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R^
NEUCHATELOISE
DES
NATURELLES
LLETIN
ANNÉES 1905-1907
EUCHATEL
WOLKRATH & SPERLÈ
SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE
DES
SCIENCES NATURELLES
-•I»-
BULLETIN
TOME XXXIV: ANNEES 1905-1907
"^^T"
NEUCHATEL
IMPRIMERIE WOLKRATH & SPERLft
1907
Séance du 6 Janvier 1906
.\
-«;
'v
DISCRIMINANTS ET SOLUTIONS SINGULIERES
Par L. ISELY, Professeur
Dans la séance du 21 novembre 1878 de la Société
neuchâteloise des sciences naturelles, Jean-Pierre
Isely faisait une communication du plus haut intérêt
sur les soltUions singiUières des équations différentielles
du premier ordre à deux variables. Cette communication
parut in extenso dans le tome XI du Bulletin. Après
avoir rappelé la nature de ce genre d'intégrales, dont
Taylor, le premier, constata l'existence*, J.-P. Isely
montre comment on peut les déduire directement de
l'équation proposée elle-même, sans passer par la
solution générale. Ce procédé, vraiment ingénieux,
consiste à exprimer que cette équation, assimilée à
une équation algébrique par rapport à la dérivée,
admet une racine double. Les anciens traités de Cal-
cul infinitésimal, celui de Sturm entre autres, n'en
faisaient nullement mention. Par contre, les auteurs
plus récents, Hoûel, MM. Goursat et Humbert, etc.,
parlent de celte méthode abréviative avec plus ou
moins de détails. Nous y revenons aujourd'hui, en la
simplifiant par l'emploi des discriminants et en l'éten-
dant aux équations aux dérivées partielles.
Soit, tout d'abord, l'équation différentielle ordinaire
du premier ordre et d'un degré quelconque
* Methodus increnientoriim directa et inversa (Lond. 1715).
i'?n )t
_ 4 —
X étant la variable indépendante, y une fonction de
cette variable et p la dérivée — •
dx
L'intégrale générale de cette équation est une expres-
sion de la forme
F(^,j/,C) = 0,
C désignant une constante arbitraire.
Au point de vue géométrique, cette intégrale repré-
sente les lignes planes, en nombre infini, de para-
mètre C, dites courbes intégrales^ chacune d'elles cor-
respondant à une valeur particulière attribuée à C.
Ainsi, l'équation différentielle
xdx-\-ydy = dy "^x^ + y* — o^
admet la solution générale
2Cî/ + C2 + a2 — ic2^0,
qui représente une famille de paraboles.
Mais à côté de l'intégrale générale et des solutions
particulières qu'on en déduit en donnant à la con-
stante des valeurs particulières, une équation différen-
tielle du premier ordre peut avoir une autre intégrale,
dite solution singulière^, qu'il serait impossible d'ob-
tenir en particularisant la constante arbitraire qui
figure dans l'intégrale générale.
Par exemple, l'équation précitée est vérifiée par la
solution
^" H" j/^ — ^^ = 0^
qui représente une circonférence de rayon a, ayant
son centre placé à l'origine des coordonnées. Cette
^ iiQuœ est singularis quœdam sohttio Problematis.» Metho-
dus i7icrementoruni, page 27.
— o —
circonférence est Vetweloppe des paraboles définies par
l'intégrale générale.
Du reste, il est facile de prouver que la solution
générale et la solution singulière sont les seules solu-
tions d'une équation différentielle de cette espèce.
On peut obtenir la solution singulière d'une équa-
tion différentielle ordinaire du premier ordre en sui-
vant deux voies essentiellement différentes : ou bien,
on la déduit de l'intégrale générale; ou bien, on la
tire de l'équation différentielle proposée sans intégrer
préalablement celle-ci. Nous allons exposer ces deux
méthodes.
La première consiste à éliminer la constante C
entre l'intégrale générale et sa dérivée par rapport à
cette constante, égalée à zéro, ou bien entre cette
même intégrale et sa dérivée par rapport à y, égalée
à l'infini. Le résultat de cette élimination, qui ne con-
tient pas de constante arbitraire, est précisément la
solution singulière de l'équation différentielle pro-
posée.
Ainsi, dans l'exemple ci-dessus, l'intégrale géné-
rale était 2 Cy + c^ + a2 — ^2 = 0.
L'application des règles précédentes donne immé-
diatement
^F (9 F
« Cette dernière équation ne conduirait qu'à la valeur
illusoire j/ = oo. La première donne G = — y, et, par'
qui est la solution singulière ^ y>
* Ch. Stdrm, Cours d'Analyse, B"» éd., t. II, p. 75.
— 6 —
La solution singulière, résultant de Télimination
de C entre Tintégrale générale F (x, j/, C) = 0 et Téqua-
^F
tion dérivée — = 0, représente toujours l'enveloppe
des courbes intégrales. Cette remarque va nous con-
duire à un autre procédé d'obtenir la solution singu-
lière, procédé qui n'exige pas la connaissance préala-
ble de l'intégrale générale.
L'équation différentielle proposée
donne, pour chaque point (a?, y) du plan, les coeffi-
cients angulaires p des tangentes aux courbes inté-
grales qui passent par ce point. Si ce dernier est
dans le voisinage immédiat de l'enveloppe, les deux
courbes intégrales qui y passent sont très voisines et
les coefficients angulaires des tangentes à ces deux
courbes sont eux-mêmes très peu différents. Mais si
{Xy y) est sur l'enveloppe, les deux courbes intégrales
se confondent, et, par suite, l'équation proposée, trai-
tée algébriquement, a, en p, une racine double. La
solution singulière s'obtiendra donc par l'élimination
de /) entre les deux équations
^ = 0.
dp
Nous nommerons, pour abréger, la relation ainsi
formée,
D = 0,
Véquation discriminante de l'équation proposée. Son
premier membre D est le discriminant de la fonction
fix^y^p). L'algèbre nous le fournit immédiatement,
— 7 —
quel que soit le degré de cette fonction par rap-
port à p.
Reprenons, par exemple, l'équation différentielle
xdx-\-ydy = dy \^x'^ -f" J/^ — w^-
Elle peut aussi s'écrire
{x-\-py)^=p^ {x^--\-y^ — a^),
ou bien
(x- — a^)p^ — 2(cyp — x'^ = Oy
d'où l'équation discriminante
x"^ {x'^ + 2/^ — ^^) = 0-
Le second facteur, égalé à zéro, donne la solution
singulière
trouvée précédemment.
L'équation discriminante D = 0 convient aussi aux
points de rebroussement des courbes intégrales, car
en chacun de ceux-ci l'équation f{x^y^p) = 0 a évi-
demment deux racines p égales. C'est même le cas
normal^ les cas où une solution singulière se présente
devant être considérés comme exceptionnels'^. En d'au-
tres termes, les courbes intégrales n'ont en général
pas d'enveloppe. La relation D = 0 pourrait, au reste,
convenir au lieu des points de contact de deux
courbes intégrales, non infiniment voisines entre elles.
Soit, par exemple, l'équation différentielle.
Hi)'^ Kl) +'<-->-»■
' Ed. Goursat. Cours d'Analyse mathématiqiœ, t. II, p. 515.
-^«
- 8 —
Formons l'équation algébrique en p^
4:p^ — Qp^-{-9{y — x) = 0.
Le premier membre est une fonction rationnelle
entière de p du troisième degré. Or, on sait que toute
fonction de la forme
f{x) = aQX^-\-3a^x'^-\-3at^x-\- a^
a pour discriminant
D = 3ai «2 -j- 6â!Q a^ ttg «3 — 4aQ ag — 4»? ag — al al,
polynôme homogène et isobarique relativement aux
coefficients, de degré 4 et de poids 6.
Dans notre cas,
ao = 4, «4 = — 2,ag = 0,a3 = 9(j/ — a?).
L'équation discriminante sera donc
Ui(y — x){'2 — 9y-^9x) = 0,
d'où les deux solutions
y = x et y = x-^
il est facile de constater que la première ne con-
vient pas à l'équation proposée. C'est une solution
étrangère. La bissectrice des axes, définie par la rela-
tion y = x est alors le lieu des points de rebrousse-
ment des courbes intégrales.
En effet, l'équation différentielle en question est du
type de Lagrange. Son intégrale générale
2{x — C)^-\-3(y — (:f = 0
— 9 —
représente une famille de courbes du troisième ordre,
dont les points de rebroussement ont pour coordon-
nées x = y = C, Le lieu de ceux-ci est donc bien la
droite y=x.
L'autre solution, au contraire, vérifie Téquation
proposée. L'enveloppe des courbes intégrales est donc
la droite y = x-\ — » parallèle à la bissectrice y = xK
y
Appliquons encore cette méthode à l'exemple sui-
vant, emprunté ru Recueil d'exerciœs de F renei (o^e éd.,
question 579) :
(4 4-p2) (y — xpf — a^ p2 ^ 0.
Cette équation est du quatrième degré par rapport
à la dérivée. Développée et ordonnée selon les puis-
sances décroissantes de p, elle devient
x^p^ — ^xy p^ -\- (x^ -\- ?/2 — a^) p'^ — 2xy p-{-y^ = 0.
Or, le discriminant de la fonction biquadratique
f(x) = aç^x^-\- a^ x^ -\- a<^x^ -\- a^x-\- a^
est donné par la relation
A et B étant le premier et le deuxième invariants de
f{x)^ à savoir:
B = 27af a^-^-'lla^ al -j- 2 a\ — 72 a^ a^a^ — 9 a^ a^a^.
Le discriminant ainsi obtenu est du sixième degré
relativement aux coefficients de la fonction et de
poids 12.
^ G. HuMBERT. Cours d'Analyse, t. II, pp. 269 et 285.
— 10 —
Dans notre cas
et, par suite,
A = (a;2 _|_ y2 _ «2)2^
B = 2 (a;2 + y2 — a2)3 + 108 a'^x^ y^.
On conclut de là que
D = — 16 a2iz;2y2 j-(a;2 + J/2 _ ^2)3 _[_ 27 a2a;2y2],
d'où l'équation discriminante :
a;2î/2 [(^2_|. y2_ rt2)3_|_ 27«2^2j,2] ^0.
Le facteur entre crochets donne la solution singu-
lière
(x^ + î/« — a2)3 + 27 a^x^y^ = 0,
ou (a^ — x'^ — 2/2)^ = 27 a^x'^y'^,
ou, plus simplement encore,
A A A
Cette courbe est l'hypocycloïde à quatre rebrousse-
ments, engendrée par une circonférence de rayon —
roulant sans glissement à Tintérieur d'un cercle fixe
de rayon a. Quelques auteurs lui donnent aussi le
nom d'astroïde.
En mettant l'équation proposée sous la forme
y = px-{- _ ^ ,
— li-
on est conduit à intégrer une expression du type de
Ciairaut. On trouve ainsi pour l'intégrale générale
V1 + C2
qui définit une famille de droites, dont Thypocycloïde
précédente est Tenveloppe. La portion de chacune de
ces droites comprise entre les axes, supposés rectan-
gulaires, a une longueur constante a. Cette courbe
est donc l'enveloppe d'une droite de longueur con-
stante, qui se meut en s'appuyant sur deux droites
fixes rectangulaires.
Les équations aux dérivées partielles se prêtent à
des considérations analogues. Soit, par exemple,
l'équation du premier ordre à deux variables indé-
pendantes
en posant, pour abréger,
dz dz
p = — j q = —
Sx dy
Cette équation est susceptible de trois sortes de solu-
tions, savoir :
lo Une solution renfermant deux constantes arbi-
traires. C'est Vintégrale œmplète.
2o Une solution dépendant d'une fonction arbi-
traire. C'est Vintégrale générale.
3o Une solution qui ne contient rien d'arbitraire.
C'est Vintégrale ou solution singulière.
Comme M. Goursat l'explique fort clairement, il
n'y a pas de distinction essentielle entre l'intégrale
— 12 —
générale et Tintégrale complète. Au contraire, la solu-
tion singulière ne dépend pas du choix de l'intégrale
complète ^
Lagrange a montré^ comment on peut déduire de
l'intégrale complète toutes les autres solutions de
l'équation proposée, à l'aide de simples différentia-
tions et éliminations. Rappelons succinctement la
marche suivie par l'illustre analyste.
Soit
F{x,y,z,a,b) = 0
l'intégrale complète. La solution singulière, si elle
existe, s'obtiendra en éliminant les constantes a et 6
entre les trois équations
F = 0, '1 = 0, ^ = 0.
da db
Quant à l'intégrale générale, elle provient de l'élimi-
nation théorique des mêmes constantes entre les rela-
tions
(9F ^F
da db
«P étant une fonction arbitraire.
Un exemple classique nous est fourni par l'équation
qui définit une double infinité de sphères de rayon
donné R, ayant leurs centres dans le plan des xy.
Elle peut être considérée comme l'intégrale complète
de l'équation aux dérivées partielles non linéaire
1 Cours d'Analyse mathématique, t. II, p. 556.
2 Mémoires de V Académ,ie de Berlin, 1774, p. 266.
— 13 —
obtenue par rélimination de a et de 6 entre l'équa-
tion proposée et ses dérivées par rapport à ^ et à y,
et qui exprime que dans toutes ces sphères la longueur
de la normale est constamment égaJe à R.
Pour obtenir l'intégrale générale, remplaçons b par
ç (a); ce qui donne
(«-«)* + [y-T(a)r + '* = RS
équation qui convient à celles d'entre ces sphères
dont le centre parcourt la courbe fc = <p(a) du plan
des ûcy. Il suffira ensuite d'éliminer a en cette rela-
tion et la suivante
X
« + [î/-?(«)]/(«)=o.
La surface, représentée par la solution générale
ainsi obtenue, a reçu le nom de surface-canal ^ dû à sa
forme. Elle sert d'enveloppe aux sphères en question,
chacune de cellea^-ci la touchant le long d'un grand
cercle.
Les dérivées partielles de l'intégrale complète par
rapport aux constantes qu'elle renferme sont
^^ = — 2(^ — a).
da
dF
ôb
-2(y-b).
Elles s'annulent pour a = x et b = y. Ces valeurs,
portées dans l'intégrale complète réduisent celle-ci à
ou 2: = +R,
— 14 —
solution singulière. Cette dernière consiste donc dans
l'ensemble de deux plans parallèles à celui des xy,
et tangents à la série doublement infinie des sphères
comprises dans l'intégrale complète.
Par cette méthode, c'est là son défaut capital, il
faut, pour former la solution singulière, déterminer
préalablement l'intégrale complète de l'équation pro-
posée. Elle n'est donc réellement avantageuse que
dans les cas, fort peu nombreux, où cette détermina-
tion se fait simplement; par exemple, dans celui de
Véquation de Clairaut généralisée
z=px-\-qy-\-^{p,q\
dont l'intégrale complète est
z=^ax-\-by-\-^{a, 6),
comme on le vérifie aisément. Cette intégrale repré-
sente une famille de plans dépendant de deux para-
mètres arbitraires a et b. L'enveloppe de ces plans
s'obtient par l'élimination de a et 6 entre
z = a^-\-by-\-v^{a,b), a? + -^ = 0, j/-f-| = 0.
da ob
Cette enveloppe, qui est une surface non développa-
ble, est la solution singulière de l'équation proposée.
Pour avoir l'intégrale générale correspondante,
nous établirons entre a ei b une relation arbitraire,
6 = 4/ (a), et chercherons l'enveloppe des plans
z = ax-\-y^(a)-]r^[(^A{o)\
Cette enveloppe est une surface développable tangente
à la solution singulière tout le long d'une certaine
— 15 —
courbe, dont la nature dépend de ia fonction arbi-
traire + (a).
Mais, en général, la recherche de l'intégrale com-
plète, même dans les cas de possibilité, présente de
grandes difficultés. Aussi est-il préférable, dans les
problèmes qui n'exigent que la connaissance de la
solution singulière, de déduire celle-ci directement
de l'équation différentielle elle-même. On peut alors
opérer comme il suit.
L'intégrale complète de l'équation du premier
ordre
renferme deux constantes arbitraires a et b. En fai-
sant varier ces paramètres, on obtient une double inli-
nité de surfaces, dites les surfaces intégrales de l'équa-
tion proposée.
Soit
F{x,y,z,a,b) = 0
cette intégrale complète. On en déduit l'intégrale
générale en établissant entre a et 6 une relation quel-
conque, b = f{a), puis en éliminant a entre les deux
équations
F[x,y,z,a,o{a)] = 0, - — [-— ç'((() = 0.
da (9cp
Le premier membre de la dernière étant la dérivée
de la fonction
F[x,ij,z,a,o{a)],
à un seul paramètre, par rapport à a, le résultat de
l'élimination sera l'enveloppe de la série simplement
infinie des surfaces intégrales rem[)lissant la condition
— 46 —
b = ^(à). Du reste, chacune des enveloppées touche
leur enveloppe commune tout le long d'une ligne,
appelée caractéristique,
La solution singulière, s'obtenant par Télimination
de a et ft entre
(9F (9F
F(a;,j/,z,a,è)=0, ^ = 0,^^ = 0,
aa do
est Tenveloppe du système doublement infini des sur-
faces intégrales, chacune de celles-ci la touchant en
un nombre limité de points (points caractéristiques). De
plus, il est facile d'établir que la solution singulière
est aussi l'enveloppe de toutes les surfaces données
par l'intégrale générale.
Les exemples cités précédemment à l'appui de la
méthode de Lagrange confirment, jusque dans leurs
moindres détails, ces faits géométriques.
Considérons maintenant une surface intégrale pas-
sant par le point donné {x,y,z) de l'espace. L'équa-
tion du plan tangent à la surface en ce point est de
la forme
Z-z=p{\-x)^q(Y-y),
les coefficients angulaires de ce plan étant liés par la
relation
f{x,y,z,p,q) = 0.
On en conclut qu'en chacun des points où Tune ou
l'autre enveloppe (solution générale ou singulière)
touche une des surfaces intégrales (solution com-
plète), les valeurs communes de x,y,z,peiq doivent
vérifier l'équation différentielle proposée.
Deux surfaces intégrales quelconques se rencon-
trent en général suivant une certaine ligne en cha-
1
— 17 ~
cun des points de laquelle les plans tangents à ces
surfaces sont ordinairement dilTérents. Mais si ces
dernières sont infiniment voisines, leur intersection
est une caractéristique^ courbe de contact de Tinté-
grale complète avec son enveloppe (solution géné-
rale). Les plans tangents se confondront donc à la
limite, et il en sera de même aux points caractéristi-
ques, points de contact de l'intégrale complète avec
la solution singulière. Les paramètres directeurs de
ces plans étant alors respectivement égaux, l'équation
admettra deux racines doubles en p et en q simulta-
nément.
De là découle la règle suivante :
jPowr avoir la solution singulière de Véquaiion aux
dérivées partielles du premier ordre
f{x,y,z,p,g) = 0,
on assimile celle-ci à une équation algébrique en p et q\
puis, on exprime en posant
où Dp est le discriminant de la fonction f relativement à
p, que deux valeurs de p sont égales entre elles. Cette
condition fournit alors les valeurs correspondantes de q en
fonction de x, y, z ; et, comme deux de ces dernières doi-
vent être égales, on obtiendra la solution singulière cher-
chée au moyen de la relation
dont le premier membre est le discriminant de Dp par
rapport à q.
•2 BITLL. Si»r,. se. NAT. T. XXXIV
— 18 —
Soit, par exemple, réqualion non linéaire
^ f dz . dz\ dz , dz ,
2/^M^— +î/T^^ = ^ + î/T-
\ ôx oyj ox oy
Rendons-la algébrique en posant
dz , dz
— =p et — =^q,
dx dy
ce qui donne
y^(jpx-{-qy)p = z-{-qy,
ou, en ordonnant selon les puissances décroissantes
'^^ xy^p^-\-qy^p — z — qy = 0.
On a alors successivement
Dp = y\y^q^-\r^i:ocyq-}-ixz);
y^ q^ -\- iûoy q -\- ixz =0 ;
T)p,^ = ^kxy^{x — zy^).
Ce discriminant, égalé à zéro, donne la solution sin-
gulière 5 ^
^ X — 2?/2 = 0,
X
ou z
y'
Il est facile de voir, en eilet, que cette relation, qui
ne renferme rien d^arbitraire véiifie bien l'équation
proposée.
Pour rendre plus manifeste la grande simplicité de
la règle ci-dessus énoncée, appliquons-la à un certain
nombre d'exemples empruntés au hasard aux ouvrages
d'analystes contemporains 2.
1 Frenet. Exercices, quostion H19.
2 Frenet. Recueil d'exercices, 2°'« partie. — Brahy. Exercices
méthodiques de calcul intégral. — Houel. Cours de calcul infini-
tésimal^ t. III. — Humbert. Cours d'analyse, t. II. — Goursat.
Cours d'analyse mathématique, t. II.
— 19 —
Reprenons tout d'abord Téquation déjà traitée à
propos de la méthode de Lagrange, dont le point de
départ est l'intégrale complète. Cette équation non
linéaire était la suivante :
Ici D^ = 0 conduit à la relation
d'où J}p,, = z^{R^ — z^)=0.
Le second facteur, égalé à zéro, donne
solution singulière.
La solution étrangère z=0 représente le plan des
xy, lieu des points de contact des surfaces intégrales
(sphères) comprises dans l'intégrale complète. En
effet, au point où deux de ces surfaces non infiniment
voisines se toucherjt, les plans tangents se confondent
aussi, sans que ce point appartienne à l'enveloppe.
Soit, en second lieu, l'équation de Clairaut généra-
lisée
ou p^ -\-p^ -\- ç'^ -\- çy — z=o.
Le discriminant du premier membre relativement à
p est
Y)^=x^—i{q^-\-qy — z),
d'où l'équation algébrique en q
^q^-\-^qy — ^* — 42 = 0.
On en déduit
- 20 —
La solution singulière est donc la quadrique
enveloppe des plans
z =z ax -\- by -^ a!^ -\- b^,
intégrale complète.
Dans certains cas, un simple artifice de calcul ren-
dra possible remploi de cette méthode purement al-
gébrique. Considérons, par exemple, Téquation
o , / ^z , àz\ ^ . dz dz ^
\ ox dyj dxoy
qui devient, en posant
dz dz
— =p* - = q
dx dy
et en ordonnant par rapport à p,
{xz^-\^aq)p-[-z'^{z-\-qy) = 0.
Multipliant de part et d'autre par la différence con-
juguée du premier membre, il vient
{xz'^ 4" ^^Y p^ — ^* (^ ~f~ çyY = 0,
d'où D^ = z^{z-{- qyf (a;^^ \- aqf.
On a donc, pour déterminer 7, l'équation •
(z + qy) {xz^ + aq) = 0,
ou ^y q^ -{- ^ {^-\- ^y ^) q -{- ^^^ = 0.
On en déduit
Dp,q = z'^(a — xyz)^,
— 21 —
Le second facteur, égalé à zéro, donne la solution
singulière
Une équation aux dérivées partielles du premier
ordre, donnée à priori, n'admet pas d'une façon nor-
male d'intégrale singulière. En d'autres termes, les
surfaces intégrales n'ont qu'exceptionnellement une
enveloppe commune. Dans les cas où cette solution
n'existe pas, les équations qui servent à la détermi-
ner sont incompatibles. Il en est ainsi de l'équation
q = Ap),
dont l'intégrale complète est
z = ax-\-f(a)y'{-b.
dF
L'équation — = 0 se réduit alors à 1 = 0.
L'emploi des discriminants conduirait à la même
conclusion.
La méthode algébrique que nous venons d'exposer
s'étend facilement, au point de vue théorique, au cas
plus général d'une équation du premier ordre à n
variables indépendantes. On arrive alors à des résul-
tats intéressant la géométrie des hyperespaces.
Soit une équation de la forme
/ (^> ^1? ^2' ""i^n, Pi^Pi^ •••??«/ ^^^7
OÙ z est une fonction des n variables indépendantes
dz
a?4,a?2, ...,a;;i, et où l'on a ph = ? h recevant toutes
dXh
les valeurs entières de 1 an.
~ 22 -
L'intégrale complète de cette équation est une rela-
tion entre z et les Xh-, qui renferme n constantes arbi-
traires. C'est donc une expression de la forme
■T (2, X/^^ â/jt ••• y*^ny ^j» ^2» •"» ^'*/ ^*
On peut en déduire toutes les autres solutions de
l'équation proposée, en particulier l'intégrale singu-
lière lorsqu'elle exisie,,\\ suffit, pour obtenir celle-ci,
d'éliminer les constantes arbitraires entre l'équation
F = 0 et les équations dérivées
^ = 0,^ = 0. ^ = 0.
(9a^ <9«2 dan
Proposons-nous, par exemple, d'intégrer l'équation*
qui peut être considérée comme la généralisation de
celle de Clairaut. On a une intégrale complète en
prenant
z ==■ tt| X^ -p dg X(^ — p . . . — |— Un Xn ~\~ / (^^ > ^2 ? • • • ? ^n) t
aj^,a^, ...,an étant des constantes arbitraires; car cette
relation donne
et ces valeurs de z,pj^,p^, ..,,p„ vérifient bien la pro-
posée. La solution singulière s'obtiendra en éliminant
les n constantes entre cette intégrale complète et ses
dérivées relatives à, aj^,a^, ...,a„.
Supposons, pour fixer les idées, la fonction homo-
gène
f{Pi,P2."-->P") = pi + pl-i-pl
1 Frenet. Exercices, 5"'« éd., question 714.
— ^23 —
dans le cas de trois variables indépendantes. L'équa-
tion proposée deviendra
Elle admet Tintégrale complète
z = a^x^-\-a^ x^ + «3 x^ + a? + «g + «s-
Eliminons maintenant les trois constantes a^, a^, a^
entre cette relation et les suivantes :
XQ-\-2a^ = 0.
Nous^ obtiendrons ainsi la solution singulière
4:z-}'xl-j-xl-j-xl = 0,
qui, dans un espace à quatre dimensions, serait Ten-
veloppe des surfaces (hyperplans) définies par l'inté-
grale complète.
Pour appliquer la méthode des discriminants, nous
considérerons l'équation proposée
comme algébrique en p^, et nous exprimerons que pi
est une racine double en posant
xl — i{p^x^-{-p^x^-j-pl-i-pl — z) = 0,
ou 4jp2 + ^P<^ ^2 + ^Pl ~\~ ^Ps^d — ^l — -4^ = 0.
Exprimons maintenant que p^ est une racine double
de cette nouvelle équation, ce qui donne
4:pl -f- ipz ^3 — ^î — ^2 — 4 e = 0.
Enfin, la condition pour que p, soit une racine
double de cette dernière équation est
4î + a^ + a^ + a^ = 0,
solution singulière. Le grand avantage de cette
méthode sur la précédente (celle de Lagrange) s'aper-
çoit de nouveau aisément. On y procède à la déter-
mination de la solution singulière sans connaître préa-
lablement l'intégrale complète.
Nous reviendrons prochainement sur l'utilité des
discriminants dans la recherche des solutions singu-
lières des équations différentielles d'ordre supérieur
au premier.
Séances des 10 Janvier et 9 mars 1906
NOIGRÂPRIE DES NIRIIS DE POIIILLEREL'
Par Jules FAVRE et Maurice THIÉBAUD
A. PARTIE GÉOLOGIQUE
Etude géologique du sommet de la chaîne de Pouillerel
dans la région des marais.
Les marais de Pouillerel sont, avec celui de la Joiix-
du-Plàne, les seuls marais du Jura établis sur la
Marne du FurciL Toutes les autres tourbières du
Jura étudiées dans l'ouvrage de Frûh et Schrœter se
sont développées sur les marnes oxfordiennes ou
argoviennes des anticlinaux rompus, ou dans des
vallées fermées dont le fond a été rendu étanche par
des dépôts tertiaires ou diluviens. Le marais de Noirai-
gue seul s'est établi sur un dépôt de craie lacustre
provenant d'un petit lac. (Frûh et Schrœter, p. 254).
La marne du Furcil différant ici considérablement
des terrains sous-jacents aux autres marais du Jura,
le marais lui-même, dont la relation avec son sous-sol
est si étroite, doit présenter des particularités que
nous ferons ressortir plus loin. Leur position sur la
chaîne de Pouillerel les fait différer encore des marais
de vallées, de telle sorte que les marais de Pouillerel
sont d'un type spécial.
^ La partie zoologique de cette monographie a été publiée dans les
Annales de Biologie lacustre, tome I", 1906, Bruxelles.
— 26 —
Il est donc nécessaire de donner ici un aperçu
géologique de cette partie de la chaîne pour montrer
la position des marais et les relations qui existent
entre eux. Dans ce but, nous avons dressé une carte
géologique au 1:25 000 de la région (tig. 1). Les terrains
qui prennent part à la formation de cette partie de la
chaîne de Pouillerel sont: TArgovien, le Gallovien, le
Bathonien. Nous ne donnerons qu'une description
sommaire de ces terrains, car ils présentent les
mêmes caractères que dans les régions avoisinantes
du Jura neuchâtelois. La Marne du Furcil cependant
nous retiendra plus longtemps, car elle sert de substra-
tum aux marais que nous étudions et elle présente en
outre quelques particularités non encore connues.
Argovien, — Terrain le plus récent formant les
parties latérales de la voûte. Il est constitué dans sa
partie supérieure (Argovien proprement dit) par des
bancs minces de calcaire gris-cendré à pâte très fine,
séparés par des bancs d'égale épaisseur de marne
schisteuse grise. Dans sa partie inférieure (Spongitien)
les bancs calcaires sont plus épais, noduleux, les alter-
nances marneuses sont aussi noduleuses; les fossiles
sont plus abondants; ce sont surtout des Perisphinctes
et des spongiaires. L'Argovien a une épaisseur de
450 m. environ.
Au-dessous du Spongitien se trouvent les minces
bancs de calcaire jaune d'ocre à oolites ferrugineuses,
qui atteignent à peine 4 m. d'épaisseur. Ils ne sont
nulle part à découvert dans la région qui nous occupe.
Certains auteurs les considèrent comme oxfordiens,
d'autres comme calloviens.
Callovien ou Dalle nacrée. — Calcaire roux, spathi-
que, bien stratifié en dalles minces; c'est une véritable
^
*
•Si
•s»
ID
6s
— 28 —
lumachelle de débris de bryozoaires, spongiaires, échi-
nodermes, huîtres, etc., 35-40 m. d'épaisseur.
Bathonien. — Terrain le plus ancien affleurant sur
cette chaîne. Il est formé dans sa partie supérieure
par une assise de marnes gris-bleu ou de marno-
calcaires de même couleur, la Marne du Furcil. Nous
avons fait une étude sommaire de sa composition
chimique, car elle nous sera utile dans le cours de
cette étude. La proportion calcaire de cette marne est
faible, elle atteint les Vs seulement; le reste, résidu
de la dissolution par Tacide chlorhydrique contient
une assez faible proportion d'argile, tandis que la
partie siliceuse est très forte. Etudiée au microscope,
cette dernière partie se présente sous la forme de
petits grains incolores, anguleux, à cassure irrégulière,
qui ne sont pas autre chose que des grains de quartz.
Parmi ces grains on trouve deux espèces de spicules
siliceux d'épongés; Tune réniforme. appartient aux
tétractinellides {Rhaksella), l'autre dendriforme aux
lithistides (probablement Cnemidiastrum), A part ces
spicules, la Marne du Furcil de cette région ne con-
tient aucun fossile. Nous avons été surpris de trouver
à la base de cette assise une mince couche marneuse
fossilifère de 3 à 4^'^ d'épaisseur qui n'a pas encore
été signalée; elle repose sur le calcaire bathonien
(Grande Oolite) qui est corrodé et qui présente
localement des perforations de coquilles lithophages.
Cette marne, de couleur jaune d'ocre, contient de
nombreuses concrétions cristallisées pyriteuses par-
tiellement ou totalement transformées en limonite;
on y trouve également de nombreux rognons de limo-
nite. Les fossiles que nous avons trouvés dans cette
couche complètent ce faciès tout nouveau pour notre
Jura. En voici la liste :
- 29 —
Poissons.
Strophodus, dents.
Sphœrodus, dents.
Sphenodus, dents.
Céphalopodes.
Belemnites fnsiformis, Park.
Perisphindes quercinus, Terq. et Jourd.
Gastéropodes.
Adeon multistriatum^ Rig. et Sauv.
Ampullina Hulliana^ Lyc.
Nerinea baihonica, Rig. et Sauv.
iV. scalarù^ d'Orb.
N. funiculifera, Piette.
Neinnea sp.?
Mathildia binaria^ Héb. et Desl.
Lamellibranches.
Trigonia pullus, Sow.
Brachiopodes.
Waldheimia carinata, Lam.
Terebralula cadomensis, Sow. — Variété de petite
taille.
Terebralula Benlleyi, Morris.
Rhynchmiella aculiœsla, Zieth.
R. pallas, Ghap. et Dew.
Acanlholhyris Grossi, Walker?
— 30 -
ECHINODERMES.
Cyclocrinus macrocephalus, P. de L. — Abondant.
Cidaris Gingensis^ Waagen.
Spongiaires.
Anabacia orbulites, E. H.
Cette faunule diffère sensiblement de la faune
ordinaire de la Marne du Furcil; elle est cependant
franchement bathonienne, ce que sa position indique
du reste; une partie des espèces qui la composent se
trouvent déjà dans le Bajocien.
Au-dessous de cette marne apparaît le calcaire
bathonien ou Grande Oolite^ formé de calcaire gris à
taches roses, en bancs épais, qui passe peu à peu à
un calcaire oolitique ou oolitique-spathique jaune.
Si Ton établit Téquivalence stratigraphique de ces
deux dernières couches par rapport au gisement
classique du Furcil, on voit que la couche marneuse
ferrugineuse de Pouillerel correspond à la partie
moyenne de la Marne du Furcil et que le calcaire
sous-jacent à cette marne ferrugineuse représente la
partie inférieure de la Marne du Furcil. En effet, la
couche à Parkinsonia séparant le massif supérieur de
la Grande Oolite (que nous venons de décrire) du
massif inférieur a été trouvée dans la chaîne de
Pouillerel près de La Chaux-de-Fonds. Elle correspond
au Calcaire roux du gisement du Furcil. Le massif
supérieur de Grande Oolite et la couche ferrugineuse
sus-jacente correspondent donc au niveau inférieur et
moyen de la Marne du Furcil du gisement du Furcil.
^
<
IB
— 32 —
La chaîne de Pouillerel, presque sur toute sa lon-
gueur, est rompue jusqu'au calcaire bathonien. Dans
la région qui nous occupe, c'est-à-dire celle située
au-dessus du Crêt-du-Locle, cette voûte bathonienne
est fort peu entamée et môme au lieu dit « la Pâture »
elle s'enfonce sous la Marne du Furcil et la Dalle
nacrée pour reparaître ensuite seulement à la Maison-
Blanche. La partie culminante de la chaîne dans la
région étudiée (4266 m., c'est le point le plus élevé
après le sommet même de Pouillerel) est donc revêtue
d'une mince couverture de Dalle nacrée. (Voir fig. 1
et fig. 2.)
C'est aux points où la voûte bathonienne s'enfonce et
reparaît que se sont formés deux des marais de Pouil-
lerel, celui des Saignolis et celui du Noirei. Car, dans
ces endroits, les couches bathoniennes étant très peu
inclinées, la Marne du Furcil, bien que n'ayant qu'une
épaisseur de 25 m. environ, a pu ainsi former des
affleurements assez étendus. Ainsi, le marais du
Noiret mesure 700 m. de longueur sur 400 m. de
largeur. Il est vrai qu'ici la voûte bathonienne présente
un aplatissement manifeste qui permet à la Marne du
Furcil d'avoir une inclinaison à peu près identique à
celle de la montagne (fig. 2, prof. I), ce qui explique
un affleurement aussi considérable. Aux Saignolis,
grâce à la faible inclinaison des couches sur le versant
S.E., l'affleurement atteint une largeur maximale de
250 m. environ. Mais ici cette marne, au lieu de for-
mer une combe comme on le remarque en général
quand il y a alternance de calcaire et de marne, pré-
sente un profil transversal convexe (fig. 2, prof. III),
de sorte que le sommet de la chaîne à cet endroit est
constitué par la Marne dit Furcil.
— 33 —
Au Noiret, la Marne du Furcil ne forme pas une
combe, mais une pmte peu inclinée.
Ces deux dernières constatations auront leur impor-
tance quand nous parlerons de la genèse des marais
proprement dits.
Quant au troisième marais, dit Chez Jean Colar, il
possède une position un peu différente, étant plus
bas (1220 m.) et sur un palier latéral du flanc S.E.
de la montagne. Au premier abord nous avions attri-
bué cette situation quelque peu étrange à une érosion
latérale longitudinale de la voûte callovienne, ce qui
aurait mis à nu le Bathonien et formé une combe sur
la Marne du Furcil permettant l'établissement d'un
marais.
Mais un examen plus approfondi nous a permis
d'attribuer la position du marais Jean Colar à une
faille verticale dirigée un peu obliquement par rapport
à la direction de Taxe de la chaîne de Pouillerel
(fig. 4 et 2). Son rejet est d'environ 80 m. et sa lon-
gueur de V^^^b. Au point où son effort a été maxi-
mum, elle met en contact VArgovien et la Grande
Oolite.
Le contact direct des deux lèvres de la faille peut
se voir en plusieurs endroits, particulièrement en un
point situé à peu près à égale distance des deux
amorces de la faille, où l'on voit le calcaire bathonien^
reconnaissable à ses bancs épais de calcaire gris com-
pact, localement oolitique, en contact avec les calcaires
argoviens à grain fin, séparés par des délits de marne
schisteuse. Nous avons trouvé dans ce dernier terrain
un Cardioceras, trop mal conservé pour pouvoir en
déterminer l'espèce.
Non loin de la Maison-Blanche, il n'existe plus de
3 BULL. SOC. se. XAT. T. XXXIV
— 34 —
dislocation et la voûte bathonienne redevient régli-
lière; à Tautre extrémité de la faille nous n'avons pu-
déterminer l'autre amorce, mais déjà à la « Barigue »
la Grande Oolite est en contact avec la Marne du
Furcil, de sorte que le point d'extinction de la faille
doit être très proche de cet endroit.
Nous avons l'impression que c'est la voûte qui s'est
affaissée à cet endroit et que le flanc où se trouve le
marais Jean Colar est resté en place. L'enfoncement
de l'axe de la voûte bathonienne à la Pâture et à la
Maison Blanche semble l'indiquer. En outre, de l'autre
côté du sommet, au Noiret, les bancs de l'Argovien
s'infléchissent comme l'indique la carte géologique, et
de plus sont très disloqués. A cette dislocation intense
correspond, sur l'autre tlanc de la chaîne, le rejet
maximum de la faille.
Il y a donc eu une faille d' affaissement ; la partie
restée en place a été érodée, ce qui a permis à la
Grande Oolite et à la Marne du Furcil d'affleurer
dans cette partie latérale et assez basse de la chaîne.
La position et les relations entre les marais étant
établies, nous allons entreprendre leur étude propre-
ment dite. Pour plus de facilité nous les étudierons
séparément.
L Marais des Saignolis (fig. 3).
Position du Marais.
Sur le prolil III, fig. 2, passant par le point le
plus typique et le plus humide du marais (tapis de
Sphaignes et d'Eriophormn, parsemé de gouilles), on
voit que le faîte de la montagne est à une altitude
— 35 —
de 1263 m., tandis que la voûte de Grande Oolite, à
peine découverte, n'atteint que l'altitude de 1255 m.
Les 8 m. de différence forment donc un dôme de
Marne du Furcil recouvert de la couche de tourbe
formée par le marais. Nous avons donc ici une tour-
bière de voûte et non une tourbière de cuvette, comme
le sont les autres tourbières du Jura.
Epaisseur de la couche de tourbe.
Afin d'établir dans quelles conditions et comment
le marais de voûte s'est formé, nous avons fait une
série de sept sondages passant à travers la forêt de
pins et de bouleaux de la tourbière. Nous avons choisi
cette partie du marais, car à cet endroit la tourbe
atteint une épaisseur maximale de 0^,90.
Voici un tableau donnant les épaisseurs de tourbe
dans les divers trous de sonde.
N.O. Sommet dn mirais S.E.
Trous: 5 4 3 2 1—1—2 —3
I I I I I I I I
20cm 35cm 54cm 35cm 90cm 55cm 40cm 15cm
21m,30 21™^ 21m,70 30m,50 19^,80 24^,70 '16«>,60
La tourbe atteint donc son épaisseur maximale de
Om,90 au sommet de la voûte et son épaisseur décroît
d'une façon générale à mesure qu'on s'éloigne de ce
dernier.
Ce tableau nous montre en outre que la décrois-
sance est moins rapide du côté N.O. que du côté S.E.;
cette faible décroissance coïncide avec la pente la
plus faible.
Composition de la tourbe.
L'étude microscopique de cette tourbe nous a mon-
tré que depuis sa partie supérieure jusqu'à sa partie
»^ 's
inférieure, elle possède le
caractère d'une tourbe de ma-
rais bombé (haut marais)
seulement.
Ainsi, le sondage n° i
donne :
Jusqu'à 0">,S5
Eriophorum vaginatum,
Sphaignes (feuilles, tiges et
spores). Pollen de conifè-
res. Ecoi'ce de conifères et
de bouleau, une Arcella.
De 0"',85 à 0'",90.
0 1
y § I "^ Tourbe compacte noire
^ - -î E' 3vec forte proportion de
"^ ' giains siliceux, rhizomes
de Carex ou de grami-
nées.
Les résultats donnés par
les autres sondages confii-
ment cette composition.
Dans plusieurs sondages
on constate même jusque
dans la partie la plus in-
férieure la présence de
Sphaignes et d' Eriophonim
vaginahmi, éléments carac-
téristiques de la tourbe du
marais bombé (haut-ma-
rais).
- 37 —
Limon siliceaz situé sous la tourbe.
La couche sous-jacente à la tourbe, atteinte par la
sonde, est constituée par un limon eocdusivement sili-
ceux et argileux^ coloré en brun dans sa partie supé-
rieure par de la matière organique et par des rhizomes
qui la traversent. La plus grande épaisseur de limon
trouvée est de 0^,65. Ce limon est traversé presque
jusqu'à sa base par de nombreux rhizomes. Il est gris
dans la partie inférieure.
Examiné au microscope, il est formé surtout de
grains incolores anguleux, à cassure irrégulière; ce
sont des grains de quartz. On y trouve aussi un peu
de matière argileuse. Parmi les grains esquilleux, on
rencontre çà et là des spicules siliceux d'épongés iden-
tiques à ceux indiqués dans la Marne du Furcil. Ce
limon siliceux n'est donc pas autre chose que de la
Marne du Furcil décalcifiée. Il ne présente pas de
débris d'animaux d'eau douce ni aucune trace d'algues
microscopiques. Les seuls débris organiques sont des
rhizomes et des racines de Carex ou de graminées.
L'épaisseur de cette couche de limon subit une
variation inverse par rapport à celle de la tourbe
pour le versant N.O. C'est au sommet de la chaîne
que la sonde en a rencontré une épaisseur minimale.
En s'éloignant du sommet, l'épaisseur augmente plus
ou moins régulièrement.
Sommet
Trous: 5 4 3 2 1—1—2—3
0«»,40 0m,65 0m,36 0^,60 0^,30 0^,40 0n»,20 ?
Cet accroissement de l'épaisseur de la couche de
limon, à mesure qu'on s'éloigne du sommet, a été
plus clairement mis en évidence par les sondages du
Marais Jean Colar, que nous étudierons plus loin.
- 38 —
Pour le versant S.E. au contraire, la couche de
limon diminue peu à peu, mais s'étend très bas, bien
au-delà du marais, et recouvre même sur une petite
étendue la Dalle nacrée. Cependant à cet endroit elle
n'est plus pure, mais contient des matières argileuses
et des débris de fossiles provenant du Gallovien.
Au-dessous du limon siliceux, partout la sonde a
ramené à la surface la Marne du Furcil.
On peut donc tirer les conclusions suivantes :
lo La marne immédiatement sous-jacente au limon
siliceux n'est pas autre chose que la Marne du FurciL
2o Le limon siliceux est de la Marne du Furcil décal-
cifiée.
Explication du profil de la figure 3.
Nous n'avons pas établi de coupe exacte du
marais, car une couche de tourbe d'une épaisseur
maximale de 0^,90, répartie sur une longueur de
200 m. ne donne pas un profil suggestif. Il a fallu
adopter pour les hauteurs une échelle plus grande.
En outre, le profil de la fig. 3 ne passe pas par la
ligne des sondages. Nous avons préféré établir un
profil sur lequel se montre mieux le dôme marneux
sous-jacent au marais. Nous avons appliqué à ce
profil les données résultant de notre ligne de sonda-
ges^ mais non cependant sans avoir au préalable
exécuté quelques sondages sommaires qui nous ont
montré que les épaisseurs relatives du limon siliceux
et de la tourbe variaient dans les mêmes proportions
que dans notre première coupe.
Pour le profil construit sur ces données, nous avons
pris comme échelle des longueurs 1:2000 et pour les
hauteurs 1:800. Un coup d'œil jeté sur ce profil fait
— 39 —
ressortir immédiatement la disposition de la couche
de limon siliceux mince au sommet du dôme de
marne et s'épaississant sur le flanc N.O. peu incliné,
tandis qu'elle s'amincit graduellement sur le versant
S.E.
Origine du limon siliceux.
Le limon siliceux, ayant une composition identique
à celle de la Marne du Furcil décalcifiée, doit avoir
une provenance locale ou à peu près.
On peut émettre ici deux hypothèses expliquant ce
dépôt local.
Première hypothèse.
Tout d'abord une décalcification de la Marne du
Furcil sur place, par l'action des eaux météoriques
avides de calcaire. Cette action a dû en effet se pro-
duire dans une certaine mesure et au sommet de la
voûte. Mais cette hypothèse n'explique guère une
décalcification atteignant une profondeur de O^^TO. En
outre, des rhizomes traversent ce limon souvent déjà
dès la base, surtout là où le limon est le plus épais au
pied N.E. de la voûte. Aussi nous avançons la
deuxième hypothèse suivante, qui est la plus probable.
Deuxième hypothèse.
Les eaux météoriques et celles de la fonte des
neiges, descendant du sommet, ont dissous la partie
calcaire de la Marne du Furcil, puis par ruissellement
ont entraîné avec elles et déposé plus bas la partie
siliceuse. La preuve de cette sédimentation par les
eaux de ruissellement est donnée par le fait qu'on
trouve sur le Gallovien même une couche de ce
— 40 —
limon siliceux contenant les spicules et grains de
quartz de la Marne du Furçil et en outre des débris
de fossiles siliceux provenant du Callovien.
Cette hypothèse explique les diverses particularité»
mentionnées plus haut.
Ainsi, l'existence de la plus grande épaisseur de la
couche de limon au pied de la pente N.E. s'explique
en constatant qu'à cet endroit la Marne du Furcil est
en contact avec les bancs du Bathonien incliné, dans
le sens opposé à l'inclinaison de la pente marneuse,
de 5 à 10 degrés. Il y avait donc là une dépression q ui
se comblait peu à peu. Pendant que s'opérait ce
comblement lent^ une végétation clairsemée s'établis-
sait sur le limon en s'exhaussant avec lui, ce qui
explique la présence de rhizomes dès la base du
dépôt. Il ne doit pas s'être formé de flaqutis d'eau
stagnante, car après avoir ruisselé sur la pente, les
eaux longeaient la voûte de Grande Oolite et se perdaient
dans les fissures du calcaire. Nous n'avons du reste
trouvé dans le limon aucun reste d'orçanismes d'ani-
maux d'eau douce, ni aucune algue microscopique.
Explication de la formation des lapiés et poits d'érosion
bordant le marais.
La végétation prenant pied de plus en plus finit
par arrêter l'action érosive sur le sommet. Les eaux
ne se saturèrent plus de calcaire. En arrivant à la
limite du limon et du calcaire bathonien, et aidées
par les eaux iiiisselant sur la voûte même de Grande
Oolite, elles corrodèrent cette dernière en l'attaquant
par ses fissures primitives. Il se forma ainsi la zone
de lapiés qui se rencontre sur le bord N.O. du marais.
- 41 -
En même temps ces eaux érodaient le dépôt siliceux
et en reculaient la limite; bientôt la marne elle-mâme
futérodée. Mais comme l'épaisseur du terrain à enle-
ver allait en augmentant, sa limite reculait plus lente-
ment; l'action de l'eau sur les fissures du calcaire
Fig, 4. Lepié linvehi par la végélatlon sur le hord N,0.
du Marais des Salsnolls.
put se faire sentir pendant un tempn plus long. C'est
pourquoi on voit entre le lapié et le marais une zone
(le puits d'érosion atteignant souvent une profondeur
assez considérable.
Ouvrons maintenant une parenthèse pour décrire
en quelques mots ces deux formes d'érosion.
— 40 —
limon siliceux contenant les spicules et grains de
quartz de la Marne du Furçil • et en outre des débris
de fossiles siliceux provenant du Callovien.
Cette hypothèse explique les diverses particularité»
mentionnées plus haut.
Ainsi, l'existence de la plus grande épaisseur de la
couche de limon au pied de la pente N.E. s'explique
en constatant qu'à cet endroit la Marne du Furcil est
en contact avec les bancs du Bathonien incliné, dans
le sens opposé à Tinclinaison de la pente marneuse,
de 5 à 10 degrés. Il y avait donc là une dépression qui
se comblait peu à peu. Pendant que s'opérait ce
comblement lent^ une végétation clairsemée s'établis-
sait sur le limon en s'exhaussant avec lui, ce qui
explique la présence de rhizomes dès la base du
dépôt. Il ne doit pas s'être formé de flaqucîs d'eau
stagnante, car après avoir ruisselé sur la pente, les
eaux longeaient la voûte de Grande Oolite et se perdaient
dans les fissures du calcaire. Nous n'avons du reste
trouvé dans le limon aucun reste d'organismes d'ani-
maux d'eau douce, ni aucune algue microscopique.
Explication de la formation des lapiés et puits d'érosion
bordant le marais.
La végétation prenant pied de plus en plus finit
par arrêter l'action érosive sur le sommet. Les eaux
ne se saturèrent plus de calcaire. En arrivant à la
limite du limon et du calcaire bathonien, et aidées
par les eaux ruisselant sur la voûte même de Grande
Oolite, elles corrodèrent cette dernière en l'attaquant
par ses fissures primitives. Il se forma ainsi la zone
de lapiés qui se rencontre sur le bord N.O. du marais.
— 41 —
En même temps ces eaux érodaient le dépôt siliceux
et en reculaient la limite; bientôt la inanie elle-même
fut érodée. Mais comme l'épaisseur du terrain à enle-
ver allait en augmentant, sa limite reculait plus lente-
ment; l'action de l'eau sur les fissures du calcaire
Fig. 4. Lapiè envahi par ta Tégélation sur le bord N.O.
du Marala des Saignolis.
put se faire sentir pendant un temps plus long. C'est
pourquoi on voit entre le lapié et le marais une zone
(le puits d'érosioH atteignant souvent une profondeur
assez considérable.
Ouvrons maintenant une parenthèse pour décrire
en quelques mots ces deux formes d'érosion.
— 42 —
1. Le lapié forme une zone étroite suivant tout le
bord N.O. du marais.
Il existe partout, mais est plus ou moins développé
suivant les endroits. Il montre de magnifiques formes
rlan ôe éeu.x puUs à érosion. A ^^3
Dlreci-ion. yarim fh't^e €>es/i sauras
lilllll Parties Comblées ôes puits
Fig. 5.
ZcAelie. rzoo
de corrosion, surtout des cannelures, sur ses parties
verticales; ses dépressions sont envahies par une
épaisse couche d'humus sur laquelle pousse une
abondante végétation. En maints endroits la forêt
empiète sur le lapié; dans d'autres enfin, l'homme
— 43 —
Ta détruit pour transformer ce terrain improductif en
prairies.
2. Puits d'érosion. Le bord N.O. du marais du
Grand-Saignolis à sa limite avec le calcaire bathonien,
c'est-à*dire sur une longueur de 500 m. seulement,
présente une trentaine de puits d'érosion (fig. 5, 6, 7).
Les plus importants sont à la limite même du marais.
rr^Cl à ira vers /ejsuits B
Suivant la direction àe la.
fi s sure prim liive
£ehtlU:t.ioo
Fig. 6.
Le marais bombé, avec sa flore, arrive jusqu'au bord
de ces puits. Aussi sont-ils encore en pleine activité
et en temps de pluie ou à la fonte des neiges, de
véritables cascades s'y engloutissent.
Ce sont des puits taillés verticalement dans les
bancs calcaires épais du Bathonien. Leur diamètre
est au maximum de 10 m.; plusieurs atteignent 12 m.
de profondeur, le plus profond en a 15.
_ 44 —
Ils présentent plusieurs particularités assez frap-
pantes. Tout d'abord, on remarque très bien que ces
puits se sont développés suivant des tissures. Ils ont
en général une forme allongée, qui permet de recon-
naître la direction de la fissure primitive qui a été
agrandie par les eaux. Parfois, plusieurs puits se for-
Fig. 7. Cannelures et cupules d'érosion sur les parois d'un puits.
ment sur la même fissure; c'est surtout alors un puits
en activité qui est en relation avec un puits plus éloi-
gné du marais ayant fonctionné autrefois, mais qui
est actuellement comblé. D'autres fois les puits se
sont développés sur im système de fissures entrecroi-
sées, comme c'est le cas pour ceux représentés par
— 45 -
la fig. 5 et présentent entre eux des relations soit à
la surface soit dans la profondeur. Les eaux agissent
en outre suivant un résçau d'innombrables fissures
secondaires, ce qui donne à ces puits une forme
extrêmement déchiquetée, comme le montre très bien
la fig. 5.
En plus des etTels que nous venons de citer, les
eaux, par leur écoulement le long des parois verticales
du puits, y creusent de nombreuses cannelures et
cupules d'érosion.
Des parois verticales aussi déchiquetées n'ont pas
grande stabilité; aussi très souvent des colonnes el
des piliers taillés par la corrosion se détachent des
parois et viennent joncher de leurs débris le fond de
ces puits. C'est ainsi qu'ils s'accroissent en diamètre
et toujours du côté du marais.
PreoTes de rancienne extension de la marne et du limon.
La disposition de ces puits relativement aux marais
prouve l'ancienne extension plus grande de la Marne
du Furcil et du limon siliceux. Le profil de la fig. 8
passe par la ligne des sondages que nous avons fails.
Les hauteurs et les longueurs y sont ici représentées
suivant la même échelle.
— 46 —
Ce profil montre que la Marne du Furcil et le limon
siliceux ont été érodés par l'eau venant du marais.
En prolongeant la ligne de séparation de la Marne
du Furcil et du limon, qui est très peu inclinée, on
voit que ces terrains ont dû s'étendre beaucoup plus
loin qu'aujourd'hui.
Le plan du bord N.O. du marais démontre encore
l'ancienne extension de ces terrains. On voit entre
les puits d'érosion des langues de marne qui pénè-
trent parfois assez loin dans le lapié. Souvent aussi,
on voit des taches isolées de marne sur le lapié même,
témoins que l'érosion a épargnés.
Pendant que cette érosion s'opérait, la végétation
recouvrait de plus en plus le limon siliceux. Enfin le
marais bombé s'établit sur le sommet même de la voûte
directement sur V humus produit par les plantes décom-
posées.
Du sommet il s'étendit sur les versants, sur le N.O.
où, à cause de la faible inclinaison du terrain, il
atteignit le bord des emposieux, qu'il ne peut dépas-
ser. Sur le versant S.E. on le voit encore descendre
la pente et empiéter sur la végétation existante. Ainsi
les Sphaignes pénètrent parmi les Nardus et la bruyère
où pourtant il n'existe qu'une mince couche d'humus.
Place de la tourbière des Saignolis
dans la classification des marais.
D'après Frûh et Schrœter, les tourbières du Jura
et la presque totalité de celles des Alpes et des Pré-
alpes appartiennent soit au marais plat, soit au marais
combiné. Ces deux espèces de marais se forment dans
— 47 -
une dépression à fond étanche arrosée par les eaux
superficielles ou souterraines riches en matières miné-
rales dissoutes, surtout calcaires; une couverture
végétale de cypéracées et de graminées s'établit sur
ce sol très humide et forme une couche de tourbe;
c'est le marais plat (bas marais J. Souvent le marais
s'arrête à ce stade, mais souvent aussi, quand la couche
de tourbe est suffisamment épaisse pour empêcher
l'arrivée des eaux calcaires depuis le sous-sol, et que
la couverture végétale est assez étendue pour filtrer les
eaux superficielles qui pénètrent sur le marais, il s'é-
tablit dans son centre un coussin de Sphaignes, mous-
ses qui ne peuvent prospérer que dans une eau non
calcaire. Ce coussin s'étend du centre à la périphérie
et recouvre peu à peu le marais plat ; il s'accroît aussi
en hauteur, de sorte que le marais prend une forme
superficielle bombée. On a appelé ce marais de Sphai-
gnes haut marais, terme peu clair qui prête à équi-
voque ; il vaudrait mieux l'appeler marais bombé. Le
marais bombé se superpose ainsi très fréquemment
au marais plat et le marais mixte qui en résulte a été
nommé marais combiné.
Le marais des Saignolis n'appartient pas à ce type,
mais bien au murais bombé pur, caractérisé par sa vé-
gétation toujours supra-aquatique déjà dès son origine:
les eaux qui arrosent ce marais sont exclusivement
des eaux météoriques.
Frûh et Schrœter ne citent en Suisse qu'un petit
groupe de marais appartenant à ce type, qui se trou-
vent dans le canton d'Unterwald sur le territoire de
Sarnen-Flûhli. Ils sont situés sur un grès quartzeux
éocénique pauvre en calcaire (Schlierensandstein),
alternant avec des schistes marneux gris-bleu. Le grès
— 48 -
produit par délitement un sol sableux siliceux qui
recouvre le terrain en place. Cette couverture sableuse
est humide et froide, même quand elle est exposée
favorablement au soleil.
La nature du sous-sol de ces marais présente donc
une grande analogie avec celui des Saignolis. Dans
les deux cas, on a affaire à un fin sable siliceux, im-
perméable, produit par le délitement du terrain en
place.
L'analogie enîre ces marais ne s'arrête pas ici : les
composantes du marais bombé s'établissent presque
directement sur le sol quartzeux et argileux, pour les
marais de la région du Flysch, tout comme aux Sai-
gnolis.
Les marais du groupe Sarnen-Flûhli se forment sur
l'emplacement des forêts de sapins rouges et em-
piètent ensuite sur les formations avoisinantes. On
observe aussi ce fait à Pouillerel comme nous l'avons
fait remarquer plus haut. Du reste, nous en pouvons
donner une preuve directe, car Lesqiierenx, dans ses
«Recherches sur les marais tourbeux en général»,
dit ce qui suit des marais qui nous occupent (p. 83) :
«Sur le sommet du Pouillerel (Jura), on peut ob-
server un commencement de formation tourbeuse dont
la couche n'a atteint qu'un pied d'élévation. Ce ma-
rais a pris la place d'une forêt tout récemment extirpée
par la main des hommes, puisqu'au milieu des brous-
sailles, des airelles surtout qui y croissent en abon-
dance avec les Sphaignes, on trouve ça et là sur pied
des troncs dont les tiges ont été sciées, coupées et em-
portées. Les traces de ces travaux sont partout visibles,
et la matière tourbeuse n'est encore qu'un tissu de
mousses, de radicules et de débris ligneux parfaite-
ment conservés. »
Ceci nous prouve encore
une fois de plus que les
Saignolis appartiennent au
type du marais bombé pur
<haut-marais pur), puisque ^
les Sphaignes se sont éta- ^
blies sur l'humus d'une ^
forêt. S
En outre, nous pouvons ^
donner une évaluation de S
ia croissance de la couche «
tourbeuse. Il y a soixante ^
ans environ, d'après Les- *i
<ïuereux, la tourbe avait une Ç
épaisseur de près d'un pied ^
(OïDiSO). Aujourd'hui, elle ^
mesure 0'n,90 au maxi- •«
mum. Le marais s'est donc ^
accru de 011,60 en soixante -S^
ans, c'est-à-dire de 1 cen- «
timètre par an. Les obser- -5
vations de Lesquereux nous "^
permettent d'établir égale- j
ment que ce marais est ré- ^
cent et n'a guère qu'une ^
existence d'un siècle. "^
En résumé, l'étude di- p^
recte du marais des Saigno-
lis, aussi bien que sa com-
paraison avec les marais de
Sarnen-Flûhli, montre que
cette tourbière rentre dans
le type du marais bombé
— 50 —
pur. C'est donc une constatation intéressante, puisque
ce type de marais était encore inconnu dans notre
Jura.
Marais Jean Colar.
Situé comme on Ta vu plus haut sur un palier de
la Marne du Furcil, le bord de ce palier est formé
par un faible crêt de Dalle nacrée. La surface du
marais est voûtée, mais, dans son ensemble, elle est
légèrement inclinée, inversement à la pente de la
montagne.
Nous avons fait une série de sept sondages à travers
le marais et, quoique nous n'ayons pas affaire à
un marais de voûte, les résultats obtenus ont beau-
coup d'analogie avec ceux des sondages du marais
précédent.
Composition de la tourbe.
C'est au sommet de la voûte du marais que se
trouve l'épaisseur maximale de 1^,80. Cette épaisseur
décroît à mesure qu'on s'éloigne du sommet du
marais.
N.O. Sommet S.E.
Trous: 4 3 2 15 6 7
0m,27 QnijgO lm,75^ lm,80^ lm,2()^ lm,oo Om^50
12m 7m,20 13m,50 27m,l0 8m,60 14^,10
La constitution de cette tourbe diffère passablement
de celle des Saignolis :
a) La partie inférieure, à la limite du limon siliceux,
sur une épaisseur à peu près partout uniforme de
0m,20; c'est une tourbe noire, compacte, terreuse,
dans laquelle nous avons trouvé : surtout des rhizo-
mes, racines et radicelles de Carex ou de graminées ;
— 51 —
feuilles de mousses (hypnes); beaucoup de débris
organiques de végétaux indéterminables. Forte pro-
portion de grains de quartz; débris de fossiles siliceux
provenant de la Dalle nacrée.
b) Eriophoretum. Une couche de tourbe formée sur-
tout A'Eriophorum vaginatum, très peu de sphaignes,
radicelles de Carex et de graminées, feuilles d'hypnes,
écorce de conifère, peu de grains de quartz. Cette
couche, d'une épaisseur maximale de 0«i^40 au milieu
du marais, reste à peu près constante sauf sur les
bords du marais où elle diminue brusquement.
c) Sphagneto-Eriophoretum, Tourbe légère de couleur
claire, surtout à la partie supérieure, composée essen-
tiellement de Sphaignes et à' Eriophonim vaginatitm.
Nous y avons trouvé : Sphaignes (feuilles, tiges et
spores), Eriophore, Scheiichzeria palustris, pollen de
conifères, racines de vacciniées (mycorhizes), racines
de Carex et de graminées, bois de pin, écorce de bou-
leau, Arcella, écailles de cônes de sapin, cônes de pin.
Cette tourbe a une épaisseur maximale de 4"™ ,20,
située non au milieu du profil, mais au tiers environ,
à partir du bord N.O.
Composition du sous-sol.
Limmi siliceux. Epaisseur minimale sur le bord S.E.
du marais, maximale sur le bord N.O. L'accroisse-
ment est régulier d'un bord à l'autre.
N.O. Sommet S.E.
Trous: 4 3 2 15 6 7
Epaisseur: 0^,73 0^,70 ? 0^,70 0m,40^^^,30^ ^,20
12m 7m^20 13m,50 27m,10 8",60 14™,10
Ce limon est formé par les matériaux suivants :
grains de quartz représentant la presque totalité du
— 52 —
limon; spicules siliceux d'épongés, provenant de la
Marne du Furcil, assez faible proportion d'argile.
Nombreux débris de fossiles siliceux (Ostrea, bryo-
zoaires, piquants d'oursins, coraux, etc.), tout à fait
semblables à ceux obtenus par la décalcification du
Callovien par l'acide chlorhydrique ; ces débris se
rencontrent surtout à la partie supérieure et S.E. de
la couche; nombreux rhizomes, racines et radicelles
de graminées ou de Carex; à la partie supérieure, la
grande quantité de ces rhizomes rend le limon brun,
puis il devient insensiblement gris; ces rhizomes
apparaissent dès la base ou près de la base de la
couche.
Au-dessous de cette couche, la Marne du Furcil se
rencontre partout.
Interprétation des observations faites.
Le limon siliceux présentant la même disposition
que dans le marais précédent, il s'est déposé de la
même façon que sur le versant N.O. du marais des
Saignolis. Mais ici, comme la partie la plus élevée
du palier est formée par la Dalle nacrée, cette der-
nière a aussi été décalcifiée et ses parties siliceuses
(les fossiles) ont été mélangées avec le limon siliceux
provenant de la Marne du Furcil. C'est pourquoi on
ne les trouve que sur le bord S.E. de la couche, car,
à cause de leur volume assez grand, ils n'ont pu être
transportés bien loin. En outre, une partie du dépôt
siliceux doit provenir de la partie amont du marais
plus élevée que lui.
L'érosion du marais sur son bord a dû se faire
comme pour le marais précédent, car on y renconti'e
la même zone de lapiés et la ligne des puits d'érosion.
— 53 -
Origine de la tourbe.
La surface supérieure de la couche siliceuse devait
former un plan très peu incliné sur lequel la végéta-
tion prit pied définitivement. Une couche d'humus se
forma et une forêt de sapins prit naissance, car on
retrouve dans les parties exploitées, à la limite de la
couche inférieure de tourbe, des troncs dont les
racines sont enfoncées dans le limon siliceux. Cette
couche de tourbe inférieure ne doit donc pas être
une véritable tourbe de marais plat, mais de Thu-
mus de cette ancienne forêt couverte de végétation.
La grande abondance de matières terreuses que
cette tourbe inférieure contient l'indique suffisam-
ment. Cet humus et la végétation de prairie humide
ont été envahis par des éléments du marais bombé.
Ce marais dut avoir pendant un certain temps un carac-
tère spécial, car on n'y trouve pas de Sphaignes, mais
beaucoup à' Eriophoriim vaginatum. C'est dans cette
tourbe d'ériophores que se trouvent couchés les sapins
qui formaient la forêt primitive. L'exploitation de la
tourbe en a mis plusieurs à nu ; ils gisent à une pro-
fondeur de lïn,50 sans direction déterminée. L'un de
ces sapins, d'un diamètre de 0^,45, est visible sui*
5 m. de longueur. Un autre, dont on ne voit que la
coupe transversale, a un diamètre de 0^,20. Un troi-
sième, d'un diamètre maximal de 0^,38, est visible
sur une longueur de 20 mètres.
Au-dessus de la tourbe d'Eriophores se trouve la
tourbe ordinaire du marais bombé, composée essen-
tiellement de Sphaignes et d'Eriophores, puis vient la
couverture végétale actuelle, étudiée dans la partie
botanique et surtout caractérisée par ses pins élevés.
- 54 —
En résumé, la tourbière Jean Golar n'appartient
pas au marais combiné, mais c'est un marais bombé
pur. Non pas un marais de sommet comme le précé-
dent, mais un marais établi sur une pente faiblement
inclinée.
II doit sa nature de marais bombé pur à son sous-
sol siliceux, à sa position en pente et aux eaux exclu-
sivement météoriques qui l'arrosent.
Ce marais est plus ancien que le précédent. Sa
couche de tourbe, beaucoup plus épaisse et les grands
pins qui s'y sont établis le prouvent.
III. Marais du Noir et.
Marais presque totalement exploité. Sa flore égale-
ment n'a plus d'intérêt, c'est pourquoi nous ne l'avons
pas étudié spécialement. Cependant ce marais doit
évidemment appartenir au même type que le précé-
dent. En effet, situé à la partie inférieure d'une pente
inclinée de 10 à 15 degrés, dont le sol est formé par
la Marne du Furcil, il doit posséder aussi le même
limon siliceux; de plus, c'est franchement un marais
de pente, les tranchées de tourbe perpendiculaires a
la direction de la chaîne, le montrent très bien.
Résumé.
Ces marais de Pouillerel, malgré les différences
sensibles qui existent entre eux forment un groupe
unique, appartenant au marais bombé pur (haut ma-
rais pur). Ils occupent une place à part parmi les
autres marais du Jura, qui sont tous des marais œm-
binés ou des marais plats. Ils doivent leurs caractères
particuliers aux causes suivantes :
— 55 —
4o à la nature spéciale du sous-sol qui est siliceux;
2o à leur position orographique (pente ou sommet);
3o à leur altitude (1220-1260 m.);
^ aux eaux exclusivement météoriques qui les
arrosent.
B. ETUDE BOTANIQUE DES MARAIS
Frûh et Schrœter dans leur grand ouvrage sur les
marais tourbeux * ne parlent pas des marais de Pouil-
lerei, bien qu'ils présentent un intérêt tout aussi
grand que nombre d'autres décrits dans cet ouvrage.
Ils sont simplement indiqués sur leur carte suisse des
marais tourbeux comme marais plat; cependant pres-
que tous les éléments caractéristiques du marais
bombé sont réunis à Pouillerel comme cela a déjà
été montré dans la partie géologique de ce travail.
C'est une des raisons qui nous a fait entreprendre
l'étude que nous présentons. En outre, ce sont les
hauts marais les plus élevés du Jura, ils ont une alti-
tude variant entre 1220 et 1260 m. Frùh et Schrœter
citent bien le marais de la Sagne au Mont-Suchet,
1360 m., mais il est très petit et peu important. M. Sa-
muel Aubert* cite le marais des Amburnex, 1350 m.
au pied du Marchairuz, mais il n'est pas très typique :
pas de végétation arborescente, ni Pinus montana^ ni
Betula pubescens, B. nana; pas de Vaccinium, pas
^ Die Moore der Schveiz, Beit. z. Geol. d. Schweiz, 1904.
* La flore de la vallée de Joux, 1901.
— 56 -
d'Eriophorum vaginatum. Par contre des Sphaignes^
Carexlimosa^ Ç. filiformis, SaxifragaHirculus, Comurum
palustre, Andromeda, Swertia et d'autres plantes carac-
téristiques s'y trouvent.
A altitude égale à celle des marais de Pouillerel on
ne rencontre pas dans le Jura suisse de hauts-marai»
caractéristiques ; d'après Frûh et Schrœter, la Gouille
de Givrinne, 4210 m., est un emposieu comblé; le
marais du Creux-de-Pézérix, 4225 m., est une prairie
marécageuse ne présentant pas les caractères du
marais bombé. Dans le Jura français méridional,
l'abbé Bourgeat^ cite les jnarais de TEmbossieu et
celui des Molunes à 4200-4230 m. Leur présence à
pareille altitude serait due, d'après M. Bourgeat, à
l'exposition au midi pour l'un et à la situation abritée
du vent du nord pour l'autre.
Les marais de Pouillerel atteignent donc la limite
supérieure extrême des tourbières, et, pour cette
raison, ils possèdent certains caractères particuliers.
Il existe trois marais distincts sur la chaîne de
Pouillerel (voir carte géologique); tous trois sont
situés sur la Marne du Furcil, mais comme leur flore
est sensiblement différente, nous les décrirons cha-
cun séparément.
L Marais des Saignolis.
{Saignolet d'après la carte Siegfried, Saignolis d'aprè»
le cadastre et les habitants de la région ; nous adop-
tons ce dernier nom.)
1 Exposé de quelques observations concernant les tourbières du
Jura, 1885.
«0
s-
SI
<^
v2
— 58
Position du marais (Fig. 10).
Ce marais est situé sur la Marne du Furcil, qui ne
forme pas une combe comme c'est en général le cas,
mais une voûte. Nous avons donc affaire à un marais
de voûte et non à un marais de cuvette. De plus, la
marne est recouverte d'un limon exclusivement sili-
ceux. Par sa position, le marais ne reçoit que des
eaux météoriques, c'est-à-dire sans sels minéraux
dissous. Ces deux dernières constatations serviront à
expliquer plus loin un certain nombre de faits.
Le marais comprend deux parties tout à fait analo-
gues; la Marne du Furcil, située entre ces deux
parties, présente une pente assez forte, ce qui n'a
pas permis la formation d'un marais unique, mais
l'un des marais n'est que la continuation àe l'autre.
Pour cette raison leur flore est analogue. L'une des
parties une fois décrite, il suffira de quelques mots
pour caractériser l'autre.
1. GRAND SÂIGNOLIS (Fig. 10).
De tous les marais de Pouillerel c'est le plus étendu.
Il mesure 800 m. dans sa plus grande longueur et
200 m. dans sa plus grande largeur.
Pour la description nous nous occuperons en pre-
mier lieu du marais bombé proprement dit, ensuite
nous étudierons les formations de transition qui relient
ce marais bombé à la prairie ou à la forêt ordinaires.
Forêt du marais bombé.
Toute la partie S.O. du marais, quoique la plus
basse, est desséchée ; elle est recouverte d'une forêt
— 59 —
assez serrée de Pimis monlana, var. imcinata, Betulii
pubescens, Picea excelsa, en proportions à peu près
égales. Le plus grand nombre de ces arbres atteint
4 à 7 m. de haut. C'est la forêt du marais bombé
(Hochmoorwaid).
Fig. a. Forèl i)u marais bombé au point où elle passe
ji une formation plus humide; on j voit sui'toul des bouleaui:, un
grand pin au milieu et quelques sapins à l'arrl^re-plan.
Le sol de celte forêt est desséché et sillonné par un
réseau serré de sentiers provenant probablement des
anciennes «Gouilles» desséchées qui ne contiennent
plus de Sphaignes; par-ci par-là seulement, on en
trouve une petite toulîe. A part quelques polytrics,
ces sentiers ne présentent pas d'autre végétation et
sont jonchés de débris de branches. Ce réseau de
faibles dépressions délimite de petites éminences cor-
Fig. 18. Une partie de la forêt du marais bombé (Hochmoorwald)
montrant surtout des bouleaux.
I.e sous-bois est formé presque eïclusivt-ment par le Vaccinium
idiginoswm très développé.
respondant aux coussins de Sphaignes (Bulten) de la
partie humide du marais. Ces éminences sont peuplées
- 61 —
surtout par le Vaccinium uliginosum, atteignant une
très haute taille; il n'est pas rare de le voir monter
jusqu'à l^jSO dans les branches des pins et des bou-
leaux. Les autres Vaccinium sont beaucoup moins
abondants; très peu de Calluna, par-ci par-là une
touffe à' Eriofhorum vaginatum. Le noyau de ces ëmi-
nences est formé de Sphaignes qui ont été recouvertes
en partie lors du dessèchement par des polytrics et la
végétation citée plus haut. Le centre de ces monti-
cules est occupé par un bouleau, un pin, un sapin;
Fig. 13, Coupe aemi-schémalique à travers la forêt du marais homhé;
on Toil une succession d'èminences et de dépressions.
souvent aussi aucun arbre n'y a pris pied (voirfig.lS;.
Toute celte partie du marais ne s'accroît donc plus,
elle est desséchée à tel point que les grands dômes en
aiguilles de conifères des fourmilières s'y établissent.
C'est dans cette partie du marais que la tourbe
atteint sa plus grande épaisseur, soit 0'",^.
Jeune Pinetnm et Sphagneto-Eriophoretom.
En avançant vers le N.E., c'est-à-dire dans la direc-
tion de la plus grande longueur du marais, peu à peu
— 62 —
le sol devient plus humide, les sapins deviennent
rabougris et disparaissent complètement. Les bou-
leaux et les pins sont plus clairsemés et diminuent
de taille. La petite végétation fait peu à peu place
aux plantes de la partie très humide du marais bombé
(haut marais) et on arrive dans la partie la plus carac-
téristique de la tourbière.
Ici le sol est sillonné de « Gouilles », dépressions
irrégulières peu profondes, remplies d'eau. Le fond
de ces gouilles est tapissé de sphaignes mortes, par-
fois aussi elles sont vivantes. La seule végétation pha-
nérogamique est représentée par Carex Goodenowii
surtout, mais aussi par C. ampullacea.
Fig. 14. Coupe schématique à travers la partie la plus humide du marais.
a) Eminences de spbaignei avec Drosera, Oxycoccus, puis Pinus nncinata (P),
Eriophoruni vaginatum (E), Vacciniuni lUiginosum et Andromeda (F), MoUnia (Af);
h) Gouilles avec Carex Goodenowii et C. ampullacea (C).
Les parties laissées entre les gouilles sont consti-
tuées par un tapis de sphaignes fortement imbibées
d'eau, sur lequel le pied enfonce. Parmi ces sphaignes
croissent surtout Eriophorum vaginatum, Oocycocctis pa-
lustris, Andromeda polifolia^ Drosera rotundifolia ; dans
les parties un peu moins humides : Calluna vulgaris,
Vaccinium xiliginosiim^ de grandes taches de lichens.
(Voir fig. 44).
Chose assez curieuse, Molinia œerulea se trouve
partout dans cette formation, même aux endroits les
plus humides. Cependant, en général dans le marais
bombé Molinia marque le passage au marais plat (bas
marais), ou habite la zone circulaire de marais plat
entourant le marais bombé.
Fig. 13. Pinetum à la limite de la forêt du haut marais et de la
partie très humide. A l'arri ère-plan, grands pins et grands sapins.
Au-devanl, de jeunes pins el quelques bouleaux. Au premier plan,
des pins de petite taille, la végélalion lierbai^ée est surtout con-
Hliluée par Eriopkorum vaginatum.
Jeane Pinetnm
Les pins de cette région sont de très petite taille
(jusqu'à O^ïôO en général). Quand l'humidité diminue,
les pins sont plus élevés et forment une jolie Pinetum
représentée par ia fig. 15. Les bouleaux sont ici peu
abondants.
— 64 —
Cette partie humide du marais occupe le sommet
de la voûte de Marne du Furcil. Entre ce sommet et
la ligne d'emposieux de la Grande Oolite la végétation
herbacée est à peu près la même, quoique Molinia soit
plus abondant et que les deux autres Vaccmium et
Calluna augmentent. Par contre la Pinetum est rem-
placée par une Betuletum presque pure (la fig. 41
montre la limite de cette formation avec la forêt du
marais bombé).
Une région aussi humide que celle que nous venons
de décrire et présentant un faciès aussi typique du
marais bombé devrait posséder d'autres plantes carac-
téristiques, telles que Carex limosa, C. heleonastes,
C. chordorrhiza, Scheuchzeria palustris; mais c'est en
vain que nous les avons cherchées.
Sol défriché du marais bombé.
Plus au N.E. de la Pinetum citée plus haut, en
suivant le sommet de la voûte du marais, le sol a
été défriché, la couche de tourbe étant mince à cet
endroit, le limon siliceux sous-jacent provenant des
fossés de drainage a été jeté sur le sol tourbeux. On
espérait ainsi transformer le marais en prairie, mais
ce n'est qu'une prairie maigre donnant une très mau-
vaise nourriture pour le bétail. Les espèces dominan-
tes qui y croissent sont :
Molinia coerulea, Sanguisorba officinalis , Succisa
pratensis, Cirsium palustre, puis moins abondants
Anthoxanthum odoratiim, Luzula multiflora, Potentilla
Tormentilla^Equisetumsilvatimm, Triodia decumbens, etc.
On peut remarquer ici un cas intéressant de recons-
titution du marais bombé. On a opéré le drainage au
— 65 —
moyen de grands fossés parallèles reliés par des fossés
perpendiculaires plus petits et moins profonds. Tous
ces fossés se comblent peu à peu d'une végétation de
marais plat (bas marais) dont les constituants essen-
tiels sont:
Carex ampullacea^ C. Goodenowii, Junciis œnglomeralus^
Carex stellulata, Eriophorum angustifoliiim, un hypne
submergé; en moins grande abondance: Junctis corn-
press'USj Carex paniœa, Pingiiicula vulgaris, Caltha palus-
tris, etc. ; sur le bord des fossés une grande quantité
de Molinia cœrulea. En plusieurs endroits, les fossés
secondaires sont complètement comblés, les sphaignes
y ont pris pied, s'élèvent au-dessus du niveau de la
prairie, la couvrent peu à peu et tendent à la trans-
former de nouveau en marais bombé. Le profil des
fossés, de concave qu'il était primitivement, est devenu
convexe.
Jeune Pinetum.
En poursuivant toujours vers le N.E., le marais
interrompu artificiellement sur une certaine longueur
se retrouve, mais un peu différent. Les sphaignes
diminuent et les polytrics augmentent. Drosera et
Oxycocciis, Eriophonnn vaginatum, Andromeda, Vacci-
nium uligmostmi sont encore abondants, mais la pro-
portion de Molinia a considérablement augmenté;
cette graminée est répandue uniformément sur le
marais. Cette partie du marais passe ensuite à la
forêt de grands sapins que nous décrirons plus loin.
Eléments hétérogènes.
Le reste du marais, c'est-à-dire l'extrémité nord,
légèrement en pente sur le versant nord de la voûte
de Marne du Furcil présente une physionomie parti-
5 BULL. SOC. se. NAT. T. XXXIV
— 66 —
culiére. Pas de formations pures, mais un mélange
d'éléments assez divers. Les plantes du marais bombé
(haut marais) voisinent avec celles de la prairie
humide ou de la forêt. On trouve là pêle-mêle :
Sphaignes, Vacciiiium uliginosum^ Oxycoccv^ paliistris,
Andromeda polifolia, Calluna vulgaris, Drosera rotundi-
folia, Eriophortim vaginatum, E. alpinum^ polytrics,
Salix repens du marais bombé.
