende  Diskussion  der  Differenzen  S31-S3Q,  S32-S3(„ 
etc.  fûhrte  zunâchst  zur  Annahme,  dass  die  Schwingungszeit 
des  Pendels  64  wâhrend  eines  Teils  der  Dauer  der  Feldmessun- 
gen  um  8±2  Einheiten  kleiner  gewesen  sei;  fiir  das  Pendel  30 
ergab  sich,  dass  seine  Schwingungsdauer  gleich  zu  Beginn  der 
Feldarbeiten  auf  den  beiden  ersten  Stationen  sich  geândert  habe 
um — 6  resp.  — 11  Einheiten,  dann  aber  konstant  geblieben 
sei.  Sehr  ungunstig  hat  sich  das  Pendel  32  verhalten  ;  die  Unter- 
suchung  der  Differenzen  S32-S3Q,  S32-S3^,  Sgo-Sg,  fuhrte  zu  fol- 
genden Korrektionen,  die  an  den  Schwingungszeiten  des  Pen- 
dels 32  anzubringen  sind,  um  sie  auf  Unverânderlichkeit  zu 
beziehen  : 

^  Im  Beginn  des  Jahres  4906  wurde  dièse  Uhr  vora  Fabrikanten  mit 
neuem  Râderwerk  und  elektrischem  Aufzug  versehen,  so  dass  nun  di 
eben  erwâhnten  Mangel  gehoben  sind. 


Stalion.  Korrvklion,  Sprung. 

Basel  (Juni)  —  112.1  dz  l.iEinli.  tier  7.  T 


lîrimselhospiz  —  98.8+ :i.l 

Handeck,  (lultannen  —  li.3  +  1.5 

Purka,  Simpton,  )       ,  j-i:  ,    ■  i 

àitteii,  Martigny  î      +  ^''''±1.1 

3t.  Maurice  +  10.4  ±i,a 


—  13.  :i 

—  8fi.5 

—  57.9 
+  5.^ 
+  10.4 

Der  i^rosse  Sprung  von  86  Einheiten  îst  nicht  atif  dem  Trans- 
port vou  Grimselhospiz  iiacli  Handeck  vorgekommen,  sondern 
istauf  der  Station  Handeck  konâtatiert  worden;  die  erste  Beob- 
achtung  liefert  [<lr  die  Schwingungszeit  einen  uni  9â  Einheiten 
çrôsseren  Wert  als  die  zweite. 

Aus  den  DifTerenzen  der  Schwirii^ungszeiten  <  Pelilstation 
minus  Basel  •  folgt  als  (tiittlerer  Pehier  fiir  eine  Statiou,  wu  i 
Reihen  beobaclitet  sind  : 

+  1.6  Einheiten  der  7.  Dez. 

Aus  der  Diskussion  der  einzehien  Schwingungszeiten  folgt 
lurchschnittlich  filr  den  mittlereti,  zulalligen  Fehler  einer  ein- 
celneii  Schwingungsdauerbestirnmurig  im  Feld: 
t  4.1  Einheiten  der  7,  Dez, 

DieeinzelneSchwingungsdau'^r  ist  ausserdem  miteinem  sysl^ 
matisclien,  hauptsachlJch  von  forLschreilendeii  Ganganderungeii 
[lerriihrenden  Fehler  von  gleichem  Betraji  behaftet,  der  sich  im 
Uittel  sammtlicher  Schwingungszeiten  einer  Station  aufhebt. 
Die  Unsicherheit  eines  beobachteten  Sciiwerewertes  betraut  ab- 

-i 
jerundet  ±  l.lO.m. 

Die  beobachteten  und  reduzierteu  Schwerewerte  sind  in  der 
Iblgenden  Tabelle  unt«r  der  Ublichen  Bezeichnung  angegebeii. 
\h  Ausgangswert  fur  Basel  '  ist  der  bisher  verwendele  Wert 
j  (Basel)  =  9.80795  lieibehalteii  worden  ;  der  theoretische  Wert 
Jer  Sehwere  ist  nach  der  Formel 

yo  =  9.;8000  (1  +  O.OOo^tl  sin^  Bi  +  0.000:(b 
)erecbnet. 


—  11  — 

Fur  die  définitive  Redaktion  werden  die  neueren  Werte 
fiir  yo  und  die  mittlere  Erddlchte  zu  Grande  gelegt 
werden. 


Statiou. 


(Trimselhospiz 
Mandeck    .     . 
<TUttaDnen 
Furka  .     .    . 
Siraplondorf . 
Simplonhospiz 
Berisal . 
Bi'ig.     . 
Sitten   . 
Martigny 
St.  Maurice  . 


9 
beob. 

^9 

^9' 

AgT 

m  X  lo' 

90" 

,  yo 

m 

m 

m 

9.80  254 

-f  579 

—  209 

+  13 

9.80637 

9.80774 

333 

433 

—  157 

29 

638 

778 

410 

327 

—  118 

38 

657 

781 

152 

749 

—  270 

8 

639 

774 

288 

456 

—  167 

28 

605 

740 

20S 

618 

—  227 

9 

608 

745 

286 

473 

—  174 

22 

607 

749 

444 

212 

—  78 

33 

611 

752 

485 

160 

—  58 

19 

606 

743 

181 

14G 

—  53 

25 

599 

731 

519 

130 

—  47 

25 

627 

742 

90' -y  0 


mX  10 


—  137 

—  140 

—  124 

—  135 

—  135 

—  137 

—  142 

—  111 

—  137 

—  132 

—  ii:> 


Die  Vergleichung  der  im  Jahre  190S  beobachteten  Schwere- 
werte  fiir  die  Stationen  am  Simplon  mit  denen  des  Jahres  1900 
ergibt  folgende  Abweichungen  im  Siiine  (i905)  minus  (1900) 

Brig  4-    5. 10. m 

Berisal  -j- 15 

Simplonhospiz  —  13 
Simplondorf     —    1 

die  zum  grossten  Teil  darauf  zuriickzufuhren  sind,  dass  1900 
nur  ein  Chronometer  zur  Bestimmung  der  Schwingungszeit  ver- 
wendet  wurde,  im  Jahre  1905  dagegen  eine  Pendeluhr.  Fur  die 
im  Rhonetal  gelegenen,  doppelt  beobachteten  Stationen  be- 
stehen  folgende  Differenzen  in  go  —  yo,  wenn  g  (Zurich)  = 
g  (Basel)  minus  0.00114  =  9.80681  angenommen  wird  (vergl. 
7.  Band    des  Schweiz.    Dreiecknetzes,   pg.  201): 


-:i 


Siders  —  20. 10.  m 

Sitten  +    ^ 

Martigny       -\-  i'd 
St.  Maurice  —    5 


(sig.)    Th.  iNlETHAMMER. 