Molinia œerulea, Solidago Virga aurea, Succisa pra-
tensis, Crépis paludosa^ Potentilla Tormentilla, Anthoxan-
thum odoraium^ Hieracium silvalicum, Equisetum silva-
ticiim, Cirsium rivulare^ Sanguisorba offidnalis^ etc.,
caractérisant surtout la prairie humide.
Nous croyons que ce mélange d'éléments est dû à
un empiétement des sphaignes sur la prairie et la
foïêt avoisinantes. Cette partie du marais serait donc
très récente et les éléments de la prairie envahie
auraient en partie subsisté.
C'est dans cette partie des Saignolis que se trouve
la seule station de Eriophorum alpinum. Elle occupe
de petites dépressions en compagnie surtout de Carex
stellnlata et C. panicea.
Comme la végétation herbacée, la végétation arbo-
rescente n'est pas purement celle du marais bombé :
surtout des sapins d'assez haute taille (jusqu'à 10 m.),
très peu de Pinus imcmata, assez de Betula pubescens
et de Sorbîts aitcuparia.
Formations de transition.
Les principaux aspects du marais ont été décrits
dans les lignes précédentes; il ne nous reste plus qu'à
étudier les formations reliant le marais à la praiiie ou
à la forêt ordinaires.
— 67 —
Flore des puits d'érosion.
Partout où le marais arrive en contact avec la
Grande Oolite, c'est-à-dire sur son bord N.O., on
rencontre une ligne de puits d'érosion absorbant toute
Teau du versant nord du marais. Il s'ensuit que l'on
passe presque sans transition du marais bombé typique
à des formations sèches. Nous voyons même parfois
les Sphaignes descendre avec les filets d'eau jusqu'au
bord des puits et former des touffes suspendues au-
dessus du vide; de l'autre côté du puits se trouve le
lapié desséché.
D'autres fois l'eau, avant de se jeter dans ces em-
posieux, a érodé le limon siliceux et une partie de
la Marne du Furcil. Dans ce cas, le sillon ainsi formé
présente une tlore dont les éléments appartiennent au
marais plat (bas marais). C'est principalement: Erio-
phorum angustifolium , Crépis pahidosa, Sanguisorba
officinalis, Caltha palitstris, Raniuiculus aconitifolius,
Equisetum silvaticiim, E. palustre, Jiincus œnglomerakis,
Carex ampullacea, Succisa pratensis, Pingiiicula vulgaris^
Valeriana dioica^ etc.
La flore des puits mêmes est intéressante : leurs
bords sont peuplés par Salix caprea, S. aurita, Sorbus
aucuparia^ S. scandica^ Lonicera alpige^ia*, L. Xylosteum* ^
L. nigra*, Riibus IdœAis, Polygonatiim verticillatum*,
Veratrum album, Chœrophylhim hirsittum*, Ranunciilus
aconitifolius'^, Sambucus racemosa*, Epilobium spicatum*,
Rosa alpina, Géranium silvatiaim*, Trichera arvensis*,
Solidago Virga aurea, Aspidium Filix mas*, Athyrium
Filix femina*, Vaccinium vitis idœa, Pyrola rotundi-
folia, Equisetum silvaticum, Maianthemum bifolium et
enfin la jolie fougère Rlechnum Spicant, qui est répandue
sur toute la lisière du marais.
— 68 —
Sur le fond des puits de faible profondeur on trouve
un certain nombre des plantes du bord qui y sont
descendues. Elles sont marquées d'un astérisque dans
la liste précédente. On y voit en outre: Adenostyles
viridis, Senecio Jacquini, le rare Streptopusamplexifoliiis,
Prenanthes purpiirea, Epilobium montanum, Saxifraga
roUindifolia, Peta sites albiis, Ttissilago For f ara, Oxalis
acetosella, Chrysosplenium aller ni folitim.
Sur les parois verticales : Campanula pusilla^ Cysto-
pteris fragilis^ Phegopteris Dryopleris, Asplenitim viride,
Marchanlia polymorpha, nombreuses mousses, hépa-
tiques et lichens.
On reconnaît d'une façon générale que ces plantes
se rattachent à la flore des forêts ombragées et humi-
des. En effet, ces puits, s'ils ne dépassent pas 5 m.
de profondeur, peuvent se couvrir de végétation. Leur
diamètre atteint au plus 10-12 m. Le soleil n'y pénètre
que peu, même en été, et l'eau du marais y coule
toute l'année et y entretient une humidité constante.
Flore des espaces situés entre les emposieux.
Les espaces situés entre les emposieux présentent
aussi une végétation exubérante ayant une certaine
analogie avec celle du bord des puits d'érosion, grâce
au sol formé d'une mince couche de Marne du Furcil
s'avançant entre les emposieux et les dépassant; cette
mince couche repose sur le Bathonien. Une humidité
constante est entretenue par les eaux s'écoulant du
marais, ce qui explique le riche développement de la
végétation.
Parmi les arbres et arbrisseaux, grande variété:
Sorhus Aria, S. scandica, S. ancuparia, Salix caprea, S.
aiirita, S. nigricans, Fagiis silvolica, Picea excelsa, Abies
— 69 —
pectinatay Popxdus tremula^ Acer Pseudoplatamis, Cera-
sus avium, Rosa, surtout jR. alpina^ Lonicera alpigena^
L. Xylosteum, L. nigra.
Principales plantes herbacées: Epilobium spicattim,
Trichera arvensis, Solidago Virga axirea^ prédominent ;
puis Polygonatum verticillatum^ Phyteimia spicatum^
Leiicanthemtmi vulgare, Orchis globosa, Listera ovata,
Prenanthes purpurea, Chœrophyllum hirsutiim, Heracleum
Sphondylium, Trollius europceiis, Equisetum silvaticum,
Melampyrum prateme ; dans les endroits un peu plus
secs Hieracium silvaticum, Potentilla Tormentilla^ Poly-
gala vulgaris, Pyrola rotundifolia. — Dans cette for-
mation se trouve une abondante station de Hieracium
umbellatum, L, var. monticola, Jord. Quoique sa graine
soit brun -noirâtre au lieu d'être brun -rouge, nous
croyons avoir affaire à la variété et non à l'espèce
type, car les autres caractères sont ceux de la variété.
Du reste H. umbellatum (type), quoique indiqué comme
très commun dans la flore Godet ne se rencontre pas
du tout dans le haut Jura, ni même dans la vallée du
Doubs (au moins dans notre canton) pourtant beau-
coup plus basse. Ce fait nous porte encore à croire
que c'est bien la variété monticola qui se trouve ici.
Zone des lapiés.
Au delà de la zone que nous venons de décrire vient
le lapié (voir partie géologique); Thumus de ses dé-
pressions est recouvert d'une flore appartenant plutôt
à la prairie sèche : Junipertis communis^ Sorbus seau-
dica, Rosa alpina, Gentiana Ixitea^ Rriza média, Anten-
naria dioica, Thymus Serpyllum^ Lotus corniculatus,
Hieracium murorum, Scabiosa Columbaria, Poterium
Sanguisorba, etc< La forêt de sapins tend à s'établir
sur ce lapié. (Voir fig. 4.)
— 70 —
Au delà, on trouve le pâturage ordinaire.
Sur le bord S.E. et S. du marais Teau s'écoule sur
la pente de Marne du Furcil, puis plus bas sur le
Callovien. Ces deux terrains sont recouverts d'une
mince couche superficielle de limon siliceux provenant
de la décalcification de la Marne du Furcil. C'est
grâce à cette inclinaison du terrain qu'on trouve une
succession de formations intermédiaires entre le ma-
rais bombé (haut marais) et la prairie ordinaire.
Nardeto-Sphagnetam.
Zone étroite touchant au marais bombé où Yacciniiim
uliginosum cède peu à peu la place aux deux autres
airelles et à Calluna vulgaris. Les Sphaignes descendent
la pente parmi les Nardus et s'établissent sur un sol à
très mince couche d'humus, parfois même sur le sol
nu, ce qui ne peut s'expliquer que par la nature exclusi-
vement siliceuse et argileuse du terrain superficiel. Les
parties surélevées de cette zone sont constituées par les
trois Vdccinium, Calluna, mais surtout caractérisées par
Blechnum Spicant et Homogyne alpina, puis Aspidium
spinulosum. Les parties comprises entre ces éminences
ont une physionomie toute particulière due à la pré-
sence des quatre plantes suivantes : Sphaignes, Nardus
siricta, Pedicularis silvatica, Maianthemum bifolium. Sui-
vant les parties de cette zone, la proportion de ces
quatre éléments varie beaucoup : tantôt c'est une
Nardetum presque pure, parsemée de quelques Pédi-
culaires et de Triodia decumbens ; tantôt sur le fond
vert et gris des Sphaignes et des Nardus desséchés
apparaissent au printemps de grandes taches roses
dues aux Pédiculaires. D'autres fois, c'est un tapis de
Sphaignes piqué de nombreux Maianthèmes et de
touffes à' Eriophorum vaginatum.
— 71 —
Melampyrum prateme caractérise en outre cette inté-
ressante formation qui se rattache encore au marais
bombé.
Nardeto - Callunetum.
Plus bas s'étend une Nardeto-Callunetum, Espèces
dominantes : Nardus strida, Calluna viilgaris, puis
Pedicularis silvatica, HieraciUm silvaticum^ Lycopodium
clavatum , Selaginella spinulosa , A ntennaria dioica .
Moins importantes : Vaccmium Myrlilltis, V, vitis idœa,
Anthoxanthum odorattim, Careœ tomentosa, C. verna,
C. pallescms, Luzula campestris^ Ranunculus montamis^
R. nemorosus, R. acris, Potentilla Tormentilla.
Accessoires: Orchis latifolia, 0. maculata, Carex
glauca. Thymus Serpyllum, Polygala vulgaris, Cœlo-
glossum viride, Alchimilla alpestris. A, pastoralis, etc.
Prairie humide.
Au-dessous de cette zone apparaît une prairie humide
où Nardus prédomine encore, quoique beaucoup moins
abondant. Calluna et Pedicidaris silvatica passent au
rang d'accessoires. Carex pallesœns, Anthoxanthum ,
Potentilla Tormentilla^ Ranunculus montanus prédomi-
nent. En outre se trouvent : Gentiana excisa, G. lutea,
Antennarid dioica, Hieracium Auricula, H. Pilosella,
Carex verna, Viola canina, Plantago lanceolata, Alchimilla
alpestris, Ajuga reptans, etc. A citer encore les deux
espèces intéressantes, mais en petite quantité: Poten-
tilla alpestris, Cœloglossum albidum.
Une forêt clairsemée de sapins continue la forma-
tion précédente. Son sous-bois est formé surtout par
Yaccinium Myrtillus, V. vitis ids&a, Maianthemum bifo-
lium, Blechnum Spicant, Lycopodium annotinum, Soli-
dago Virga aurea, etc.
— 72
Emposieux.
Une série d'emposieux herbeux creusés à la limite
de TArgovien et de la Dalle nacrée arrêtent brusque-
ment cette formation en drainant le sol.
La flore de ces emposieux est très différente de celle
des puits d'érosion que nous avons étudiée plus haut.
Cela n'est pas étonnant, nous avons ici affaire à des
dépressions en forme d'entonnoir et à fond marneux.
On y trouve surtout : Rcmunculus aconiiifolius ,
R, nemorosiiSy Alchimilla vulgaris, Géranium silvaticum^
Ajiiga reptans, Cardamine pratensis, etc. Végétation
arborescente : Salix caprea, Fagus silvatica, Picea ex-
celsUy Acer Pseudoplataims, Ribes alpimim, Lonicera
alpigena^ L. nigra.
SiHons humides.
Une partie des eaux de ce même versant du marais
s'écoulent par de petits sillons, traversent les diverses
formations précédentes et se perdent ensuite dans le
Callovien. Leur flore est celle du marais plat : Erio-
phorum angustifolixim^ Carex tomentosa, C, glmica,
C. Davalliana, C. Goodenowii^ C. Œderi, C. flava^ C, le-
pidocarpa^ C, stellulata, C. pidicaris, Scirpus œmpressus,
Junctis conglomeraius, J. œmpressus, Caltka palustris,
Valeriana dioica^ Myosotis cœspitosa.
Forét de sapins.
Partout ailleurs sur le pourtour immédiat du marais
bombé, c'est-à-dire au N., N.E. et à l'E. on rencontre
une forêt de hauts sapins à magnifique sous-bois rap-
pelant un peu celui des forêts tropicales.
— 73 —
Le sol est couvert d'une épaisse couche d'humus
Les Vaccinmm Myrlillus forment des buissons attei-
gnant souvent 0^,50; de hauts bouquets de fougères
(Athyriicm Filix femina et Asplenkim Filix yna^), de
grands Equisetum silvaticum surgissent au-dessus du
fond de myrtilles; de jeunes Sorbus aiicuparia sont
disséminés par tout le sous-bois; dans les lieux dé-
pouillés de végétation, le rare Listera cordata se ren-
contre en colonies.
Dans les endroits plus humides apparaissent de
grandes touiïes de Molinia et de Junms œnglome-
ratus, d'épais tapis de polytrics parsemés iVEquise-
ium limosum. Les Sphaignes elles-mêmes pénètrent
dans cette forêt en suivant les dépressions humides.
2. PETIT SAI6N0LIS (Voir fig. 10.)
Marais analogue au précédent; il en est la conti-
nuation. L'espace de Marne du Furcil qui les sépare
est trop incliné et n'a pas permis la formation d'un
marais unique.
Plus petit que le précédent, il ne mesure que 400 m.
de long sur 160 de large. Son altitude est de 1225 à
1235 m.
Ici les mêmes formations se rencontrent que dans
le Grand Saignolis, sauf celle à éléments hétérogènes
de la partie nord. Deux Carex intéressants sont à
signaler; ils ne se trouvaient pas dans le marais pré-
cédent. C'est : Carex pauci/bra et C pulicaris dans les
dépressions humides.
Le bord N.O. est de même bordé de puits d'érosion
présentant la même flore sauf Streptopus et Hieracium
monticola; par contre, on y trouve Angelica silvestris.
— 74 —
La nardetO'Callunetum n'existe pas non plus ici; elle
a été transformée en prés et en champs. Il ne s'y
trouve pas non plus la zone des forêts à sous-bois.
L'extrémité S.O. du marais est la plus basse, de
sorte que les eaux s'y concentrent et forment un dé-
versoir continuant la ligne des emposieux, puis se
dirigeant par un ravin de la Marne du Furcil dans le
calcaire callovien.
Une flore de marais plat caractérise ces lieux. A la
partie supérieure de ce déversoir où la pente est faible
et où parfois l'eau est stagnante, on trouve: Eriopho-
rum angustifolium, Comarum palustre, Menyanthes tri-
foliata, Molinia cœrulea, Carex ampullaceaj C. Goode-
nowiij Lychnis flou cuculi. Espèces moins abondantes :
Valeriana dioica, Orchis latifolia, Pinguicula viUgaris,
Anihoxanthum odoratiim, Caltha paltistris, Galium pa-
lustre , Equisetum limosum , Potentilla Tormentilla ,
Agrostis vulgaris, Luzula multiflora, Carex pallescens^
C. flava, C. leporiiia, C, Davalliana,
La partie inférieure, où l'eau devient courante,
contient : Eriophorum anguslifolium, Juncus glaucus,
J. œnglomeratus^ Carex stellulala^ C. flxiva, Glyceria
fluitans^ Sagina nodosa^ S. procumbeiis. En plus petite
quantité : Carex tomentosa, C. Davalliana, C. Goodenowii^
C. Œderi, Scirpus compressits, Juncus œnglomeratus,
Caltha palustris, Myosotis cœspitosa.
IL Marais Jean Colar.
Situé comme le marais des Saignolis sur la Marne
du Furcil ; mais ici le marais n'est pas placé sur le
faîte même de la montagne; il occupe un palier déter-
miné par ce terrain. (Voir carte géologique fig. 4.)
— 75 —
Une ligne de puits d'érosion analogue à celle du
précédent marais se trouve au contact de la Grande
Oolite et du marais. La flore présente les mêmes
particularités.
Fig. 16, Marais Jean Colar à l'ouesl du chemin.
1 pure, les pins atteignent une hauteur de 10 m.; It; sou
est ici formé da Eriophorum vaginatvni. Sphnignes
et des trois Vaccinium.
— 76 —
Le marais même autrefois était unique, mais on
y a déjà établi un chemin qui le coupe en deux
parties.
Pinetum.
Une magnifique forêt de pins caractérise ces tour-
bières; les arbres y atteignent une hauteur de 8-10 m.
(Voir fig. 16.) Par contre, les .bouleaux sont peu
représentés et ils sont de petite taille. La végétation
herbacée et buissonnante est assez différente dans les
deux parties du marais, c'est pourquoi nous étudierons
chaque partie séparément.
1. PARTIE A L'OUEST DU CHEMIN
(Kn allant de chez Jean Colar à la Maison-Blanche.)
Passablement desséchée. Les trois Vaccinium^ un peu
de Calluna recouvrent les éminences. Les dépressions
sont plus humides et recouvertes de sphaignes et
surtout cVEriophorum vaginatum, puis de Carex Goode-
nowii^ C. slelhilata^ C. pauciflora. Viola pahistriSj Nardus
stricta pénètrent dans tout le marais. Il ne s'y trouve
que quelques véritables gouilles pleines d'eau avec
Carex amptillaœa; dans d'autres Carex ampullacea est
en compagnie de C. Goodenowii et de Molinia cœrulea.
Salix repens^ Equisetum silvaticum apparaissent çà et là.
Les Polytrics sont très abondants sur les parties
desséchées.
Flore des parties exploitées.
Une bonne partie de ce marais a été exploitée il y
a un certain temps déjà, de sorte que la végétation
tend à combler les fossés d'exploitation.
L'eau des fossés est couverte de Conjuguées fila-
— 77 —
menteuses et de Nostocacées; Agrostis alba flotte au
bord de cette eau à côté de Carex Goodenoivii, Carex
canesceiis, C. echinata, Jiinciis œmpressiis, Epilobiiim
palustre.
Certains fossés peu profonds sont couverts exclusi-
vement de Carex ampullaœa.
Sur les amas de tourbe entre les fossés: Junciis
œnglomeratus, Eriophorum vaginatum, Carex Goodenowii,
C. stellulata, Salix caprea, Anthoxanthiim^ Epilobium
spicahim, Aspidium spinulosum. Les parties sèches sont
envahies tout d'abord par les Poly tries, Vaccinium
Myrtillus, Luziila multiflora, Rumex acetosella, Carex
pallescens^ C. leporina, quelques Pinns tmcinata, Melam-
pyrum pratense^ Potentilla Tormentilla. Par ci par là
apparaissent des taches de sphaignes.
Sur les bords des fossés d'exploitation nouvellement
établis où aucune autre végétation n'a pris pied on
trouve Sagina procumbens, Stellaria uliginosa et Calli-
biche platycarpa.
Déversoirs du marais.
Outre la ligne des puits d'érosion, deux déversoirs
situés à l'extrémité S.O. du marais servent à l'écoule-
ment de l'eau,
1. Le premier forme une dépression dans la Marne
du Furcil même et se perd ensuite dans des empo-
sieux de la Grande Oolite. La partie supérieure est
horizontale et touche au marais bombé. En temps
humide il s'y amasse de l'eau stagnante; il y a même
une petite mare permanente à peu près comblée par
la végétation. (Voir partie zoologique, mare E ) Dans
cette partie les éléments du marais plat voisinent
— 78 —
avec ceux du marais bombé. Les sphaignes s'avancent
dans cette formation et parfois même s'établissent
directement sur l'humus du sol ou même sur le
limon. Cela s'explique par la nature exclusivement
siliceuse et argileuse du sous-sol. On trouve là: Carex
canescens^ C, Goodeiiowii, Cechinaia^ Equisetumlimosum^
Comarum palustre, Eriophonim angustifolium. Espèces
secondaires: Equisetum palustre, Juncus œnglomeratus ,
Glyceria fluitans, Veronica scutellata. Viola palustris,
Potentilla Tormentilla, Pedicularis silvatica, Orchis lati-
folia, Valeriana dioica, Lychnis flos cuculi, Salix aurita.
La partie inférieure a une pente assez rapide où
l'eau s'écoule en minces filets. Les éléments de la
flore de ce lieu appartiennent au marais plat; ce sont:
Caltha palustris, Trollius europœus, Valeriana dioica,
Crépis paludosa, Juncus conglomeralus, J. compressus,
Equisetum palustre, Pinguicula vulgaris, Lychnis flos
cîiculi, Carex Œdetd, C. flava, C. lepidocarpa, C. glauca,
C, tomentosa, C. Goodenowii, Ranunculus aconitifolius.
Myosotis cœspitosa, Orchis maculata, 0. latifolia.
Sur le bord de cette formation apparaît une tache
isolée de sphaignes entre lesquelles on remarque sur-
tout Viola palustris, Pedicularis silvatica.
2. Le second déversoir, perpendiculaire au pre-
mier, sert à l'écoulement de l'eau des fossés d'exploi-
tation; il se perd dans le calcaire callovien bordant
la bande de Marne du Furcil.
Cette région est remarquable par l'extraordinaire
abondance de quelques espèces : Tout d'abord Menyan-
thés trifoliata. A l'époque de sa floraison, il forme une
grande tache d'un blanc rosé qui s'aperçoit de très
loin; plus tard, c'est un champ rose de Lychnis flos
cxiculi; plus tard enfin, VEriophorum angustifolium par-
— 79 —
sème le fond vert du marais de ses flocons blancs.
Comarum palustre est aussi très abondant.
En proportion plus faible: Junms œnglomeratus^
/. compressus, Glyceria fluitans, Carex tomentosa, An-
thoxanthum odoratum^ Viola palustris, Valeriana dioica^
Stellaria uliginosa^ Sagina procumbenSy Yeronica scutel-
lata^ V, Beccabunga, Myosotis cxspitosa^ Epilobium pa-
lustre ^ Orchis latifolia, 0, maculata,
2. PARTIE A L'EST DU CHEMIN
Exploitée sur une grande étendue, la moitié environ.
Le marais proprement dit présente les mêmes parti-
cularités que le précédent (partie à Touest du chemin).
Les pins y atteignent une tout aussi grande taille. La
partie centrale cependant est beaucoup plus humide
et par conséquent différente au point de vue de la
flore. Les gouilles sur le fond sont revêtues de sphai-
gnes et peuplées de Carex Goodenowii, C, ampullacea,
C. panicea; de grosses touR'es d'Eriophorum vaginatum
croissent sur leurs bords. Sur les éminences de sphai-
gnes on trouve : Betula nana (seule station pour les
marais de Pouillerel), Viola palustris, Metiyanthes tri-
foliata^ Comarum palustre, Drosera rotundifolia^ Oxycoo
eus palu^triSj Andromeda polifolia^ Calluua vulgaris,
Salix repens, Potentilla Tormentilla, Dans cette partie
du marais on voit un petit espace formé d'une Erio-
phoretum pure. La tourbe en cet endroit et en d'au-
tres, voisins, présente sur une épaisseur de 0^,30
exclusivement des ériophores et Seheuchzeria palustris.
Cette formation devait donc être beaucoup plus éten-
due autrefois et Seheuchzeria aujourd'hui disparu était
très abondant.
A son extrémité S.E. le marais passe à une forma-
tion buisROnnante. Les buissons occupent des parties
un peu surélevées, séparées par des dépressions très
humides.
Parties surélevées: Salix caprea, S. aurita, Betula
puhescens, Acer Psetidoplatamis, grands Pinus uncinata,
Abies excelsa, jeunes hêtres, Lonicera nigra, L. Xylm-
teiim, L. alpigena, Rtibus idxus, grandes touffes à'Athy-
rium Filix femina et à'Âsplenium Filix mas, les trois
Vaccinium, polytrics, Pyrola rotundifolia.
Dépressions: Carexampullacea,C.DavaUianit, C.ftava,
Antkoxantkum odoralum, Eriophorum angustifolium ,
Juncus conglomeratus, Viola pahtstris, Caltha palustris,
Sitccisa pratensis, Comariim palustre, Lychnis flos ciiculi,
Pedicxtlaris palustris, P. silvalica, Veratrum album, San-
guisorba officinalis, Eqniseivm silvalicnm,.
— 81 ~
Les parties exploitées présentent à peu près les
mêmes caractères que dans l'autre partie du marais.
On y trouve abondamment Potentilla Tormentilla ;
cette plante offre ici une grande variabilité. La forme
extrême (fig. 47) diffère considérablement du type
par les caractères suivants: toutes les parties de la
plante sont plus amples; les folioles au lieu d'êtie
oblongues-lancéolées cunéiformes sont obovales; les
dents de ces folioles, au lieu d'être aiguës, sont
obtuses; le calicule tend à égaler le calice et au lieu
d'être étroit et aigu, il est large et obtus. Les deux
formes sont reliées par de nombreux intermédiaires
et vivent côte à côte. Ce terrain tourbeux semble très
propice à la formation de formes à feuilles amples;
ainsi par exemple Betula nana qui s'est établi sur ces
amas de débris de tourbe a les feuilles si bien déve-
loppées qu'on le prend au premier abord pour tout
autre chose. Sticcisa pr^atensis prend également sur ce
terrain des dimensions anormales.
Un petit déversoir naissant des fossés de la tour-
bière et se jetant dans un emposieu du Callovien est
caractéristique par l'abondance de Carex ampullacea,
Viola paluMris, Veronica scutellata, Stellaria uliginosa
et Callitriche platycarpa.
lU. Marais du Noiret.
Le versant nord de la chaîne, au lieu appelé le
Noiret, présente une étendue faiblement inclinée de
600-700 m. de long sur 300-400 m. de large, dont le
sol est formé de Marne du Furcil. Giàce à ce fond
marneux, toute cette région est une prairie humide
6 BULL. SOO. se. NAT. T. XXXIV
— 82 —
dont les espèces dominantes sont : Molima cœruleUy
Succisapratensis, Centaurea Jacea, SanguisorbaofficinaUs^
Veratrum albiim^ Cirsium rivulare, C, palustre, TrolUus
europœus, Nardus stricta. Cette praiiie s'étend presque
jusqu'au sommet de la voûte, où Tinclinaison du sol
diminue et son humidité augmente; là croissent des
sapins clairsemés; mais grâce à l'humidité constante,
ils sont rabougris, leurs branches sont envahies par
des lichens. Ce paysage offre un aspect désolé que la
fig. 48 représente très bien.
Les plantes herbacées de cette partie sont surtout:
Nardus stricta^ Sanguisorba officiiialis, Juncus congloméra-
tu^^ Succisa pratetisis, Carex stellulata, Triodia decum-
bens. Ici on trouve Betonica vulgaris. Godet l'indique
dans les endroits secs et la dit commune; cependant
nous ne l'avons jamais rencontrée dans nos hautes
vallées du Jura. M. Sam. Aubert ne la connaît pas
non plus dans la vallée de Joux (Flore de la vallée de
Joux). C'est pourquoi il nous a semblé intéressant de
citer la présence de cette plante à une altitude de
1260 m. et dans une formation humide. Toutes ses
parties sont réduites et tout particulièrement ses
feuilles.
C'est à la partie inférieure de cette formation humide
et jusqu'à la limite du Callovien que s'est développé
le matais proprement dit du Noiret, qui est donc un
marais de pente. Il est presque totalement exploité
aujourd'hui et il est drainé par de petites ravines
naturelles et des fossés aititiciels. C'est pourquoi il
ne présente presque plus à sa surface les caractères
du marais bombé, quoique d'anciennes tranchées indi-
quent une tourbe de marais bombé exploitable sur
une épaisseur de 4m,50 environ. On n'y trouve plus
— 83 -
de pins ni de bouleaux ; où la prairie humide n'a pas
envahi le sol tourbeux apparaissent des taches de
Sphaignes, seuls vestiges de l'ancienne végétation du
marais bombé.
Avant de terminer la partie botanique de notre tra-
vail, il nous parait utile de donner la liste des plantes
(jue nous avons rencontrées dans le domaine des
marais de Pouillerel et dont les stations sont nou-
velles pour la flore neuchâteloise.
Godet cite à Pouillerel les plantes suivantes:
Drosera longifolia (d'après Lesquereux),
Drosera obovata idem
— 84 —
Crépis paltidosa
Swertia permnis
Pedicularis silvatica
Listera cordata (d'après Lesquereux). .
Streptopus amplexifolitis
Carex lepidocarpo, C. limosa (d'après Lesquereux).
Lyœpodium clavatum
Blechmim Spicant
Nous n'avons pas retrouvé Drosera longifolia, D, obo-
vata, Swertia perennis^ Carex limosa. Elles ont probable-
ment disparu de ces marais que nous avons maintes
fois parcourus en tous sens.
Par contre, toutes les autres espèces citées ont été
retrouvées.
Nous ajoutons ici la liste des plantes dont les sta-
tions sont nouvelles pour la flore neuchâteloise:
Viola palustris. Très abondant au marais Jean Colar;
aussi au Noiret et aux Saignolis.
Sagina procumbens. Déversoir des marais, tranchées
des tourbières. Saignolis, Jean Colar.
Sagina nodosa. Déversoir du petit Saignolis.
Stellaria uliginosa. Fossés des tourbières. Jean Colai*.
Homogyne alpina. Sur le pourtour du Grand Sai-
gnolis dans la Nardeto-callunetum,
Potentilla alpestris. Peu abondante, prairie humide
: au-dessous du Grand Saignolis.
Callitriche platycarpa. Fossés des tourbières. Jean
Colar.
Hieraciùm ûmbellatum \dLr, monticola, Jord. Sur le
sol marneux entre les emposieux du Grand Saignolis.
Veronica sciitellata. Déversoir dii nlarais Jean Colar.
Très abondante.
~ 85 -
Betula nana. Marais Jean Golar; rexploitation tend
à faire disparaître cette station.
Potamogeton rufescens. Dans trois mares de notre
domaine.
Godet n'indique que quatre stations de ce potamot
dans le Jura; il doit être plus répandu et il n'a pas
été observé. M. Sam. Aubert du reste le cite en plu-
sieurs localités de la Vallée de Joux.
Cœloglossum alhidum. Prairie humide au bord du
Grand Saignolis.
Eriophorum a/pmwm. Grand Saignolis.
Carex pulicaris. Petit Saignolis et abords du Grand
Saignolis.
Càrex pauciflara. Saignolis et Jean Colar.
Godet dit de cette plante : assez abondant dans tou-
tes les tourbières du haut Jura central ; il ne devait
pas connaître la répartition de ce Carex dans le Jura,
à moins que cette répartition n'ait varié depuis la
publication de la Flore du Jura. Frûh et Schrœter,
dans leur récent ouvrage, citent dix stations de ce
Carex dans tout le Jura, dont une seule, celle des
Ponts, dans notre canton.
Catabrosa aquatica. Bord des emposieux des Sai-
gnolis.
Triodia decumbens. Sur le pourtour des trois marais.
Lyœpodium amiotinum. Forêt humide au-dessous
du Grand Saignolis. Cette station tend à disparaître.
Selaginella spinulosa. Dans la Callunée, au-dessous
du marais des Saignolis.
Aspidium Lonchitis. Puits d'érosion du Bathonien
près de la Maison-Blanche.
— 86 —
LISTE BIBLIOGRAPHIQUE
1. AuBERT, Samuel. — Flore de la vallée de Joux. Lau-
sanne, 1901.
2. L'abbé Bourgeat. — Exposé de quelques observations
concernant les tourbières du Jura. Poligny, 1881.
3. Ghapuis et Dew^alque. — Description des fossiles des
terrains secondaires de la province de Luxembourg. Mém. de
l'Acad. roy. de Belgique, t. XXV, 1853.
4. Gotteau. — Echinides. Paléont. franc. Terr. jurassiques,
t. IX-X, 1867-1885.
5. GossMANN. — Gontribution à l'étude de la faune de l'étage
bathonien en France (Gastropodes), 1885.
6. Davidson. — British oolitic and liasic Brachiopoda. Paleont.
Society, 1852.
7. Desor et DE LoRiOL. — Echinologle helvétique. Echinides
de la période jurassique.
8. FRttH et ScHRŒTER. — Die Moore der Schweiz. Berne, 1904.
9. Godet, Gh.-H. — Flore du Jura. Neuchâtel, 1852, et Sup-
plément, 1869.
10. Greppin, Ed. — Description des fossiles de la Grande
Oolite des environs de Bâle. Mém. Soc. Paléont. Suisse, vol.
XV, 1888
11. Greppin, Ed. — Description des fossiles du Bajocien supé-
rieur des environs de Bâle. Mém. Soc. Paléont. Suisse, vol. XXV,
XXVI, XXVII, 1898-1900.
12. Haas, H. — Die Rhynchonellen der Juraformation von
Elsass-Lothringen .
13. Haas, H. — Beitrâge zur Kenntnis der jurassischen Bra-
chiopodenfauna. Mém. Soc. Paléont. Suisse, vol. XVI-XVIII,
1889-1891, 1893.
14. Huddleston, — Gontribution to the paleontology of the
Yorkshire Oolites. Geolog. Magazine, 1882-1888.
15. Jaggard, Aug. — Sur la présence de blocs alpins sur le
versant nord de Pouillerel. Bull. Soc. se. nat. de Neuchâtel,
t. X, p. 264.
— 87 -
16. Lesquereux, Léo. — Quelques recherches sur les marais
tourbeux en général. Neuchâtel, 1844.
17..GREMLI, A. — Flore analytique de la Suisse, 1898.
18. DE LoRiOL, P. — Monographie des Grinoïdes fossiles de
la Suisse, 3^6 partie. Mém. Soc. Paléont. Suisse, vol. IV, Y, VI,
1877-1879.
19. Martins, Gh. — Tourbières du Jura neuchâtelois. Bull.
Soc. botan. de France, t. XVIII, 1871.
20. Morris and Lycett. — A Monograph of the Mollusca
from the Great Oolite. Paleontograph. Society, 1850-1851.
21. Schardt, h. et Dubois, Aug. — Description géologique
de la région des gorges de TAreuse. Eclogae geologicse Helvetiae,
t. Vn, 1903.
22. Schardt, H. — Der Parallelismus der Stufen des Doggers
îm Zentralen und im sudlichen Juragebirge. Eclog. geol. Helv.,
vol. VIII, 1905.
23. Terquem et Jourdy. — Monographie de Tétage bathonien
dans le Département de la Moselle. Mém. Soc. géol. de France,
2«»o série, vol. IX, 1864.
Séances des 9 et 80 novembre 1906
RECHERCHES HYPSOMÉTRÏQUES
Par E. LEGRANDROY, Professeur
. Prenons la formule de détermination des hauteurs
par le baromètre, qui peut s'écrire de différentes
manières, sous la forme
'•-<'+^)e+".«-»-')('+^)'-[(!)e+!
dans laquelle
G désigne une constante;
t^ et ^2 les températures aux deux stations;
9 la latitude;
z la hauteur de la station inférieure au-dessus de
la mer;
h la différence de niveau cherchée;
R le rayon de la terre;
B et 6 les hauteurs barométriques réduites à 0^.
Les facteurs de ce produit sont d'inégale impor-
tance. Les plus importants sont naturellement la
constante C, sur laquelle nous aurons à revenir, le
facteur thermique / 4 -{- ^ '" ^ | et le facteur log(— V
Les facteurs de réduction à la gravité normale,
(1 + 0,0026 cos 2^) et A + ^^ + ^V sont toujours très
— 89 —
voisins de Tunité, et, dans nos latitudes, leur produit
est négligeable, car le premier étant < 1 et le second
> i , leur produit est très sensiblement égal à 1. Quant
au facteur (4-1 1, destiné à ramener les deux ob-
servations au cas d'une densité invariable du mercure,
il est plus important. Pour en tenir compte, il est
nécessaire de fixer d'abord la valeur de C.
Dans le cas des logarithmes népériens, G =8003™, 7,
produit de la hauteur de l'atmosphère supposé homo-
gène (7994^,5) par le facteur empirique 4,00454, des-
tiné à tenir compte de l'humidité de l'air. Si l'on
préfère employer les logarithmes vulgaires, il faut
alors diviser cette quantité par lemodtde des logarithmes'
et elle prend la valeur 48429 m.
La formule devient par là, dans le cas des loga-
rithmes népériens,
(, *=-3.,(l+^)L[(5)(i + |)]
et, dans celui des logarithmes vulgaires,
en négligeant dans les deux cas la réduction à la gra-
vité normale.
'ih
Revenons maintenant au facteur 1 -| . Hann a
R
montré qu'on peut le réunir à la constante de la
manière suivante :
f(!)e+f)]=Kf)+K'+fhK?)+f
— 90 —
en s'arrêtant aux termes du premier ordre. Mais la
formule (1), réduite à ses termes essentiels, donne
h = 8003,7 L p V et, par suite,
OU, en remplaçant R par sa valeur moyenne, 6366198 m.,
Par suite, on peut remplacer les constantes par
8003,7x1,002514 ou 18429x1,002514, et les for-
mules (1) et (2) deviennent
(3) A = 80-24 (l+îi^) 1,(5)
(4) *=18476(l + i±i^).og(f).
Par la transformation de Babinet, la formule (3)
devient
(5) h = 160is(i-4-^-^^^]^^=^'
^ ^ V 500 / B+b
En prenant B — 6 = lmm^ et négligeant le facteur
thermique, on a
,,., 8024
Cette dernière quantité, qu'on peut appeler le grrûr-
dimt hypsométrique, est la hauteur dont il faut s'élever
pour que la hauteur du baromètre s'abaisse de 1mm.
Sa valeur est donnée par le tableau suivant:
91 —
B Y B Y B Y
mm m mm m mm m
760
10,56
680
11,80
600
13,37
750
10,70
670
11,98
590
13,60
740
10,84
660
12,16
580
13,84
730
10,99
650
12,35
570
14,08
720
11,14
640
12,54
560
14,33
710
11,30
630
12,74
550
14,59
700
11,46
6'20
12,94
540
14,86
690
11,63
610
13,15
530
15,14
En multipliant la différence de hauteur du baro-
mètre aux deux stations par la valeur de y corres-
pondant à la hauteur barométrique moyenne et par
le facteur thermique, on obtient un résultat aussi
exact, à très peu près, que celui que donne la formule
complète.
Le but de la présente recherche est d'estimer le
degré d'exactitude qu'on peut espérer d'une mesure
hypsométrique déduite de deux observations baro-
métriques aussi rapprochées que possible l'une de
Tautre, mais non simultanées. Les observations, faites
dans le Val d'Anniviers pendant l'été de 1906 et com-
plétées par une mesure Neuchâtel-Chaumont, ont été
effectuées à l'aide d'un baromètre de Fortin fourni
par la Société genevoise de construction d'instruments
de physique.
En voici le tableau :
— 92
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u
m
u
i
X
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►J .-s
73
94
Tracuit-Zinal* . . . .
Roc de la Vache- Arpilette
Roc de la Vache-Zinal .
Arpitette-Zinal. . .
Sorebois-Zinal . . .
Allée super. -Allée infér
Allée supérieure-Zinal
Allée inférieure-Zinal
Zinal-Vissoye*. . .
Zinal-Sierre ' . , .
Vissoye-Sierre' . .
Chaumont-Neuchâtel .
Ecarts 7o
+ 8,64
— 4,84
— 2,75
0,00
— 1,61
+ 1,08
+ 2,03
+ 3,14
+ 6,35
— 2,02
— 6,44
+ 1,32
Carrés
74,63
23,43
7,56
0,00
2.59
1,17
4,12
9,86
40,32
4,08
41,47
1,74
Cubes
644,973
113,380
20,797
0,000
4,173
1,260
8,365
30,959
256,048
8,242
267,090
2,300
S, = 40,22 $2 = 210,99 S,= 1357,587
Somme des écarts positifs
»
»
négatifs ;=
+ 22,50.
-il, m.
/ — S
Erreur moyenne à craindre = 1/ — - — ==1/
' 210,99
= + 4,38
4 K 11
» probable = + 2,!r>
'Ëi
n
D'après la théorie, 1 ^ ) : ( ^ ) = « =- 3,142
n
Le calcul donne : ( — '—^] =3,005
12 \ 12 /
On trouve pour les rapports à l'écart probable des
écarts de:
2%
0,678
4"/«
1,356
6»/o
2,034
S7o
2,712
ce qui conduit au calcul suivant:
« -7= l e dt
-"J 0
— 95 —
V
2 «/, 0,678 X 0,4769 = 0.324 0,353
4»/o 1,356 X 0,4769 = 0,647 0,640
6 »/o 2,034 X 0,4769 = 0,970 0,8:30
8»/o 2,712 X 0,4769 = 1,294 0,933
On a, par suite :
Calculé Obtervi
Nombre d'écarts entre 0 et 2 «/o 0,353 X 12 = 4,2 4
» » 2 et 4 7o 0,287 X 12 = 3,4 4
» » 4 et 6 «/o 0,190 X 12 = 2,3 1
» » 6 et 8 7o 0,103X12 = 1,2 2
» au-dessus de 8 «/o 0,067 X 12 = 0,8 1
On peut conclure de ces calculs que les écarts
observés ne présentent pas d'erreur systématique,
car: 1° des douze écarts six sont positifs, un est nul,
cinq sont négatifs, et les sommes des écarts positifs
et des négatifs ditïèrent peu l'une de l'autre; 2» le
rapport —'A—] diffère peu de la valeur théorique;
n \nj
3o la distribution des écarts suivant leur grandeur est
à peu de chose près conforme à la théorie.
Quant à la confiance que peut inspirer une déter-
mination de différence d'altitude, nos observations
conduisent à un écart probable de + 3 ^/q. Toutefois,,
si Ton exclut les déterminations marquées d'un *, qui
ont été faites par un temps orageux, Terreur probable
diminue notablement et se réduit à + 1,81 %. D'autre
part, il n'est pas certain que toutes les cotes de la
carte Siegfried soient parfaitement exactes. On peut
donc, nous semble-t-il, tirer de ces observations la
conclusion que deux observations de la hauteur du baro-
— 96 —
mètre, non simultanées, mais effectuées par le beau temps
et séparées par un petit nombre d'heures, permettent de
calculer la différence de niveau avec une limite d'incerti-
tude ne dépassant pas 2^/q et restant le plus souvenu
au-dessous de cette limite.
La variation de hauteur du baromètre, par un beau
jour, est en général assez minime dans l'intervalle de
quelques heures, et il est peu probable que la non
simultanéité des deux mesures soit la cause principale
de l'incertitude. Il faudrait plutôt la chercher dans la
valeur du facteur thermique ( 1 + ^ ^ ) qui ne garde
sa signification théorique qu'à la condition que les
lectures du thermomètre aux deux stations soient
simultanées. On pourrait sans doute réduire l'incer-
titude en encadrant l'observation à la station supé-
rieure entre deux autres faites à la station inférieure,
et prenant la moyenne des résultats obtenus, ou encore
en fractionnant la hauteur à mesurer, de manière à
diminuer l'intervalle des observations. Toutefois, nos
mesures ne permettent pas de conclure nettement en
faveur de ce dernier moyen. Appliqué au groupe II
(p. 92), il diminue l'écart de 1 m. (0,14 7o); dans le
cas du groupe IV, il l'augmente de 3 m. (0,38%);
enfin, pour le groupe V, il le diminue de 8 m. (0,70%),
mais ce dernier cas est peu concluant, puisque ces
mesures ont été faites par un temps orageux. Le mieux
est de se résigner à celle cause d'incertitude, en
remarquant qu'une erreur de 1^ sur la somme ^^ -\-t^
a pour conséquence une erreur de 2 7oo ^^ '^ hau-
teur calculée.
^-
Séance du 15 mars 1907
CATALOGUE
DES
MOLLUSQUES DU CANTON DE NEUCHATEL
et des régions limitrophes
des Cantons de Berne, Vaud et Fribourg
Par Paul GODET, Professeur
INTRODUCTION
En histoire naturelle surtout, nul travail ne peut
être considéré comme parfait, et c'est ici que se justifie
spécialement Tantique dicton, rappelant que la vie
est courte et que Fart est long. Le travail le mieux
fait, le plus complet en apparence, ne peut prétendre
à marquer autre chose qu'une étape, sur la route de
la science. Si je me résous à publier la liste des Mol-
lusques trouvés jusqu'ici dans notre canton, c'est pour
fournir aux malacologistes de la Suisse et d'autres
pays un terme de comparaison, qui peut leur être
utile, et aussi pour fixer le point où la connaissance
de nos Mollusques est parvenue en mars 4907, travail
qui pourra servir de base à des recherches futures!
Il faut bien des années d'étude, avant de pouvoir
dire qu'on connaît à fond la faune ou la tlore, même
d'un petit pays. Peut-on même jamais dire qu'on les
7 BULL. SOC. se. NAT. T. XXXIV
— 98 —
connaît tout entières? Voilà plus de cinquante an&
que je m'occupe des Mollusques de notre canton et
l'année passée encore deux ou trois espèces nouvelles
pour nous y ont été découvertes. Il ne faut donc pas
perdre de vue, en se servant d'un catalogue de ce
genre, qu'il ne saurait être donné comme complet,
mais qu'il appelle au contraire de nouveaux rensei-
gnements.
J'ai réuni une collection comprenant toutes les
espèces, variétés et formes que je mentionne et, pour
fixer les idées et fournir une base à la discussion, je
les ai dessinées ou peintes d'après nature, formant
ainsi un album de 150 planches environ. Le nombre
des figures est de 2347, dont 1156 peintes, sans comp-
ter celles qui représentent des détails de structure ou
autres.
C'est ce travail que j'ai l'honneur de présenter à
notre Société.
La faune malacologique de notre canton n'était
connue jusqu'ici que par quelques espèces con-
servées au Musée de Neuchâtel et recueillies par
MM. Louis de Coulon et P. Godet. Certains rensei-
gnements se trouvent aussi dans le Catalogue des
Mollusques suisses de Studer (1820) et dans celui de
M. de Charpentier (Catalogue des Mollusques terrestres
et fluviatiles de la Suisse^ Mém. de la Soc. helv. des
sciences naturelles, 1837). Le canton de Neuchâtel et,
en général, le Jura n'y sont mentionnés que pour un
petit nombre d'espèces.
En 1887, M. Clessin, de Nuremberg, un des mala-
cologistes allemands les plus en vue, publiait sa
Faune des Mollusques de V Autriche-Hongrie et de la
Suisse, où l'on trouve bien des renseignements concer-
— 99 —
nant notre canton, mais sur des espèces communi-
quées par moi. Quelques autres documents sont dis-
séminés dans les Bidletins de la Soc. neuch, des se. nat.,
où j'ai attiré l'attention sur quelques-unes de nos
formes et dans les ouvrages de M. le Dr Kobelt
(Iconographie de Rossmàssler et 2"^ édit. de Chemnitz)^
mais toujours d'après mes renseignements pour ce
qui concerne notre canton. Quelques espèces sont
également mentionnées dans l'ouvrage de Hartmann
{Erd. u. Sûsswasser Gasteropoden, Saint-Gall, 4840).
Enfin, M. le D/" Brot, de Genève, a publié en 4867 une
Etude sur les coquilles de la famille des Naïades qui
habitent le LémaUj où notre lac est mentionné. Des
renseignements plus complets se trouvent dans un
travail inédit (Unionides suisses, mars 4886) qui a valu
à son auteur le prix Schlaeffli.
Le Catalogue que je présente comprend un bien
plus grand nombre d'espèces que les ouvrages cités
plus haut, avec Ténumération de toutes leurs variétés
et formes spéciales. Et, ici, je dois exprimer des
remerciements sincères à plusieurs collaborateurs qui
m'ont fourni des renseignements précieux. Les prin-
cipaux sont:
M. Charles Meylan, à Sainte-Croix, auquel je dois
la connaissance de plusieurs espèces nouvelles pour
notre faune;
M. Léon Petitpierre, avocat, qui m'a récolté les
espèces du Val-de-Travers et surtout des environs de
Couvet ;
MM. Maurice Thiébaud et Jules Favre, qui m'ont
communiqué des espèces du Loclat et des Montagnes
neuchàteloises ;
— 100 —
M. le Dr Rod. Godet et M. P. Humbert, étudiant en
théologie, qui ont étudié la faune des environs du
Locle ;
M. Monnerat, du Landeron, qui a péché pour moi
des Muletles (Unio) et des Anodontes très intéressantes
dans la vieille Thièle, près de Grossier. Il en est de
même de M. Monfrini, étudiant;
La Société des Amis de la nature, qui a également
étudié le Loclat :
M. le Dr 0. Fuhrmann, professeur à l'Académie,
qui m'a procuré des Pisidntms de la faune profonde
et d'autres espèces;
MM. Ernest et Gh» Godet et M. Th. Delachaux et
d'autres encore, dont les documents ont aussi été très
intéressants.
Je ne saurais oublier de témoigner aussi ma recon-
naissance à des spécialistes distingués comme MM. les
docteurs Kobelt, Bœttger et Glessin, qui ont bien
voulu examiner certaines formes douteuses et m'en
dire leur avis.
La faune malacologique du canton de Neucliâtel et
des contrées limitrophes des cantons de Berne, Vaml
et Fribourg comprend jusqu'ici 439 espèces apparte-
nant à 53 genres et à 23 familles, dont 13 purement
terrestres^ 4 aquatiques et 5 qu'on peut appeler amphi-
bies. J'entends par là celles qui vivent également dans
l'air et dans l'eau, comme les Succinées, ou qui, vivant
dans l'eau, sont cependant obligées de venir de temps
en temps respirer l'air à la surface, comme les
Lirnnées.
• ••
• • • •
— 101 —
Nous possédons près des trois cinquièmes des
espèces signalées en Suisse, au nombre de 225
environ * .
Distribution. — Parmi ces espèces, les unes peuvent
réellement être appelées cosmopolites^ car elles se
trouvent partout dans le Jura. La plupart même nous
sont communes avec le reste de la Suisse et même
avec toute TEurope centrale. Dans ce cas, j'ai cepen-
dant indiqué un certain nombre de localités justement
comme une preuve de leur grande extension.
A ce propos, je ferai observer que cette liste de
localités ne doit en aucun cas être envisagée comme
complète. Certaines parties de notre pays n'ont pas
encore, au point de vue des Mollusques, été suflî-
sarnment explorées, et ne pourront l'être que par des
personnes qui y séjourneront quelque temps. Il faut
donc, pour compléter la liste sus-mentionnée, atten-
dre de nouvelles recherches qui amèneront certaine-
ment la découverte, en d'autres endroits, d'espèces
qui n'ont encore été signalées que sur un seul point.
Le Jura présente en etïet un caractère marqué d'uni-
formité; c'est à peine, au point de vue des Mollusques
du moins, si l'on peut remarquer quelque différence
^ntre le Jura oriental et le Jura occidental. Encore, à
mesure que les recherches se multiplient, cette diffé-
rence tend-elle à s'effacer. Mais, pour ne parler que
du canton de Neuchàtel, nous observons quelques
différences, provenant de l'altitude. Il existe une
région que nous appelons a le Bas», qui s'étend des
bords du lac jusqu'à 200 mètres environ au-dessus
* ^^^^^' ^^^ plantes, la proportion est un peu plus grande. Mon père
(Flore du Jura) estimait que le Jura suisse» possède environ deux
liors des espèces suisses. , ,-
— 102 —
(600 mètres au-dessus du niveau de la mer) et qui
présente une température moyenne plus élevée
(80,9 cent.;. Cette zone comprend un certain nombre
d'espèces qui lui sont plus ou moins propres comme
Tachea nemoralis^ Eulota fruticum^ Euomphalia strigella,
Buliminus détritus^ Carthusiana carthtisiana^ Ericia ele-
gansy tandis que la région montagneuse et surtout
celle des forêts héberge beaucoup d'espèces qu'on ne
rencontre pas plus bas, comme FriUicicola villosa et
Fr, edentula, Clatisilia fimbriata, Orcula dolium^ etc.
Comme espèce vraiment cosmopolite, on peut citer
VArianta arbustorum, qui se rencontre partout, non
seulement dans le Jura, mais encore dans tout le reste
de la Suisse et dans toute l'Europe centrale. Des bords
du lac, elle monte jusqu'à nos plus hauts sommets, où
elle est représentée par une forme réduite que M. de
Charpentier désigne sous le nom d'alpicola. On en peut
dire autant de V Hélix pomatia ou Hélice vigneronne,
qu'on rencontre également à toutes les altitudes, mais
qui, contrairement à l'espèce précédente, semble,
comme l'avait déjà observé de Charpentier, augmenter
de taille à mesure qu'elle s'élève. C'est en etfet au
sommet du Jura qu'ont été recueillis les plus gros
exemplaires.
Il n'en est pas de même des Tachea nemoralis (L.) et
hortensis (MûU.) qui, dans d'autres cantons, à Zurich
par exemple, se trouvent ensemble. Chez nous, la
Tachea hortensis ou Hélice des jardins ne descend guère
plus bas que Pierrabot (685 mètres environ), tandis
que la Tachea nemoralis ou Hélice des bois règne seule
dans toute la région inférieure^ Dans le nord de l'Eu-
* Elle pénètre cependant dans nos hautes vallées (Locle, etc.)
€t^ dans le Val-de-Ruz, le Val-de-Travers, le val de Moutier, de
• » •
— 103 —
rope, la Tachea horlensis fréquente souvent les jardins,
de là le nom que Mùller lui a donné. Elle fréquente
aussi les jardins de nos montagnes (Val-de-Travers,
Locle, etc.). Mais, dans le Bas, l'espèce des jardins
€st la Tachea nemoralis, de sorte que si Linné et Mûller
eussent vécu dans notre pays, ils auraient, pour
se conformer à la réalité, dû transposer les noms
des deux espèces.
Dans le genre Clausilia, pour citer encore un exem-
ple, il y a des espèces cosmopolites, comme les Clan-
silia laminata, parvula^ plicatula, dubia, tandis que
d'autres n'habitent que la montagne, comme les Clati-
silia fimbriata, orihostoma, ou seulement le Bas, comme
la Clausilia lineolata^ variété subcruda, La Clausilia
bidmitala^ Strôm {CL nigricanSy Pult.) n'a encore été
signalée sûrement en Suisse que dans la forêt du
Bois-Rond, près de Gornaux.
C'est dans les lacs de Neuchâtel, de Bienne et de
Morat que se trouvent les représentants du genre
Vnio (Mulette) tandis que le genre Anodonte se ren-
contre aussi dans le Doubs. Je n'insiste pas, parce que
le Catalogue donne à cet égard les renseignements
nécessaires.
On peut, du reste, remarquer que, dans les régions
élevées, la faune s'appauvrit. La plupart de nos
espèces disparaissent avec les forêts. Toutefois noire
Jura n'est pas assez élevé pour que, comme je l'ai
dit, certaines formes n'atteignent pas les plus hauts
sommets. Il n'en est pas de même dans les Alpes où
toute la région supérieure est privée de Mollusques,
si l'on excepte la Vitrina glacialis qui ne se rencontre
que dans le voisinage des glaciers. On pourrait donc
admettre, dans notre canton, plusieurs zones super-
— 104 —
posées: une région inférieure ou du Bas, une région
des forets et une région des pâturages et des sommetSy
mais il serait difficile d'en fixer les limites exactes.
La région inférieure^ s'élevant jusqu'à 600 mètres
environ au-dessus du niveau de la mer, serait carac-
térisée parles espèces que j'ai mentionnées plus haut;
la région des forêts^ de beaucoup la plus riche, serait
signalée par la présence des espèces suivantes : Tachea
hortemis^ Fruticicola villosa et rufescens var. montanay
Isognomostoma personatum^ Orcula dolium, Clausilia
fimbriata et ortlwstoma, crudata var. triplicata, Vertigo
alpestris^ etc., etc.
Quelques espèces seulement atteignent la région
supérieure, par exemple la Tachea sylvaiica et une ou
deux autres encore comme le Limnœa peregra et cer-
tains Pisidiums.
Tout ceci est vague et peu précis, mais dans le
petit espace qu'embrasse le canton de Neuchàtel, où
la roche est exclusivement calcaire et les conditions
d'habitation, en somme, assez peu variées, on ne doit
pas s'attendre à constater des dilîérences considéia-
bles. Il n'en est pas de même dans les Alpes où, à
côté des terrains calcaires, se trouvent des contrées
granitiques ou simplement siliceuses. C'est ainsi que
le genre Campylœa, caractérisé entre autres par une
coquille mince, presque transparente, nous fait entiè-
rement défaut. La petite Fruticicola hispida, qui n'est
pas rare dans les environs d'Avenches, contrée molas-
sique, n'a jamais été rencontrée du côté nord de notre
lac. Cette différence dans les roches peut aussi amener
certaines modifications au point de vue de l'épaisseur
de la coquille. Comparez, par exemple, des Tachea
nemoralis, recueillies sur la Molasse dans le canton
— 105 —
de Vaud avec des exemplaires pris sur nos rochers
calcaires et vous verrez combien les seconds ont la
coquille plus solide et plus épaisse ^
Origine de notre faune. — D'où viennent nos espèces
de Mollusques? Comment se trouvent-elles dans le
Jura? La réponse à cette question n'est pas facile à
donner, et, faute de documents suffisants. Ton est le
plus souvent réduit à des conjectures, s'il s'agit de
fixer le centre d'où l'espèce a rayonné.
A propos de nos espèces, voici ce qu'il m'est pos-
sible de dire :
La faune de nos Mollusques parait se rapprocher
surtout de celle de l'Allemagne, plutôt que de celle
de la France occidentale. Prenons, par exemple, la
Mulette renflée {Unio tiimidus^ Retz). Cette espèce est
commune dans toute l'AUemague et aussi, il. est vrai,
dans la France du Nord. Mais, dans le Jura français,
à la latitude de notre Jura, elle est déjà remplacée
par une autre espèce, caractéristique pour le Midi et
qu'on ne trouve en Suisse que dans le canton du
Tessin, YUnio Requieni^ Moq. L'Unio tumidus se ren-
contre dans nos grands cours d'eau, comme la Thièle
et la Broie et dans notre lac, mais surtout dans la
région orientale, où elle a son plus grand développe-
ment. C'est là, en particulier dans la vieille Thièle,
qu'on trouve les exemplaires les plus typiques. Si l'on
avance vers l'occident, le type se modifie et n'est plus
représenté que par une forme spéciale que Brot a
nommé siibtypica. Je ne puis dire exactement où l'es-
1 M. Schardt me fait observer que les espèces à coquille épaisse
ne se trouvent guère dans le Léman, où les eaux ne contiennent pas
une grande proportion de carbonate de calcium. Les Unios, par
exemple, y manquent, sauf à l'embouchure des rivières ou des cours
d*eau. Les Limnëes à coquille plus épaisse, également.
— 106 -
pèce s'arrête, mais le fait est qu'elle manque au lac
Léman, qui, du reste, ne contient pas non plus l'es-
pèce du Tessin. Ici donc, la parenté avec l'Allemagne
est très probable. Le courant se serait dirigé, par les
fleuves, du nord ou du nord-est au sud-ouest.
La Clausilia plicata, commune en Allemagne et dans
la Suisse orientale et centrale (cantons de Berne, de
Schaffhouse, etc.), existe aussi en France, mais elle
n'arrive jusqu'au canton de Neuchàtel qu'à sa limite
orientale, de sorte qu'ici encore le raccordement se
fait non avec la France, mais avec le canton de Berne.
Il en est peuf-être de même pour la Clausilia cory-
nodes, commune dans les Alpes bernoises et trouvée
aussi dans le Jura bernois, mais, jusqu'ici, pas dans
le Jura neuchàtelois.
. Les Clausilia fimbriaia et orthostoma^ considérées
comme propres à l'Allemagne et à la Suisse orien-
tale, habitent aussi notre Jura. Où s'arrêtent-elles?
C'est une question, mais, ici encore, le courant semble
partir du nord-est ou de l'orient.
La plupart de nos espèces nous sont communes
avec les Alpes, mais il en est trois sur lesquelles je
désire attirer l'attention. La Clausilia cruciata, de
Studer, trouvée sur divers points des Alpes suisses,
se rencontre aussi dans le Jura, mais pas sous sa
forme typique. Notre forme est plus grande, à plis
plus serrés, etc. A. Smith l'a désignée sous le nom
de var. triplicata. La Cl. cruciata typique se trouve
aussi en Allemagne. C'est comme s'il y avait eu deux
courants, celui des Alpes suisses et celui du Jura.
Les deux jolies espèces nommées Patula ruderata
(Stud.) et Helicodonta holosericea (Stud.) sont des habi-
tantes des forêts alpines, à une altitude de 1000 à 2000
- 407 —
mètres. Elles se trouvent également dans les Alpes
autrichiennes et sur divers points du territoire ger-
manique. M. Locard les mentionne aussi dans le Jura
français. Jusqu'ici, dans le Jura suisse, elles n'ont été
trouvées que dans les cantons de Neuchâtel, de Vaud
et de Berne; la seconde, seulement à Sainte-Croix.
Y a-t-il ici quelques traces de l'invasion glaciaire
qui nous a amené la jolie fougère nommée Asplenium
septentrionale ? Il est vrai de dire que nos deux espèces
ne se trouvent pas seulement sur les blocs erratiques.
Il est curieux de constater, dans une de nos vallées
élevées, l'existence d'une faune spéciale, composée
de quelques espèces et qui rappelle celle de l'Europe
septentrionale. Dans le lac d'Etalièies (vallon de la
Brévine, 1060 mètres) a été trouvé entre autres le
Planorbis vortex, espèce bien commune, par exemple,
aux environs de Berlin. Est-ce aussi un reste de
l'époque glaciaire?
Enfin, pour quelques espèces (Carthusiana carthu-
siana, Bulimimis détritus , Ericia elegans, Fruticicola
plebeiajy on peut signaler le même courant méridional
qui a amené au pied du Jura, où la moyenne de la
température est plus élevée, un certain nombre
d'espèces végétales qui s'arrêtent chez nous dans leur
marche vers l'orient.
L'espèce nommée Carthusiana carthusiana (MûU.),
commune partout dans le midi de l'Europe et en par-
ticulier dans le sud de la France, se rencontre à
Genève, passe dans le canton de Vaud et arrive d'un
côté jusqu'à Estavayer et de l'autre jusqu'à Vaumar-
cus, localités où elle semble s'arrêter. On en peut dire
autant des autres espèces mentionnées, qui n'existent
chez nous que dans les régions inférieures, la Fruti-
— 108 —
cicola plebeia^ surtout dans les jardins. Mentionnons
enfin des espèces introduites artificiellenient: je veux
paî'ler de V Hélix aspersa et de la Xerophila obvia^.
U Hélix aspersa ou Hélice chagrinée est conmmune
dans tout le midi de l'Europe. Elle est recherchée
pour ralimentation et a été transportée à cet effet
dans des contrées éloignées, par exemple aux Iles
Canaries et en Nouvelle Zélande. Elle existe depuis
longtemps à Lausanne, où elle paraît avoir été apportée
par les moines, et à Genève où elle se multiplie de
plus en plus. Or, depuis quelque temps, on en voit
apparaître, aux environs de Neuchàtel et à Neuchâtel
même, des exemplaires isolés, échappés probablement
de parcs à escargots créés par des marchands pour la
consommation. J'en ai trouvé deux beaux exemplaires
dans un jardin au Faubourg, venant je ne sais d'où?
A moins qu'ils ne vinssent du Crêt, sur la pente sud
duquel j'en avais mis quelques-uns qui m'avaient été
envoyés do Genève, mais que j'avais recherchés en
vain.
La Xerophila obvia n'a été trouvée, jusqu'ici, en grand
nombre, il est vrai, que dans un pré qui descend du
Chanet jusqu'à la route des Gorges du Seyon. Cette
espèce, originaire de l'Europe orientale, envahit peu
à peu l'Europe occidentale où elle arrive actuellement
jusqu'au Rhin, qu'elle ne paraît pas avoir encore
franchi. Du moins, les auteurs français ne la men-
tionnent-ils pas en France. D'après mes informations,
elle a dû pénétrer chez nous à la suite d'importations
1 Je ne mentionne ici qu'en passant une jolie espèce du midi, la
Carthiisiana cinctella qui a été trouvée deux fois vivante, sur des
plantes du midi, chez un jardinier du Fauboiu'g. G'»'St là un cas
accidentel et il ••st peu probable (jne l'espèce s'acclimate chez nous.
Elle s'est cependant acclimatée à Genève dans le parc de Monrepos.
— 109 —
de graines de plantes fourragères. La question est de
savoir si elle s'y maintiendra.
Dans nos lacs, on peut aussi parler d'une faune
profonde ou abyssale. C'est ainsi que M. le D»* Fuhr-
mann a ramené d'une profondeur de 50 à 400 mètres,
dans le lac de Neuchàtel, une petite espèce, reconnue
par M. Clessin pour son Pisidmm occupatum et qui
n'a encore été signalée que dans notre lac. Une autre
forme, un peu différente, le Pisidmm Charpentieri ,
Cless. a été péchée par le D»" Asper dans le lac de
Bienne, à une profondeur de 40 mètres environ. En
revanche, on n'a pas rencontré dans nos trois lacs,
comme dans le lac Léman, de ces Limnées qui se
sont, paraît-il, acclimatés dans ces profondeurs au
point d'y respirer sans revenir à la surface ou en n'y
revenant que très rarement. La faune profonde de
Suisse comprend actuellement une vingtaine d'espèces,
dont 44 sont des Pisidiums. Mais cette faune n'est pas
encore assez connue pour qu'on puisse tirer des con-
clusions. Quant à moi, je pense que certaines de ces
formes, données comme des espèces, sont plutôt des
produits d'adaptation. Cela est vrai au moins pour les
Limnées qui se rattachent sûrement à des espèces
superficielles.
Quant à des formes spéciales au Jura neuchàtelois,
on n'en peut signaler qu'un petit nombre. Dans nos
trois lacs, la variété lacustris (Stud.), du Limnaia siag^
nalis^ paraît assez caractéristique, mais une forme
bien voisine se trouve dans le lac Léman, près de
Genève. Les espèces nommées par Clessin Limnma
ovata, variété godetiana et Unio tumidiis, var. godetiana,
ont été décrites d'après des exemplaires envoyés par
moi et, jusqu'ici, n'ont pas été signalées ailleurs. Un
— 410 —
Limnée intéressant, que j'ai recueilli dans les marais
à Test du lac de Morat, a été nommé également par
Clessin Limnœa moratensis. C'est une curieuse variété
du L. auricularia; je l'ai, du reste, retrouvée ailleurs.
Une autre forme de Limnée, se rattachant au L. peregra,
mais s'en distinguant par sa taille beaucoup plus
grande, etc., a été trouvée dans un étang situé au
pied de Tête-de-Ran. Cette forme remarquable a été
figurée par Kobelt dans l'ouvrage cité plus haut {Ico-
nographie, etc.). M. Drouet, de Lyon, grand spécialiste
en fait à'Unios et à'Anodonte^y a décrit sous le nom
A'Vnio neocomensis une forme d'f/. batavus dont je lui
avais envoyé des exemplaires provenant d'Auvernier.
Le Pisidium occupatum, Cless. n'a, comme je l'ai dit,
été rencontré jusqu'ici que dans le lac de Neuchâtel.
A propos de la petite espèce de C lausilie meniionnée
plus haut {Cl. bidentala, Strôm.), M. le D^ Bœttger, le
grand connaisseur en fait de Clausilies, m'écrit que
c'est la première fois qu'il l'a reçue de la Suisse. Elle
y est mentionnée, il est vrai, dans certains catalogues,
mais comme, jusqu'à nos auteurs modernes, l'espèce
n'était pas clairement définie, il y a eu des confusions,
de sorte que, jusqu'ici, la localité de Cornaux reste la
seule absolument sûre.
Une question qui mériterait d'être étudiée et que
j'ai proposée en vain au Club jurassien et aux Amis de
la nature, c'est celle du mimétisme chez nos Mollus-
ques. Qu'on me permette encore un mot à ce sujet,
à propos de deux espèces prises comme exemples.
J'ai parlé de la Tachea nemoralis ou Hélice des bois.
Aux environs de Neuchâtel, contre nos rochers néoco-
miens, domine une variété jaune, sans bandes foncées,
du moins en-dessus, de sorte que ces animaux ne se
— 111 —
voient pas de loin, leur couleur se confondant avec
celle de la roche elle-même. C'est sur les arbustes,
dans les haies, qu'il faut chercher les formes rayées,
qui s'y dissimulent dans les branches. Enfin, sur les
saules principalement, on rencontre des exemplaires
d'un beau rose uniforme, imitant de loin à s'y
méprendre les grosses galles roses qui croissent sur
les feuilles de ces arbres.
Le Bulimimis détritus, d'un blanc -jaunâtre, rayé
transversalement de brun-foncé, habite les champs de
blé et d'autres céréales, sur les tiges et les feuilles
desquels il se dissimule au milieu des ombres portées
par celles-ci, comme le tigre au milieu des jungles.
Les Chondnila, qui prennent la couleur de la terre
qu'elles habitent, les Clausilies brunes ou grises,
imitant les teintes de l'écorce des arbres contre les-
quels elles se fixent et bien d'autres fourniraient de
jolis exemples de mimétisme « Dis-moi ta couleur, je
te dirai où tu habites », serait une variante du pro-
verbe, tout à fait à sa place dans le monde des escar-
gots. Il y aurait là niatière à des observations nouvelles
et intéressantes.
Voilà quelques remarques destinées à servir d'intro-
duction au Catalogue. Comme on le voit, diverses
questions restent à résoudre et il faut se garder de
trop vite généraliser. Pour se prononcer par exemple
sur la distribution des espèces ou pour établir le
rapport existant entre la faune de notre canton et celle
du reste de la Suisse, il est nécessaire d'explorer des
endroits non étudiés jusqu'ici. Comme je l'ai dit, ce
Catalogue marque une étape et doit faire connaître
non seulement ce que l'on sait, mais aussi quelles
sont les choses qu'on ignore. C'est là le but que je
oie suis proposé.
TABLEAU DE QUELQUES HAUTEURS (d'après Osterwald)
m.
Brévine 1083
Brenets 829
» lac ... . 739
Chasseron 1610
Chasserai 1609
Ghaumont 1172
Ghaux-de-Fonds . . . 997
Gouvet 737
Greux-du- Van, sommet. 1463
Fond du Greux . .1300
La Joux 1292
Lac de Neuchâtel . . 434,7
Locle 918
Lignières 809
Mi-côte (Doubs) . . 800-900
Mont-Racine .... 1440
m.
Niveau super, de la vigne 550
Pierrabot 685
Planchettes .... 1067
Pouillerel . . . 1208-1276
Rochefort 756
Sagne (Grêt) .... 1160
Saint-Aubin (Eglise) . . 548
Sommartel. . . 1292-1326
Tête-de-Ran .... 1423
Travers 729
Val-de-Ruz, moyenne 750-770
Verrières 1218
Lac d'Etalières . . . 1060
Ponts (La Joux) ... 1292
» village .... 995
CLASSIFICATION ADOPTÉE (d'après KobeH)
Embh. Mollusga
A. CEPHALOPHORA
Cl. Gastropoda
I. s. Cl. Pulxnonata
OrD. 1er. StYLOMMATOPHORA.
Fam. Vitrinidœ, Naninidœ, Arionidœ, Poii/placognatha,
Patulidœ, Eulotidœ, Helicidœ, Buliminidce, Cochlicopidœ,
PupidŒj Claicsihidœ, Succinœidœ.
Ord. 2. Basommatophora
a) Terrestria. Fam. AuricuUdœ.
b) Aquatilia. Fam. Limnœidœ, Planorbidœ, Ancylidœ.
II. s. Cl. Pneamopoma
Fam. Acmœidœ, Cf/clophoridœ, Ct/clostomatidcè.
III. s. Cl. Branchiata
Fam. Paludinidœ, Valvatidœ,
B. ACEPHALA
Fam. Najadœ^ Sphœriidœ. 23 familles.
113 —
Embr. MOLLUSCA
A. Moll. cephalophora.
Cl. Gastropoda.
I. s. Cl. Pulxnonata.
Ord. I. Stylommatophora
Fam. Titriiiidœ.
G. LiMAx, MùU.
S. G. Heynemannia, West.
1. L. maximus, L.
var. cinereo-niger , Wolff. — Forêts du Jura (Chau-
mont, etc.).
var. cinereiis (List.), (Limax cinereus, List.). — Forêts
du Jura; environs de Neuchâtel (jardins, Mail).
2. L. tmelltiSj Nilss. — Evole, près Neuchâtel.
S. G. SiMROTHiA, Cless.
? 3. L. iwiriegatus, Drap. — Saars, près Neuchâtel.
G. Agriolimax (Môrch), Simroth.
4. A, agrestis (L.), (Limax, L.). — Commune dans
les jardins (Neuchâtel, etc.). Nuisible aux plantes
potagères.
G. Amalia, Moq.-Tand.
5. A, marginata (Drap.), (Limax, Drap.). — Forêt
de Chaumont.
G. ViTRiNA, Drap.
S. G. Phenacolimax, Stabile.
6. V. pellncida {Mu\l,),{lîELix, MûU.) — V, beryllina,
L. Pf.). — Forêts du Jura, sous les pierres et la mousse:
Neuchâtel (Crêt, Mail), Val-de-Ruz, Val-de-Travers,
côtes du Doubs, Locle, etc. Commune.
H BULL. SOC. se. NAT. T. XXXIV
— 114 —
S. G. Semilimax, Stabile.
7. V, diaphana, Drap. — Forêts du Jura: Champ-
du-Moulin et gorges de TAreuse, Val-de-Ruz (atter-
rissements du Seyon), Noiraigue, etc. ; marais du
Locle (Favre). Plus rare.
G. Hyalina, Fér.
S. G. POLITA, Held. (EUHYALINA, Alb.).
8. H, depressa, Sterki. — Jura (environs de Sainte-
Croix, Chs Meylan).
9. H, cellaria (Mûll.), (Hélix, Mûll.). — Forêts du
Jura: Chaumont, Bec-à-l'Oiseau, Creux-du-Van, Val
de Saint-Imier, Sainte-Croix, etc.; environs de Neu-
châtel (Mail, Crêt-Taconnet, etc.).
10. H. draparnaldi^ Beck, {Hélix lucida, Charp. cat.).
— Commune surtout dans le Bas-Jura : environs de
Neuchâtel (Evole), Vaumarcus, gorges du Seyon.
f. miiior. — Sainte-Croix (Ch» Meylan).
11. H, septentrionalis , Brgt. — Sainte-Croix (Ch»
Meylan).
12. H. subglabraj Brgt. (H. helvetica, Blum.). — En-
virons de Bienne, Landeron.
13. H, nitens (Mich.), (Hélix, Mich.). — Très com-
mune dans tout le Jura; environs de Neuchâtel
(Mail, etc.). ,
14. H. pura, Aid. (H, nitidosa^ Fér.). — Forêts du
Jura: Chaumont, côtes du Doubs, Creux-du-Van,
Val-de-Travers ; Mail (près Neuchâtel).
15. H. radiatula, Gray. — Environs de Neuchâtel,
Val de Saint- Imier, Creux-du-Van, Sainte -Croix
(JC. Meylan), Locle (Favre).
G. ZoNiTOiDES, Lehmann.
16. Z. nitidxis (Mûll.), (Helix, Mûll., H. lucida^ Drap.
— hyalina, Auct.). — Marais du Landeron, d'Epa-
gnier, côtes du Doubs, Val-de-Travers, marais du
Locle (Favre).
— 115 —
G. Crystallus, Lowe.
17. Cr, crystallinus (Mûll.), (Hélix, MûU.). — Assez
commune dans les forêts du Jura: Chaumont, Val-
de-Ruz (dans les atterrissements du Seyon), Sainte-
Croix, etc.
18. Cr. diaphanus (Stud.), (Hélix, Stud., H, hya-
lina, Fér.). — Plus rare. Forêts: Val-de-Ruz (atter-
rissements du Seyon), Les Verrières, Sainte-Croix
(C. Meylan), etc.
Fam. Xaniiiidœ.
G. EuGONULUs, Reinh.
49. E,fulvits{Mùl\.);(liELix, Mûll.). — Assez répandu
dans les forêts: Chaumont, gorges de TAreuse, Val-
de-Travers, côtes du Doubs, Sainte-Croix, etc.
Fam. Arioiiidce.
G. Arion, Fér.
20. A. horteiisis^ Fér. — Environs de Neuchâtel (jar-
din.s), forêts, etc. Espèce nuisible aux plantes potagères.
21. Arion empiricorum^ Fér. — Commun dans les
bois (Chaumont, etc.) et dans le Bas (Cortaillod, Ile
de Saint-Pierre).
var. ex colore: atra {Arion ater, Auct.).
rufa (Arion rufus, Auct.).
aurantiaca.
brunnea.
ochracea.
nielmiocephala (forma juvenilis). Evole.
Ces variétés se trouvent ensemble.
Fam. Polyplacognaflia.
G. PuNGTUM, Morse.
22. P. pygmseum (Drap.), (Hélix, Drap., Patula,
Gless.). — Sous les feuilles sèches: Chaumont (Roche
— 416 —
de TErmitage), Val-de-Ruz, côtes du Doubs, Sainte-
Croix, Saint-Imier, etc.
G. Sphyradium (Charp.), Westerl. (Pupa, Auct.).
23. Sph. edentulum (Drap.), (Pupa, Drap., Edentu-
LiNA, Ciess., P. exigiia^ Stud.). — Sur des tiges et
des feuilles de roseaux, à Salavaux (lac de Morat),
Sainte-Croix (C. Meylan).
24. Sph. inomatum (Mich.), (Pupa, Mich.). — Sainte-
Croix (G. Meylan).
Fam. Patulid».
G. Patula, Held.
S. G. Discus, Fitz.
25. P. rotundata (Mûll.), (Hélix, Mûll.). — Partout
dans le Jura: environs de Neuchâtel (Mail, etc.),
Chaumont, Val-de-Ruz, gorges de TAreuse, Val-de-
Travers, Creux-du-Van, Locle, côtes du Doubs, Saint-
Imier, Verrières, Sainte-Croix, etc.
f. major.
f. minor.
f. elevaia.
f. depressa (var. Ttirtoni, Flem.).
var. ex colore: {paudmaculata^ West.).
aibiiia.
26. P. ruderata (Stud.), (Hélix, Stud.). — Creux-
du-Van (L. Petitpierre), Sainte-Croix (C. Meylan), Val
de Saint-Imier (Corgémont, Godet). Seulement dans
les montagnes. 1
G. Pyramidula, Fitzinger.
27. P. rupeslris (Drap.). — Commune, contre les
rochers: Chaumont, Val-de-Travers, Val de Saint-Imier,
Val-de-Ruz, environs de Neuchâtel.
f. rupicola^ Stab.
f. saxatilis, Hartm. — Cette forme, mentionnée
— 117 —
par Hartmann et trouvée par lui à Saint-Biaise, est
partout mêlée à la forme normale. Elle est plus
déprimée et a Tombilic plus ouvert.
Faut. !Enlotld8B«
G. EuLOTA, Htm.
28. E. fruticum (Mûll.), (Hélix, Mûll., Frutici-
coLA, Held. pte.). — Répandue surtout dans le Bas-
Jura: environs de Neuchâtel (Pierrabot, Roche de
TErmitage, Mail, etc.). Toujours blanche ou jaunâtre
dans le canton de Neuchâtel ; cependant les exemplaires
des bords du Loclat (Saint-Biaise) ont, près de l'ou-
verture, une teinte légèrement rosée,
f. major ^ diam. 22 à 23^™.
f. miiior, * » 15mm.
f. conoidea, West,
f. depressior,
var. ex colore: tmicolor^ alba. — Environs de Neuchâtel.
luteola, » )>
rubella, — Salavaux(lacdeMorat),Godet.
fasciata, alba, — Salavaux.
rubella. »
Fam. Helicidœ.
H. Fam. Yallonilnfe.
11 G. Vallonia, Risso.
^ 29. V, costata (Mûll.), (Helix, Mûll.). — Répandue
l;i aux environs de Neuchâtel, sur les murs, sous le lierre,
sur la terre; Val-de-Ruz, Val-de-Travers, etc., Sainte-
Croix (Meylan).
var. helvetica (Sterki), {V, helveiica, Sterki). —
. Environs de Neuchâtel, Val-de-Ruz, mêlée à la forme
^^ normale.
var. excentrica, Godet. — Forme à ombilic excentrique,
mêlée à la forme normale.
— 118 ~
30. V. pulchella (Mûll.). — Marais du Landeron,
Val-de-Travers, Val-de-Ruz, Sainte-Croix, marais du
Locle (Favre).
31. y. excentrica^ Sterki. — Mêlée à des pulchella:
Val-de-Ruz, Val-de-Travers, etc.
s. Faut. Helleodontlnie.
G. Heligodonta (Fér.), Risso, (Gonostoma, Held.,
non Raf.).
S. G. Trigonostoma, Fitz., (Heligodonta, s. str. Kob.).
32. H. obvoluta (Mûll.), (Hélix, Mûll.). —Très com-
mune partout dans les forêts du Jura: environs de
Neuchâtel, Chaumont, gorges du Seyon et de TAreuse,
Val-de-Ruz, Val-de-Travers, Locle, Chaux-de-Fonds,
Val de Saint-Imier, Sainte-Croix, etc.
f. minor. — En compagnie du type.
f. edoitata^We^i. — Ouverture sans trace de dent.