-    12    — 

Sur  la  demande  du  Président,  M.  Rebstein  rapporte, 
comme  les  années  précédentes,  sur  le  travail  de  M.  Nietham- 
mer.  Conformément  à  ce  qui  avait  été  décidé  dans  la  séance 
de  la  Commission  du  6  mai  1903,  M.  Rebstein  s'est  rendu 
récemment  à  BAle  pour  examiner,  avec  M.  Riggenbach,  les 
documents  originaux  qui  ont  servi  à  la  confection  du  rap- 
port de  M.  Niethammer  et  discuter  avec  celui-ci  différentes 
questions  :  enfin  M.  Rebstein  a  profité  de  sa  visite  à  Bâle 
pour  procéder  à  un  inventaire  détaillé  des  instruments  ap- 
partenant à  la  Commission. 

M.  Rebstein  reprend  successivement  ces  différents  points. 
En  ce  qui  concerne  d'abord  les  calculs  et  les  documents,  il 
n'a  trouvé  aucune  différence,  après  un  contrôle  attentif  des 
données.  Quant  au  rapport  lui-même,  M.  Rebstein  en  ré- 
sume rapidement  les  principales  parties  et  il  formule  les  re- 
marques suivantes  : 

Les  nouveaux  calculs  de  réduction  faits  par  M.  Nietham- 
mer sur  les  observations  faites  par  M.  Messerschmitt  en  1897- 
1898  prouvent  d'une  façon,  malheureusement  évidente,  que 
les  mesures  de  pendule  faites  pendant  ces  deux  campagnes 
méritent  peu  de  confiance.  Sur  les  dix-sept  stations,  il  y  en 
a  seulement  cinq  pour  lesquelles  on  peut  admettre  les  ré- 
sultats corrigés.  Pour  les  autres,  les  mesures  ne  méritent 
pas  d'être  conservées  et  devront  être  considérées  comme 
nulles  et  déterminées  à  nouveau. 

On  peut  à  ce  propos  faire  ressortir  deux  points:  i^  M.  Mes- 
serschmitt avait  transmis  directement  les  résultats  de  ses 
observations  au  Bureau  central  de  l'Association  géodésique 
internationale,  sans  consulter  la  Commission.  2®  Il  avait  fait 
passablement  d'erreurs  dans  ses  calculs.  11  y  aurait  donc 
lieu  d'abord  de  rie  plus  autoriser  les  ingénieurs  de  la  Com- 
mission à  correspondre  directement  avec  les  organes  de 


-    13    - 

TAssociation  pour  fournir  des  documents  ;  puis,  comme  il  peut 
toujours  S3  présenter  des  erreurs  dans  les  calculs,  à  décider 
que,  dorénavant,  les  calculs  pour  lesquels  il  n'existe  pas 
de  cantrôle seront  faits  deux  fois,  d'une  façon  indépendante. 

M.  Rebstein  relève  aussi  la  nécessité  de  refaire  prochai- 
nement une  détermination  de  la  pesanteur  à  Zurich  pour 
raccorder  plus  sûrement  les  stations  de  Bâle  et  de  Zurich. 

Passant  ensuite  aux  mesures  exécutées  en  1905,  M.  Reb- 
stein donne  sa  pleine  approbation  aux  méthodes  de  calcul 
employées  par  M.^Niethammer.  Il  a  vérifié  les  formules  em- 
ployées et  a  refait  une  partie  des  calculs  qu'il  a  trouvés  par- 
faitement exacts.  11  y  a  là  un  travail  considérable  exécuté  et 
les  résultats  obtenus  sont  intéressants.  Il  est  à  souhaiter  que 
les  résultats  de  cette  série  d'observations  intéressantes 
soient  soumis  à  un  calcul  définitif  le  plus  prochainement 
possible  et  tenus  prêts  à  être  publiés  à  la  suite  de  ceux 
des  dernières  campagnes.  Pour  terminer,  M.  Rebstein  con- 
clut à  l'adoption  du  rapport  de  M.  Niethammer. 

Enfin  M.  Rebstein  a  profité  de  son  passage  à  Bâle  pour 
faire  l'inventaire  des  instruments  et  de  la  bibliothèque  de  la 
Commission,  d'accord  avec  M.  Riggenbach  et  avec  l'aide  de 
MM.  Niethammer  et  Knapp.  La  bibliothèque  a  été  contrôlée 
et  trouvée  en  ordre.  De  même  pour  les  instruments  ;  M.  Reb- 
stein a  beaucoup  approuvé  les  nouvelles  caissettes  pour  le 
paquetage  des  instruments  dues  à  l'ingéniosité  de  notre  col- 
lègue M.  Riggenbach. 

A  ce  propos  M.  Rebstein  émet  le  vœu  que  la  Commission 
se  trouve  prochainement  en  situation  d'acquérir  un  exami- 
nateur de  niveaux,  cet  instrument  devant  lui  être  constam- 
ment utile. 

Le  Président  remercie  M.  Rebstein  de  son  exposé  qui 
dénote  un  travail  des  plus  consciencieux  et  il  ouvre  la  dis- 


—     14    — 

çussion  sur  le  rapport  de  M.  Niethammer  et  sur  le  compte- 
rendu  que  vient  de  faire  M.  Rebstein. 

M.  Riggenbach  se  joint  aux  remerciements  adressés  à 
M.  Rebstein  et  estime  qu'il  est  très  avantageux  que  M.  Reb- 
stein soit  venu  à  Bâle.  De  cette  façon  les  vérifications  ont 
été  beaucoup  plus  complètes  et  la  discussion  du  programme 
pour  l'année  courante  a  été  très  facile. 

M.  Riggenbach  est  heureux  d'ajouter  que,  grâce  à  la  com- 
plaisance de  M.  le  professeur  Haid,  à  Karlsruhe,  les  jonc- 
tions entre  les  stations  de  pendule  suisses  et  celles  de 
l'étranger  seront  augmentées  et  assurées  une  fois  de  plus. 
MM.  Biirgin  et  Ehlgotz  sont  venus  en  septembre  1905  de 
Karlsruhe  à  Bâle  et  ont  fait  une  série  de  mesures  de  la  pe- 
santeur au  Bernoullianum  avec  les  appareils  de  pendule  de 
la  ((  technische  Hochschule  »  de  Karlsruhe.  Les  résultats  de 
ces  observations  n'ont  pas  encore  été  transmis. 

A  la  suite  de  la  discussion  à  laquelle  prennent  part  le 
Président  et  MM.  Rebstein,  Riggenbach  et  Gautier,  la  Com- 
mission, sur  la  proposition  de  M.  Rebstein,  accepte  le  rap- 
port de  M.  Niethammer  et  prend  les  décisions  suivantes  : 

1)  Les  valeurs  de  la  pesanteur  déterminées  en  1897-1898 
dans  douze  stations  et  marquées  d'une  astérisque  dans  le  ta- 
bleau ci-dessus  du  rapport  de  M.  Niethammer  (p.  7)  ne  sont 
pas  dignes  de  confiance.  Les  chiffres  relatifs  à  ces  stations 
et  publiés  au  procès-verbal  de  1899,  p.  18,  sont  donc  annulés 
par  la  Commission  géodésique  suisse. 