33. H, holosericea (Stud.), (Hélix, Stud.). — Décou-
verte près de Sainte-Croix par M. Ch. Meylan; se
trouvera probablement aussi dans le Jura neuchâtelois.
Rem. L Isognomostoma personatum, Fitz. {Hélix per-
sonata^ Lam.), est placée par M. Kobelt (Icon. der
Land u. Sûsswasser Mollusken, 1904), dans le voisi-
nage de Chilotrema (S. F. des Campyleinae). Voy. plus
loin, p. 122.
s. Fam. Frutielcollnfe.
G. Frutigigola, Held. pte.
S. G. Perforatella, Schlûter.
34. Fr. edentula (Drap.), (Hélix, Drap., H. uniden-
tata var, Rossm.), — Répandue dans, la montagne,
surtout dans les combes à Pétasites: Chaumont, Chas-
serai, Bec-à-rOiseau, Locle, côtes du Doubs, Val-de-
Travers, gorges de l'Areuse, Verrières, Sainte-Croix
(Meylan), etc.
- 119 —
f. depilata. — La plus fréquente,
f. pilosa.
f. minor.
S. G. Fruticicola, s. str. (Trichia, Held.).
35. Fr. sericea (Drap.), (Hélix, Drap.). — Répandue
dans le Jura : environs de Neuchâtel, Saint-Aubin, Val-
de-Ruz, Val-de-Travers, Sainte-Croix, marais du Locle
(Favre), etc.
var. ex colore: nibella.
violacea. — Moulier-Grandval.
brunnea.
pallida.
var. corneola, (^less.
36. Fr. plebeia (Drap.), (Hélix, Dr.). — Commune
dans le Bas: Neuchâtel (jardins, etc.).
37. Fr, hispida (L.), (Hélix, L.). — Cette espèce n'a
pas été trouvée jusqu'ici dans le canton de Neuchâtel :
elle paraît préférer les terrains molassiques. Elle a
été rencontrée près d'Avenches. M. Meylan me Ta
envoyée des bords du lac de Joux.
38. Fr. rufescens (Penn.), (Hélix, Penn.). — Cette
espèce est commune dans le Jura, surtout sous la
forme montmia, Stud. Elle varie de forme et de cou-
leur, la spire est plus ou moins déprimée, Tombilic
plus ou moins grand.
var. ex colore: radiata, Godet. — De nombreuses
bandes transversales d'un brun foncé sur un fond
plus clair. Saint-Aubin.
var. ex colore: albina, — Couleur claire; forme
aplatie à grand ombilic. Talus pierreux du Creux-
du-Van.
var. mon^ana (Stud.), (fl. montana^ Stud., H. circin-
nata^ Rossm.).
f. major, diam. 13™^.
f. minor, diam. ll^m^s.
— 1:20 —
var. ex colore: rufa.
brunnea.
albina,
var. cœlomphala, Locard. (Hélix, Loc, H, cœlata,
Charp., non Stud.). — Cette forme, recueillie sur les
rochers de la cluse de Mou tier- Grand val, localité
mentionnée par Charpentier, a été confondue avec
VH, cœlata, Stud., qui se trouve ailleurs en Suisse.
Weslerlund, qui a examiné à Herne des exemplaires
authentiques de VH. cœlata, Stud., en a fait remarquer
les caractères différentiels.
39. Fr. villosa (Drap.), (Hélix, Drap ). — Très com-
mune dans les forêts du Jura, à partir de 5 ou 600 m.
var. ex colore: albida, brtmnen, rubella.
f. depilata (detrita. Htm.). — Partout avec le
type: Val-de-Travers, etc.
f. minor^ diam. 10mm.
f. major, diam. 44-15™'".
S. G. Hygromia, Risso.
40. Fr. cinclella (Drap.), (Hélix, Drap.). Trouvée
deux fois vivante dans un jardin de Neuchâtel, sur
des plantes provenant du midi.
S. G. MoNAOHA, Htm.
41. Fr. incarnata (MûIL), Hélix, Mùll.). — Répan-
due dans le Jura, mais pas en grand nombre à la fois:
environs de Neuchâtel, gorges de TAreuse, du Seyon,
Creux-du-Van, Val-de-Ruz, Val-de-Travers, Mont-
Racine (Renaud), Sainte-Croix (Meylan).
var. ex colore: albida,
brunnea,
rubella.
f. minor, IS^m.
S. G. EuoMPHALiA, Westerlund.
42. Fr. strigella (Drap.), (Helix, Drap.)! — Pas
très commune et ne s'élevant guère au-dessus de 5
— 121 ~
à 600 m. Côte de Chaumont (Roche de rErmitage,
Pertuis-du-Sault); environs de Gornaux (collines
sèches, sous les buissons),
f. rninor, 12"™m^5.
f. majo7\, 47™"™.
(S. Fam. Campylelnfe.
G. Arianïa, Leach. (Arionta, Alb.).
43. A. arbmtortim (L.), (Hélix, L.). — C'est peut-
être l'espèce la plus répandue dans le Jura à toutes
les altitudes. Elle est variable, quant à la couleur, la
taille, la hauteur de la spire, etc.
var. ex forma :
f. normalis, diam. 22™™, haut. 18.
f. mcLxima, diam. 26mm,5.
f. minor^ diam. 17™"»^ haut. 15.
f. minima (var. alpicola, Charp.), diam. 15»»™,
haut. 13. — Verrières, Sainte-Croix, etc.
f. depressa, diam. 23«im^ haut. 15.
f. elevata (var. trochoidalis ^ R.), diam. 20-25»"™,
haut. 17-22.
var. ex colore:
mandata, fasciata,
maculala, non fasciata (efasciata^ West.).
immaculataj fasciata,
immaculata, non fasciata,
La couleur du fond peut être brune, rougeâtre^ jau-
nâtre, blaiichâtre; l'animal est brun ou noir (f. flaves-
cens, M. F., lutescens, M. F.). On trouve par-ci, par-là,
un exemplaire scalaire ou demi-scalaire.
G. Chilotrema, Leach.
44. Ch, lapicida (L.), (Helix, L.). — Très commune
partout, à toutes les altitudes: Neuchâtel (jardins).
Forêts (sur les arbres): Chaumont, Val-de-Ruz, Val-
de-Travers, Locle, Chaux-de-Fonds, Sainte-Croix, etc.
- 122 —
L'animal varie de couleur, du jaunâtre-clair au brun-
foncé. Le tortillon de la spire est plus ou moins
tacheté, parfois sans taches, sans que cela corresponde
à une couleur spéciale de la coquille.
f. minor, diam. 44™™.
var. ex colore: rubella. — Plus ou moins tachetée.
pallida seu albina. — Rare; par-ci, par-là.
G. IsoGNOMOSTOMA, Fitz. (Triodopsis, Auct., nonRaf.).
45. /. personatum (Lam.), (EIelix, Lam., H. isogno-
moslomos^ Gm.). — Pas rare dans nos forêts, mais
disséminée: Chaumont, gorges de TAreuse, Val-de-
Travers, Creux-du-Van, gorges du Doubs, Sainte-
Croix, etc.
f. minor ^ diam. 8™™, 5.
H. Fam. Hellelnœ.
G. Hélix, s. str. (Heligogena, Fér.).
S. G. Cryptomphalus, Moq.-Tandon.
46. H. dspersa, Mûll. — Cette epèce, importée par
des marchands de comestibles, semble commencer à
se répandre aux environs de Neuchâtel et de Serrières.
Deux exemplaires vivants ont été trouvés dans un
jardin au faubourg du Crêt. Venaient-ils peut-être du
Crêt où j'en avais placé un certain nombre, prove-
nant de Genève?
S. G. PoMATiA, Leach.
47. H, pomatia, L. — Dans tout le Jura, les plus
gros exemplaires au sommet des montagnes. Nommé
vulgairement « escargot des vignes ». On Télève pour
la consommation dans des enclos dits parcs à escargots.
WH.pomatia se présente chez nous sous trois formes
principales, qu'on peut hésiter à nomme?* des variétés^
parce qu'elles vivent plus ou moins mélangées. Ce
sont :
— 123 -
a) f. normalis (var. rustica, Htm.).
majoVy ait. 50™™, diam. 45.
maxima, y> 57™™, » 53.
minor, » 45-48™™, )> 32-34.
fc) f. globosa (var. compacta? Hazay).
major, ait. 50-53™™, diam. 52-53. — Chaumont,
La Vaux (Val-de-Travers).
minor, ait. 39-42™™, diam. 41 -42. — Mail (Neu-
châtel), Morat.
c) f. elevata (var. Gessiieri, Htm.).
major, ait. 51™™, diam. 42.
mhwr, » 35™™, » 30. — Env. de Bienne.
d) Enfin, il faut citer une jolie variété de petite
taille, élevée comme la f. Gessneri et ornée de
bandes étroites mais distinctes. Elle a été trouvée
en grand nombre dans un verger à Corgémont
(Val de Saint-Imier). M. Kobelt la rapporte avec
doute à la var. pulskyana, Hazay, qui habite la
Hongrie. Alt. 38-41™™, diam. 35-36.
e) f. monstrosm:
conica. — Un exempl., dont j'ignore la prove-
nance exacte.
semi'Scalaris. — Vully (Monnerat).
scalaris. — 2 ex. provenant du Val-de-Ruz,
ait. 70™™, diam. 34.
suta, Bûchner. — Supra carinata et profunde
plicata, Vully.
contraria (H. pomaria, Mûll.). — Neuchâtel,
Vully.
var. ex colore:
alba^ luteola, brunnea,
concolor.
fasciata (var. fasciaia^ Kob.), fasciis plus
minusve coalitis. — Partout.
124
G. Tachea, Leach.
48. T. sylvatica (Drap.), (Hélix, Drap.). — Dans
tout le Jura, à partir de 600 m. environ: Chaumont,
la Tourne, Val-de-Travers, gorges de TAreuse, du
Seyon, Val-de-Ruz, Le Locie, La Chaux- de-Fonds,
Chasserai, Val de Saint-Imier, Sainte-Croix, etc.
var. ex forma :
normalis, diam. 20™"™^ ait. 15.
major, » 22™™, » 17-18.
minor, » 18™™, » 17. — Locle, etc.
minima (var. fl/pico/a, Charp.), diam. 15-16™™,
ait. 15. — Chasserai, Verrières, Sainte-Croix.
elevata, diam. 17™™, ait. 15,5.
depressa^ » 18™™, » 12.
var. ex colore:
fasciis 3 superis interruptis. — Commune.
fasciis omnibus interruptis. — Plus rare.
fasciis omnibus continuis, » etc.
albinos fasciis translucentibus. — Môtiers (Val-
de-Travers).
49. F. hortemis (MûU.), (Helix, (MûU.). — Espèce
très répandue dans nos forêts, à partir de 600 m.
environ. Elle se rencontre souvent dans les jardins de
la montagne, où elle justifie son nom (Noiraigue,
Val-de-Travers, etc.). Si la forme varie peu, il n'en
est pas de même de la couleur, du nombre des ban-
des et de leurs combinaisons.
var. ex forma:
normalis, diam. 18™™, ait. 14-15.
major,
minor.
21™™.
15™™.
minima,
elevata,
»
»
13™™,5.
16™™, ait. 14.
depressa,
»
14™™, » 12.
- 125 -.
var. ex colore:
lutea. — La plus commune.
albescens,
brunnea.
violacea.
rubra. — Commune.
uni'bi-lri'quadri'quinqiœ'fasciata,
fascits distindis 5,
fasciis plus minusve coalitis, — Diverses com-
binaisons: ordinairement 1. 2.3. 4. 5.;
parfois 1.2.3. 4.5. ou 1.2.3.4.5.
fasciis qiiibxisdam inlein^uptis.
color aperiurse :
alba.
rosea.
rufo- violacea (var. fusco-labiata^ Cless.). —
Env. du Locle (Dr Rod. Godet, P. Humbert).
f. monstrosa conlraria . — Un exemplaire, trouvé
à Couvet, par M. Léon Petitpierre.
50. T. nemoralis (L.), (Hélix, L.). — Très répandue
dans le Bas-Jura, dans les jardins, sur les arbustes,
contre les murs et les rochers. Elle varie beaucoup
de couleur, un peu moins de forme ; sur les rochers
néocomiens (hauteriviens) des environs de Neuchàtel
(pierre jaune) elle est ordinairement jaune avec les
2 bandes noires inférieures. Les exemplaires à bandes
distinctes ou soudées et à fond rose ou jaune se trou-
vent surtout dans les haies ou sur les arbustes, sou-
vent sur les vieux saules, où ils imitent les galles
roses qu'on voit parfois sur les arbres de ce genre.
Tout le Bas, Val-de-Ruz, Val-de-Travers, Locle, Val
de Moutier-Grandval, etc.
var. ex forma :
normalis, diam. 26"™"™^ haut. 18-19.
média ^ » 22™™, » 15.
maxima, » 29™™,
- 126 —
var. et forma:
elevata, diam. 24^™, haut. 22.
minor, )) 20mm. — MontagQes.
depressa, » 23™"i, haut. 13,5.
var. ex colore:
lutea.
briinnea,
rosea.
alba.
uni, bi, triy quadri, quinque fasciata.
sex fasciata, — Très rare. Un exemplaire à
fascie 1 divisée en 2 fascies très étroites,
peu distinctes, la 2^ interrompue.
non fasciata {lutea, rosea),
fasciis distinctis.
fasciis coalitiSy ordin. 1. 2.3. 4. 5.; parfois
1.2.3. 4.5.
fasciis quibusdam interruptis.
color aperturœ:
nigra,
brunnea.
rosea. — Environs de Tavannes (Jura bernois).
(f. roseo labiata).
alba, — Rare.
f. monstrosa contraria. — Un exemplaire trouvé
à Moutier-Grandval (Jura bernois).
s. Fam. Xeropliilin».
G. Xerophila, Held.
S. G. Xerophila, s. str.
51. X ericetorum (Mûll.), (Hélix, MûH.). — Com-
mune dans les prés secs, au bord des routes, mais
pas dans les bois. Environs de Neuchâtel, Val-de-Ruz,
Val-de-Travers, Saint-Imier, etc.
f. maxima, diam. 19""»". — Neuchâtel.
— 127 —
/. major, diam. 17"^^.
minor, >> 12™ni,5.
minima, » lO»»''".
fasciata,
non fasciata.
f, monstrosa semi-scalaris.
52. X, obvia (Htm.), (Heux, Htm. — H. candicans,
Zgl.). — Trouvée en abondance par le jeune Bœkel-
man, dans un pré appartenant au domaine du Chanet,
près de Neuchâtel. Elle paraît avoir été importée
d'Allemagne avec des graines de plantes fourragères.
Diverses variations de couleur et de taille.
f. major ^ diam. 49ram.
f. minor^ » 14™™.
var. ex colore:-
fasciata,
fasciis, plus minusve interrtiptis ,
non fasciata (alba). — Plus rare.
S. G. Candidula, Kob. (Xeroalbina, Monterosato).
53. Z. candidîUa (Stud.), (Hélix, Stud., H, unifas-
ciata, Poiret). — Très commune dans les mêmes con-
ditions que la X ericetornm. Environs de Neuchâtel^
Val-de-Ruz, Val-de-Travers, Verrières, Saint-Imier,
Montagnes neuchâteloises.
f. major.
f. minor.
alba, non fasciata.
fasciata.
fasciis interruptis.
var. thymorum (Alten). — Plus rare.
S. G. Carthusiana, Kob.
54. X carthusiana (Mûll.), (Heux, MûU. — H. carthu-
sianella. Drap.). — Cette espèce, qui se trouve dans le
canton de Vaud, franchit la frontière de notre canton,
dans les environs de Vaumarcus (Ls de Coulon). Elle
se trouve aussi à F^stavayer.
- 128 —
Fam. Btilimiiiidte.
G. BuuMiNUS, Ehr.
S. G. Zebrina, Held.
55. B. delriius (Mull.), (Hélix, MûII.). — Pied du
Jura: Chanet (environs de Neuchàtel), Corcelles, envi-
rons de Bienne.
var. ex forma :
major, haut. 25'"«™,5.
minor, » 18"™™, diam. 7.
cylindro-œiiicus (B. lorardi, Cless.).
vmtriœsus, haut. 20mm^ diam. 11,5.
curtits, iiaut. 16-17^™^ diam. 9,5-10.
var. ex colore:
radiata (Btdimtis radiatus, Brug.).
radiaio-pundata.
atba, fasciis evanesc&iitihns, — Fréquent.
cornea. — Rare.
albinos. — Raie.
S. G. En A, Leach.
56. B. mordanus (Drap.), (Buumus, Dr.). — Com-
mun dans tout le Jura: environs de Neuchàtel (Mail,
etc.), Chaumont, Val-de-Ruz, Val-de-Travers, Creux-
du-Van, Montagnes (Locle, etc.), Sainte-Croix, etc.
var. ex forma : major.
minor.
cylindricns.
obesior.
var. ex colore, brimneiis.
pallidus.
57. B. obscurus (MûU.), (Hélix, Miill.). ~ Commun
dans tout le Jura: environs de Neuchàtel, etc., dans
les forêts, sur la terre, sous la mousse et les feuilles
sèches: Chaumont, Val-de-Ruz, Val-de-Travers, côtes
du Doubs, Locle, Sainte-Croix, etc.
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L(i dessins seul réduils aiiï '/ic, des dinieiisioiis iiidiq
- 129 -~
var. ex forma : major,
minor.
obesior.
var. ex colore : pallidior.
G. Chondrula, Beck.
58. Ch, iridms (MûlI.), (Hélix, Mûll.). — Rare
dans le Jura : environs d'Epagnier, Val de Saint-Imier.
f. major, haut. 12mm.
f. minor, haut. 8™?» ,5.
59. Ch, quadridens (Mûll.), (Hélix, MùU., Pupa,
Drap.). — Commun dans les prés secs, sur la terre,
etc., forme assez variable: environs de Neuchâtel,
Cornaux, Cressier, etc.
f. major,
minor,
cylindracea.
ventricosa.
G. AcANTHiNULA, Beck.
Ce genre est placé ici, avec doute, par Kobelt;
Clessin et d'autres le mettent dans le genre Hélix
(sect. Acanthinula) avant Vallonia.
60. Ac. aculeata (Mûll.), (Helix, Mûll.). — Pas com-
mune; par places, sur la terre, sous la mousse: envi-
rons de Neuchâtel (Pertuis-du-Sault), Chaumont, côtes
du Doubs, Sainte-Croix (Ch» Meylan).
Fam. Cochlicopidse.
G. CocHLicoPA (ZuA, Leach, Cionella, Jeffr.).
61. C. hibrica (Mûll.), (Helix, Mûll., Achatina sub"
cylindrica^ Slav.). — Très répandue dans le Jura, dans
les forêts et les marais : environs de Neuchâtel, Lan-
I deron, Val-de-Travers, Val de Saint-Imier, Sainte-
Croix, marais du Locle (Favre).
f. minor.
9 BULL. SOC. se. NAT. T. XXXIV
1
— 130 —
var. columna^ Cless. — Neuchàtel, Couvet (Val-de-
Travers.)
G. GiEGILIANELLA, Stab. (ACIGULA, Risso).
62. C. aciciUa (MûU.), (Bugcinum, MûlL). — Par
places: Crêl de Neuchàtel, alluvions du Seyon (Val-
de-Ruz), Val de Saint-Imier, Sainte-Croix.
Fam. Pupidœ.
G. Orcula, Held.
63. 0. dolium (Drap.), (Pupa, Drap.). — Commune
dans les forêts du Jura, sous la mousse et les feuilles
sèches: Chaumont, gorges de TAreuse, Greux-du-Van,
Val-de-Travers, Convers, côtes du Doubs, environs
de Neuchàtel (Saars, etc.).
f. major,
minor.
cylindrica.
ventricosa.
colore brimneo.
pallido.
var. imiplicata (Pot. et Mich.).
64. 0. doliolum (Brug.), (Bulimus, Brug, Pupa,
Drap.). — Assez rare et dissiminée: Chaumont
(Pertuis-du-Sault), environs de Neuchàtel (Saars),
Convers, côtes du Doubs, Sainte-Croix (Meylan).
f. major,
minor,
cylindracea.
G. Pupa (Drap, p^e), (Torquilla, Stud.).
65. P. frumentttm, Drap. — Pied du Jura, commune
par places, sur les pentes sèches, dans les prés: envi-
rons de Neuchàtel (Crêt Taconnet), Cressier, Cornaux.
. f. major,
minor.
— 131 —
66. P. secale, Drap. — Une des espèces les plus
communes dans le Jura.
f. major,
minor,
ventricosa.
gracilis.
G. MoDiGELLA, Adams.
67. Af. avenacea (Brug.), (Bulimus, Brug. — Pupa
avena, Drap.). — Commune partout, contre les
rochers: ertvirons de Neuchàtel, Sainte-Croix, etc.
f. major,
minor.
cylindrica.
G. PuPiLLA, Leach.
68. P. muscorum (C. Pf.), {P. marginata, Drap.). —
Très répandue : environs de Neuchàtel (Pertuis-du-
Sault, etc.), atterrissements du Seyon (Val-de-Ruz),
Sainte-Croix, etc.
f. minor, haut. 2ïnm^5^ diam. 1,1.
f. ventricosior, haut. î2mm^5^ diam. 1,5.
f. edentula,
f. biplicata.
69. P. triplicatay Stud. (Pupa tridentalis, Mich.) —
Pas rare par places: environs de Neuchàtel (Pertuis-
du-Sault, etc.).
G. Vertigo, MûU.
S. G. Al^a, Jeffr.
70. y. antivertigo (Drap.), (Pupa, Drap.). — Rare:
marais du Landeron, Auvernier (Bord du lac).
71. F. pygmœa (Drap.), (Pupa, Drap.). — Pas rare
par places : forêt de Pierrabot, sur les blocs errati-
ques et les rochers, Couvet (Val-de-Travers), atterris-
sements du Seyon (Val-de-Ruz), Sainte-Croix (Ch.
Meylan).
— 132 -
72. V. alpestris (Aid.), (Pupa, Aid.). — Trouvé
jusqu'ici seulement à Sainte - Croix , par M. Ch»
Meylan.
S. G. Vertilla, Moq.-Tandon.
73. V. pusilla, MûU. — Rare. Sur les blocs de pierre
moussus, dans la forêt de Pierrabot ; atterrissements
du Seyon (Val-de-Ruz).
G. ISTHMIA, Gr.
74. /. muscorum (Drap.). (Pdpa, Drap., P. minuta,
Stud., P. minutissima, Him . , Vertigo cylindrica, Fér.).
— Par places, sur les murs, sous le lierre : Donjon
du Château de Neuchâtel, Crôt, environs de Neuchàtel
(Belle-Roche), Sainte-Croix (Meylan).
Fam. Claasiliidœ.
G. Balea, Prideaux.
75. B. perversa (L.), var. rayana (Bgt.), (Turbo, L.
Balea fragilis, Stud., Clausilia perversa^ Charp.). —
Par places, sur le tronc des arbres, dans les fentes
de récorce ou sur la mousse: promenade de Neu-
chàtel, bois de Chaumont, ruelle Vaucher (sur les
murs moussus), Pertuis-du-Sault, Cornaux, Cudrefin,
environs de Morat.
Notre forme appartient à celle que Bourguignat
distingue sous le nom de B. rmjana.
G. Clausilia, Drap.
S. G. Clausiliastra, Mœll. (Marpessa, Moq.-Tandon).
76. Cl. laminaia, Montagu. (Turbo, Mtg., Hélix
bidens, Mûll., Cl. bidens^ Drap.). — Commune un
peu partout sous la mousse ou contre le tronc des
arbres: forêts de Chaumont, Val-de-Ruz, Val-de-
Travers, Creux-du-Van, Locle, Chaux-de-Fonds, La
Joux, Sainte-Croix, Bois-Rond (près Cornaux), Cu-
drefin, etc.
— 133 —
var. ex forma:
major, haut. 17mm ^5.
minor^ » 14™™ ,5.
brevis, » 13"in™.
ventriœsa.
gracilis. — Couvet (Val-de-Travers).
spira deviata.
var. ex colore:
brunnea,
granatina (CL granatina, Zgl.).
pallidior,
77. Cl' fimbriata, Rossm. — Cette espèce ne paraît
se trouver que dans le Haut-Jura, en compagnie de
CL laminata: Couvet (Val-de-Travers), Chaumont,
Creux-du-Van (Godet), Sainte-Croix (Meylan).
var. ex colore pallida, plus minusve violacea.
78. CL orthostomay Mke. (CL Mottssoni, Gharp.). —
Elle paraît assez rare dans le Jura: Chaumont, Cor-
gémont (Val de Saint-Imier, Sainte-Croix (Meylan).
S. G. Alinda, Adams.
79. CL plicata^ Drap., var. plagia (Brgt.). — Cette
espèce, commune dans la Suisse orientale et dans
certaines localités du canton de Berne, arrive jusqu'à
la frontière neuchâteloise qu'elle ne semble pas
dépasser. On la trouve aux environs de Bienne et
jusqu'à Cerlier (Erlach.). Notre forme appartient à
la var, plagia (CL plagia j Brgt.).
f. normalis, haut. 19mm^ diam. 3,5.
elongala, » 2i^^, » 3.
tumida, » 15™™^ » 3^5.
gracilis y » IQ"^"", » 2,75-3.
minor, » 15"^"*, » 3.
dense-sir iata.
partim lœvigata. — Cerlier.
apertura multi, paucidentata.
— 134 -
S. G. CusMiciA, Brusina.
80. CL parvula^ Stud. — C'est l'espèce la plus com-
mune, se trouvant partout, sur les murs, les rochers,
dans les bois, etc.
f. major^ haut. 12™™.
minor, » 6™™,5.
gracilis,
tximida.
dextrorsa.
lœvis.
strigillata,
var. ex colore : bruniiea, nigro-violacea,
81. Cl, dubia, Drap., var. gallica, Brgt. — Très com-
mune dans les forêts du Jura : Chaumont, montagne
deBoudry, etc., Sainte-Croix, côtes du Doubs, Locle,
Val-de-Travers, etc.
f. vulgaris, ait. 12-13™™. — - Fenin.
major, » 13™™,5, diam. 3.
minor, » 11-11™™,5.
minima, » 10™™.
gracilior, d 15™™, diam. 2,75.
tumidior.
var. ex colore: brunnea^ nigricans, ochracea.
var. obsoleta, A. Schm. — Commune dans le Jura,
Mi-Côte (côtes du Doubs), etc.
f. dextrorsa, rare.
Rem. Suivant Bourguignat et Locard, le type de la
Cl. dubia ^ Drap, ne se trouverait pas chez nous. Mais
M. le Dr Bœttger m'écrit qu'il ne croit pas que la
forme figurée par Locard soit la Cl. dubia, Drap. Les
Clausilies de ce genre, qu'il a reçues de France,
étaient toutes de vraies Cl. dxibia, avec tous les carac-
tères indiqués par A. Smith, M. Bœttger n'admet
donc pas le nom de gallica qui devient synonyme de
dichia.
— 135 ~
Î2. CL bidmitata (Strôm.), (Turbo, Strôm. — CL
nigricans, Pult.). — Cette jolie espèce, déterminée
par M. Bœttger, le grand connaisseur en Clausilies,
fi'a été signalée jusqu'ici en Suisse que dans noire
canton. Je Tai trouvée en abondance dans la forêt du
Bois-Rond, près de Gornaux, où ne se trouve pas en
revanche la CL cruciata.
f. major j minor.
83. CL cruciata^ Stud. — Forêts du Jura, à partir de
5 ou 600 m. Notre forme du Jura neuchâtelois appar-
tient à la
var. triplicata^ Hartm., à laquelle paraît se rapporter
une forme recueillie à Sainte-Croix par M. Meylan, et
déterminée par M. Coulagne comme CL riichetiana,
Bourg.
f. major.
f. minor.
ventricosior .
gracilior.
plus-miiiitsve denses triala.
S. G. PiROSTOAîfA, v. Vest.
84. CL plicahda, Drap. — Très commune dans les
forêts et un peu partout: Neuchâtel, Chaumont, Val-
de-Travers, Val-de-Ruz, Locle, Chaux-de-Fonds, Ver-
rières, Sainte-Croix, etc.
f. normalis.
gracilis.
ventricosa.
major,
minor.
deviata.
var. ex colore: brunnea.
nigricans.
ochracea.
— 136 —
var. roscida, Stud. — Côtes du Doubs, Chaumont.
— Rem. Dans la Cl. plicatula, les stries sont
plus ou moins serrées (f. late-demestriàta) et
les plis interlamellaires plus ou moins nom-
breux.
parte interlamellari eplicata.
uni, bi, tri, qiiadri, quinqtte, sexplicata.
85. CL lineolata, Held. — Cette espèce, commune
dans le Bas, sur les vieux murs, sous le lierre, dans
la terre, se trouve aussi dans la montagne sous la
forme tumida. Suivant Bœttger, nous ne possédons
pas le type de l'espèce (Cl. Basileensis, Fitz.), mais les
variétés suivantes.
var. tumida^ A. Schm. (non Cl. tumida, Zgl.). —
Environs de Neuchàtel (Crêt-Taconnet, Saars), Cudre-
fm, Vaumarcus, Cormondrèche, Côtes du Doubs.
f. major, minor.
f. tumidior, gracilior,
var. subcruda, Bttg. — Environs de Neuchàtel (Don-
jon du château), Cudrefm.
f. tumidior.
var. gracilior, Bttg. — Var. plus grande, grêle. —
Creux-du-Van.
86. Cl. ventriœsa, Drap. — Pas très commune.
Forêts: Val-de-Travers, Côtes du Doubs, Corgémont,
Sainte- Croix, etc.
f. major, gracilior, — Couvet (Val-de-Travers).
S. G. Gracilaria
87. Cl. corynodes, Held. {Cl. gracilis, Rossm.). — Le
Landeron? Corgémont (Jura bernois).
var. saxatilis (Htm.) (Cl. saxatilis, Htm.). — Nos
exemplaires appartiennent à cette variété.
- 137
Fam. Nnccineidœ,
G. SucGiNEA, Drap.
S. G. Neritostoma (Kl.), Clessin.
88. S. putris (L.), (Hélix, L., S, amphibia, Drap.).
— Répandue par places dans nos marais et au bord
de nos lacs et de nos cours d'eau : Saint-Biaise, Lan-
deron, Cortaillod, Lacs de Bienne et de Morat, Val-
de-Ruz, Val-de-Travers.
var. limnoidea, Baud. — Salavaux (lac de Morat),
Landeron.
var. subglobosa, Baud. — Couvet (Val-de-Travers).
var. parva, Hazay. — Couvet, Loclat, Evole, près
de Neuchâtel.
var. nigrO'limbata^ Loc. — Couvet.
S. G. Amphibina, Mœrch.
89. S. pfeifferi., Rossm. — Très répandue. Saint-
Biaise (Loclat, etc.). Bords du lac de Neuchâtel (Cor*-
taillod. Marin, etc.), environs de Neuchâtel (Saars)^
Val-de-Ruz, Locle, etc.
var. brevispirata, Baud. (teste Baudon). — Lac
d'Etalières (Brévine).
90. S, elegans, Risso. (teste Baudon). — Environs
de Saint-Biaise, Epagnier, Le Landeron.
S. G. LucENA, Oken.
9L S, oblonga, Drap. — Par places, surtout dans la
montagne: Val-de-Ruz, Creux-du-Van, Champ-du-
Moulin, Locle, etc.
var. elongata, Kob. (L. elata, Baud.). — Côtes du
Doubs (mi-côte, près de La Chaux-de-Fonds).
— 138 -
Ord. II. Basommatophora.
a) Terrestria.
Fam. Auricnlidae.
G. Caryghium, Mûll.
92. C. minimum, Mûll. (Auricula, Drap). — Marais
du Landeron, marais du Locle (Favre).
93. C. tridentalum, Risso. (C. elongatum, Villa. C.
minimum var. nanum, Kûst.). — Forêts, sous les
feuilles sèches: Ghaumont (Roche-de-rErmitage), Gou-
vet (Val-de-Travers), alluvions du Seyon (Val-de-Ruz).
b) Aquatilia.
Fam. Limnieidie.
G. LiMNiEA (Drap.).
S. G. LiMN^A, s. str. (LiMNUS, Montf.).
94. L. stagnalis (L.), (Hélix, L.), (Buccinum, Mûll.).
— Très répandu sous diverses formes dans les lacs,
les étangs, les mares, les fossés des marais et jusque
dans la montagne. (Doubs, Val-de-Travers, Brévine.)
La forme du L. stagnalis varie d'un exemplaire à
l'autre; certaines formes plus ou moins localisées
peuvent être séparées comme variétés, mais, le plus
souvent, ce ne sont que des variations plus ou moins
individuelles. Tels sont entre autres les exemplaires
dont la surface est comme martelée (var. angulosa^
Cless.) et qui sonl mêlés à d'autres dont la surface
est lisse. Rarement la surface est costulée transver-
salement. L'ouverture peut être très ample ou très
rétrécie. Souvent il existe une ou deux gibbosités,
parallèles ou non au bord de l'ouverture (f. gibbosa)]
la lèvre peut être simple ou double (f. duplicidentata);
la spire, plus ou moins élevée (f . prodticta), mais, entre
— 139 —
les formes extrêmes, il y a de nombreuses formes
intermédiaires. La forme la plus caractérisée est celle
qui habite en abondance les rives des lacs de Neu-
châtel et de Bienne, que Studer a désignée sous le
nom de lacustris, mais qui est aussi extrêmement
variable.
f. normalis, — Lac d*Etalières. Doubs.
produda (v. producta, Cless.). — Loclat, près
Saint-Biaise. La coloration est pâle, on
trouve même des exemplaires albinos quant
à la coquille, mais l'animal reste noir.
subula (var. subula, Cless.), di\ec producta dans
le Loclat.
turgida (var. rhodani, Kob.). — A cette forme
se rapportent des exemplaires trouvés aux
environs de Nidau (P. Morel).
ampliata, à bord droit très évasé. — Landeron,
Thielle.
roseo'labiata, — Environs de Saint-Biaise.
costellata. — f. rare, plus petite, constellée
transversalement,
var. lacustris, Stud. — Cette forme est celle du lac
de Neuchâtel et des lacs voisins. Elle est plus ramas-
sée, a spire courte, à dernier tour plus renflé, plus
solide et de couleur claire. Elle varie autant que la
forme normale du stagnalis. L'ouverture est aussi
plus ou moins ample, la surface plus ou moins mar-
telée; les exemplaires gibbetix ne sont pas rares. Il y
a des exemplaires tout à fait intermédiaires entre
stagnalis et lacitstris (f. intermedia). Clessin désigne
sous le nom de var. bodamica une forme où le bord
droit se relève au-dessus de son point d'insertion;
mais cette forme, constamment mêlée aux autres, ne
peut même constituer une variété. On trouve souvent
des exemplaires à bord droit élargi ou même étalé,
ou au contraire infléchi en dedans, ou à ouverture
— 140 —
double. Une jolie forme est celle que je désigne sous
le nom de radiata : elle est petite et présente des raies
transversales d'un brun foncé, contrastant agréable-
ment avec la couleur claire du fond.
f. normalis (L. lactistris, Stud.). — Plus ou moins
martelée.
major,
minor.
f. intermedia^ intermédiaire entre stagnalis et
lacustrts,
f. turgida.
f. globosa, — Rare.
f. ampliata,
f. bodamica (var. bodamica, Cless.).
f. infroacummata.
f. radiata, — Entre Préfargier et Epagnier.
f. labro réflexe^ duplicato, etc.
f. gibbosa,
S. G. Radix, Montf. (Gulnaria, Leach.).
95. L, auricularia (L.), (Hélix, L.). — Espèce com-
mune dans le lac et dans les marais avoisinants ; Cor-
taillod, Saint-Biaise, lac de Bienne, etc., sur les grèves.
La coquille présente diverses modifications : l'ou-
verture peut être plus ou moins ample (f. expansa)
plus ou moins relevée; la surface, plus ou mqins mar-
telée. On trouve aussi des exemplaires gibbeux, parfois
monstrueux.
f. major,
minor,
gibbosa.
expansa,
var. viilgaris, Kob. — Pont de Saint- Jean,
var. moratensisy Cless. (Mollusken Fauna d. Schweiz,
etc.). — M. Clessin sépare sous ce nom une curieuse
forme, trouvée d'abord dans les marais, à l'extrémité
— 141 —
est du lac de Moral. Elle est de taille plus petite et
de forme plus étroite. Elle se rencontre aussi dans
les marais et sur les grèves qui bordent le lac de
Neuchâtel : Préfargier, Le Landeron, etc. ; formes
diverses : globosa, elongata, major,
96. L. ampla, Hartm. — Commun dans le lac de
Neuchâtel et dans les marais.
var. obtusay Kob. — Port de Neuchâtel, bassins du
Doubs.
f. miiior. — Mares de Souaillon.
var. Hartmanni, Charp. (sec. Clessin). — Couvet (Val-
de-ïravers).
f. maxima, haut. 32mm^ diam. 27mm. — Bassins
du Doubs.
97. L. tumida, Held. — Bords du lac. Environs de
Préfargier.
98. L. mucronata, Held. (sec. Clessin.). — Etangs
(Cortaillod), Auvernier (grèves du lac).
99. L. ovata. Drap. — Lac de Neuchâtel, Val-de-
Travers, montagnes (mares).
var. patula (L. ampuUacea, Rossm.). — Les exem-
plaires originaux provenaient du lac de Joux, mais
cette forme se trouve aussi dans notre lac. t- Env.
de Neuchâtel.
var. godetimia, Cless. — Forme plus élancée. Dans une
petite mare près de Sommartel (Locle).
var. lacusirina, Cless. — Petite forme des grèves
du lac (Préfargier, etc.).
100. L, peregra (Mûll.), (Bugclnum, MûU.). — Très
répandu sous diverses formes, à partir d'une certaine
altitude. Taille et coloration variables : Val-de-Ruz,
Val-de-Travers, environs du Locle, de La Chaux-de-
Fonds, Pouillerel (Thiébaud et Favre), Planchettes,
Chasseron, Hauterive, Bôle(près Colombier), Verrières.
var. ex forma: major, — Borcarderie (Val-de-Ruz).
minor (haut. O-lSmi").
— 142 —
var. ex forma: elongata, — Locle, Val-de-Ruz.
decollata. — Ghasseron, Planchettes.
curta. — ïête-de-Rang.
maxhna (var. melanostoma^ Zgl.).
Cette forme intéressante, présentant des exem-
plaires de 20-33»nïn de hauteur, se trouvait en
abondance dans un étang situé au pied de
Tête-de-Rang. Dès lors Tétang a été desséché.
Elle s'est trouvée aussi dans des mares, plus
haut, sur la montagne.
La taille, la forme et la couleur sont extrê-
mement variables; la spire plus ou moins
érodée.
var. ex colore: pallida,
brxmnea.
nigra.
S. G. LiMNOPHYSA, P'itzinger.
101. L, palustris (Mû11.),(Buccinum, MûU.). — Com-
mun dans nos marais. Formes diverses plus ou moins
martelées, et mêlées ensemble.
f. normalis, haut. 25mm. — Cortaillod, etc.
f. major, haut. 32-37mm. — Landeron, Cortaillod,
Préfargier, etc.
f. maxima (= var. corvtis, Cless.), haut. 52mm.
— Le Landeron.
f. curta{^uh. var. curta, Cless.). — Diverses loca-
lités. •
f. artgiilosa, une forte carène au sommet du
dernier tour. — Loclat (rare),
var. turricula, Held. — Jolie var. du ruisseau des
lies (Couvet, Val-de-Travers).
S. G. FossARiA, West. (Limnophysa, Cless. pte.).
102. L. tr ujicatula (Mul\.), (Bugcinum, Mûll., Limn.
mimitus, Drap.). — Très commun par places: bords
- 143 —
du lac, rochers humides de l'Evole et des Saars près
Neuchâtel, marais et cours d'eau des montagnes.
Val-de-Travers, Pouillerel (Thiébaud et Favre), Val-
de-Ruz, ruisseau de Saint-Aubin, Sainte-Croix (Meylan),
etc. Marais du Locie (Favre).
f. major.
f. minor.
f. oblonga (var. oblonga^ Puton). — Couvet (Val-
de-Travers).
f. ventricosa (var. ventriœsa^ Moq.).
Fam. Physidse.
G. Physa^ Drap.
S. G. Physa. s. str. (Kob.).
103. Ph, fontinalis (L.), (Bulla^ L.). — Par-ci par-là,
pas très commune. — Port de Neuchâtel, Le Landeron
(fossés), Loclat.
S. G. Nauta, Leach (Aplexa, Flem.).
104. Ph. hyptiorum (L.), (Bulla, L.), {Ph. ttirrita^
Stud.). — Marais du Bas: environs de Saint-Biaise,
Le Landeron, Loclat, Colombier.
Fam. Planorbidse.
G. Planorbis, Guettard.
S. G. TROpmiscus, Stein.
105. PL marginatus, Drap. {Hélix planorbis^ L.,
PL œmplanatuSy Ch.). — Commun. Marais, bords du
lac, etc. — Le Landeron, Epagnier, Val-de-Buz, Val-
de-Travers, marais du Locle. Diverses formes {major,
minor) à carène plus ou moins prononcée, placée plus
ou moins haut.
f. major ^ diam. 20mm. — Le Landeron.
var. submarginata {PL submarginattis ^ Jan.). — En-
virons de Colombier.
f. monstroscBy plus minusve scalares. — Colombier.
— 444 -
106. PL carinahis, Mûll. — Il semble encore plus
commun que le marginatus. La taille varie; la carène
est plus ou moins prononcée. — Lac de Neuchàtel,
Loclat, Souaillon, pont de Thielle, Montagnes (Doubs,
lac d'Etalières près de la Brévine), marais desséchés
de Noiraigue (ex-subfossiles, prof. Aug. Dubois), en
compagnie de Limnœa siagnalis,
f. major^ diam. 49»nm. — Doubs, etc.
f. minor, diam. 12-13mm.
f. monstrosœ, arcuatœ.
S. G. Gyrorbis, Agassiz.
407. PL vortex (L.), (Hélix, L.). — Cette espèce
plus ou moins septentrionale, n'a été trouvée jusqu'ici
que dans le lac d'Etalières (Brévine), à une altitude
de 4000 m. environ.
var. nummulus (Held.). — Fossé près de Bienne.
i08. PL roHmdatus, Poiret (PL leuœstoma, Mich.). —
Extrêmement commun dans tous nos marais: Saint-
Biaise, Landeron, Val-de-Ruz, Val-de-Travets, etc.,
marais de la Vraconnaz (près Sainte-Croix^ Meylan),
etc., marais du Locle.
S. G. Bathyomphalus, Agassiz.
409. PL œntortns (L,), (Hélix, I^.). — Très commun
dans les marais : port de Neucbâtel (sur les Pota-
mots), Val-de-Travers, Brévine, Saint-Biaise, Le Lan-
deron, Le Locle, etc.
S. G. Gyraulus, Agassiz.
440. PL albus, Mûll. (PL hispidus, Drap). — Com-
mun au bord du lac, dans les marais, port de Neu-
cbâtel, Monruz, Le Landeron, Loclat, Le Locle (Favre).
i44. PL glaber, Jeffr. (PL lœvis, Aid.). — Dans le
lac, sur les Polamogelon.
Pl^ANGHK 11
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S'
lis-
■y
. Vio d^B dimeiisians indiquées
- 145 -^
S. G. Armiger, Hartm.
112. PL nautileus (L.), (NautUus crista, L., Plan,
erista, Cless.). — Dans le lac (sur les Myriophylles et
les Potamots), Le Landeron.
var. imbricalus (Drap.), (PL imbricatus, Drap.,
PL crista, var. nautileus^ West., Turbo nautileus, L.). —
Le Landeron, lac, marais du Locle (Favre).
var. cristatns (l)v?i\i,), {PL cristatus, Drap., PL crista,
var. cristatus, West.). — Ces deux formes sont à peine
des variétés; elles vivent mêlées Tune à l'autre.
S. G. HippEUTis, Agassiz.
113. PL complanatus (L.), (Hélix, L.), (PL fmitanus,
Slud., PL Imticularis, v. Alt.). — Lac de Neuchàtel,
sur les Potamots et les Myriophylles, marais du Lan-
deron, marais du Locle (Favre).
G. Segmentina, Flem.
114. S. nitida (MûlL), (Planorbis, Mûll.). — Jus-
qu'ici, je ne l'ai trouvé en quelques exemplaires
que dans les fossés près du Landeron.
Fam. Ancylldse.
G. Angylus, Geoif.
S. G. Ancylastrum, Brgt,
115. A, fluviatiliSy Mûll. — Commun dans le lac,
sous les pierres; à certaines places, des centaines de
coquilles mortes sont rejetées sur la plage par les
vagues, par exemple aux environs de Sainl-Blaise^ etc.
var. gibbosus (A, gibbosus. Bourg., deperditus^ Zgl.).
— Saint- Aubin (ruisseau).
G. Velletia, Gr.
116. V. lacustris(L.), (Patella, L., Angylus, G. Pf.).
— Pas très commun: sous les pierres du lac, sous
les feuilles de nénuphar (marais du pont de Thielle),
Loclat, marais du Locle (Favre).
10 BULL. SOC. se. NAT. T. XXXIV
— 446 —
II. S. Cl. Pneumopoxna.
Fain. Acmseldce.
G. ACME, Hartm. (Pupula, Charp.).
417. A. lineaia (Drap.), (Bulimus, Drap., Pupula
lineata, Htm.). — Rare: rochers de Belleroche près
Neuchâtel, Pertuis-du-Sault, Roche de TErmitage,
Sainte-Croix (C. Meylan)
448. A. polita (Htm.), (A. fusca, St.). — Rare: atter-
rissements du Seyon ("Borcarderie, Val-de-Ruz).
Fam. Cyclophorldce.
Sub. F. Pomatiaslnœ.
G. PoMATiAS (Stud.), Hartm.
449. P. septemspirale (Razoumowski), (Cyclostoma
maculatum, Drap., Helix, Raz.). -r- Extrêmement
commun partout dans les bois, sous la mousse et les
feuilles sèches, etc. : Chaumont, Val-de-Ruz, Val-de-
Travers, Creux-du-Van, J.ocle, La Chaux-de-Fonds,
Sainte-Croix, etc.
var. ex forma: major.
minor,
œntraria, — Rare: Mail, près Neu-
châtel.
var. ex colore: pallidior.
obscurior.
unicolor.
Fam. Cyclostomatidse.
G. Ericia, Moq. -Tandon (Cyclostoma, Auct.).
420. E. elega7is {MuW.), (Nerita, MulL, Cyclostoma,
Drap.). — Commune par places dans le Bas-Jura:
environs de Neuchâtel (Mail, Saars), Cornaux, gorges
de TAreuse.
447 —
j var. ex colore: tmicolor.
'\ : pallida,
. violacea.
III. S. Cl. Branchiata.
Fam* Paliidinid«e.
Snb. F. Bythinilusé.
r ■ • ■
G. Bythinià, Gray.
'J21. B. tenlaciilata (L.), (Hélix, L.), (Nerita jaculator ,
Mûll., Cyclosloma impurum D. ., Paludina impura.
Drap.). — Extrêmement cciimun partout dans nos
lacs, nos étangs, nos marais, dans la plaine et dans la
montagne: Doubs, Val-de-Ruz, Val-de-Travers , marais
du Locle, etc.
f. proditcta (B. prodncta, Mke.).
f. ventricosa.
f. major,
f. minor,
122. B, dectpiem, Mûll. (B, Leachii, var. Kobelt)^
(teste Locard). — Commune par places: Neuchâtel,
Saint-Biaise, lac d'Etalières (Brévine).
f. productior.
f. ventricosior . ' •
f . major:
f. mifior.'
. r ■ V
' . t. '
Fam. Yalvatldse.
|Grt Valvata, Miill.
S. G. CiNCiNNA, Cless.
123. V, alpestris, Blauner. — Haut-Jura (lac d'Eta-
lières, Brévine).
f. major, — Lac des Rousses,
- 148 —
124. V. antiqiia^ Sow. (V. œntorta, Mke.). — Très
commune: c'est l'espèce des lacs de Neuchâtel, Bienne
et Morat. Des centaines de coquilles sont à certaines
places rejetées sur les grèves par les vagues, en com-
pagnie de Bythinia tentaciikUa et de Pisidium amniciim .
S. G. Tropidina, h. et A. Adams.
125. y. depressa, C. Pf. — Assez rare. Fossés du
Landeron, lac d'Etalières (Brévine).
S. G. Gyrorbis, Fitz.
126. V. cristata, MûU. (F. planorbis, Drap.). — Pas
commune : Le Landeron, Couvet (Val-de-Travers),
atterrissements du Seyon (Val-de-Ruz), marais du
Locle (Favre).
B. MolL acephala.
Fam. Najadie.
G. Unio, Retzius.
127. U, balavus^ Lam. — UU. batavus est très com-
mune dans les lacs de Neuchâtel, Bienne et Morat et
dans les rivières de la Thielle et de la Broyé. Elle
varie beaucoup de forme et de couleur suivant la
nature du terrain (vase, sable, pierres) ou pour une cause
indéterminée. — Parfois la coquille est intacte (rivières),
parfois elle est fortement érodée; souvent la coloration
est foncée, sans rayons. La forme rostrée se rencontre
dans les endroits pierreux. Des formes ovales, sinueu-
ses, allongées, se rencontrent ensemble. Voici les
formes ou variétés trouvées jusqu'ici :
var. vulgaris, Brot. (manuscr.). — Forme normale,
à beaux rayons verts. Lacs de Neuchâtel, Bienne et
Morat, Thielle.
f. elongata (var. B. elongatns, Brot. loc. cit.).
f. dilatata (vai*. E, dilatatiis, Bi*ot. id.).
— 149 —
var. ex colore: brunnea, sœpe obscure-radiata. — Var.
très commune sur les bords de la Thielle et à son
embouchure dans le lac de Neuchâtel.
f. normalis. ,
elongata,
smuata (U.sinuatus ^Stud,^ batavus c. sinuatuSj
Charp.).
ovata (U. ovatus, Stud., batavus b. ovaius,
Charp.).
rostrata.
crassa, — Sortie de la Thielle (lac de Neu-
châtel).
var. droueii (U, droueti, Dupuy teste Drouet. — U. ba-
tavtiSy var. ater, Brot. (loc. cit.) non U.ater, Auct.). —
Forme plus grande et plus épaisse, à beaux rayons
verts. En grand nombre à .Fembouchure de la Broyé
dans le lac de Neuchâtel. Bevaix (Leidecker).
f. rostrata.
f. sinuata,
f. ovata.
var. neocomensis (Drouet). {Unio iieocomensiSy Drouet.
U. batavus, var. lacustris^ Cless.). Forme très répandue
dans les lacs de Neuchâtel et de Bienne. Les exem-
plaires décrits par M. Drouet, envoyés par moi, pro-
venaient de la baie d'Auvernier. Endroits pierreux.
Coquille toujours fortement érodée.
f. dilatata,
f. sinuata.
f. rostrata.
f. minor.
var. amnica. (U. amnicus, Zgl., teste Drouet). Sables
de la baie d'Auvernier. La taille est petite et la forme
varie beaucoup,
f. ovata.
f. dilatata.
f. quadrata.
— 150 —
. 128. U. tumidus, Retz. — Cette espèce se trouve
communément dans nos trois lacs,>,où elle présente
d'assez grandes variations de forme, et de couleur.
Elle ne se trouve pas dans le lac Léman et nous est
sans doute venue du nord.
/ var. typica. Vieille-Thielle (vase, eaux dormantes).
Grands exemplaires, atteignant 85^^, identiques à
ceux d'Allemagne.
var. subtypica, Brot. (loc. cit.). — Lac de Morat,
embouchure de la Broyé, Salavaux (lac de Morat),
port de Neuchâtel, Thielle, Auvernier, Bevaix (Lei-
decker).
var. ex forma; elongata^
quadrata.
sinuata.
rosir ata, -r^ Grands exemplaires très
allongés: embouchure de la Broyé,
var. godetiana (Gless.). — Forme plue petite, tron-
quée en avant, irrégulière, très variable. Brot la
nomme: U. tumidus, var. minor. Bords pierreux du
lac (Epagnier, etc.), La Lance, près Concise.
î, monstrosa^ deviataï — Un exemplaire péché
par M. Monnerat, dans la Vieille-Thielle. Il appartient
à la var. typica,
G. Anodonta, Cuvier.
Le genre Anodonta est un de ceux qui donnent le
plus à faire aux conchyliologistes; il est représenté
dans nos lacs, nos étangs, dans les fossés de nos
marais, par une foule de formes, passant les unes aux
autres,. suivant les circonstances du milieu qu'elles
habitent, la vase des endroits abrités, les pierres des
places exposées aux vagues, les eaux dormantes, les
eaux courantes, etc. Lorsque l'eau est agitée, la
coquille tend à s'allonger en bec (f. rostrée) comme
pour mieux pouvoir se cramponner au sol ; lorsque
— 451 —
l'eau est tranquille, la coquille devient plus mince.,
plus colorée et ainsi de suite. Où s'arrêter, s'il s'agit
d'espèce? Sans être entièrement convaincu, nous. nous
rangeons provisoirement à l'idée de Clessin (Excur-
sion's Fauna) et à celle de Bûchner (Beitrâge zur For-
menkreis der einh. Anodonten) qui réunissent toutes
ces formes en une seule espèce que Clessin nomme
mutabilis^ nom bien caractéristique, tandis que Bûch-
ner préfère conserver l'ancien nom de cygnea^ pris
dans son sens le plus large.
429. Anodonla nmtabilis, Cless. (An. cygnea^ Bûch-
ner, sensu latiore.)
var. cygnea (L.), {Mytilus cygneus^ L., An. cygnea,
Auct.). — Cette variété, qui atteint de grandes dimen-
sions et qui se distingue par sa forme arrondie et
parce que la plus grande hauteur de la coquille est
au-dessous du sommet (Bûchner) n'a jamais été trou-
vée dans notre canton. Elle existe en revanche dans
les cantons de Berne et de Genève, sous diverses
formes.
var. œllensis (Schrôt.), (Type: Bossmàssler, Icoii.
f, 280; — Mytilus œllensis , Schr., A^i. celleiisis^ Auct.). —
II An, cellensis est répandue dans nos étangs et nos
bassins. Elle se présente sous des formes différentes,
parfois difficiles à classer sûrement. Dans son beau
travail sur les Anodontes de l'Allemagne (Beitrâge
zur Formenkentniss der einh. Anodonten), Bûchner
distingue deux sous-variétés qu'il nomme fragilissima
et longirostris.
sub. var. longirostris^ Bûchn. — C'est la forme du
port de Neuchàtel, répondant au type de Bossmàssler
et à celui de Brôt (Naïades du Léman). Elle se trouvait
autrefois dans la petite anse nommée port Stàmpfli,
qui depuis a été comblée. Le Musée possède des
exemplaires recueillis dans l'ancien bassin, dont l'em-
placement est occupé aujourd'hui par le collège latin.
- 152 —
Les exemplaires ont une longueur de 132«nm et une
hauteur de 64mm; les deux bords sont bien parallèles.
Mais, dans d'autres localités, nous trouvons une ten-
dance marquée à l'allongement de la partie postérieure
(f. rosirata), qui parfois tend à se diriger en bas
(f. decurvatà). Le contraire, c'est-à-dire la tendance
à se diriger en haut, ne s'est pas rencontré chez
nous.
f. orthorhyncha, Bûchn. — Port de Neuchâtel,
Vieille-Thielle (grands exemplaires de 160™»
de longueur).
minor. — Baie d'Auvernier, Cortaillod.
rostrata, Brot. — Exempl. allongés et étroits.
Le Loclat (fossé communiquant avec le
lac de Neuchâtel).
f. decurvata, Bùch. — Faoug(lac de Moral), fossés
près du pont de Thielle, Estavayer.
sub. var. fragilissima, Bûchn. — Bord inférieur
bien arrondi.
Cette sous-variété, souvent remarquable par sa
belle couleur verte, se trouve en abondance dans le
Doubs (lac des Brenets) où le fond est très vaseux.
Mais elle existe aussi aux environs de la Sauge (près
de l'embouchure de la Broyé), à Cudrefin et dans les
environs de Bienne.
Dans VAn. cellemis on trouve parfois de petites
perles.
var. piscinalis, Cless. (An. piscinalis, Nilss.). —
VAn. piscinalis existe sous une forme presque typique
dans la Vieille-Thielle (entre Cressier et le Landeron)
en compagnie d'autres formes. Je pense devoir* rap-
porter à cette variété les formes désignées par Brot
sous les noms de Anod. anatina, var. major et de pic-
tetiana. Des formes semblables se trouvent dans nos
lacs.
— 153 -
1. forme presque typique ne différant de la fig. 281
de Rossmàssler que par le peu de développement de
la partie antérieure: Vieille-Thielle, entre Gressier et
Je Lande ron.
2. forme plus allongée {An, anatina^ v. major ^ Brot.,
Naïades du Léman, pi. 7. f. 1.): fossés près du pont
de Thielle.
3. forme très allongée, rostrée^ correspondant à la
sub. var. Imigirosiris orlhorhyncha de Bûchner, long,
jusqu'à 138mm: Vieille-Thiolle (Monnerat, Monfrini).
4. forme allongée, rostrée^ de couleur brune et
finement striée {An, picietianay\dL\\Bro\.^), Embouchure
de la Broyé.
5. Une forme plus petite, plus aplatie, bien colorée,
à coiselet ordinairement bien concave en arrière,
reconnue par Brot pour une var. de son Analina major.
Embouchure de la Broyé, environs de Cudrefin (dans
une mare, au milieu des roseaux).
6. Dans la Vieille-ïhielle, ont été trouvés un ou
deux exemplaires de forme presque rhomboïdale
(long. 132mm, haut. 74mm) et de couleur foncée. Cette
forme parait être accidentelle.
var. anatina^ Cless. {An. anatimx^ L.). — Cette variété
qui se trouve dans les eaux courantes n'a pas été ren-
contrée jusqu'ici dans notre canton où, du reste, les
rivières à cours rapide n'existent pas ou bien ont un
fond rocailleux, impropre à l'existence des Anodontes.
var. lacustrina, Cless. — C'est la forme des lacs de
Neuchàtel, Bienne et Morat. La coquille est de taille
variable, plutôt aplatie, de forme variable, depuis la
forme ovale, rappelant exactement les figures 447 et
449 de Rossmàssler, jusqu'à la forme élevée, à corse-
let saillant, anguleux en arrière, qui est ÏAn. arealis,
Kûst.
Une des formes les plus communes, souvent bien
caractérisée, est celle que Kûster a nommée An. char-
- 154 ~
peiitieri^ d'après des exemplaires provenant de ï'aoug
(lac de Morat), où je Tai moi-même recueillie, mais
qui se retrouve identique sur les bords de notre lac.
Elle habite les grèves sablonneuses ou pierreuses, s'y
modifiant de diverses manières et se distingue, con-
trairement à ce que dit Clessin (MolluskenFauna,etc.)
par sa taille plus grande (ex. de 400 à 445m^) et par
son aplatissement relatif, mais elle passe insensible-
ment à la lacicstrina typique, de sorte qu'il est parfois
difficile de répartir les exemplaires entre les deux
formes. Voici les formes de lacu^tvtna qu'on trouve
dans nos trois lacs jurassiens :
I. TaiUe pins petite: long. 60-80»^.
f. lacustrina typica. — C'est la forme des
endroits vaseux, où l'eau est plus ou moins
tranquille. Elle rappelle par son contour
les fig. 417 et 419 de Rossmàssler, déjà
mentionnées: pbrt de Neùchâtel, baie d'Au-
vernier, Cortaillod.
f. lacustrina rostrata. — C'est la forme des lieux
pierreux, en général aplatie (long. OO-TOmm^
épaisseur 16-20«"ïïï) et à sommet très érodé.
Elle varie beaucoup et est très commune.
A cette forme appartiennent des exem-
plaires très rostres et sinueux (f. sinuato ro5-
trata), parfois de taille plus grande (85mm) :
Cudrefin, Champitet, près d'Yverdon.
f. lacustrina abbreviata. — Cette forme comprend
dés exemplaires très raccourcis (var. abbre-
viata, Brot), comme tronqués brusquement
en arrière. Ils se rencontrent accidentel-
lement entre les pierres, par-ci par-là.
f, lacustrina ovata {An, oviformis, Kûst.?). —
Exemplaires plus renflés, de forme ovale, à
corselet peu saillant.
— 155 —
f. lacustrina arealis {An. arealis, Kùst. !). —
Forme très élevée, aplatie^ à corselet élevé
et à angle saillant. Les exemplaires typi-
ques viennent de Faoug (lac de Morat).
(J'en possède un venant de M. de Char-
pentier.)
IL Taille plus grande : long. 102-1 12o>iu.
Coquille plue épaisse, à fort callus et généralement
plus ou moins aplatie (ép. 30-40mm). C'est VAiiodonta
charpentieri, Kûst. (Ghemn. Ed. 2, i4 norfow^a, pi. 14. f.3.).
La forme type avait été envoyée à Kuster par
M. dé Charpentier qui l'avait recueillie à Faoug
(bord sud-ouest du lac de Morat). J'en possède un
exemplaire venant de, M. de Charpentier. Mais, sur
les rives de notre lac, on trouve des exemplaires
identiques. Du reste la forme est variable; elle peut
être plus ou moins allongée, fostréè^ rostrée-sinuée,
ovale, racœurcie; quelquefois la coquille s'épaissit con-
sidérablement par 'la superposition de nombreuses
couches calcaires. Dans un de- mes exemplaires, la
coquille elle-même, c'est-à-dire chaque valve séparé-
ment, atteint une épaisseur de 12mm à la partie posté-
rieure. Cet exemplaire a été trouvé avec d'autres,
normaux, à l'extrémité orientale de notre lac.
VAn, charpentieri se trouve aussi dans le fossé qui
va du lac de Neuchàtel au lac de Saint-Biaise (Loclat)
en compagnie de l'An, cellensis roslrata.
Fam. SphaBrildse.
G. SPHiERiUM, Scop. (Cyglas, Brug.).
S. G. CoRNEOLA, Cless.
130. Sph. corneum (L.), (Tellina, L., T. rivalis,
Mùll., Cyd. cornea^ Pf.). — Commun: lacs de Neu-
— 456 —
chàtel, Bienne et Morat(Gortaillod, Yverdon, etc.), Le
Landeron, Verrières, Doubs,lac de Joux, marais tour-
beux de Pouillerel (près La Ghaux-de-Fonds), Val-de-
Travers.
var. rivalis (Dup.), {Sph. rivale, Cless., oblongurHy
Cless.). — Le Landeron, lac d'Etalières (Brévine),
bassins du Doubs.
vai'. mccletis (St.), {Cyclas cornea^ v. nucleus^ Stud.,
C, nudeus^ Charp.). — Bassins du Doubs, lac de Joux,
Le Landeron.
131. Sph, draparnaldi, Cless. (Cyclcis laciistrisy Drap,
nec. MûlL). — Plus rare: Epagnier, Le Landeron,
lac d'Etalières, marais de Pouillerel (Thiébaud et
Favre).
G. Calyculina, Gless.
132. C. lacustris (MûU.), (Tellina, Mûll., Cyclas
calyculata^ Drap., Sph. lacustre^ Jeffr.). — Rare: marais
du Landeron.
G. PlSIDlUM, G.,-Pf.
S. G. Flumininea, Cless.
133. P. amnicum (MûU.), (Tellina, Mûll., CycL
palitstris, Drap., obliqua^ Lam.). — Fréquent surtout
dans le lac, sur les grèves duquel les vagues rejettent
des milliers de coquilles mortes: lacs de Neuchàtel,
Bienne et Morat, mares de Souaillon (près Saint-
Biaise), La Lance (près Concise), etc.
var. elongata (Baud.), (P. elongatuMj Baud.). — Je
n'ai jamais vu que cette variété dans notre lac.
f. major.
f. minor.
S. G. FossARiNA, Cless.
134. P. obttisale, G., Pf. — Par-ci, par-là: Couvet
(Val-de-Travers, Landeron).
— 157 —
135. P. pitsillum (Gme\,),(CycL fontinalis. Drap.). —
Plus commun: lac de Neuchâtel, Val-de-Ruz, Val-de-
Travers, Loclat, marais de la Vraconnaz (près Sainte-
Croix, C. Meylan).
136. P. miliiim, Held. {P, arcœforme, Malm.). —
Couvel (Val-de-Travers). Rare?
137. P. intermedmm^ Gass. — Environs du I.ocle
(Sommartel), Pouillerel (Thiébaud et Favre).
138. P, occupattim^ Cless. — Faune profonde. Lac
de Neuchâtel (profondeur de 50-120 m. Dr Fuhrmann).
Vidit Clessin !
139. P. charpenlieri, Cless. — Faune profonde. Lac
de Bienne (D^ Asper).
EXPLICATION DE LA PLANCHE I
p.
i- 4. Hélix pomatia, L. var. (var. pulskyana, Hazay? vide
Kobelt), Gorgémont (Val de Saint-Imier).
I, 2. Grand, nat., deux exempl. différents.
3, 4. Ombilics des deux exemplaires.
5-10. Helicodonta holosericea^ Stud . , Sai n te-Groi x ( Jura vaudois).
5, 6. Gr. naturelle.
7, 8. Ouverture grossie.
9. Exemplaire vu de côté.
10. Ouverture, vue en dehors, pour montrer la fossette.
11-16. Limnœa auriculayna^ L., var. moratensis^ Gless. Formes
diverses, de grandeur naturelle.
II, 12. Exempl. typiques.
13, 14. f. globosa,
15. f. major,
16. f. major, elongata.
i7-19. Limnœa ovata, Drap., var. godetiana, Cless., gr. nat.
Env. du Locle.
^0-22. L. palustriSj var. turricula, Held. Gouvet (Val-de-Travers).
23-24. L, ampla, Htm., var. hartmanni, Gharp. Bassin du
Doubs.
f. maxima (sec. Clessin).
— 458 —
25-28. Limnœa pere^ra (Mûll.), var.. melanostoma^ /l^, Tête-
de-Ran (Val-de-Ruz).
25, 26. f. maxima,
27, 28. f. curta.
29-32. Gyrorbis vorteœ (L.), var. nummultis^ Held. Environs de
Bienne, grossi,
29. Vu en dessus,
30. Vu en dessous.
31, 32. "Vu de côté. Carène plus ou moins haut placée.
EXPLICATION DE LA PLANCHE II
1-2. Limnœa turnida, Held. Marais, sur les bords or. du lac
(Préfargier, etc.)
3- 6. Pmfi?mmoccwpa<wm,Gless. LacdeNeuchâtel(prof.l20ni.).
3, 4. Grossi.
5. Charnière (valve gauche).
6. » (valve droite).
7-11. Unio tumidus, Retz, var. godetiana^ Gless. Bords du lac
(Epagnier), formes diverses.
10. Vue par l'avant.
12 18. Unio batavtis, L., var. neocomensis (Drouet.) {U, neoco-
mensis, Drouet), formes diverses.
12-14. f. elongata dilatata,
13. Vue d'en haut.
14. Charnière.
15. f. dilatata.
16. f. rostrata.
17. Charnière.
18. Vue par Tavant.
^-
Séance du 17 mai 1907
L'INFLORESCENCE DE PRIMOLA OFFICINALIS. L
Par Henri SPINNER, D' es- sciences
Dans ses Principes de botanique^ M. le professeur
Chodat insiste beaucoup sur la valeur des courbes
destinées à montrer d'une manière évidente la varia-
tion d'un même caractère chez uiie certaine plante.
A la page 655, l'auteur, après avoir démqntré que la
courbe biométrique permet de prévoir dans un maté-
riel mélangé l'existence de deux ou plusieurs races^
ajoute : « Il en est de même lorsque le nombre des
pièces, par exemple les fleurs d'une inflorescence,:
sont disposées en étages ou en inflorescences com-
posées. Il n'y a pas alors de continuité, chaque sommet
correspond à une augmentation périodique due à des
inflorescences partielles. Ainsi dans l'inflorescence en
fausse ombelle du Primula officùialis ^y .
D'après des observations faites sur 1420 individus,
M. Chodat avait trouvé que c'étaient les individus
respectivement à 6, 8 et 40 fleurs les plus nombreux.
Ces résultats ne me semblant correspondre à rien de
précis, j'ai repris cette étude sur des exemplaires
cueillis dans les bois et clairières des environs de la
Roche de l'Ermitage, en-dessus de Neuchâtel, à des
altitudes évoluant autour de 600 m. En outre, j'ai fait
une cueillette spéciale au verger des Cadolles à 550 m.
d'altitude. En tout, j'ai recueilli 1970 inflorescences
de Priimda officinalis^ dont 428 aux Cadolles.
— 460 -
Tout d'abord, pour le dénombrement, j'ai adopté
certaines règles dont la principale a été de compter
non seulement les rayons parfaitement fleuris de
Tombelle, mais aussi ceux qui, tout en n'étant pas
bien développés, n'avaient point l'apparence d'organes
rudimentaires. Il eût fallu peut-être les compter pour
des demi-rayons, mais les calculs en auraient été bien
compliqués.
Les exemplaires cueillis aux CadoUes croissaient
pour la plupart sur un terrain sec, très en pente,
sans ombrage. Ces plantes sont évidemment descen-
dues des bois qui dominent le verger, car ce maigre
sol n'est point l'habitat normal de Primula officinalis.
Une seconde cueillette a été faite dans des taillis et
fourrés sur roc calcaire, avec humus et peu d'om-
brage; une troisième enfin dans une forêt claire de
jeunes arbres d'essences diverses, à sol assez riche,
plus gras que le précédent.
Voici le résultat du dénombrement de ces 1970
exemplaires, résultat combiné à celui qu'a obtenu
M. Chodat et accompagné des courbes correspon-
dantes (voir pi. I et II):
COURBES BIOMÉTRIQUES
DE
L'INFLORESCENCE DE PRIMULA QFFICINALIS
ET
Anomalies oJbservéss dans ces inflorescences
Planche 1
t**i^
« ».'-.'.'.i;l[*^ Orclonriécs X ^O
^Qoooe Oo oooQoeooOOOooooQo oooooo
i2
•3
é
Planche II
Cogr-be tKèori(^ue
Courbe résultante
Courbe d a près
no» observations
Courbe d'après
Chodat
}^ Mombre des fleurs
\ <΀ l inftojneôcence
2 3 4 s 6 jr 8
9 10 u la. 13 14- iT ifi r/ i8 ip zq
Planche Jll
g j*fith-i
Canerpscence
n^.e
— ICI
Nombre
de rayon«
FRÉQUENCES OBSERVÉES
Fréquence
théorique
S
"5
e
00
o
s
0»
os
OB V
^ "S fc.
•5?
bu
1
i 1
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2
1
3
3
21
2
8
2
10
20
*M_ «
20
45
3
16
27
32
75
33
108
100
4
11
37
41
89
55
144
182
5
16
123
171
310
136
446
262
i 6
17
110
147
274
197
471
386
'. 7
10
99
133
242
143
385
438
8
7
108
174
289
169
458
451
9
12
102
120
234
96
330
404
1
; 10
10
72
95
177
98
275
318
j 11
6
45
63
114
80
194
218
12
2
13
40
55
45
100
127
13
5
12
23
40
33
73
73
14
5
4
9
18
14
32
33
15
3
9
12
12
24
14
16
2
3
6
11
6
17
5
17
1
2
3
4
7
1,5
18
1
1
—
2
2
0,0
19
—
2
2
1
2
0,0
ToUax:
128
764
1078
1970
1121
3091
Pour oblenir la courbe théorique, nous avons
employé la méthode habituelle. Tout d'abord, il faut
calculer A = -—^^ où f =\a fréquence individuelle,
V = nombre de rayons correspondants, n = fréquence
totale, soit:
1X3= 3
2x 20= 40
3 X 108 = 324
2(/*t;) =23834
11
BULL. SOC. se. NAT. T. XXXIV
— 162 —
^3834
d'où A = ^^^- = 7,7, ce qui signifie que la moyenne
probable du nombre des rayons est comprise entre
7 et 8 et que là doit se trouver le maximum probable.
Connaissant A, on détermine le coefficient de varia-
bilité a =4/ ^(^ // où x = Vi\ variabilité individuelle
f n
qui s'obtient chaque fois en soustrayant ici la fré-
quence individuelle de 7,7. Nous avons pour x les
valeurs successives de 6,7; 5,7; 4,7; 3,7 0,7; 0,3;
4,3 11,3.
Nous obtenons ainsi 0 = 4/^ ^^^^ = /Tj = 2,72.
V 3091
Ayant déterminé a, nous pouvons trouver la fré-
quence théorique maximum
n 3091 3091
y^ max = — -z=z = . = = 454.
<r./2n 2,77y2.3,1416 6,816
Enfin, d'après une table spéciale, celle de Daven-
port, on calcule la fréquence théorique pour tous les
cas observés, dans le cas particulier de 1 à 19 fleurs
par inflorescence. Le résultat de ces calculs a été
reporté dans le tableau ci-dessus et représenté par
une courbe spéciale.
L'observation de ces tableaux et de ces courbes
nous montre que le premier maximum est suivant les
stations à la fréquence 3, 5 ou 6 ; qu'il y a un second
maximum général à la fréquence 8, sauf pour les
Cadolles, qu'enfin la fréquence 13 est la dernière qui
soit encore fortement représentée. La courbe théori-
que montre la concordance à peu près parfaite entre
les valeurs observées et les valeurs calculées pour les
— 163 —
fréquences 3, 8 et 13 et des divergences considérables
pour les fréquences 5, 6 et 9 particulièrement. Cher-
chons à expliquer ces concordances et ces divergences.
1. Influence de l'habitat sur la fréquence.
Nous ne nous occuperons dans ce paragraphe que
des plantes cueillies par nous-méme.
Tout d'abord les 128 exemplaires récoltés aux
Gadolles. Une part proviennent d'une pente sèche dont
toute la végétation présente un nanisme accentué,
une autre part d'une prairie avoisinante, une troi-
sième des taillis environnants. Les exemplaires de
terrain sec ont donné un maximum de fréquence à
3 tleurs, ceux de la prairie à 5 fleurs, ceux des taillis
à 6 fleurs. La résultante générale la donne à 6. Nous
ferons remarquer en outre le 7o élevé d'exemplaires
à 13 et 14 fleurs et le maximum général à 9 fleurs.
L'influence de l'habitat ne paraît donc faire aucun
doute, le nombre des rayons de l'inflorescence est en
rapport direct avec la fertilité du terrain et sa teneur en
humus.
Considérons ensuite les 764 exemplaires provenant
d'endroits plus abrités, plus humifères, mais reposant
sur un sol calcaire, crevassés de lapiers, croissant
dans des fourrés de Prunus Mahaleb, de Cornus san-
gtiinea et autres. Les maxima se rencontrent à 5 et
à 8 rayons. Cette dernière fréquence était plutôt rare
aux CadoUes. Le maximum de 3 a disparu, mais il
est facile de voir que c'est avec cette fréquence que
commence les gros nombres et qu'avec 13 recom-
mencent les petits.
Les 1078 exemplaires cueillis en forêt de hêtres
— 164 —
surtout, donnent les mêmes maxima, mais avec supé-
riorité de la fréquence 8.
Ici encore Tinfluence de l'habitat est bien visible.
Le maximum de fréquence se déplace avec la fertilité
du terrain vers la fréquence 8. Les courbes donnent
une idée nette de ces divergences.
2. Variabilité individuelle.
La variabilité individuelle est assez considérable,
puisque sur un même terrain on trouve des exem-
plaires très différents comme nombre de fleurs. Elle
peut être due à Thérédité, à Tinfluence de parasites
qui provoquent Tavortement de un ou plusieurs rayons
de Tombelle ou à telle autre cause physiologique.
Toutefois, comme c'est du reste la règle, la variabilité
individuelle est moins importante que la variabilité
édaphique. Les exemplaires cueillis près l'un de l'autre
sur un même sol présentent en effet des nombres de
fleurs assez identiques. L'influence de l'hérédité nous
parait donc moindre que celle du sol. En conséquence
nous énoncerons la loi suivante : Si Von cultivait Pri-
mula officinalis dans des terrains différents, les exem-
plaires croissant sur la même parcelle^ à la même exposition,
auraient uit nombre de fleurs semblable^ oscillant autour
des nombres 3, 5, 8 ou iS suivant la plus ou moins
grande fertilité de la parcelle.
3. Influence de la variabilité sur le cycle foliaire.
Les feuilles de la rosette basilaire de Primula offi^
cinalis sont disposées suivant le cycle Vs- f^® cycle ne
se retrouvera pas forcément dans la fausse ombelle
— 165 —
florale, puisque le fait est connu, le cycle varie com-
munément d'une région du végétal à Tautre. Toujours
le cycle de l'inflorescence est formé de plus grands
nombres que le cycle foliaire proprement dit, ainsi il
passe communément de ^/g à Vs- Or en examinant
nos courbes observées nous voyons qu'il faut retenir
surtout les fréquences à 3, 5, 8 et 13 rayons. C'est
avec 3 que les exemplaires deviennent nombreux, à 5
et à 8 que nous avons trouvé les maxima, à 13 que
la décroissance devient rapide. Il est assez naturel de
rapprocher ces 4 nombres des cycles Va? "/s» ^/s ^^ Vis
et de conclure que la croissance de la plante provoque
presque toujours, malgré les influences extérieures,
une disposition régulière des axes floraux. Le cycle %|
paraît rarissime. Nous pensons qu'il faut y rattacher
les exemplaires à plus de 17 fleurs, chez lesquels
1, 2 ou 3 rayons auraient avorté.
4. Etude spéciale de courbes.
Tout d'abord nous ferons remarquer que la courbe
des fréquences observées est à deux maxima, tandis
que la courbe théorique ne peut avoir qu'un sommet.
Il ne faut donc les comparer qu'avec prudence. Néan-
moins la concordance, à peu près parfaite pour les
fréquences 3, 8 et 13, frappe immédiatement et con-
firme ce que nous avons dit sous 3. Théoriquement,
c'est la fréquence 8 qui domine avec le cycle %• La
deuxième partie de la courbe parait être une hyper-
bole dont le centre serait sur la fréquence 13. Des
calculs approximatifs nous disent qu'il n'y aurait guère
qu'une fréquence 20 sur 10000 et une fréquence 30
sur 1000000.
— 166 —
Comme nous l'avons vu, M. Chodat nie la conti-
nuité de la courbe pour Primula officinalis. Nous pen-
sons le contraire. La continuité de la courbe ne fait
aucun doute, les observations de Chodat en sont la
meilleure preuve, puisque le sommet principal de sa
courbe tombe sur la fréquence 6 qui ne correspond à
aucun cycle foliaire. Même dans le cas où Ton démon-
trerait que* l'inflorescence de Primula officinalis se
compose d'ombelles superposées, ces ombelles pouvant
avoir un nombre de fleurs quelconque il n'y a pas
d'augmentation périodique due à des inflorescences
successives.
5. Etude des monstruosités observées.
Au point de vue de l'inflorescence, l'étude des
monstruosités est assez intéressante. Ces monstruosi-
tés sont assez rares, puisque sur 2000 exemplaires,
une vingtaine seulement ont présenté quelque chose
d'intéressant, généralement des concrescences de deux
ou plusieurs rayons. Ces concrescences provoquent
la formation d'une seconde ombelle dont les fleurs
sont alors sessiles, leurs pédoncules soudés formant
l'axe de cette fausse ombelle. Les bractées de ces
fleurs soudées restent à leur place primitive ou émi-
grent à la base du calice, formant ainsi une sorte
d'involucelle (voir pi. III, no 10). Plus rarement, la
concrescence n'est pas si parfaite, on bien encore les
rayons soudés sont inégaux, de sorte que les fleurs
concrescentes forment une sorte de grappe à l'intérieur
de l'ombelle (voir pi. III, no 8). D'une manière géné-
rale, ces monstruosités ne permettent pas de dire si
l'inflorescence du Primula officinalis dérive d'une
— 467 —
grappe ou d'un sympode, il faut avoir recours à Tana-
toiïiie.
D'autres concrescences purement intéressantes se
sont produites entre le calice et la corolle de la même
fleur ou de plusieurs fleurs, Textrémité des sépales
devenant pétaloïde (voir pi. III, n^ 4). Un des exem-
plaires uniflores n'avait pas de bractée, mais six
sépales par transformation de la bractée en sépale
(voir pi. III, no 1).
Un grand nombre de fleurs ont présenté, sous l'in-
fluence d'un parasite mycologique, une courbure pro-
noncée de la corolle provoquant la formation d'un
calice plus ou moins bilabié (voir pi. III, no 3). Ce
phénomène s'observe aussi fréquemment chez des
fleurs parfaitement saines (voir pi. III, no 5). Ce
phénomène est d'autant plus frappant si l'on consi-
dère la parenté des Primulacées avec les Scrophu-
lariacées.
Enfin, à titre de curiosité nous avons relevé un cas
de dolichostylie extraordinaire (voir pi. III, no 9).
^
Séance du 30 novembre 1906
PASŒL ET SES DETRACTEURS
Par L. ISELY, Professeur
Biaise Pascal n'a pas eu que des admirateurs. Ses
détracteurs, dont les plus célèbres furent Descartes et
Voltaire, ont été et sont encore nombreux. Aucune
gloire peut-être n'a été plus contestée que la sienne.