2)  Les  calculs  de  réduction  pour  lesquels  il  n'y  a  pas  de 
contrôle  seront  dorénavant,  autant  que  faire  se  pourra,  faits 
à  double  par  deux  calculateurs  différents  et  indépendam- 
ment l'un  de  l'autre. 

3)  Les  ingénieurs  de  la  Commission  ne  communiqueront 
dIus  directement  les  données  de  leurs  travaux  aux  organes 


-     15     - 

officiels  de  l'Association  géodésique  internationale,  mais 
devront  transmettre  ces  documents  par  Tintermédiaire  du 
Bureau  de  la  Commission. 

Il  serait  également  désirable,  dans  le  même  ordre  d'idées, 
que  les  documents  relatifs  aux  travaux  géodésiques,  nivelle- 
ments, etc.  demandés  par  les  rapporteurs  généraux  de  la  Con- 
férence géodésique  soient  aussi  transmis  à  ceux-ci  par  le 
Bureau  de  la  Commission  ou  le  membre  suisse  de  la  Com- 
mission permanente  de  l'Association  géodésique  internatio- 
nale. 

4)  Dès  que  ses  finances  le  lui  permettront,  la  Commission 
s'occupera  de  l'acquisition  d'un  examinateur  de  niveaux. 

Programme  des  travaux  pour  1906. 

Sur  la  proposition  de  MM.  Rebstein  et  Riggenbach,  la  Com- 
mission décide  de  reprendre  le  programme  dont  il  avait  été 
question  dans  la  séance  du  6  mai  1903  (procès-verbal,  p.  42) 
et  qui  avait  été  ajourné  pour  achever  les  travaux  dans  la  ré- 
gion du  Simplon. 

Sous  réserve  de  changements  de  détail  qui  résulteraient  de 
la  reconnaissance  à  faire  par  M.  Niethammer,  la  Commission 
décide  de  faire  des  mesures  de  pendule  à  :  Orsières,  Bourg- 
Saint-Pierre  et  Grand  Saint-Bernard  dans  le  val  d'Entre- 
mont;  Châble  ou  Champsec,  Chanrion  et  Mauvoisin  dans  le 
val  de  Bagne:  Ferret  et  Praz  de  Fort  dans  le  val  Ferret;  et 
à  Champex.  Il  serait  aussi  fait  une  détermination  de  la  la- 
titude à  Chanrion. 

Enfin,  conformément  à  la  proposition  de  M.  Bebstein,  il  y 
aura  lieu  de  refaire,  à  un  moment  quelconque  de  l'année 
courante,  des  mesures  de  la  pesanteur  à  Zurich  pour  assurer 
de  nouveau  la  jonction  de  Zurich  à  Bâle. 


—    16    — 

Ce  programme  est  un  peu  restreint  parce  que  M.  Niet- 
hammer  aura  un  service  militaire  au  mois  d'août  et  parce 
que  la  Commission  désire  aussi  que  les  travaux  de  réduction 
des  mesures  de  pendule  des  dernières  années  avancent  en 
vue  des  publications  de  la  Commission. 

« 

in.  ICesnre  de  la  base  du  tunnel  du  Simplon. 

Le  Président  se  félicite  de  ce  que  cette  mesure,  décidée  en 
principe  le  6  mai  1903,  ait  pu  être  menée  à  bien  en  mars 
1906  par  des  membres  de  la  Commission,  avec  la  précieuse 
collaboration  de  M.  Ch.-Ed.  Guillaume,  directeur-adjoint  du 
Bureau  international  des  Poids  et  Mesures,  et  il  donne  la  pa- 
role à  MM.  Gautier  et  Rosenmund  qui  avaient  été  plus  spé- 
cialement chargés  de  l'exécution  de  la  mesure  proposée  par 
M.  Riggenbach  le  6  mai  1903. 

Rappport  de  M.  Gautier. 

Conformément  au  mandat  qu'il  avait  reçu,  M.  Gautier  s'est 
mis  sans  retard  en  correspondance  avec  M.  Guillaume  qui  a  témoi- 
gné le  plus  grand  empressement  à  collaborer  avec  MM.  RosQn- 
mund  et  Gautier  à  la  préparation  de  la  mesure  projetée.  Les 
premiers  points  ayant  été  réglés  par  correspondance,  une  confé- 
rence préliminaire  entre  MM.  Guillaume,  Rosenmund  et  Gautier 
a  eu  lieu  le  3  août  à  l'observatoire  de  Genève.  Dans  cette  confé- 
rence, les  modèles  des  appareils  à  établir  par  M.  Carpentier  k 
Paris  ont  été  examinés,  puis  partiellement  essayés  sur  place,  et 
les  bases  de  Texécution  ont  été  étudiées  en  détail. 

Puis  M.  Guillaume  a  bien  voulu  se  charger  de  la  commande 
définitive  à  M.  Carpentier  des  appareils  de  mesure  destinés  à  la 
mensuration  de  la  base  du  tunnel.  La  Commission  géodésique 
devient  ainsi  acquéreur  d'un  jeu  complet  d'appareils  conformes  à 
ceux  qui  avaient  été  expérimentés  au  Bureau  international  des 


—     17    — 

Poids  et  Mesures,  mais  avec  les  modifications  nécessitées  par  le 
fait  que,  pour  travailler  dans  .un  tunnel  de  chemin  de  fer,  il  y 
avait  lieu  d'utiliser  les  rails  de  la  voie  pour  la  mise  en  place 
des  repères  mobiles  et  de  prendre  l'un  de  ces  rails  comme  ligne 
directrice  de  la  mesure. 

M.  Guillaume  a  bien  voulu  suivre  la  construction  des  appareils 
avec  le  plus  grand  soin.  M.  le  D^  René  Benoît,  directeur  du  Bu- 
reau international^  lui  a  laissé  toute  latitude  à  cet  égard,  et  nous 
devons  à  tous  deux  une  grande  reconnaissance  pour  leur  obli- 
geant appui  et  la  mise  au  point  des  appareils. 

Se  conformant  aussi  au  mandat  reçu  le  6  mai  1905,  M,  Ro- 
senmund  s'est  mis  en  rapport  avec  la  Direction  des  Chemins  de 
fer  fédéraux.  Ici  encore  la  Commission  a  trouvé  la  plus  grande 
complaisance  et  le  meilleur  concours.  La  Commission  avait  déjà 
éprouvé  toute  la  bienveillance  de  l'Entreprise  du  tunnel  pour 
faciliter,  dans  ces  dernières  années,  les  travaux  de  M.  Nietham- 
mer  dans  l'intérieur  du  tunnel.  11  en  a  été  de  même  en  ce  qui 
concerne  les  Chemins  de  fer  fédéraux.  Les  arrangements  défîni- 
tifs  à  prendre  avaient  été  remis  à  M.  Colomb,  Directeur  du  pre- 
mier arrondissement  des  chemins  de  fer  à  Lausanne,  et  ils  ont 
été  grandement  simplifiés  par  l'obligeante  entremise  de  notre 
Président,  M.  le  colonel  Lochmann,  qui  a,  aidé  de  M.  Rosenmund, 
réglé  les  détails  d'exécution  dépendant  des  Chemins  de  fer  fédé- 
raux, à  Lausanne,  d'accord  avec  M.  C^olomb. 

Les  retards  qu'a  subis  Tachèvemeiit  de  la  gi*ande  galerie  du 
Simplon  ont  un  peu  repoussé  le  moment  de  la  mesure  qui  ne  s'est 
effectuée  qu'au  printemps,  après  la  pose  de  la  voie  définitive, 
pendant  l'exécution  de  certains  travaux  accessoires  de  la  cons- 
truction et  immédiatement  avant  le  nivellement  de  précision  fait 
parles  ingénieurs  du  Service  topographique  fédéral,  sous  la  direc- 
tion de  M.  Reber. 

Comme  les  Chemins  de  fer  fédéraux  ne  pouvaient  mettre  le 
tunnel  à  la  disposition  de  la  Commission  géodésique  suisse  que 
pendant  cinq  jours,  il  s'agissait  d'utiliser  ce  temps  aussi  com- 
plètement que  possible.  Il  avait  donc  été  décidé,  au  préalable, 
que  le  travail  serait  ininterrompu,  et  exécuté  par  trois  équipes 
travaillant  chacune  huit  heures  consécutives  et  dirigées  chacune 
par  un  membre  de  la  Commission,  sous  la  direction  générale  de 
2 


-    18    - 

M.  Guillaume.  D'autre  part,  les  Chemins  de  fer  fédéraux  met- 
taient toutes  les  huit  heures  un  train  à  la  disposition  de  la  Com- 
mission pour  l'introduction  dans  le  tunnel  de  Téquipe  montante 
et  le  retour  de  l'équipe  descendante. 

Il  s'agissait  de  mettre  en  pratique  toutes  les  décisions  prises, 
et  c'est  M.  Rosenmund  qui  s'est  chargé  de  ce  travail  d'organisa- 
tion. Il  a  tout  réglé  dans  les  moindres  détails,  et  c'est  à  Tesprit 
de  méthode  avec  lequel  le  travail  avait  été  préparé  qu'est  due 
en  grande  partie  la  réussite  de  la  mensuration.  M.  Rosenmund 
a  d'abord  trouvé  dans  la  personne  de  H.  Maudet,  du  Bureau  in- 
ternational des  Poids  et  Mesures,  puis  dans  celles  des  ingénieurs 
de  la  Commission,  de  quelques  ingénieurs  de  Zurich  et  enfin  dans 
les  élèves  de  l'Ëcole  polytechnique  fédérale,  tout  le  personnel  né- 
cessaire pour  constituer  les  observateurs  et  les  sous-chefs  des 
trois  équipes.  Les  manœuvres  ont  été  recrutés  ultérieurement 
parmi  les  ouvriers  de  Brigue  qui  travaillaient  encore  à  l'achè- 
vement du  tunnel. 

]U*  Rosenmund  a  fait  imprimer  dans  le  courant  de  Fhiver  un 
règlement  ^  puis  un  programme^  pour  la  mesure  de  la  base  géo- 
désique  du  tunnel  du  Simplon. 

Le  Règlement  fixait  le  mode  de  procéder  pour  mesurer  les 
diflérentes  parties  de  la  base  :  les  galeries  de  direction  et  les  por- 
tions de  la  base  en  dehors  du  tunnel  ;  puis  la  longue  galerie  en 
ligne  droite  de  près  de  20  kilomètres  qui  devait  être  partagée 
en  sections  de  2400  m.  environ  (100  portées  du  fil  de  24  m.)  par 
l'intercalation  de  repères  intermédiaires  fixés  sur  les  traverses 
de  la  voie.  11  précisait  aussi  le  mode  à  employer  pour  le  nivel- 
lement de  la  voie  et  pour  la  vérification  de  la  direction  des  rails, 
afin  de  ramener  la  mesure  à  une  ligne  horizontale  et  contenue  dans 
un  même  plan  vertical  passant  par  les  deux  points  fixes  terminaux 
du  tunnel.  Ces  travaux  accessoires  étaient  confiés  à  deux  équipes 
indépendantes  des  trois  équipes  de  la  mensuration  proprement 
dite. 


1  Règlement  fiir  die  Basismessung  mit  Invardrahten  durch  den  Sim- 
plontunnel.  Zurich  4906. 

>  Programm  fiir  die  Basismessung  durch  den  Siroplontunnel  im 
Mârz4906.  Zurich  4906. 


K^ 


—    19    — 

Le  Programme  établissait  le  détail  du  personnel  des  équipes, 
puis  le  matériel  nécessaire  pour  l'exécution  et  enfin  fixait  la  ré- 
partition générale  du  travail.  Dès  réception,  à  Zurich,  du  maté- 
riel de  H.  Carpentier  et  des  lampes  à  acétylène  spéciales  com- 
mandées pour  éclairer  les  appareils,  un  premier  exercice,  avec 
un  fil  de  24  m.  et  les  appareils,  a  eu  lieu  au  mois  de  février  à 
Zurich,  pour  mettre  le  personnel  au  courant  du  matériel  et  de 
son  maniement.  Mais  comme  cela  ne  suffisait  pas,  et  comme  la 
mesure  de  la  base  avait  été  fixée  aux  cinq  jours,  du  18  au  23 
mars,  un  travail  d'entraînement  devaiit  se  faire  immédiatement 
avant  avec  le  personnel  au  complet. 

D'accord  avec  les  Chemins  de  fer  fédéraux  et  avec  le  Service 
topographique  fédéral,  qui  désirait  faire  vérifier  une  base  secon- 
daire dans  les  environs  de  Yiège,  il  fut  décidé  que,  du  15  au  17 
mars,  et  pendant  la  nuit,  chaque  équipe  mesurerait  une  section 
droite  de  la  voie  ferrée  entre  Viège  et  Rarogne  de  près  d'un  kilo- 
mètre de  longueur,  après  avoir,  au  préalable,  fait  des  exercices 
de  mesure  sur  le  terrain  au  bord  de  la  Yiège. 

Ainsi  fut  fait.  Du  15  au  17  mars  les  trois  équipes  procédèrent 
successivement  à  cette  mensuration  préparatoire,  de  jour  d'abord 
au  bord  de  la  Vierge,  puis  de  nuit  sur  la  voie  avec  l'éclairage  ar- 
tificiel qui  devait  servir  ensuite  au  Simplon. 

Le  18  mars,  à  6  h.  du  matin,  la  première  équipe  commençait  la 
mesure  du  tunnel  en  partantdu  repère  III  situé  au  bord  du  Rhône 
et  en  commençant  par  la  galerie  de  direction.  Le  travail  fut  inin- 
terrompu jusqu'au  âO  au  soir  où  la  même  équipe  arrivait  au  re- 
père lY,  à  l'extrémité  sud  de  la  galerie  de  direction  méridionale, 
et  à  l'observatoire  d'Iselle  à  5  heures  du  soir. 