En 1640 déjà, une année à peine après la composition
de son Traité des sections coniques, l'illustre auteur du
Discours sur la Méthode et de la Géométrie dénie à cet
adolescent de seize ans la paternité des sublimes
découvertes contenues dans cet ouvrage, et en attribue
tout le mérite au géomètre lyonnais Desargues. Dans
son Eloge de Pascal, éloge qui ressemble fort à un
pamphlet, placé en tête de son édition du livre des
Pensées (1776), Condorcet accuse celui qu'il avait
l'intention de louer d'avoir imité, et cela d'une façon
assez médiocre, dans ses recherches sur le Calcul des
probabilités, Huygens, le savant mathématicien hol-
landais. Plus tard, quelques critiques peu scrupuleux
du XlXn^c siècle allèrent jusqu'à prétendre que Pascal
avait emprunté, pour ne pas dire plus, son fameux
Triangle arithmétique à VArithmetica intégra de Stifel.
Enfin, tout récemment encore, dans trois articles
publiés au printemps de 1906 par la Revue de Paris,
M. Félix Mathieu cherche à prouver que non seule-
ment ridée de contrôler l'hypothèse de Torricelli par
une expérience au sommet et au pied d'une montagne
n'était pas due à Pascal, mais encore que celui-ci.
— 169 —
pour la faire passer pour sienne, avait usé de moyens
peu délicats, constituant toute une série de men-
songes, de supercheries et même de faux !
Si l'on examine sans parti pris et avec Tunique
souci de la vérité les allégations des contempteurs de
Pascal, on reconnaît bien vite que, si quelques-unes
sont en partie fondées, le plus grand nombre sont
fausses ou manifestement exagérées. A notre avis, un
seul fait reste certain: c'est qu'au point de vue scien-
tifique cet honime au génie si précoce eût produit
bien davantage si une religiosité excessive, disons le
mot, maladive, n'était pas venue contrecarrer à tout
moment les talents extraordinaires dont la natui*e
l'avait si largement doté.
Dans sa Vie de Biaise Pascal (Amsterdam, 1688),
Grilberte Périer nous apprend qu'à l'âge de seize ans
son frère composa un Traité des sections coniques^
«qui passa pour un si grand elfort d'esprit, qu'on
disait que depuis Archimède on n'avait rien vu de
cette force. Les habiles gens, ajoutait-elle, étaient
d'avis qu'on l'imprimât dès lors, parce qu'ils disaient
qu'encore que ce fut un ouvrage qui serait toujours
admirable, néanmoins si on l'imprimait dans le temps
que celui qui l'avait inventé n'avait encore que seize
ans, cette circonstance ajouterait beaucoup à sa
beauté; mais, comme mon frère n'a jamais eu de
passion pour la réputation, il ne fit pas cas de cela,
et ainsi cet ouvrage n'a jamais été imprimé. » Cette
dernière assertion est pour le moins hasardée, car ce
dédain pour la réputation ne devait pénétrer qu'assez
lard l'âme ardente de Pascal, tout d'abord, au con-
traire, très avide de gloire. «Il faut, dit M. Nour-
— 170 —
rissori, en venir à 1655, c'est-à-dire à l'époque de sa
seconde conversion, pour le trouver possédé du désir
d'être anéanti dans l'estime et la mémoire des
hommes, comme l'écrivait Jacqueline Pascal, devenue
à Port-Royal sœur de Sainte-Euphémie, à M™e Périer
au sujet des fréquentes visites qu'en 1655 lui faisait
leur frère, visites à la suite desquelles il finit par se
mettre entièrement entre les mains de Singlin. t>
Quoique non publié, et bien que le manuscrit en
ait été presque totalement perdu, l'existence de cet
important ouvrage ne saurait être mise en doute.
Pascal ne dit-il pas lui-même, en 1654: «Conicorum
opus completum, et conica ApoUonii et alla innumera
unicà feré propositione amplectens ; quod quidem
nondum sex-decimum aetatis annum assecutus excogi-
tavi, et deinde in ordinem congessi?» Mais le témoi-
gnage le plus précieux à l'appui de l'existence et de
la valeur de ce Traité est celui qu'en donne Leibniz,
qui l'avait eu entre les mains lors de son séjour à
Paris, et le considérait comme l'œuvre de l'un des
meilleurs esprits du siècle. Dans une lettre, adressée
le 30 août 1676 à Etienne Périer, le propre neveu de
Pascal, l'illustre philosophe allemand entre même
dans des détails circonstanciés sur le contenu de
l'ouvrage, qui devait comprendre six livres différents,
et en conseille à son tour vivement l'impression. Le
2me et le 3""e de ces livres roulaient, paraît-il, sur
Vliexagramme mystique et ses applications. On sait
que cette proposition, connue aussi sous le nom de
théorème de Pascal, est une relation entre les cinq
points déterminatifs d'une conique et un sixième
point quelconque de cette courbe. Cette proposition,
dont Pascal avait fait la base de sa théorie des coni-
— 471 —
ques, est si féconde qu'elle se prêtait, comme nous
rapprend le P. Mersenne (De menstiris, ponderibiis,
etc., 4644), à quatre cents corollaires différents. Un
seul fragment nous est resté de ce grand ouvrage,
sous le titre d'Essai pour les coniques, et en aurait
même été, selon Chasles, le premier jet. Il fait partie
des deux volumes consacrés, dans l'édition de Bossut,
aux recherches mathématiques de Pascal.
C'est cet Essai qu'en 4639 le P. Mersenne envoya à
Descartes, en lui mandant que ce jeune homme de
seize ans « avait passé sur le ventre à tous ceux qui
avaient traité ce sujet avant lui, pour aller rejoindre
Apollonius, qui semblait même avoir été moins heu-
reux que lui en plusieurs points ». Que répondit Des-
cartes? «J'ai reçu, écrit-il l'année suivante, l'Essai
touchant les coniques du fils de M. Pascal, et avant
que d'en voir la moitié j'ai jugé qu'il avait appris
de M. Des Argues. » (Lettre du 4er avril 4640.) Cette
froideur pour une œuvre qui avait été accueillie avec
enthousiasme n'était pas pour plaire aux amis et aux
admirateurs de Pascal. A l'ouïe de leurs protestations
indignées. Descartes revint en partie de son apprécia-
tion première, mais sans se montrer d'ailleurs beau-
coup plus favorable au jeune auteur. Suivant Baillet,
toutefois cette assertion est contestée aujourd'hui,
«lorsque, ensuite de quelques éclaircissements, M. Des-
caries vit qu'il était hors d'apparence de rien (de tout
eût mieux convenu) attiibuer à son ami Des Argues,
il aima mieux croire que M. Pascal le père en était
le véritable auteur que de se persuader qu'un enfant
de cet âge fût capable d'un ouvrage de cette force».
(Yie de Descartes, 2™^ partie, p. 40.)
Certes, Pascal devait beaucoup à Desargues, que
— 472 —
Poncelet a justement appelé le Monge de son siècle.
Il en fut, en tout cas, le disciple le plus brillant. Dans
son Essai pour les coniques (éd. Bossut, 1779, 7 pages
in-8o), il le reconnaît avec la plus entière franchise.
Il dit, entre autres, au sujet du théorème de Tinvo-
lution de six points : « Nous démontrerons la propriété
suivante, dont le premier inventeur est M. Desargues,
Lyonnais, un des grands esprits de ce temps et des
plus versés aux mathématiques, et entre autres aux
coniques, dont les écrits sur cette matière, quoique
en petit nombre, en ont donné un ample témoignage
à ceux qui auront voulu en recevoir Tintelligence. Je
veux bien avouer que je dois le peu que j'ai trouvé
sur cette matière à ses écrits, et que j'ai tâché d'imi-
ter, autant qu'il m'a été possible, sa méthode sur le
sujet qu'il a traité sans se servir du triangle par l'axe^,
en traitant généralement de toutes les sections du
cône. »
Descartes vit dans cet aveu tout spontané la preuve
que VËssai en question était entièrement du au géo-
mètre de Lyon, l'un des commensaux les plus assidus
du père de Pascal. Il ne sut, ou ne voulut pas,
démêler la part qui revenait à chacun; et, malgré les
protestations des y mis du jeune savant, il demeura
inébranlable dans sa conviction. Pascal lui en garda
quelque rancune. Ainsi s'explique le silence presque
complet que ce dernier fit sur les deux entrevues
qu'il eut avec Descartes, le 23 et le 24 septembre i647,
entrevues où il fut traité du plein et du vide, et au
^ Apollonius (III"»» siècle avant J.-G.) formait ce triangle en cou-
pant un cône oblique à base circulaire par un plan mené par son axe
perpendiculairement au plan de cette base. 11 avait pour côtés les
deux arêtes d'intersection avec la surface et le diamètre correspondant
du cercle de base.
— 173 —
cours desquelles rillustre et perspicace philosophe
tourangeau lui suggéra, paraît-il, Tidée de sa fameuse
expérience du Puy de Dôme.
Aujourd'hui, tout doute à ce sujet s'est dissipé,
grâce à la sagacité de Michel Chasies, le profond his-
torien de la géométrie, qui est parvenu à opposer à
l'opinion erronée et un tant soit peu malveillante de
Descartes le propre témoignage de Desargues. (Aperçu
historique^ notes XIII et XIV.) Un écrit de ce dernier,
datant de 4642, et reproduit par l'un de ses rivaux,
l'architecte J. Curabelle, dans son Examen des œuvres
du 5»' Desargues (Paris, 1644, 81 pages in-4o), contient
un passage intéressant relatif à une proposition (qui
n'est pas indiquée par Curabelle), dont Desargues
déclare « qu'il remet d'en donner la clef quand la
démonstration de cette grande proposition, nommée la ,
Pascale, verra le jour; et, que ledit Pascal peut dire
que les quatre premiers livres d'Apollonius sont, ou
bien un cas, ou bien une conséquence de cette grande
proposition».
On reconnaît immédiatement dans la « grande pro-
position » dont parle Desargues le théorème que, dans
son besoin de surnaturel, Pascal avait appelé ^hexa-
gramme mystiqus^ et qui a tiait à la propriété de
l'hexagone inscrit dans une conique. Le nom même
de « Pascale » ne rappelle-t-il pas singulièrement
celui sous lequel il est désigné dans les traités actuels?
L'accusation de Descartes est ainsi réduite à néant;
comme le dit Joseph Bertrand, ce beau théorème
appartient sans contestation à Pascal. La vérité est
définitivement faite sur ce point.
Le jugement de Condorcet, en ce qui concerne la
découverte du Calcul des probabilités, est tout aussi
— 174 —
peu fondé et mérite le môme sort. La première édi-
tion des Pensées, dite de Port-Royal, à laquelle colla-
borèrent Arnauld, Nicole et le duc de Roannez, avait
été publiée en 1670, avec une préface d'Etienne Périer,
neveu de Pascal. Condorcet en donna, en 1776, une
nouvelle édition plus complète, annotée par Voltaire.
Dans son Eloge de Biaise Pascal^ placé en tête de
l'ouvrage, il dit entre autres: «Les principes que
Pascal a employés reviennent à ceux de Huygens, qui
s'occupait de ce calcul à peu près dans le même
temps, et il me semble que Pascal les appuie sur
des fondements moins solides. » Cette accusation est
d'autant plus grave qu'elle émane d'un savant très
versé dans cette matière et dont la compétence est
difficilement contestable. Elle n'est cependant ni juste,
ni impartiale. La vérité est ceci: Pascal n'a laissé
aucun écrit spécial sur le Calcul des chances; seuls,
ses lettres à Fermât (1654) et son Traité du triangle
arithmétique (1665) contiennent les énoncés d'un cer-
tain nombre de problèmes, que lui avait proposés le
jeune et brillant chevalier de Méré, et les solutions
dont les conséquences ont été si grandes. Deux de
ces problèmes sont demeurés célèbres: l'un consis-
tait à trouver en combien de coups on peut espérer
d'amener sonnez (les deux six) avec deux dés (proba-
bilité ^); l'autre (problème des partis)^ à déterminer
le sort de deux joueurs après un certain nombre
de coups, c'est-à-dire à fixer la proportion suivant
laquelle ils doivent partager l'enjeu, supposé qu'ils
consentent à se séparer sans achever la partie. L'été
de l'année 1655, Huygens, déjà illustre quoique à
peine âgé de vingt-six ans, se rendit à Paris, où il
se lia avec Roberval, Pierre de Carcavy et d'autres
— 475 —
amis de Pascal. Il fut certainement mis par eux au
courant de la correspondance échangée entre Fermât
et Pascal au sujet du Calcul des probabilités. Revenu
au pays natal Tannée suivante (1056) il occupa ses
loisirs à rassembler les notes qu'il avait recueillies
au cours de son voyage en France, et, au mois d'avril
1657, publia sous le titre de De ratiociniis in ludo aleœ^
un mémoire de 14 pages dans lequel il avait condensé
ses propres recherches sur les jeux de hasard. Dès
les premières lignes, le savant hollandais reconnaît
très franchement ce qu'il devait aux mathématiciens
français. Il dit entre autres: (.(Sciendum vero, quod
jam pridem inler prœstantissimus tola Gallia geome-
tras calculus hic agitatus fuerit, ne quis indebitam
mihi primœ inventionis gloriam hac in re tribuat. »
Ainsi, quoi qu'en pense Condorcet, Pascal a connu le
Calcul des probabilités antérieurement à Iluygens;
un seul homme mérite de partager avec lui l'honneur
de cette grande découverte: c'est, nous l'avons déjà
nommé, son concitoyen Pierre de Fermât.
Dans certains milieux hostiles à Pascal, on s'est
fait un malin plaisir de ne voir dans son Triangle
arithmétique qu'une simple adaptation de la table des
coefficients binomiaux que donne iMichel Stifel dans
son Arithmetica intégra (Nuremberg, 1544). Cet ouvrage,
l'un des plus importants traités d'arithmétique géné-
rale de répoque, se compose de trois livres, dont le
premier, consacré aux nombres rationnels, contient
un passage qui peut être considéré comme le germe
de la théorie des logarithmes. L'auteur y fait, en effet,
correspondre une progression géométrique à une
progression arithmétique, et remarque que les termes
— 176 -
de la seconde sont les exposants (Exponenten) des
termes correspondants de la première. L'exemple
qu'il cite à l'appui définit un système de logarithmes
dont la base est 2. Malheureusement pour sa mémoire,
Stifel ne songe pas un instant à tirer parti de cette
curieuse corrélation pour simplifier les calculs. Cet
honneur était réservé, soixante-dix ans plus tard, à
Bûrgi et à Neper, qui se partagent la gloire d'avoir
introduit les logarithmes dans la Science.
A un autre endroit de ce premier livre de VArithme-
tica mtegra, il est question des nombres qui servent
à l'extraction de leurs propres racines (de inventione
numerorum, qui peculiariter pertinerent ad suas
species extractionum). Ces nombres sont ceux qui
sont désignés actuellement sous le nom de coefficients
binomiaux, Stifel en parle dans les termes suivants :
« Je communiquerai cette invention par le tableau ci-
dessous, dont chacun apercevra aisément la conti-
nuation à l'infini, une fois qu'il se sera rendu compte
de la manière de le former, » Ce tableau, que nous
reproduisons ci-après conformément au fac-similé
qu'en donne M. Moritz Cantor dans sa magistrale
Geschichte der Mathematik, tome II, s'étend jusqu'à la
dix-septième puissance du binôme inclusivement.
— 177 —
1
Triangle (
de Stifel.
X
2
3
3
4
6
5
10
10
•
6
15
20
,
7
21
35
35
8
28
56
70
9
36
84
126
126
10
45
120
210
252
11
55
165
330
4^2
462
12
66
220
495
792
924
13
78
286
715
1287
1716
1716
14
91
364
1001
2002
3003
3432
15
105
455
1365
3003
5005
6435
6435
16
120
560
1820
4368
8008
11440
12870
17
136
680
2380
6188
12376
19448
24310
La loi de formation des éléments de ce tableau est
manifeste. Elle résulte d'une propriété des combinai-
sons qu'Euler formule symboliquement comme il suit:
m\ 1 / m \ /m -|- '1
nJ^\n-\-i)~~\n-\-i^
et dont Fermât fait la base de son élégante théorie des
^lombres figurés. On a, par exemple:
6 + 15 = 21,
84 + 126 = 210,
495 + 792 = 1287, etc.
12
BULL. SOC. se. NA.T. T. XXXIV
— 178 —
Le Traité du triangle arithmétique^ que Pascal acheva
vraisemblablement en 1654, ne fut imprimé que l'an-
née même de sa mort (1662), et mis en vente en 1665.
Il est plus que probable qu'en le composant, son
auteur n'avait nulle connaissance de VArithmetica
intégra, qu'il ne cite ni dans ses lettres, ni dans ses
ouvrages. Les communications de pays à pays ne se
faisaient pas aussi aisément qu'aujourd'hui, ni surtout
aussi rapidement. D'ailleurs, comme le dit un juge
éclairé et impartial, M. Moritz Cantor, «selbst wenn
Pascal die Arithmetica intégra gekannt hat, was voir
noch sehr bezweifeln, war das arithmetische Dreieck
durchaus sein geistiges Eigenthum ». A première vue,
les triangles de Stifel et de Pascal offrent des dissem-
blances sensibles dans la disposition de leurs éléments.
Lues de haut en bas, les lignes du premier augmen-
tent de longueur, tandis que celles du second, comme
le montre le modèle ci-dessous, vont en se raccour-
cissant. De plus, le triangle de Pascal est bordé hori
zontalement et verticalement d'unités, qui manquent
totalement dans l'autre. Les expressions employées
par les deux mathématiciens diffèrent aussi du tout
au tout, ainsi que les conséquences qu'ils tirent de
ces figures. Pascal, en établissant son triangle arith-
métique, songeait principalement aux applications
qu'il en pourrait faire à l'Analyse combinatoire et au
Calcul des probabilités. Stifel n'avait pas eu des visées
aussi hautes.
179 —
Triangle de Pascal.
1
3
6
8
9
i 11
6
10
4
10
15
1
21
20
35
15 ; 35 I 70
21 56 ' 126
28
56
126
252
84 210 i 462
28
84
210
462
8
36
120
330
9
45
165
10
55
36
45
120
165
330
10 I 55
1
il
1
La première rangée horizontale comprend douze
carreaux ou cellules; la deuxième, onze; la troisième,
dix; et ainsi de suite, jusqu'à la dernière, qui n'en
renferme qu'un seul. Il en est de même des rangées
verticales. Pascal reconnaît alors immédiatement que
« le nombre de chaque cellule est égal à celui de la
cellule qui la précède dans son rang perpendiculaire,
plus à celui de la cellule qui la précède dans son rang
parallèle * » .
1 Œuvres de Pascal, publiées par la maison Hachette, Paris, 1872;
III, p. 245.
— 480 —
Ainsi, par exemple, le nombre 56 situé dans la
quatrième cellule de la sixième rangée horizontale
s'obtient par l'addition des deux nombres 35 et 21,
placés dans les cellules qui précèdent celle-là dans le
sens vertical et dans le sens horizontal. De même, le
nombre 462 de la septième ligne horizontale est égal
à la somme 252 + 210, etc.
De cette règle, Pascal put déduire le corollaire sui-
vant, très utile pour effectuer certaines sommations :
« Le nombre de chaque cellule est égal à celui de la
cellule qui la précède à main gauche, augmenté de
tous ceux situés verticalement au-dessus de ce der-
nier. » On voit, par exemple, que le nombre 84 de la
septième rangée horizontale est égal à
28 + 21 + 15 + 10 + 6 + 3 + 1.
De même :
'462 = 252 + 126 + 56 + 21+6 + 1, etc.
Rappelons, enfin, que Pascal a montré comment
son triangle arithmétique pouvait être généralisé.
L'ouvrage où il expose ses idées à ce sujet est devenu
la source de toute une série de recherches, formant
dans leur ensemble un des chapitres les plus impor-
tants de TArithmologie.
Que reste-t-il des trois chefs d'accusation que nous
venons de passer au crible de la justice et de la vérité?
Rien, ou presque rien. Descartes n'avait voulu voir
dans VEssai pour les coniques qu'une œuvre dépourvue
d'originalité, l'auteur, un adolescent de seize ans,
ayant tout appris de Desargues, son maître et son
initiateur; et, cependant, ce dernier donne le nom
— 181 -^
de (L Pascale » à la « grande » proposition qui est la
clef de voûte de cet Essai, proposition dont « les qua-
tre premiers livres d'Apollonius sont, ou bien un cas,
ou bien une conséquence». Le théorème de Pascal,
comnne on l'appelle aujourd'hui, sert de base à la
théorie moderne des coniques, et les allégations falla-
cieuses de Descartes à son sujet ont perdu toute
créance. — Condorcet, dans un moment d'aberration
difficilement explicable chez un homme d'une si
grande probité scientifique, avait tenté d'enlever à
Pascal la gloire de la découverte du CalctU des proba-
bilités pour la faire rejaillir tout entière sur Huygens,
le docte mathématicien hollandais ; et, pourtant,
celui-ci reconnaît de la façon la plus formelle avoir
été initié aux procédés dû nouveau calcul, durant son
séjour en France, par les questions soulevées à ce
propos par Fermât et Pascal dans leur correspondance
réciproque. — Enfin, selon M. Moritz Cantor, l'historien
le plus érudit et le plus documenté de notre temps,
le Triangle arithmétique est bien la propriété intellec-
tuelle (das geistige Eigenthum) de Pascal, qui a su
en tirer les conséquences les plus heureuses pour la
Théorie des nombres et le Calcul des probabilités.
L'idée de vérifier l'hypothèse de Torricelli sur la
pression atmosphérique par une expérience au pied
et au sommet d'une montagne appartient-elle réelle-
ment à Pascal? Sur ce point, les avis sont partagés.
Baillet, Montucla, MM. Fouillée et Mathieu penchent
vers la négative. Selon eux, tout l'honneur en revient
à Descartes. D'autre part, Bertrand, MM. Adam, Bou-
troux et Lanson se rangent plutôt du côté de Pascal.
Les uns et les autres sont dans le vrai. Leur diver-
— 182 —
gence d'opinions, moins profonde qu'elle ne semble,
provient uniquement de leur manière d'apprécier. Les
partisans de Descartes invoquent, à Tappui de leur
thèse, les idées que celui-ci, jugeant les faits à un
point de vue strictement philosophique, avait émises
sur la question du plein et du vide, ainsi que sur
Tascension du mercure dans le tube barométrique,
allant même jusqu'à conseiller à Pascal, si l'on en
croit ce qu'il mande au P. Mersenne le 13 décem-
bre 1647, de faire une expérience pour voir «r si le
vif-argent monte aussi haut lorsqu'on est au-dessus
d'une montagne que lorsqu'on est tout au bas». Il
raisonnait ainsi en savant de cabinet, qui pense juste,
mais n'agit pas. Les adeptes de Pascal, au contraire,
voient en lui autre chose qu'un théoricien; à leurs
yeux, il incarne la science active et investigatrice que
rien n'arrête ni ne rebute dans sa marché en avant à
la recherche de la vérité. Descartes insinue, Pascal
exécute. Toute la différence entre ces deux esprits
d'élite est là.
Si l'on remonte à l'origine des choses, on constate
que la question qui nous occupe a passé par les pha-
ses suivantes. Jusque vers le milieu du XVIIme siècle,
on attribuait l'ascension des liquides dans les tubes
des fontaines et des pompes à Vhorreur de la nature
pour le vide. Galilée partagea longtemps cette erreur ;
mais, ayant reconnu que l'air était pesant, sa croyance
à l'influence du vide dans la nature fut ébranlée, et,
au terme de sa vie, il suggéra à son disciple favori
Torricelli l'idée de ses fameuses expériences sur la
pression atmosphérique (1643). Deux ans après la
mort de son illustre maître, le 11 juin 1644, celui-ci
expliquait le phénomène de l'ascension du mercure
— 183 —
dans le tube de verre par une force extérieure. « Sur
la surface du liquide qui est dans le bassin (cuvette),
ainsi s'exprimait-il, pèse une colonne d'air qui a cin-
quante milles de hauteur.» Selon lui, la cause de
l'ascension du mercure était donc bien la pression
atmosphérique. La nouvelle de ces expériences par-
vint par l'intermédiaire du P. Mersenne aux oreilles
de Descartes et de Pascal, qui étaient justement en
train de discuter sur le plein et le vide dans la nature.
Pascal les renouvela en 4646, sans arriver à des résul-
tats bien concluants. Sur ces entrefaites. Descartes,
de passage à Paris, alla le voir à deux reprises, le
23 et le 24 septembre de Tannée suivante. Là convei*-
sation roula naturellement sur le sujet qui intriguait
si fort les esprits. Dans le récit qu'elle fait de ces
entretiens, Jacqueline Pascal se montre très chiche
de détails. Toutefois, le peu qu'elle en dit nous révèle
en Descartes un partisan convaincu de la colonne
d'air, « mais, ajoute-t-elle aussitôt, pour des raisons
que mon frère n'approuve pas». D'autre part, nous
savons par Descartes lui-même qu'au cours de la dis-
cussion, celui-ci conseilla à son contradicteur l'expé-
rience, décisive à ses yeux, à tenter au sommet et au
pied d'une montagne. Pascal et sa sœur observent
sur ce point important le silence le plus absolu.
Faut-il voir dans ce mutisme intentionnel un effet de
la rancune que ce savant gardait à celui qui avait eu
le tort de méconnaître ses essais juvéniles sur les
coniques? Peut-être. — Quoi qu'il en soit, Pascal ne mit
aucune hâte à suivre le conseil que, dans plusieurs
de ses lettres à Mersenne, Descartes affirme lui avoir
donné lors de sa visite. Plus d'une demi-année durant,
il hésite à se prononcer sur la question en litige; il
- 484 —
lui en coûte, semble-t-il, de se départir de ses
anciennes idées sur le rôle du vide dans la nature. Il
ne faudra rien moins que la mémorable expérience
«du vide dans le vide» du physicien Auzout (juin 4648)
pour leur donner le coup de grâce et le décider à
écrire à son beau-frère Périer la lettre au reçu de
laquelle celui-ci gravit le Puy de Dôme, une des plus
hautes montagnes d'Auvergne (4465 m.), le 49 sep-
tembre de la même année. L'expérience fut concluante,
ce qui n'empêcha pas Pascal de la répéter lui-même
au bas et au haut de la tour Saint-Jacques de la Bou-
cherie, puis dans une maison particulière de quatre-
vingt-dix marches. Il lit alors table rase des anciennes
hypothèses par lesquelles on expliquait l'ascension
des liquides. c< Car, dit-il, peut-on soutenir que la
nature abhorre le vide au pied de la montagne plus
que sur son sommet?» Non content de ce résultat, il
en tira des conséquences qui furent le point de départ
des observations hypsométriques futures. On sait
comment, vers la fin du siècle suivant (4772), le phy-
sicien genevois Deluc, faisant intervenir l'influence
de la température, établit la célèbre formule qui porte
son nom^, formule à laquelle, quelque trente ans plus
tard, Laplace apporta une légère retouche. (Mécanique
céleste, t. IV, p. 292-293.)
Résumons-nous. Au point de vue chronologique et
scientifique, les choses ont dû se passer ainsi: En
4644, Torricelli attribue à la pression atmosphérique
l'ascension du mercure dans le tube barométrique.
Trois ans après, au mois de septembre 4647, Des-
carte et Pascal ont une double entrevue au cours de
1 L. IsELY. Histoire des sciences mathématiques dans la Suisse
ft^ançaise^ p. 118.
— 485 —
laquelle le premier de ces savants soulève incidem-
ment ridée de contrôler Thypothèse de Torricelli par
une expérience au sommet et au pied d'une mon^
tagne; car on aurait mauvaise grâce de révoquer en
doute le témoignage qu'en donne Descartes avec tant
d'insistance. Pascal, au contraire, paiait tout d'abord
hésitant, balancé qu'il est entre les deux opinions qui
se partageaient les esprits. Néanmoins, son indécision
tombe à la suite des recherches d'Auzout sur «le vide
dans le vide», entre le l^r et le 12 juin 1648; il
exhorte alors son beau-frère Périer à tenter l'expé-
rience du Puy de Dôme, que celui-ci entreprit le
49 septembre de la même année. Enfin, il tire de
cette expérience toutes les conséquences qu'elle com-
portait, et les expose tout au long dans son Récit de
la grande expérience de VEquilihre des Liqueurs^ qui
parut en novembre ou en décembre suivant. Aucun
doute ne subsiste plus à cet égard : Descartes a frayé
la voie, mais à Pascal revient tout le mérite de la mise
à exécution.
Ce n'est pas ici le lieu d'examiner le bien ou le
mal-fondé de l'accusation, d'ordre moral, formulée
par M. F. Mathieu, dans la Revue de Paris, à l'endroit
de la date et du contenu de la lettre adressée par
Pascal à son beau-frère pour l'inciter à gravir le
Puy de Dôme, et qu'il prétend avoir écrite le 15 no-
vembre 1647. Tous ceux qui voudraient se tenir au
courant de la polémique que cette grave accusation
a soulevée, liront avec le plus vif intérêt les articles
publiés par M. A. Reymond, dans la Gazette de Lau-
sanne^ et par M. Abel Lefranc, professeur au Collège
de France, dans la Revue politique et littéraire^ plus
généralement connue sous le titre de Revue bleue.
MÉLANGES GÉOLOGIQUES
sur le Jura Nenchâlelois et les régions limitrophes
Par le D' H. SCHARDT, Professeub
Septième fascicule
(AVEC QUATORZE CLICHÉS ET UNE PLANCHE)
CONTENANT:
XXX. Sur le résultat de sondages dans le Néocomien au
Vauseyon et le profil géologique d'une nouvelle percée
pour le détournement du Seyon.
XXXL Grevasses sidérolitiques avec nodules phosphatés et fos-
siles remaniés, dans la pierre jaune de Hauterlve.
XXXIL Sur l'avenir de Texploitation de la pierre jaune entre
Neuchàtel et Saint-Biaise.
XXXni. Notes sur la géologie du cirque de Saint-Sulpice.
XXXIV. Sur la géologie du Mont Vully.
XXXV. Sur un gisement de terrain tuffeux à Saint-Biaise.
XXX
Sur le résultat de sondages dans le Néocomien
au Vauseyon et le profil géologique
d'une nouvelle percée pour le détournement du Seyon.
Communiqué dans la séance du 5 janvier 1906.
Le projet à Tétude depuis plusieurs années visant
une meilleure utilisation des terrains du vallon du
Vauseyon, par le comblement de cette dépression
— 187 —
jusqu'au niveau des voies ferrées du Jura neuchà-
telois et de la ligne Neuchâtel-Lausanne, a fait envi-
sager l'éventualité d'un nouveau détournement en
souterrain du Séyon par la percée d'un grand aque-
duc, long de 500 m., entre le coude du Seyon au
sortir de la cluse de Valangin et le lac de Neuchàtel,
au lieu dit «Port-Roulant».
Une première percée du Seyon fut pratiquée,
comme on sait en 1844, entre les Prises du Vau-
seyon, en amont du lieu dit l'Ecluse et TEvole au
bord du lac de Neuchàtel. Cette galerie, longue de
250 m., traverse exclusivement les marnes hauteri-
viennes et la pierre jaune, en supprimant l'ancien
lit à ciel ouvert qui traversait sur plus de 1100 m.
divers quartiers de la ville de Neuchàtel.
La nouvelle percée supprimerait une longueur de
près de 900 m. du lit naturel de la rivière, à moins
que l'on ne se décidât à voûter entièrement cette
longueur du chenal naturel, en conservant la trouée
actuelle. Le nouveau projet prévoyant toutefois l'uti-
lisation de celle-ci pour l'établissement d'une route
mettant en communication la combe de l'Ecluse et le
quartier de l'Evole, le percement d'un nouveau canal
souterrain semble s'imposer réellement.
C'est en vue de se rendre compte des conditions
géologiques de cet ouvrage souterrain que je fus
chargé, par la Direction des travaux publics de la
ville de Neuchàtel, de l'établissement d'un profil géo-
logique le long du tracé prévu. (Voir la planche, fig. 1.)
Les terrains de l'intérieur de la colline n'étant pas
partout à découvert le long du profil superficiel du
sol, et vu la grande échelle du profil original (1:500),
il fallut faire une série de sondages à travers la cou-
— 488 —
verture de terrains superficiels morainiques et autres;
de même la nécessité de connaître exactement le con-
tact entre le Valangien supérieur et la marne haute-
rivienne a motivé le fonçage d'un puits jusqu'au niveau
de ce contact.
Pour construire les parties intermédiaires du profil,
j'avais à ma disposition des coupes stratigraphiques
détaillées relevées le long de la route de l'Ecluse à
Saint-Nicolas, pour ce qui concerne le groupe des
calcaires marneux intermédiaire entre la marne hau-
terivienne et la pierre jaune. La gorge de la Serrière
permet un relevé presque complet de la série des
couches de la pierre jaune et de l'Urgonien; le con-
tact de la pierre jaune avec la marne hauterivienne
seul est incertain; mais il est possible de combler
cette lacune d'après les données de deux des sondages.
L'entrée de la cluse du Seyon permet le relevé d'une
coupe presque complète du Valangien inférieur jus-
qu'au Purbeckien ; le contact avec le Valangien supé-
rieur est cependant invisible, de même que la totalité
de l'épaisseur de ce sous-étage. Il est possible toute-
fois de suppléer à cette lacune par les renseignements
que fournissent plusieurs affleurements de Valangien
supérieur le long du vallon du Vauseyon, notamment
près de la Prise Hirschy et en amont de la percée
actuelle du Seyon. Bien que ces divers tronçons du
profil du Néocomien n'aient pas été relevés sur la
même ligne transversale, ils peuvent nous donner des
renseignements préliminaires suffisants. Le but de
cette étude préliminaire est donc de fournir des ren-
seignements aussi approximatifs que possible sur la
nature et les épaisseurs des terrains que la galerie de
dérivation aura à traverser. Les distances qui séparent
^ 189 —
les lieux d'observation de Taxe du profil, soit au S.E.,
soit au N.W. de celui-ci, ne sont pas assez considé-
rables pour qu'il y ait lieu de supposer des change-
ments bien appréciables dans les épaisseurs et la
composition lithologique des couches interpolées de
la sorte dans le profil. Ce dernier doit donc se rap-
procher sensiblement de la réalité.
Sans nous arrêter spécialement à chacun des profils
locaux partiels qui ont servi à la construction du
grand profil d'ensemble, nous donnons dans ce qui
suit la succession des couches du Néocomien entre
le lac de Neuchâtel et l'entrée de la Gorge du Seyon
dans le haut du vallon du Vauseyon, où doit se trouver
l'entrée supérieure de la nouvelle dérivation de la
rivière. Les travaux en tranchée ou en galerie ne
devant pas atteindre le terrain purbeckien, nous lais-
sons les terrains jurassiques entièrement en dehors
de nos considérations. Ceux-ci constituent l'anticlinal
de Chaumont, que coupe la Gorge du Seyon entre
Valangin et le Vauseyon. Les deux flancs de cette
gorge permettent d'observer de nombreux détails
d'une façon extrêmement nette, en suivant, soit la
roule cantonale qui la traverse, soit le lit même de
la rivière, lorsque celle-ci est pi'esque à sec, ce qui
se produit pendant bien des semaines à la fin de l'été
ou pendant l'hiver. La route de Pierre-à-Bot à Valan-
gin et à Fenin sur la rive gauche, ainsi que le chemin
du Gibet sur la rive droite, fournissent également des
données intéressantes sur la partie supérieure de ce
profil.
Les six sondages, faits au moyen de puits sur l'axe
du tracé de la galerie de dérivation, ont eu surtout
pour but de déterminer l'épaisseur des terrains super-
— 490 —
ficiels. Le puits n^ II qui fut poussé à 42^,50 de pro-
fondeur a traversé toute la base de la marne hauteri-
vienne et atteint le sommet du Valangien supérieur,
en donnant des détails très précis sur la position de
la marne jaune à Astieria^ qui se trouve sur la limite
des deux étages.
Voici donc la succession des couches observées le
long et à pioximité du tracé du tunnel do dérivation:
1. Urgonien inférieur.
Calcaire oolitique et spatique jaunâtre alternant
avec des zones marneuses; visible au sommet de la
falaise au bord du lac sur environ 4 m. d'épaisseur
seulement. La percée de la galerie n'atteindrait pas
ce terrain. C'est le faciès de la Russille, bien caracté-
risé, tel qu'il existe au Mail au N.E. de Neucbâtel et
dans les environs de Serrières et d'Auvernier, avec sa
faune habituelle, composée de Brachiopodes (Rhyn-
chonella lata, Sow.), d'Echinides (Goniopygus peltalus.
Cidaris Lardyi), etc.
2. Hauterivien supérieur.
a. Groupe du Château ou pierre jaune.
Mètres
Calcaire oolitique jaune clair, à grain fin,
en bancs épais, devenant vers le bas plus
grossier et plus ou moins spatique, environ . 15,00
Marne jaune argileuse très délitable, sans
fossiles 1,00
Calcaire jaune en bancs réguliers peu épais,
à structure spatique (brèche échinodermique)
contenant presque toujours des grains de glau-
citeon noirâtre ou vert foncé, environ . . . 23,00
— 191 —
b. Groupe de l'Ecluse ou calcaire marneux.
Ce groupe du Hauterivien a été distingué sous ce
nom par Marcou (Roches de TEcluse); il atteint son
maximum de développement au Mail près Neuchàtel,
où MM. Baumberger et Moulin (BiilL Soc. nmch, se.
na/., t. XXVI, p. 203) lui attribuent une épaisseur de
12 m. Sur la route conduisant de l'Ecluse au quartier
de Saint-Nicolas, localité classique de cette formation,
j'en ai mesuré une épaisseur moyenne totale de 41 à
11™,50. Plusieurs couches sont assez fossilifères et
contiennent Rhynchonella miUtiformis, Terebratulà acuta^
Pholadomya elongata^ Panopcsa neocomiemis et Carteroni,
Cardium peregrmum, Thetis Renevieri^ etc. Cette faune,
ainsi que la présence de couches marneuses, a motivé
de la part de plusieurs auteurs Tadjonction de ces
bancs au sous-étage inférieur. Cependant il est plus
logique de comprendre le groupe des Roches de
TEcluse dans le Hauterivien supérieur, parce que,
soit dans la direction du N.E., soit dans celle du
S.W., cette zone calcaréo-marneuse passe manifeste-
ment au calcaire jaune. C'est ainsi que du côté de
Saint-Biaise on ne trouve plus entre la pierre jaune
et les marnes hauteriviennes qu'une zone de calcaire
en bancs minces plus ou moins marneux ayant 8 m.
d'épaisseur. A Cressier le calcaire jaune succède
presque directement à la marne; il en est de même
aux environs de Concise, Bonvillars, Ghamblun, etc.,
où cette zone de calcaires marneux n'est indiquée
que par quelques faibles lits marneux intercalés à la
base de la pierre jaune. Quant à l'argument tiré de
la faune, il ne faut pas l'exagérer; chaque couche
marneuse intercalée dans la pierre jaune peut ren-
— 192 —
fermer des fossiles qui se retrouvent dans la marne
de Hauterive. La subdivision de Tétage hauterivien
en deux sous-étages n'est basée que sur la différence de
faciès; je ne connais aucune différence paléontolo-
gique marquée entre ces deux faciès. De ce chef la
limite entre les deux sous-étages est fort mobile et
doit se déplacer avec les limites des faciès. Le faciès
calcaire peut envahir tout Tétage, comme cela peut
aussi être le cas du faciès marneux.
Voici la succession des couches dans ce groupe du
Hauterivien, telle qu'on peut l'observer à l'Ecluse:
Calcaire plus ou moins marneux jaune, avec Mètres
la plupart des fossiles indiqués plus haut . . 3,20
Trois lits de calcaire grenu spatique à glau-
conite, avec délits marneux 0,80
Calcaire spatique en deux ou trois bancs,
subdivisé chacun en 5 ou 6 lits 2,00
Calcaire grenu spatique, interrompu par
plusieurs délits marneux . 2,20
Alternances marno - calcaires en lits peu
épais et irréguliers 3,00
Total . . Tî^
3. HAUTERIVIli:N INFÉRIEUR.
a. Marnes de Hauterive.
Mètres
1. Marne jaunâtre ou grise avec concrétions
calcaires 2,00
2. Marne grise grenue, suivie de marne
grise et jaunâtre plus homogène, puis d'une
nouvelle couche de marne grise grenue. . . 12,00
A reporter . . 14,00
- 193 —
Report .
3. Marne compacte homogène gris foncé
4. Banc calcaire dur concrétionné, gris ver-
dâtre, avec nombreuses Rhynchonelles, etc.
5. Lame de marne grise
Total
Mètres
14,00
10,U0
0,25
0,05
24,30
Les matériaux extraits des sondages II, III et IV
qui ont traversé tout ou partie de ces couches, ont
fourni un certain nombre de fossiles très bien con-
servés, surtout dans la marne compacte homogène
que le sondage II a traversée de part en part. Dans
cette couche ont été trouvés de beaux échantillons
des espèces suivantes: Hoplites Leopoldi^ d'Orb., Ancy-
laceras Duvaiii, Leveil., Plexirotomaria Bourgueti, Vici,^
Cyprina Deshayesi, de Lor., Cyprina bernensis, Des h.
Spliœra cœriigcUa, Sow., Lima Carleroni, d*Orb., Toxas-
ter complanatus, Ag., etc.
La présence dans les marnes hauteriviennes de
V Ancycloceras Duvaiii est particulièrement intéres-
sante. C'est la première fois que cette espèce a été
rencontrée dans le Jura suisse. M. de Loriol cite un
fragment mal conservé trouvé au Salève, lequel pour-
rait être rapporté à cette espèce. L'échantillon du
Vauseyon est presque complet, mais à l'état de moule
et adhérant à la roche. Il ne se distingue pas, ni par
sa forme, ni par ses ornements, des échantillons
figurés du Néocomien des Voirons et du Midi de la
France. La comparaison avec un bon échantillon pro-
venant de Castellane, ne laisse aucun doute quant à
la détermination de cette espèce.
Le sondage II ayant atteint le sommet du Valangien
supérieur et le sondage IV ayant rencontré sous la
13 BULL. SOC. se. NAT. T. XXXIV
— 194 -
moiaine la marne à concrétions qui forme le dessus
des marnes hauteriviennes, il est possible, d'après
ces données, de fixer exactement l'épaisseur de ce
complexe. Le chiffre de 24 m. doit être sensiblement
conforme à la réalité.
b. Marne à Astieria.
f^e résultat le plus important du sondage II (voir
fig. 4) est la rencontre de la marne jaune signalée déjà
par Desor et Gressly en 4859, sous le nom de Marne à
Ammonites Astierianus. Les Ammonites de ce groupe,
après avoir été classées dans le genre Olœstephanus, ont
été séparées comme genre spécial sous le nom d'Astie-
ria. Il convient donc d'appeler cette couche «Marne à
Astieria», Elle mérite d'ailleurs pleinement cette dési-
gnation par l'abondance d'une espèce de ce genre
nommée par Pictet Ammonites Astierianus, d'Orb.,
type D et indiquée comme appartenant spécialement
à la base des marnes hauteriviennes. Elle se rappro-
che beaucoup d'une Ammonite décrite par Neumayr
et Uhlig sous le nom de Olœstephanus muUiplicatus,
(non Ole. multiplicatus, Rœm.). Elle ressemble d'autre
part d'une manière tout à fait frappante à une espèce
provenant de l'Afrique méridionale et qui fut décrite
par Sharpe sous le nom d'Ammonites Atherstoni
{Transi, of the geoL Soc. of London, 2me S. t. VII 4845-
4856), si bien que M. Baumberger désigne notre
espèce de la marne jaune sans autre sous le nom de
Astieria Atherstoni^ en l'identifiant avec la forme sud-
africaine. L'espèce de la marne jaune à Astieria a ordi-
nairement des côtes moins nombreuses, ce qui est
également le cas de VAst. multiplicata , Neum. et Uhl.
Ces deux formes me paraissent en tout cas identiques
— 195 -
et si ]a congruence avec VAstieria Atlierstoni doit être
écartée, il conviendrait de donner a notre forme un
nom nouveau, p. ex. Astieria villersensis, puisque
c'est dans le gisement de Villers-le-Lac cjue Jaccard
a découvert le plus grand nombre d'échantillons typi-
ques. L'abondance de ce fossile est en tout cas un
M
Hlfjfoé.
^^^^.
Fig. t. Coupe du puits de sondage au Vauseyoo.
Ce puits a mis à découvert le contacl de la marne hauleri vienne
et du Valangien supérieur. Les couches 8 â 10 (1 à 3 dans le teste)
forment le niveau des marnes jaunes à Astieria. Mais ce fossile ne
se trouve cantonné que dans la couche 10.
— 196 —
fait des plus curieux. Le complexe marneux qui
sépare les marnes grises hauteriviennes du Valangien
supérieur ne mesure pas même un mètre d'épaisseur
et c'est dans une mince zone de marne immédiate-
ment superposée au calcaire limoniteux du Valangien
supérieur que se trouve cantonnée cette profusion
d'Ammonites. La surabondance de cette espèce spé-
cialement ressort du fait que le puits II, n'ayant à
sa partie la plus profonde qu'un peu plus de 2 m^
de surface, n'a pas fourni moins de 7 exemplaires
complets d'Astieria et plusieurs autres Ammonites,
dont il va être question. Cette couche fut déjà mise à
découvert lors de la percée du Seyon en 4844, juste
en amont de l'entrée de la galerie. Une érosion sur
la berge droite du Seyon, à la suite d'une forte crue
l'a remise à découvert il y a quelques années. Elle
€st, comme dans le haut du vallon, en superposition
directe sur le Valangien supérieur limoniteux. Disons
encore que sur le versant N.W. de l'anticlinal de
Chaumont, près de Valangin, MM. Baumberger et
Moulin ont retrouvé cette même marne dans une
situation absolument identique. Outre le gisement
déjà mentionné de Villers-le-Lac, il faut encore citer
celui de la Combe-aux-Epines (synclinal du Val-de-
Travers-Rochefort-Val-de-Ruz) où déjà Gressly a
trouvé la marne à Asiieria, lors de la construction du
chemin de fer Franco-Suisse.
Voici comment se présente la superposition des
couches dans le complexe des marnes jaunes à
Astieria : Mètre
1. Marne jaune tendre 0,30
2. Marno-calcaire jaune dur 0,40
3. Marne jaune tendre 0,45
Total . . "*Ô;85
- 197 —
C'est dans cette dernière marne que se trouvent
cantonnées exclusivement les Ammonites, associées
à Exogyra Couloni, de grandes dimensions, Alectryonia
rectangularis, Lima Carieront, Galeolaria neocomiensis et
de divers fossiles hauteriviens. Ceux-ci se retrouvent
cependant aussi dans les marnes et marno-calcaires
superposés à la couche 3, mais plus sporadiques.
Près de la Prise Hirschy, où ces marnes sont assez
bien à découvert, il n'y a pas de fossiles.
Voici les espèces d'Ammonites qui ont été trouvées
dans les déblais extraits du puits 11, ou en place au
fond de celui-ci :
Astieria muUiplicata, Neum. et Uhl. (Ast. Atherstoni,
Sharpe); 7 exemplaires.
Hoplites bissalensis, Karakasch; 1 exemplaire.
Hopliles cnf. Schardlij Baumb. Grand échantillon
assez voisin de l'espèce nouvellement créée par
M. Baumberger. {Mém. Soc. paL Suisse, t. XXXIII,
1906.)
Il est surtout remarquable de constater que la faune
de Pélecypodes, de Gastéropodes, de Brachiopodes et
d'Echinides est exclusivement hauterivienne. Les
Ammonites de même ne correspondent à aucun type
pouvant justifier une autre classification que l'attri-
bution de cette couche à l'étasje Hauterivien. On n'en
connaît jusqu'ici aucune espèce franchement valan-
gienne; le genre prédominant Aslieria est d'ailleurs
un genre hauterivien par excellence. Il est de ce
chef inadmissible de déplacer la limite admise jus-
qu'ici entre le Hauterivien et le Valangien, en la
faisant passer au-dessus de la marne à Aslieria. Le
mode de contact entre le calcaire limoniteux du
— 498 -
Valangien supérieur et la marne à Astieria constitue
d'ailleurs un argument très sérieux en faveur de
l'attribution de cette dernière à l'étage Hauterivien.
Le calcaire limoniteux est comme corrodé au contact
avec la marne ; il est décomposé en rognons informes
que la marne superposée enveloppe en partie. Il y a
donc eu manifestement au moment de l'établissement
du faciès marneux une sorte de remaniement du
sédiment limoniteux précédemment formé. Le chan-
gement de faciès marche donc de pair avec le chan-
gement de faune. Sauf quelques espèces ubiquistes
dans le Néocomien, presque aucune des formes si
communes dans le Valangien supérieur ne passe dans
la marne à Astieria. Ce sont au contraire des espèces
hauteriviennes qui font leur apparition dès l'établis-
sement de cette nouvelle sédimentation qui met fin à
la précipitation limoniteuse. La marne à Astieria est
donc bien la. première assise du Hauterivien !
4. Valangien supérieur.
Cette formation est presque entièrement visible à
la Prise Hirschy. La base et le sommet de ce sous-
étage sont seulement plus ou moins oblitérés par les
matériaux éboulés; cet endroit est à proximité du
tracé du tunnel projeté, en sorte que les données
fournies par ce gisement, ainsi que celles tirées de
plusieurs affleurements voisins, sont parfaitement
applicables à notre coupe. Le puits II a d'ailleurs
atteint la couche de rognons limoniteux du sommet
du Valangien supérieur.
Voici quelles sont les couches dont se compose ce
sous-étage:
— 199 -
i . Rognons limoniteux lités dans de la marne nèire.
jaune avec nombreux fossiles vakingiens: Bra-
chiopodes, Gastéropodes, Echinides, etc. . . 0,4()
2. Banc formé de gros rognons de calcaire
limoniteux à gros grain, iités dans du sable li-
moniteux: peu de fossiles (Pygurus rostratus) . i,00
3. Calcaire limoniteux irrégulièrement lité
â grain fm, passant plus bas à des couches de
calcaire limoniteux plus régulières, alternati-
vement dures et tendres. Ces dernières se
décomposent facilement en un sable limoni-
teux 3,00
-t. Calcaire roux plus ou moins spatique ou
oolilique en bancs minces, environ .... 9,00
5. Marno-calcaire jaune ou gris 0,20
Total . . 13,60
Il de llmoDlla et
— 200 —
De même que sur le versant N.W. de ranticlinal,
où M. Moulin a recueilli, près de Valangin, une faune
si remarquablement riche dans la couche de limoriite
en rognons, c'est également dans ce niveau (couche 1)
que se rencontrent de très nombeux fossiles. Le puits
de sondage n'ayant fait qu'effleurer cette couche, il
n'a pas été possible de faire d'autre constatation que
celle de l'identité des deux formations. Mais le gise-
ment de la Prise Fornachon, près de l'entrée amont
du tunnel du Seyon, ayant été mis à découvert à deux
reprises par des crues du Seyon, il a été possible à
M. Aug. Dubois et à moi de recueillir là une assez
nombreuse collection de bons fossiles. En voici la
liste :
Fossiles da Valangien supérieur de l'Ecluse.
Gastéropodes.
Columbellina brevis, Pict. et Camp.
Aporrhais Jaccardi, Pict. et Camp.
Tylostoma Laharjpei, Pict. et Camp.
» naticoide, Pict. et Camp.
Natica valdensis, Pict. et Camp.
Pseudomelania Jaccardi, Pict. et Camp.
Scaloj'ia spec.
Pleiirotomaria Salevianaf de Lor.
Turbo villersensis, Pict. et Camp.
Actœon marullensiSy d'Orb.
PÉLÉCYPODES.
Panopœa neocomiensis, d'Orb.
Pholadomya elongata, Miinst.
Sphœra corrugaia, Sow.
Cardium Cottaldi^ d'Orb
Arca GabrieliSy d'Orb.
Astarte Germaini, Pict. et Camp.
Trigonia cincta, Ag.
Mytilus salevensis, Des.
Venus obesa, Pict. et Camp.
Pecten Cottaldi, d'Orb.
Lima dubisiensis, Pict. et Camp.
Vola atava, d'Orb.
» valangiensis, Pict. et Camp.
Perna Germatni, Pict. et Camp.
Mytilus Sanctœ Cruels, Pict. et Camp. Spondylus bellulus, de Lor.
Brachyopodes.
Terebratitla valdensis, de Lor.
» Carnpichei, Pict. et Camp.
» latifrons, Pict.
» prœloriga, Sow.
Terebratula Carteroni, Sow.
» » variété lisse.
» russilensis, de Lor.
- 201 —
Waîdheimia Morearta, d'Orb. Eiidesia Cruciana, Pict et Camp.
Waldheimia Collinaria, d'Orb. Terehratella neocomiensis, d'Orb.
Waîdheimia auhersonensis, Pict. Terehrirostra (Lyra) neocomiensis,
» villersensis, de Lor. ' d'Orb.
» globuSf Pict. Rhynchonella valangiensis, de Lor.
' ECHINIDES.
Pygurus rosU^atus, Ag. Cidaris cf. muricata, Rom.
Nombreux Spongiaires. Bryozoaires et quelques Polypiers.
5. Valangien inférieur.
Ce sous-étage, qui contraste si fortement par sa
nature lithologique avec le Valangien supérieur, offre
une coupe presque complète à l'entrée inférieure de
la gorge du Seyon au-dessous du Chanet; les parties
du profil qui ne sont pas visibles à cet endroit peu-
vent être observées sur la rive opposée, où la carrière,
dite de Casse-bras, exploitée par la commune de Neu-
chàtel, permet de faire des observations complémen-
taires. Voici la série de couches observables à rentrée
de la cluse du Seyon^ le long de la route de Valangin:
8pai»ear»
HKres
1. Calcaire jaunâtre grenu 0,50
2. Calcaire jaune et rosé, à texture grenue . 0,95
Faible délit marneux.
3. Massif calcaire homogène gris-jaune à cas-
sure esquilleuse 0,65
Délit marno-calcaire.
4. Massif calcaire jaunâtre finement grenu et
spatique 0,75
Délit marno-calcaire.
5. Calcaire compacte homogène 0,23
6. Calcaire jaune-roux plus ou moins ooliti-
que, en deux bancs 1,87
— 202 —
7. Calcaire blanc homogène (marbre bâtard) . 1,20
8. Délit noduleux 0,05
9. Calcaire gris-blanc, passant au blanc vers
la base 0,80
10. Massif calcaire gris-blanc, taché de jaune
clair 1,50
11. Calcaire jaune oolitique 0,60
12. Calcaire jaune-clair grenu 0,60
13. Calcaire blanc massif (marbre bâtard), pas-
sant vers le milieu à un calcaire coralli-
gène, semblable au calcaire urgonien . 0,50
14. Marno- calcaire jaune laminé avec zones
noduleuses en haut et en bas.
Terebralula valdeiuis et Toxaster granosus 0,90
15. Marno-calcaire gris, plus ou moins délité . 0,80
16. Calcaire jaune compact, en 5 ou 6 bancs,
à texture grenue 5,00
17. Calcaire jaune-clair grenu 2,20
Délit marno-calcaire — (quelques milli-
mètres).
18. Calcaire jaune grenu 0,40
19. Calcaire gris-jaune grenu 0,30
20. Calcaire jaunâtre grenu 0,40
21. Marno-calcaire passant à une marne argi-
leuse jaune, noduleuse au bas. . . . 0,55
22. Calcaire gris cendré 1,00
23. Marne compacte gris-jaune, visible sur. . J,00
24. Probablement bancs calcaires (?) .... (?)
Marno-calcaire du Purbeckien (affleurant en dehors
du contact avec le Valangien au bord de la
route).
Le contact avec le Valangien supérieur n'est pas
visible, ni celui des bancs inférieurs du V^alangien
— 203 —
avec le Purbeckien. Il est difficile d'apprécier l'épais-
seur des couches invisibles; elle ne doit cependant
pas être bien considérable. L'ensemble des couches
mesurables du Valangien inférieur se monte au total
de 28ïn,75. En tenant compte des lacunes, il est per-
mis d'arrondii' ce chiffre à 35 m.
Si l'on cherche à rapporter les bancs de la coupe
ci-dessus à ceux qui sont visibles dans la carrière de
Casse-bras, on peut se repérer sur la couche mar-
neuse no 14 qui est à découvert sous l'escarpement en
surplomb que forment les couches inférieures de la
carrière. La corniche de cet escarpement qui sur-
plombe le lit du Seyon est formée par les bancs cal-
caires de l'assise no 12 et les bancs exploités appar-
tiennent donc aux séries 1 à 11.
On voit plusieurs accidenls tectoniques locaux dans
les bancs du Valangien inférieur. Dans la coupe le
long de la route il y a, entre les couches 6, 7 et 8,
une faille suivant un plan de glissement oblique,
incliné au S.E. d'environ 36», suivant lequel les cou-
ches ont glissé du S.-E. au N.-W. de la très faible
longueur de 2 m., en occasionnant un rejet vertical de
1 m. Un peu plus loin se trouve une toute petite faille
verticale avec un rejet d'environ 0m^20. De la carrière
de Casse-bras on voit sur la paroi de la gorge une
faille oblique analogue à la première que nous venons
de citer; elle affecte les couches du massif supérieur
du Valangien inférieur dans le voisinage de la cou-
che 8; cette fois ce sont les couches au-dessus du
plan de glissement, lequel plonge d'environ lO au
N.W. qui ont glissé dans cette même direction. On
retrouve cette faille horizontale dans la carrière de
Casse-bras, où elle a laissé sa trace sous forme d'une
- 204 —
surface nettement couverte de stries de glissement et
sur un point même se voit un amas de brèche de
friction. D'autres parties de la gorge du Seyon offrent
encore un bon nombre d'exemples analogues; mais
je dois me borner ici à citer les cas qui concernent le
Néocomien.
En résumé le Néocomien de la région du Vauseyon
se compose des assises suivantes :
Urgonien supérieur: manque, enlevé par l'érosion.
» inférieur: faible lambeau au som- Mètres
met de la falaise au bord du lac, environ 4,00 à 5,00
Hauterivien supérieur, a) Pierre jaune . . 39,00
b) Calcaire marneux 41,20
» infér. a) Marne hauterivienne . 24,20
b) Marne à Astieria . . 0,85
Valangien supérieur 43,60
» inférieur 35,00
La répartition de ces terrains par rapport aux tra-
vaux souterrains projetés pour la dérivation du Seyon
dépend naturellement du tracé qui sera choisi en
définitive pour cet ouvrage.
En premier lieu on pensait faire partir le canal
souterrain dès le niveau actuel du Seyon, à l'endroit
où la rivière décrit un coude au sortir de la gorge
creusée dans le Valangien inférieur, pour s'introduire
dans la combe hauterivienne. Dans ce cas le tunnel
n'aurait fait qu'effleurer le Valangien inférieur avant
de s'introduire dans le Valangien supérieur qu'il
devait traverser assez superficiellement sur environ
50 m. La longueur de la galerie traversant la marne
hauterivienne était de 120 m., et le reste 340m. aurait
été dans la pierre jaune et le calcaire marneux.
- 205 —
Mais la différence de niveau entre le Seyon au Vau-
seyon et le lac de Neuchâtel, soit environ 50 m., avait
fait prévoir une série de chutes ou gradins, à établir
souterrainement dans la partie du canal traversant la
pierre jaune, afin de pouvoir réduire la pente du
canal à 3 ou 47o-
En définitive on s'est arrêté à un tracé qui place
les chutes au nombre de huit dans le Valangien infé-
rieur, dans la partie amont de la nouvelle dérivation.
La tête amont de la galerie se trouve placée de ce
chef environ 25m. plus bas que le lit actuel du Seyon.
Ces gradins seraient situés dans une tranchée taillée
dans le marbre bâtard entre la carrière de Casse-bras
et le pont du chemin de fer du J.-N. Cette tranchée
aurait une longueur de 80 m. Le reste, entièrement
en galerie, traverserait les couches du Valangien et
du Hauterivien, dont les longueurs ont été mesurées
sur le seuil de la galerie projetée. Les mensurations
appliquées au plafond de la galerie donneraient une
diminution de 32 m. de la longueur du trajet dans le
Valangien inférieur et une augmentation de 37 m.
pour la longueur dans la pierre jaune; la hauteur de
la galerie mesurée à Textérieur de la maçonnerie, est
de 7™,50. Voici ces chiffres :
Aa seuil Au plafond
Mètres Mètres
Valangien inférieur 147,5 115,5
Valangien supérieur .... 57,5 56,5
Hauterivien inférieur ... 123,0 119,5
Hauterivien supérieur :
a. Calcaire marneux. . . . 49,5 50,0
b, Pierre jaune 154,0 191,0
Totaux 531,5 532,5
— 206 —
Les différences des chiffres intermédiaires provien-
nent du fait que le plongeaient des couches n'est pas
le même dans la partie supérieure que dans la région
proche du lac. Il est de 14 à 15o au Vauseyon et de
10 à 12 seulement à Port-Roulant au bord du lac.
Le profil I de la planche annexe à ce fascicule
donne une réduction du profil construit au 1 : 500.
XXXI
Crevasses sidérolitiques avec nodules phosphatés
et fossiles remaniés
dans la pierre jaune de Hauterive (Neuchâtel).
Communiqué dans la séance du 23 m,ars 1906.
J'ai décrit, en 1899 S sous le titre de remplissages
sidérolitiques, des filons de grès vert accompagnés
d'argile ou bolus rouge-brunàtre ou jaunâtre qui occu-
pent des crevasses, visiblement corrodées sur leurs
parois, dans la pierre jaune du Hauterivien supérieur
qui forme la colline de Belles-Roches près de Neuchâtel.
J'ai attiré l'attention sur l'origine probable de cette
formation qui n'a en réalité de commun avec le Sidé-
rolitique du Jura bernois que son mode de gisement,
c'est-à-dire de remplir des crevasses dans le calcaire
néocomien, tout comme un grand nombre de gise-
ments sidérolitiques du Jura septentrional occupent
des fissures, cheminées, etc., dans les calcaires juras-
siques. J'ai indiqué alors la relation étroite qui existe
1 Note sur des remplissages sidérolitiques dans une carrière sous
Belles-Roches près Gibraltar (Neuchâtel). Bull. Soc. neuch, se. nat.,
t. XXVII, 1898-1899.
~ 207 -
entre les sables et les bolus en question et la roche
encaissante rapprochée ou plus éloignée, dont la dis-
solution, sous rinfluence d'eaux souterraines, a du
laisser subsister un résidu, une sorte de terra rossa;
la sédimentation de celle-ci, dans des crevasses aban-
données par Teau en mouvement, constitue précisé-
ment les remplissages dits sidérolitiques. Les traces
de corrosion, visibles sur les parois de telles crevasses
remplies de formations dites sidérolitiques sont des
indications trop éloquentes pour laisser subsister le
moindre doute quant à cette relation.
La ressemblance des grès verts et les argiles mul-
ticolores de ce Sidérolitique avec les sédiments de
Tétage albien m'ont fait conjecturer alors que cette
dernière formation pourrait bien être, quant à l'ori-
gine de ses lïiatériaux terrigènes, une sorte de terra
rossa ^ sédimentée dans la mer par d'abondantes émis-
sions d'eaux souterraines corrosives.
Frappé également par cette ressemblance, M. Rollier
a de son côté décrit le dit gisement sous le nom de
Poches (fAlbieti^.
Depuis lors, j'ai eu l'occasion de signaler la pré-
sence d'un assez important dépôt d'Albien fossilifère
près de La Coudre, au N.E. de Neuchâtel*. Les sables
à nodules phosphatés et les argiles multicolores de
cette formation sont manifestement en relation avec
des fissures et cheminées pénétrant fort loin dans le
calcaire urgonien sous-jacent, dont la surface est en
outre très visiblement corrodée. La question devait
* L. Rollier. Poches d'Âlbien dans le Néocomien de Neuchâtcl.
Eclogœ geol. helv., t. V, p. 521, 1898.
* H. ScHARDT. Nouveau gisement d'Albien. Bull. Soc. neuch.
se. nat„ t. XXIX, p. 119, 1901.
— 208 —
donc se poser, si ces cheminées peuvent être consi-
dérées comme ayant amené à la surface les matériaux
de TAlbien en servant de voies d'émission aux maté-
riaux résiduants de la corrosion des calcaires parcou-
rus par des eaux souterraines, ainsi que cela paraissait
démontré pour les crevasses de Belles-Roches, ou bien
si elles ne sont que des remplissages opérés par en
haut par des sédiments albiens dont les matériaux
proviendraient de plus loin et auraient été déposés
sur la surface du calcaire urgonien péalablement cor-
rodé au cours d'une phase d'émersion.
La découverte dans la pierre jaune de la combe
des Fahys, à Neuchâtel, d'une poche dite sidéroliti-
que contenant dans son remplissage d'argile rouge et
verte des fossiles albiens et des fragments de calcaire
rotomagien, ainsi que celle d'une crevasse creusée
dans le Valangien au Goldberg près Sienne, conte-
nant dans un milieu analogue des fossiles albiens et
néocomiens manifestement remaniés, a de nouveau
soulevé cette question ^ à savoir si les remplissages
sidérolitiques ne sont autre chose que des crevasses
dans lesquelles sont venus s'engouffrer, à diverses
époques, des terrains préalablement déposés à la sur-
face et qui furent remaniés par les eaux. 11 s'agirait
dans ce. cas surtout de sédiments albiens remaniés.
Il est évident que les poches des Fahys et du Gold-
berg ne peuvent en aucun cas avoir la même origine
que celle précédemment décrite de Belles-Roches.
Elles ont été remplies par de l'Albien remanié, charrié
* L. RoLLiER. Sur une nouvelle poche sidérolitique. Archives
Genève, t. XIV, p. 59, 1902.
H. ScuARDT. Sur divers gisements anormaux du Grétacique.
Bull. Soc. 7ieuch. se, nat., t. XXXII, p. 86, 1904.
— 209 —
en partie parles eaux, ou tout simplement effondré dans
un puits, dû à la corrosion souterraine. La présence
simultanée de fossiles albiens et néocomiens le prouve
à satiété. Il est de même toujours admissible, malgré
la. connexité des gisements, que les crevasses et che-
minées remplies de sable et d'argile qui se trouvent
dans rUrgonien, sous le dépôt albien de La Coudre,
aient été remplies par en haut, au moment de la sédi-
mentation de TAlbien après avoir fonctionné aupa-
ravant comme cheminées de circulation à des eaux
souterraines. Elles pourraient également avoir été
creusées plus tard, par des eaux souterraines ; les
sables et argiles albiennes superposés à TUrgonien y
seraient tombés ensuite, grâce à leur plasticité.
Il résuite tout simplement de ces rapprochements
qu'on aurait tort de vouloir attribuer toutes les for-
mations, réunies sous la dénomination collective de
sidéroUtique, à un seul et même processus de genèse.
Il y a des crevasses sidérolitiques qui sont, comme
celles de Belles-Roches, dues à un remplissage par
sédimentation souterraine dans des cheminées de
corrosion devenues inactives. D'autres, comme celles
des Fahys et du Goldberg, ont certainement été rem-
plies par en haut par des matériaux qui furent sédi-
raentés antérieurement à la surface. Celles de la Cou-
dre enfin peuvent avoir été remplies au cours de
lu sédimentation albienne.
Une autre question devrait être introduite ici ; c'est
celle de l'époque de ces formations. Ces formations peu-
vent avoir pris naissance pendant l'époque albienne,
ainsi que le prouve le remplissage de cheminées sous
le dépôt albien de La Coudre. D'autres sont certaine-
ment tertiaires, soit éocènes ou oligocènes; d'autres
14 BULL. SOC. se. NA.T. T. XXXIV
— 210 —
peuvent même être plus récentes encore. Il est dans
la plupart des cas presque impossible de trancher la
question de Tâge. Elle n'est d'ailleurs pas nécessaire
pour rétablissement de leur mode de formation.
Après cette introduction, nous pouvons aborder
l'objet spécial de cette note, qui est de faire connaître
un certain nombre de gisements offrant un caractère
spécial que je n'ai pas rencontré jusqu'ici dans la
catégorie des crevasses dites sidérolitiques ,
I. Fréquence des remplissages sidérolitiques
dans le Néocomien.
Il n'est presque aucune carrière dans les environs
de Neuchâtel, ou bien le long du flanc d'un pli quel-
conque du Jura, qui ne présente des fissures ou che-
minées remplies de matières argileuses ou sableuses
diversement colorées. On peut constater en outre que
presque dans tous les cas les parois de ces chemi-
nées offrent des traces indéniables de corrosion. Ces
fissures sont bien souvent ramifiées, formant dans la
roche un véritable réseau, si bien que sur une éten-
due plus ou moins grande, la roche, au lieu d'être
saine et compacte, se trouve dans un état complet de
décomposition. Dans un enchevêtrement de veines
plus ou moins épaisses, formées de matériaux argi-
leux et sableux de couleur rouge, jaune, brune, ver-
dàtre, bleuâtre, etc., gisent les paquets de calcaire à
surface corrodée, parfois réduits en masses informes
ou lenticulaires dont la surface est colorée par la
matière ambiante. Les carriers qui exploitent la pierie
jaune aux environs de Hauterive connaissent très bien
ce phénomène et le redoutent, car la pierre atteinte de
- 211 —
ce genre d'avarie est absolument impropre pour servir
de pierre de construction et doit être déblayée. Ils
appliquent à ces parties décomposées le nom très
significatif de chancre. Et de fait la pierre paraît litté-
ralement rongée, comme atteinte par une maladie
qui aurait supprimé à la fois sa consistance et sa cou-
leur normale.
Le fait le plus singulier réside dans la circonstance
que ces chancres ne sont absolument pas un phé-
nomène superficiel. On peut en rencontrer à une
profondeur très considérable, au-dessous de couches
absolument saines, ne trahissant aucune trace de cor-
rosion. D'autres fois une cheminée étroite, traversant
dès la surface un massif de calcaire sain, conduit à
une certaine profondeur dans une zone où la roche
est profondément chancrée et sur une grande éten-
due impropre à l'exploitation.
Pour expliquer ce phénomène, il faut admettre que
les eaux souterraines ont circulé à travers les fissures
d'abord capillaires de la roche, en les élargissant peu
à peu; puis en y déposant les matériaux insolubles
provenant de la dissolution du calcaire impur ferru-
gineux ou glauconiteux, parfois siliceux du Hauteri-
vien ou même du Valangien supérieur. Il est même
possible que certaines parties de ces remplissages
argilo-sableux soient de provenance superficielle, ainsi
que le prouveraient deux des exemples que nous
aurons à décrire.
Il est évident que ce n'est pas seulement dans les
carrières de pierre jaune que se rencontrent les chan-
cres^ mais c'est surtout dans ces exploitations, pour-
suivies depuis des siècles, que Ton en a mis à décou-
vert le plus grand nombre, grâce aux milliers de
— 212 —
mètres cubes de roche qui ont été successivement
exploités.
Dans la région de Neuchâtel, le Sidérolitique n'est
que rarement représenté par du fer pisolitique; ce
n'est qu'exceptionnellement qu'on rencontre le bolus
rouge-brun avec fer en grains. Les matières argileuses
multicolores et des sables siliceux glauconiteux ou
bruns et jaunâtres prédominent presque partout. Ils
sont souvent très nettement stratifiés parallèlement
aux parois des filons ; ou bien ils sont rubanés, des-
sinant des contournements et des enchevêtrements
très singuliers.
Nous examinerons successivement les divers gise-
ments, sur lesquels il m'a été possible de faire des
observations nouvelles.
II. Carrière des Longs-Champs à rouest de Haaterive.
Cette carrière a été ouverte vers 1896 au S.W. du
village de Hauterive, dans un affleurement de pierre
jaune qui paraissait parfaitement saine et propre à
l'exploitation comme pierre de taille. Mais peu de
temps après l'ouverture on a rencontré dans la partie
N.W. de la carrière un vaste chancre. Sur une surface
de près de 15 m. de longueur et une largeur indéter-
minée il n'y avait que du rocher corrodé, parcouru
de nombreux filons argileux et sableux, si bien que
l'ensemble pouvait être comparé à une véritable ijijec-
iion sidérolitique. Ce terme n'a vraiment rien d'exa-
géré. L'action des eaux corrosives pénétrant dans les
fissures capillaires et les élargissant graduellement,
pour les remplir ensuite des résidus de la corrosion
souterraine, pouvait s'observer là d'une manière tan-
— 213 —
gible, surtout au cours de renlèvement de ce cube
important de matériel décomposé. Il est à remarquer
que plusieurs de ces foyers de corrosion peuvent être
en relation les uns avec les autres. C'est ainsi que
dans cette même carrière renfoncement de l'exploi-
tation du côté S.E. a rencontré un nouveau foyer
d'injection sidérolitique, à peine visible dans la roche
superficielle et qui paraissait s'enfoncer à une assez
grande profondeur. Un puits d'exploration s'y trou-
vait en plein à 8 m. de profondeur. Il ne me paraît
donc guère douteux que ces diverses injections sidé-
rolitiques ne soient en relation plus ou moins directe
les unes avec les autres, comme le sont des sources
plus ou moins rapprochées jaillissant d'une roche très
fissurée. Aucune roche n'est d'ailleurs aussi constam-
ment parcourue de fissures et lithoclases plus ou
moins apparentes que la pierre jaune de Hauterive.
C'est en suivant ces fissures que les ouvriers nomment
poils lorsqu'elles sont peu apparentes ou œupes lors-
qu'elles sont bien ouvertes, que l'on prépare l'extraction
de la pierre. Ces mêmes joints ont dû servir de voies
de passage aux anciennes eaux souterraines qui ont
corrodé la roche pendant l'émersion tertiaire éocène et
oligocène ancienne et probablement déjà auparavant,
pendant une partie des temps crétaciques. Aujour-
d'hui ces anciens canaux sont entièrement abandon-
nés par les eaux. Cependant leurs allures sont tout à
fait celles de voies ayant été élargies par la corrosion
des eaux souterraines et cela jusque dans les moindres
détails. C'est souvent aussi autour d'une fissure maî-
tresse que se groupent les canaux de moindre impor-
tance, lesquels s'anastomosent en constituant précisé-
ment les zones d'injection ou d'infiltration sidérolitique.
— 214 —
La disposition des couches de terrain et leur perméa-
bilité relative ont naturellement une grande influence
sur le développement des corrosions et remplissages
sidérolitiques. C'est ainsi que dans la carrière des
Longs-Champs ce phénomène se développe souvent le
long des délits de stratification de certains bancs. J'ai
déjà relevé un fait analogue à propos du Sidérolitique
du Mont de Chamblon, qui offre des zones de corro-
sion le long de la surface inférieure d'une couche de
marne ; il en ressort ainsi que la poussée de l'eau a
eu lieu de bas en haut vers la surface. Il est évident
que c'est le contraire qui peut avoir lieu tout aussi
bien lorsque l'eau pénètre dans le rocher de haut en
bas. Dans le cas qui nous occupe, c'est bien plutôt
cette dernière alternative qui paraît la plus probable,
en ce sens que les injections sidérolitiques en ques-
tion se sont développées le long de voies d'eau péné-
trant par un système de fissures jusqu'à une couche
peu perméable, comme l'est le calcaire marneux sur-
montant les marnes hauteriviennes et qui supporte
lui-même les bancs de pierre de taille exploitable.
Une troisième zone d'injection sidérolitique a été
découverte dans cette même carrière des Longs-Champs
lors de l'établissement d'une grande tranchée d'atta-
que et le creusement d'une galerie pour le transport
des matériaux exploités au bord du lac. Le fond de la
tranchée se trouve à 20 m. au-dessous de la surface pri-
mitive du terrain au niveau du calcaire marneux et en
plaquettes qui recouvre la marne hauterivienne. Cette
nouvelle zone d'injection est probablement en relation
avec la précédente, car elle commence déjà au niveau
de la plateforme de l'ancienne exploitation, en forme
de cheminée zigzaguée, envoyant des apophyses entre
— 215 —
les délits des couches. Grâce à ce travail d'exploita-
tion on pouvait suivre en détail toutes les particulari-
tés de ce gisement remarquable (fig. 3). Dans la partie
supérieure la cheminée s'ouvrait en forme d'enton-
noir, contenant, sur plus de 3 m. de largeur, du bolus
rouge et brun englobant d'innombrables blocs de
pierre jaune à surface corrodée. Une certaine partie
de ceux-ci paraissaient être tombés comme par un
effondrement ou un affaissement dans une cavité sous-
jacente. C'est ainsi qu'en devenant plus étroite vers
le bas, cette cheminée s'enfonce encore à 12 m. de
profondeur au-dessous de la plateforme de l'ancienne
carrière, jusqu'à la surface du calcaire marneux. Elle
se ramifie même, en envoyant de nombreuses apo-
physes dans le calcaire ambiant. Près de la base de
la pierre de taille, les injections sidérolitiques s'élar-
gissent notablement et se développent le long du délit
de contact entre la pierre jaune et le calcaire marneux,
sur au moins une dizaine de mètres, comme si la
présence de la couche moins perméable sous-jacente
avait mis obstacle à la pénétration plus profonde de
la corrosion puis du remplissage sidérolitique.
Le cliché fig. 3 montre cette situation aussi bien
qu'il a été possible de la relever. Jusque dans la par-
tie la plus profonde de cette zone d'injection il y a
constamment, dans l'intérieur des remplissages argilo-
sableux, des blocs de calcaire à surface corrodée. De
même les parois des cavités sont toujours nettement
corrodées. Il a été impossible de faire figurer dans
le croquis tous les détails de cet intéressant gisement.
Outre les détails du mode de remplissage et de con-
tact entre la pierre jaune et le remplissage sidéroli-
tique, il y a lieu de constater la remarquable situation
1^
et
P.
— 217 —
générale en forme de cheminée traversant irrégulière-
ment la pierre jaune. Dans le cas particulier il ne
s'agit pas d'une cheminée creusée le long d'une fis-
sure simple, comme le serait une diaclase ou para-
clase, mais c'est évidemment une fente irrégulière
qui a été peu à peu élargie, pendant que la corrosion,
profitant des délits des bancs et des leptoclases tou-
jours fréquentes dans les roches calcaires, a produit
les innombrables apophyses. On ne saurait autre-
ment s'expliquer la forme si compliquée et la situa-
tion de ce gisement. Son remplissage par pénétration
du haut en bas paraît fortement attesté par l'arrêt de
la zone d'injection à la surface du calcaire marneux.
Ce sont des eaux corrosives descendant de haut en bas
qui ont créé la cheminée primitive et ses apophyses,
dans lesquelles ont ensuite été sédimentés les maté-
riaux sidérolitiques ; ceux-ci sont attribuables en
partie à des résidus insolubles provenant de calcaire
corrodé, mais une certaine part en revient aussi à
des remaniements de terrains préexistants à îa sur-
face qui ont pu suivre, entraînés par les eaux, les
canaux contournés du réseau. Aux matériaux prove-
nant des résidus insolubles, donc d'origine endogène,
s'associent des éléments provenant de la surface. Cela
est prouvé par la découverte, dans la partie la plus
profonde de la tranchée, d'un amas de sable noirâtre
mêlé d'argile contenant des nodules phosphatés.
Remplissage à nodules phosphatés, — Il occupe une
apophyse ou canal du côté E. de la zone d'injection
sidérolitique. C'est un amas de sable brun-noir peu
argileux, englobant de nombreux nodules brun-noir
ou gris-noir, comme le sont parfois les nodules phos-
phatés de l'Albien (par exemple à la Presta et à
— 218 —
Morteau). Quelques-uns présentent aussi une teinte
gris-clair analogue à celle des nodules phosphatés de
TAlbien de La Coudre.
La ressemblance est si frappante que j'ai tout de
suite supposé qu'il s'agissait d'un remplissage de
sédiments albiens, formé, soit en contemporanéité
avec l'époque albienne, comme à La Coudre, ou bien
plus tard, après remaniement de ces sédiments. Cette
supposition fut immédiatement confirmée par la décou-
verte de quelques débris de fossiles albiens incontes-
tables.
Dans le but de trouver un nombre plus considé-
rable de ces restes, et en vue de mieux étudier la
composition de ce remplissage si curieux, j'ai sou-
mis une certaine quantité de sable à nodules à un
triage soigneux après lévigation.
Voici ce qui résulte de cette étude:
Les nodules phosphatés, de formes et de dimensions
variées, sont disséminés dans un sable composé de
grains quartzeux translucides et de teintes diverses,
blancs, rosés ou jaunâtres, parfois noirs, opaques. La
quantité de matière argileuse rouge, verte ou brune
est plutôt faible. On rencontre par-ci par-là quelques
grains sphériques de fer pisolitique, identiques aux
grains contenus dans le minerai de fer sidéroli tique
du Jura septentrional. Ils offrent sur la cassure une
couleur plus claire et des craquelures remplies d'un
enduit bleu-clair (vivianite?).
Les restes de fossiles albiens sont ordinairement à
l'état de fragments de moules intérieurs et portent
extérieurement des traces indéniables de corrosion. Ces
mêmes traces se voient également sur les nodules
phosphatés, qui sont luisants comme de gros grains
de poudre à mine.