La  mesure  de  retour  commençait  le  21,  à  6  h.  du  matin,  au 
repère  lY,  par  la  deuxième  équipe  et  s'achevait  le  23,  à  9  h.  du 
matin,  au  repère  fixelll,  par  cette  même  équipe.  Le  même  jour 
devait  s'effectuer,  dans  les  deux  sens,  la  mesure  entre  ce  repère  111 
et  l'observatoire  de  Brigue  situé  sur  la  rive  droite  du  Rhône,  et 
cela  en  se  servant,  pour  le  passage  du  Rhône,  d'un  fil  d'invar  de 
72  m.  de  longueur.  Mais  à  cause  d'une  forte  chute  de  neige,  le  23 
au  matin,  cette  dernière  partie  du  travail  dut  être  remise  au 
lendemain. 

Ont  pris  part  a  la  mesure  :   M.  Guillaume,  comme  directeur 


—    20    — 

des  travaux,  puis  MM.  Rosenmund^  Gautier  et  Riggenbach 
,  comme  chefs  d'équipe.  M.  Rebstein  a  suivi  une  partie  de  la 
mensuration.  Quant  à  notre  Président,  son  état  de  santé  l'a  mal- 
heureusement empêché  de  venir  à  Rrigue  voir  sur  place  l'exécu- 
tion de  la  mesure.  Ont  de  plus  assisté  à  la  mesure:  M.  l'ingé- 
nieur Cav.  Carlo  Nagel,  comme  représentant  du  Gouvernement 
italien,  qui  a  fidèlement  suivi  les  différentes  péripéties  de  la  men- 
suration. Puis  M.  Max  de  Coulon,  ingénieur  des  Chemins  de  fer 
fédéraux,  M.  fsaak,  chef  du  Bureau  de  Brigue,  qui  a  été  d'une 
grande  obligeance  pour  les  membres  de  la  Commission,  M.  Co- 
lomb, Directeur  du  premier  arrondissement  des  chemins  de  fer 
fédéraux,  qui  a  assisté  à  la  clôture  de  la  mensuration,  etc. 

M.  Marcel  Brillouiu,  professeur  de  physique  mathématique  au 
Collège  de  France  a  profité  de  l'interruption  momentanée  du  tra- 
vail dans  le  tunnel,  pendant  les  cinq  jours  delà  mesure  de  la  base, 
pour  procéder  à  des  observations  dans  l'intérieur  du  tunnel.  M. 
Brillouin  a  fait,  au  moyen  d'un  appareil,  dérivé  de  celui  de  M. 
Eôtvôs,  mais  modifié  par  lui  dans  presque  toutes  ses  parties,  un 
certain  nombre  de  mesures  de  l'orientation  des  courbures  princi- 
pales du  géoïde  et  de  leur  différence  le  long  du  tunnel.  La 
Commission  géodésique  suisse  a  été  heureuse  de  pouvoir  mettre 
M.  Brillouin  en  relation  avec  la  Direction  des  Chemins  de  fer 
fédéraux  et  de  lui  faciliter  son  travail  dans  une  certaine  mesure. 

Au  fur  et  à  mesure  que  chaque  équipe  avait  terminé  ses  tra- 
vaux, elle  procédait  à  une  première  vérification  de  ses  résultats. 
Après  l'achèvement  de  la  dernière  section,  une  vérification  gé- 
nérale eut  lieu  et  prouva  qu'en  tout  cas  il  n'avait  été  commis 
aucune  erreur  assez  considérable  pour  se  faire  reconnaître 
par  la  comparaison  des  longueurs  aller  et  retour  entre  repères 
fixes  ou  intermédiaires.  Actuellement  les  calculs  sont  confiés 
à  M.  Knapp,  sous  la  surveillance  de  M.  Rosenmund.  M.  Guil- 
laume s'occupe  activement  de  son  côté  de  la  détermination  dé- 
finitive de  l'équation  des  fils  et  d'ici  à  peu  la  Commission  pourra 
commencer  la  publication  des  résultats  de  cette  intéressante  opé- 
ration géodésique. 

La  mesure  de  la  base  du  Simplon  avait  été  devisée  Tannée 
dernière  à  environ  5000  francs,  y  compris  le  coût  des  appareils. 
Quoiqu'une  partie  des  répères  mobiles  aient  été  prêtés  par  le 


—    21    — 

Bureau  international  des  Poids  et  Mesures,  le  coût  effectif  total 
est  plus  que  doublé. 

La  cause  de  cette  augmentation  des  frais  prévus  résulte,  d'après 
les  comptes  établis  avec  le  plus  grand  soin  par  M.  Rosenmund, 
de  l'obligation  où  était  la  Commission  d'entretenir  trois^équipes 
parallèles  complètes  et  cela  non  seulement  pendant  les  cinq 
jours  de  la  mesure  proprement  dite,  mais  aussi  pendant  les 
trois  jours  de  la  mesure  de  la  base  près  de  Yiège.  Puis  les  jour- 
nées d'ouvriers  à  Brigue  étant  de  8  heures  et  le  temps  pendant  le- 
quel on  les  employait  étant  toujours  de  9  à  10  heures,  il  en  est 
résulté  l'obligation  de  payer  les  ouvriers  sensiblement  plus  cher 
qu'on  ne  l'avait  prévu.  Enfin,  la  mesure  au  travers  du  Rhône  a 
été  retardée  d'un  jour,  ce  qui  a  encore  augmenté  le  coût  total. 
11  en  résulte  finalement  que  les  frais  de  la  mesure  elle-même  ont 
légèrement  dépassé  9000  francs,  sans  compter  la  facture  de 
M.  Carpentier  pour  les  appareils  de  mesure.  11  en  résulte  égale- 
ment que  le  budget  de  l'année  courante  sera  fortement  grevé  par 
cette  dépense  tout  à  fait  extraordinaire,  mais  que  personne  dans 
la  Commission  ne  songe  à  regretter. 

Le  Président  remercie  MM.  Gautier  et  Rosenmund  de  leur 
rapport  et  de  leur  peine.  Il  se  croit  aussi  Tinlerprète  de  la  Com- 
mission toute  entière  en  remerciant  tous  ceux  qui  ont  pris  part 
à  cette  opération.  Il  adresse  enfin  officiellement  l'expression 
de  la  reconnaissance  de  la  Commission  au  Bureau  interna- 
tional des  Poids  et  Mesures  d'une  part,  à  la  Direction  des  Che- 
mins de  fer  fédéraux  d'autre  part.  Il  propose  que  le  Bureau 
adresse  dès  aujourd'hui  une  lettre  spéciale  de  remerciements 
à  M.  le  D^  R.  Benoît,  Directeur  du  Bureau  international  des 
Poids  et  Mesures,  ainsi  qu'à  M.  Guillaume.  —  Approuvé. 

M.  Riggenbach  fait  la  proposition  que,  pour  témoigner  à 
notre  compatriote,  M.  Ch.-Ed.  Guillaume,  la  reconnaissance 
de  la  Commission  géodésique  pour  sa  collaboration  à  ses 
travaux  et  la  façon  dont  il  a  dirigé  la  mesure  de  la  base 
du  Simplon,  la  Commission  propose  au  Comité  central  de  la 


—    22    - 

Société  helvétique  des  Sciences  naturelles  de  conférer  à  M. 
Guillaume  le  titre  de  membre  honoraire  de  cette  Société. 
—  Approuvé. 