— 249 —
Ces observations conduisent à la conclusion qu'il
s'agit d'un remplissage introduit dans son gisement
actuel par en haut, après remaniement de sédiments
albiens primitifs. Au cours de ce remaniement les
eaux corrosives charriant ces débris exerçaient leur
action soit sur les fossiles, soit sur les nodules phos-
phatés. Les premiers : des chambres d'ammonites aux
lobes émoussés, des gastéropodes ou des débris de
moules de bivalves, etc., ont des formes presque
méconnaissables, tant la corrosion en a effacé les
ornements ou même les contours caractéristiques.
Voici d'ailleurs la liste des espèces qu'il a été pos-
sible d'identifier ou du moins reconnaître générique-
ment :
Odontaspis gracilis, Ag., 1 exemplaire bien conservé.
Hoplites iiiterniptus , Brugn., fragment corrodé et
arrondi.
Diverses chambres d'ammonites corrodées.
Avellana subincrassata, d'Orb., échantillon bien con-
servé et peu corrodé.
Trochm conoideus, Sow., échantillon (moule) bien
conservé, à peine corrodé.
Aporrhaisj 4 fragment (moule) fortement corrodé.
Solarium, 1 fragment et une empreinte d'ombilic
fortement corrodés.
Dentalium Rhodani, Pict. et Roux, 8 fragments cor-
rodés et arrondis.
Corbula gaultina, Pict. et Camp., 1 échantillon peu
corrodé.
Arca obesa, Pict. et Camp., 1 fragment corrodé.
Trigonia aliformis, Park., fragment corrodé, presque
méconnaissable (moule).
— 220 —
Inoceramiis sulcatus, Park., fragment corrodé, presque
méconnaissable (moule).
Inoceramus conœiitricus, Park., fragment (moule) cor-
rodé et arrondi.
Exogyra arduennensis^ Sow., moule corrodé.
Il ne peut donc pas subsister de doute qu'il s'agisse
bien d'un remaniement de sédiment de l'époque
albienne, qui a été entraîné à plus de 20 m. de pro-
fondeur dans le fond d'une cheminée sidérolitique,
fort tortueuse, par les eaux mêmes qui ont contribué
par leur effet corrosif au creusement de cette voie
souterraine. La corrosion des moules et des nodules
phosphatés le prouve en surabondance. Cette intro-
duction de matériaux empruntés au terrain albien est
certainement bien postérieure à l'époque de la sédimen-
tation de ce terrain, puisque ce ne sont pas les coquilles,
mais des moules phosphatés que nous trouvons dans la
crevasse sidérolitique.
La présence de grains de fer sidérolitiques ne pour-
rait pas être invoquée comme un argument en faveur
de la contemporanéité entre ce remplissage et le
Sidérolitique à fossiles oligocènes et éocènes du Jura
bernois. Il y a en effet parfois, dans les grès albiens,
des grains ferrugineux spliériques identiques à ceux
du minerai sidérolitique. Les grains de quartz trans-
lucides multicolores ou noir opaque, si répandus
dans le Sidérolitique, se retrouvent également dans
les sables grossiers de T Albien. Dans le cas présent,
on ne peut voir dans ce gisement que le produit d'un
remaniement de l' Albien à une époque postérieure à
sa formation, et le mélange de ses matériaux aux
résidus de la corrosion des eaux souterraines de
l'époque. Cette époque doit, pour ce qui concern
— 221 —
notre gisement, être comprise entre le Crétacique
supérieur et l'Oligocène supérieur (Aquitanien). C'est
dans cette même période que se placent aussi les
plus nombreux gisements sidérolitiques du Jura.
Il est intéressant de mentionner ici la teneur en
acide phosphorique des nodules. Il en ressort leur
parfaite identité avec ceux de l'Albien ; le fait de leur
corrosion prouve clairement qu'ils n'ont pas pu se
former dans le gisement et doivent provenir, comme
les fossiles phosphatés, de l'Albien remanié. M. J. Bur-
mann, assistant au laboratoire de chimie de l'Acadé-
mie de Neuchâtel, a bien voulu faire un dosage de la
quantité d'acide phosphorique. Je lui en témoigne ici
toute ma reconnaissance.
Le dosage avec la méthode citro-magnésienne a
donné dans les nodules noirs : Pg O5 25,3 7o • calculé
comme CagPgOg: 55,1 7o-
Il y a en outre 4% de Fe (0H)3.
Dans la même carrière des Longs-Champs se trouve
une quatrième zone d'injection sidérolitique assez
différente de la précédente. Elle a été mise à décou-
vert par le creusement de la niche destinée à recevoir
le treuil devant actionner le transporteur funiculaire
qui fait communiquer la carrière avec le bord du lac.
Il y a là plusieurs filons irréguliers, traversant les
bancs inférieurs de pierre de taille, et qui se déve-
loppent ensuite parallèlement à la stratification du
calcaire marneux sous-jacent. Ces filons contiennent
du sable bleu clair ou verdâtre, tout-à-fait semblable
à celui qui remplissait en partie les filons de la car-
rière de Belles-Roches, citée plus haut. Ce grès est
nettement stratifié et associé, comme là, à du bolus
brun ou rouge souvent rubané.
Il me reste à mentionner encore une autre obser-
— 222 -
vation fort remarquable, concernant Faction des
eaux sidérolitiques sur la roche encaissante. Cette
action, avons-nous dit plus haut, est avant tout une
action corrosive, dont d'ailleurs les traces les plus
indéniables peuvent êtres constatées à chaque pas.
Il y a cependant plusieurs points de cette carrière, où
l'on voit, sur le contact entre le remplissage de bolus
ferrugineux rouge ou brun et la pierre jaune, que cette
dernière est visiblement imprégnée d'oxyde de fer. La
roche paraît comme métamorphosée et présente éga-
lement une densité sensiblement plus grande. Non
seulement la surface, mais aussi l'intérieur est péné-
tré par la matière ferrugineuse.
Je ne puis pour l'instant que mentionner ce fait qui
mériterait une étude approfondie en vue de déterminer
d'abord jusqu'à quel point la pierre jaune a été impré-
gnée de matière ferrugineuse. Cela acquis, il y aurait
lieu de rechercher de quelle manière la pénétration
de l'oxyde de fer a pu se produire et éventuellement
à quelle époque cela peut avoir eu lieu. Il est en effet
peu probable que cette pénétration soit due à une
action contemporaine à la circulation des eaux sidé-
rolitiques, c'est-à-dire simultanément à la corrosion.
Cela supposerait des eaux fortement chargées de fer
en dissolution et non corrosives, capables de substi-
tuer au carbonate de chaux de l'hydrate de fer. Mais
il est d'un autre côté possible que cette minéralisation
du calcaire ait eu lieu longtemps après le remplissage^
par un effet de contact prolongé et sous l'influence
de l'eau de çarrrière servant de véhicule à l'échange
des matières chimiques. Cela est d'autant plus pro-
bable qu'elle n'a lieu qu'au contact du bolus ferrugi-
neux rouf?e ou brun. Il v aurait là une étude intéres-
santé de géologie chimique à entreprendre.
223
III. Galerie d'accès à la carriôre des Longs-champs.
(Voir la planche fig. III.)
Cette galerie, qui a donné une excellente coupe du
Néocomien entre la carrière et l'ancienne falaise au
bord de la route cantonale, a également fourni plu-
sieurs exemples d'injections sidérolitiques. Elle a
une longueur de 306 m. entre l'entrée en rocher et
la tranchée dans la carrière. Les premiers 70 m.
traversent l'Urgonien supérieur, formé de bancs de
calcaire blanc jaunâtre fortement fissuré et rocailleux.
Il est interrompu par deux faibles couches de cal-
caire marneux. Vers la base de ce sous-étage, la roche
est sur 4 m. d'épaisseur complètement injectée de
matière argileuse bleu-pâle. La galerie traverse cette
roche sur une vingtaine de mètres. Il ne peut guère
être douteux que ces infiltrations argileuses ne soient
le résultat de la pénétration d'eaux souterraines ayant
abandonné le résidu de dissolution du calcaire traversé
qui est dans ce cas particulier le calcaire blanc urgo-
nien supérieur. Le phénomène cesse avec l'Urgonien
inférieur que la galerie traverse sur 42 m. Dans
la pierre jaune, dite rocaille, superposée aux bancs
de pierre de taille se montre près du puits B, au
point 185 m., un chancre insignifiant sous forme de
craquelures remplies de bolus jaune, rouge et parfois
bleuâtre. Ce bolus présente un éclat particulier par
suite de la compression que les couches ont évidem-
ment eu à subir après la formation de ces remplis-
sages. La présence de la matière argileuse a permis
des glissements d'ailleurs très limités, au cours des-
quels elle a fonctionné comme lubrifiant et a donné
— 226 —
que j*ai cherché à découvrir quelque vestige de fos-
siles de TAlbien. II est toutefois indubitable qu'il s'agit
du même terrain et du même mode de formation. La
ressemblance entre les échantillons provenant des
deux gisements est si parfaite qu'on ne pourrait les
distinguer. Il y a donc lieu d'admettre ici de même
un remplissage par en haut, par suite du remanie-
ment d'un dépôt d'Albien ayant existé primitivement
à la surface. Les nodules phosphatés sont luisants et
présentent des traces très nettes de corrosion.
La situation de la partie élargie du chancre est
tout particulièrement intéressante. Tandis que la dia-
clase W. reste étroite, celle de l'E. s'élargit entie
deux bancs et forme entre les délits de ceux-ci plu-
sieurs chambres en chapelet, remplies de sables stra-
tifiés. La couleur de ceux-ci est tantôt gris-bleu, tantôt
verdâtre avec parties jaunâtres. L'alternance des di-
verses teintes fait paraître la roche nettement rubanée.
La situation de cette partie du gisement est repré-
sentée par le croquis fig. 5. En remettant par la
pensée en place la masse de pierre enlevée au couis
de l'exploitation, on peut se rendre fort bien compte
qu'à un moment donné il y a dû y avoir plusieurs
cavités assez spacieuses, dans lesquelles, par suite
d'un changement de direction du cours des eaux cor-
rodantes, sont venus se déposer les sédiments qui les
remplissent actuellement. Ces dépôts ont naturelle-
ment dû se sédimenter plus ou moins horizontalement.
Si la situation actuelle n'est plus ce qu'elle a dû être
primitivement, c'est que depuis lors les couches de
pierre jaune qui recèlent les remplissages en ques-
tion, ont subi divers bouleversements. Outre le relève-
ment des bancs à un plongement voisin de 22®, ceux-ci
— 227 -
ont subi certainement encore l'efîet d'une compres-
sion générale, dont les traces sont visibles dans les
nombreux plans de glissements qui parcourent presque
tous les terrains du Jura. La présence des cavités
remplies de dépôts sldérolitiques a dû être un motif
pour faire jouer ces mouvements intérieurs des cou-
ches surtout le long de ces crevasses et cheminées
remplies de matières meubles. C'est pourquoi on
constate si souvent des plans de glissement et des
miroirs dans l'intérieur et sur les bords de ces rem-
plissages, si bien que parfois les surfaces de corro-
sion sont remplacées par des surfaces de glissement
lubréfiées par un empâtement d'argile sidérolitique.
L'enlèvement de cet enduit fait réapparaître les sculp-
tures de la corrosion que l'argile n'a fait que recou-
vrir sans l'oblitérer. Les contournements que présen-
tent les sables et bolus rubanés doivent être attribué:;
à ces mêmes effets de compression.
— 228 —
Conclusion.
II résulte de cette étude que les formations connues
sous le nom de sidérolitiques ne doivent pas toutes
être considérées comme le résultat d'une sédimenta-
tion souterraine, due exclusivement aux résidus de la
dissolution du calcaire corrodé par les eaux ayant cir-
culé sous terre pendant les temps tertiaires anciens ou
même crétaciques supérieurs. Une partie des maté-
riaux peut parfaitement avoir été empruntée aux sédi-
ments préexistants à la surface du sol et qui furent
entraînés, même à une très grande profondeur, dans
des cheminées et filons ramifiés qui finirent ainsi par
se combler. Il est cependant très difficile parfois de
déterminer la part qui revient à Tune et à l'autre de
ces influences, les matériaux mis en mouvement
étant dans les deux cas de composition très analogue.
Les deux phénomènes peuvent d'ailleurs avoir agi
soit simultanément, soit séparément. En qualifiant
les formations sidérolitiques de «terra rossa» infra-
tertiaire ou supra-crétacique, on se trouve probable-
ment assez près de la vérité, pour ce qui concerne
les éléments résiduants de la corrosion; d'autres
peuvent avoir été amenés de la surface par suite du
remaniement de terrains préexistants: Aptien, Albien,
Génomanien.
229
XXXII
Sur Tavenir de rexploitation de la pierre jaune
entre Neuchâtel et Saint-Biaise.
Communiqué dans la séance du 27 avril 1906.
1. Nature lithologique et stratigraphique.
La pierre jaune de Neuchâtel est un calcaire qui
se prête admirablement à la taille pour être ouvragé
comme pierre architecturale. Elle rentre dans la caté-
gorie des pierres de taille tendres. Au point de vue
lithologique, c'est un calcaire zoogène; c'est-à-dire
une roche sédimentaire marine, dont divers animaux
ont fourni les composants. On y reconnaît sans aucune
difficulté des débris d'Echinodermes (fragments de
bras et de tiges de Crinoïdes, de carapaces de Stelle-
rides, d'Oursins et de leurs piquants), de Bryozoaires,
des fragments de coquilles triturées, etc. La pierre
jaune de Neuchâtel est parfois, mais plus rarement,
exclusivement oolitique, c'est-à-dire composée de petits
grains calcaires arrondis, dans lesquels on peut recon-
naître tantôt des débris roulés de coquilles, Bryozoaires,
etc., en un mot un sable d'origine zoogène, tantôt des
concrétions calcaires d'origine non organique. Ce der-
nier cas ne se présente cependant guère pour les
oolites du Néocomien.
Les couches que l'on exploite comme pierre de
taille ont un grain plutôt grossier ou moyen et l'on y
constate à la fois des débris d'Echinodermes, recon-
naissables à leurs surfaces de clivage, des débris de
— 230 —
coquilles et de Bryozoaires, associés à des sables
ooli tiques. C'est donc un calcaire à la fois spatique,
lumachellique et oolitique. La part des uns et des
autres de ces éléments peut varier quelque peu sui-
vant les couches.
Le caractère essentiel de cette roche est Tabsence
de matériaux siliceux, ce qui facilite non seulement
la taille à la boucharde, mais permet, grâce à la nature
assez poreuse de la roche, de la raboter, comme les
grès moUassiques tendres.
La ressemblance de la structure avec les grès mol-
lassiques est encore augmentée par la présence dans
ces couches de pierre jaune de la stratification croiséSy
accusée dans le grain de la roche par une sorte de
striation oblique aux délits des bancs et dont Tincli-
naison peut non seulement changer de valeur, mais
encore de direction dans Tintérieur du même banc ;
à plus forte raison cela peut-il avoir lieu d'un banc
à l'autre. Il en résulte ainsi une fausse stratification,
parfois si fortement prononcée que le banc se divise
lui-même en couches plus minces dont l'inclinaison
est oblique à ses propres délits. Cette stratification
croisée est très générale dans les couches de grès de
la mollasse où elle est causée par l'influence des cou-
rants qui ont transporté les grains de sable entassés
sous forme de couches plus ou moins épaisses. Dans
le cas de la pierre jaune, c'est aux courants marins
qu'il faut attribuer cette particularité. Agissant dans
le transport à l'instar du courant d'une rivière char-
riant du sable, les courants marins, se déplaçant à
diverses profondeurs, transportent le long du fond
des débris minéraux empruntés aux coquilles et
squelettes des innombrables animaux marins qui
— 231 -
peuplent le fond de la mer, surtout près des côtes ;
les dépouilles de ceux-ci sont enlevées au fur et à
mesure de leur dépérissement et deviennent ainsi un
sable organique quoique de composition minérale. Ces
mêmes courants se chargent ensuite de l'entassement
de ces matériaux à une distance plus ou moins grande,
comme le ferait une rivière à son embouchure dans
un lac ou dans la mer, en édifiant son delta. C'est
pourquoi ces débris minéraux de provenance orga-
nogène sont souvent manifestement usés par le rou-
lage qui s'opère au cours de ce transport. Mais tout
comme les courants des rivières se déplacent au
milieu du delta, les courants marins changent aussi
souvent de place par des influences diverses. Pour ce
motif la stratification, oblique à l'intérieur des bancs
organogènes, se modifie parfois subitement. Les sur-
faces érodées par le délitement superficiel montrent
souvent des exemples superbes de cette structure si
curieuse des sédiments marins organogènes, qu'il
s'agisse de calcaires oolitiques, échinodermiques ou
lumachelliques, ou de roches ayant les trois carac-
tères simultanément, comme c'est le cas de la pierre
jaune de Neuchâtel. Remarquons encore que cette
stratification croisée se retrouve tout aussi bien dans
la pierre de taille que dans le calcaire jaune, dit
crappe, pierre de maçonnerie ou rocaille. Mais c'est
dans la première qu'elle ressort avec le plus de
netteté.
2. Les bancs de pierre de taiUe.
La qualité de pierre de taille exige que la roche
forme des bancs d'une certaine épaisseur et que dans
chaque banc il n'y ait pas trop de fissures ou poils^
— 230 —
coquilles et de Bryozoaires, associés à des sables
oolitiques. C'est donc un calcaire à la fois spatique,
lumachellique et oolitique. La part des uns et des
autres de ces éléments peut varier quelque peu sui-
vant les couches.
Le caractère essentiel de cette roche est Tabsence
de matériaux siliceux, ce qui facilite non seulement
la taille à la boucharde, mais permet, grâce à la nature
assez poreuse de la roche, de la raboter, comme les
grès moUassiques tendres.
La ressemblance de la structure avec les grès mol-
lassiques est encore augmentée par la présence dans
ces couches de pierre jaune de la stratification croisée,
accusée dans le grain de la roche par une sorte de
striation oblique aux délits des bancs et dont Tincli-
naison peut non seulement changer de valeur, mais
encore de direction dans Tintérieur du même banc ;
à plus forte raison cela peut-il avoir lieu d'un banc
à l'autre. Il en résulte ainsi une fausse stratification,
parfois si fortement prononcée que le banc se divise
lui-même en couches plus minces dont rinclinaison
est oblique à ses propres délits. Cette stratification
croisée est très générale dans les couches de grès de
la mollasse où elle est causée par Tinfluence des cou-
rants qui ont transporté les grains de sable entassés
sous forme de couches plus ou moins épaisses. Dans
le cas de la pierre jaune, c'est aux courants marins
qu'il faut attribuer cette particularité. Agissant dans
le transport à l'instar du courant d'une rivière char-
riant du sable, les courants marins, se déplaçant à
diverses profondeurs, transportent le long du fond
des débris minéraux empruntés aux coquilles et
squelettes des innombrables animaux marins qui
— 231 ~
peuplent le fond de la mer, surtout près des côtes ;
les dépouilles de ceux-ci sont enlevées au fur et à
mesure de leur dépérissement et deviennent ainsi un
sable organique quoique de composition minérale. Ces
mêmes courants se chargent ensuite de l'entassement
de ces matériaux à une distance plus ou moins grande,
comme le ferait une rivière à son embouchure dans
un lac ou dans la mer, en édifiant son delta. C'est
pourquoi ces débris minéraux de provenance orga-
nogène sont souvent manifestement usés par le rou-
lage qui s'opère au cours de ce transport. Mais tout
comme les courants des rivières se déplacent au
milieu du delta, les courants marins changent aussi
souvent de place par des influences diverses. Pour ce
motif la stratification, oblique à l'intérieur des bancs
organogènes, se modifie parfois subitement. Les sur-
faces érodées par le délitement superficiel montrent
souvent des exemples superbes de cette structure si
curieuse des sédiments marins organogènes, qu'il
s'agisse de calcaires oolitiques, échinodermiques ou
lumachelliques, ou de roches ayant les trois carac-
tères simultanément, comme c'est le cas de la pierre
jaune de Neuchâtel. Remarquons encore que cette
stratification croisée se retrouve tout aussi bien dans
la pierre de taille que dans le calcaire jaune, dit
crappe, pierre de maçonnerie ou rocaille. Mais c'est
dans la première qu'elle ressort avec le plus de
netteté.
2. Les bancs de pierre de taiUe.
La qualité de pierre de taille exige que la roche
forme des bancs d'une certaine épaisseur et que dans
chaque banc il n'y ait pas trop de fissures ou poilSy
— 232 —
comme s'expriment les carriers, de manière à pou-
voir extraire des blocs d'assez grandes dimensions. en
vue de leiir utilisation pour des travaux d'archi-
tecture. Ces diverses conditions ne sont cependant
que très rarement réalisées d'une façon satisfaisante.
Souvent la roche, fort belle comme apparence et par
son grain, renferme trop de silice pour se prêter
facilement à la taille. Mais le défaut le plus fréquent
est la fissuration. C'est ainsi que dans la gorge de la
Serrière et dans celle des Clées sur le cours de
l'Areuse, se voient de superbes calcaires oolitiques
ou plus ou moins spatiques d'un grain magnifique ;
mais ils sont à tel point parcourus de fissures qu'il
est absolument impossible d'en extraire même de
simples moellons bruts. La qualité de pierre de taille
est une exception dans le massif calcaire du Haute-
rivien supérieur et lors même que ce sous-étage a
reçu le nom de groupe de la Pierre jaune de Netichâtel^
cela veut dire tout simplement que cette roche se
distingue dans nos environs par sa couleur jaune,
mais non qu'elle soit toujours propre à fournir la
pierre architecturale connue sous ce nom.
Les couches de pierre de taille se trouvent à la
base de l'étage Hauterivien supérieur, séparées de la
marne hauterivienne par seulement 8 à 10 m. de cal-
caire plus ou moins marneux en bancs minces, lequel
contient parfois des rognons de silex. Le toit du massif
exploitable est formé par 3 à 4 m. de calcaire ayant
tout à fait le grain de la pierre de taille, mais la pré-
sence de nombreuses fissures et la faible épaisseur
des lits le rend impropre à être ouvragé; les ouvriers
nomment cette assise crappe. Une couche marno-cal-
caire contenant des rognons durs lités dans une masse
— 233 —
marneuse ooli tique recouvre la crappe. C/est un hori-
zon très constant dans toute la région où existe le
niveau de la pierre de taille. Ses caractères litholo-
giques le font reconnaître très facilement ; mais il est
remarquable surtout pai* la présence de nombreux
fossiles, en général de petite taille, parmi lesquels les
Spongiaires et Bryozoaires sont en prédominance.
Dans l'une des carrières au N. du village de Haute-
rive on y trouve cependant un grand nombre de
Spongiaires assez gros ; ils sont de forme globuleux
ou ovoïde, parfois lenticulaires, associés à d'innom-
brables Bryozoaires ramifiés, à des Spongiaires cupu-
liformes ou digités plus petits et des piquants d'our-
sin très gracieux (Peltastes stellulatus) . Ces mêmes
fossiles, moins les gros Spongiaires, se retrouvent
au-dessus de la crappe dans les carrières des Grands-
Creux sur Saint-Biaise ; elle est de même très nette-
ment accusée dans l'exploitation des Longs-Champs et
à la Favarge. Cette couche à Spongiaires et Bryozoaires
correspond par sa situation et ses caractères paléon-
tologiques à la Marne à Spongiaires du Landeron,
décrite par Gilliéron^, laquelle n'a pas fourni moins
de trente espèces appartenant à ces deux groupes.
Mais, dans ce dernier gisement, cette mai'ne ren-
ferme encore un grand nombre d'autres fossiles, tels
que Gastéropodes, Pélécypodes, Echinides et surtout
de nombreux Brachiopodes, fossiles qui sont plutôt
rares dans la marne à Spongiaires de Hauterive.
Cependant la puissance des couches de pierre jaune
qui séparent le niveau marneux du Hauterivien infé-
^ DE LoRiOL et GiLLiÉRON. Etage Urgonien inférieur du Landeron.
Mém, Soc. helv. Se. nat., t. XXIII, 1869.
- 234 —
rieur est à peu près la même dans les deux gisements ;
il y a donc équivalence stratigraphique assez com-
plète.
On distingue dans les diverses carrières entre
Saint-Biaise et la Favarge une succession assez régu-
lière de bancs de teintes variées dans le massif de
pierre de taille, dont l'épaisseur totale oscille entre
45 et 20 m.
Voici la série que Ton indique dans la carrière la
plus septentrionale, située au N.W. du village de
Saint-Biaise (carrière Noséda) :
Mètres
Pierre de maçonnerie (crappe) 4,00
/ Banc rouge 3,00
i Banc blanc ou banc dur . . 2,00
Pierre de taille ^^'^^ ^f ^^Y^^ ^,50
) Banc bleu 3,00
' Banc dit de 20 pieds (banc
jaune) 4,00
Total . . . 14,50
Calcaire marneux en bancs minces.
Dans les carrières dites des Grands-Creux, la suc-
cession des divers bancs est la suivante :
D'après le contre-maître TEpée. Mètres
Banc rouge 5,00
l Banc blanc 4,50
Pierre de taille V^«"^ "l'y^'" ?,00
) Banc bleu 5,00
' Banc de 20 pieds ou banc
jaune 7,00
Total . . . 21,50
— 235 —
D'après M. N. Convert, ingénieur: Mitns
Banc rouge 3,00
Banc blanc 2,00
Pierre de taille { Banc noyer 3,00
Banc bleu 2,00
\ Banc jaune 6,00
Total . . . 16,00
Dans la carrière Perrier à Hauterive la succession
est indiquée comme étant sensiblement la même.
Plus au S.W., la nouvelle carrière des Longs-
Champs donne le profil suivant: Mètres
' Banc rouge 4,00
Pierre de taille ^a"^ "^^^^^ ^^1^"^' "^Y^"' , ^
i bleu) 7,00
Banc jaune 5,00
Total . . . 16,00
La carrière de la Favarge, la plus rapprochée de
Neuchâtel, offre un magnifique massif de pierre de
taille, ayant la composition suivante : Mètres
( Banc rouge 5,50
Pierre de taille < Bancs nuancés confondus . 6,50
, Banc jaune 6,00
Total . . . 18,00
Il y a donc, selon les indications fournies par les
exploitants, des divergences assez notables surtout
quant à l'épaisseur des divers bancs. La seule concor-
dance qui existe est celle de la succession de trois
niveaux, Banc rouge, Bancs nuancés et Banc jaune.
11 est d'ailleurs assez difficile de se reconnaître dans
Tensemble de ces diverses couches, lorsqu'on les voit
— 236 —
à découvert dans la carrière. Cela provient du fait que
toutes sont sensiblement analogues au point de vue
du grain. Les diverses nuances, tant qu'elles ne sor-
tent pas du jaune au roux, ne tranchent jamais énor-
mément, du moins pas assez pour bien frapper l'œil,
en sorte que dans les constructions, on les utilise
indistinctement pour la composition des mêmes ou-
vrages, façades, pilastres, etc. Le Banc bleu est seul
à faire tache au milieu des couches de pierre jaune.
Son grain est tout à fait le même que celui des
autres bancs, mais il tranche par une couleur bleu-
verdàtre, due à la présence de nombreux grains de
glauconite et de matière grisâtre argileuse.
La place qu'on lui assigne n'est pas absolument
invariable, pas plus que les limites des autres niveaux.
C'est ainsi que dans la carrière Zumbach, récemment
ouverte au-dessus de la gare de Saint-Biaise, il y a,
à la base du Banc rouge, une zone ayant tout à fait
la nuance du Banc bleu. Ce n'est pas d'ailleurs un
banc dans le sens propre du mot; mais on voit la
couleur gris-bleu ou bleu-veixlàtre s'étendre d'une
façon tout à tait irrégulière, comme le feraient des
taches d*huile. Cela se produit ici par une substitu-
tion de la nuance bleu-verdàtœ à la couleur normale
de la pieriv jaune, sous forme de lai-ges taches qui
apparaissent et qui dispai^aissenl. Un même bloc peut
otiv en partie jaune et en partie bleu-vert. C'est de
la même manioiv que se comporte la teinte bleuâtre
dans le vôritablo Bimc bhu qui se trouve ordinaire-
ment au-dessus du Uano jaune, 11 y aui*ait donc, au-
dessus de S;\int- niaise, un deuxième Banc bleu à la
base du Ku\o ivugo ; cela uVmpêclje pas que les cai-
riers continuent à attribuer ce niveau au Banc rouge.
— 237 —
J'ai rim pression que ces distinctions sont essentielle-
ment conventionnelles. En résumé, on peut admettre
comme certain que dans le massif des bancs de pierre
de taille des environs de Hauterive, il y a lieu de dis-
tinguer trois niveaux:
1. Dans le haut, le Banc rouge, qui se remarque
par une teinte un peu plus foncée et aussi par un
grain un peu plus grossier. Epaisseur 3 à 5 m.
2. Le milieu est formé par les Bancs nuancés, dont
le haut commence par une couche plus claire, dite
Banc blanc^ ayant une dureté un peu plus grande,
avec une fissilité plus accusée. Le Banc noyer se dis-
tingue par la présence de particules ferrugineuses,
couleur ocre-brun, qui dessinent parfois des veines
contournées et onduleuses pareilles à celles du bois
de noyer, d'où le nom de ce niveau. Mais pas plus
que le type Banc bleu, cette variété Banc noyer
n'occupe une position invariable dans la série. J'ai vu
à Saint-Biaise des blocs ayant le caractère Banc noyer
d'une façon on ne peut plus nette, provenant cepen-
dant du Banc rouge. On a vu que le caractère du
Banc bleu se retrouve aussi à la base du Banc rouge ;
rien n'empêche d'ailleurs qu'une quelconque de ces
nuances qui sont absolument accidentelles, ne se
rencontre à un niveau quelconque du massif.
3. Le Banc jaune est caractérisé par une teinte
plus claire et par un grain souvent plus fin et plus
oolitique avec moins d'éléments spatiques que le Banc
rouge. C'est le plus tendre et le plus facile à tailler.
Les variations d'épaisseur que présentent ces diffé-
rentes zones, notamment l'impossibilité de recon-
naître toujours une succession bien nette dans la
série des bancs nuancés, résultent du fait que les
— 238 —
modifications, dans la composition de la pierre, qui en
sont la cause, se produisent irrégulièrement dans le
sens vertical, soit de la superposition des lits. Il s'en
suit donc que Tune ou Tautre des variétés qui en
résultent, peut se rencontrer à une tout autre place
que celle où précédemment on avait l'habitude de la
trouver. C'est ainsi que l'apparition d'un calcaire du
type Banc bleu, ou Banc noyer à la base du Banc
rouge indique tout simplement que la zone des bancs
nuancés empiète sur l'épaisseur du Banc rouge comme
aussi des lits ayant le caractère du Banc rouge peu-
vent se retrouver dans le niveau du Banc jaune.
Les QUALITÉS de ces bancs au point de vue de leur
emploi architectural ne sont pas fortement influen-
cées par les différences que nous venons de mettre
en lumière. Par contre, le rendement en pierre utili-
sable n'est pas le même de la part de chacune de ces
couches. C'est le Banc rouge qui passe pour donner le
meilleur rendement en pierre de taille. C'est lui qui
offre le moins de fissures et de poils. Dans les bonnes
parties il peut donner environ V3 de déchet seule-
ment et V3 de pierre utilisable pour la taille. La pro-
portion est à peu près l'invei-se en ce qui concerne
le haut des bancs nuancés, le Banc dur, qui ne four-
nit ordinairement que V3 de bonne pierre. Les autres
couches nuancées sont, sous le rapport du rendement,
intermédiaires entre les deux et fournissent à peu
près autant de pierre de taille que de déchet. Le
Banc jaune de son côté est sous ce rapport fort analo-
gue au Banc rouge, par un rendement en bonne
pieri^ de près des Va de son volume.
On peut admettre, sans sortir des probabilités, que
normalement les bancs de pierre de Hauterive four-
nissent ÔO % de piéride de taille.
— 239
3. Extension.
La seule région où Ton a pu exploiter d'une façon
suivie de la pierre de taille ayant les qualités requises,
se trouve comprise entre Neuchâtel et Saint-Biaise,
plus spécialement entre la faille de Monruz (Lu
Favarge) et Saint-Biaise. C'est sur ce coteau proba-
blement que déjà les Romains exploitaient la pierre
jaune ayant servi à leurs constructions d'Aventicum.
Depuis lors c'est de cette région presque exclusive-
ment qu'ont été extraites toutes les pierres de taille
qui depuis des siècles ont servi aux constructions
dans les environs de Neuchâtel et dans un rayon limi-
trophe assez vaste.
Au S. W. de la faille de Monruz-Fontaine-Saint-André,
où la colline du Mail et de Belles-Roches offre des
affleurements très favorablement situés, on n'a jamais
trouvé de couches suffisamment massives pour foui-
nir de la pierre de taille. Les nombreuses carrières
qui ont été ouvertes dans les diverses parties dô cette
colline, n'ont produit que du petit matériel à moel-
lons ou de la rocaille. Les tranchées de route et sur-
tout le déblaiement pratiqué sur une grande échelle
du sommet du Crét Taconnet près de la gare de Neu-
châtel, en 1878, ont montré jusqu'à l'évidence que
dans toute la région, dès le ravin de Monruz au S.W.,
la pierre jaune de Neuchâtel n'a pas la qualité de
pierre de taille. Il est possible d'en indiquer la cause
probable. Elle doit résider dans le fait que la partie
de la bordure néocomienne qui se trouve au S.W. de
la dite faille^ a été déplacée le long de la rupture
d'une valeur horizontale d'environ 500 m. C'est au
— 240 —
cours de ce déplacement que la dislocation des bancs
a produit une fissuration telle que les calcaires du
niveau de la pierre de taille ont perdu leurs précieuses
qualités. Leur grain et les autres caractères litholo-
giques sont cependant restés les mêmes.
Du côté du N.E. de la région indiquée, à rapproche
du vallon de Voêns, nous voyons de même les bancs
de pierre de taille passer à des calcaires fissurés tout
à fait inutilisables. Sur remplacement du réservoir
d'eau de la commune de Saint-Biaise on a mis à
découvert, au cours du creusement de cette excava-
tion, des bancs de calcaires ayant bien la nature
lithologique des bancs de pierre de taille de Haute-
rive; ils en occupent d'ailleurs le niveau stratigra-
phique, mais dans un état de fissuration complet,
donc inutilisables pour la taille.
Dans la carrière Noséda, qui est la plus septen-
trionale des exploitations, la pierre de taille qui pou-
vait au début atteindre la proportion normale que
nous avons indiquée plus haut, commence à diminuer
sensiblement depuis que l'exploitation se développe
plutôt du côté du N.E., après l'épuisement complet
des parties au S.W. C'est là une indication qui per-
met de conclure que la propriété des bancs de Hau-
terive d'être de la pierre de taille se perd graduelle-
ment dans cette direction et que vers l'emplacement
du réservoir d'eau de Saint-Biaise elle n'existe plus.
Cela ne veut cependant pas dire que les terrains
encore vierges qui se trouvent au N.E. de cette car-
rière sur le prolongement de l'affleurement de la tête
des couches du massif de la pierre de taille, ne puis-
sent pas fournir encore une notable quantité de
pierre de taille; mais il faut prévoir que la propor-
tion de la pierre utilisable diminuera rapidement.
— 241 —
Ici encore il faut attribuer à Tinfluence de la dislo-
cation du sol la déperdition de la nature compacte de
la pierre. C'est en effet à la hauteur de Saint-Biaise
que les couches du Néocomien qui s'abaissaient jus-
qu'alors uniformément vers le lac de Neuchâtel,
commencent à se relever pour s'adosser contre le
petit anticlinal de GhâtoUion qui surgit subitement
entre le flanc de Ghaumont et la dépression du lac
de Neuchàtel. Entre deux, le Néocomien se replie sous
forme d'une cuvette synclinale, le vallon de Voëns;
au milieu de ce synclinal il y a même un bombement
anticlinal. Cela suffit pour motiver dans les couches
qui en sont affectées une fissuration telle que leur
nature compacte est complètement supprimée.
4. Exploitation de la pierre jaune.
Ainsi que le font voir les profils II et III de la
planche, les exploitations se trouvent sur Taffleure-
raent de couches plongeant de 20 à 30® au S.E.
Reposant peu au-dessus des marnes hauteriviennes,
les bancs exploitables sont recouverts en grande
épaisseur de couches impropres à servir de pierre
de taille. Le puits creusé sur l'emplacement de la
carrière Zumbach donne la coupe de ces bancs
(voir cliché 6). Ce puits a traversé presque toute
l'épaisseur de la pierre jaune fissurée, superposée
à la pierre de taille. L'exploitation est donc forcé-
ment limitée à la partie des bancs que l'on peut
enlever sans avoir à déblayer une trop grande épais-
seur de terrain improductif. D'autre part, plus d'une
fois l'accumulation de l'eau dans les cavités d'ex-
traction a présenté d'assez sérieux inconvénients.
16 BULL. SOC. se. NAT. T. XXXIV
Puits de. Scrud^e^
à. Si^ Biaise.
— 243 —
Sans rintroduction de la pierre artificielle au ci-
ment, les carrières de pierre de taille des environs
de Neuchâtel seraient depuis longtemps, non seule-
ment incapables de suffire aux besoins les plus
urgents, mais leur épuisement — en se bornant à la
méthode d'exploitation pratiquée jusqu'ici — serait
chose accomplie. Déjà actuellement plus d'une four-
niture conclue n'a pu être exécutée qu'en important
des environs de Metz des calcaires bathoniens (pierre
de Jaumont), dont la couleur est assez semblable à
la roche de Neuchâtel, pour que l'on puisse l'associer
à cette dernière, sans que la substitution devienne
apparente. Mais cette pierre est bien plus poreuse
que la pierre de Hauterive. Un autre inconvénient
de cette substitution réside dans le fait que la pierre
de Jaumont revient environ deux fois plus cher.
Il était néanmoins évident que les carrières de
pierre de taille de Neuchâtel devaient infailliblement
marcher vers leur épuisement, tant que la méthode
d'exploitation restait la même, c'est-à-dire consistait
à attaquer le gisement par la tête des couches, sans
s'occuper des moyens d'évacuation facile des eaux et
des déblais, soit de la pierre de découverte impropre
à la taille. Cette dernière devait forcément augmenter
de plus en plus au fur et à mesure de l'enfoncement
de l'exploitation, jusqu'au moment où les frais de son
enlèvement contrebalançaient le bénéfice de la pierre
vendable; en ce moment les carrières devaient être
considérées comme virtuellement épuisées.
Gela est-il réellement le cas? C'est la question que
j'avais à me poser lorsque je fus consulté par plu-
sieurs propriétaires de carrières aux environs do
Hauterive et de Saint-Biaise, sur les moyens à mettre
— 244 —
en pratique pour retrouver de nouveaux gisements
de pierre jaune; les carrières actuelles, disaient-ils,
marchant vers un rapide épuisement.
La question posée était dans tous les cas la même.
La couche étant attaquée par l'affleurement des bancs
qui plongent vers la dépression du lac, recouverte
par une épaisseur croissante de pierre impropre à la
taille, il devenait à un moment donné absolument
impossible de continuer l'exploitation avec . profit.
Cependant, le gisement comme tel n'était certaine-
ment pas épuisé réellement, puisque la couche de
pierre se développe sans interruption, avec un plon-
gement moyen de 22^ environ, en descendant vers le
niveau du lac, offrant ainsi une surface émergée de plus
de 150 m. de largeur sur une longueur de plus de 2 km.
On voit sans peine que s'il y avait possibilité de
mettre en exploitation toute cette pierre encore inu-
tilisée, on pourrait parer pour longtemps à la pénurie
qui se présente actuellement ; même il y aurait moyen
de vendre de la pierre de Hauterive dans un rayon
d'exportation plus éloigné, pour peu que le prix de
revient ne soit pas trop élevé.
Le problème à résoudre est donc de trouver un w>oyen
d* extraire avec profit la pierre de taille qui existe encore
en quantité coiuidérable au-dessoits d'une épaisseur varia-
ble de terrain impropre à servir de pierre architecturale.
Deux moyens se présentent à l'esprit: 1. L'exploi-
tation en souterrain, en attaquant le gisement par
le bas, par des galeries percées au niveau du lac.
2. Etablir des voies de transport assez économiques
pour pouvoir évacuer la pierre inutilisable comme
pierre de taille, en s'en servant comme remblais, soit
sur les bords du lac, soit pour combler des teirains
en bas fond demandant à être nivelés. Par ce même
~ 245 -
moyeii le prix de transport de la pierre utilisée serait
aussi réduit dans une notable proportion.
Avant d'examiner les avantages et les inconvénients
de ces deux solutions, constatons que le cube de
pierre de taille qui a été exploité jusqu'ici dans les
diverses carrières est relativement peu considérable,
comparativement à ce qui pourrait être mis en exploi-
tation par la suite.
Le vide qu'ont laissé les carrières actuelles peut
être évalué approximativement, en ce qui concerne
les bancs utilisables, aux chiffres suivants :
Mètres *
1. Carrîére de la Favarge . . ., 80000 environ
2. Carrière des Longs -Champs,
près Hauterive 30000 y>
3. Carrière Perrier, à TE. de Hau-
terive. . 70000 »
4. Carrières des Grands Creux,
entre Hauterive et Saint-Biaise . . 150000 »
5. Carrière Noséda s. Saint-Biaise 100000 »
Total. . . 430000 »
Il existe au-dessous de la zone des affleurements
des bancs de pierre de taille, aujourd'hui presque
entièrement épuisés d'après la méthode ordinaire,
une zone longue d'au moins deux kilomètres, les par-
ties occupées par des constructions non comptées, sur
laquelle zone on pourrait encore exploiter de la pierre,
sur au moins 100 m. de largeur, en mettant en pratique
une autre méthode d'extraction. Cela fait, ainsi qu'il
est facile de s'en rendre compte, pour une épaisseur de
15 m. de pierre de taille, un cube de 2000 x 100 x 15
= 3000000 m^, donc près de sept fois la pierre déjà
extraite.
— 246 —
Mais pour Tun et l'autre de ces chiffres, il faut
tenir compte du déchet que l'exploitation occasionne
forcément. Non seulement le travail de l'exploitation
entraîne un fort déchet, mais toutes les parties des
couches ne sont pas toujours bonnes à fournir de la
pierre de taille. Il y a des parties trop fissurées, ne
donnant de ce chef que des fragments trop petits et
irréguliers; d'autres fois ce sont les corrosions d'an-
ciennes eaux souterraines dites chancres qui rendent
la pierre impropre à l'exploitation, enfin il se peut
aussi que certains lits n'offrent pas par leur texture
ou leur composition lithologique les qualités voulues
pour être utilisés. Il convient donc de déduire pour
ces divers défauts un certain % ?"^ ^^^^ pouvons,
sans rester au-dessous des probabilités, estimer à
50%. 11 y aurait conséquemment lieu de réduire tous
ces chiffres à leur moitié pour obtenir d'une part le
cube de pierre réellement employé utilement jusqu'ici,
et ce que les gisements renferment encore. Ce dernier
chiffre serait donc de 4 500000 m^ (un milion et demi
de m^). En connaissant le bénéfice qui pourrait être
réalisé par m^, on peut sans peine se faire une idée
de la valeur considérable qui reste encore enfouie
dans le sol. Mais c'est précisément ce bénéfice qui
nous est encore inconnu, par le fait que le mode
d'extraction suivi jusqu'ici dans les entreprises actuel-
les, ne peut pas s'appliquer à l'exploitation de ces
gisements plus profonds.
Nous aurons donc à examiner de quelle manière
on pourrait procéder pour mettre en valeur le cube
considérable de pierre qui existe encore enfoui sous
terre entre Neuchàtel et Saint-Biaise.
— 247 -
A. Exploitation en souterrain. — L'exploitation en
souterrain est pratiquée dans bien des endroits, sur-
tout pour extraire du sol des couches de pierre à
construction, de composition crayeuse, pouvant être
détachées facilement en faisant des entailles à travers
banc et en appliquant ensuite des coins. Sous ce rap-
port la pierre de Neuchâtel s'y prêterait parfaitement,
cette méthode étant précisément celle que l'on met
en pratique dans les carrières actuelles. Cependant,
on rencontre deux obstacles assez graves dans le cas
qui nous occupe : l'un réside, en premier lieu, dans
le plongement assez fort des couches, lesquelles s'en-
foncent, comme nous l'avons dit, de 20 à 30® vers le
S.E. Cette situation nécessiterait l'abandon de piliers
représentant au moins la moitié du gisement. De plus
l'épaisseur des couches de pierre de taille étant de
15 m. au moins, on ne pourrait songer à les exploiter
en souterrain sur toute cette hauteur. Il faudrait se
borner à enlever seulement une partie des bancs, ou
bien exploiter en deux étages. L'un et l'autre de ces
procédés augmenterait sensiblement encore le cube
de la pierre qu'il faudrait abandonner.
En tenant compte, toutefois, que l'exploitation en
souterrain permettrait de laisser en place les parties
mauvaises de la roche, en enlevant autant que possible
ce qui est utilisable, et qu'en conséquence le déchet
serait sensiblement réduit, il n'est pas moins vrai que
l'on ne pourrait compter que sur une fraction assez
faible de pierre utilisable; je crois pouvoir estimer cette
proportion à 25 7o au plus, donc environ 750000 m^
en supposant que toute la surface prévue soit succes-
sivement mise en exploitation.
Il n'est d'autre part nullement indifférent d'aban-
— 248 -
donner comme piliers plutôt les mauvaises parties de
rocher. Le but des piliers étant de soutenir le terrain
sus-jacent, il faudrait au contraire choisir pour cela les
meilleures parties de la couche. La déclivité très forte
des couches d'une part, puis la nécessité d'abandonner
une si grande proportion du gisement, ce qui donnerait
pour le même cube de pierre extraite un développe-
ment en surface au moins quadruple, comparé à une
exploitation en carrière à ciel ouvert, sont des cir-
constances qui ont motivé la renonciation à l'essai
d'une exploitation en souterrain, aussi tentant que ce
procédé paraisse au premier abord. Il faut, en effet,
considérer en outre que les terrains sur lesquels
l'exploitation aurait à se développer, sont, sans excep-
tion, des propriétés privées très morcelées, dont l'ac-
quisition devrait précéder la mise en exploitation ; car
il n'est guère probable que l'on puisse obtenir un
droit d'exploitation dans d'autres conditions, à moins
d'assumer des responsabilités vis-à-vis du cédant, dont
la charge peut devenir plus onéreuse que la valeur
momentanée du terrain. D'autre part, l'exploitation
en souterrain présente, dans un terrain aussi fissuré
que l'est la pierre jaune, des dangers si considérables
qu'il est préférable de chercher un autre système.
B, Exploitation pm carrière profonde avec issue infé-
rieure, — Ce système consisterait à ouvrir des chantiers
d'extraction à l'aval des carrières actuelles, dans les
couches de pierre de taille qui se trouvent recou-
vertes de 10 à 50 m. de terrain à déblayer. Ces der-
niers bancs devraient être déblayés au préalable. Mais
pour cela il est indispensable de créer une voie d'éva-
cuation facile, rapide et bon marché, permettant de
conduire la pierre de déblai sur un lieu de dépôt, où
— 249 —
elle prendra de la valeur. Dé tels lieux sont les rives
du lac entre Neuchàtel et Saint-Biaise, les fonds bas
entre la route cantonale et la digue de la ligne directe
Berne-Neuchâtel, ainsi que divers endroits dont on
projette le comblement. La condition première pour
la réussite de telles exploitations en carrières pro-
fondes devait donc être l'établissement d'une commu-
nication avec les rives du lac d'une part et d'autre
part un débouché direct sur l'une et l'autre des voies
ferrées qui se trouvent à proximité. Il n'est d'ailleurs
pas nécessaire de rappeler qu'une grande partie des
matériaux provenant de ce déblaiement peut être
utilisée comme pierre de construction ordinaire,
laquelle paye largement les frais d'exploitation ; ce ne
sera que le matériel de petite dimension qui devra
passer comme déblai. Dans les conditions indiquées,
ce dernier ne sera pas tout à fait sans un certain ren-
dement; plus d'une fois on a fait des exploitations au
rocher uniquement en vue de créer du matériel de
remblai (Crêt Taconnet).
Il convient de relever ici qu'aucune des anciennes
carrières n'avait cherché à se relier par un moyen
de transport direct, ni avec la voie ferrée, ni avec les
rives du lac. On se contentait de charrier à grands
frais sur de mauvaises routes, aussi bien les pierres
utilisables que les déblais. Une faible partie de ceux-
ci ont pu être déposés dans les parties épuisées des
carrières.
Actuellement l'une des entreprises a déjà introduit
ce programme, en établissant entre la carrière des
Longs-Champs et la rive du lac, une voie funiculaire
en galerie (fig. III de la planche). Par ce moyen les
déblais amenés au bord du lac ont déjà servi à créer
— 250 -
une vaste plateforme qui est utilisée comme chantier
pour la taille de la pierre.
Une autre entreprise, en voie de se créer, a ouvert
ses chantiers au niveau de la voie ferrée Lausanne-
Bienne, tout près de la gare de Saint-Biaise. La car-
rière est en relation directe avec le chemin de fer
(fig. Il de la planche).
Ce qui contribuera surtout au succès de ces entre-
prises et d'autres qui pourront suivre, c'est d'une
part la valeur architecturale très réelle de la pierre
jaune de Neuchâtel qui en fait un matériel de cons-
truction toujours très recherché et dont le prix ira
plutôt en augmentant avec la réduction toujours plus
considérable des exploitations de grès tendres de la
molasse; d'autre part, la mise en valeur des terrains
bas situés sur les bords du lac peut être opérée faci-
lement avec les produits qu'il faudra déblayer. Ceux-
ci, transportés à bon marché en un lieu où ils auront
une valeur, ne seront plus une charge pour l'exploi-
tation, mais plutôt une source de rendement, peut-être
modeste, mais au moins réelle. Dans ces conditions,
les bancs de pierre de taille pourront être exploités
avec d'autant plus de succès, malgré les volumes en
apparence énormes de terrain à déblayer auparavant.
Pour le moment il ne s'agira que de mettre en exploi-
tation des surfaces relativement restreintes permet-
tant d'extraire quelques milliers de mètres cubes de
pierre de taille. Peu à peu le succès qui ne manquera
pas de couronner ces efforts pour remettre en hon-
neur l'exploitation de la pierre jaune, activera encore
davantage cette industrie, si bien qu'il se passera quel-
ques siècles encore avant qu'on ose reparler du pro-
chain épuisement des carrières de pierre jaune de
Neuchâtel.
I
r
— 251 —
XXXIII
Notes sur la Géologie du Cirque de Saint-Sulpice.
Communiqué dans la séance du 9 novem,bre 1906.
Le remarquable cirque d'érosion de Saint-Sulpice»
(ui frappe la vue d'une façon si poignante lorsqu'on
fen approche en venant du Val-de-Travers, ou en y
lescendant du Vallon des Verrières, est intéressant au
louble point de vue de la statigraphie et de l'orogra-
ihie. Les terrains du Jurassique supérieur s'y trouvent
■dmirablement à découvert, et offrent des profils natu-
rels renfermant de nombreuses couches fossilifères;
|ivers travaux d'art, routes et chemins de fer, en ont
tendu l'accès des terrains plus facile par des tran-
[hées que depuis nombre d'années les géologues ont
lises à profit pour leurs recherches. Mais il est une
tre question qui se pose avant tout; c'est le mode
formation de cette excavation si régulièrement
brculaire, dans laquelle débouche du côté amont la
feljée morte des Verrières par un couloir étroit,
iindis qu'un défilé abrupt que défendent comme
îux bastions les rochers à pic du Chapeau de Na-
iléon et de TEcrehat, lui donne issue du côté du
Tal-de-Travers.
C'est au double point de vue de son origine, puis
la stratigraphie et de la tectonique des terrains
li en édifient les parois que cette notice est destinée
apporter quelques faits nouveaux.
Le cirque de Saint-Sulpice est creusé sur l'anti-
linal de Montlézi ou du Malmont, lequel prend de
- 252 —
l'autre côté du sillon Val des Verrières- Val-de-Travers
le nom de Montagne des Verrières. A l'entrée du
défilé du Pont de la Roche, les couches sont verti-
cales de part et d'autre, tandis que vers le passage
qui conduit aux Verrières, où Ton traverse l'autre
pied-droit de la voûte, les bancs ont un plongement
de 50 à 60^ du côté du N.W. sous le synclinal des
Verrières. Entre ces deux retombées de l'anticlinal,
les couches du Malm supérieur dessinent un cintre
d'une régularité parfaite, que compliquent seulement
quelques petits accidents qu'un examen très attentif
et de près permet de découvrir. L'intérieur de l'anti-
clinal est formé par le Malm inférieur, les marnes et
marno-calcaires de l'Argovien qui déterminent, au-
dessous du couronnement calcaire, des talus plus doux
recouverts en outre d'une assez forte épaisseur de
dépôts morainiques et d'éboulis. Le Dogger ne vient au
jour que sous forme de son étage supérieur, le Gallo-
vien, composé d'une faible épaisseur de calcaire ferro-
oolitique et de calcaires échinodermiques du faciès
de la Dalle nacrée. Quant au Bathonien, qui devrait
être représenté par les marnes du Furcil, sa présence
est problématique ; il n'affleure en tout cas nulle part.
C'est à propos de cette dernière question que je suis
en mesure de fournir quelques nouveaux renseigne-
ments; puisqu'elle a donné lieu naguère à un débat
fort nourri entre MM. Jaccard et de Tribolet, débat
à la suite duquel les deux adversaires étaient restés
sur leurs positions. J'ajoute qu'au premier abord
j'avais la même opinion que M. de Tribolet, tant la
configuration orographique paraît lui donner raison.
— 253 —
i. L'âge des couches marneuses de la Linière.
Lorsqu'on est placé sur le contrefort de TEcrenat,
sur le sentier qui conduit au sommet du Haut-de-la-
Vy, à peu près au niveau de la voie ferrée du Franco-
Suisse, on jouit d'un coup d'œil tout à fait merveil-
leux sur Fensemble de ce cirque; on voit surgir à
ses pieds les bancs verticaux des étages du Malm
calcaire dans lesquels on a pu reconnaître, en traver-
sant le défilé de la Roche, les étages du Portlandien,
du Kimeridgien et du Séquanien. Les assises marno-
calcaires inférieures de ce dernier, avec les marnes
de TArgovien, sont indiquées par les talus couverts
de prairies ou de broussailles de part et d'autre du
sillon parcouru par les eaux de la source vauclusienne
de TAreuse. Au Pont des Iles, où la tranchée du Ré-
gional a entaillé le Spongitien (Argovien inférieur), le
Divésien et la Dalle nacrée, on devine le centre de
Tanticlinal et Ton tend involontairement à voir dans
la surface couverte de prairies qui se développe au
pied du crêt de Dalle nacrée, l'indice de la présence
d'un terrain marneux qui serait forcément le Batho-
nien du Furcil. Cette supposition semble se con-
firmer, même d'une manière tout à fait péremptoire,
si l'on poursuit les formes orographiques plus loin.
Le crêt de Dalle nacrée s'élève ostensiblement jus-
qu'au-dessus de la maison de la Linière, accompagné
de son flanquement de Spongitien et mis plus en relief
encore par une forêt de sapins. Le prolongement de
ce crêt dans les formes orographiques est d'une façon
non moins ostensible l'arête boisée qui se trouve placée
devant le Creux de la Corbière et qui descend dans lu
— 254 —
direction de la fabrique de ciment. Involontairement
on y voit le prolongement de la Dalle nacrée, en sup-
posant que le Creux de la Corbière soit occasionné par
les marno-calcaires très délitables de TArgovien, dont
on voit la continuation en amont de la fabrique de
ciment. Dans cette supposition, il apparaît de la der-
nière évidence que les talus au-dessous de la Linière
sont sur les marnes bathoniennes et qu'en particulier
une ancienne exploitation de marnes hydrauliques
que Ton voit à droite de cette maison est un affleu-
rement de ce terrain. C'est ainsi que les choses m'ap-
parurent, lorsqu'il y a quelques années, je notais à
propos de l'article Saint-Sulpice du Dictionnaire géo-
graphique de la Suisse (t. IV, p. 357) qu'on avait fait
à cet endroit une tentative d'exploitation de la marne
du Furcil. L'opinion de M. de Tribolet, qui avait jugé
de même, me paraissait évidente.
Mais tout dernièrement, en m'occupant d'une étude
détaillée des gisements de pierre à ciment de Saint-
Sulpice, en vue de leur mise en exploitation sur la
rive droite de l'Areuse, je suis arrivé à me convaincre
qu'il n'en pouvait pas être ainsi et que M. Jaccard
avait parfaitement eu raison de classer dans le terrain
argovien les gisements exploités jadis près de la Li-
nière, par Sevestre, en les considérant comme étant le
prolongement direct de ceux que l'on exploite sur la
rive gauche pour la Fabrique suisse de ciment Portland.
Et cependant la configuration orographique paraît si
claire 1 Les contours des couches ressortent si nette-
ment dans le paysage pour celui qui sait interpréter
les formes du modelé du terrain ! Une seule et rapide
inspection des gisements exploités de 1872 à 1878
par Sevestre et de plusieurs sondages faits à proxi-
ig;.
p;
1 1 ■
3 I
— 255 —
mité de la maison de la Linière m'a convaincu qu'il
n'y avait là qœ des marnes argoviennes et qu'il ne
pouvait en aucun cas être question de couches du
Furcil. Ces marnes diffèrent d'ailleurs sensiblement
des marnes du Furcil par leur composition plus argi-
leuse et leur aspect en général; mais je ne tardais
pas à trouver un certain nombre de fragments d'Am-
monites du genre Perisphinctes , dont les marnes argo-
viennes renferment de nombreuses espèces, tandis
qu'aucune trace des prétendus Ammonites Parkinsoni
ne put être découverte. La connexité des gisements
Sevestre avec ceux de la rive gauche est d'ailleurs
rendue évidente par les sondages qui furent exécutés
en automne 1905 et au printemps 4906, puis par
l'ouverture de la nouvelle exploitation sur la rive
droite qui a pu être placée dans les mêmes assises que
celles de la rive opposée. Dans ces couches on a
trouvé des fossiles en si grand nombre tous propres
à l'Argovien que le niveau slratigraphique de ces
couches ne saurait être mis en doute d'aucune façon.
Cette constatation m'a immédiatement mis en
mémoire la bizarre dislocation, presque un travestis-
siment géologique, de la combe des Quignets, où du
Lias vient prendre la place d'une combe argovienne,
si bien que sans une étude basée sur des sondages,
il serait quasi impossible de ne pas marquer sur la
carte de l'Argovieft à la place du Lias^
J'ai exploré en détail la petite arête que forment la
Dalle nacrée et le Spongitien, ainsi que son prolon-
gement apparent, l'arête boisée qui délimite la combe
de la Corbière. J'ai constaté qu'à environ une centaine
de mètres au S.E. de la Linière on ne trouve plus
1 Mél. géol., XVII, 4'»« fasc. Bull. soc. neuch. se. nat., t. XXXI, 255.
— 256 —
trace de Dalle nacrée, mais uniquement des débris
raorainiques d'origine locale ; Tarête boisée de la Cor-
bière n'est autre chose qu'une moraine formée de gros
blocs de Jurassique supérieur, sans aucun fragment de
roches callo viennes (Dalle nacrée).
A la Linière, les marnes argoviennes se placent en
position presque horizontale au pied du crêt de Dalle
nacrée. Il n'y a conséquemment aucune autre solu-
tion que d'admettre en cet endroit une faille, chose
qui n'a d'ailleurs rien de bien surprenant au centre
d'un anticlinal surbaissé, où se produisent parfois
des dislocations qui ne se répètent pas dans les cou-
ches de la calotte et vice-versa. Cette faille, qui n'a
apparemment qu'un rejet relativement peu considé-
rable, doit s'aniorcer au-dessus de la Linière, vers le
contour de la route qui conduit vers chez les Bande-
rets, poiir atteindre son maximum au-dessous de
cette maison, où son rejet est d'environ une centaine
de mètres. Elle s'éteint probablement dans la direc-
tion du milieu du cirque, car sur la rive gauche, le
long de la route des Verrières, où afUeure le Spon-
gitien, ce terrain accuse à l'extrémité N.W. de Taftleu-
rement, un redressement subit des bancs, comme il
s'en présente à l'approche d'une faille (retroussement);
mais cette fois le rejet serait inverse à la faille de la
Linière. Cela n'a rien d'extraordinaire, car on sait
que sur le développement d'une même fissure, il peut
se produire par suite d'un mouvement de torsion de
tels rejets en sens inverse. A la Linière, c'est le côté
ouest de la ligne de lupture qui s'est abaissé, tandis
que du côté des Prises c'est le côté est. Il n'y a d'ail-
leurs pas lieu de supposer une faille proprement dite
pour toutes les couches, mais une lamination des bancs
— 257 ~
plastiques du Bathonien et de l'Argovien, avec rupture
des couches plus résistantes de la Dalle nacrée et du
Spongitien.
Les profils ci-après, fig. 7 à 10, montrent les diverses
transformations que Ton doit admettre pour expliquer
l'apparition de cette dislocation. Ajoutons que dans la
calotte de Malm calcaire on ne voit absolument rien de
cette faille des couches plus inférieures. C'est cependant
juste sur le prolongement de la ligne de dislocation
que se voit, au-dessus de la voie ferrée, et d'un endroit
où jaillit une source très variable, un singulier repli
en forme de marmite ou fond de chaudron; il affecte
seulement les couches du Séquanien inférieur, tandis
que les bancs durs du Séquanien supérieur, ainsi que
ceux du Kimeridgien, passent au-dessus sans aucune
inflexion. C'est encore une preuve que les disloca-
tions n'ont pas nécessairement une grande profon-
deur. Il s'agit ici apparemment d'un glissement de
couches parallèlement à leur plan de stratification, ce
qui a permis à la poussée, cause de ce mouvement
du Séquanien inférieur, de se manifester sur un tout
autre point dans les bancs superposés à celui-ci.
Rappelons ici que les exploitations souterraines de
marne à ciment qui se développent sur la rive gauche
dans les couches argoviennes, au moyen d'un vaste
réseau de galeries, ont rencontré toute une série de
petites failles; Tune est cependant plus importante
car elle a arrêté plusieurs des galeries. Elle a reçu
de la part des carriers le nom de faille de terre,
parce que dès sa rencontre la roche devient terreuse
par suite de son effritement, causé à son tour par la
lamination des bancs et les infiltrations d'eau. Une
galerie de sondage l'a cependant traversée de part en
17 nULI.. soc. se. NAT. T. XXXIV
IL
^S 3
ilî
: *|-
î|j|
— 260 -
part et a démontré qu'il ne s'agit pas d'une faille sim-
ple, mais d'un véritable réseau de neuf petites failles
parallèles, combinées avec de nombreux plissements
et froissement des couches et n'ayant chacune qu'un
rejet de quelques mètres; le rejet total est cependant
de 15 à 17 m.
Sur la ligne du chemin de fer des Verrières, au-
dessous du rocher du Rondel, se voit, dans les cou-
ches du Séquanien marneux, une petite faille de 5 à
6 m. de rejet; elle est mise particulièrement bien
en évidence par une couche marneuse remplie d'in-
nombrables V^aldheinia humeralis que l'on trouve des
deux côtés de la fissure.
De cette courte étude de géologie locale résulte la
conclusion que si, dans son ensemble, le cirque de
Saint-Sulpice montre sur ses flancs la configuration
tectonique d'une voûte surbaissée d'une grande régu-
larité, il s'y présente cependant des complications
assez importantes que l'étude détaillée de la strati-
graphie et de la tectonique parvient seule à discerner.
C'est ainsi que le débat concernant l'âge des marnes
de la Linière n'a pu être tranché détinitivement
qu'après plus de trente années, par la constatation
de l'âge argovien de ces terrains et la présence d'une
faille évidente, quoique invisible au point où doit
exister le contact anormal de l'Argovien et de la Dalle
nacrée. Les faits donnent ainsi raison à M. Jaccard
qui avait déjà admis la probabilité d'une faille à cet
endroit.
2. La moraine de la Corbière.
Il a été fait mention plus haut de la moraine qui
prolonge, au N.W. de la Linière, le crèt de Dalle
nacrée. Son étude nous fournit de très intéressants
— 261 —
renseignements sur l'origine de ces excavations semi-
circulaires si fréquentes dans le Jura.
La carte topographique ne la fait pas ressortir
exactement. On est tout à fait surpris, lorsqu'on
parcourt cette partie du cirque de Saint-Sulpice des
nombreux détails topographiques d'assez grande im-
portance que le dessin du relief ne laisse pas deviner,
sans compter ceux qui sont trop petits pour y trouver
place.
Cette grande moraine forme devant la combe de
la Corbière une véritable digue semi-circulaire qui
s'appuie contre le contour S. du cirque un peu au
S.W. de la Linière et vient aboutir près de la Doux,
où elle repose sur de la moraine argileuse alpine.
C'est une moraine exclusivement formée de blocs
jurassiens de toute dimension, dans lesquels on
reconnaît sans peine des roches du Séquanien et du
Kimeridgien provenant de la paroi de la Corbière.
On y trouve même des calcaires marneux fossilifères
du Séquanien inférieur, qui ne sont plus actuelle-
ment à découvert, cachés qu'ils sont sous le talus
d'éboulement récent.
Dans ses détails, cette digue morainique est com-
posée de plusieurs cordons concentriques qui se
voient très distinctement, lorsqu'on monte de la Doux
vers le fond de la combe de la Corbière. J'ai compté
au moins six de ces cordons marquant le retrait gra-
duel du glacier.
Il serait intéressant de faire un relevé détaillé de
cette moraine et de ses formes de détail. Toute cette
partie du cirque de Saint-Sulpice étant occupée par
une épaisse forêt, il est difficile de s'orienter et de
dominer d'un coup d'œil l'ensemble des détails du
relief.
— 262 —
La superposition de cette moraine sur la moraine
'à matériaux alpins qui se voit à la Doux prouve
qu'elle est de formation postérieure au retrait du
glacier du Rhône du Val-de-Travers. En cela, il y
a analogie avec les moraines du glacier du Creux-
du-Van, dont la situation a plus d'une ressemblance
avec notre ancien glacier de la Corbière, avec la
différence cependant que le glacier du Creux-du-Van,
grâce à sa plus haute altitude, occupait la totalité du
cirque rocheux, tandis que celui de la Corbière n'a
occupé qu'une partie du cirque de Saint-Sulpice, le
coin orienté au reve^^s,
La dernière digue de retrait se trouve exactement
devant l'encoche que présente la paroi rocheuse de
la Corbière. C'est là que se trouvait le dernier névé de
ce glacier avant sa disparition complète. Après cela
le délitement superficiel a formé peu à peu les talus
continus de matériaux éboulés qui s'appuient contre
le pied de la paroi et qui cachent aujourd'hui les
couches inférieures, dont on trouve nombre de débris
dans la moraine. Pendant l'existence du glacier, les
matériaux que détachaient de la paroi le délitement et
surtout la gélivure souvent répétée dans le voisinage
du glacier, étaient continuellement emportés par
celui-ci et déposés sur sa moraine. C'est pourquoi
aussi ces dépôts ont la forme d'une digue séparée
du pied de la paroi nourricière par une dépression
que la présence du glacier empêchait de se combler
et que ce dernier tenait constamment propre par son
mouvement en avant.
La situation que nous venons de définir ne peut en
aucun cas être attribuée à un éboulement, comme on
serait tenté de le croire, en ne tenant compte que du
— 263 —
fait qu'il s'agit d'un amas très considérable de blocs
provenant indubitablement de la paroi de la Corbière.
Un éboulement ne se serait certainement pas arrêté
au-dessus du talus de la Linière, mais il se serait
précipité loin en avant probablement jusque vers le
défilé de la Roche. Au contraire, le talus entre la
Linière et le village de Saint-Sulpice est tout-à-fait
privé d'amas de blocs ; lorsque le rocher sous-jacent
n'y est pas à découvert, c'est de la moraine alpine
qui le recouvre. C'est au contraire subitement, à
partir d'un certain niveau, que se montre l'amoncel-
lement de blocs calcaires de la moraine de la Cor-
bière; elle marque l'extension maximale du glacier
local.
Cette moraine diffère donc, sous le rapport de son
individualité très marquée, de l'amas morainique
jurassien bien plus considérable du Creux-du-Van.
Ici, la ressemblance avec un dépôt d'éboulement est
bien plus grande, parce que l'amas de blocs a la
forme d'un vaste talus, bien que dans ses détails il
fasse voir nombre de formes qui ne peuvent être
attribuées à une chute de rocher. Primitivement,
c'est-à-dire avant que l'Areuse ait approfondi son lit
nouveau en amont du Saut-de-Brot, cette dernière
moraine devait s'étendre jusqu'aux rochers du Furcil
et augmenter encore la ressemblance avec un dépôt
d'éboulement.
— 264
XXXIV
Sur la géologie du Mont VuUy.
Communiqué dans la séance du !•' juin 1907, à Motiey^-en-Vully,
à l'occasion de la célébration
du centenaire de la naissance de Louis Agassis,
Le Mont VuUy, au pied duquel est situé le village
de Métier qui fut le berceau du grand naturaliste,
forme rextrémité septentrionale de cette longue série
de collines qui sépare la dépression du lac de Neu-
chàtel de celle de la Broyé et du lac de Morat.
C'est en réalité une butte découpée par l'érosion
dans des couches de mollasse sensiblement horizon-
tales.
Les formations qui y prennent part sont des alter-
nances de marnes multicolores et de gros bancs de
grès tendres, vraies mollasses. Au sommet de la mon-
tagne qui s'élève à la cote de 657 mètres, au Plan-
Chàtel, se trouve un placage mince de grès coquillier
de l'étage Helvétien. C'est le seul niveau stratigraphi-
quement déterminable par des fossiles, car la plupart
des autres couches sont sans fossiles, au moins au
Mont Vully proprement dit. Plus au S.W., dans la
région de la Molière, les gros bancs de grès durs sou-
vent d'un grain très régulier, contiennent, comme le
grès coquillier, des fossiles marins, surtout des dents
de requins (Lamna) et des restes tlottés de vertébrés
terrestres.
Le grès coquillier est exploité dans plusieurs car-
rières près du sommet du Mont Vully. Les grès gris
— 265 -
tendres qui se trouvent intercalés dans divers niveaux
à des marnes multicolores, rouges, grises, bleues,
noirâtres ou violacées, souvent panachées de plusieurs
de ces nuances, ont aussi parfois été exploitées; mais
les produits ne sont pas bien recommandables, en
raison de la facile désagrégation de ces roches.
C'est presque conventionnellement que Ton classe
dans la mollasse marine une partie de ces couches
alternativement sableuses et marneuses. Le niveau
tout à fait inférieur du Vully doit appartenir à la
mollasse grise ou étage Langhien. Mais cette classifi-
cation ne peut pas davantage être attestée par des
fossiles.
Les deux petits profils qui accompagnent cette noie
peuvent donner une idée de la structure géologique
de cette montagne. Le profil 1 passe par le sommet
du Haut Vully et montre la situation de Téboulement
du Vaillet. Le profil II passe plus au S. et fait voir le
gisement du Bloc Agassiz et du dépôt fluvio-glaciaire
de Motier, dont il va être question.
On se rend compte facilement que c'est par l'éro-
sion que cette butte fut découpée dans les couches
qui s'étendaient autrefois horizontalement sur le pla-
teau suisse, lequel méritait bien en ce moment le
nom de plateau. Ce furent en premier lieu les cours
d'eau préglaciaires qui creusèrent les sillons primitifs
de la Broyé, de la Menthue et de l'Orbe-Thièlp. Ces
deux derniers cours d'eau réunis se déversèrent alors
dans la Broye-Glane de l'W. à l'E., en passant au N.
du Vully.
Vint la submersion du système fluvial du pied du
Jura, au cours de l'époque glaciaire et l'influence
tantôt érosive et modelante, tantôt remplissant des
^1
i II
— 267 —
glaciers diluviens, qui donna au Mont Vully sa confi-
guration définitive. L'érosion glaciaire se traduit sur-
tout sous la forme de grands dnims (moutons ou
Rundhôcker) que présentent dans leur configuration
extérieure les diverses collines ainsi découpées, le
Mont Vully en particulier. Llntluence comblante des
glaciers n'a pas été sans effet sur cette colline. On y
trouve un certain nombre de blocs erratiques, dont
cependant fort peu de grandes dimensions, soit qu'ils
aient été exploités, vu la rareté de pierres dures dans
la contrée, soit qu'en effet le glacier n'en ait laissé qu'un
petit nombre. Il faut citer sous ce rapport le bloc de
gneiss grossier connu sous le nom peu gracieux de
Palet roulant; il est situé sur le talus supérieur du
côté N. de la colline à 250 m. à l'W. de la cote
615 m.* (voir le profil II, fig. 12).
Il y a également sur bien des parties du Vully des
dépôts morainiques dans lesquels on trouve toutes les
roches du Valais. Mais ces terrains n'ont qu'un rôle
orographique effacé ; ils forment des placages sur les
paliers de la colline, surtout entre Lugnorre et Vully-
le-Haut. Le côté N. de la colline est par contre
presque entièrement en rocher dénudé. Aussi la
fertilité est ici moindre, tandis que la dépression
entre Mur, Lugnorre et Joressant est d'une grande
fertilité à cause des terrains morainiques qui l'oc-
cupent.
Il y a lieu de mentionner ici encore une formation
des plus remarquables. C'est un dépôt fluvio-glaciaire
qui se poursuit entre Motier et Mur, sur le flanc de
^ Il a été décidé à l'assemblée des Sociétés romandes des sciences
naturelles, réunies le 1*^ juin à Motier-en- Vully, de nommer doréna-
vant ce bloc erratique Bloc Agassi s.
— 268 -
la colline, à la hauteur de 470 à 480 m., occupant
une cavité creusée dans la mollasse. Cette excavation
ressemble par sa forme à un lit de rivière ou petite
gorge, mais on n'en voit qu'un bord; l'autre est
ouvert du côté du lac de Morat. Dans cette gorge se
trouve un dépôt de graviers et sables stratifiés dis-
posés de telle façon que les graviers s'appuient en
stratification légèrement inclinée au N.W. contre la
paroi de mollasse, tandis que du côté du S.E., en
s'éloignant de la berge mollassique, le grain du dépôt
devient de plus en plus fin et les graviers font place
à du sable et du limon très fin, en couches horizon-
tales très minces et alternant un grand nombre de fois.
Le cliché fig. 13 représente la situation de ce dépôt
singulier. On peut en donner l'explication de deux
façons : !<> en admettant qu'il s'est formé à une épo-
que où l'érosion glaciaire n'avait pas encore enlevé
l'autre côté de la gorge. Dans ce cas ce dépôt serait à
considérer comme un remplissage fluvio - glaciaire
d'une ancienne gorge d'érosion fluviale dont l'autre
partie a ensuite été enlevée par le creusement de la
vallée du lac de Morat ; 2o en supposant que la gorge
a été creusée latéralement par le glacier, puis remplie
ainsi de graviers et sables fluvio-glaciaires en un mo-
ment où le glacier occupait encore la dépression du
lac de Morat, et formant sur son bord un lac dont le
comblement amena la formation du dit dépôt. Ce
seraient alors les eaux de fusion descendant du VuUy
même qui auraient amené la formation de ce dépôt
de comblement. La prédominance de sables fins et
limoneux et surtout les éboulis de mollasse près du
bord, parlent plutôt en faveur de cette hypothèse (voir
profil II, p. 2(>6).
f
<0
— 270 —
La structure de ce dépôt de gravier n'est pas partout
la même. Du côté S., où il a également été exploité,
les graviers prédominent et on ne voit pas cette stra-
tification horizontale aussi prononcée dans les sédi-
ments limoneux. Il y a en outre, en transgression
par-dessus, une couche de sablon sans stratification
apparente ayant tout à fait Taspect d'un sable éolien.
Il contient 12-15 7o de CaCog.
Des exploitations de gravier et de sable sont ou-
vertes dans ce dépôt et le feront probablement dispa-
raître avec le temps, tout en fournissant au fur et à
mesure de bonnes coupes de ce terrain.
Il reste à mentionner ici encore une autre particu-
larité du Vully-le-Bas. Sur le versant N. de la colline
se trouve un palier très prononcé, qui porte sur la
carte le nom de Le Vaillet. Il s'y trouve des planta-
tions maraîchères et des vergei's d'arbres fruitiers qui
tranchent avec l'aridité du reste de ce côté de la
colline. Ce palier n'est autre chose que le dessus
d'un grand éboulement, tombé probablement à la
suite d'érosions produites par les vagues du lac, au
temps où le Seeland n'était pas encore colmaté. On
sait d'ailleurs que les falaises bordant le lac de Neu-
châtel furent le théâtre de fréquents éboulements
avant l'abaissement des eaux du Jura (voir profil I).
Le Mont Vully, grâce à son isolement et l'alternance
de couches argileuses et de grès mollassiques est riche
en sources, ainsi que l'atteste d'ailleurs la présence
de plusieurs ravins assez profonds, dans lesquels des-
cendent des ruisseaux permanents.
D'après les calculs de M. le pasteur Mayor à Motier,
le débit des sources captées et des ruisseaux descen-
dant du Mont Vully représente environ V7 de la tota-
— 271 —
lité de la pluie qui tombe annuellement sur la mon-
tagne. Mais il faut tenir compte qu'en aucun cas on
ne peut arriver à jauger la totalité des sources qui
sortent d'une montagne constituée comme le Mont
VuUy. Il doit donc y avoir nécessairement un fort
déficit dans le calcul du débit des eaux provenant de
la montagne.
La surface du Mont VuUy à mi-hauteur de la côte
est de 3325000 m*. Avec 800 mm. d'eau de pluie, cela
donne un total de 2588000 m^ d'eau par année, dont
un tiers doit profiter aux sources, soit 862 600 m^.
Cela donne un débit moyen de 1635 litres à la minute,
tandis que les jaugeages p'ont donné que 760 Im. aux
sources et ruisseaux connus et visibles. C'est environ
les 7? de ce qu'il aurait fallu trouver. Mais d'après ce
qui a été dit, ce résultat ne doit pas nous surprendre.
XXXV
Sur un gisement de terrain tuf eux à Saint-Blaise.
Communiqué dans la séance du 14 juin 1907.
Le 6 avril 1907 on a trouvé lors du creusage d'une
fouille pour la fondation d'une maison dans le village
de Saint-Biaise, dans un terrain tufeux, une pierre
de sépulture romaine; ainsi l'annonçait un commu-
niqué de M. W. Wavre dans la Feuille d'Avis de Neu-
châtel^ ajoutant que cette pierre, trouvée à plus de
2 m. de profondeur, devait dater du second siècle de
l'ère chrétienne.
Il me paraissait particulièrement intéressant, vu
qu'il s'agissait d'un dépôt sourcier, d'examiner la
- 272 —
nature de cette formation et les conditions de sa
genèse.
L'emplacement se trouve au-dessous du cimetière
dans un pré qui continue le vallon de la Goulette
appelé ici La Creuse. Le ruisseau qui traversait autre-
fois cette dépression est cependant détourné depuis
assez longtemps, en vue de servir de force motrice à
quelques petites usines du village de Saint-Biaise. 11
traverse ce village en suivant le flanc ou le dos de la
colline néocomienne sur laquelle est construit le haut
de Saint-Biaise.
C'est donc dès le Il^e siècle de notre ère, jusqu'au
moment du détournement du ruisseau que s'est formé
le dépôt en question, lequel avait au-dessus de la dalle
une épaisseur de 2^,30, y compris la terre végétale
(voir fig. 14). Le tuf a en cet endroit une épaisseur
exacte de 1^,80 au-dessus du niveau où a été fait la
trouvaille en question, mais il est probable qu'il y en
a encore une épaisseur* considérable au-dessous, ce
qui resterait encore à vérifier.
Ce tuf ne forme pas un sédiment concrétionné,
comme les dépôts formés à l'issue de sources cal-
caires. C'est un sédiment peu consistant, presque
terreux, de couleur grisâtre à gris-jaunâtre, qui se
laisse exploiter facilement à la pioche. On y voit une
stratification parallèle à la surface du terrain, comme
le fait la sédimentation par ruissellement. La texture
est lâche et très poreuse. Tantôt elle est d'une struc-
ture plutôt terreuse formée d'une accumulation de
grains de tuf concrétionnés très petits, accompagnés
d'éléments argilo-terreux. D'autres fois, mais moins
fréquemment, la texture est bien franchement celle
d'un tuf à base de racines, composé de tubes
-^ 273 —
incrustés et entrelacés. Mais dans ce cas encore,
ce terrain est très friable et n'a aucunement la con-
sistance d'un tuf de source. Ces i)arties forment au
milieu du tuf terreux des zones de faible épaisseur,
où, au surplus, la porosité est beaucoup plus grande
(voir fig. 14).
Fig 14. Coupe du gisement de tuf terreux à Saint-Biaise.