M.  Gautier  parle  ensuite  de  la  publication  relative  à  la 
mensuration  de  la  base  du  Simplon.  Ce  travail  ayant 
éveillé  un  réel  intérêt  dans  les  milieux  scientifiques  et  sur- 
tout géodésiques,  il  conviendrait  de  hâter,  dans  la  mesure 
du  possible,  cette  publication,  de  façon  qu'en  tout  cas  les 
principaux  résultats  puissent  être  communiqués  à  la  Con- 
férence géodésique  internationale  du  mois  de  septembre. 

La  Commission  décide  de  laisser  la  réduction  des  calculs 
de  la  base  du  Simplon  à  M.  Knapp,  sous  la  direction  de 
M.  Rosenmund. 

Quant  à  la  publication,  M.  Gautier  propose  qu'elle  soit 
faite  en  commun  par  M.  Guillaume,  qui  a  bien  voulu  se  char- 
ger éventuellement  de  la  rédaction  d'une  partie  du  texte 
et  par  MM.  Rosenmund  et  Gautier.  Dans  ces  conditions,  le 
mieux  serait  que  ce  travail  fût  entièrement  rédigé  en  finan- 
çais, comme  le  volume  III  des  Publications  de  la  Commis- 
sion, et  M.  Gautier  se  chargera  volontiers  de  s'occuper  de 
l'impression  et  de  trouver  un  imprimeur  dans  la  Suisse  ro- 
mande. Le  volume  X  étant  en  cours  de  publication,  le  vo- 
lume relatif  à  la  base  du  Simplon  porterait  tout  naturelle- 
ment le  N«  XI.  —  Approuvé. 

IV.  Difiérences  de  longitude,  etc. 

Au  nom  de  la  sous-commission  désignée  dans  la  séance 
du  6  mai  1905  et  composée  de  MM.  Riggenbach  et  Wolfer, 
M.  Riggenbach  rapporte  sur  les  travaux  préliminaires  exé- 
cutés par  M.  Knapp. 


—    23    — 

M.  Knapp  est  entré  en  fonctions  le  1®^  août  et  a,  au  début, 
assisté  M.  Niethammer  dans  différents  travaux.  Puis,  à  par- 
tir du  commencement  du  printemps,  il  a  travaillé  exclusive- 
ment à  la  réduction  des  observations  de  la  mesure  de  la  base 
dU'  Simplon,  Il  en  résulte  que  le  travail  effectif  en  vue  des  dé- 
terminations de  différences  de  longitude  a  été  peu  considé- 
rable. On  doit  même  prévoir  que  ce  travail  sera  peu  avancé 
pendant  Tannée  courante. 

M.  Knapp  a  commencé  la  préparation  d'un  catalogue 
d'étoiles  pour  le  programme  prévu  pour  les  déterminations  de 
différences  de  longitude.  Sur  le  conseil  de  M.  Wolfer,  ce  ca- 
talogue ne  devrait  pas  contenir  des  étoiles  au-dessous  de  la 
6™«  grandeur. 

11  a  commencé  aussi  la  vérification  des  appareils  électri- 
ques destinés  aux  différences  de  longitude.  Il  a  également 
contribué  à  l'établissement  des  caisses  pour  le  transport 
des  instruments  de  la  Commission  dont  il  a  été  question 
précédemment  dans  le  rapport  de  M.  Rebstein  sur  Tin- 
ventaire  qu'il  a  fait  àBâle. 

Sur  les  indications  de  M.  Riggenbacli,  M.  Knapp  a  tra- 
vaillé aux  plans  de  la  cabane  transportable  dont  la  Commis- 
sion a  décidé  la  construction.  Ces  plans  ont  circulé  auprès 
de  plusieurs  des  membres  de  la  Commission  et  ils  sont  offi- 
ciellement présentés  aujourd'hui  à  celle-ci,  avec  quelques 
modifications  proposées  par  M.  Wolfer. 

La  Commission  demande  à  M.  Riggenbach  de  reprendre 
l'étude  de  cette  cabane  transportable,  d'accord  avec  M. 
Knapp  et  le  constructeur,  de  façon  à  la  rendre  plus  lé- 
gère. Il  conviendrait  que  cette  cabane  pût  être  commencée 
encore  cette  année,  afin  que  les  travaux  de  longitude  puis- 
sent débuter  en  1907. 

M.  Rosenmund  s'est  également  occupé  de  faire  établir  les 


—    24    — 

plans  pour  la  cabane  fixe  du  Gurten.  La  Commission  désire 
aussi  que  celte  cabane  soit  établie  bientôt,  dans  des  condi- 
tions suffisantes  de  solidité  et  de  stabilité. 

Gomme  programme  des  travaux  de  M.  Kmpp  en  1906,  la 
Gommission  accepte  celui  qui  est  proposé  par  M.  Riggen- 
bach  :  1''  Achèvement  des  calculs  relatifs  à  la  base  du  Sim- 
plon  ;  2«  Achèvement  éventuel  des  calculs  que  M.  Weber  ne 
pourrait  pas  terminer  avant  son  départ,  calculs  destinés  au 
volume  X  en  cours  de  publication  ;  3^  reprise  des  travaux 
en  vue  de  la  détermination  des  différences  de  longitude 
comprenant  :  a)  le  catalogue  d'étoiles,  b)  la  vérification  des 
niveaux  des  instruments  de  passage,  c)  la  vérification  des 
appareils  télégraphiques  et  l'établissement  des  caisses  des^ 
tinées  à  les  contenir,  d)  la  construction  définitive  de  la  ca- 
bane transportable. 

A  propos  de  la  détermination  de  différences  de  longitude, 
M.  Riggenbach  annonce  que  M.  le  professeur  Albrecht  lui  a 
communiqué  qu'il  ferait  prochainement  la  détermination  de 
la  différence  de  longitude  Potsdam-Brocken  au  moyen  de  la 
télégraphie  sans  fil.  Il  sera  intéressant  pour  nous  d'en  con- 
nattre  les  résultats. 

M.  Wolfer  attire  l'attention  de  la  Gommission  sur  le  fait 
que  la  Confédération  a  acquis  des  appareils  pour  la  télégra- 
phie sans  fil  et  que  des  détachements  d'officiers  et  de  troupes 
du  génie  se  sont  récemment  exercés  à  leur  maniement.  Ces 
appareils  militaires  pourraient,  éventuellement,  servir  à  la 
Gommission. 

M.  Rosenmund  rapporte  brièvement  à  son  tour  sur  les 
travaux  de  M.  Weber.  M.  Weber  a  entrepris  les  calculs  dont 
il  avait  été  chargé  par  la  Commission  pour  établir  la  valeur 
des  coordonnées  géodésiques  nécessaires  pour  le  catalogue 
Ces  calculs  ne  sont  pas  encore  achevés  et  il  faudra  probable- 


—    25    — 

ment  que  M.  Knapp  les  termine  après  le  départ  de  M.  Weber. 
—  Approuvé  (v(Mr  plus  haut). 