Tout semble indiquer que ce dépôt de tufeau ou
terre tufière a été déposé par ruissellement d'une eau
fortement calcaire, comme le sont la plupart des eaux
sortant du Jura, mais charriant en même temps de
l'argile et du sablon fin. L'origine est tout indiquée par
la présence du ruisseau actuellement détourné de la
Goulette, dont le cours primitif conduisait par cet
emplacement, pour aboutir au lac. Le sous-sol de la
dépression entre le tracé du chemin de fer Neuchàtel-
Bienne et la colline de Saint-Blaise-Chàlollion est ici
formé de marnes aquitaniennes, dont on voit des
atlleurements dans la tranchée du chemin de fer en
avant du tunnel, ainsi que dans les vignes en amont
de la voie et à la gare même.
Sur ce fond étanche les eaux du ruisseau pouvaient
circuler facilement et s'étendre, sans subir de forte
— 274 —
absorption par le sol et déposer leurs matières calcaires
en dissolution. Les sources du ruisseau ne sont en effet
pas très éloignées, de sorte que leur eau devait être
encore très fortement saturée de carbonate de chaux
en sortant du vallon ombragé de la Goulette pour se
répandre sur les prés de la combe de la Creuse. Les
conditions de la sédimentation étant ainsi connues, i)
est facile d'expliquer la nature particulière de ce dépôt.
Ce n'est pas de Teau limpide qui a contribué à la for-
mation de ce sédiment, sinon nous aurions, comme
dans le cas de la combe des Fahys^, sur Neuchàtel, un
dépôt crayeux blanc ou à peine coloré (craie tufière
des coteaux). Ici il s'agit d'une sédimentation produite
par une eau calcaire souvent chargée de matières
argileuses en suspension, laquelle précipitait son car-
bonate de chaux en ruisselant sur le fond de la combe
de la Creuse, tout en déposant une quantité variable
de matières argileuses. De là résulte la couleur gris
jaunâtre du sédiment, sa consistance médiocre, sa com-
position argilo-calcaire, et sa structure particulière^
dans laquelle nous reconnaissons des grains arrondis
de carbonate de chaux, sorte de concrétions roulées
et mélangées à des matières argilo-sableuses, dont la
présence était évidemment un obstacle au durcisse-
ment du sédiment en question. Le débit très variable
du ruisseau de la Goulette, alimenté tantôt exclusi-
vement par des eaux de sources, à débit d'ailleurs
très variable aussi, tantôt par un puissant apport d'eau
superficielle, collectée dans tout le vallon de Voëns-
Maley, indique clairement comment a pu prendre
naissance ce sédiment à la fois hydrochimique et ter-
^ Voir Mélanges géolog., n» IX, fasc. S"». Bull. Soc. neuch. se. nat.,
t. XXIX, 1901, p. 155.
— 275 —
rigène. Au moment des basses eaux, le ruisseau, pro-
bablement déjà en partie canalisé, s'écoulait dans son
lit, mais aux hautes eaux et dès que le débit dépas-
sait certaines limites, les eaux devaient se répandre
sur le bas -fond de la Creuse et y précipiter lentement
le calcaire associé à la matière argileuse. Cette cir-
constance explique à la fois la présence constante
d'argile et de sable dans cette terre tufière, et l'exclu-
sion de couches crayeuses blanches, puis la variabilité
de la teneur en matière argileuse dans les diverses
parties ou niveaux du dépôt.
Voici quelques déterminations de la matière cal-
caire et argileuse, faites sur des échantillons séchés
à 150« :
1. Terre tufière tendre formant la plus grande partie
du dépôt, CaCog 907o; matière argileuse 10 7o-
2. Tuf à racines de consistence plus dure, CaCog
97,4 7o 5 matière argileuse 2,9 7o-
3. Terre tufière argileuse avec coquilles, Ca C03
85,15%; matière argileuse 14,85%.
4. Concrétions résidant après l'évigation de No 3,
CaCog 95,8 7o; matière argileuse 4,2 7o-
La matière argileuse et limoneuse se compose sur-
tout d'un limon impalpable de couleur ocre-brun et
en moindre quantité de sable quartzeux blanc ou jau-
nâtre rarement opaque. Les grains les plus gros de
ce sable forment souvent les noyaux des concrétions
calcaires arrondies qui se trouvent dans la terre
tufière. La forme des grains de ce sable est toujours
anguleuse, à l'exception des plus gros dépassant 0,3™"».
Mais la grande masse reste au-dessous de 0,1 ^m et ils
offrent la forme d'esquilles très nettes.
— 276 —
Quant à la matière argileuse impalpable, elle pré-
sente après décantation ou filtration une couleur de
sienne naturelle et une plasticité faible. Aussi, en
séchant, elle subit un retrait très considérable. Cal-
cinée au rouge vif, elle prend une couleur rouge-
brique clair et ne se délaie plus dans Teau. Cette
propriété est celle de l'argile des N^^ 1 et 3. Celle du
tuf dur et des concrétions a la même couleur après
dessication, mais elle devient moins rouge par calci-
nation.
L'étendue superficielle de cette formation doit être
assez considérable. Elle occupe probablement toute la
longueur de la combe de la Creuse, dès le cimetière
jusqu'à la partie basse du village de Saint-Biaise. Le
cimetière est probablement en entier sur cette forma-
tion qui est certainement un terrain éminemment
favorable pour un tel établissement. Il serait intéres-
sant de déterminer au moyen de sondages l'extension
exacte et l'épaisseur de ce sédiment spécial.
Les caractères paléontologiques se réduisent à peu
de choses. A part quelques coquilles de mollusques
terrestres qui se trouvent surtout à la limite de la
couche de terre arable, d'environ 30 à 50 cm. d'épais-
seur, il n'y a que de rares restes dans le tufeau même.
Ça et là un débris de coquille ou une empreinte indis-
tincte de feuille ou de tige.
Il y a cependant, tout à fait à la base de la coupe
visible, au niveau où fut trouvée la dalle romaine, une
mince couche de limon bien plus argileux que le reste
du dépôt; cette mince couche, dont la formation a dû
coïncider avec l'apport de la dalle romaine, renferme
un certain nombre de coquilles de mollusques, dont
l'association est de nature à nous donner quelques
— 277 —
indications sur les conditions physiques de ce lieu au
moment de la sédimentation du tufeau. En récoltant
sur place, ou en léviguant une certaine quantité du
limon, mon assistant, M. J. Leuba, et moi, nous avons
pu réunir et déterminer un certain nombre d'espèces,
dont voici la liste :
Clausilia spec, un fragment.
Pupilla mtiscoriim, Mûll. .
5 échantillons.
Zua lubrica, Mûll. . . .
. 13
»
Chondrula tridens, Mûll. .
6
D
Bulimus obscurus, Mûll. .
5
»
Xerophila erketoriim, Mûll.
4
»
Tachea nemoralis, fi. . .
1
))
Fonticola Cartimsiana, Mûll
3
)>
Trichia hispida, Ti. . .
. 40
^>
» villosa, Drap. . .
3
»
» sericeUy Drap. .
2
»
Vallonia pulcliella^ Mûll. .
48
»
Hyalinia glabro, Stud. .
1
»
^> nitens, Mich. .
6
y>
» crisiallina^ Mûll. .
2
»
Sticcinea oblonga, Drap. . .
7'
»
>> Pfeifferi, Rossm. .
25
»
» piitris, Blainv. . .
3
»
Pisidiam Cazerlanum, Poly .
5 val
ves.
Cette association de mollusques montre qu'il s'agit
en partie de coquilles d'espèces ayant vécu sur place,
telles les Pisiditim, les Succinea^ les Trichia^ et éven-
tuellement aussi Vallonia pulchella, Zua hibrica, Ptipa
muscorum, qui forment le plus grand nombre d'indi-
vidus; les autres espèces, en partie xérophiles, ont ap-
paremment été importées au moment des hautes eaux.
La question qui se pose maintenant quant à la
— 278 —
rapidité de la formation de ce dépôt, n'est, à vrai
dire, pas si facile à résoudre qu'elle en a Tair, et
cela pour deux raisons. On ne sait pas au juste quand
a eu lieu la dérivation du ruisseau de la Goulette.
Elle est en tout cas antérieure à rétablissement du
cimetière, mais de combien d'années? C'est ce qui
ne peut être déterminé sans autre. Mais d'autre part
la dalle romaine, autant par son gisement que par sa
nature, ne saurait donner une date exacte quant à
l'époque où elle fut enfouie dans le sédiment tufeux.
C'est là un point très important à élucider. D'après
l'inscription déchiffrée par M. Wavre, cette dalle date-
rait du lime siècle avant J.-C. Mais un examen de cette
pièce m'a montré qu'il ne s'agit que d'un fragment
et non d'une dalle placée à l'endroit même d'une
sépulture. Elle est faite en calcaire blanc urgonien ;
un petit fragment qui s'est détaché de la pierre déjà
fortement délitée, renferme une Requienia Ammonia
bien déterminable ; c'est le fossile caractéristique de
r Urgonien supérieur. Cette dalle n'était donc plus à la
place où fut érigée, lors de sa confection, la sépul-
ture en question. C'est peut-être longtemps après cette
époque qu'a eu lieu le ti'ansport à l'emplacement où
elle vient d'être trouvée, accompagnée d'une dalle
ronde en brique et d'un fragment de vase. Avec cette
constatation disparaît malheureusement la donnée
essentielle pour le calcul de la rapidité de la sédi-
mentation du dépôt, sous lequel ces débris furent
enfouis.
Malgré cette déception, il est intéressant d'avoir pu
constater la formation en question et de pouvoir
déduire de la présence de restes de l'activité de
l'homme que dés sédiments de ce genre peuvent se
former avec une assez grande rapidité.
279
Note complémentaire.
Pendant Timpression de la présente notice j'ai eu
Toccasion de faire quelques sondages dans la région
occupée parle dépôt de tufeau du vallon de laCreuze.
J'ai constaté par huit sondages que ce dépôt se trouve
invariablement au-dessous de la terre végétale à une
profondeur de 0^,60 à 1 m., dans toute la région
comprise entre la partie transversale de la route de
Voëns et le bas du village de Saint- Biaise et dès la
tranchée du chemin de Creuze jusqu'au cours actuel
du ruisseau de Saint-Biaise. Il reste à vérifier encore
s'il n'existe pas aussi dans les vignes entre ce dernier
chemin et la voie ferrée, de même que dans le bas
du vallon de la Goulette entre le ruisseau et la route
de Voëns. Le cimetière de Saint-Biaise est en tout
cas en entier sur ce terrain, ainsi que je le supposais.
Ces constatations ont été obtenues d'abord par quatre
sondages placés en travers du vallon en amont du
cimetière; deux autres ont été faits sur les confins de
ce dernier; enfin un septième a été pratiqué entre
la rue de Saint-Biaise et la maison Quinche, où fut
trouvé le fragment de pierre tombale romaine. Plus
près de cette rue une fouille faite en vue d'une cons-
truction a rencontré sur toute la surface à environ
0m,60 de profondeur ce même tufeau plus ou moins
consistant.
L'épaisseur de ce terrain a été explorée par deux
sondages poussés à plus de 3"i,50 de profondeur, pro-
fondeur maximum qu'il est possible d'atteindre avec
la petite tarière employée. Le premier de ces sondages
n'a pas trouvé le fond du tufeau à 3^,55; il a été fait
à 10 m. de distance derrière la maison Terrisse en
amont du cimetière.
280
Le deuxième par contre, fait devant la maison
Quinche, a rencontré du terrain argileux jaune-gri-
sâtre à partir de 3 m. de profondeur. Cette argile
contenait des galets et peut être considérée comme un
dépôt morainique plus ou moins remanié. L'ouver-
ture a pu être placée au niveau du sous-sol du bâti-
ment, soit à la hauteur où gisait la pierre romaine,
donc à 2 m. au-dessous de la surface du terrain
tufeux; ce dernier a donc ici une épaisseur de 5 m.
Cette épaisseur explique pourquoi le sondage près de
la maison Terrisse n'a pas rencontré le substratum
du tufeau.
Voici les résultats des déterminations calcimétriques
faites sur les échantillons retirés de ces deux sondages:
/. Sondage
derrière la maison Terrisse.
Profondeurs.
Carbonate de chaux
JB..
0,75
89,61
1,45
92,86
2,30
93,37
2,60
91,14
2,75
86,27
3,50
78,86
//. Sondage
devant la maison Quinche,
Profondeurs. Carbonate de chaux.
M.
1,70
1,95
2,20
2,45
2,70
3,00
3,25
3,35
3,50
3,55
0/»
88,8
76,43
78,56
86,88
93,46
59,20
55,85
57,67
33,06
46,84
J'exprime ici mes remerciements à mon assistant,
M. J. Leuba, pour son concours pendant l'exécution
des sondages et les déterminations calcimétriques
faites par lui dans mon laboratoire.
Séance du 3 mai 1907
LA GEOMETROGRAPHIE
ou LART DES CONSTRUCTIONS GÉOMÉTRIQUES
Par L. ISELY, Professeur
La Géoniétrographie est de création récente. C'est,
en effet, en 1888 que M. Emile Lemoine réalisa, sans
même s'en douter, une idée émise autrefois par
Jacques Steiner et passée longtemps inaperçue, de
trouver un moyen méthodique de comparaison entre
les diverses constructions qui se font avec la règle et
le compas. Ayant remarqué que toute construction,
si compliquée soit-elle, est constamment réductible à
un certain nombre d'opérations élémentaires, toujours
de même nature, M. Lemoine imagina deux nombres,
appelés par lui coefficient de simplicité et coefficient
d'exactitude, par le moyen desquels il parvint à ana-
lyser, à disséquer pour ainsi dire, les constructions
donnant la solution de la plupart des problèmes de
la Géométrie élémentaire. Dans leur Géométrie plane
(1898), MM. Niewenglowski et Gérard font un usage
constant et judicieux des notations géométrographi-
ques « pour évaluer, disent-ils, la simplicité réelle des
constructions, qu'il ne faut pas confondre avec la
simplicité théorique », Nous leur empruntons les
termes et les symboles techniques qui suivent :
— 282 —
Op. (R^) sert à désigner l'opération qui consiste à
faire passer le bord de la règle par un point ; donc,
spéculativement :
Op. (2R|), c'est faire passer le bord de la règle par
deux points.
Op. (2R'j), c'est faire passer le bord de Téquerre
par deux points, ou bien le mettre en coïncidence
avec une ligne déjà tracée.
Op. (E), c'est faire glisser l'équerre le long de la
règle jusqu'à ce qu'elle passe par un point donné.
Op. (G,), c'est mettre une pointe du compas en un
point donné; donc, spéculativement:
Op. (2 Cl), c'est prendre une longueur donnée entre
les pointes du compas.
Op. (Cg), c'est mettre une pointe du compas en un
point indéterminé d'une ligne.
Op. (Rg), c'est tracer une droite.
Op. (C3), c'est tracer un cercle.
Ainsi, une construction géométrique quelconque
sera représentée par le symbole total :
où a, b, c, d, e^ /", g sont des nombres entiers.
La simplicité d'une construction est eii raison inverse
du nombre total a-\-b-\-c-\-d-[-e-\- f-\- g des opé-
rations élémentaires; c'est pourquoi nous prendrons
ce nombre pour coefficient de simplicité^ par analogie
au coefficient d'élasticité, en Mécanique. Au contraire,
Vexactitude ne dépend que du nombre a-\-b-}-c-\-d-{-e
des opérations de préparation^ appelé pour cette raison
coefficient d'exactitude.
— 283 —
Les exemples suivants feront mieux comprendre
remploi et l'utilité des notations géométrographiques^
Problème 1er. — Mener une perpendiculaire au milieu
d'une droite AB, et, par suite, partager cette droite en
deux parties égales.
L'opération qui consiste à placer la pointe sèche du
compas au point A, puis à décrire autour de cette
extrémité du segment une circonférence de rayon
arbitraire, mais plus grand que la moitié de AB, est
caractérisée par le symbole
Op. (Q+Cg).
La même opération, répétée au point B, donne de
nouveau le symbole
Op. (Q + C3).
Ces deux circonférences se coupent mutuellement
en des points C et D, symétriquement situés par rap-
port à la ligne AB. Faisons alors passer le bord de la
règle par ces points, et traçons la droite CD. Symbole:
Op. (2R, + R2).
On obtient donc, par addition, le symbole total :
Op. (2R, + 2C, + R2 + 2C3).
Coefficient de simplicité : 7.- Coefficient d'exaôtitude : 4.
1 droite, 2 cercles.
Problème IL — Mener par un point donné une paral-
lèle à une droite donnée (postulatum d'Euclide).
* Le lecteur est prié de faire les figures.
-^ 284 —
La construction, indiquée par la plupart des traités
élémentaires, et qui exige l'emploi de la règle et du
compas, a pour symbole:
Op. (2R, + 5C, + R2 + 3G3).
Simplicité: 11. — Exactitude: 7.
4 droite, 3 cercles.
La suivante, un peu plus simple, est préférable.
Par le point donné A, faisons passer une circonfé-
rence qui coupe la droite donnée aux points B et C ;
puis, de C comme centre avec une ouverture de com-
pas égale à AB, décrivons un second cercle qui ren-
contre le premier en D. La parallèle demandée, obtenue
en joignant A et D, forme avec la ligne BC un système
de sécantes qui interceptent des arcs égaux.
Cette construction est caractérisée par le symbole
Op. (2R, + 4C, + R2 + 2C3).
Simplicité : 9. — Exactitude : 6.
4 droite, 2 cercles.
Mais l'emploi de l'équene permet de réaliser une
plus grande simplicité encore. Nous n'entrerons pas
ici dans les détails de la construction, bien connus
de tous les dessinateurs, et exprimés par le symbole
Op. (2R', + E + R2).
Simplicité: 4. — Exactitude: 3.
1 droite à tracer.
Nous remarquerons seulement que ce procédé,
quoique rapide, est suffisamment précis ; il ne sup-
pose pas que l'équerre soit juste, mais simplement
que ses côtés soient bien rectilignes.
— 285 —
Ce dernier exemple montre le parti qu'on peut tirer
de l'analyse géométrographique d'un problème. Elle
permet de discerner, presque à coup sûr, parmi les
diverses solutions qu'il comporte, celle qui conduit le
plus simplement et le plus rapidement au but. A ce
propos, M. Lemoine a cherché à établir, dans la livrai-
son de novembre 1892 des Nouvelles Annales de Mathé-
matiques, une comparaison entre un certain nombre
de méthodes données pour résoudre le fameux pro-
blème des œntacts d'Apollonius avec la règle et le com-
pas. On sait que ce problème, qui consiste à tracer
un cercle tangent à trois cercles donnés, ne comporte
pas moins de dix énoncés différents*. M. Lemoine
examine les quatre solutions proposées par Viète,
Bobillier et Gergonne, Fouché et Mannheim, respec-
tivement. Il trouve ainsi les symboles ci-après :
Méthode de Viète.
Op. (52Ri + 98Q + C2 + 26R2 + 58C3).
Simplicité: 235. — Exactitude: 151.
26 droites, 58 cercles.
Méthode de Bobillier et Gergonne.
Op. (120R4 + 104C,+60R2 + 72C3).
Simplicité: 356. — Exactitude: 224.
60 droites, 72 cercles.
Méthode de Fouché.
Op. (112R^+53C^+56R2 + 26C3).
Simplicité: 247. — Exactitude: 165.
56 droites, 26 cercles.
Voir A. Hoghheim. P}'oblémes de Géométrie analytique à deux
dimensions, traduction L. Isely, fascicule I, exercices 514, 534,
657-664.
— 286 —
Méthode de Mannheim.
Op. (IO8R1 + 2OQ+54R2 + 4OC3).
Simplicité: 192. — Exactitude: 428.
54 droites, 10 cercles.
La moins bonne de ces méthodes, au point de vue
strict de la construction, est donc celle de Bobillier
et Gergonne, si élégante pourtant. Elle exige, en effet,
356 opérations élémentaires. M. Lemoine s'en montre
fort surpris.
Les deux solutions de Viète et de Fouché s'équi-
valent à peu près, avec une légère supériorité cepen-
dant du côté de la première (235 contre 247).
La méthode du colonel Mannheim est de beaucoup
la meilleure, puisque le nombre des opérations élé-
mentaires se réduit à 192. Mais, comme M. Lemoine
le fait remarquer, bonne pour le cas général, elle ne
s'applique malheureusement pas à tous les cas parti-
culiers, où l'on a affaire à des variétés des cercles
donnés: poiiits (cercles infiniment petits) ou droites
(cercles de rayon infiniment grand). Cette infériorité
théorique est, du reste, de faible importance, ces cas
particuliers ne comportant que des constructions rela-
tivement simples. Telles sont, entre autres, celles qui
fournissent les cercles tangents (inscrit et exinscrits)
aux côtés d'un trilatère.
Il est, croyons-nous, superflu d'insister davantage
sur la réelle utilité des méthodes géométrographiques.
Non seulement elles enlèvent aux constructions géo-
métriques, même les plus élémentaires, leur caractère
machinal et aride parfois, mais encore elles dévelop-
pent chez ceux qui s'en servent l'esprit de recherche
— 287 —
et la réflexion. Elles les accoutument à établir un
parallèle entre les divers procédés qui s'offrent à eux
dans la solution d'un problème et à en trouver de
nouveaux, souvent bien préférables à ceux que don-
nent les classiques traités de Géométrie. Pour les
élèves de l'enseignement secondaire, l'emploi de ces
méthodes serait un véritable stimulant: à celui qui
trouvera la solution la plus courte! «Pour les per-
sonnes qui attachent un grand prix à l'émulation, dit
M. Laisant dans sa Mathématique y ne serait-il pas inté-
ressant, dans des classes nombreuses, de voir ouvrir
des concours de simplicité sur un résultat géométrique
à obtenir avec la règle et le compas?» Nous souscri-
vons de tout cœur à ce vœu d'un des penseurs les
plus profonds des temps modernes.
^
Séance publique du 1*'' Juin 1907
Le Prof. LOUIS AGASSIZ
ET
LE MUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE DE NEUCHATEL
Par Paul GODET, Professeur
Messieurs j
D'autres vous ont parlé et vous parleront encore
de la vie et des travaux du professeur Agassiz et de
rinfluence qu'il a exercée dans le domaine scienti-
fique; je veux ici vous dire ce qu'ils ne vous diront
pas et justifier à vos yeux, si c'est nécessaire, la pose
d'une plaque commémorative à l'entrée de ce Musée
d'histoire naturelle dont il a été un des fondateurs et
qui lui doit une partie de ses richesses. Le Musée
d'histoire naturelle de Neuchâtel, en eifet^ occupe
une place importante parmi les musées de la Suisse
et n'est pas inconnu aux grands musées de l'Europe
et même de l'Amérique parce qu'il contient des types
dont la valeur est inappréciable. Je ne crois pas qu'il
existe au monde une ville d'une vingtaine de mille
âmes qui possède un musée comme le nôtre. Et si
nos collections ont pris cette extension, cela est dû
en grande partie à l'influence du professeur Louis
Agassiz.
M. Agassiz avait compris l'aide que des collections
d'histoire naturelle peuvent prêter à l'enseignement
et l'importance qu'elles ont pour des travaux scienti-
— 289 —
fiques auxquels elles servent de base. Aussi, grâce à
la notoriété qu'il avait acquise et qui lui avait procuré
de nombreux correspondants, avait-il réuni des col-
lections importantes. Ces collections sont actuelle-
ment au Musée d'histoire naturelle de Neuchâtel, et
c'est ainsi que les types sur lesquels il a travaillé se
trouvent chez. nous.
Au moment de son arrivée à Neuchâtel, notre
Musée d'histoire naturelle était, on peut le dire, très
pauvre ; quelques bêtes empaillées, quelques coquilles
et autres s'espaçaient dans nos vitrines et jamais Ton
n'aurait pu penser que celles-ci se trouveraient un
jour trop remplies, comme c'est le cas maintenant.
C'est grâce à l'impulsion donnée par M. Agassiz,
secondé, il faut le dire, par le zèle du premier direc-
teur, M. Louis de Coulon, et de plusieurs autres^
que nous pouvons être fiers des richesses que
nous possédons. Malheureusement nous souffrons du
manque de place et un nouveau bâtiment s'impo-
serait, si la question d'argent n'était là pour borner
les aspirations.
En 4838, une commission administrative nommée
peu de temps auparavant, se réunissait chez M. Louis
de Coulon, qui en était le président. Elle y a tenu
ses séances jusqu'en 1875. Les membres en étaient,
avec M. L. de Coulon, MM. Agassiz, F. DuBois de
Montperreux, Aug. de MontmoUin, Ch.-H. Godet,
Di' Ferd. DuBpis et Zode. Ils se distribuèrent la tâche
et je vois par les procès-verbaux de la dite commis-
sion que M. Agassiz se chargea spécialement des fos-^
siles et des mollusques. Il fallait d'abord installer les
collections dans les nouveaux locaux aménagés à cet
effet. On fixe les heures d'ouverture du Musée et l'on
19 BULL. SOC. se. NAT. T. XXXIV
— 290 —
insère dans la Feuille d'Avis un article informant les
personnes qui seraient disposées à faire des dons au
Musée, qu'elles seraient bien aimables si elles vou-
laient s'exécuter le plus tôt possible.
Dès lors, à chaque séance, on enregistre des cadeaux
plus ou moins importants. Des Neuchâtelois établis
en pays étrangers, M. Aug. de Meuron au Brésil,
M. Fornachon au Mexique, M. Bovet de Fleurier en
Chine, M. Borel-Lagnier à Batavia, M. Berthoud-
Goulon au Surinam et d'autres encore font parvenir
au Musée de leur pays des caisses remplies d'objets
précieux. Mais il est une circonstance où l'influence
de M. Agassiz s'est fait sentir d'une manière particu-
lière, parce qu'il a travaillé de tout son pouvoir à
amener la réalisation d'une grande entreprise qui a
eu pour notre Musée des résultats extrêmement
importants.
J'ai moi-même publié dans les Bulletins de la Société
des Sciences naturelles un travail concernant le voyage
exécuté par M. de Tschudi de 1838 à 4841, au Pérou,
pour le compte du Musée de Neuchâtel. Permettez-
moi de vous y renvoyer pour les détails et de résumer
seulement les faits. En 1837, des banquiers de Genève^
MM. de Grenus, avaient conçu le plan d'une grande
entreprisé, consistant à expédier dans les principaux
ports de diverses parties du monde un navire, chargé
de toutes sortes de marchandises, dont la vente devait
leur procurer un bénéfice considérable. Le vaisseau
en question, VEdmond, devait faire le tour du monde»
visiter le Chili, le Pérou, l'Amérique russe et re-
venir en Europe par les Iles Sandwich, l'Australie,
l'Inde, etc. MM. de Grenus eurent l'excellente idée
d'offrir aux divers musées de la Suisse de prendre
— 291 —
gratis à bord un naturaliste qui, pendant les relâches,
pourrait descendre à terre et réunir des collections
importantes. L'offre était séduisante, mais il fallait
réunir une somme d'argent assez grande, parce que
le naturaliste en question devait payer ses séjours à
terre, séjours qui pouvaient être de quelque durée
et qu'il fallait le munir de tous les objets dont il
pourrait avoir besoin, un fusil, des bocaux et bien
d'autres choses encore.
Pour ces raisons, les divers musées suisses déclinè-
rent l'offre; Neuchàtel, sous l'influence des hommes
pleins d'enthousiasme et d'entrain qu'étaient MM. Agas-
siz et de Coulon, accepta. Une somme de 4000 fr.
suivie plus tard d'une autre de 2000 fr. fut réunie par
souscription et il ne resta plus qu'à trouver un
homme capable de remplir une tache qu'on pouvait
appeler difficile et délicate. Ce projet devait plaire
tout spécialement à M. Agassiz, auquel l'exploration
de pays alors à peu près inconnus au point de vue
de l'histoire naturelle, comme le Pérou par exemple,
pouvait procurer des documents de première impor-
tance en même temps qu'elle enrichirait nos collec-
tions. Mais il fallait trouver l'homme nécessaire.
Un jeune naturaliste, en ce moment à Neuchàtel,
M. de Tschudi, se présenta; déjà connu par des tra-
vaux scientifiques, M. J.-J. de Tschudi était un homme
ardent, énergique, excellent observateur, passionné
pour l'histoire naturelle et, chose importante, d'une
santé excellente. Appuyé par M. Agassiz, il fut agréé
et l'on n'eut jamais lieu de s'en repentir. Par suite de
circonstances spéciales, indépendantes de sa volonté,
il ne put visiter que le Pérou (l'expédition de MM. de
Grenus n'alla pas plus loin). Mais de Lima, il gagna
— 292 —
la Gordillière et, dans la forêt vierge, aidé d'un jeune
Suisse du nom de Klee, qu'il rencontra dans le pays,
il se construisit une hutte où il séjourna pendant
neuf mois, loin de toute habitation et exposé aux
entreprises meurtrières des indigènes. Le résultat de
ses chasses était envoyé à M. de Coulon et c'est ainsi
que nous possédons dans notre Musée les types d'un
grand nombre d'espèces dont plusieurs étaient alors
tout à fait nouvelles. Des échanges faits avec les
doubles ont considérablement enrichi nos collections
et ces grands progrès nous les devons à la générosité
des Neuchàtelois et en particulier de MM. de Coulon
père et fils, mais surtout peut-être à M. Agassiz, d'où
est venue la force d'impulsion.
M. Agassiz lui-même avait recueilli de nombreuses
collections pour servir de base à ses travaux. C'étaient
des fossiles, des mollusques, des poissons et des échi-
nodermes (étoiles de mer, oursins); collections pré-
cieuses, surtout parce que, comme je l'ai dit, elles
avaient été utilisées pour l'exécution de travaux fort
appréciés des naturalistes européens et qui ont paru
à Neuchâtel, donnant à notre ville une notoriété qui
lui est restée et à laquelle elle n'aurait jamais atteint
sans cela.
Je me rappelle être allé avec mon camarade et ami
d'alors, Alex. Agassiz, visiter ces collections à l'étage
inférieur de la maison occupée actuellement par
M. Berthoud, libraire. M. Agassiz, occupé à travailler
à son bureau, nous laissa tirer les tiroirs et examiner
tout avec une grande bienveillance.
Lors du départ de M. Agassiz pour l'Amérique, il
songea à se défaire de ces collections, mais, désirant
les voir rester à Neuchâtel, il consentit à les céder à
— 293 —
notre Musée pour un prix bien inférieur à leur
valeur, le prix de 6000 fr. Un très grand nombre
d'étiquettes du Musée portent Tindication « Collec-
tion Agassiz i>. Nous trouvons sous cette désignation
beaucoup d'exemplaires qui ont été représentés dans
divers travaux, des types, par exemple, de certaines
espèces de poissons du lac, auxquels il faut revenir
si l'on veut savoir exactement ce qu'entendait l'auteur,
des types aussi, mentionnés dans des travaux concer-
nant les oursins et certains genres de mollusques fos-
siles. Tout cela est d'une grande valeur. Grâce à ses
nombreux correspondants, M. Agassiz avait pu se pro-
curer un grand nombre de formes intéressantes de la
Méditerranée et des côtes d'Europe, surtout d'Angle-
terre et aussi du Brésil; maintenant encore certaines
espèces ne sont représentées chez nous que par
les exemplaires d' Agassiz. Mais si nous devons à
M. Agassiz l'enrichissement partiel de nos collections,
nous lui devons ce qui est plus difficile à obtenir,
l'impulsion donnée à l'étude de l'histoire naturelle
dans notre pays. Durant son séjour à Neuchàtel, ses
cours étaient suivis par un nombreux public où les
dames ne faisaient pas défaut. Passionné pour la
science, M. Agaëfeiz savait la rendre attrayante sans
rien sacrifier de son côté sérieux ; il séduisait par la
grâce de son accueil, par la clarté de son exposition;
son départ a été une perte irréparable pour Neuchàtel
et en particulier pour son Musée d'histoire natuielle.
J'ose croire, Messieurs, qu'après cette exposition
de ce que le Musée doit à M. Agassiz, vous trouverez
naturel que la Commission du Musée rappelle par
une plaque commémorative le nom de celui auquel
notre établissement doit en grande partie sa fondation
— 294 —
et son développement. L'adage juridique dit: «Cher-
chez la femme ». Lorsqu'une entreprise réussit, il
faut dire: «Cherchez l'homme». Ici, si nous cher-
chons, nous trouvons deux hommes au lieu d'un:
L. de Coulon et L. Agassiz. Le premier a son buste
dans le Musée, le nom de l'autre, le voici sur cette
plaque :
A LOUIS AGASSIZ
l'un des fondateurs du musée
d'histoire naturelle.
¥
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX DES SÉANCES
Années 1905-1907
-•o«-
SÉANCE DU 3 NOVEMBRE 1905
Présidence de M. LE6RANDR0Y
Le Président rappelle la mémoire de M. P.-E. Bar-
BEZAT, notre doyen décédé, puis le Bureau, pour Texer-
cice 1905-1907, est constitué comme suit:
Président : M. Eug. LeGrandRoy.
Vice-président: M. H. Schardt.
Secrétaires: MM. Spinner et Berthoud.
Secrétaire-rédacteur: M. F. Tripet.
Caissier: M. Bauler.
Comme vérificateurs de comptes, sont nommés:
MM. de Perregaux et Fuhrmann.
Les commissions sont constituées comme suit:
Commission de rédaction du Bulletin: Le Président,
le Président sortant, les trois Secrétaires, MM. Bil-
leter et de Tribolet.
Commission des blocs eiTatiques : MM. Schardt, de Tri-
bolet et Dubois.
Commission hydrologique et limnologique: MM. Schardt,
de Perrot et DE Perregaux.
M. Schardt attire l'attention de la Commission des
blocs erratiques sur ce qui se passe à Cressier, où
— 296 —
Ton exploite ces vestiges glaciaires. Il y aura lieu
d'opérer un. classement, car les blocs de valeur scien-
tijBque sont assimilés aux monuments historiques.
M. FoHRMANN présente une communication sur VOri'
gine des perles.
M. Thiébaud parle sur la Faune du lac de Saint-
Biaise,
SÉANCE DU 24 NOVEMBRE 1905
Présidence de M. LEGRANDROT
MM. Adrien Jaquerod, professeur à TAcadémie, et
Alphonse Vuarraz, médecin à Neuchàtel, sont reçus
membres de la Société.
Nos échanges avec la Société géologique de France, un
moment en désarroi, vont reprendre régulièrement. En
outre, nous sommes entrés en relation avec la Sodété
des mines du Missouri,
M. DE Triboleï annonce que la Commission des
blocs erratiques a commencé ses opérations grâce aux
dossiers réunis par le regretté Léon DuPasquier.
M. de Perrot présente deux communications:
a) De Vinjluence de la coirection des eaux du Jura sm"
le niveau du lac de Neuchàtel de 1802 à nos jours,
b) En*eur dans la fixation du niveau de V ancien môle,
M. DE ÏRiBOLET parle de la Floraison des bambous:
un Phyllostachys de son jardin a fleuri après de lon-
gues années. Ce fait mérite d'être relaté à cause de
sa rareté.
M. BiLLETER lit une lettre 'de M. Hermann de Pury,
microbiologiste à Clarens, disant qu'il a trouvé le
Badllus piluliformans dans un vin blanc de Neuchàtel.
297
SÉANCE DU 8 DÉCEMBRE 1905
Présidence de M. LE6RANDR0T
M. DE Perregaux dépose pour les archives le sceau
de l'ancienne section de La Chaux-de-Fonds.
M. FuHRMANN parle de la reproduction du Palolo,
Etmice viridia.
M. Thiébaud communique les Notes biologiques de
son Etude sur le lac de Saint-^Blaise.
MM. DE PouRTALÈs et DE Perregaux rapportent que
deux personnes de Neuchâtel ont ressenti faiblement
le tremblement de terre qui a secoué la région de
Bex, mercredi matin, 6 décembre 1905.
SÉANCE DU 5 JANVIER 4906
Présidence de M. LEGRANDROY
M. John Leuba, étudiant en sciences, est reçu membre
de la Société.
M. Isely présente une communication sur les Discri-
minants et solutions singulières. (Voir p. 3.)
M. H. ScHARDT parle sur les résultats d'u/n sondage
dans le Néocomien du Vauseyon. (Voir p. 186.)
— 298 —
SÉANCE DU 19 JANVIER 4906
Présidence de M. LE6RANDR0T
M. Henri Krebs, assistant au laboratoire de physique,
est reçu membre de la Société.
MM. J. Favre et M. Thiébaud présentent la première
partie (géologie et botanique) de leur travail sur le
maraifi de Pouillerel, (Voir p. 25.)
M. Spinner rappelle les divers cas de végétation
précoce provoqués par la température anormale de
ces derniers jours. 11 a été cueilli des fleurs de noise-
tier à Saint-Biaise, de cerisier à Aigle, de prunier à
Nods, d'anémone hépatique et de primevère au-dessus
de Neuchâtel, entre le le' et le 15 janvier.
SÉANCE DU 2 FÉVRIER 1906
Présidence de M. SGHARDT
M. Louis Isely, étudiant, est reçu membre de la
Société.
M. DE Perrot parle sur le Degré d'exactitude atteint
dans les plans cadastraux,
M. BiLLETER rapporte sur les Applications des mé-
thodes physico-chimiques à l'analyse des vins et du lait.
— 299
SÉANCE DU 16 FÉVRIER 1906
Présidence de M. SCHARDT
M. ScHARDT expose Tensemble de ses observations
sur VEboukment de Chamoson,
M. le D"^ Jaoot - GuiLLARMOD résume les résultats
scientifiques de l'expédition de 190ë au Kangchinyunga.
SÉANCE DU 9 MARS 1906
Présidence de M. LE6RANDR0T
MM. Favre et Thiébaud présentent la suite de leurs
communications sur les marais de PouillereL (Voir p. 25.)
SÉANCE DU 23 MARS 1906
Présidence de M. LEGRANDROT
M. le Président rappelle la mémoire de M. Victor
Fatio, zoologiste à Genève, notre membre honoraire
depuis 1882. L'assemblée se lève en signe de deuil.
Il est lu ensuite la circulaire envoyée par le comité
spécial pour le cinquantenaire d'enseignement du pro-
fesseur Renevier à Lausanne. Le délégué de l'Académie
sera en même temps le nôtre s'il est membre de la
Société, sinon nous enverrons un membre du Bureau.
Le Caissier donne connaissance des comptes de 1905
qui bouclent par 3046 fr. 16 de recettes et 4114 fr. 80
— 300 —
de dépenses, soit une diminution d'actif de 1068 fr. 64.
Sur la proposition des vérificateurs de comptes, la
gestion de 1905 est approuvée.
M. SoHARDT présente une communication sur des
crevasses sidéroliiiques avec nodules phosphatés à Haute-
rive. (Voir p. 206.)
M. Jaquerod expose ensuite avec expériences à
l'appui les principales propriétés de l'air liquide.
SÉANCE DU 27 AVRIL 1906
Présidence de M. LE6RANDR0T
La Société vaudoise des Sciences naturelles nous
propose une séance commune. Le principe est admis
par l'assistance unanime. Le Bureau reçoit pleins pou-
voirs pour la fixation de la date et du lieu de la réu-
nion, ainsi que pour le choix des communications.
La question spéciale des comptes de 1905 sera portée
à l'ordre du jour de la prochaine séance.
M. Louis Isely fait part d'une petite adjonction à
son travail sur les inscriptions tumulaires des grands
mathématiciens. Il s'agit. de l'inscription du polygone
régulier de 17 côtés, construction démontrée par Gauss.
M. ScHARDT présente une communication sur Vavenir
de l'exploitation de la pierre jaune à NeuchâteL (Voir
p. 229.)
M. Jordan annonce la découverte au-dessus de la
ville d'un pied de Daphne laweola, L.
— 301
SÉANCE DU 48 MAI 1906
Présidence de M. LEGRANDROT
M. DE BoTZHEiM, agronome à Saint-Biaise, est reçu
membre de la Société.
MM. BiLLETER et LeGrandRoy sont délégués à la
réunion de la Société helvétique des Sciences natu-
relles, qui aura lieu à Saint-Gall du 29 juillet au
Iw août prochain.
M. le Président rappelle la mémoire de notre membre
honoraire M. le prof. Renevier, décédé à Lausanne.
La réunion d'été en commun avec la Société vaudoise
aura lieu si possible le 28 juin prochain.
M. Jaquerod, au nom de la commission de vérifica-
tion, présente diverses observations sur les comptes de
1905. Il demande spécialement des économies sur la
publication du Bulletin et plus particulièrement sur les
annexes au Bulletin, Nous demanderons à TEtat de
prendre aussi les frais de brochage à sa charge, sinon
nous nous verrions forcés de renoncer à ces annexes.
Notre convention avec la Commune nous est très
défavorable. Contre une subvention de 250 francs, nous
cédons annuellement à la Bibliothèque de la Ville pour
1200 francs de volumes. Il faudra chercher à obtenir
davantage de la Commune.
Le Bureau reçoit pleins pouvoirs à cet effet.
M. de Botzheim rapporte les témoignages de plu-
sieurs personnes de Saint-Biaise qui, pendant l'orage
violent du samedi 6 janvier 1906, vers 5 h. V2 du soir,
ont observé un magnifique phénomène électrique lumi-
neux. Il fait part ensuite de ses recherches sur une
— 302 —
solution géométrique assez exacte de la quadrature du
cercle. Ses méthodes donnent des résultats approchés
de 5 <*/oo par défaut à 7 %o P^^ excès. La meilleure ne
donne que 1 ^jç^ par excès.
SÉANCE DU 8 JUIN 1906
Présidence de M. LEGRANDHOT
Notre séance en commun avec la Société vaudoise
aura lieu à Baulmes. MM. Schardt, Fuhrmann et
Jaquerod se sont chargés des communications.
M. DE Perrot parle des Variations du niveau des
lacs et de ses observations pluviométriques dans le canton
en 1905,
SÉANCE PUBLIQUE A BAULMES
EN COMMUN AVEC LA SOCIÉTÉ VAUDOISE, LE 23 JUIN 1906
Présidence de MM. SGHENK et LE6RANDR0T
Après la collation aimablement offerte par la muni-
cipalité de Baulmes, les assistants se réunissent dans
la grande salle de la magnifique maison de commune
édifiée depuis peu.
M. le prof. ScHENK, de Lausanne, ouvre la séance
par un discours sur VOrigine des habitants de la Simse,
puis la Société vaudoise liquide ses affaires adminis-
tratives. Elle nomme ses membres honoraires, parmi
lesquels M. de Tribolet, membre actif de notre Société.
C'est tout à notre honneur.
Ensuite M. LeGrandRoy préside pour la liquidation
de Tordre du jour.
303
M. A. Eternod, professeur à Genève, fait part de ses
découvertes dans la recherche de la gasirula dans la
séné animale. Il a réussi à l'homologuer jusque chez
l'homme où ce stade embryonnaire est bien voilé.
M. Jaquerod, professeur à Neuchàtel, communique
sa méthode physique de préparation de l'hélium.
M. C. DusERRE, de Lausanne, parle des essais faits à
Baulmes sur Vinfluence des fertilisants sur le rendement
et la flore de la prairie. MM. Wilczeck, Eterxod.
FoREL et Faes prennent part à la discussion sur ce
sujet.
M. FuHRMANN indique les résultats de ses recherches
sur le plancton du lac de Neuchdtel.
MM. YuNG et Forel combattent ses conclusions.
M. P.-L. Mercanton, de Lausanne, explique comment
il a réussi, par l'étude de vases antiques, à déterminer
Vinclinaison magnétique à l'époque de Hallstatt.
M. W. Barbey, de Valeyres, invite la Société vaudoise
à s'occuper plus activement de la conservation des blocs
erratiques, puis l'assemblée se transporte à l'hôtel.
Le banquet très gai, bien servi, bien arrosé par la
munificence baulmière, ne pouvait manquer d'être abon-
damment pourvu de discours.
Prirent la parole: MM. Porchet, Lausanne; LeGrand-
RoY, Neuchâtel; Dériaz, Baulmes; Yung, Genève; Eter-
nod, Genève; Rosset, Bex; Forel, Morges; Barbey,
Valeyres - sous -Rances; Jaccard, au nom de la Muri-
thienne du Valais; Fleury, au nom de la Société fri-
bourgeoise; de Tribolet, Neuchâtel.
A 4 h. ^/a, il fallait partir, en rompant l'entente très
cordiale.
— 304 —
SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1906
Présidence de M. LE6RANDR0T
M. Henri Berthoud ayant démissionné de ses fonc-
tions de secrétaire, il est remplacé par M. le prof.
Jaquerod.
Nous avons reçu une invitation de la Commission
suisse pou/r la conservation des monuments natwels et pré-
historiques, qui nous prie de nommer une commission
cantonale poursuivant le même but.. La question est
renvoyée au Bureau.
M. le prof. ScHARDT fait une communication sur la
géologie du cirque de SaintSulpice. (Voir p. 251.)
M. le prof. LeGrandRoy introduit son travail sur les
recherches hypsome'triques. (Voir p. 88.)
SÉANCE DU 30 NOVEMBRE 1906
Présidence de M. LEGRANDROY
M. ZuMBACH, banquier à Saint-Biaise, est reçu mem-
bre de la Société, puis M. le prof. LeGrandRoy pré-
sente la partie pratique de ses recherches hypsométriques.
(Voir p. 88.)
M. le prof. IsELY parle ensuite de Pascal et ses détrac-
teurs, (Voir p. 168.)
— 305 —
SEANCE DU 44 DÉCEMBRE 1906
Présidence de M. LEGRANDROY
M. FuHRMANN parle de la distribution horizontale du
plancton dans les lacs de Nmchâtel^ Bienne et Morat. Sa
communication est une réponse décisive aux arguments
émis à la séance de Baulmes par MM. Yung et Forel.
Les pèches effectuées par M. Fuhrmann parlent d'une
manière certaine en faveur d'une distribution horizon-
tale uniforme du plancton de nos lacs.
MM. ScHARDT et Béraneck appuient cette manière
de voir. Ils font remarquer particulièrement que l'axe
de notre lac étant balayé par les vents dominants, les
oscillations conséquentes provoquent une répartition
sensiblement égale du plancton de notre grande nappe
lacustre. Il n'en est pas de même pour le Léman, c'est
pourquoi les savants de ses bords peuvent conclure
différemment.
SÉANCE DU 18 JANVIER 1907
Présidence de M. LEGRANDROY
M. le prof. DE Tribolet annonce que la Société vau-
doise des Sciences naturelles nous a fait savoir officieu-
sement qu'elle compte célébrer cette année le centenaire
de la naissance d'Agassiz, et que, dans la solennité
projetée, des places d'honneur nous seront réservées.
M. ScHARDT estime que nous ne devons pas nous bor-
ner à ce rôle passif, mais célébrer de notre côté le
même centenaire, avec ou sans le concours de la So-
'20 BULL. SOC. se. NAT. T. XXXIV
— 306 —
ciété vaudoise. La question sera portée à Tordre du
jour de la prochaine séance.
M. LeGrandRoy communique la première partie de
son travail sur les recherches récentes sur la prévision du
temps.
SÉANCE DU 8 FÉVRIER 4907
Présidence de V . LEGRANDROY
Il est procédé à la discussion sur l'élection de la
Commission cantonale pour la conservation des monuments
naturels et préhistoriques. Le nombre des membres en
est fixé à neuf, soit deux archéologues nommés par la
Société d'histoire; deux géologues: MM. Schardt et
DE Tribolet; deux botanistes: MM. Dubois etTRiPET;
deux zoologues: MM. Godet et Piguet; un forestier:
M. BlOLLEY.
M. le conseiller d'Etat Perrier, président de la Com-
mission cantonale des monuments historiques, sera avisé
de ces nominations.
L'assemblée s'occupe ensuite de la célébratien du
Centenaire d'Agassïz. Il est pris les résolutions suivantes:
1® Nous acceptons l'invitation de la Société vaudoise à
la manifestation qu'elle propose en l'honneur d'Agassiz;
2^ Nous inviterons l'Académie à organiser une solen-
nité spéciale;
3» Nous irons fêter le centenaire à Motier-Vully en
conjmun avec la Société fribourgeoise.
M. LeGrandRoy présente ensuite la fin de sa com-
munication sur les recherches récentes sur la pt*éi>ision
du temps.
— 307 —
En 1905, la Société belge d'astronomie, de météoro-
logie et de physique du globe ouvrait un concours sur
la prévision du temps à brève échéance. Après deux
séries d'épreuves éliminatoires, le jury a retenu trois
des concurrents, qui ont été invités à exposer leur
méthode. Il en a distingué particulièrement deux, M.
Guilbert, auquel il a attribué le prix, et M. Durand-
Gréville.
La méthode de M. Guilbert repose sur la considéra-
tion des vents anormaux ou divergents. Il appelle vent
anormal un vent dont la force n'est pas avec le gradient
dans un rapport normal, déterminé empiriquement. Un
vent est divergent quand, dans un cyclone, il appar-
tient au régime anticyclonique, ou inversement. Suivant
M. Guilbert une dépression tend à se combler si elle est
entourée de toutes parts de vents anormaux par excès ;
elle se creuse si elle est entourée de vents anormaux
par défaut, enfin son centre se déplace du côté où
soufflent les vents divergents ou s'il n'y en a pas du
côté où le gradient est minimum.
La méthode de M. Durand-Gréville repose sur la con-
sidération des rubans et couloirs de grains. Pour lui,
ce qu'on prend à tort pour une dépression secondaire
est le plus souvent l'indice de l'existence d'un ruban
de grains qui se déplace dans le même sens que le centre
de la dépression ou, si celui-ci est immobile, dans le
sens cyclonique.
Il lui est arrivé ainsi de prédire des tempêtes qu'au-
cune observation n'avait pu faire prévoir. Il conclut
également à l'existence d'un ruban de grains lorsque le
vent, en un point quelconque, est à peu près perpendi-
culaire au gradient.
308
SÉANCE DU 22 FÉVRIER 1907
Présidence de H. LE6RANDR0Y
A propos du centenaire d'Agassiz^ nous avons reçu une
adhésion complète de la Société vaudoise des sciences
naturelles, tandis que la Société fribourgeoise paraît se
réserver pour la session annuelle de la Société helvé-
tique. Nous irons quand même à Motier-Vully.
L'assemblée décide ensuite, après un rapport de
M. SoHÂRDT et une discussion à laquelle prennent part
MM. Béraneck, Billeter, Borel, de Perrot et Spinner,
de s'associer au mouvement général qui s'est manifesté en
Suisse contre la construction d'un chemin de;fer au Cervin.
M. le prof. Billeter présente une communication sur
Vtnfliœnce de la symétrie de constitution sur le caractère
basique de certaines combinaisons organiques.
M. DE Perrot, ingénieur, clôture la séance par l'ex-
posé suivant à propos des charges produites par la neige
swr les toits:
La correspondance parue récemment dans la Femlle
d'Avis au sujet de l'écrasement d'un toit aux Sagnettes
ayant attiré l'attention de M. S. de Perrot, ingénieur,
ce dernier se trouvant dernièrement dans le Vorarlberg
où la hauteur des chutes de neige fraîche tombée depuis
le commencement de l'hiver dépasse 8 m. aux têtes du
grand tunnel et où la neige tassée mesure encore 2™, 10
sur le terrain, il lui a paru intéressant de rechercher à
quelles surcharges les toits étaient exposés de ce fait.
A Bludenz les premières chutes de neige furent sui-
vies d'un fort dégel tôt après arrêté par un froid excep-
tionnel, de sorte que la couche en contact immédiat avec
la tuile se trouva transformée en glace. De nouvelles
chutes de neige survinrent suivies de périodes de gel
— 309 —
et de dégel, de sorte que lors des essais l'épaisseur des
couches de glace et de neige tassée variait entre O^fi
et 0n>,8 selon l'exposition des toits.
Une tranche de neige d'un toit représentant quand
elle était en place un volume donné fut pesée à plu-
sieurs reprises et le poids du m^ trouvé égal à 575 kg.
Ces chiffres sont un peu faibles, car pour éviter de
casser les tuiles il n'a pas été possible d'enlever entiè-
rement la couche de glace qui les recouvrait On arrive
ainsi à un poids probable de 600 kg. par m*^ de neige,
soit pour les épaisseurs mentionnées ci-dessus de 360
à 480 kg. par m^ de projection horizontale du toit.
Les mêmes essais ont été refaits à Serrières ces jours
passés. Le poids de la neige fraîche a varié entre 72 kg.
et 90 kg. par m^. La même neige tassée dans une caisse
a donné 380 kg. par m"^. Saturée d'eau comme c'était le cas
pour le 20 février, le poids s'est élevé à 817 kg. par m^.
Enfin la limite supérieure que la neige ne peut dépas-
ser se trouve représentée par le poids de la glace, soit
920 kg. par m\
Ces charges sont considérables et bien supérieures
aux 80 kg. par m^ que les traités d'architecture indi-
quent en général comme devant servir de base aux
calculs des toits et prouvent à n'en pas douter que si
quelques toits ont été enfoncés aux montagnes, ce n'est
pas au changement de couverture tuiles ou bardeaux
dont la différence de poids est insignifiante que cela
est dû, mais bien aux surcharges extraordinaires dues
à la neige.
Il paraîtrait donc prudent pour le cas où MM. les
constructeurs voudraient calculer exactement la résis-
tance de leur charpente, de se baser sur un poids spé-
cifique de neige et de glace de 600 kg. par m^ en tenant
compte pour chaque localité de la hauteur probable
des chutes de neige.
310 -
SÉANCE DU 15 MARS 1907
Présidence de M. LE6RÂNDR0T
M. Robert Klaye, chimiste à Neuchâtel, est reçu
membre de la Société.
Il est ensuite donné lecture d'une lettre de la Société
d'histoire nous avisant qu'elle a désigné MM. William
Wavre, professeur, et Maurice Borel, cartographe,
tous deux à Neuchâtel, pour faire partie de la Com-
mission cantonale pour la conservation des monuments
naturels et préhistoriques. Cette commission se réunira
sur la convocation de M. le prof. Sohardt.
M. Bauler, caissier, présente les comptes de l'année
1906. Les recettes totales ont été de 2291 fr. 47, les dé-
penses de 2408 fr. 09, soit une diminution d'actif de
116 fr. 62. Le nombre des membres est tombé durant
cet exercice de 212 à 194.
M. Paul Godet présente son Catalogue des mollusques
du canton de Neuchâtel, accompagné de 150 planches.
(Voir p. 97.)
SÉANCE DU 19 AVRIL 1907
Présidence de M. LEGRANDROT
M. GoTTLiEB Benz, profcsseur au Locle, est reçu
membre de la Société.
M. le Président donne lecture d'une lettre de la
Direction de la Bibliothèque de la Ville nous mettant
au courant de l'état de nos publications.
— 311 —
: La Société vote eiisuite un don de 20 fr. pour la sta-
tue de.Lamàrck, qùî sera élevée à Pariç. Ea outre, les
membres seront invités à souscrire pour arrivera à «ne
somme globale d'au' moins '2O0 fr; . V c
M. Thiébaud présente upe communication .sur les
Enlomostracéè dtieanion (fe Neuçh^tel. / .
M. H. ScHARDT fait une communication sur V origine
de VasphaUe contenu dans les calcaires urgoniens du
Jura, des gisements du canton de Neuchâtel surtout.
D'après la théorie de l'ingénieur Knab, ce seraient les
mollusques ayant vécu dans la mer urgoniênùe qui
auraient fourni par leur décomposition la matière as-
phaltique qui imprègne le calcaire poreux dans les
divers gisements. La proportion de cette matière dans
le bon banc (13 à 16%) et la rareté des ^resteô 'de mol-
lusques dans cette même couche constituent un dilemme
qu'il paraît difficile de résoudre.
Il faut admettre que l'origine initiale de là matière
asphaltique est bien due à une transformation de ma-
tières organiques, probablement animales ; en cc^a Enab
peut avoir parfaitement raison. Mais la pénétration de
Tasphalte dans la roche urgonienne peut avoir eu lien
longtemps après la formation de cette dernière et mèiùe
assez longtemps après sa consolidation, ainsi que l'ad-
mettait Desor, en plaçant la fortoation du bitume dans
le Tertiaire. La présence du bitumé visqueux accumulé
autour de coquilles ou de polypiers fossiles a été citée
comme une preuve de la contemporanéité de la forma-
tion de la roche et de l'asphalte qu'elle contient. Cette
dernière manière de voir a été soutenue par ^Aug. Ja'c-
card à la suite de très importantes recherches sur les
gisements asphaltifères dans le Jura. Or le mode de
gisement de ces accumulations de bitume à l'intérieur
de ces fossiles me paraît être, au contraire, une preuve
de la non-contemporanéité. En effet, c'est le vidé occupé
— 312 —
auparavant par la coquille dissoute à la suite de la
fossilisation, qui se trouve rempli de bitume, tandis
que le moule, soit la place où se trouvait Tanimal, e^t
formé parfois de roche parfaitement blanche, sans au-
cune trace de matière bitumineuse. La conclusion qui
s'impose de ce chef est que la pénétration de Vasphatte
n*a m, lieu qu'après la résmpiion de la matière calcaire
de la coquille^ donc très longtemps après la sédimentation
des couches urgonie/mes. L'animal qui a vécu à Tinté-
rieur des dites coquilles est certainement étranger à la
formation du bitume, sinon ce serait le moule tout spé-
cialement qui serait le siège du bitume. La manière
d'être des gisements asphaltifères urgoniens en général
ne parle pas non plus en faveur d'une conte'mporanéité de
formation du bitume et de la roche qui le contient. L'im-
prégnation dans la roche qui est un calcaire zoogène lu-
machellique ou corallogène poreux, est très inégale. Elle
forme des traînées au milieu de la roche parfois absolu-
ment blanche, tout comme ce serait le cas par suite d'une
pénétration capillaire. Lorsque la roche est un calcaire
compact ou une marne étanche, c'est exclusivement dans
des fissures ou des vacuoles et des géodes que se ren-
contre l'asphalte, notamment dans les vides de coquilles
ou polypiers résorbés, dont il a été question.
La conclusion s'impose donc que l'asphalte qui im-
prègne le calcaire n'y est arrivé que plus tard, long-
temps après la formation et la consolidation de ces
sédiments, par suite d'une migration par pénétratioD
capillaire (imbibition.)
La question qui se pose maintenant est de savoir
quand cette pénétration a eu lieu et dans quelles con-
ditions l'asphalte a pu prendre naissance?
La présence d'importants gisements asphaltifères ou
de naphte dans les sédiments tertiaires de l'Alsace et
ailleurs pourrait faire supposer une origine analogue
pour notre asphalte de l'Urgonien en se basant sur le
— 313 —
fait que ta Mollasse oligocène des environs d'Orbe ren-
ferme des traces de naphte. L*asphalte serait né dans
le Tertiaire et aurait pénétré ensuite dans TUrgonien.
Mais précisément la Mollasse qui surmonte dans le Val-
de-Travers les terrains crétâciques ne contient pas trace
de bitume ni de naphte, sauf dans quelques minces
bancs de calcaire limnal. Si c'était là le gîte primitif
de l'asphalte, sa pénétration dans TUrgonien n'aurait
guère pu avoir lieu à travers l'épaisse couche de marne
argileuse qui forme la base de l'Oligocène dans cette
région.
Il y a lieu plutôt de chercher la solution en faisant
intervenir les conditions exceptionnelles qui doivent
avoir présidé à la formation des sédiments de l'Albieu
avec ses innombrables fossiles transformés, soit en phos-
phate de chaux, soit en pyrite. Les couches de l'Albien
reposent dans le Val-de-Travers sur TAptien (Rhoda-
nien) ou directement sur l'Urgonien. Si c'est au cours
de la sédimentation de l'Albien qu'a eu lieu la forma-
tion de l'asphalte, la pénétration de cette matière dans
le calèaire urgonien s'explique sans difficulté. De plus,
si nous tenons compte du fait que l'Albien inférieur (Ap- *•
tien, Jaccard) est à la Presta lui-même asphaltifère,
on doit reconnaître qu'il y a là plus qu'un simple in-
dice, pour admettre que c'est au cours de l'enfouissement
des restes organiques de l'époque albienne que s'est
produit l'asphalte qui a pénétré ensuite par capillarité
dans les calcaires poreu:x de l'Urgonien sous-jacent.
Rappelons encore, pour appuyer cette hypothèse, que
les moules phosphatés des fossiles de l'Albien sont sou-
vent bitumineux. Ce bitume s'est donc formé au cours
de la fossilisation. Les mêmes influences qui ont fait
naître le phosphate calcique de ces fossiles ont proba-
blement contribué à la formation de l'asphalte ; mais il
n'est pas possible, à l'état actuel de nos connaissances,
de définir la genèse de cette matière hydrocarbonée au
cours de la décomposition des matières animales.
— 314 —
Dans une deuxième communication, M. Sohàrdt pâr]e
du tremblement de terre du 29 mars 1907. Ce Séisme a
eu une extension extrêmement restreinte. Il à ëté/'senti
dans toute la ville de Neuchâtel et dans une zone peu
large autour de cette ville. La seule localité du Val-
de-Ruz où il a été ;i perçu, très faiblement d'aillieurs,
est Valangin. Au S. 0., c'est le delta de TAreuse qui
en forme la limite, tandis qu'au N. E. la zone d'ébran-
lement n'a pas dépassé La Coudre. Des réponses entiè-
rement négatives sont rentrées de Cernier, LoLocle,
La Chaux-de-Fonds, Le Landeron, Saint-Biaise, Ligniè-
res, Gressier, Fleurier, Les Brenets, Motier - VuUy.
L'ébranlement n'a donc pas dépassé la rive S. E. du
lac de Neuchâtel. Il a été très nettement senti à Co-
lombier et à Corcelles. D'après les nombreux renseigne-
ments qui nous sont parvenus de la ville de Neuchâtel
et des environs immédiats, ce tremblement de terre
s'est produit exactement entre 1 h. 9 et 1 h. 10. La plu-
part des observateurs le caractérisent comme une se-
cousse subite, pareille à celle que produirait une explo-
sion très violente. D'autres l'ont comparé à l'effet de
la chute d'un objet très pesant tombant sur le sol ou
bien d'un effondrement. Les dormeurs réveillés en sur-
saut dans leur lit eurent l'impression d'être momenta-
nément suspendus pour reprendre ensuite contact avec
le matelas. D'aucuns ont même affirmé qu'il ne pouvait
pas s'agir d'un tremblement de terre, qu'il devait s'être
produit quelque part une explosion de poudrière. Nom-
breux sont ceux qui ont été rechercher la cause dans
l'un ou l'autre étage de leur maison, tout surpris d'y
rencontrer les locataires occupés de la même enquête.
Il a été remarqué par la plupart des observateurs un
bruit souterrain précédent l'arrivée do la secousse pro-
prement dite. C'était, selon les uns, comme un roulement
souterrain, selon d'autres, comme un cbar lourdement
chargé qui finit par passer rapidement devant la maison*
— 315 —
Quant aux efifets mécaDiques visibles de ce séisme,
ils ont été singulièrement accusés comparativement à la
très faible extension du mouvement. Peu d'horloges ont
été arrêtées; par contre presque partout on a observé
des portes ayant été secouées, des poids d'horloges
ayant irappé contre la cage, de la vaisselle des lavabos
s'entrechoquant ou frappant sur le marbre; des cas
isolés parlent de plafond lézardé et de plâtras tombé
sur le sol. Très nombreux sont les cas d'objets déplacés,
notamment celui d'un compteur à gaz assez lourd qui
a pivoté sur place. D'après cela il convient de classer
ce tremblement de terre dans le degré d'intensité V de
l'échelle Rossi-Forel. Bien que la plupart des observa-
teurs parlent d'une seule secousse, il y en a plusieurs
qui ont observé plusieurs oscillations, soit balancements
d'une durée totale de deux à trois secondes.
Deux observations isolées mentionnent encore une
deuxième secousse qui se serait produite dans la même
nuit à 3 heures du matin (Vieux-Châtel) et une troi-
sième le dimanche 31 mars à 10 h. 30 du soir (Colombier).
Chacune n'étant attestée que par une seule observation,
on ne peut en indiquer l'extension; cependant l'inten-
sité de la dernière surtout paraît avoir été assez forte.
SÉANCE DU 3 MAI 1907
Présidence de M. LE6RANDR0T
MM. LeGrandRoy et Billeter sont désignés comme
délégués à la 69^ session annuelle de la Société helvé-
tique des Sciences naturelles à Fribourg.
La question du chemin de fer du Cervin est demeu-
rée stationnaire. La Commission centrale pour la pro-
tection des monuments naturels et préhistoriques a
— 316 —
décidé de ne pas prendre position. Les commissions
cantonales protesteront. Nous nous adresserons parti-
culièrement aux députés neuchâtelois aux Chambres
fédérales pour qu'ils appuient le refus de concession,
en outre nos délégués de Fribourg protesteront contre
Tattitude de la commission centrale.
M. le prof. IsELY présente une communication sur la
Géométrographte. (Voir p. 281.)
M. le prof. FuHRMANN parle de Vhermaphroditisme
chez les vertèbres et démontjre sa thèse sur les crapauds
présentant ce curieux phénomène.
SÉANCE DU 47 MAI 1907
Présidence de M. LEGRANDROT
M. LeGrandRoy rappelle que la séance d'été aura
lieu le l*** juin à Motier-Vully et donne des détails sur
le programme de la fête.
M. Spinner fait une communication sur V Inflorescence
de Primula offlcïnàlis, (Voir p. 159.)
M. DE RouGEMONT fait part de ses observations bota-
niques et entomologique» à Lugano et Locarno en 1905 et
1906, Il s'attache surtout à faire ressortir la différence
de la flore des deux districts, l'un sur terrain calcaire
en plein versant italien^ l'autre adossé aux schistes
silicieux des Alpes tessinoises.
LISTE
DES
^ ^
OUVRAGES REÇUS PAR LA SOCIETE
du l«r Janvier 1906 au 31 décembre 1907
1906
Aarau. Société helv. des se. natur.— 1. Verhandl. der Schweizer.
Naturf. Gesellsch. in Luzern, vom 10. bis 13. Sept. 1905,
8&n« session (JahresversammI.); — 2. Compte rendu
des travaux présentés à la 88^6 session tenue à Lucerne
en 1905 et à la 89«ï« session tenue à Saint-Gall en 1906.
il ctetotde (Sud- Australie), Royal Soc. of. S. A. — 1. Meraoirs.
vol. I, p. III; — 2. Transact. a. Proceed. a. Rep.,
vol. XXIX.
Alienbourg. Naturf. Gesellsch. des Osterlandes. — Mitteil. aus
dem Osterlande, Neue Folge, 12. Band.
Amiens. Soc. Linnéenne du Nord de la France. — Bull.,
t. XVII.
Awwecy. Soc. Florimontane. — Revue Savois. 46™^ ann., 3:
46m« ann., 4; 47«ne ann., 1 ; 47me ann., 2.
Auxerre, Soc. des. se. histor. et natur. de l'Yonne. — Bull.,
vol. 58, 59.
Bdle. Naturf. Gesellschaft. —Verhandl., B. XVIII, 2, 3.
Baltimore, Johns Hopkins University. — University Gircular.
1905, 9 ; 1906, 2.
Bauizen, Naturw. Gesellsch. Isis. — 1. Sitzungsb. u. Abhandl..
1902-1905; 2. Wetter-Kalender von Guido Lamprechl.
Beaune. Soc. d'hist., d'archéolog. et de littérat. de l'arrondis-
sement. — Mém., t. XXIX.
Bergen. Bergens Muséum. — 1. Aarbog 1905, 3. Hefte; 190().
1«*« Hefte; 2. Hefte; — 2. Meeresfauna von Bergen,
Hefte 2 u. 3; — 3. An account of the Crustacea of
Norway, by G.-O. Sars, vol. V, p. 133-156, 157-172; ~
4. Aarsberetning for 1905.
— 320 —
Berlin, 1. K. Pr. Akad. der Wissenschaften. — Sitzungsber.
1906, 1-XXVIII.
2. Deutsche geolog. Gesellsch. — Zeitschrift. B. LVIl,
1-4; LVIII, 1.
3. Botan. Verein der Prov. Brandenbui^. — Verhandl..
47. Jahrg.
Berne, 1. Naturf. Gesellschaft. — Milteil. 1905. n^ 1591-1608.
2. Bureau hydrométrique fédéral. — 1. Tableaux graph.
des obs. hydrométr. suisses pour les années 1902 et 1904 ;
— 2. Table de récapitul. des princ. résultats des obs.
pour 1899 et 1902; — 3. Régime des eaux en Suisse,
bassin de la Reuss depuis ses sources jusqu'à TAar,
2«»e partie, stations limnimétriques.
3. Biblioth. nation, suisse, 9™« rapport 1905.
Béziers. Soc. d'étude des se. natur. — Bull., vol. XXVI.
Bonn, 1. Niederrhein. Gesellsch. fur Natur u. Heilkunde. —
Sitzungsber., 1905, 2.
2. Naturhistor. Verein der preuss. Rheinlande u. Wesl-
falens. - 1. Verhandl., Jahrg. 62, 2; 63, 1 ; — 2. Silz-
ungsbericht 1906, I.
Bordeatiœ, Soc. des se. phys. et natur. — 1. Procès-verb. des
séances, 1904-1905; — 2. Table génér. des matières
des pubhc. de la Soc. de 1850 à 1900.
Bourg, Soc. des se. natur. et d'archéolog. de l'Ain. — Bull.,
1905, 4 et 1906, 1 à 4.
Braunschweig, Verein fiir Naturwiss. — Jahresber. 14.
Bremen. 1. Naturw. Verein. — Abhandl., B. XVIH, 2.
2. Meteorolog. Observa torium. — Deutsches meteorolog.
Jahrb. der freien Hansestadt Bremen, Jahrg. 1903 u. 1905 .
Brooklyn, Inslitute of arts a. sciences. — Gold spring harbor
Monographs, n» VI.
Brilnn, Naturf. Verein. — 1. Verhandl., B. XLIIl; — 2. Meteo-
rolog. Commission. XXIII. Ber. : Beobacht. im Jahre 1903.
Bruxelles. 1. Acad. royale de Belgique. — 1. Bull, de la Classe
des sciences, 19Ô5, 6-12; 1906, 1-4; — 2. Annuaire, 1906.
2. Soc. royale botanique de Belgique. — Bulletin. XLI;
XLÏI, 1 à 3.
3. Observatoire royal de Belgique. — i. Annales, t. III,
fasc. 1.
4. Soc. entomolog. de Belgique. — Annales, t. XLIX.
5. Soc. belge de microscopie. — Annales, 27™e année, 1.
6. Etat indépend, du Congo. — 1. Notices sur des plantes
utiles ou intéressantes de la flore du Congo, vol. II,
fasc. 1 ; — 2. Annales du Musée du Congo, sér. V, fâsc. III.
— 321 -^
Budapest, K. Ungar. geolog. Anstalt. — 1. Foldlani Kôzlony,
vol. XXXV, 8-12; XXXVI, 1-5; — 2. Mitteil. aus dem
Jahrbuche, B. XIV, 4 u. 5; XV, 2; - 3. Erlâuterungen
zur agrogeolog. Spezial Karter der Lânder der unga-
rischen Krone.
Bumo8' Aires. Museo nacional. — 1. Anales, ser. III, t. V; —
2. Academia nacional de ciencias, Boletin, t. XVIII, 2.
Caen, Soc. Linnéenne de Normandie. — Bull., 5^6 sér., vol. 8.
Ca/cw^^a. Geolog. Survey of India. — 1. Imp. Dep. of Agric,
Annal Report for 1904-1905 ; — 2. Records, vol. XXXII,
4; XXXIII, 1-4; XXXIV, 1-2; — 3. Palaeontologia
indica, new. ser., vol. V, mem. n^ 1.
Cambridge (Û.-S.). Muséum of comparât. Zoôlogy. — Bull.,
XLIII, 4; geolog. ser., vol. VH 6; XLVIII, 2-3; XLIX,
10-14; vol. VIII; L, 1-5.
Cassel. Ver. fiir Naturkunde. Abhandl. u. Ber., B, L.
Catania. Accad. gioenia di se. natur. — 1 . Alti, ser. 4«, vol. XVIII ;
— 2. Bon. délie sedute, fasc. LXXXVIÏ. LXXXVIII,
LXXXIX, XC, XCI.
Chambéry, Soc. d'hist. natur. de Savoie. — Bull.. 2«»e sér.,
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Charleroi. Soc. paléontolog. et archéolog. — Documents et
Rapports, t. XXVIII.
Christiania. Acad. des sciences. — Forhandlinger, Aar 1905.
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history; Journal, vol. XX, 5«, 6», 7.
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Columbus (Ohio). State University. — Bull., vol. X, 1-3*,
suppl. tonumb. 5.
Vanzig. Naturf. Gesellsch. — 1. Schriften, neue Folge, B.
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JDaœ. Soc. de Borda. — Bull., 1905, 2-4; 190(), 1-2.
Des Moines (U.-S.). lowa geolog. Survey. — Vol. XV.
Dublin. 1. Royal Irish Academy, — l. Proceed., vol. XXVI,
sect. B.', no 1-5; — 2. Transact.^ vol. XXXIII, sect. B,
p. I a. II.
2. Royal Dublin Soc. — 1. Scientilîc Transact., vol. IX,
2-3; — 2. Economie Proceed., vol. I, p. 7, 8; —
3. Scientific Proceed., vol. XI, 6-12.
Dûrkheim. PoUichia. — Festschrift zur Feier des 80. Geburts-
tages des D"* Georg. von Neumayer, Ehrenpràsident.
21 BULL. SOC. se. NAT. T. XXXIV
-^ 322 —
Edimbourg, Royal pbys. Soc. — 1. Proceed., vol. XVI. 4 a. 7;
XXIV; XXV, 1-2; XXVI, 1-5; — 2. Transact.. vol. XL,
3-4; XLI, 1-2; XLIII.
Elberfeld, Nalurwiss. Verein. — 1. Jahr. Ber., 11. Heft; —
2. Chemische Untersuch., 190S.
Ekaterinbourg. Soc. oural. d'amateurs. — Bull., t. XXV.
Epinal. Soc. d'Emulat. du Déparlement des Vosges. — An-
nales, 1905; LXXXInie année.
Erlangen, Phys.-medicin. Societât. — Silzungsber., 37. Heft.
Vrankfurt a. M, Senckenberg. naturf. Gesellsch. — Abhandl..
B. XXX, 1-2.
Frauenfeld. Thurg. Naturf. Gesellscb. — Mitteil., 17. Heft.
Freiburg i. B. Naturf. Gesellsch. — Ber., 16. Bd.
Fribourg. Soc. fribourg. des se. natur. — 1. Mém. : Géolog.
et géogr.. vol. IV. 1-2; Bot., vol. II, 1; Chimie, vol. II,
2; —2. Bull., vol. XIII.
Genève. 1. Soc. de phys. et d'hist. natur. — Mém., vol. 35,
fasc. 2; vol. 36, fasc. 1.
2. Société lépidoptérologique. — Bull., n» 1.
3. Conservatoire et Jardin botan. — Annuaire, 1™ et
9me ann.
Giessen. Oberhessische Gesellsch. fur Natur u. Heilkunde. —
Neue Folge; Medicinische Abt., B. I.
Giascow, Natural history Societv. — Transact., vol. VI (new
ser.), 3; vol. VH. 1-2.
Gorliiz. Naturf. Gesellsch. — Abhandl., 25. B., 1. Heft.
Gray. Soc. grayloise d'émulat. — Bull., n® 8.
Graz. Naturw. Verein fiïr Steiermark. — Mitteil., 42. Heft.
Greifswald. Naturwiss. Verein fur Neu-Vorpommern u. Rugen.
— Mittheil., 37. Jahrg.
Grenoble. Université. — Annales, t. XVII, 3; XVIII, 1 et 2.
Halifax. Nova scotian Institute of science. — Proceed. a. tran-
sact., vol. IX, 1; vol. XI, 2.
Halle a. S. Verein fur Erdkunde. — Mitteil., 30. Jahrg.
Hamburg. Naturw. Verein. — Verhandl., 1905, 3^^ Folge,
B. XIH.
Harlem. 1. Soc. holland. des se. — Archives néerland. des
se. exactes et natur., sér. II, t. XI, 1-5.
2. Musée Teyler. — Archives, sér. II, vol. IX, 3 et 4;
vol. X, 1-3.
Havre (Le). Soc. géolog. de Normandie. — Bull., t. XXIV et
XXV.
Helsingfors. 1. Soc. zoolog. et botan. de Finlande. — 1. Acta,
21-23; 25; — 2. Meddelanden, 28-29 haftet.
2. Commission géolog. de la Finlande. — Bull., n» 16.
— 3t23 -
Innsbruck. Ferdinandeum f. Tyrol u. Vorarlberg. — Zeitsch.,
Hefl. 49.
Jefferson-CUpiV. S.). — Missouri Bureau of. geol. and. mines.
1. Vol. I et II; — 2. Biennal Report; — 3. Preliminary.
Karisruhe. Naturw. Verein. — Verhandl., 19. Band.
KlagenfurL Naturhistor. Landesmuseum von Kârnten. —
Carinthia. II, 95. Jahrg., nos5-6; 96. Jahrb., no* i-4.
Kœnïgsberg, Physik.-okonom. Gesellschaft. — Schriften,
46. Jahrgang.
Lausanne. Soc. vaudoise des se. natur. — 1. Bull., 5™» sér.,
vol. XLI. 154; 5™e sér., vol. XLII, 155; — 2. Observa-
tions faites à la station du Ghamp-de-l'Air, ann. 1905.
Lawrence (U.-S.) Kansas University. — Bull., vol. III, 1-10.
Leipzig, 1. Naturf. Gesellsch. — Sitzungsber., 32. Jahrg. 1905.
2. Zoologischer Anzeiger, B. XXX, 11-26; B. XXXI, 1-19.
Uège, Soc. géolog. de Belgique. — Annales, t. XXX, 3;
XXXII, 4; XXXIIL 1-3.
Lille, Soc. géolog. du Nord. — Annales, t. XXXIV.
Linz. Ver. îfûr Naturkunde in Oesterreich ob dem Enns. —
XXXV. Jahresber.
Lisbonne. 1. Commission du Serv. géolog. du Portugal. —
Polypiers du Jurassique sup.
2. Polytechnia. — Rev. de sciencias med. e. natur., vol. II,
1-6; vol. III, 1-3.
Locamo. Soc. ticinese di se. natur. — Bollettino, II, 4-6.
Londres. 1. Royal Society. — 1. Proceed., séries A, vol. 77,
no- 515-520; vol. 78, nos 521-525; sér. B, vol. 77,
nos 515-520; vol. 78, nos 521-527; — 2. Rep. to the
evolut. Committee, III.
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1902-1903.
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2. Soc. d'agricult., se. et industrie. — Annales, 1905.
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nat. en la peninsula, ann. 1899 y 1900.
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1905-1906; — 2. Notes from the Manch. Mus., 20-21.
l
— 324 —
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t. XIII, 9 y 10; XXI, 1-12; XXII, 1-8; XXIII, 1-4.
2. Instituto geolog. de Mexico. — Parergones, t. I, 10.
Milan. Soc. italiana di se. natur. e del Museo civico di storia
natur. — 1. Atti, vol. XLIV, 3 e 4; XLV, 1 e 2; —
2. Indice générale, 1856-1906.
Monibéliard. Société d'émulation. — Bull., vol. XXXII.
Montevideo. Museo nacional. — 1. Anales, Flora Uruguaya,
t. II (continuacion), série II, entrega II.
Moscou. Soc. impér. des naturalistes. — Bull., 1905, 1-3.
Mulhouse. Soc. industrielle. — 1. Bull., 1906, 1 à 10; —
2. Procès-verb. 1905, p. 235-270; 1906, p. 1-238; —
3. Progr. des prix à décerner en 1907.
Mu/nich. K. bayer. Akad. der Wissenschaften. — Sitzungsber.
der MathepQ.-physikal. Classe, 1905, III; 1906, I u. II.
Nancy. Soc. des sciences. — Bull., sér. III, t. VI, 3-4; VII, 1.
Nantes ^ Soc. des se. natur. de l'Ouest de la France. — Bull.,
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Neuchâtel. Soc. neuchâteloise de géographie. — Bull., t. XVII.
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121-126; vol. XXIL 127-132.
New York. Acad. of sciences. — Annals, vol. XVI, p. II-III.
Nîmes. Soc. d'étude des se. natur. — Bull., t. XXXII.
Nogent s. Seine. Soc. d'apicult. de l'Aube. — La Ruche,
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Orléans. Soc. d'agricult., se, belles-lettres et arts. — Mém.,
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Palermo. Soc. di se. nat. éd. econ. — Giornale, anno 1905,
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Para. Museu Goeldi de hist. natur. e ethnograph. — 1. Boletim,
vol. IV, 4; — 2. Index pour 1879-1904; — 3. Arbore-
tum Amazonicum, 3^6 et 4™» décade.
Paris. 1. Soc. zoolog. de France. — Bull., t. XXX.
— 325 —
2. Soc. géolog. de France. — i. Bull., 3«»e série,
t. XXVI-XXVIII; 4n>e série, t. 1-IV; — 2. Comptes
rendus des séances, 1905, 17.
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et III; vol. LVIII, p. 1.
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XIV, 9-10; XV, 1-5; — 2. Mem., vol. XXI.
Porrentruy. Soc. jurassienne d'Emulation. — Actes, 2^6 sér.,
vol. 12, 1905.
Potsdam. Bureau central de l'Assoc. géod. int. — 1. Bestim.
der Int. der Schwerkraft durch Pendelmess. u. s. w. ;
— 2. Best, der absol. Groste der Schwerkraft u. s. w. ;
— 3. Lotabweich, Heft III.
Regensburg. Naturwiss. Verein. — Berichte, X. Heft.
Reims. Soc. d'étude des se. natur. — Bull., L. XIII, 3 et 4;
XIV, 1-4.
La Rochelle, Société des se. nat. de la Charente-Infér. —
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Rochester (N. Y). Acad. of science. — Proceed., vol. 4,
p. 203-231.
Rome, 1. Reale Accad. dei Lincei. — 1. Atti, ser. 5* : Rendi-
conti, 1905, 2o sem., vol. XIV, 11-12; 1906, 1^ sem.,
vol. XV, 1-12; 2o sem., 1-10.
2. Rendiconto dell'Adunanza solenne del 3 giugnio 1906.
2. Soc. zoologica italiana. — Boll.. ann. XIV, ser. II,
vol. VI, fasc. IV-VI.
3. R. Istituto centr. di meteorolog. e geodinam. — Annali,
ser. 2d», vol. XV, 2; XVI, 3.
Rotterdam. Soc. batave de philosoph. exp. — Progr. de 1906.
Rouen, 1. Soc. de médecine. — Bull., 2'»e sér., vol. 19.
2. Soc. libre d'émulation. — Bull., 1905.
Saint'Dié Soc. philomat. vosgienne. — Bull., 31™^ année.
Saint-Gall. Naturw. Gesellsch. — Bericht 1904-1905.
Saint-Louis, Acad. of. se. — 1. Transact., vol. XIV, 7-8; XV,
1-5;— 2. Index for vol. I-XIV.
Saint-Pétersbourg. Acad. impér. des sciences. — 1. Mém.,
VlIIn^esér., t. XVI, 11 ; XVII. 1, 2, 5; — 2. Bull., 5mesér.,
XVII-XXI.
2. Jardin botan. — Acta, t. XXIV, 3; XXV, 1; XXVI, 1.
Salem. Essex Inst. — The Essex County by J. H. Sears.
San José, Instit. fisico-geograf. de Costa-Rica. — Anales, t. IX.
Santiago, Soc. scientif. du Chili. — Actes, t. XV, 1-2.
- 326 —
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Semur-en-Aîixois. Soc. des se. hist. et nat. — Bull., 1904.
Stockholm, 1. Acad. royale suédoise des sciences. — 1. Arkiv:
for kemi, minerai, ochgeologi., Ed. 2: 2-3; forbotanik.
Ed. 5: 1-4; for zoologi, Ed. 2: 4; 3: 2; formathematik,
Aslronomi och fysik, Ed. 2: 3-4; 3: 1; — 2. Nobel
Institul-Meddel, 1 : 2-5; — 3. Les prix Nobel en 1903;
— 4. Handlingar, Ed. XXXIX, 6; XL, 1-5; XLL 1-5; —
5. Arsbok 1905.
2. Institut royal géolog. de Suède. — 1. Afhandlingar,
ser. A 1, a nos 1, 2. — ± Kartblad, ser. Aa, n<» 120,
125, 126, 130-133; Ac, no^ 5,; C, no» 197-200; —
3. Cartes géologiques.
Stuttgart. Verein fur vaterlând. Naturkunde in Wûrttemberg.
— 1. Jahreshefte, 62. Jahrg.; — 2. Eeilage: Ergebnisse
der pflanzengeograph. Durchforschung von Wûrttemb.,
Eaden u. Hohenzollern, IL
Tokyo, Zoological Soc. — Annotationes zoolog. japonenses,
vol. VI, p. I.
Topeka. Kansas acad. of. science. — Transact., vol. XX, 1.
Th*om8ô. Tromso Muséum. — 1. Aarsberetning, 1901-1903; —
2. Aarshefter, 21-22, 26-27.
Tuft (Mass.). Tuft Collège. — Studies, vol. II, 1-2.
Turin. 1. R. Accad. délie scienze. — 1. Mem., ser. 2», t. LV;
— 2. Atti, vol. XL, 6-15; —3. Indici dei vol. XXXI-XLI.
2. Reale Osservatorio di Torino. — Osservaz. meteorolog.
fatte neirann. 1905.
Upsalu. Geolog. Institut of the University. — Eull., vol. VII,
13 a. 14.
Urbana. (111.) Illinois state laboratory of natur. hist. — Bull..
vol. VI, p. V.
Vienne. 1. K. u. K. geolog. Reichsanstalt. — 1. Verhandl..
1905, 13-18; 1906, 1-10; — 2. Jahrb. 1906, E. LVi;
1-2; — 3. Abhandl.,B. XX, 2.
2. K. u. K. zoolog. botan. Gesellsch. — Verhandl., E. LV.
3. K. u. K. Zentral-Anstalt fur Meteorolog. u. Geodynamik.
— Jahrb., neue Folge, E. XLI u. Anhang.
Washington. 1. Smithsonian Institut. — 1. Miscellan. collecl..
no 1585; — 2. Contrib. to Knowledge, n» 1651; —
3. Ann. Report, 1904; — 4. Bureau of amer. Ethno-
logy, 23th ann., Bull. 28, 29, 32.
2. U.-S. Nation. Muséum. — 1. Bull., p. 54-55, p. I; —
2. Contrib. from the U. S. national herbarium, vol X,
1, 2; XI; — 3. Proceed., vol. XXVIII, XXIX. XXX; —
4. Annal Rep., 1904.
— 327 —
3. U.-S. Geolog. Survey. — 1. Bull., m 247, 251, 2
263, 26S-274, 276; — 2. 26*»» ann. Rep., 1903-1904;
— 3. Monographs, vol. XLVIII; — 4. Professional
papers, no» 34, 36-38, 40-43, 47-49; — 5. Minerai
resources of the U.-S., 1904; — 6. Water-Supply a.
irrigation paper, m 123, 125. 127, 129, 130, 131,
133-147, 148, 150-154, 157, 165, 166-169, 171.
4. Department of agricult. — Yearbook of the U.-S. 1905.
5. Carnegie Institution. — 1. Inheritance in Poultry; —
2. Publications, n» 49.
6. U.-S. Narel observatory. — 1. Rep. of. the surinten-
dant, 1905; — 2. Public, 2^ ser., vol. IV, p. 1-IV.
Wiesbaden. Nassauischer Verein fur Naturkunde. — Jahrb.,
59. Jahrgang.
Winterthour. Naturw. Gesellsch. Mitteil., VI. Hefl.
Wûrzburg. Physikal.-Medicin. Gesellschaft. — Sitzungsber..
Jahrg. 1905.
ZMrich. 1. Naturf. Gesellschaft. — Yierteljahrschrift, 50.
Jahrg., Heft 4; 51. Jahrg., Heft 1.
â. Schweizer. meteorolog. Central- Anstalt. — 1. Annalen,
1902, 39. Jahrg.; — 2. Ann. 1904, 41. Jahrg.
3. Schweizer. botan. Gesellsch. — Berichle, Heft XV.
328 —
1907
Aarau. Société helv. des se. natur. — Verhandl. der 89.
Jahresversammi. gehalten in St. Gallen im Jahre 1906.
Adélaïde (Sud-Australie). Royal Soc. of. S. -A. — 1. Transact.,
a. Proceed., vol. XXX; — 2. Index to the Transact.,
Proceed. a. Reports, vol. 1-XXIV.
Agram. Soc. d'hist. nat. de Croatie. — Glasnik, Godina XVII.
XVm, XIX.
Albany. University of the state of New-York. — i. State
Muséum: Report 1903, vol. 57, 1-7; 1904, vol. 58, 1-5
— 2. Report of the Education Department, 1904-1905
with suppl. ; — 3. Rep. on public Libraries, 1904-1905
— 4. Report on state Library, 87, 1-2.
Annecy, Soc. Florimontane. — Revue savois., 47ra« ann., 3 et 4
48meann., 1-3.
Auxerre, Soc. des se. hislor. et natur. de l'Yonne. — Bull.
vol. 59, 2.
Bâle. Naturf. Gesellschaft. — Verhandl., B. XIX, 2.
Baltimore. Johns Hopkins University. — Girculars, vol. XIX, 1
new ser. 1906, 3-5, 7, 9 a. 10; 1907, 1-4 a. 6.
Barcelone. Observatorio Belloch. — Obs. météorol. de 1904
Bergen. Bergens Muséum. - 1. Aarbog 1906, 3. Hefte; 1907
1. 2. Hefte; — 2. Aarsberetning for 1906; — 3. An
account of the Crustacea of Norway, by G.-O. Sars
vol. V, p. XVa, XVI, XVII, XVIIÎ, XIX, XX.
Berlin. 1. K. Pr. Akad. der Wissenschaften. — Sitzungsber
1906, XXXIX-LIII; 1907, I-XXXVIII.
2. Deutsche geolog. Gesellsch. — 1. Zeitschrift, 58. B.
2-4; 59. B., 1-3; — 2. Monatsber., no« 3-7.
3. Botan. Verein der Prov. Brandenburg. — Verhandl.
48. Jahrg.
4. Preuss Geodâtisches Inst.-Veroffentl. des K. P. Geod
Bureau, n» 32.
Berne. 1. Schweizer. Botan. Gesellsch. — Bericht, Heft XVI
2. Service topog. féd. — Procès- verbal de la 53^6 séance
de la Comm. géod. suisse à Berne.
3. Biblioth. nation, suisse. — 8'"« rapport, 1903-1904.
4. Naturf. Gesellschaft. — Mitteil. 1906, no» 1609-1628.
5. Comm. géolog. suisse. — Mater, pour la Carte géolog.
de la Suisse, nouv. série: 1. Livr. XXIX; — 2. Bibliogr.
géolog. de la Suisse, l^e partie, et XXVI, 1 ; — 3. Cartes
spéciales, nos 43a^ 44^ et 48, avec profils; — 4. Beitràge
zur Geolog. der Schweiz : Geotechnische Ser., IV. Liefer.
— 329 —
6. Bureau hydrométrique fédéral. — 1. Tableaux graph.
des obs. hydrométr. suisses pour Tannée 190S; —
2. Table de récapitul. des princ. résultats des obs. pour
1902-1904; — 3. Régime des eaux en Suisse, bassin du
Rhin depuis ses sources jusqu'à Tembouciinre de la
Tamina, â^e, 3™e et 4me parties.
Besançon. Soc. d'Emulation du Doubs. Mém., 7me série,
vol. 9 et 10.
Bézïers. Soc. d'étude des se. natur. ~ Bull., vol. XXVII et
XXVIII.
Bonn. 1. Niederrhein. Gesellsch. fiir Natur u. Heilkunde. —
Sitzungsber., 1906, 2.
2. Naturhistor. Verein der preuss. Rheinlande u. West-
falens. — Verhandl., Jahrg. 63, 1 et 2.
Bordeaux. Soc. des se. phys. et natur. — 1. Procès-verb. des
séances, 1905-1906; — 2. Observât, pluviométr. et
thermométr. faites dans le départ, de la Gironde, de
juin 1905 à mai 1906; — 3. Cinquantenaire de la Société,
15-16, I, 1906.
Boston. Soc. of natur. liistory. — 1. Proceed., vol. XXXII,
4-10; XXXIÏI. 1-3, 5, 11-12; — 2. Occasional papers,
vol. VII, 4-7.
Bourg. 1. Soc. des se. natur. et d'archéolog. de l'Ain. — Bull.,
1907, 1-2.
2. Soc. des se. natur. de l'Ain. — Bull, n» 17.
Bremen. 1. Natur w.' Verein. — Abhandl., B. XIX, 1.
2. Meteorolog. Observatorium. — Deutsches meteorolog.,
Jahrb. der freienHansestadt Bremen, XVII. Jahrg., 1906.
B7*esi. Soc. académique. — Bull., 2^6 série, t. XXX.
Brishane. Queensland Muséum. — Annals, n^ 7.
Briinn. Naturf. Verein. — 1. Verhandl., B. XLIV; — 2. Meteo-
rolog. Commission, XXIV. Ber. : Beobacht. im Jahre 1904.
Bruxelles. 1. Soc. royale de botan. de Belgique, t. LXIIl.
2. Soc. belge de mieroseopie. — Annales, t. XXVII, 2;
XXVIII, 1-3.
3. Acad. royale de Belgique. — 1. Bull, de la Classe des
sciences, 1906, 5-12; 1907, 1-8; — 2. Annuaire, 1907.
4. Observatoire royal de Belgique. — 1 . Annales astronom . ,
t. IX, 2-3; — 2. Annales, nouvelle sér., Physique du
globe, t. III, 2; — 3. Annuaire astron., 1907.
5. Soc. entomolog. de Belgique. — Annales, t. L.
6. Etat indépendant du Congo. — Annales du Musée du
Congo, Botanique, sér. V, vol. II, 1 et 2.
— 330 -
Budapest. K. Ungar. geolog. Anstalt. — 1. FiUdlani Kozlony,
vol. XXXVI, 6-12; XXXVll, 1-5; 2. Jahresber. fur
1905; — 3. Mitteil. aus dem Jahrbuche, B. XV, 3-4;
XVI, I; — 4. Erlâuterungenzur geolog., Spezialkarten :
Umgebung von Krassowa u. Teregova mit Karte; Geolog.-
Karten der Ung. von (Ekros, Magura, Abrudbânya ; —
5. Publikationen der Anslalt; die intersuchlen Tone der
Ungarischen Lânder.
BuenoS'Atres. Museo nacional. — Anales, ser. III, t. VI-VIII.
Caen, Soc. Linéenne de Normandie. — 1. Bull., 5™^ sér., vol. 9;
— 2. Mémoires, vol. XXII.
Calcutta, Geolog. Survey of India. — 1. Mem.. vol. XXXV, 2:
vol. V, 2; — 2. Records, vol. XXXV, î a. 3; XXXVL
1-4; — 3. Palaeontologia indica, new. ser., vol. II, 3.
Cambridge (U.-S.). Muséum of. comparât. Zoology. —
Vol. XLIII, 5; XLVIII, 4; L, 2, 6-9; U, 1-6; —2. Ann.
Rep. of the curalor for 1905-li906.
Cnssel. Ver. fiir Naturkunde. — Abhandl. u. Ber., B. U.
Catania. Accad. gioenia dise, natur. — 1. Atti. ser. 4», vol. XIX ;
— 2. Boll, délie sedute, fasc. XCII, XCIII et XCIV.
Chambéry. Soc. d'hist. natur. de Savoie. — Bull., 2™e sér., t. XI.
Chicago. Acad. of sciences. — 1. Bull., vol. IV, n» II; —
2. Bull, of the natur. hist. Survey, n^ VI.
Christiania. Acad. des sciences. — Forhandlinger i videns-
kabs-selskabet, Aar 1906.
Cincinnati. Lloyd Library. — 1. Bull., n» 9, 1907; —
2. Reprod., ser. n» 5.
Coimbre. Soc. Broteriana. Boletim, XXII.
Coire. Naturf. Gesellsch. Graubundens. — Jahresber.. neue
Folge, XLIX. B.
Colmar. Soc. d'hist. natur. — Bull., nouv. sér., t. VIII.
Columbus (Ohio). Ohio State University. — Bull., vol. XI, 10,
13, 15.
Danzig. Naturf. Gesellsch. — 1 . Schriften, neue Folge, B. XII, 1 ;
2. Katalog der Bibliothek, 1. Heft.
Davenport. Academv of Sciences. — Proceed., vol. XI, p. 1-417.
Dax. Soc. de Borda:: — Bull., 1906, 1-4; 1907, XXXII, 2.
Dresden. Naturwiss. Gesellsch. Isis. — Sitzungsber.u. Abhandl.,
1906, Januar bis Dezember.
Dublin. 1. Royal Irish Academy. — 1. Proceed., vol. XXVI,
sect. B, no 6-10; — 2. Transact., titre et table du
vol. XXXIII, sect. B.
2. Royal Dublin Soc. — 1. Scientific. Transact., vol. IX,
p. IV-VI; — 2. Economie Proceed., vol. 1, p. 9-11; —
3. Scient. Proceed., vol. XI, nos 13.20.
— 331 —
Diirkheim. Pollichia. — i. Mitteil., n» 22; — 2. Der Arsen-
Gehalt der «Masquelle» in Bad Dûrkheim a. d. Haardt;
— 3. Grundiagen einer Stabilitalstheorie fiir Drachen-
nieger, vol. XVI, 8.
Edimbourg, Royal phys. Soc. — 1. Proceed.. vol. XXVI, 4;
XXVIl, 1-5; — 2. Transact., vol. XLÎ, p. III; XLV,
p. 1-3.
Ekaterinburg. Soc. ouralienne des se. nat. — Bull., t. XXVI.
avec cartes et planches
Epinal. Soc. d'Emulat. du Départem. des Vosges.' — Annales.
LXXXIIme et LXXXIIIn'e ann., 1 et 2.
Erlangen. Phys-medicin. Societât. — Silzungsber., 38. Hefl.
Frankfurt a. M. Senckenberg. naturf. Gesellsch. — 1. Abhandl..
B. XXIX, 2; — 2. Bericht, 1906.
Frdburgi. B. Berichte der naturforsch. Gesellsch. — XV, 1907.
Fribourg. Soc. fribourg. des se. natur. — 1. Mém. : Botan.,
vol. II, 2-3; — 2. Chimie, vol. II, 3 et 4; vol. III, 1 ; —
3. Géologie et géogr., vol. IV, 3.
Genève. 1. Soc. de phys. et d'hist. natur. — 1. Mém., vol. 36,
fasc. 3; — 2. Œuvres complètes de J.-C. Gallissard de
Maignac, t. I et II.
2. Institut genevois. — Bull., t XXXVII.
3. Archives des se. phys. et nat., t. XXIV, no 11.
Giessen. Oberhessische Gesellsch. fur Natur. u. Heilkunde. —
1. Bericht, neue Folge, Naturwissenschaft., Abteil. B. 1;
— 2. Medicin., Abteil. B, 2.
Glaria. Naturf. Gesellsch. des Kanl. Glarus. — Neujahrsblatt,
Heft II.
Glascow. Natur. history Society. — Transact., vol. VII (new
ser.), p. m.
Gœrliiz. Naturforsch. Gesellsch. — Abhandl., vol. XXV. 2.
Gray. Soc. grayloise d'éraulat. — Bull., n» 9.
Greifsteald. Naturwiss. Verein fiir Neu-Vorpommern u. Riigen.
— Mittheil., 38. Jahrg.
Grenoble. Université. — Annales, t. XVIII, 3; XIX, 1 et 2.
Gusiroîc. Ver. der Freunde der Naturgesch. in Mecklenburg.
— Archiv, 60. Jahr., I. u. II. Abtheil.
Halle a, S. Verein fiir Erdkunde. — Mitteil. 1907.
Hamburg. Naturw. Verein. — 1. Abhandl., XIX. B, 1-2; —
2. Beitrâge; —- 3. Kentniss unserer Moosflora.
Harlem. 1. Soc. holland. des se. — Archives néerland. des
se. exactes et natur., sér. II, t. XII, 1-4.
2. Musée Teyler. — Archives, sér. Il, vol. X, 4; XI, 1.
Havre (Le). Soc. géolog. de Normandie. — Bull., t. XXVI.
^ 332 -
Haye (La), Soc. néerl. — Archives, sér. II, t. II, &»« livr.
Helsmgfors. 1. Soc. zoolog. et botan. de Finlande. — 1. Acta,
27-28; — 2. Meddelanden, 31^ et 32^ haflet.
2. Commission géolog. de la Finlande. — Bull., n»* 17-18,
20-21, 23.
Innsbruck Ferdinandeum fur Tyrol u. Vorarlberg. — Zeit-
schrift, 50. u. 51. Heft.
Jaasy, Université. — Annales scientifiques, l. IV, 1-2 fasc.
Jefferaon City (Miss.). Bureau of Geology a. mines. — Biennal
repofl, 1905.
Kiel. Naturw. Verein fiir Schleswig-Holslein. — Schriflen,
B. XIII, 2.
Klagefifurt. Naturhistor. Landesmuseum von Kârnten. — Ca-
rinthia II, 96. Jahrg., no8 5-6; 97. Jarg., n»» 1-4.
Kœnigsherg. Physik-ôkonom, Gesellschaft. — Schriften,
47. Jahrgang.
Lausanne, Soc. vaudoise des se. nalur. — 1. Bull., 5"^ sér.,
vol. XLII, 156 et 159; — 2. A la mémoire d'Agassiz, à
l'occasion de son centenaire; — 3. Obs. met. faites au
Champ-de-rAir en 1906.
Leipzig, Naturf. Gesellsch. — Sitzungsber., 33, 1906.
Liège, Soc. géolog. de Belgique. — I. Annales, t. XXXÏV, 1;
— 2. Mémoires, 3^6 sér., t. IV.
Liestal Naturf. Gesellsch. Baselland. — Bericht, 1904-1906.
Lincoln. — University of Nebraska. — 1. Calendar 1906-1907;
2. University studies, VII, 2-3.
JAnz, Ver. fiir Naturkunde in Œsterreich ob dem Enns. —
XXXVI. Jahresber.
lÀsbonne, 1. Commission du Serv. géolog. du Portugal. —
Communicaçoes, t. VI, 2; VII, 1, avec deux cartes géo-
logiques.
2. Soc. port, des se. nat. — Bulletin, vol. I, 1-2.
Locamo, Soc. ticinese di se. natur. — Bollettino, VII, 5.
Londres, 1. Royal Society. — Proceed., sér. A, vol. 78, no526;
vol. 79, nos 527-534; vol. 80, no 535; série B, vol. 79,
nos 528-535.
2. Zoolog. Society. — 1. Proceed., 1906, vol. II, p. la. II;
1907, p. I; — 2. Transactions, vol. XVII, p. 5-6;
vol. XVIII, p. 1.
Lund, Université royale. — Acta, Nov. ser., 1906.
Luneburg, Naturwiss Vereins. — Jahresheft XVII.
Lyon, 1. Soc. Linéenne. — Annales, nouv. sér., t. LUI.
2. Soc. d'agricult., se. et industrie, 1906.
Madison. Wiseonsin géolog. a. nalur. histor. Survey. — Bull.,
no XV, p. I, 1904.
— 333 —
Magdeburg. Muséum fur Natur.-u. Heimatkunde. — Abhandl.
u. Berichte, B. I, II. u III. Heft.
Manchester, 1. Literary a. philosoph. Soc. — Mem. a. Proceed.,
vol. 51, p. MU.
2. Muséum Owens Collège. — 1. Rep. of the Muséum
Committee, 1906-1907 ; — - 2. Principales divisions des
Cœlenterata.
Meudco, 1. Soc. cientif. c Antonio Alzate ». — Mem. y revista,
t. XXÏI, 9-12; t. XXIII, 5-12; t. XXIV, 1-12; t.XXV,!.
2. Instituto geolog. de Mexico. — Boletin, 22-24.
Milan, Soc. ilaliana di se. nalur. e del Museo civico di storia
natur. — Alli, vol. XLV, 3 e 4; XLVI, 1 e 2.
Montbéliard, Société d'émulation. — Bull., vol. XXXIII.
Montevideo. Museo nacional. — Anales, Flora Uruguaya,
t. III, 1-2.
Montpellier, Acad. des se. et lettres. — - Mém., sect. des se.
t. m, 5-7.
Moscou. Soc. impér. des naturalistes. — Bull., 1906, 1-4.
Mulhouse, Soc. industrielle. — 1. Bull., 1906, 11 et 12; 1907.
1-6; — 2. Procès-verb. 1906-1907, 1-3; — 3. Progr.
des prix à décerner en 1908.
Munich. K. bayer. Akad. derWissenschaften. — 1. Sitzungsber.
der Mathem.-physical. Classe, 1906, III; 1907, lu. II;
— 2. Neue Analen der K. sternwarte in Miinchen,
Suppl., I.
Nancy. Soc. des sciences. — Bull., sér. III, t. VU, 2-3, VIII, 1.
Nantes. Soc. des se. natur. de TOuest de la France. — Bull..
2"»esér., t. VI, 3-4; t. VII, 1-2.
New Haven. 1. Amer. Journal of. science, 4*^ ser.. vol. XXIII,
133-138; vol. XXÏV, 139-144; — 2. Transact. of the
Conneeticut Acad. of Arts a. Se, vol. XII. 1904-1907,
XIII.
New York, Acad. of sciences. — Annals, vol. XVII, p. 1-2.
Nîmes. Soc. d'étude des se. natur. — Bull., t. XXXIII.
Nogent s. Seine. Soc. d'apicult. de l'Aube. — La Ruche,
1906, 6; 1907, 1-6.
Orléans, Soc. d'agricult., se., belles-lettres et arls. — Mém.,
3n»e sér., t. VI.
Padova. Acad. scient. Veneto, Trent, Istria. — Atti, série
nuova. An. III, 1, 2; IV, 1, 2.
Paris. 1. Soc. géolog. de France. — 1. Bull., 4™e sér., t. IV, 7;
t. V, 6-7; t. VI, 1-7; t. VIII, 1-8; — 2. Comptes rendus
des séances, 1907, 1-13 et 16.
— 334 —
2. Feuille des jeunes naturalistes. — N«» 436-440, 444-446.'
3. Travaux et Mémoires du Bureau int. des Poids et Mes.,
t. XIII.
Philadelphie. Acad. of natur. se. — Proceed., vol. LVIII, 2 a. 3;
vol. LIX, part. 1.
Pise, Soc. toscana di se. natur. — 1. Atti : Proc. verb.,
vol. XVI, i-5; — 2. Mem., vol. XXIÏ.
Porrentruy. Soe. jurassienne d'Emulation. — Aetes, 2'ne sér.,
vol. 13.
Potsdam. Bureau centr. de TAssoc. géod. intern. — Comptes
rendus de la 13^® conf. gén. de l'Ass. à Paris en 1900
et de la 14«»e conf. gén. à Copenhague en 1903.
Reims. Soc. d'étude des se. natur. — Bull., t. XV, 1-4.
Rome. 1. Reale Accad. dei Lincei. — 1. Atti, ser. 5»: Rendi-
conti, 1906, 2o sem., vol. XV, 11-12; 1907, losem.,
XVI, M0;2osem., 1-11; - 2. Rendiconto dell' Adu-
nanza solenne del 2 guigno 1907.
2. R. Istituto centr. di meteorolog. e geodinam. — Annali,
vol. XXIII, p. 1 e 2.
Rouen. 1. Soe. de médecine. — Bull., 2m« sér., vol. 20.
2. Soc. libre d'émulation. — Bull., 1906.
Saint'Dié. Soc. philomat. vosgienne. — 1. Bull., 32™® année;
— 2. Table alphab. des trente prem. vol. des Bull.,
1875-1905.
Saint'Gall. Jarhbuch der St. Gallischen Naturwiss. Gesellsch.,
1906.
Saint-Louis. 1. Missouri botan. garden. — 17'*» ann. Rep., 1906.
2. Academy of Sciences. — Transact., vol. XVI, 1-7.
Saint-Pétersbourg. 1. Acad. impér. des se. — Bull., V™* sér..
t. XXII-XXIV; Vl™e sér., nos i.g, 10-18.
2. Jardin botanique. — Acla, t. XXV, 2.
Saragosse. 1. Sociedad Aragonesa de Ciencias naturales. —
1. Boletin, t. V, 10; VI, 1-2, 4 y 7; — 2. Anales, 1, 1.
2. Universidad de Zaragoza, Facullad de Ciencias. — Anales,
Ano I, 1.
Semur en Auxois. Bull, delà Soc. des sciences hist. et nat.,
1. XXXIV.
Soleure. Naturf. Gesellsch. — Mitteil., 3. Heft, XV. Ber.,
1904-1906.
Stockholm. 1. Acad. royale suédoise des sciences. — 1. Arkiv
for mathematik, astronomi oeh fysik, Bd. 3: 3, 4; —
2. Nobel-Institut-Meddel, 1:6; — 3. Les prix Nobel en
1902 (suppL). 1904 et 1905; — 4. Handlingar, Bd.XLI,
4-7; XLII, 1-9; — 5. Aceessions-Katalog., n» 20.
— 335 —
2. Jnstil. royal géolog. de Suède. — 1. Afhandlingar, ser. C,
nos 201-208; — 2. Kartblad, ser. Aa, n^» 119, 123, 134,
137, 140, avec quatre cartes; — Arsbok, 1906-1907.
3. Soc. entomolog. — Entomolog. Tidskrift, Arg. 27, 1-4.
Stuttgart. Verein fur vaterlând. Naturkunde in Wûrttemberg.
— Jahreshefte, 63. Jarg. u. 2. Beilagen: III, B. 63 u.
Mitteil. der Geolog. Abteil.
Tokyo, Zoological Soc. — Annotationes zoolog. japonenses.
vol. VI, p. II.
Topeka. Kansas acad. of science. — Transact., vol. XX, p. II.
Trieste. I. R. Osservatorioastronom.-meteorolog. — Rapp. ann.
per l'anno 1903, vol. XX.
Tromso. Tromsi) Muséum. — 1. Aarshefter, 28, 190S; —
2. Aarsberetning for 1905.
Turin. 1. R. Accad. délie scienze. — 1. Mem., ser. 2a, t. LVI
e LVII; — 2. Atti, vol. XLI, 13-15; XLII, la, 6-11.
2. Reale Osservatorio di Torino. — Osservaz. meteorolog.
fatte neirann. 1906-1907.
Upsala. Geolog. Institut of the IJniversity. — 1. Meddelanden
Band I, n» 7 ; — 2. Arkiv. for mathem. och fysik, B. 3, 2 ;
for zoologi, B. 3, 3-4; for botanik, B. 6, 3-4; for mine-
neralogi och geologi, B. 2, 4-6.
Vrbana. (111.) Illinois state laboratory of nalur. hist. — Bull.,
vol. VI, VII, VIII a. IX.
Vienne. 1. Akad. derWissenschaften. — 1. Sitzungsber., 1905
Ablheil. I, B. CXIV, 1-10, 1905; CXV. 1-10, 1906
Abtheil. II*, B. CXIV, 1-10, 1905; CXV, MO, 1906
Abtheil. Ilb, B. CXIV, 1-10. 1905; CXV. 1-10, 1906
Abtheil. m, B. CXIV, l-io; 1905; CXV! 1-10, 1906
— 2. Mitteil. der Erdbeben-Commission, neu Folge,
nos XXVIII-XXXI.
2. K. u. K. geolog. Reichsanstalt. — 1. Verhandl., 1906,
11-16; 1907, 1-10; — 2. Jahrb. 1906, B. LVI, 3-4;
LVII, 1-4; — 3. Abhandlungen, XVIII. B.
3. Verein zur Verbreit. naturw. Kenntnisse. — Schriften,
B. XLVII.
4. K. u. K. Central-Anstalt fur Meteorolog. u. Geodynamik.
— Jahrg. 1906, neue Folge, B. XLII.
5. K. u. K. Gradmessungs-Bureau. — Astron. Arbeiten,
XII. u. XIII. B.
Washington. 1. Smithsonian Institut. — 1. Miscellan. collect.,
nor 1652, 1656, 1694, 1695, 1705, 1717, 1720, 1721,
1725; — 2. Contrib. to Knowledge, no 1718; - 3. Ann.
Report, June 30, 1905; — 4. Bureau of amer. Ethnology,
Bull., 30, I, 24*h a. 25*^ ann. Rep., 1902-1904.
— 336 —
2. U.-S. Nation. Muséum. — 1. Bull., p. 50, 4, p. III; 56,
58-60; — 2. Gonlrib. from the Y. S. national herbarium,
vol. X, 3-5, parts 1 a. 2 of Bull., m 39; - 3. Proceed.,
vol. XXXI; — 4. Annal Report of the Nation. Muséum,
1905 a. 1906.
3. U.-S. Geolog. Survey. — 1. Bull., n^ 275, 277-294,
296-302, 304-308, 310-315, 317, 318, 320, 323, 324; —
2. 27^1» ann. Rep., 1905-1906; — 3. Monographs, vol. L;
~ 4. Professional papers, n^ 46, 50-55, 57; — 5. Mine-
rai resources of the U.-S. 1905; — 6. Water-Supply a.
irrigation paper, n^» 155, 156, 158-164, 170, 172-199,
201-206, 208.
4. Department of. agricult. — Yearbook of the U.-S. 1906.
5. Carnegie Institution. 1. Sélection and cross-breeding
in relation to the inberitance of Coat-pigments, etc. ; —
2. Evolution in Ghrysomelis bectles of the genus Lepti-
notarsa.
6. Yolta Bureau. — 1 . Helen Keller by John Hitz ; — 2. Pos-
sibilities of deaf children by Mary S. Ganet; — 3. How
Helen Keller was taught speech.
7. Dep. of Commerce a. labor. — 1. The Bhnd a. the Deaf;
2. Rep. of the superintend. of the Goast. a. geodet.
Survey, 30 June 1906.
8. Synopsis of the Rep. of the superint. of the U.-S. naval
Observatory, 30 June 1906.
Wïesbaden. Nassauischer Yerein fiir Naturkunde. — Jahrb.,
60. Jahrgang.
Wiirzburg, Physical-Medicin. (iesellschafl. — Sitzungsber..
Jahrg. 1906.
Zurich. 1. Naturf. Gesellschaft. — Yierteijahrschrift, 51. Jahrg.,
Heft 2-4; 52. Jahrg., Heft 1 u. 2.
2. Schweizer. meteorolog. Central-Anstall. — Annalen.
1905.
Zwickau. Yerein fiir Naturkunde. — XXI Y u. XXY, 1904
u. 1905.
OUVRAGES REÇUS DE DIVERS SAVANTS
1906
Bianchinin Franceaco, Observationes circa fixas.
Çhoffat, PauL 1. Pli-faille et chevauchements horizontaux
dans le Mésozoïque du Portugal; 2. Supplément à la
description de Tlnfralias et du Sinémurien en Portugal.
Guébhard, Adr., D'. 1. Les Préalpes maritimes, II: Paléonto-
logie stratigraphique; — 2. Notes photographiques, XII ;
— 3. L'inversion photographique; — 4. Notes psychi-
ques; — 5. La fonction photographique, I et II; —
6. Essai d'inventaire des enceintes préhistoriques du
Var; — 7. Sur un trésor de deniers romains; — 8. Sur
quelques moules à grains et un moulin ancien; —
9. Sur l'anomalie en jabot des feuilles du Saxifraga
cTossifolia, L., etc.; — 10. Sur les terrasses de tuf et
le surcreusement non glaciaire de la haute vallée de
la Sjœne.
Henriksen, ff., inspector of mines. Sundry geological problems.
Jeannet, Charles, i . Remplacen^enl des muscles vibrateurs du
. yol par des colonnes d'Adipocytes chez les fourmis,
après le vol nuptial; — 2. Anatomie de la tête du
Lasius riger.
Schardty H,, prof. 1. Note sur le profil géologique et la tecto-
nique du massif du Simplon, suivie d'un rapport supplé-
mentaire sur les venues d'eau rencontrées dans le tunnel
du Simplon du côté d'Iselle; —'2. Rapport sur les
venues d'eau rencontrées dans le tunnel du Simplon du
côté d'Iselle.
1907
Clere, 0. 1. Les Monts Kosvinski et Tylaï, par A. Tscherdahs-
tseff; — 2. Détermination barométrique des altitudes
pendaiit l'excursion d'A. Tscherdanstsefi* dans l'Oural,
par S.-J. Hannot; — 3. Matériaux pour la flore de
l'Oural, par 0. Clerc.
Nicolas, Ad.j D*". La langue internationale au point de vue
mnémotechnique.
Sehœfer, Théod, W. M. D. The contamination of the air of our
cities wilh sulphur dioxid, the cause of respiratory
disease.
^
22 BULL. SOC. se. NAT. T. XXXIV
ROLE DES MEMBRES ACTIFS
DE LA
SOCIÉTÉ NËICHATELOISË DES SCIENCES MTDRELLES
AU 31 JANVIER 1908
MM.
Amez-Droz, D^ en médecine,
Amez-Droz, Charles, négociant,
Arndt, astronome,
Attinger Victor, éditeur,
Bauer Ed., D»* en médecine,
Bauler Em., pharmacien.
Beau Pierre, D»* en médecine,
Beauverd J. , instituteur,
Béguin Ed., pharmacien,
Béguin Félix, direct: des écoles prim.,
Bellenot Alfred, ingénieur,
Bellenot Gustave, professeur,
Benz G., professeur,
Béraneck, professeur,
Berthoud Edouard, industriel,
Berthoud Chs-Alf., professeur,
Berthoud H., conseiller communal,
Berthoud Auguste, propriétaire,
Billeter Otto, professeur,
Billeter Otto, chimiste, ^
Biolley, forestier,
BoUe Emile, horloger,
Ghaux-de-Fonds.
Chaûx-de-Fonds.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Areuse.
Neuchàtel.
Lausanne.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Locle.
Neuchàtel.
Cortaillod.
Grandchamp.
Neuchàtel.
Marin. ^
Neuchàtel.
Bàle.
Gouvet.
Dombresson.
— 339
HV.
de Botzheim, agronome,
Borel Alfred, ancien député,
Borel Georges, D** en médecine,
Borel Chs-Alf., ingénieur,
Borel François, D^ es sciences,
Borel Jules, D»' en médecine,
Borel Maurice, cartographe.
Bourgeois Alb., pharmacien,
Bourquin Eug., D^ en médecine,
Bourquin Alcide, pharmacien,
Bourquin J., professeur.
Bouvier Eugène, négociant,
Bovet Chs-Ed., gérant de rentes,
Bovet Auguste, D>' en médecine,
Bovet Samuel, missionnaire,
Bovet Pierre, professeur,
Burmann James, pharmacien,
Burmann James, chimiste,
Calame-Colin Louis, ancien fabricant,
Calame-Colin Jules, conseiller national,
Garbonnier Max, agronome,
Gavin, professeur,
Ghable Gustave, architecte,
de Chambrier Alexandre, rentier,
de Chambrier Paul, chimiste.
Châtelain, D»* en médecine.
Clerc Henri, notaire.
Couvert Nelson, ingénieur,
Cornaz Ed., D' en médecine,
Cornaz Arthur, D»' en médecine,
de Coulon Paul, ancien pasteur,
de Coulon Georges, rentier.
Saint-Biaise.
Neuchàtel.
Auvernier.
Neuchàtel.
Gortaillod.
Corcelles.
Neuchàtel.
Neuchàtel..
Çhaux-derFonds.
Ghaux-de-Fonds .
Avenches.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Areuse.
Lourenço-Marquès.
Neuchàtel.
Locle.
Neuchàtel.
Bôle.
Chaux-de-Fonds.
Wavre.
Fleurier.
Neuchàtel.
Bevaix.
Pechelbronn.
Saint-Biaise.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
340
MM.
de Coulon Henri, ingénieur,
de Coulon Maurice, rentier,
de Coulon Willy, D^ en médecine,
de Coulon Max, ingénieur,
de Dardel Otto, ancien député,
de Dardel James, banquier,
Dind, ingénieur,
DuBois Léopold, banquier,
DuBois Auguste, professeur,
DuPasquier Ferdinand, banquier,
DuPasquier Armand, Dr en droit,
DuPasquier Max, forestier,
Elskess Ed., ingénieur,
Etienne Félix, Dr en médecine,
Favarger Albert, ingénieur,
Favre Paul, ingénieur,
Favre Guillaume, D^ en médecine,
Favre Jules, lie. es sciences,
Ferrier Alexis, industriel,
Fuhrmann, professeur,
Gaberel J^ouis, professeur,
Girard-Gallet, fabricant d'horlogerie,
Godet Paul, professeur,
Godet Ernest, chimiste-électricien.
Godet Rod., D^ en médecine,
Grossmann, Directeur de l'Ecole d'horl. ,
Guebhard L.-A., D^" es sciences,
Guignard, professeur,
Hauser Henri, chimiste,
Hartmann Ed., ingénieur,
Cortaillod.
Neuchâtel.
Neuchâtel.
Berne.
Saint-Biaise.
Neuchâtel.
Neuchâtel.
Bâle.
Neuchâtel.
Neuchâtel.
Neuchâtel.
Areuse.
Saint-Sulpice.
Neuchâtel.
Neuchâtel.
Mulhouse.
Môntreux.
Genève.
Neuchâtel.
Neuchâtel.
Neuchâtel.
Chaux-de-Fonds.
Neuchâtel.
Lutterbach.
Neuchâtel.
Neuchâtel.
St-Vallier-Thierry.
Locle.
Martigny.
Neuchâtel.
j
344
XH.
Huguenin Bélisaire, géomètre,
Hulliger Emile, professeur,
Humbert P.-E., rentier,
Isely Louis, professeur,
Isely Louis fils, astronome,
Jacot Fréd., professeur,
Jacot-Guillarmod, D»* en médecine,
Jacot-Guillarmod, forestier,
Jaquerod Adrien, professeur,
Jeanjaquet Léo, ingénieur,
Jeanprétre, chimiste,
Jeanrenaud, professeur,
Jéquier Jean, rentier,
Jordan Fritz, pharmacien,
Junod Emile, ingénieur,
Junod Em., professeur,
Knapp Ch., professeur,
Klaye Rob., chimiste,
Konrad Paul, inspecteur des trams,
Lalive Aug., professeur,
Langer Jules/ viticulteur,
LeGrandRoy Eug., professeur,
Leuba John, assistant géologue,
Leuba Aug., chimiste,
Leyvraz, pharmacien,
Lozeron H. fils, professeur,
MaretAlex., ingénieur,
de Marval Cari, D»* en médecine,
Matthey-Doret Paul, professeur,
Matthey Ed., dentiste,
Chaux-de-Fonds.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Colombier.
Lignièies.
Saint-Biaise.
Neuchàtel.
Cressier.
Auvernier.
Cernier.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Cortaillod.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Zurich.
Neuchàtel.
Chaux-de-Fonds.
Saint-Aubin.
Neuchàtel .
Neuchàtel,
Buttes.
Chaux-de-Fonds.
Auvernier.
St-Germain en Laye.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
342 -
MM.
Matthey-Dupraz, professeur, -
Mauerhofer H., D^ en médecine,
Mauler Louis, professeur,
Mayor Eug., D^ en médecine,
Mayor Jules, pasteur,
de Meuron Pierre, D»" es sciences,
Monnier Paul, ancien pharmacien,
de Montmollin Georges, D»" en méd.,
de Montmollin Jacques, D^* en méd.,
de Montmollin Henri, B^ en médecine,
de Montmollin Jean, rentier,
de Montmollin Charles, viticulteur,
de Montmollin André, ingénieur,
Morin Fritz, D»' en médecine,
Moulin Henri, pasteur,
Nadenbousch F., dentiste,
Neukomm Arnold, négociant,
Nicati Ch., dentiste,
Otz, Alfred, D^ en médecine,
de Perregaux Jean, ingénieur,
Perregaux Gh., professeur,
Perret Albin, député,
Perret David, fabricant d'horlogerie,
Perrier Louis, conseiller d'Etat,
Perrochet Alex., professeur,
de Perrot Sam., ingénieur,
Petitpierre Léon, avocat,
Pettavel Aug., conseiller d'Etat,
Piaget, D»' es sciences,
Piguet, professeur,
de Pourtalès Maurice, rentier.
Colombier.
NeuchâteL
NeuchâteJ.
Neuchàtel.
Motier-Vully.
Neuchàtel.
Saint-Biaise.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Auvernier.
Lausanne.
Colombier.
Valangin.
Neuchàtel,
Chaux-de-Fonds.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Locle.
Brenets.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Castagnola.
Neuchàtel.
Bayards.
Cernier.
Neuchàtel.
343
MM.
de Pourtalès Albert, D»' en médecine,
Prince Alfred, rentier,
de Pury Hermann, chimiste,
de Quervain, D^ en médecine,
de Reynier Ernest, D»' en médecine,
de Reynier Edmond, D** en médecine^
Reutter Victor, négociant,
Reutter Louis, pharmacien,
Raymond W., professeur,
Richard Adrien, chimiste,
Ritter Guillaume, ingénieur,
Rivier Henri, professeur,
Robert Ch., professeur,
Robert-Tissot, D^ en médecine,
de Rougemont, pasteur,
Roulet Jean, D»* en droit,
Roulet Ch., Dr en médecine,
Russ-Suchard Cari, industriel,
de Rutté, industriel,
de Salis-Latrobe Pierre, rentier,
de Sandol François, rentier,
Sandoz-Hess Fritz, négociant,
Sandoz H., vétérinaire,
Sandoz Georges, D** en médecine,
Savoie-Petitpierre, négociant,
Schardt, professeur,
Spahr, professeur,
de Speyer T., D^ en médecine,
Spinner, professeur,
Stebler, professeur,
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Clarens.
Chaux-de-Fonds.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Locle.
Neuchàtel.
Monruz.
NeucTiàtel.
Neuchàtel.
Chaux-de-Fonds
Dombresson.
Neuchàtel.
Colombier.
Serrières.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Chaux-de-Fonds.
Neuchàtel.
Chaux-de-Fonds.
— 344 —
MM.
Steiner Arnold, chimiste,
Strohl Al., chimiste,
Strœle H., astronome,
Terrisse Ch., minisire,
Thiébaud M., zoologue,
de Tribolet M., professeur,
Tripet Philippe, directeur des trams,
Tuetey G., professeur,
Vouga Paul, D»' en médecine,
Vouga A., Df en médecine,
Vouga Maurice, chimiste,
Vuarraz Alph., D»' en médecine,
Wolfrath H., imprimeur,
Zintgraff Hermann, pharmacien,
Zumbach, banquier,
Baie.
Neuchàtel.
Neuchàtei.
Neuchàtel.
Locle.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Verrières.
Saint Aubin.
Dombresson.
Chàtel-Saint-Denis.
Neuchàtel.
Neuchàtel.
Saint-Biaise.
Saint-Biaise.
^-
TABLE DES MEMOIRES ET COMMUNICATIONS
DU TOME XXXIV
Pages
L. Isely, — Discriminants et solutions singulières . . 3
J, Favre et M. Thiébaud, — Monographie des Marais
de Pouillerel 25
E, LeGrandRoy. — Recherches hypsométriques. . . 88
P. Godet, — Catalogue des Mollusques du canton de
Neuchâtel et des régions limitrophes 97
H, Spinner. — L'inflorescence de Prïmula offidnalia . 159
L. laely, — Pascal et ses détracteurs 168
H, SchardU — Mélanges géologiques sur le Jura neu-
châtelois et les régions limitrophes, 7«»« fascicule :
XXX. Sur le résultat de sondages dans le Néoco-
mien du Vauseyon 186
XXXI. Crevasses sidérolitiques avec nodules phos-
phatés et fossiles remaniés dans la pierre
jaune de Hauterive 206
XXXIf . Sur l'avenir de l'exploitation de la pierre
jaune entre Neuchâtel et Saint-Biaise . . 229
XXXIII. Notes sur la géologie du cirque de Saint-
Sulpice 251
XXXIV. Sur la géologie du Mont Vully .... 264
XXXV. Sur un gisement de terrain tufeux à Saint-
Biaise 271
L, Isely. — La géométrographie 281
P. Godet — Agassiz et le Musée d'histoire naturelle de
Neuchâtel 288
Extraits des procès- verbaux, année 1905-1906 . . . 295
année 1906-1907 ... 304
Liste des ouvrages reçus en 1906 319
>> en 1907 328
Rôle des membres actifs de la Société 338
Rapport du directeur de l'Observatoire cantonal de Neuchâtel
à la Commission d'inspection pour l'année 1905. L. Aimdt.
Appendice I.
— 346 -
Rapport du directeur de TObservaloire cantonal de Neuchâtel
au Département de Tlndustrie et de l'Agriculture sur le
concours des chronomètres observés pendant l'année 1905.
L. Amdt, Appendice II.
Annexe au rapport du directeur de l'Observatoire cantonal de
Neuchâtel pour l'année 1906: Observations météorologi-
ques faites en 1906. L, Amdt. Appendice III.
Procès-verbal de la 52™« séance de la Commission géodésique
suisse, tenue au Palais fédéral à Berne, le 12 mai 1906.
R. Gautier, Appendice IV.
«
TABLE DES MATIÈRES
DES
PROCÈS -VERBAUX DES SÉANCES
A. AFFAIRES ADMINISTRATIVES
Pages
Nominations statutaires pour 1905-1907 . . 295
Réceptions de candidats . 296, 297, 298, 301, 304, 310, 317
Décès de membres 299, 301
Comptes de 1905 301
Nomination des délégués à la session annuelle de la
Société helvétique à Saint-Gall 301
Nomination d'un secrétaire 304
Commission pour la protection des monuments naturels
et préhistoriques 304. 306
Centenaire d'Agassiz 305, 306, 308^ 317
Contre le chemin de fer du Cervin 308, 315
Comptes de 1906 310
Don pour la statue de Lamarck 310
B. COMMUNICATIONS SCIENTIFIQUES
1. Météorologie et Physique du Globk
Variations de niveau du lac de Neuchâtel de 1802 à nos
jours. S, de Perrot 296
Sur un tremblement de terre. M. de Pourtalès . . . 297
Sur un phénomène électro-lumineux. A, de Botzhemi 301
Observations pluviométriques en 1905. S. de Perrot 302
Recherches récentes sur la prévision du temps. E. Le-
GrandRoy 306
Le tremblement de terre du 29 mars 1907. H. Schardt 314
2. Physique et Mathématiques
Erreur dans la fixation de niveau de l'ancien môle.
S. de Perrot 296
Discriminants et solutions singulières. L, Isely . . . 297
— 348 —
Page»
Sur le degré d'exactitude des plans cadastraux.
S. de Perrot 298
Principales propriétés de l'air liquide. A. Jaquet'od . 300
Inscriptions tumulaires des grands mathématiciens.
L. laely 300
La quadrature du cercle, il. de Botzheim .... 302
La déclinaison magnétique à Tépoque de Hallstatt.
//. Merccmton 303
Préparation physique de l'hélium. A. Jaquerod. . . 303
Recherches hypsomélriques en 1905. E. LeGrandRoy. 304
Pascal et ses détracteurs. L. laely 304
La géométrographie. L. /«e/y 316
3. GmMiE ET Minéralogie
Application des méthodes physico-chimiques à l'analyse
des vins. 0. Billeter 298
Influence de la symétrie de constitution sur le carac-
tère basique de certaines combinaisons organiques.
o: Billeter 308
4. Géologie
Contre l'exploitation des blocs erratiques à Grossier.
H, Schardt 295
Sondages dans le Néocomien du Vauseyon. H, Schardt 297
Monographie des marais de Pouillerel. /. Favre et
M. Tkiébaud 298
L'éboulement de Chamoson. H. Schardt 299
Crevasses sidérolitiques avec nodules phosphatés.
i/. Schardt 300
L'avenir de l'exploitation de la pierre jaune à Neu-
châtel. H. Schardt ' 300
Géologie du cirque de Saint-Sulpice. H. Schardt . . 304
Sur l'origine de l'asphalte. H, Schardt 311
Les glaciers et la science glaciologique depuis Agassiz.
Girardin 317
La géologie du Vully. H. Schardt 317
Les blocs erratiques de l'Oural. 0. Clerc 318
Sur un gisement de terrain tufeux à Saint- Biaise.
H, Schardt 318
- 349 -
5. Zoologie
Pages
Sur l'origine des perles. 0, Fuhrmann 296
La faune du lac de Saint-Biaise. M, Thiébaud . . . 296
Sur la reproduction d'jEwmce viridia, 0, Fuhi*mann 297
Notes biologiques sur le lac de Saint-Biaise. M, Thiébaud 297
La gaatrula dans la série animale. G, Etemod . . . 303
Le plancton du lac de Neuchâtel. 0. Fuhrmann . . 303, 305
Les mollusques du canton de Neuchâtel. P. Godet . . 310
Les entomostracés du canton de Neuchâtel. M. Thiébaud 311
L'hermaphroditisme chez les vertébrés. 0. Fuhrmann 316
Le fulgore tacheté de Ceylan. M, Bugnon 317
6. Botanique
Sur la floraison des bambous. M, de Tribolet .... 296
Cas de végélation précoce. H. Spinner 238
Monographie des marais de Pouillerel. J. Favre et
M. Thiébaud 317
Découverte de Daphne lau/reola, L., sur Neuchâtel.
D. Jordan 300
Influence des fertilisants sur le rendement de la flore
de la prairie. L, Duserre 303
L'inflorescence de Primula ofjidnalia. H, Spinner . 316
Observations botaniques au Tessin. F. de Rougemont . 316
9. Divers
Découverte du Bacillus piluliformana dans un vin
blanc de Neuchâtel. H. de Pury 296
Résultats scientifiques de l'expédition au Kangchinyunga.
J, Jacot'Guillarmod . 299
L'origine des habitants de la Suisse. M, Schenk . . 302
Les charges produites par la neige sur les toits.
S. de Perrot 308
-x^
RÉPUBLIQUE ET CANTON DE NËUCHATEL
RAPPORT DU DIRECTEUR
DE
L'OSSËPITÛilE CIINTONIIL
DE NËUCHATEL
A LA
COMMISSION D'INSPECTION
POUR
L'ANNÉE 1905
SUIVI DU
RAPPORT SPÉCIAL
SUR LE
Concours des ChronomÈtres observes en 1905
if^
LA CHAUX -DE -FONDS
E. SAUSER, IMPRIMERIE HORLOQÈRE
leoe
DU
Directeur de robservatoire cantonal
A LA
COMMISSION D'INSPECTION
SUR
L'EXERCICE E)E 1905
Monsieur le Président et Messieurs,
J'ai l'honneur de vous présenter, conformément au
règlement, le rapport annuel sur la marche de l'Obser-
vatoire pendant l'exercice 1905.
Nous sommes heureux de pouvoir constater que du-
rant l'année écoulée des travaux importants ont été
exécutés pour le service chronométrique. Depuis long-
temps déjà les installations de cette branche principale
de notre activité à l'Observatoire étaient insuffisantes
et même défectueuses et leur réorganisation devint
urgente lorsque l'admission des fabricants d'horlogerie
du canton de Berne laissant prévoir un dépôt plus
considérable de chronomètres, fut décidée. Nos prévi-
sions étaient justes et nous avons eu la satisfaction de
— 4 - ^
voir que les observations des nombreux chronomètres
déposés vers la fin de Tannée, ont pu être faites sans
le moindre accroc. Nous avons ainsi pu faire face à nos
engagements. Je tiens à mentionner que les frais de
tous ces travaux et installations dont je vous rendrai
compte tout à Theure, ont été supportés par le crédit
budgétaire ordinaire de l'Observatoire, le fonds Hirsch
n'ayant pu être mis à contribution.
Dans sa séance du mois de mars de l'année écoulée
la commission a déjà pris connaissance des plans et
devis concernant la transformation du bâtiment de
l'Observatoire. Les travaux qui ont été exécutés pen-
dant l'été 1905 n'en forment qu'une petite partie et
concernent l'aile ouest qui a été aménagée entièrement
pour le service chronométrique. Le toit de cette partie
du bâtiment a été complètement refait en béton armé
et revêtu intérieurement d'un plafond en bois qui con-
tribuera à maintenir une température plus uniforme
dans la salle.
Outre ces tra^yaux il n'y a pas eu de réparations de
quelque importance ni à l'Observatoire ni dans les
logements du personnel. Le mauvais état du toit du
corps principal du bâtiment à été signalé depuis bien
des années. En automne, il est vrai, de petites répara-
tions y ont été exécutées par les soins de l'Intendance
des bâtiments de TEtat; mais depuis lors de nouvelles
gouttières se sont formées et menacent, après une forte
pluie, non seulement nos pendules de précision et
notre instrument méridien, mais aussi les horloges
astronomiques déposées à l'Observatoire par leurs
fabricants dans le but d'obtenir des bulletins de marche.
— 5 —
Il est regrettable que la construction d'une salle
spéciale pour l'observation de ces pendules ait été
ajournée et que l'Observatoire ait été privé de prêter
son concours à cette nouvelle industrie dès son début.
Quant aux appareils installés dans le courant de
l'année, nous pouvons dire qu'ils ont bien fonctionné
et répondent au but proposé. Le règlennent pour l'ob-
servation des chronomètres à l'Observatoire de Neuchâ-
tel oflFre aux fabricants le grand avantage de pouvoir
déposer leurs chronomètres en tout temps et de ne pas
être liés à des époques déterminées. Afin de réaliser
ce programme il nous fallait des appareils dans les-
quels on puisse maintenir constamment pendant toute
l'année les températures auxquelles les chronomètres
doivent être soumis suivant le règlement. D'autre part
il faut éviter l'augmentation trop considérable de la
consommation du gaz et de la glace qui est quand
même supérieure que dans le cas où les épreuves ther-
miques des chronomètres ne sont faites qu'à des jours
déterminés.
La glacière destinée à produire les températures
constantes de 4° et U^ C, a été aménagée dans le
rez-de*chaussée du nouveau local. La condition prin-
cipale que nous avons dû poser à son constructeur
était, outre la constance des températures exigées par
le règlement, l'absence complète de condensation
d'humidité. La maison Carigiet, à Zurich, qui a bien
voulu se charger de la construction de la glacière a
très bien réussi, car l'air y est sec et la constance de
la température est remarquable ainsi que nous le
montrent les diagrammes d'un thermomètre-enregis-
-. 6 -
treur placé dans rintérieur de la glacière. Le séjour
plus ou moins prolongé de l'observateur dans les cono-
partinaents pendant les observations n'altère pas la
tenapérature d'une façon appréciable.
La tenapérature est maintenue constante par une
circulation continuelle de l'air. La partie supérieure
du réservoir de glace qui se charge depuis le jardin
par une ouverture pratiquée dans le mur est en com-
munication avec la salle. L'air arrive dans le réser-
voir par des canaux, passe par les intervalles entre
les blocs de glace et pénètre par la partie inférieure
dans le premier compartiment (4®). A mesure que
l'air y monte, il est repris en grande partie par la
circulation générale, l'autre partie est conduite par
des canaux dans le second compartiment (11®). Celui-
ci est en communication avec la salle par des ouver-
tures qu'on peut fermer à volonté au moyen de peti-
tes plaques tournantes. En ouvrant les canaux on
active la circulation de l'air, ce qui fait baisser la
température par l'affluence de l'air froid. On a donc
un moyen très simple de régler la température dans-
l'intérieur des compartiments. Les porles d'entrées de
ceux-ci s'ouvrent dans un petit couloir dont la tempéra-
ture varie entre 1 1® et 14®, suivant la saison. Les chrono-
mètres sortant de la glacière restent pendant quelques^
heures dans ce couloir pour éviter le dépôt d'humidité
sur le mouvement et pour atténuer l'influence du brus-
que changement de température. La comparaison de&
chronomètres se fait dans les compartiments au moyen
de compteurs à secondes. Les compartiments sont
bien isolés entre eux el contre l'extérieur par une
— 7 —
couche de déchets de liège d'une épaisseur de dix
centimètres, serrée entre deux parois en bois. Un plan-
cher en plaques de liège goudroniré couvertes d'une
couche de ciment protège les glacières contre les
variations de la température du sol. L'intérieur est
peint en ripolin.
Les appareils pour les températures IS®, 25% 32**
ont été installés dans la salle au-dessus de la glacière.
Construits par la maison F. Sartorius, à Gottingen^
ces étuves présentent cet avantage sur d'autres appa-
reils du même genre, qu'il est possible d'employer
comme source de chaleur la matière qu'on a à sa dis-
position, soit du gaz, du pétrole, de la benzine, etc.
Sur toutes leurs faces, excepté du côté de la porte,
les étuves qui peuvent recevoir chacune 150 chrono-
mètres de poche, sont entièrement entourées d'un
réservoir d'eau dont les parois en cuivre sont éloi-
gnées les unes des autres d'environ 2,5 cm. et dont la
paroi intérieure est faite d'une tôle ondulée pour pré-
senter la plus grande surface de chauffe possible.
L'espace entre le réservoir et la paroi intérieure en
bois de l'appareil est rempli d'une matière isolante
qui conserve à l'enveloppe d'eau intérieure une tem-
pérature uniforme. Le dispositif de chauffage se com-
pose d'un long tuyau courbé en forme de U traversant
le fond intérieur du réservoir; à l'une des extrémités
de ce tuyau on a adapté une cheminée verticale en
tôle qui contient la flamme de chauffe et qui porte un
petit couvercle. Quand la température dans les étuves
est trop haute, le régulateur automatique soulève le
couvercle, et Pair chauffé par la flamme, sort par la
— 8 —
cheminée ; si, par contre, la température est trop
basse, le couvercle descend, ferme la cheminée et
oblige l'air chauffé de traverser le tuyau courbé sous
le réservoir d'eau. La partie principale du régulateur
automatique est une capsule dont la surface supé-
rieure, faite d'une membrane métallique très mince, se
lève ou s'abaisse sous l'influence d'un changement de
température. Le mouvement de la capsule est trans-
mis sur un levier qui porte, attaché à une chaîne, le
couvercle mentionné.
Le dispositif dé chauffage des étuves pour 18® G.
entre en fonction quand la température de la salle
est en dessous de cette température. Dans le cas
contraire et surtout en été où la température de la
salle monte quelquefois jusqu'à 24°, une disposition
spéciale permet de diminuer la température dans
l'intérieur des étuves au moyen de l'eau froide qui
circule dans le réservoir en plus ou moins grande
quantité suivant le besoin.
Les étuves ont, en général, très bien fonctionné. Il
est arrivé quelquefois que la température est restée
un peu en dessous ou en dessus de la température
exigée. Mais ces petites variations se sont produites
très lentement et doivent être probablement attribuées
au fait que les portes des étuves ne ferment pas her-
métiquement ; c'est un petit inconvénient auquel nous
remédierons encore.
En résumé nous constatons que l'Observatoire est
maintenant bien outillé pour le service chronomé-
trique.
— 9 —
Quant aux instruments de l'Observatoire aucune
modification ou réparation n'a été faite pendant l'exer-
cice écoulé.
L'exécution du testanoent de feu M. Hirsch ayant été
ajournée, la comnoande de la lunette photographique
n'a pas encore été faite.
La lunette équatoriale a été utilisée pour l'exécution
du programme que nous avons indiqué dans un des
rapports précédents.
Les parties optiques de la lunette méridienne sont
toujours en bon état et elle pourrait servir encore
longtemps comme instrument de passage pour les
déterminations de l'heure si les autres parties de
l'instrument n'étaient pas fort usées. Une réparation
devient par ce fait toujours plus urgente si l'on veut
assurer aux déterminations de l'heure toute l'exacti-
tude nécessaire et éliminer une source d'erreurs qui
existent, mais dont on ne peut tenir compte dans le
calcul parce qu'elles échappent aux observations. La
lecture du niveau à bulle d'air pendant les observa-
tions dans les deux positions, objectif Nord et objectif
Sud, accuse quelquefois un changement de position de
la lunette sans qu'il soit possible d'en trouver exacte-
ment la cause. La lunette ne tourne pas assez libre-
ment dans les coussinets et sur les roulettes des con-
tre-poids.
Verreur de collimation de l'instrument méridien est
toujours très constante ; ses valeurs extrêmes étaient
+0«,17 et +0,26.
Vinclinaison de l'axe de rotation de l'instrument
contre l'horizon a, paraît-il, complètement changé son
— 10 —
allure depuis que nous avons interverti les deux cous-
sinets. Sauf de petites variations causées par la tempé-
rature, elle a conservé la nûême valeur. Par contre, le
naouvement périodique de l'azimut ne paraît pas,
comme nous l'avons déjà indiqué dans notre dernier
rapport, avoir été influencé par l'opération mention-
née. Il continue toujours sa marche régulière. Voici
quelques chiffres: On a observé
sa plus grande valeur négative : — 1,45 le 17 août 1904
» positive : -j-1,13 le 18 mars 1905
» négative : —0,94 le 17 août 1905
» positive : -|-1,33 le 7 mars 1906
Une chose qui nous frappe tout particulièrement dans
ce mouvement c'est le parallélisme entre les varia-
tions de l'azimut d'une détermination à l'autre et
les variations de la température du pilier. Il nous
paraît toujours plus plausible que nous avons ici à
taire avec un phénomène de torsion des piliers causé
par la différence de température entre leurs parties
supérieures et leurs bases et qui trouverait son expli-
cation dans le fait que la stratification des monolithes
est oblique contre leur axe vertical. La cause déter-
minante du retour du mouvement nous échappe
encore.
Comme la température joue un grand rôle dans ce
phénomène, nous observons avec soin et aussi souvent
qu'il nous parait nécessaire, la température de l'air
et celle du sol dans la salle méridienne et dans le
jardin, ainsi que la température du pilier.
Avant de procéder à une transformation de notre
instrument méridien, il serait désirable de terminer
— 11 —
les recherches sur le mouvement de l'azimut afin de
pouvoir se prononcer si Ton peut conserver les mono-
lithes comnoe piliers ou s'il faut les remplacer par des
piliers en briques.
Les horloges astronomiques de l'Observatoire sont
en très bon état.
La pendule électrique de Hipp et la pendule à
poids de Riefler ont conservé les mêmes marches
régulières des années précédentes. Les variations
moyennes en 1905 étaient ±0%033. Voici les marches
et les variations de ces deux pendules qui sont, comme
on sait, sous pression atmosphérique constante;
j'ajoute à ce tableau les températures indiquées par
un thermomètre placé dans l'intérieur du tube en
verre entourant la pendule Hipp.
Riefler Hipp
marches m. YarlatioHS m. marches m. Yariations m. tempér.
s s as o
Janvier
0,07
+0,042
0,27
+0,030 + 1,6
Février
0,04
0,036
0,15
0,065
3,1
Mars
0,02
0,033
+0,10
0,028
5,8
Avril
0,05
0,048
+0,34
0.035
10,0
Mai
-0,12
0,025
+0,38
0,024
12,3
Juin
0,01
0,029
—0,50
0,031
17,1
Juillet
-fO,03
0,032
+0,49
0,029
21,1
Août
0,01
0,033
+0,31
0.024
20,9
Septembre
0,05
0,023
0,02
0,026
17,2
Octobre
+0,08
0,030
0,21
0,045
10,8
Novembre
+0,12
,0,027
0,40
0,019
6,9
Décembre
+0,18
0,036
0,53
0,035
4,5
Moyennes
+0,033
+0.033
- 12 -
Nous constatons de nouveau qu'au mois de février
la variation de la marche de la pendule Hipp est très
forte et que les perturbations ont coïncidé avec la
visite d'une école de notre ville à l'Observatoire. Cette
Coïncidence confirme ce que nous avons déjà relevé
dans notre dernier rapport: la colonne portant l'équa-
torial et à laquelle la pendule de Hipp est suspendue,
n'est pas suffisamment isolée du plancher de la cou-
pole. C'est un grave inconvénient qui amoindrit beau-
coup les excellentes qualités de notre pendule de
haute précision.
Les pendules sont les instruments fondamentaux de
l'Observatoire et leur bon fonctionnement a sa réper-
cussion sur l'exactitude de nos services pratiques. Il
est donc d'autant plus regrettable que la construction
d'un local spécial où nos horloges seraient à l'abri
des perturbations comme celles que nous venons d'in-
diquer, ait été ajournée et que MM. les exécuteurs
testamentaires de feu M. Hirsch ne se soient pas laissés
inspirer par la nécessité d'établir un local plus con-
forme à nos besoins actuels.
La pendule de Winnerl a |été utilisée dès le mois
dejanvier(au]même titre que Hipp et Riefler) à l'interpo-
lation des états des pendules, en prenant pour coefficient
barométrique la valeur provisoire -f-0%016 déduite des
observations de 1904. On voit dans le tableau suivant
que sa marche a été très régulière pendant les mois
où la pression atmosphérique a la tendance à se
maintenir plus longtemps à la même hauteur. Voici
les marches et les variations de notre troisième pen-
dule de précision:
— 13 —
1905 Janvier
-0,02
+0,077
Février
-0,09
0,045
Mars
-0,34
0,042
Avril
0,49
0,052
Mai
-0,45
0,034
Juin
0,47
0,029
Juillet
-0,41
0,038
Août
-0,39
0,043
Septembre
-0,49
0,037
Octobre
0,60
0,051
Novenobre
0,72
0,080
Décembre
0,52
0,047
Moyenne
+0.048
Les deux autres pendules que l'Observatoire pos-
sède encore ont eu des variations plus fortes. La pen-
dule de KuUer avait ±0^074 et la pendule de Dubois
di0®,066 en moyenne.
La pendule David Perret donnant automatiquement
tous les jours le signal de l'heure aux différentes
stations de la Suisse, a conservé sa marche régulière.
Vers la fin du mois de février nous avons fait adap-
ter à cette pendule, par M. Charles Rosat, un contact
à secondes de son système et dont j'ai donné une
•description dans mon rapport sur l'exercice 1903.
•Cette installation fut faite d'abord à titre d'expérience
pour savoir s'il serait possible de faire fonctionner
par le contact une série de compteurs placés dans les
-glacières et près des étuves pour faciliter la compa-
raison des chronomètres. Le premier contact ne fonc-
tionnant pas d'une manière parfaite, fut remplacé au
mois de mars par un nouveau modèle dans lequel des
— 14 —
pièces plus rigides avaient été substituées aux lamel-
les qui ne donnaient pas les résultats attendus.
Malgré l'augnaentation du travail après l'adaptation
du contact à secondes, la pendule Perret a continué
à bien noarcher. La variation la plus faible a été cons-
tatée au DQois de mai, savoir ±0^,036. Ces constata-
tions prouvent que le contact à secondes seul, sans
courant électrique, n'a pas d'influence sur la marche
de la pendule. Lorsque nous avons commencé les
essais avec un compteur à secondes actionné par le
contact au moyen du courant d'un petit accumulateur
de 5 amp.-heures, la marche de la pendule devenait
irrégulière chaque fois que le compteur fonctionnait.
Les fortes variations diminuaient une fois l'accumula-
teur remplacé par des piles Meidinger. La même
observation a déjà été faite il y a deux ans dans la
marche de la pendule de Hipp, lorsque nous avions
remplacé pendant quelque temps les piles des comp-
teurs par un accumulateur.
A partir du mois d'août les compteurs furent défini-
tivement installés et fonctionnent chaque jour plus ou
moins longtemps suivant le nombre des chronomètres
à comparer. Depuis lors la pendule Perret n'a plus
repris sa marche régulière et ses variations diurnes
sont plus fortes quand les compteurs doivent fonction-
ner plus longtemps.
La transmission de Vheure aux stations horlogères-
des cantons de Neuchâtel, de Vaud, de Berne, ainsi
qu'au Bureau central des télégraphes à Berne a été
régulièrement faite tous les jours. Le 25 août le signal
n'est pas parti par suite d'un dérangement dans lea
— 15 —
fils électriques à l'Observatoire, occasionné par les
travaux de réparations du bâtiment ; le 16 novennbre
la comnQunication avec les. stations de la montagne
était interrompue par suite de la rupture d'un fll.
L'arrivée des signaux aux stations a été de nouveau
très satisfaisante. Le tableau suivant résume, en com-
mençant par la station la plus éloignée, le nombre de
jours où le signal a manqué:
Au Brassus 10, au Sentier 19, à Ste-Croix 33, à
Fleurier 8, aux Ponts 3, au Locle 0, aux Brenets 5^
à La Chaux-de-Fonds 1, à Neuchâtel-Ville 0, à Bienne
3, à St-Imier 8, au Bureau central des télégraphes à
Berne 1.
Ce tableau prouve que ce n'est pas la station la
plus éloignée qui enregistre le plus de non-arrivée.
Parmi les causes qui ont empêché l'arrivée des
signaux la principale est la détérioration des tubes
protecteurs pendant les orages. Afin de remédier à
cet inconvénient il faudrait introduire des appareils
protecteurs permettant à l'observateur de constater
quand ils son^t endommagés. L'observateur serait ainsi
en état avant l'arrivée du signal, de les remplacer
immédiatement.
La soupape Nodon qui sert à redresser le courant
alternatif pour la transmission de l'heure, fonctionne
toujours très bien. Dans le courant de l'année nous
avons renouvelé le liquide après deux ans d'usage.
Quant au service chronométrique de l'Observatoire
Dous avons déjà indiqué les améliorations apportées
à l'outillage. Le service même a été exécuté avec
les noèmes soins minutieux que les années précéden-
— 16 —
tes. Dans le rapport spécial adressé à M. le Chef du
Département de l'Industrie et de l'Agriculture nous
avons consigné les résultats des observations des chro-
nomètres ainsi que les propositions concernant les
prix à allouer aux meilleures pièces sortant du con-
cours annuel.
Le concours de 1905 était le premier auquel furent
admis les chronomètres fabriqués et réglés dans le
canton de Berne.
L'idée d'admettre au concours de notre Observatoire
cantonal tous les fabricants suisses de chronomètres
fut adopté par le Grand Conseil dans sa session du mois
de février, ensuite d'un rapport que M. le Chef du
Département de l'Industrie et de l'Agriculture lui avait
présenté. Les détails de cette admission ainsi que les
conditions et le texte de la convention spéciale passée
entre le canton de Néuchâtel et le canton de Berne se
trouvent dans ce rapport.
L'admission des fabricants bernois au concours
rendait nécessaire une revision partielle de notre
règlement pour l'observation des chronomètres. On
saisit cette occasion pour y introduire, selon une
demande, une deuxième classe d'épreuves pour chro-
nomètres de marine et des épreuves facultatives
(observation des chronomètres sous des pressions
atmosphériques variables, dans un champ magnéti-
que, etc.). On ajouta en même temps au règlement
concernant les chronomètres un règlement pour les
observations des pendules de précision avec concoui^s
qui avait été demandé par quelques fabricants. Les
deux règlements furent sanctionnés par le Conseil
— 17 —
d'Etat dans sa séance du 23 mai, toutefois avec la
restriction que le règlement pour pendules n'entrerait
en vigueur que lorsqu'on aurait une salle convenable
pour leurs observations. En attendant, le. Directeur de
l'Observatoire fut autorisé par arrêté du Conseil
d'Etat du 17 novembre de délivrer des bulletins de
marche aux pendules de précision ayant montré après
deux mois d'observation une variation moyenne de
moins de ±0%18.
En ce qui concerne les observations astronomiques
pendant le courant de l'année, 107 déterminations
complètes de l'heure ont été faites, comprenant géné-
ralendent une dizaine d'étoiles équatoriales et deux
polaires. L'intervalle entre deux déterminations dé
l'heure était de 3,4 jours en moyenne. Le mois de sep-
tembre et la première moitié du mois d'octobre furent
particulièrement défavorables aux observations; nous
avons eu à cette époque le plus long intervalle
(17 jours) sans contrôle de marche de nos pen-
dules.
Les observations photométriques d'une série d'étoi-
les variables, en particulier de celle à longue période,
ainsi que les observations des occultations des étoiles
ne dépassant pas la septième grandeur, ont été conti-
nuées.
Plusieurs comètes nous ont été signalées par le
Bureau central de dépêches astronomiques, à Kiel,
auquel l'Observatoire est abonné. Mais les recherches
furent sans succès, la force optique de notre lunette
équatoriale étant trop faible.
— 18 —
L'éclipsé de soleil du 30 août n'a pas pu être obser-
vée ; le soleil ne s'étant montré que pendant quelques
minutes au milieu de l'éclipsé.
Les observations météorologiques ont été continuées
comme par le passé. Les résumés des observations
faites en 1903 et 1904 ont été imprimés vers la fin de
l'année et 600 exemplaires de cette brochure mis, à
titre gracieux, à la disposition de la Société neuchâ-
teloise des sciences naturelles pour les joindre à son
Bulletin annuel.
En 1905, l'Observatoire a fait l'acquisition d'un se-
cond thermomètre-enregistreur, système Richard, mo-
dèle moyen, et d'une machine à calculer, système
Burrough, enregistrant les chiffres.
La bibliothèque s'est accrue, outre les journaux
périodiques, de 138 ouvrages et brochures.
Quant au personnel de l'Observatoire il n'y a pas
de changement à signaler.
Un quart de siècle se sera écoulé au l**" avril 1906
depuis l'entrée de M. Studer au service de l'Obser-
vatoire, époque où il fut chargé, entre autres, des
observations météorologiques. Nous saisissons avec
plaisir cette occasion de lui exprimer notre satisfac-
tion pour la manière dont il s'est acquitté de ses tra-
vaux ef nous souhaitons qu'il puisse longtemps encore
vaquer à ses occupations avec le même zèle et la
même ponctualité.
Neuchâtel^ le 10 mars 1906.
Le Directeur de V Observatoire:
D' L. Amdt.
, •~ . ^^~ ' 1 •
RÉPUBLIQUE ET CANTON DE NEUCHATEL
RAPPORT DU DIRECTEUR
DE
L'OBSERVATOIRE
DE NEUCHATEL
AU
Département de rindnstrie et de rAgricnltare
SUR LE
CONCOURS DES CHRONOMÈTRES
OBSERVÉS
PENDANT L'ANNÉE 1905
T^
1
'1
LA CHAUX -DE -FONDS
E. SAUSER, IMPRIMERIE HORLOQÈRE
leoe
RAPPORT
SUR LE
CONCOURS DES CHRONOMÈTRES
OBSERVÉS EN 1905
A
^OBSERVATOIRE CANTONAL DE NEUCHATEL
Monsieur le Conseiller d'Etat,
Conformément au règlement, j'ai l'honneur de vous
présenter le rapport sur les chronomètres observés
pendant l'exercice 1905, après vous avoir soumis au
commencement du mois de janvier les propositions
concernant les prix à allouer aux meilleures pièces
sortant du concours annuel.
L'année écoulée est sous tous les rapports une an-
née de succès et se distingué très avantageusement
des années précédentes. Non seulement le nombre des
chronomètres déposés a atteint un chiffre que nous
n'avons pas encore constaté à notre observatoire can-
tonal, mais aussi la qualité des pièces ayant obtenu
des bulletins de marche, dépasse de beaucoup la
moyenne. Les efforts des fabricants d'horlogerie de
notre canton ont été couronnés de succès. L'admission
au concours de l'Observatoire des chronomètres fabri-
qués et réglés dans' le canton de Berne a produit un
— 4 —
Stimulant parmi les fabricants et a amené de nouveaux
lauréats. En effet, en parcourant la liste des prix^
nous remarquons, outre les noms bien connus de MM.
Paul-D. Nardin, au Locle, et Paul Ditisheim, à La
Chaux-de-Fonds, les noms de MM. Gh,-E. Tissot, Paul
Buhré, au Locle, la ' Fabrique des Longines, à St-
Imier, L. Brandt & Frère, à Bienne, Girard-Perregaux
& C^S à La Chaux-de-Fonds, etc. Nous souhaitons de
voir réunis ces noms avec d'autres encore, les années
suivantes, pour maintenir dans un commun effort
l'excellente réputation dont joui la chronométrie
suisse à l'étranger.
Le nombre des chronomètres présentés en 1905 est
de 600, mais
445 (74,2 7o) seulement ont reçu des bulletins de
marche ;
147 (24,5 7o) n'ayant pas satisfait aux exigences du
règlement, ont été retournés sans bulletin à leurs
fabricants ;
8 (1,3 7o) pièces ont été retirées par leurs dépo-
sants avant la fin des épreuves.
Le nombre des échecs est de nouveau assez consi-
dérable et il nous paraît qu'une bonne partie de ceux-
ci aurait pu être évitée si, avant le dépôt à l'Obser-
vatoire, les régleurs s'étaient assurés avec plus de
soin de la régularité des marches des chronomètres.
Cette remarque concerne spécialement le réglage des
chronomètres pour les différentes températures et
pour les positions. Les variations des marches du
plat au pendu ainsi que la différence des marches
aux températures extrêmes dépassent souvent les limi-
— 5 —
tes prévues par le règlement d'une quantité telle qu'on
est en droit de penser que le réglage de ces chrono-
mètres s'est fait un peu trop hâtivement.
Le tableau suivant indique le nombre des échecs
par rapport aux années précédentes:
Chronomètres
Bulletins
Chronomitres
ANNÉES
renvoyés
présentés
délivrés
sans bulletin
1881
270
228
13%
1882
306
234
20
1883
503
383
22
1884
346
269
19
1885
459
326
25
1886
324
237
24
1887
341
238
25
1888
346
262
19
1889.
471
335
27
1890
290
201
23
1891
306
213
24
1892
300
219
18
1893
269
206
16
1894
247
194
15
1895
306
255
11
1896
529
413
18
1897
404
303
19
1898
469
389
10
1899
492
421
8
1900
409
346
11
1901
289
233
12
1902
246
184
23
1903
204
150
25
1904
557
467
14
1905
600
445
24
— 6 —
Pour les 147 chronomètres renvoyés sans bulletin^
nos registres indiquent les causes suivantes:
50 pièces dont la différence entre deux marches diur-
ne consécutives a dépassé la limite fixée pour la
classe d'épreuves respectives ;
38 pièces dont la compensation était insuffisante ;
19. pièces dont la différence des marches au commen-
cement et à la fin des épreuves était trop
forte ;
3 pièces qui n'étaient pas suffisamment réglées au
temps moyen ;
28 pièces dont le réglage concernant les positions
n'était pas réussi;
9 pièces qui se sont arrêtées pendant les épreuves.
Afin de se rendre' compte dans quelle mesure les
pièces échouées se répartissent aux différentes classes
d'épreuves, nous avons établi le tableau suivant :
Nombre des chronorn êtres
de poche ayant
de
ayant d/Spatsé la limite fixée
pour
Harioe Bird
•ubi les épreuves
de
!•«. Il* a
m» Cl
Total
en
1905
Variation diurne . .