Le  Président  rappelle  en  terminant  que  l'année  dernière,  à 
la  suite  du  très  intéressant  rapport  présenté  par  M.  Wolfer, 
sur  Tastrolabe  à  prisme  de  MM.  Claude  et  Driencourt,  la 
Commission  avait  chargé  MM.  Riggenbach  et  Wolfer  d'entrer 
en  relation  avec  le  constructeur  de  cet  instrument.  Celui-ci 
a  fait  faire  des  offres  à  la  Commission,  mais  le  Bureau  n'a 
pas  cru  pouvoir  entrer  actuellement  en  négociations,  pour 
les  raisons  suivantes  d'ordre  purement  financier  :  la  mesure 
de  la  base  du  Simplon  est  venue  retarder  le  commencement 
des  travaux  de  longitude  et  ceux-ci  doivent,  d'après  les  dé- 
cisions de  la  Commission,  passer  avant  le  nivellement  as- 
tronomique. La  Commission  ne  renonce  donc  nullement  à 
faire  ce  nivellement,  ni  à  se  rendre  acquéreur  d'un  astrolabe 
à  prisme,  mais  ces  projets  sont  ajournés  à  plus  tard. 


V.  Bapport  financier.  Budgets. 


M .  Rosenmund  présente  le  relevé  des  comptes  de  la  Com- 
mission pour  l'année  190o.  Les  comptes,  bouclés  à  la  fin  de 
Tannée,  ont  été  soumis  au  Président  de  la  Commission,  puis 
transmis  par  le  Comité  central  de  la  Société  helvétique  des 
Sciences  naturelles  au  Département  fédéral  de  l'Intérieur. 

Sur  la  proposition  du  Président,  la  Commission  remercie 
M.  Rosenmund  de  sa  gestion  financière. 


—    26    — 


Tableau  des  comptes  de  la  Commission 


4905 

26  janvier. 
34  déc. 


Recettes. 

Solde  actif  de  i  904    ...  ... 

Allocation  fédérale  pour  1905  du  Départe- 
ment fédéral  de  l'Intérieur 

Divers  et  imprévu  : 

Vente  des  publications  de  la  Commission  géo- 
désique  en  4905  (Faesi  et  Béer}.     .     .     . 

Banque  populaire  suisse  à  Berne,  intérêt, 
pour  4905,  sur  un  dépôt  fait  à  Berne  .     . 

Service  hvdrométrique  du  Département  fédé- 
ral de  l^Intérieur,  pour  un  mstrument  pour 
nivellement  de  précision 

Bemoullianum,  à  Bâle,  pour  un  commutateur 
de  Fechner  à  Potsdam 


Fr.    Cent. 


49  80 
94  — 

250  — 
43  40 


Fr.    Cent.  | 

6  074   83  { 
22  000  —  ; 


433  90  ; 


I 


28  505  73 


—    27    — 


géôdésique  suisfie  pour  l'exercice  de  1905. 


4  905 
34   déc. 


4906 
24  janvier. 


Dépenses. 

Pour  les  ingénieurs  de  la  Commission 
(Niethammer,  Weber,  Knapp)  : 

Traitements  pour  4  905 

Indemnités  de  déplacements  pour  4905    . 

Frais  de  voyage 

Frais  de  bureau,  petits  achats,  etc.    .     .     . 

Frais  des  stations  : 

Aides  et  dépenses  des  aides  ((ïiethammer) 

Etablissement  des  stations,  magasinage,  ré- 
parations, etc  .(Niethammer,  Rosenmund, 
contrats  de  servitude] 

Indemnités  de  déplacements,  frais  de  voyage, 
etc.,  à  M.  Riggenbach,  pour  sa  participa- 
tion aux  travaux  à  Brigue 

Acquisition  ei  réparation  d'instruments 
(Nardin,  Alumin.  Warenfabr.  Gontensch- 
wil,  Siemens  et  Halske,  Fechner,  Riefler, 
Hussner,  Pile  Bloc,  Hirsekorn,  Dary)  .     . 

Frais  d'impression  : 

Procès- verbal  des  séances  en  4905  (Attinger) 

Vol.  X.  Réseau  de  triangulation  (Ziircher  et 
Furrer) 

Rapport  sur  les  nivellements  (Service  topogr. 
et  Ziircher  et  Furrer) 

Séances  de  la  Commission  géôdésique  en 
1905 

Contribution  annuelle  à  V Association  géO' 
désique  internationale  pour  4905  (M.  800) 

Imprévu  et  divers  : 

Réassurance  des  ingénieurs  et  des  aides  . 

Dépenses  des  membres  de  la  Commission 
(Lochmann,  Gautier,  Riggenbach,  Rosen- 
mund)   

Frais  de  bureau,  achats  de  cartes,  etc.  (Ser- 
vice topographique,  Hartmann,  Wâlchli 
impr.,  Grahner  graveur) 

Total.     .     . 
Solde  à  nouveau 

Zurich,  le  27  janvier  4906. 

M.   ROSBNMUND. 

Vu, 

Le  Présideyit 
de  la  Commission  géôdésique  suisse, 

J.-J.  Lochmann. 


Fr.  Cent. 

Fr.   Cent. 

7  533 

4  444  — 
404  95 
470  30 

9  549  25 

653  40 


845  60 


699  75 


275  70 
850  — 


863  50 


474  70 


420  75 


203  45 


I 


2  468  75 


4  055  26 


4  989  20 


904  40 
986  20 


498  60 


20  448  36 
8  387  37 

28  505  73 


i 


—    28    — 

La  Commission  fixe  ensuite  le  budget  rectifié  pour 
1906  et  le  budget  provisoire  pour  1907.  Dans  les  recettes  de 
ces  deux  budgels  figure  l'allocation  offerte  par  le  Service 
topographique  fédéral  pour  la  continuation  des  mesures  de 
pendule. 


Budget  rectifié  pour  1906. 


Recettes. 


Solde  actif  de  1903 

Allocation  fédérale  pour  1906  .... 

Subside  du  Service  topographique  fédéral 
pour  mesures  de  l'intensité  de  la  pesan- 
teur     


Fr.     8  387  37 
»     22  000  — 


_^__3500J- 
Fr.   33  887  37 


k  . 


-     29    — 


Dépenses, 

Traitement  de  trois  ingénieurs  : 
1®^  ingénieur  .     .     .     .    Fr.   4  023  — 
2°e        »         ....»!  600  — 
3«»«        »         .     .     .     .      »     3  32o  —    Fr.     8  9S0  — 

Frais  de  bureau  et  de  voyage  des  ingé- 
nieurs      »      2  500  — 

Frais  de  la  mesure  de  la  base  du  Simplon      »     10  620  — 

Frais  des  stations  astronomiques  et  de  pen- 
dule   »       2000  — 

Acquisition  et  réparation  d'instruments 
(cabanes  transportables) »      4  000  — 

Frais  d'impression »       3  000  — 

Séance  de  la  Commission  géodésique  .     .      »  4S0  — 

Frais  de  représentation  à  la  Conférence  de 
l'Association  géodésique  internationale  .      »       1  000  — 

Contribution  annuelle  de  la  Suisse  à  l'Asso- 
ciation géodésique  internationale  pour 
1906  (M.  800) »         984  65 

Imprévu  et  divers »         382  72 

Fr.   33  887  37 


-    30 


Budget  provisoire  pour  1907. 


Recettes. 


Allocation  fédérale  pour  1907    ....    Fr.   22  000 
Subside  du  Service  topographique .  *       3  500 


Fr.    25  500 


Dépenses, 

Traitement  des  ingénieurs Fr.   10  800 

Frais  de  bureau  et  de  voyage  des  ingé- 
nieurs      »       3  000 

Frais  des  stations  astronomiques  et  de  pen- 
dule   »       2  000 

Acquisition    et    réparation   d'instruments 

(cabanes  transportables) »       4  200 

Frais  d'impression »       4  000 

Séance  de  la  Commission  géodésique  suisse      »         500 
Contribution  annuelle  de  la  Suisse  à  l'As- 
sociation géodésique  internationale  pour 
1907 »       1000 


Fr.  25  500 


La  séance  est  levée  à  5  h.  45  m. 

Le  Secrétaire,  Le  Président, 

R.  Gautier.  J.-J.  Lochmann. 


TABLE    DES   MATIÈRES 


Pag. 

Adresses  des  membres  de  la  Commission  géodésique  suisse  .     .  2 
Procès-verbal  de  la  Séance  du  i2  mai  1906. 

Ordre  du  jour  de  la  séance 3 

I.  Affaires  administratives 3 

Prolongation  de  la  Convention  géodésique  internationale  pour  une 

nouvelle  période  de  dix  ans 3 

Publications  de  la  Commission 4 

Ingénieurs  de  la  Commission,  etc 4 

Travaux  géodésiques 6 

II.  Stations  astronomiques  et  de  pendule 6 

Extrait  du  rapport  de  M.  Niethammer  sur  les  travaux  géodési- 
ques en  4905 6 

Discussion  sur  les  travaux  de  4  905 42 

Programme  des  travaux  pour  4906 45 

III.  Mesure  de  la  base  du  tunnel  du  Simplon 46 

Rapport  de  M.  Gautier 46 

Discussion  sur  la  publication  de  cette  mesure 24 

IV.  Différences  de  longitude,  etc 22 

Rapport  sur  les  travaux  de  M.  Knapp 23 

Programme  des  travaux  de  M.  Knapp  pour  4906 24 

Question  de  Tastrolabe  à  prisme 25 

V.  Rapport  financier,  budgets 25 

Tableau  des  comptes  de  l'exercice  4  905 26 

Budget  rectifié  pour  1906 28 

Budget  provisoire  pour  4907 30 


rf*^    .^ 


\\ 


-k 


^  ^ 


SOCIETE  NEUCHATELOISE 


DES 


SCIENCES  NATURELLES 


-*\* 


BULLETIN 


TOME  XXXIV:   ANNEES   1905-1907 


PRIX:   4.    Fr. 


"^^^^ 


NEUGHATEL 

IMPRIMERIE  WOLFRATH  &  SPERLÉ 

1908 


V. 


On  peut  se  procurer  les  publications  suivantes  de  la  Société 
neuchâteloise  des  Sciences  naturelles  en  s'adressant  à  M.  le  prof. 
Dr  Otto  Furhmann,  vice-président  de  la  Société,  à  Neuchfltel  : 

10  MÉMOIRES 

DE   LA 

SOCIÉTÉ  DES  SCIENCES  NATURELLES  DE  NEUCHATEL 

Vol.  I,  1835,  avec  dix-huit  planches,  à  15  fr.  l'exemplaire,  renfer- 
mant entre  autres: 

Agassiz:  Description  de  quelques  espèces  de  Cyprins;  Fos- 
siles du  terrain  crétacé  du  Jura;  Prodrome  d'une  mono- 
graphie des  Radiaires.  A.  de  MontmoUin:  Mémoire 
sur  le  terrain  crétacé  du  Jura.  L.  Coulon:  Description 
de  quelques  animaux  nouveaux,  etc. 

Vol.  Il,  1839,  avec  vingt-six  planchés,  à  5  fr.  l'exemplaire,  ren- 
fermant entre  autres: 

Nicolet  :  Essai  sur  la  constitution  géologique  de  la  vallée  de 
la  Chaux-de-Fonds.  Godet  :  Enumération  des  végétaux 
vasculaires  du  canton  de  Neuchâtei.  Tschudi:  Classifi- 
cation des  Batraciens.  Agassiz:  Mémoire  sur  les  moules 
de  mollusques  vivants  et  fossiles.  A.  de  MontmoUin: 
Note  explicative  de  la  carte  géologique  du  canton  de  Neu- 
châtei, etc. 

Vol.  III,  1845,  avec  seize  planches,  à  5  fr.  l'exemplaire,  renfermant 
entre  autres: 

Lesquereux:  Recherche  sur  les  marais  tourbeux  et  Cata- 
logue des  mousses  de  la  Suisse.  Agassiz  et  Vogt: 
Anatomie  des  Salmones.  Guyot:  Notice  sur  la  carte  du 
fond  des  lacs  de  Neuchâtei  et  Morat,  etc. 

Vol.  IV,  première  partie,  1859,  avec  sept  planches,  renfermant: 

Desor  et  Gressly:  Etudes  géologiques  sur  le  Jura  neuchâ- 
telois,  etc. 

Vol.  IV,  deuxième  partie,  1874,  avec  quinze  planches,  renfermant  : 

Desor  et  Favre  :  Le  bel  âge  du  bronze  lacustre  en  Suisse. 
De  Loriol  :  Description  de  quelques  Astérides  du  terrain 
néocomien.  De  Tribolet:  Recherches  géologiques  et 
paléontologiques  dans  le  Jura  neuchâtelois. 

Chaque  partie  se  vend  2  fr.  50. 


2»  50  collections  complètes  do  BQlletm 

à  partir  du  t.  IV,  à  raison'de  1  fr.  le  volume  pour  les 
membres  de  la  Société  et  de  3  fr.  pour  les  étrangers. 

3°  Notes  laissées  par  L.  Couleni  sur  les  papillons 
qu'il  a  observés  dans  les  cantons  de  Neuchâtel  et  de 
Berne,  de  Saint-Biaise  à  la  Neuveville  et  de  Jolimont 
.  -"- 1,  de  1829  à  1850;  prix  1  fr. 

ogue  des  Lépidoptères  du  Jura  neuchâtelois, 
ic  de  Bougemont,  avec  deux  planches  en 
tintes  par  Paul  Robert;  prix  7  fr.  50. 


des  ouvrages  reçus,  publiée  à  la  fin  du 
ent  lieu  d'accusé  de  réception. 


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