Compensation ....
Reprise de marche
Marche diurne . . .
Réglage des positions
Qui se sont arrêtées .
Total
21
18
7
2
17
3
63
20
24
12
1
8
6
71
9
l
13
60
38
19
3
28
9
147
— 7 —
Pour faciliter la comparaison des causes de renvoi
avec celles constatées dans les années précédentes
nous exprimons les nombres d'échecs en %:
Nombre de chronomèl
pour
très en % ayant dépassé la limite fixée
en
1905 1904 1903 j 1902
Moyenne
(ioBanrféetf
1902-04
Variation diurne . .
50 - 34%
38%
30%
59%
42,3%
Compensation . . /
38 — 26
35
54
9
32,7 .
Reprise de marciie .
19 — 13
9
14
14
12,3
Marche dlnrne . . .
3= 2
6
2
5
4,3
Réglage des positions .
28—19
9
—
9
6,0
Qui se sont arrôtds .
Total . . .
9— 6
3
4
2,3
147-100%
19=100%
50—100%
5M00%
Il résulte de ce tableau comparatif que la cause prin-
cipale de renvoi est de nouveau la trop forte variation
ou différence entre deux marches diurnes consécuti-
ves ; le nombre de chronomètres reste, cependant,
inférieur à la moyenne des années précédentes. Il en
est de même du nombre des chronomètres échoués
par suite de l'insuffisance de la compensation. Par
contre le nombre des chronomètres insuffisamment
réglés pour les positions, dépasse sensiblement la
moyenne des dernières années.
Quant à la provenance des 600 chronomètres dépo-
sés en 1905, nous avons établi le tableau suivant qui
indique leur répartition pour les différentes localités :
a envoyé 195 cbronom. = 32,5 %
La dutux-de-Fondi
>
117
= 19,5 >
Neuchâtd
>
9
= 1,5 .
La Ponti
>
8
= 0,5 .
Cormùndrèclu
>
2
= 0,8 .
Lei BreneU
»
Itel
1
= 0,2 .
Canton de Neuchf
327 chronom
= 54,6 %
Bimane a
envoyé
155 chronom
= 25,8 •/,
St-lmier
>
48
>
= 7,2 .
PorrerUruy
>
3
>
= 0,6 .
Canton de Berne 201 chroDom. = 33,5 %
SchaffhoM$e a envoyé 69 chronom. = U.5 "/o
Bratmx > 3 » = 0.6 >
lantons T2 chronom. = 12,0 %
arque dans ce tableau que Le Locle a main-
rédominance parmi nos centres de cbrono-
;r il figure avec ud tiers de tous les chrono-
iservés. Le canton de Neuchâtel est repré-
1905 par 54,5%, le canton de Berne par
les autres cantons par 12,0%.
i maintenant à l'examen des chronomètres
>nu des bulletins de marche,
^marquons d'abord que 13 de ces bulletins
inulés, soit parce que les déposants, n'étant
lits du résultat obtenu, avaient renoncé à le
rer sur les tableaux du rapport, soit par le
quelques chronomètres ont été redéposés
ir subi une retouche. Les 432 chronomètres
le répartissent dans les différentes classes
it:
9 —
ChroBomàtrss de marins i* cluse .
> > » n* Glisse .
> > bord ....
> > poche
ijint subi les épreuves de i" classe
II* classe
ID* classe
Total . . .
1905
1904
1903
1902
26- 6,0«/o
2— 0,5 .
13— 3,0
97—22,5
233=53,9
61—14,1
24
14
55
136
238
467
17
4
20
72
37
150
10
17
27
81
49
184
432— 100«/o
On voit d'après ce tableau que le nombre des chro-
nomètres de poche ayant subi avec succès les épreu-
ves de P classe et de II® classe a considérablement
augmenté en 1905. Les chronomètres de poche ayant
subi les épreuves de IIP classe sont moins nombreux
en 1905 qu'en 1904, année où les dépôts en III* classe
furent plus abondants que d'habitude. A l'occasion du
tir fédéral 196 pièces de cette classe ont été délivrées
comme prix.
Avant de passer à l'étude détaillée des résultats obser-
vés en 1905 pour les principaux éléments du réglage,
nous indiquons dans un petit tableau comparatif le
résumé succinct de ces éléments, exprimé par les
nombres de classement des différentes catégories de
chronomètres. Ces catégories ne sont, cependant, pas
comparables entre elles; les épreuves et les exigences
du règlement étant différentes suivant les catégories
et les classes, les coefficients ou valeurs relatives
- 10 —
avec lesquelles les éléments du réglage entrent dans
la formule de classement, ne peuvent être les mêmes
dans chaque catégorie.
Moyennes des nombres de
classenent en
Chronom. de marine . . .
1905
1904
1903 1902
14,4
13,3
13,7
9,5
> > bord ....
UJ
9,1
9,6
10,9
> > poche I* Cl.
10,8
9,6
9,0
9,7
> > > II« Cl.
13,7
13,6
14,9
13,6
En comparant les chiffres obtenus en 1905 avec
ceux des années précédentes nous constatons avec un
vif plaisir les progrès qui ont été faits et qui se tra-
duisent par un haussement sensible de la moyenne
des nombres de classement pour toutes les catégories
de chronomètres. Nous félicitons fabricants et régleurs
du beau résultat obtenu.
Le premier des critères principaux indiqués par le
règlement pour apprécier la régularité de la marche
des chronomètres est Vécart moyen de la marche
diurne. Ce critère s'obtient en formant la marche
moyenne de chaque période et en calculant la diffé-
rence entre chaque marche et la marche moyenne de
la période. La moyenne de ces différences ou écarts
constitue l'écart moyen. Le calcul de cet élément
- 11 —
accuse pour 1905 une amélioration pour les chrono-
mètres de marine, de bord et de poche 1® classe. Seuls
les chronomètres de poche de II® classe montrent un
écart moyen un peu plus fort. Nous trouvons comme
moyenne les chiffres suivants :
Ghronom. de marine . . .
> » bord . . . .
> > poche 1® Cl.
>
II« Cl.
1905
1904
1903
1902
0,08
0,09
0,''lO
0,'i2
0,21
0,23
0,24
0,21
0,27
0,29
0,31
0,29
0,30
0,26
0,28
0,30
La moyenne générale de Vécart moyen est
s
±0,270 en 1905
±0,247 en 1904
±0,254 en 1903
±0,250 en 1902
En faisant abstraction des chronomètres de marine,
qui ne sont pas soumis aux épreuves de position et
qui, du reste, déjà par leur construction ont un écart
plus faible, nous trouvons pour l'ensemble des chro-
nomètres de bord et des chronomètres de poche
comme moyenne générale de l'écart moyen le chiffre:
±0S284
Quant aux chronomètres de poche ayant subi les
épreuves de III® classe, nous ne calculons pas l'écart
de la marche diurne ; le règlement a conservé pour
- 12 -
cette catégorie de chronomètres la variation diurne.
En 1905, la valeur moyenne de cet élément était:
±0«,56 contre ±0^,47 en 1904 et ±0«,72 en 1903.
Le second critère est Vécart moyen correspondant à
un changement de position. Il se calcule de la manière
suivante: on prend la moyenne des marches des pé-
riodes pendant lesquelles les chronomètres se trouvent
dans la position
horizontale, cadran en haut
> > en bas
verticale, pendant en haut
> > à gauche
> > à droite
et on forme la différence entre cette moyenne et cha-
que marche de période en question. La somme de ces
différences divisées par leur nombre, est ce que le
règlement appelle l'écart moyen correspondant à un
changement de position. La moyenne de cet écart est
pour les
Ghronom. de bord ....
» » poche le Cl. .
Moyenne . . .
1905
1904
1903
1902
0,62
1,01
0,97
0,89
1,12
1,07
1,00
1,04
1,04
0,75
l.ll
0,95
En 1905, ce critère est sensiblement plus faible que
les années précédentes. Le tableau suivant donne des
renseignements plus détaillés sur les variations des
— 13
marcbes moyenDes du plat au pendu, du pendant en
haut au pendant à gauche et à droite et du cadran en
haut au cadran en bas.
1
E
o
fuiatioo in nsrelm noyesna dg
SOMME
dos
quatre
variations
plat
au
pondu
pondant
on liant
au
pondant
à gaucho
pondant
on haut
au
pondant
à droite
cadran
on hant
au
cadran
on bas
Chronom. de bord . .
> > I» classe
Moyenne de l'année 1905
Moyenne de l'année 1904
> > 1903
> » 1902
> » 1901
> > 1900
13
97
110
69
24
38
34
60
s
0,74
1,17
s
1,11
1,66
B
0,82
2,06
s
0,78
1,28
B
3,45
6,17
1,12
1,59
1,91
1,22
5,84
1,42
1,35
1,14
1,30
1,51
1,99
1,47
1,63
1,36
2,52
2,01
1,52
1,57
2,06
2,45
1,01
1,67
1,19
1,07
1,92
6,43
6,01
5,53
5,79
8,40
Quant aux épreuves de II® et IIP classe, le règle-
ment ne prévoit des observations que dans les deux
positions horizontale et verticale. Nous constatons, en
ce qui concerne les chronomètres de II® classe, pour
la variation des marches moyennes du plat au pendu
un chiflFre aussi sensiblement plus faible que les an-
nées précédentes. Les moyennes de ces variations
sont:
±1%11 en 1905
±1«,53 en 1904
±1«,57 en 1903
±2%17 en 1902
— 14
Les chronomètres de poc
comme différence enlre les
ces deux positions en moyi
qu'en 1904, où cette quantité
Examinons maintenant la
nomètres ayant obtenu des b
Les chronomètres de mari
bord sont soumis à cinq tec
commence par ^2°, descend
par 25°, 18", 11". jusqu'à 4"
qu'à 32. Les chronomètres d
qu'à trois températures (32°,
d'examiner séparément les i
trois catégories de chronomt
Mentionnons encore ici q
de marine et de bord, obsen
de balanciers acier-nickel sj
Afin d'apprécier d'une mî
de calcul la compensation d'
borné dans notre règlement i
la température t par la form
m = mj, + I
dans laquelle la quantité t, t
températures auxquelles le
mis et mo la marche à cette
En tenant compte de toul
aux températures 32°, 25", 1
comme valeur du coeftlcieni
que suivant le règlement) en
les 26 chronomètres i
les 13 > <
— 15 —
Ed calculant avec ces cofficients thermiques les mar-
ches des chronomètres et en comparant ces marches
calculées avec les marches observées, on obtient ce
que le règlement appelle Veirreur moyenne de la com-
pensation. Celle-ci est trouvée en 1905 en moyenne
pour
les chronomètres de marine ±0,16
> de bord . ±0,26
Nous constatons en outre que 23 chronomètres de
marine ont un coefficient thermique négatif. Parmi
26 chronomètres 23 avancent donc au chaud et retar-
dent au froid (nous désignons l'avance par le signe —
et le retard par le signe -)-).
La formule de notre règlement n'est qu'une pre-
mière approximation; les marches des chronomètres
soumis à différentes températures, sont, en général,
beaucoup plus complexes et il est difficile d'indiquer
une formule simple et pratique qui décrit d'une ma-
nière suffisamment claire l'allure des marches des
chronomètres.
Pour me rendre compte si et dans quelle mesure
une expression mathématique contenant la deuxième
puissance de la température, par exemple de la
forme
m = M„ + C(t-to) + C,(t-g2
représenterait les marches des chronomètres de ma-
rine observés en 1905, j'ai calculé pour chaque chro-
nomètre le coefficient C,, ainsi que la somme des car-
rés des écarts entre les marches observées et les mar-
ches calculées d'après la formule employée. Le coef-
• — 16 —
ficient C est le même que dans la première formule.
J'obtiens pour le coefficient Gj la valeur moyenne
±0*,0016. Vingt de ces cofficients ont le signe positif
et six le signe négatif. En tenant compte du signe, je
trouve la moyenne -f-0s0014
L'examen de la somme des carrés des écarts nous
montre que pour 18 chronomètres il n'y a pas de
diminution sensible par rapport à la somme des car-
rés des écarts résultant de la première formule ; cela
prouve que les marches de la plupart des chronomè-
tres sont représentées aussi bien par une formule de
premier degré que par une formule de second degré.
Une représentation graphique des marches des chro-
nomètres en question, en prenant les températures
comme abscisses et les marches à ces températures
comme ordonnés fait voir que les courbes de la plu-
part des chronomètres ont deux et même trois points
d'inflexion et que la courbe de trois chronomètres seu-
lement a la forme d'une parabole. 11 sera donc né-
cessaire, si l'on veut représenter les marches des
chronomètres par une formule, de tenir compte de la
troisième et même de la quatrième puissance de
la température, ce qui complique passablement le
calcul.
On peut résumer encore d'une autre manière le
résultat des observations des chronomètres de marine
et de bord, en ce qui concerne la compensation, en
calculant les différences des marches moyennes des
périodes consécutives. Si l'on réunit les différences
isothermes et si l'on tient compte du signe, on trouve
~ 17 —
que la différence des marches moyennes à la tempé-
rature de
Marine Bord
s s
32° et de 25° est -~0,01 —0,20
de 25o et de 18o est +0,20 —0,23
de 18« et de 11° est 4-0,28 -f0,40
de IP et de 4° est +0,31 +0,13
Les chronomètres de marine avaient donc en
moyenne une marche à peu de chose près égale aux
températures de 32° et de 25° et ils retardaient à des
températures en dessous de 25°. Les chronomètres de
bord avançaient à des températures intermédiaires
entre 25° et 11° et ils retardaient à des températures
au-delà de 25° et 11°. Les quantités dont il s'agit
sont, cependant, relativement petites, de sorte qu'en
résumé on peut dire que l'erreur secondaire des
chronomètres de marine et de bord munis de balan-
ciers acier-nickel a été trouvée en 1905 sensiblement
réduite.
Je reviendrai à une autre place sur les détails- de
cette intéressante question de la compensation.
Quant aux chronomètres de poche ayant subi les
épreuves de 1^ classe et de 1I« classe nous trouvons
pour le coefficient thermique et pour l'erreur moyenne
de la compensation les valeurs moyennes suivantes :
s
Chronomètres de 1« classe ±0,050 ±0,51
» > lie » ±0,082 ±0,87
— 18 —
Parmi les chronomètres de poche il y avait 62
(64 %) chroDomètresdel* classe et 28 {12%) chrono-
mètres de II* classe qui ont eu des balanciers Guil-
laume.
Le tableau suivant contient encore quelques détails
concernant le balancier acier-nickel:
il H S
iMreh«
'sr*
NiMibro H
trtm,.UMm.
di { u r»
Chronom. de poche 1' Cl. " ,~ 1 .^ 1 «*
> ordinaire ;■ 35;j 0,056 j 0,88 | 0,88
37 25
20 i 16
Chronom. de poche II* CL' |
Balancier auiliauine II 2»\ O.OTO { 0,43 0,81
19 9
> ordinaire b05.- 0,084 0,S3
0,9!
71 1 128
is complétons nos indications statistiques sur la
însation des chronomtitres en les rangeant,
e dans les derniers rapports, en quatre groupes,
•emier groupe comprend les chronomètres qui
ompensés pour les trois températures.
s le second groupe nous réunirons les chrono-
5 dont les variations de marche sont proportion-
aux variations de la température.
chronomètres qui sont compensés pour les deux
ratures extrêmes forment le troisième groupe.
— 19 —
Le quatrième groupe enfin comprend les chrono-
mètres qui sont compensés pour la température inter-
médiaire et pour une des températures extrêmes, soit
pour le chaud, soit pour le froid.
Nous trouvons ainsi le tableau suivant :
Nombre de chronomètres
ayant subi les épreuves de
GROURRS
1
II
III
IV
indé-
terniin.
1® classe
11® classe
Total . . .
6
7
15
15
22
60
34
113
20
38
13
30
82
147
58
D'après ce tableau nous constatons de nouveau que
le plus grand nombre de chronomètres de poche est
compensé pour la température intermédiaire (18®) et
pour une des températures extrêmes (105 chronomè-
tres pour 32® et 44 chronomètres pour 4®).
Suivant le règlement les chronomètres de poche
restent, après les épreuves thermiques proprement
dites, pendant un jour à Tétuve dans la position ver-
ticale.
Les variations des marches du plat au pendu à la
température de 32° sont pour les chronomètres de
poche de
I« classe ±1»,18
II* » ±1*,77
- 20 —
tandis que les variations des marches du piat au
pendu à la température de 18® étaient
Isolasse ±1%17
!!• » ±1%11
Quant à la différence des marches avant et après
les épreuves thermiques, nous trouvons le résultat
suivant:
Chronomètres de poche
I* classe
II® classe
{1905
1904
1908
-^
-h
4-
8
9
8
0,77
1,00
0,96
0,90
0,77
0,76
Parmi les 330 chronomètres de poche il y avait
177 qui ont pris du retard après les épreuves thermi-
ques, 147 qui avançaient et 6 qui avaient conservé la
même marche avant et après ces épreuves.
Les chronomètres ayant subi les épreuves de III*
classe nous donnent comme différence entre la mar-
che diurne à l'étuve Jdans laquelle les chronomètres
se trouvent dans la position verticale, et la marche
moyenne dans la position verticale (température de
18^) en moyenne le chiffre ±2«,00. En 1904, ce chiffre
était ±2s37.
Le quatrième critère est la reprise de marche^ c'est-
à-dire la différence entre les marches moyennes au
commencement et à la fin des épreuves. Nous trou-
vons pour cette quantité les moyennes suivantes :
1005
1004
ieo3
leoa
+
±
±
±
CbroDom. de marine . . .
0,68
0,66
0,46
0,96
» > bord . ■ . .
0,81
1,06
0,69
0,78
> > poche ayant
subi les épreuves de I' Cl.
0,81
1,06
1,80
1,06
> > > 11- Cl.
1,06
1,09
0,91
1,21
Cinq chronomètres de marine étaient munis de mé-
canisme d'enregistrement de secondes. La marche de
ces pièces avec courant d'enregistrement différait de
la marche sans courant électrique de ±O,06 en
moyenne.
— 22 -
Nous résumons dans le tableau qui suit, les moyen
nés des différentes quantités que nous venons d'exa-
miner:
Chronomètres de
Marine
Bord
Poche
ayant subi les épreuves de
■•CI. IPCI. m* CI.
Nombre des chronomètres
NomJ:)re mo^en de classe-
ment
Ecart moyen de la marche
diurne
Coefficient thermique . .
Erreur moyenne de la
compensation ....
Reprise de marche . . .
Ecart moyen correspon-
dant à un changement
de position
Variation des marches
moyennes du plat au
pendu
Variation moyenne de [la,
marche diurne ....
26
13
97
233
14,4
4-
11,7
±
10,8
13,7
0,082
0,033
0,214
0,033
0,266
0,050
0,295
0,082
0,16
0.63
0,26
0,81
0,51
0,81
0,87
1,05
—
0,62
1,01
—
0,74
1,17
1,11
—
61
s
2,67
0,56
Neuchâtél^ février 1906.
Le Directeur de V Observatoire:
D*- L. Arndt.
- 23 —
PROPOSITIONS
concernant
les prii à alloner aux meillears chronomètres^
observés en 1905
Gonfornaénûent au dernier alinéa de l'art. 19 dur
règlement pour l'observation des chrononaètres à
l'Observatoire cantonal, les nombres de classement à
partir desquels les chronomètres sont primés, ont été
fixés comme suit, pour l'année 1905, par arrêté du
Conseil d'Etat du 31 janvier 1905:
a) Prix de série entre fabricants . . 12,0
6^ Chronomètres de marine. . . . 12,0
c) Chronomètres de bord 11,0
d) Chronomètres de poche, I* classe. 11,0
e) Chronomètres de poche, 11^ classe 20,0
f) Prix de série entre régleurs . . 12,0
Jusqu'à l'année 1904, seuls les chronomètres fabri-
qués, réglés et déposés par des personnes domiciliées
dans le canton de Neuchâtel pouvaient concourir aux
prix. Une convention spéciale passée au commence-
ment de l'année 1905 entre le canton de Neuchâtel et
le canton de Berne étendit la participation au con-
— 24 —
cours aussi aux chronomètres fabriqués, réglés et dé-
posés par des personnes domiciliées dans le canton
de Berne.
L'art. 18 de notre règlement prévoit d'abord des
prix de série pour les six meilleurs chronomètres de
bord et de poche du même fabricant, à la condition
que la moyenne de leurs nombres de classement soit
supérieure au nombre de classement admis pour le
concours de série.
Ce nombre de classement est 12,0.
Parmi les fabricants qui ont déposé plus de six
chronomètres de bord et de poche, il y en a un qui
n'entre pas en question, la moyenne des nombres de
classement des six meilleurs de ses chronomètres
étant inférieure au chiffre fixé.
Les autres sont, suivant la moyenne des nombres
de classement, M. Paul Ditisheim, à La Chaux-de-
Fonds, 18,8 (7 chronomètres de bord et 14 chrono-
mètres de poche I^ classe).
M. Paul-D. Nardin, au Locle, 17,2 (3 chronomètres
de bord et 13 chronomètres de poche P classe).
M. Gh.-Em. Tissot, au Locle, 14,5 (12 chronomètres
de poche I* classe).
Fabrique des Longines, à St-Imier, 13,6 (3 chronomè-
tres de bord et 16 chronomètres de poche I* classe).
M. Paul Buhré, au Locle, 13,3 (10 chronomètres de
poche I« classe).
Chacun deces fabricants a donc droit à un prix de
série.
- 25 —
Quant au concours des chronomètres je propose de
délivrer :
Des premiers Des deuxièmes Des troisiémesl
Aux cbroiom. ayant obtenu
prix
prix
prix
un nombre de classement
supérieur à
entre
entre
chronom. de marine . .
18,0
18,0 et 15,0
14,9 et 12,0
> bord ....
13,5
13,5 et 12,0
11,9 et 11,0
» poche !• cl.
15,5
15,5 et 13,0
12,9 et 1 1,0
» > II« cL
24,9
24,9 et 20,0
D'après ce tableau il y aurait à délivrer:
Idx ciironomètrtt de marine 9 premiers 4 deniièmes 1 troisièmes prix
»
>>
de krd 3 »
4
»
1
»
»
»
y>
de poche 1® classe 10 y>
13
»
14
»
»
»
»
» 11« » 10 »
16
»
Les conditions pour l'obtention d'un premier prix
sont pour 1905 plus sévères que pour les années pré-
cédentes. En vous proposant ces limites, j'ai voulu
éviter, la somme totale à répartir étant restée la
même, que les récompenses en espèces qui ne sont
accordées qu'aux pièces ayant obtenu un premier
prix, descendent en dessous d'un chiffre qu'on ne
peut plus considérer comme prix pour un chrono-
mètre de haute précision. Si le résultat magnifique
que nous avons constaté pour 1905 dans le réglage
des chronomètres se maintient — j'ai même la convic-
tion qu'il sera encore meilleur — il y aurait lieu de
voir si, dans l'avenir, le montant total des prix ne
pourrait être augmenté.
— 26 —
Suivant Tart. 18 du règlement, le montant des prix
«destinés aux régleurs des chronomètres primés doit
représenter les deux dixièmes de la somme totale
.affectée aux prix; donc fr. 300 pour 1905.
Je propose de répartir cette somme comaîfe suit:
Aux régleurs des chronom. de marine fr. 78
» » bord » 30
> » poche I« classe » 132
» » » II<5 » » 60
Le dernier alinéa de l'art. 18 prévoit encore des
prix de série entre régleurs.
Les régleurs, dont les noms suivent, ont réglé plus
de six chronomètres de bord et de poche. La moyenne
■des nombres de classement des six meilleures pièces
.réglées par eux dépasse aussi sensiblement le nom-
bre de classement admis en 1905 pour le concours de
-série des régleurs. Ce chiffre est 12,0.
I>es lauréats des prix de série sont :
MM. Aug. Bourquin, à La Chaux-de-Fonds 18,8
Henri Rosat et Henri Gerber, au Locle 17,2
Charles Rosat, au Locle 15,7
Ch.-F. Perret, au Locle 14,5
A. Vuille-Roulet, à St-Imier .... 13,6
Le tableau annexé indique la répartition détaillée
-des prix.
Veuillez agréer. Monsieur le Conseiller d'Etat, l'as-
.-surance de mon dévouement respectueux.
Le Directeur de V Observatoire^
D»^ L. Arndt.
- 27 —
LISTE DES PRIX PROPOSÉS
i. Prix aux fabricants
a) Prix de série
pour les six meilleurs chronomètres de bord et de poche I® classe
Nombre
de classement
à MM. Paul Ditisheim, à La Ghaux-de-Fonds 18,8
Paul-D. Nardin, au Locle 17,2
Ch.-Em. Tissot, au Locle 14,5
Fabrique des Longines, à St-Imier . 13,6
Paul Buhré, au Locle 13,3
b) Chronomètres de marine
Premiers prix
1. au N^ 187 de M. Paul-D. Nardin, au Locle, fr. 70
2. » 212 » » » » 50
3. » 238 » » » » 40
4. » 154/8654 y> » » » 40
5. > 27 345 de M. Paul Ditisheim,
à La Chaux-de-Fonds, » 35
6. » 174 de M. Paul-D. Nardin, au Locle, » 35
7. » 188 y> » » » 30
8. » 201 » y> » » 30
9. » 193 » » » » 30
— 28 -
Deuxièmes prix
10. au N«> 192 de M. Paul-D. Nardin, au Locle, diplôme
11.
»
200
»
»
»
»
12.
»
191
»
»
>
»
13.
»
189
»
»
»
»
Troisième prix
14. au iNo 28223 de M. Paul Ditisheim,
à La Ghaux-de-Fonds, diplôme
c) Chronomètres de bord
Premiers prix
1. au No 23 100 de M. Paul Ditisheim,
à La Ghaux-de-Fonds, fr. 100
2. » 23 093 de M. Paul Ditisheim,
à La Ghaux-de-Fonds, » 80
3. » 23 096 de M. Paul Ditisheim,
à La Ghaux-de-Fonds, » 60
Deuxièmes prix
4. au No 1 111 328 de la Fabrique des Longi-
nes, à St-Imier, diplôme
5. » 1111 323 de la Fabrique des Longi-
nes, à St-Imier, »
6. » 23 102 de M. Paul Ditisheim,
à La Ghaux-de-Fonds, »
7. » 10 978 de M. Paul-D. Nardin, au Locle, »
Troisième prix
8. au No 23 085 de M. Paul Ditisheim,
à La Ghaux-de-Fonds, diplôme
3.
»
4.
>
5.
»
6.
»
7.
»
8.
»
9.
>
10.
»
»
60
»
50
>
35
»
35
»
30
»
30
»
30
»
30
— ^29 —
d) Chronomètres de poche 1^ classe
Premiers prix
1. au N*» 79 de M. A. Pellaton, au Locle, fr. 70
2. » 23090 de M. Paul Ditisheim,
à La Chaux-de-Fonds,
10 668 de M. Paul-D. Nardin, au Locle,
10 525 de M. E. Peterschmitt, élève
de l'Ecole d'horlogerie, au Locle,
10 813 de M. Paul-D. Nardin, au Locle,
10624 » » »
33 148 de M. Ch.-Em. Tissot, »
23534 de M. Paul Ditisheim,
à La Ghaux-de-Fonds,
10 806 de M. Paul-D. Nardin, au Locle,
23 088 de M. Paul Ditisheim,
à La Chaux-de-Fonds, > 30
Deuxièmes prix
11. au N<» 24586 de M. Paul Ditisheim,
à La Chaux-de-Fonds, diplôme
12. » 10809 de M. Pâul-D. Nardin,
au Locle, »
13. » 15225 de M. Jules Jurgensen,
au Locle, »
14. » 30000 de M. Ch.-Em. Tissot,
au Locle, »
103097 de M. Paul Buhré, » »
96389 y^ y> > »
38349 de M. Ch.-Em. Tissot, > »
1593787 de la Fabrique des Lon-
gines, à St-lmier, »
15.
»
16.
»
17.
»
18.
»
- 30, -
19. au N» 30003deM.Ch.-Em.Ti88ot,auLocle, diplôme
20. > 11027deM. Paul-D.Nardin,^ > >
21. > 38351deM. Ch.-Em. Tissot,' > >
22. > 24588 de M. Paul Ditisbeim,
à La Chaux-de-FoDds, >
23. > 96 390 de M. Paul Buhré, au Locle, >
Troisièmes prix
24. au N» 103092 de M. Paul Buhré, âu Locle, diplôme
25. > 23086 de M. Paul Ditisheim,
à La Chaux-de-Fonds, >
26. > 38350 de M. Ch.-Em. Tissot,
au Locle, >
27. > 103093 de M. Paul Buhré, > >
28. > 23 101 de M. Paul Ditisheim,
à La Chaux-de-Fonds, >
29. > 10665 de M. Paul-D. Nardin,
au Locle, >
30. > 1593780 de la Fabrique des Loo-
giues, à St-Imier, >
31. > 96394 de M. Paul Buhré, au Locle, >
32. > 24587 de M. Paul Ditisheim,
à La Chaux-de-Fonds, >
33. > 284408 de MM. Girard-Perregaux
et C*«, à La Chaux-de-Fonds, >
34. > 2 367 901 de MM. L' Brandt & frère,
à Bienne, >
35. » 1 347586 de MM. L« Brandt & frère,
36. > 103096 de M. Paul Buhré, au LocleJ >
37. > 1905 de M. Ch.-Em. Tissot, > >
■■ST
2. >
3. >
4. >
- 31 —
e) Chronomètres de poche W" classe,
■
Premiers prix
1. au No 93271 de M. Paul Buhré, au Locle, fr. 40
11558 deM. Paul-D. Nardin, > * d^
11255 > » > > 35
1 111 342 de la Fabrique des Loqgines,
à St-imier, > 35
5. » 1111346 de la Fabrique des LoQgines,
à St-Imier, > 30
6. » 11562 de M. Paul-D. Nardin,
au Locle, > 25
93 267 de M. Paul Buhré, » > 25
107521 > > > > 20
93268 > > > > 20
120628 de MM. Muller et Vaucher,
à Bien ne, > 20
Deuxièmes prix
11. au N» 38353deM.Gh.-Em.Tissot,auLocle, diplôme
12. > 1262991 de la Fabrique des Lon-
gines, à St-Imier, >
93269 de M. Paul Buhré, au Locle, >
32022 deM. Ch.-Em.Tissot, » >
93266 de M. Paul Buhré, > >
10810 de M. Paul-D. Nardin, > >
11254 > > > >
11563 > > > »
11516 > > > >
93270 de M. Paul Buhré, > >
11561 de M. Paul-D. Nardin, > >
7.
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8.
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9.
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10.
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13.
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14.
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15.
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17.
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18.
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19.
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29.
>
21.
>
— 32 -
22. au N» 10750 dé M. Paul-D. Nardio,
au Locle, diplôme
23. > 1593779 de la Fabrique des Lon-
gines, à St-Imier, »
24. > 919031 de MM. Favre-Jacot & C",
au Locle, »
25. > 120642 de MM. Muller & Vaucher,
à Bienne, >
26. > 11521 de M. Paul-D. Nardin,
au Locle, >
II. Prix aux régleurs
pour le rég'lage des chronomètres primte
a) Prix de série
A MM. Aug. Bourquin, à La Chauï-de-Fonds.
H. Rosat et H. Gerber, au Locle.
Charles Rosat, au Locle . . .
Ch.-F. Perret, au Locle. . . .
A. Vuille-Rouiet, à St-Imier . .
18,8
17,2
15,7
14,5
13,6
b}^Chronoin6tres de marine
1. A MM. H. Rosat et H. Gerber, au Locle, pour le
réglage de 12 chronomètres, fr. 73.
2. A. M. Aug. Bourquin, à La Chaux-de-Fonds, pour
le réglage d'un chrouornètre, fr. 5.
c) Chronomètres de bord
l. A M. Aug. BûurquîD, à la Chaus-de-Fonds, pour
le réglage de cinq chronomètres, fr. 26.
— 33 —
2. Â M. A. Yuille-Roulet, à St-Imier, pour le réglage
de deux chronomètres, fr. 10.
3. A MM. H. Rosat et H. Gerber, au Locle, pour le
réglage d^un chroDomètre, fr. 4.
d) Chronomètres de poche l« dasse
1. A M. Aug. Bourquin, à La Cbaux-de-Fonds, pour
le réglage de huit chronomètres, fr. 32.
2. A M. Charles Rosat, au Locle, pour le réglage de
huit chronomètres, fr. 30.
3. A MM. H. Rosat et H. Gerber, au Locle, pour le
réglage de sept chronomètres, fr. 31.
4. A M. Ch.-F. Perret, au Locle, pour le réglage de
sept chronomètres, fr. 27.
5. A M. Cb. Hugueuio, au Locle, pour le réglage de
deux chronomètres, fr. 8.
6. A M. Ferd. Gentil, au Locle, pour le réglage d'un
chronomètre, fr. 4.
7. A M. A. Vuille-Roulet, à St-Imier, pour le réglage
de deux chronomètres, fr. 7.
8. A M. Alb. Villemin, à Bienne, pour le réglage de.
deux chronomètres, fr. 6.
e) Chronomètres de poche II® classe
L A M. Charles Rosat, au Locle, pour le réglage de
sept chronomètres, fr. 24.
2. A MM. H. Rosat et H. Gerber, au Locle, pour le
réglage de dix chronomètres, fr. 28.
3. A M. Ch.-F. Perret, au Locle, pour le réglage de
deux chronomètres, fr. 6.
^1^
34 —
4. A M. A. Laberty, au Locle, pour ié réglage d'Un
chronomètrei, fr. 2.
5. A M. A. Vuille-Roulet, à St-Imier, pour le réglage
de quatre chronomètres, fr. 13.
6. A. M. E. Luthy-Hirt, à Bienne, pour le réglage de
deux chronomètres, fr. 6.
Propositions concernant les nombres de classement
à partir desquels les chronomètres sont primés en
1906 :
Of) Prix de série entre fabricants. . . 12,0
h) Chronomètres de marine .... 13,0
c) Chronomètres de bord 11,0
d) Chronomètres de poche 1* classe . 12,0
e) Chronomètres de poche II* classe . 21,0
f) Prix de série entre régleurs . . . 12,0
s
is
18'
TABLEAU I
8
-|-0,27rber, Locle, à enregist. élect.
-1,47» > > '
—1,97
— 1,91pber, Locle, >
-0,56
—0,23
~l"^>}^rber, Locle, à enregist. élect.
1,12]
-0,17
-2,48
-2,371
~8,06i
-2,20i
-2,55 !
i
-1,01 i
-2,82:
4-0,90 !
+?>?2ir^®'*» Locle.
— l,iy ;
-1,32!
-1,75 ;
-1,57 :
L-0 Ifi te*®^'*®^'" électrique.
-0,41 ,
0,18;
1er prix
>
>
>
>
gme prix
>
3me prix
^] S {TABLEAU lA
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32«
5
-3,68
-0,99
0,42 +0,77
0,35 -f-0,53
0,17 -0,77
0,66 +0,05
0,06 +0,45 Pgr.-compt.
0,36 -0,13 J
>
>
>
>
>
ant subi le
TABLEAU III
Erreur
moyanne
delà
compensât
n
±0,02
0,12
0,16
0,10
0,14
0,40
0,36
0,17
0,32
0,12
0,05
0,11
0,20
0,73
0,31
0,42
0,35
0,17
0,66
0.06
0,36
Reprise
de
marche
R
-0'05
+0,28
—0,10
-0,18
—0,15
4-0,07
—0,65
-0,25
+0,10
—0,25
+1,12
—0,74
—0,27
+0,30
-0,22
+0,77
—0,53
-0,77
+0,05
—0,45
—0,13
i
I
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l.iT-t*'
ant subi le
Erreur
moyenne
de la
compensât.
D
Reprise
de
marche
R
TABLEAU III (suite).
REMARQUES
B
8
+0,16
+0,15
—0,47
0,05
0,41
—0,87
0,59
+0,75
0,22
-1,67
0,24
-0,80
0,80
—
-0,90
0,96
—
-0,37
0,20
—
-0,83
0,28
1,60
1,15
0,15
0,02
1,62
0.60
/
1,03
0,85
—
hl,05
0,23
—
h0,43
0,02
0,65
0,95
+0,07
1,24
0,33
0,52
0,50
0,15
—
-1J8 j
chronogr.-compt.
roBograpke-comptear
I
* fi. .««•■'«<
in
EL
S
REPUBUaUE ET CANTON DE NEDCHATEL
ANNEXE
AU
RAPPORT DU BIBECTEUH
L'OBSEKVATOIKE CANTONAL DE NEUCHATËL
POUR L'ANNÉE 1906
OBSERVATIONS MÉTÉ"'"" "ft"""«
NEUCHAÏE
IMPRIMERIE WOLFBAl
OBSERVATIONS MÉTiOROlOGIODES
FAITES
A L'OBSERVATOIRE CANTONAL DE NEUCHATEL
PUBLIEES PAR LE
Di* L. ARNDT, directeur de l'Observatoire
Dans les pages suivantes nous publions les observations
météorologiques faites à l'Observatoire de Neuehâtel pendant
Tannée 1906, ainsi que leurs résumés.
A titre de comparaison, nous ajoutons, comme précédem-
ment, les résumés des observations météorologiques faites à
Ghaumont, Gernier, La Ghaux-de-Fonds et à La Brévine et les
résultats des observations pluviométriques de 14 stations répar-
ties sur le territoire de notre canton. La Direction du Bureau
météorologique central, h Zurich, a bien voulu mettre ces
résumés à notre disposition.
Nos instruments météorologiques ainsi que nos observations
n'ont pas subi de modifications pendant la dernière année. Les
observations se font, comme d'habitude, à 7 h. du matin, à
1 h. et à 9 h. du soir, temps moyen de l'Observatoire. Les
indications d'heures sur les pages «Remarques» sont aussi faites
en temps moyen qui retarde de 82 «» 10» sur l'heure de l'Eu-
rope centrale.
Les corrections pour réduire la pression atmosphérique
observée à la pesanteur normale ne sont pas appliquées dans
les tableaux.
Température
Les valeurs moyermes mensuelles et annuelles des tempé-
ratures sont consignées dans le tableau suivant. Elles ont été
calculées d'après la combinaison V* 0 b. + 1 h. | 2 X 9 h.).
_ 4 _
TEMPÉRATURE MOYENNE
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ALTITUDE
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Avril
Mai
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Août
Septembre
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Réunies par saisons, nous trouvons les valeurs suivantes :
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PRINTRirS
ÉTÉ
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1906
Dec, janr.. férr.
Mars, aTril, nal
Juin, jnill., aoAt
Sept, orlob
Neuchàtel . . .
0.6
8.3
18.5
10.6
Ghaumont . . .
3.2
3.5
13.5
7.6
Gernier ....
1.4
6.2
16.1
8.9
La Ghaux-de-Fonds
1.8
4.7
14.5
7.6
La Brévine .
2.9
3.2
12.9
6.5
Les températures extrêmes ont été observées, en 1906,
comme suit :
Le maocimum absolu :
A Neuchàtel . . .
. 33.3
le 3 août
Ghaumont . . .
25.6
» 3 »
Gernier ....
. 29.0
» 3 » •
La Ghaux-de-Fonds
27.3
d 2 »
La Brévine . . . .
. 27.3
» 2 »
inimum absolu:
A Neuchàtel
14.0
le 31 décembre
Ghaumont . . .
13.5
les 24 et 25 janvier
Gernier ....
— 14.4
le 30 décembre
La Ghaux-de-Fonds
19.5
» 30 »
La Brévine . . .
31.4
» 31 »
En 1906, on a compté à Neuchàtel 63 jours d'été ou jours
pendant lesquels la température a atteint ou dépassé 25» G.
(mai, 4; juin, 9; juillet, 17; août, 23; septembre, 10). Le nom-
bre de jours pendant lesquels la température est restée en
dessous de 0 degré, ou jours d'hiver, était 24 (janvier, 5;
février, 7; décembre, 12). Outre ces jours d'hiver nous avons
compté 72 jours de gelée (janvier, 17; février, 18; mars, 19;
avril, 3; novembre, 2; décembre, 13). La dernière gelée a eu
lieu le 5 avril et la première de l'hiver suivant le 21 novembre.
La plus longue période de froid était de 8 jours en décembre,
où la température est restée constamment en dessous de 0 degré.
— 6 —
Pluie» orages
Les quantités d'eau tombée en 1906 sous forme de pluie ou
de neige étaient pour les cinq stations principales de notre
canton :
A Neuchâtel . . . 779mm; 113 jours de pluie
Ghaumont . . . 1096 » 108 »
Cernier .... 1003 » 115 »
La Chaux-de-Fonds 1397 » 140 *
La Brévine . . . 1226 » 130 »
La dernière colonne indique le nombre de jours où l'obser-
vateur a recueilli une quantité de pluie égale ou supérieure à
lm«». Si nous comptons comme jour de pluie toute journée où
Ton a recueilli au moins Om»,l d'eau, nous arrivons, pour Neu-
châtel, au chiffre 141.
Les plus fortes chutes de pluie en 24 heures ont été notées
comme suit:
A Neuchâtel
Ghaumont
Gernier . . . .
La Ghaux-de-Fonds
La Brévine . .
62min le 18 novembre
67 » » 18 »
73 » » 18 »
72 » * 20 mai
51 » » 20 »
Les périodes sans pluie étaient en moyenne de 3.8 jours, et
celles de pluie en moyenne de 2.4 jours. La plus longue période
de sécheresse était de 22 jours en août-septembre, et la plus
longue période de pluie était de 8 jours en janvier, mars et sep-
tembre.
A Neuchâtel nous avons noté 34 jours d'orages et 5 jours
où des éclairs ont été observés. Les jours d'orages se répartis-
sent sur les différents mois comme suit : janvier, 1 ; avril, 1 ;
mai, 8; juin, 6; juillet, 8; août, 4; octobre, 1; novembre, 1.
Au mois de mai il y avait une période de 8 jours (du 8 au 15)
où des manifestations électriques dans l'atmosphère se sont
produites. Suivant les heures du jour, nous avons noté l'appa-
rition des orages au-dessus de notre horizon comme suit : 7 ora-
ges pendant la nuit, 1 orage entre 6 h. et 9 h. du matin,
4 orages entre 9 h. et midi, 6 orages entre midi et 3 h..
— 7 —
11 orages entre 3 h. et 6 h. et 5 orages entre 6 h. et 9 h. du
soir.
Le nombre de jours où des orages passaient par le zénith
de rObservatoire en nous laissant une quantité de pluie plus
ou moins forte, était de 21, dont 7 ont éclaté pendant la nuit.
3 orages se montraient au N et s'éloignaient vers le S. Dans les
autres cas les orages apparurent à la fois au S ou SW et au N
ou NW et se dirigeaient vers TE ou SE.
La quantité de pluie recueillie pendant ces 21 jours d'orage
était de 109™», L'orage du 5 octobre était particulièrement vio-
lent et nous a laissé 33™™ de pluie. Le premier orage de l'année
fut constaté le 6 janvier et le dernier le 18 novembre.
En 1906 les jours de brouillard à Neuchâtel étaient moins
nombreux que pendant les années précédentes. Nous avons ins-
crit dans nos registres : 4 jours en janvier, 4 jours en novembre
et 1 jour en décembre. Au mois d'octobre nous avons noté
16 jours avec un brouillard intense sur le sol, qui se dissipait
généralement vers 10 h. du matin.
Quant à la transparence de l'atmosphère dans notre région,
nous avons noté 54 jours où la chaîne des Alpes était visible.
Ce sont toujours les mois de juin (1) et de juillet (0) pendant
lesquels l'atmosphère près de l'horizon est le moins transparent.
Durée d'insolation
La durée d'insolation est enregistrée à l'Observatoire ainsi
qu'à La Ghaux-de-Fonds, au moyen d'un héliographe système
« Campbell-Stockes ».
Voici les résumés mensuels, en heures:
1906 JauTier Février Mars Ayril Mai Juin
Neuchâtel . . . 64.9g 56.3 153.7 170.2 206.7- 261.1
La Chaux-de-Fonds 79.1 66.1 143.5 136.4 164.1 218.6
1986 Juillet Août Septemb. Octob. Novemb. Décemb.
Neuchâtel . . . 225.3 282.9 221.95 100.1 43.8;; 21.5
La Chaux de Fonds 192.7 276.3 220.3 151.8 86.9 45.6
Pour les saisons nous trouvons:
HIVER PRINTEMPS
NeuGliàtel . . . 144.3
La Chaux-de-Fonds 252.0
La durée totale d'insolation f
A Neuchâtel 1808.6 heures
La Chaux-de-Fonds. , 1781.4 »
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13 —
REMARQUES
JANVIER 1906
Le 1", brouillard sur Chaumont.
2, brouillard en bas Chaumont.
3, temps brumeux; neige fine depuis 8 h. V2 m. à 1 h. ; pluie fine inter-
mittente de 1 h. à 4 il. s.
4, temps brumeux ; pluie fine do 2 h. V2 «i -^ h. s. et à partir de 8 h. V2 s- î
fort vent SW. de 4 h. V4 îi «^ i^- V? s.
5, Soleil visible par moments le matin; pluie fine intermittente jusqu'à
7 h. V2 ïïi- et à partir de 2 h. s.
6, pluie intermittente à partir do 2 h. V2 s. ; orage au SW. et au N.
de 4 h. V4 à 5 h. V4 avec très fort vent d'Ouest, surtout entre 5 li. et 0 h.
7, pluie fine intermittente jusqu'à 10 h. V2 ^- '■> soleil perce après 12 h.
8, pluie intermittente jusqu'à 12 h. et à partir 6 h. V2 s.; soleil perce
par moments dès 12 h. »/4-
9, pluie fine intermittente jusqu'à 8 h. m. et dès G h. 's. ; soleil visible
par moments dans la matinée ; brouillard sur Chaumont à 1 h. ; les
Alpes visibles l'après-midi.
10, pluie fine intermittente jusqu'à 11 h. m. et à partir de 4 h. s.; très
fort vent SW. surtout pendant l'après-midi.
11, pluie faible pendant la nuit.
12, gelée blanche le matin ; toutes les Alpes visibles.
13, le ciel se couvre l'après-midi.
14, gouttes de pluie fine vers 7 h. m. ; ciel clair à partir de midi ; toutes
les Alpes visibles le soir.
15, gelée blanche le matin; toutes les Alpes visibles.
16, pluie fine jusqu'à 9 h. m. ; soleil visible un moment à 11 h.
17, nrouillard épais sur le sol jusqu'à 9 h. m. ; soleil visible par moments
de 10 h. à 2 h.
18, toutes les Alpes visibles vers le soir.
19, tempête de l'Ouest pendant toute la nuit et pluie fine mêlée de
flocons de neige jusqu'à 8 h. ; neige intermittente de 8 h. ■/4 à 10 h. V2 ^- 1
soleil visible par moments à partir de Kl h. y^; quelques flocons de
neige entre 3 h. et 3 h. V2 de l'après-midi.
20, environ 5 cm. de neige tombée pendant la nuit.
21, toutes les Alpes visibles.
22, neige fine depuis 6 h. à 9 h. Vi s. ; environ 3 cm. de neige fraîche à 9 h.
23, ciel nuageux le matin et le soir.
24, la bise tombe vers 5 h. et devient de nouveau plus fort vers 8 h.
25, brise SSE. sur le lac à 7 h. et vent d'Ouest dans les nuages à 8 h. m. ;
soleil perce vers 10 h. et vent SW. à partir de 10 h. ; neige fine
dès 9 h. s.
26, neige pendant la nuit et quelques flocons à 1 h. ; brise SW. sur le
lac à 1 h. ; le ciel s'éclaircit par moments dans la soirée.
27, brouillard en bas Chaumont à 7 h. et sur le sol à partir de 8 h. m. ;
épais sur le sol le soir.
28, brouillard épais sur le sol le matin et en bas Chaumont et sur le
lac à 1 h.
29, temps brumeux le matin et brouillard sur le sol à partir de 11 h. V4-
30, brouillard sur le sol le matin et le ciel s'éclaircit à 3 h. Vj de
l'après-midi.
31, grésil fin par moments; soleil visible par instants à partir de 2 h. ViJ
joran de 3 h. V4 à 5 h. Vj s.
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REMARQUES
FÉVRIER 1906
Le l", toutes les Alpes visibles ; le ciel se couvre le soir.
2, neige fine pendant la nuit ; soleil visible par moments jusqu'à 2 h. :
gouttes de pluie fine par moments.
3, assez fort vent d'Ouest pendant la nuit et neige fine intermittente
tout le jour; soleil visible un petit moment entre 3 h. et 4 h.
4, environ 3 cm. de neige tombée pendant la nuit.
5, soleil visible dans la matinée; flocons de neige fine par moments.
7, soleil visible par moments de 2 h. à 3 h. Va-
8, fort vent (i'Ouest le soir, surtout vers 7 h. Va-
9, neige intermittente jusqu'à 3 h. Va de l'après-midi; environ 20 cm.
tombée pendant la nuit; soleil visible par moments et ciel clair par
instants le soir; fort joran pendant l'après-midi.
11, brise SE. et SW. sur le lac à 7 li. m.; les Alpes visibles à travers
le brouillard le matin; neige fine intermittente à partir de tl h. m.;
environ 3 cm. de neige fraîche à 9 h. s.
12, neige fine intermittente tout le jour ; brouillard sur le sol de 1 h. à
3 h. ; gouttes de pluie fine par moments pendant l'après-midi.
14, neige fine intermittente de 9 h. à 11 h. Vs iw- *? soleil visible un petit
instant vers 2 h.
15, le soleil perce après 11 h.
16, givre et temps brumeux ; soleil visible à travers le brouillard vers 1 1 h.
20, fort vent NW. pendant la nuit ; flocons de neige fine par moments
à partir de 6 h. V4 s.
21, ciel clair dans la matinée et se couvre vers 1 h. ; neige fine inter-
mittente à partir de 2 h.
23, neige fine à partir de 11 h. ni; temps brumeux; environ G cm. de
neige fraîche à 9 h. soir.
24, nei^e pendant la nuit et quelques flocons entre 5 h. Vs et 6 h. s. ;
pluie fine de 4 h. à 5 h. s. ; fort joran le soir.
25, flocons de neige pendant l'après-midi et pluie à partir de 6 h. s*; fort
vent SW. le soir.
26, pluie tout le jour; brouillard sur Ghaumont le matin.
27, pluie pendant la nuit et à partir de 3 h. s. ; toutes les Alpes visibles ;
coups de vent entre 3 h. et 4 h.
28, pluie pendant la nuit et flocons de neige fine par moments vers le
soir et pendant la soirée.
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pluie pendant la nuit ; le ciel s'éclaircit à 2 h. de l'après-midi.
gelée blanche le matin; les Alpes visibles le soir.
gelée blanche le matin ; les Alpes visibles le soir.
gelée blanche le matin ; brouillard sur le lac à 7 h. m. ; les Alpes
visibles l'après-midi.
gelée blanche le matin.
gelée blanche le matin; brouillard sur le lac à 7 h. m.
pluie fine intermittente tout le jour; brouillard sur Chaumont à 1 h.
pluie pendant la nuit; assez fort joran entre 5 h. et 6 h. s.
toutes les Alpes visibles.
pluie intermittente tout le jour mêlée de flocons de neige à partir de
11 h. m. ; neige en gros flocons à partir de 3 h. Va s.
neige pendant la nuit et flocons entre 7 h. et 8 h. m.
toutes les Alpes visibles; gouttes de pluie fine vers 9 h. s.
toutes les Alpes visibles.
pluie fine intermittente jusqu'à 7 h. V4 ïn. ; toutes les Alpes visibles.
toutes les Alpes visibles.
gelée blanche le matin; toutes les Alpes visibles.
pluie fine de 8 h. Va à 10 h. Va ï"- et neige fine intermittente à partir
de 1 h. de l'après-midi ; fort vent d'Ouest surtout le matin.
neige pendant la nuit et flocons fins par moments le matin ; soleil
visiole par moments pendant l'après-midi.
neige fine depuis 2 h. à 6 h. s.
neige fine depuis 10 h. à 1 h. et le soir à partir de 8 h. Va* l'<^rte
bise de 3 h. Va à 8 h. s.
neige pendant la nuit ; environ 3 cm. tombée depuis le 22 ; soleil
visible par moments le matin ; le ciel s'éclaircit après 9 h. s.
neige fine jusqu'à 8 h. m. ; soleil visible par moments.
gelée blanche le matin.
forte bise le soir : le ciel se couvre dans la soirée.
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26
REMARQUES
AVRIL 1906
les Alpes visibles pendant l'après-midi.
neige de 8 h. m. à 4 h. s. ; environ 4 cm. à 1 h.
brouillard épais sur le sol par moments jusqu'à 10 h. m.
faibles brises SE. et SW. sur le lac à 7 h. m. ; les Alpes visibles ;
joran à 6 h. s.
abricotier en fleurs.
pluie intermittente de 4 h. à 6 h. s. et forte bise par moments dès 5 h.
ciel brumeux par moments le matin et le soir; les Alpes visibles
pendant l'après-midi,
le
es Alpes visibles.
toutes les Alpes visibles.
les Alpes visibles à travers la brume à 1 h. ; fort joran pendant
toute la soirée.
pluie de l h. Vé à 2 h. */j de l'après-midi et à partir de 8 h. s.
pluie fine intermittente jusqu'à 9 h. m.
brouillard sur Ghaumont à 7 h. m. ; coups de tonnerre éloignés vers
6 h. s. au NW.
pluie fine intermittente depuis 7 h. m. à 2 h. et à partir 5 h. s. ; soleil
visible un instant pendant l'après-midi.
pluie fine pendant la nuit; temps brumeux le matin; soleil visible
par petits moments vers 10 h. Vs-
pluie fine intermittente jusqu'à 7 h. m. ; gouttes de pluie à 3 h. V2
de l'après-midi ; assez fort joran le soir.
assez fort joran à 0 h. s.
pluie fine pendant la nuit et à partir de 6 h. V2 s. ; soleil visible par
moments pendant l'après-midi ; grésil de 6 h. 20 à 6 h. 30 s.
pluie fine pendant la nuit et quelques gouttes entre 11 h. et 11 h. V2
m. ; soleil visible par moments.
le vent tourne au SW. à 8 h. m. ; le ciel se couvre vers 7 h. s.
pluie fine intermittente jusqu'à 9 h. m. et à partir de 4 h. s. ; neige
en gros flocons de 8 h. 10 à 8 h. 30 m. ; soleil visible par petits instants
de 11 h. à 12 h.; brouillard sur Ghaumont à 1 h.
27, pluie pendant la nuit ; premier chant du coucou ; assez fort joran à
partir de 11 h. V2 ni- J soleil visible par moments dans la matinée; le
ciel s'éclaircit en partie vers 9 h. s.
29, pluie fine intermittente jusqu'à 3 h. de l'après-midi ; le ciel s'éclaircit
vers 8 h V2 s. ; éclair au S. à 9 h. s.
.30, pluie pendant la nuit et à partir de 6 h. Va s- ; toutes les Alpes visibles
le soir.
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REMARQUES
MAI 1906
Le 1", pluie pendant la nuit et des petites averses de 1 h. à 2 h. V2 flt>
l'après-midi.
3, toutes les Alpes visibles.
4, faibles brises NW. et SW. sur le lac à 7 h. m. ; toutes les Alpes visi-
bles ; assez fort joran de 4 h. V» à 7 h. Vs s- 1 ciel brumeux l'après-
midi et le soir ; coups de tonnerre au Sud vers 5 h. Va-
5, pluie fine intermittente jusqu'à 3 h. V2 de l'après-midi et dès 8 h s. ;
brouillard sur Chaumont à l h.
6, pluie faible pendant la nuit et brouillard sur Chaumont le matin.
8, brume sur le lac le matin; coups de tonnerre au NW. de 5 h. V4 '^
6 h. s. ; fort joran à partir de 6 h. s. ; orage éloigné au SE. de 7 h.
à 8 h. s.
9, les Alpes visibles après 5 h. Vs m- ; faibles brises SE. et SW. sur le
lac à 7 h. ; coups de tonnerre au SW. de 12 h. Va à 1 h. avec forts
coups de vent d'Ouest de 12 h. */4 à 2 h. ; pluie de 1 h. 40 à 2 h.
10, éclairs à l'Est vers 9 h. s.
11, les Alpes visibles le matin; éclairs à l'Est pendant toute la soirée.
12, pluie intermittente de 6 h. à 7 h. Va lïi- 5 assez fort joran à partir de
5 h. s. ; coups de tonnerre au Sud de 6 h. à 8 h. Va \ l'orage est vio-
lent surtout entre 8 h. et 8 h. Va; pluie d'orage à partir 9 n. s.
13, pluie d'orage pendant la- nuit.
14, coups de tonnerre au SSE. à 3 h. 1/3 et au NE. à 4 h. Va s.
15, pluie faible pendant la nuit; ora^e au NW. de 10 h. à 11 n. m. ; coups
ae tonnerre au NE. vers 1 h.; tort joran à partir de 11 h. m.; (juel-
ques gouttes de pluie vers 9 h. s.
16, nuages orageux au Nord à 1 h. ; fort joran à partir de 5 h. s. ;
quelques gouttes de pluie dans la soirée.
17, pluie fine intermittente à partir de 3 h. Vf ^^ l'après-midi.
18, pluie fine intermittente tout le jour; brouillard sur Chaumont à 1 h.
19, pluie fine intermittente tout le jour; le vent tourne au SW. vers
10 h. m.
20, pluie fine intermittente tout le jour ; brouillard sur Chaumont le matin.
21, pluie intermittente jusqu'à 5 h. Va s.; brouillard sur Chaumont;
soleil perce par moments de 4 h. à 4 h. Va-
22, brouillard jusqu'au milieu de Chaumont à 7 h. m. ; les Alpes visi-
bles le soir.
24, pluie fine intermittente de 9 h. m. jusqu'à 4 h. de l'après-midi ; les
Alpes visibles le soir.
25, quelques gouttes de pluie à 1 h. et après 8 h. s.
27, gouttes de pluie fine par moments.
28, pluie fine pendant la nuit; les Alpes visibles.
29, toutes les Alpes visibles le matin ; joran à partir de 8 h. s.
31, un seul coup de tonnerre au Nord à 6 h. Va s. ; éclairs au NE.
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33 -
REMARQUES
JUIN 1906
Le l"", pluie intermittente à partir de 1 h. Vs de l'après-midi ; ouragan au
NW. le soir surtout de 7 h. à 8 h. Va-
2, pluie pendant la nuit et à partir de 7 h. s.
3, pluie fine intermittente pendant toute la journée.
4, pluie pendant la nuit ; soleil visible le matin ; le ciel s'éclaircit pour
un moment vers 9 h. s.
5, brouillard épais sur le lac et en bas Chaumont de G h. à 6 h. Vs m.;
assez forte bise le soir.
8, couronne solaire très prononcée de 1 h. à 3 h. ; ciel brumeux pendant
l'après-midi.
9, faibles brises S W. et W. sur le lac à 7 h. m. ; le ciel se couvre
vers 1 h. ; ora^e au Nord de 1 h. 5 à 2 h. allant au SW. et pluie
d'orage intermittente de 1 h. à 2 h. ; nouvel orage au SE. de 5 h. 20
à 6 h. s. avec quelques gouttes de pluie à 5 h. 1/2-
11, quelques gouttes de pluie vers 11 h. »/« «i-
12, brouillard sur Chaumont le matin.
13, toutes les Alpes visibles ; nuages orageux au NW. et NE. à 1 h.
14, très fort joran de 5 h. V2 à 7 h. s.
15, fort joran de 3 h. à 8 h. s.
16, fort joran de 4 h. à 8 h. s. ; quelques gouttes de pluie après 9 h. s.
18, faibles brises W. et SE. sur le lac à 7 h. m.; nuages orageux au
Nord à 1 h. ; temps orageux au NE. et au SE. à partir de 7 h. V2 s.
avec pluie après 9 h. Vai assez fort joran dès 5 h. Va s.
19, pluie d'orage pendant la nuit; brises SW. et SE. sur le lac à 7 h. m. ;
fort joran de l h. à G h. Vs s. et averse à G h. Va-
20, brise SE. sur le lac à 1 h. ; vent du Nord dans les nuages à 4 h.
23, nuages orageux au Nord et N W. à 10 h. 1/2 iïi- ; îe ciel se couvre
vers 9 h. s.
24, fort vent NW. pendant l'après-midi ; averses entre G h. V2 et 7 h. Va s. ;
éclairs lointains au Sud à partir de 8 h. ; orage au NW. à 9 h. V4-
25, pluie d'orage pendant la nuit.
26, brise SE. sur le lac à 7 h. m.
27, assez fort vent d'Ouest pendant l'après-midi.
28, assez fort vent d'Ouest pendant l'après-midi.
29, fort vent SW. pendant la nuit; quelques gouttes de pluie après
10 h. m. et forte pluie d'orage de Un. 35 à 11 h. 50; pluie fine
d'orage de 12 h. Va à 1 h. ; coups de tonnerre au Nord à 11 h. Va n^-
et au Sud à 12 h. Va-
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37 —
REMARQUES
JUILLET 1906
Le 3, gouttes de pluie à 5 h. m.; entre 2 et 3 h. de rî\près-midi ot pluie
fine intermittente à partir de 5 h. Vi s.; ioran de i h. V« *^ "7 ^i*
4, gouttes de pluie à 11 h. Vi ^' ^t vers 2 h. et averse vers o h. Vi s.;
coups de tonnerre au SE. de 4 h. Vs à 5 h. Vi*
5, brouillard sur le Lac et en bas Ghaumont le matin ; fort joran do 1 h. Vt
à 6 h. Vj s.
6, pluie pendant la nuit.
8, quelques gouttes de pluie à midi ; pluie fine intorniittcnto »^ partir
de 5 h. •/4 s.
9, pluie fine pendant la nuit; brouillard sur le lac et en bas Ciiaumont
le matin ; soleil visible par moments à partir de 8 h. Vi "i-
10, gouttes de pluie vers 2 h. et entre 6 et 7 h. s.
11, coups de tonnerre au NW. vers 11 h. et midi; pluie intermittente de
5 h. Vj à 7 h. Vj s.; fort joran de 1 h. à 8 h. s.
12, pluie faible à partir de 8 h. Va s.
13, pluie jusqu'à 4 h. V? s. ; assez fort vent contre le matin.
14, pluie pendant la nuit; le ciel s'éclaircit complètement vers 5 h. s.
16, pluie faible pendant la nuit; joran le soir.
17, les Alpes fribourgeoises visibles.
18, éclairs lointains au SW. et au SE.
19, pluie faible et orage pendant la nuit; nuages orageux à l'Ouest à 1 h. ;
éclairs au SW., SE. et NW.
20, forts coups de vent NW. à partir de 9 h. m.
23, éclairs au SW. à partir de 8 h. Vs ; forts coups do vont d'Ouest dès
9 h. et coups de tonnerre à 9 h. Vs ^•
24, pluie faible pendant la nuit et à partir de 8 h. s. ; coups de tonnerre
au Nord et NW. de 1 h. V2 ^ 2 h. Va de l'après-midi ; assez fort joran
de 5 h. à 8 h. s.
26, pluie fine jusqu'à 10 h. m.; forte bise pendant la nuit; coups do
tonnerre au S. et au NW. vers 4 h. s. avec quelques gouttes de pluie;
éclairs à l'Ouest entre 9 h. et 10 h. s.
27, pluie fine intermittente jusqu'à 2 h. et pluie d'orale intermittente do
5 h. 10 à 6 h. s. ; brouillarci sur Ghaumont le matin ; soleil perce par
moments à partir de 11 h.; coups de tonnerre au NW. à i h. »/4 ^^
au SW. de 5 h. 10 à 6 h. s.
28, pluie pendant la nuit; brouillard en bas Ghaumont le matin; assez
fort joran de 5 h. Vs à 8 h. V« s.
31, coups de tonnerre au Nord à 2 h. ^/^ et orage au NW. et à l'Ouest
de 3 h. à 4 h. Va avec pluie intermittente.
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41 —
REMARQUES
AOUT 1906
Le l", coups (le tonnerre au NW. à 2 h. 50 m. ; un orage assez violent
passe au Nord de 3 h. */« îi 7 h. s. avec pluie de 3 h. à 4 h. V4; orage
au SW. de 6 h. à 6 h. V«.
3, assez fort vent d'Ouest pendant l'après-midi et joran dès 4 h. Vaî 1^
ciel se couvre vers le soir.
4, fort vent NW. et orage avec pluie entre 2 h. et 3 h. de la nuit et de
nouveau fort vent NW. à partir de midi et demi.
5, toutes les Alpes visibles le matin et surtout le soir ; assez forte bise
le soir.
8, assez fort joran dès 5 h. V2 s.
9, quelques gouttes de pluie vers 8 h. m. et forts coups de vent NW.
à partir de 10 h. Vi m-
10, Alpes fribourgeoises visibles à 1 h.; assez fort vent d'Ouest le soir.
11, quelques gouttes de pluie vers 10 h. et 11 h. V2 ^'
12, les Alpes visibles entre 6 h. et 7 h. m.; quelques gouttes de pluie
à 11 h. V2.
13, brouillard sur le lac et en bas Ghaumont jusqu'à 7 h. V» m-
14, fort joran à partir de 6 h. V4 s.; éclairs lointains au SE. après 8 h. s.
et dans toutes les directions vers 9 h. Vs s. ; orages à l'Ouest et au
Nord après 9 h. Vi s. avec très fort vent NW. par moments; pluie
d'orage intermittente dès 9 h. 20 s.
15, pluie d'orage pendant la nuit.
16, tort joran à partir de 4 h. s.
17, pluie jusqu'à 8 h. m.; de 3 h. à 3 h. V4 et de 8 h. ^U à 9 h. V« s. ;
soleil visible par petits instants pendant l'après-midi ; forts coups de
joran par moments à partir de 3 h. de l'après-midi.
18, pluie nne intermittente jusqu'à 5 h. s.
19, pluie fine intermittente jusqu'à 7 h. m. et quelques gouttes vers
2 h. Va de l'après-midi.
20, rosée le matin.
22, rosée le matin.
23, faibles brises SE. et SW. sur le lac à 7 h. m.; toutes les Alpes
visibles ; assez fort vent à partir de 1 h.
24, gouttes de pluie fine par moments entre 6 h. et 7 h. m.; toutes les
Alpes visibles à 7 h.; fort joran à partir de midi et demi; éclairs
lointains au SE. à partir de 7 h. V4 s.
25, fort vent NW. depuis midi et demi.
26, fort joran et les Alpes visibles le soir.
27, toutes les Alpes visibles le matin ; fort joran à partir de 2 h. de
l'après-midi ; le ciel se couvre vers 9 h. s.
30, brouillard sur l'autre rive du lac le matin.
31, brise SE. sur le lac à 7 h. m.
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REMARQUES
SEPTEMBRE 1906
Le 2, brise SE. sur le lac le matin.
3, brise SE. sur le lac le matin.
5, brise SE. sur le lac le matin ; joran le soir.
6, faibles brises SE. et SW. sur le lac à 7 h. m.
7, brise SW. sur le lac à 7 h. ; joran le soir.
8, coups de tonnerre au Nord vers 4 h. V4 s. ; éclairs à l'Est vers 9 h.
9, Quelques gouttes de pluie à 1 h. et coups de tonnerre au NE. à 1 h. V*
de l'après midi.
10, coups de tonnerre au Nord et NE. de 6 h. à 7 h. m. avec quelques
fouttes de pluie à 6 h. '/éJ à 7 h. 10 m. l'orage éclate sur nous et
ure jusqu'à 7 h. 20 avec forte pluie de 7 h. 10 à 7 h. 40 m.; il s'éloigne
dans la direction SE.
12, toutes les Alpes visibles le matin.
13, toutes les Alpes visibles le matin.
14, pluie fine intermittente jusqu'à 10 h. V2 m.; fort vent d'Ouest; fort
vent d'Ouest surtout depuis 3 h. de l'après-midi.
15, toutes les Alpes visibles ; fort vent N W. à partir de 8 h. Va s.
16, pluie fine intermittente tout le jour ; soleil visible par moments.
17, pluie pendant la nuit et à partir de midi.
19, pluie faible pendant la nuit et quelques gouttes à 5 h. s. ; coups de
tonnerre à l'Est de 4 h. 1/2 à 5 h. V* s.
20, pluie intermittente jusqu'à 4 h. s.
21, pluie fine intermittente jusqu'à 10 h. m.; soleil visible par petits
moments pendant l'après-midi; assez fort joran de 3 h. Vs à 6 h.
24, le ciel se couvre par moments le soir.
26, toutes les Alpes visibles pendant l'après-midi.
28, temps brumeux jusqu'à 8 h. m.
29, brouillard sur le sol de 7 h. à 9 h. V» ^'
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49 -
REMARQUES
OCTOBRE 1906
Le l'"*", rosée le matin et brouillard sur le lac.
2, brouillard sur le sol par moments dans la matinée.
3, tempête de l'Ouest à partir de 12 h. V2 <le la nuit et pluie fine inter-
mittente de 6 h. à 7 h. V» ^^-l 1^ ciel s'éclaircit vers le soir et le
vent tombe dans la soirée.
1, pluie fine intermittente jusqu'à \ h. s. ; soleil visible par moments à
partir de 2 li. Vt-
5, brouillard en bas Chaumont et sur le lac à 7 h. et sur le sol de
8 h. à 0 h. m.; quelques gouttes de pluie à l h. V4J orage au »NW.
et au Nord de 3 h. à 4 h. V4 s. et pluie d'orage intermittente à par-
tir de 3 h. 10; vers 4 h. V2 l'orage éclate sur nous avec violence et
forte pluie et dure jusqu'à 5 h. V2; nouvel orage avec forte pluie
intermittente de 6 b. à 8 h. s.
(5, pluie fine intermittente jusqu'à 9 h. m.
7, brouillard sur le sol jusqu'à 10 h. m. ; le ciel s'éclaircit vers 2 h.
8, brouillard épais sur le sol jusqu'à 10 h. m.; le ciel s'éclaircit à 1 h.
9, brouillard épais sur le sol de 7 h. à 8 h. V4 ^'
10, brouillard sur le sol jusqu'à 10 h. m; le soleil perce vers 12 h. 1/2-
il, brumeux le matin; le soleil perce à 1 h. V* ^^ 1^ ciel s'éclaircit vers
2 h. ; brouillard épais sur le sol dès 8 h. s.
12, brouillard sur le sol par moments jusqu'à 9 h. m.
l'i, pluie intermittente jusqu'à 8 h. s.
15, brouillard en bas Chaumont le matin.
10, soleil visible par moments pendant l'après-midi et le ciel s'éclaircit
en partie le soir.
17, brouillard en bas Chaumont et sur le lac à 7 h. m. et par moments
sur le sol de 7 h. à 8 h. ; le ciel s'éclaircit après 10 li. m. ; les Alpes
visibles le soir.
18, brouillard épais sur le sol jusqu'à 10 h. 72 n^- J f^oleil visible par
moments à partir de 10 h. 2/4; gouttes de pluie à 5 h. et dans la
soirée.
19, quelques gouttes de pluie à 7 h. m. ; soleil visible par moments à
partir de 11 h.
20, les Alpes visibles le soir.
21, brouillard épais sur le sol jusqu'à 11 h. V2 m 5 soleil visible à partir
de 10 h. V2; toutes les Alpes visibles l'aprè-s-midi.
22, brouillard épais sur le sol jusqu'à 10 h. V4 ^'
23, brouillard épais sur le sol jusqu'à 11 h. 10 m. ; soleil perce vers 11 h. ;
mer de brouillard sur le lac à 1 h. ; sommets des Alpes visibles.
24, brouillard épais sur le soi jusqu'à 9 h. m.
25, brouillard sur le sol le matin et en bas Chaumont et sur le lac à
1 h. ; soleil perce vers l h.
26, brouillard sur le sol jusqu'à 9 h. V2 "'*•
27, brouillard sur Chaumont le matin.
30, temps brumeux à 7 h. ni.
31, soleil perce vers Th.; brume sur le lac.
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53 —
REMARQUES
NOVEMBRE 1906
Le 1", assez fort veut NW. à partir de 3 h. Va s-
2, gouttes de pluie peudaut la nuit, vers VI h. V* «t 1 h. V4 tle l'après-
midi ; le vent tombe vers le soir et tourne au NE. ; les Alpes visi-
bles le soir.
3, pluie fine intermittente jusqu'à 2 h. de l'après-midi et quelques
fouttes de pluie vers 8 h. s. ; brouillard en bas Ghaumont le matin,
rouillard épais sur le sol à 7 h. m. ; pluie fine intermittente à partir
' de 1 h. 10.
5, pluie jusqu'à 3 h. de l'après-midi ; brouillard en bas Ghaumont à 1 h.
6, brouillara sur le sol jusqu'à 4 h. V2; pluie à partir 9 h. s.
7, pluie pendant la nuit.
8, pluie pendant la nuit; éclairs lointains au SE. à partir de 5 h. ^4
pendant toute la soirée.
i), brouillard en bas Ghaumont à 7 h. m. et sur le sol de 7 h. Va à 10 h. V*-
13, soleil visible par moments à partir de 10 h. V» ni.
15, brouillard en bas Ghaumont à 7 h. ; le ciel s'éclaircit par moments
dans la soirée.
16, pluie fine intermittente jusqu'à 11 h. Va «1-5 Ghaumont gris de neige
le matin.
17, pluie fine intermittente jusqu'à 4 h. s. ; le ciel s'éclaircit complète-
ment vers 8 h. V» ».
18, toutes les Alpes visibles; très fort vent NW. à partir de 12 h. et
pluie dès 1 h. V4 de l'après-midi ; orage au Nord de (5 h. à 8 h. V* «•
allant au Sud.
19, pluie jusqu'à 7 h. m. et à partir de 3 h. V2 ^^^ l'après-midi ; Ghau-
mont blanc de neige; soleil visible de 10 h. à 2 h. Vs-
20, pluie fine intermittente jusqu'à 7 h. m. et de 11 h. Vs à 12 h.; le ciel
s'éclaircit après 8 h. s.
21, gelée blanche le matin; toutes les Alpes visibles; soleil perce entre
midi et 1 h. ; gouttes de pluie fine dans la soirée.
22, toutes les Alpes visibles.
23, toutes les Alpes visibles.
24, brouillard en bas Ghaumont et sur le lac à 1 h.
25, brouillard épais sur le sol le matin et le soir.
26, brouillard en bas Ghaumont et sur le sol par moments.
27, brouillard en bas Ghaumont; pluie fine de 4 h. V4 à 6 h. Va s.
29, forte gelée blanche le matin ; toutes les Alpes visibles ; brises SE.
et SW. sur le lac entre 7 h. V2 et 8 h. m.
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REMARQUES
DÉCEMBRE 1906
L(» !•'% pluie jusqu'cà 7 h. m.; flocons de neige très fine intermittente jusqu'à
2 h. de l'après-midi.
3, pluie intermittente jusqu'à 7 h. m. et h partir de 7 h. s.
4, pluie fine intermittente tout le jour.
5, pluie intermittente tout le jour; brouillard en bas Ghaumont le matin.
G, pluie faible pendant la nuit; lés Alpes visibles à 7 h. m.; grésil pîir
moments pendant l'après-midi.
7, ciel clair le soir.
9, forte gelée blancbe le matin ; neige mêlée de pluie fine intermittente
à partir de 2 h. de l'après-midi.
10, neige fine intermittente jusqu'à 7 h. Va in. et à partir de midi; brouil-
lara en bas Ghaumont à 1 b.
11, neige fine intermittente jusqu'à 4 b. s.
12, neige fine intermittente jusqu'à 8 h. m. et pluie intermittente à partir
de l b. \'2 s.
1;?, pluie mêlée de neige pendant la nuit; flocons par moments dans la
matinée et neige mêlée de pluie intermittente à partir de 3 b. s.
\\, pluie fine intermittente jusqu'à 8 b. m. et neige intermittente à partir
de midi et demi: soleil visible un moment dans la matinée; environ
10 cm. de neige à 9 b. s.
15, neige pendant la nuit et de 10 li. à 3 b. \/.,; soleil visible un nnunont
pendant l'après-midi.
19, brouillard sur Ghaumont.
21, brouillard sur Ghaumont.
22, brouillard en bas Ghaumont le matin.
23, brouillard en bas Ghaumont le matin.
24, givre sur le sol et brouillard de 8 b. à 9 b. m.
25, neige fine intermittente jusqu'à 3 b. \/2 de l'après-midi.
20, toutes les Alpes avec le Pilate et Rigui visibles le matin; le vent
tourne au SW. à 8 h. *U et souffle avec violence pendant toute la
journée ; neige intermittente en tourbillons depuis 9 b. Va ni. à \ b. V2 î^-
et de nouveau à partir de 8 b. ^/.y, gouttes de pluie fine par moments
dans la soirée.
27, neige fine intermittente jusqu'à 2 h. Va ^à l'après-midi ; soleil visible
un moment vers 10 h. V2; environ 20 cm. de neige tombée depuis
hier; le ciel s'éclaircit dans la soirée.
28, givre le matin; neige fine intermittente de 12 b. V2 ^ 1 ^i- » soleil
visible par petits instants pendant l'après-midi.
29, neige fine intermittente à partir de 7 h. s.
30, neige fine pendant la nuit; le soleil perce vers 1 h. et le ciel s'éclair-
cit complètement vers le soir.
31, givre le matin; le vent tourne du NE. à l'Ouest vers 10 b. m.;
soleil perce par moments dès 12 b. Va^ t''ès fort vent d'Ouest le soir.
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PROCÈS-VERBAL
DE Li 52^« SEANCE DE LA
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COMMISSION GEODBSIQnB SUISSE
TEMUB
AU PALAIS FÉDÉBAL A BEBNI!
le 12 mai 1906.
ADRESSES
des Mbies k la Gominission gMésiqne suisse.
Président : M. le Colonel J.-J. Lochmann, Lausanne.
Secrétaire: M. le Professeur Raoul Gautier, Directeur de
rObservatoire de Genève.
Trésorier : M. le Professeur Max Rosenmund, Bahnhof-
strasse, 33, Zurich I.
M. le Professeur J. Rebstein, Hegibachstrasse,
52, Zurich V.
M. le Professeur Albert Riggenbach-Burckhahdt.
Bernoullistrasse, 20, Bâle.
M. le Professeur A. Wolfer, Directeur de l'Ob-
servatoire de Zurich.
Pour la CORRESPONDANCE OFFICIELLE, adresser au
Président ou au Secrétaire.
Pour les envois de PUBLICATIONS, adresser :
Commission géodésique suisse ; p. adr. Service topo-
graphique fédéral, Berne,
ou
Schv^eizerische geodâtische Kommission; Adr. Abtei-
lung fur Landestopographie, Bern.
bv.
52"°" Séance de la Commission géodésique suisse
le 12 mai 1906.
Présidence de M. le Colonel Lochmann, Président.
Présents : MM. les professeurs Rebstein, R. Gautier, Rig-
genbach^ Rosenmund et Wolfer.
M. le D^ Niethammer, ingénieur de la Commission, assiste
à une partie de la séance.
La séance est ouverte à 10 h. 15 m. ; elle est interrompue
de midi 40 m. à 2 h. 40 m. ; elle est levée à 5 h. 45 m.
Sur la proposition du Président et du Secrétaire, Tordre
du jour de la séance est fixé comme suit, en séparant les dif-
férentes catégories de travaux géodésiques exécutés par la
Commission ou figurant à son programme: 1) Affaires admi-
nistratives ; 2) à 4) Travaux géodésiques : 2) Stations astro-
nomiques et stations de pendule; 3) Mesure de la base du
Simplon ; 4) Différences de longitude, etc. ; 5) Rapport finan-
cier sur l'exercice 1905, budget rectifié pour 1906 et budget
provisoire pour 1907.
I Affaires administratives.
1) Le Président rappelle que, conformément au préavis
donné par la Commission dans sa séance du 6 mai 1905, le
Conseil fédéral a, dans sa séance du 7 juillet suivant, voté
— 4 —
la prolongration de la Convention géodésique internationale
de 1895 pour une nouvelle période de dix ans, à partir du
l®*" janvier 1907. Le Conseil fédéral a également confirmé
M. R. Gautier comme membre de la Commission perma-
nente de l'Association géodésique internationale pour cette
nouvelle période.
2) M. Gautier informe ses collègues que la XV*"® Confé-
rence de l'Association géodésique internationale aura lieu à
Budapest à partir du 20 septembre de cette année.
3) Le Président a, comme d'habitude, invité M. le D^F.
Sarasin, président du Comité central de la Société helvétique
des Sciences naturelles, à assister à cette séance. M. Sarasin
a répondu qu'il regrettait beaucoup de ne pouvoir se rendre
à cette invitation.
4) Le Secrétaire signale que le rapport du Service topo-
graphique fédéral sur les nivellements de précision en
Suisse de 1893 à 1903, dont la Commission géodésique avait
décidé l'impression Tannée dernière, a paru cet hiver sous
le titre de : « Bericht der AbteHung fiir Landestopographie
an die Schweiz. geodâtische Kommission iiber die Arbeiten
am Prazisionsnivellement der Schweiz in den Jahren 1893-
1903. Bearbeitet von D' J. Hilfiker. — Publiziert von der
Schweiz. geodiitischen Kommission. — Zurich 1903. » Il re-
mercie à ce propos M. le professeur Rosenmund pour le
temps qu'il a consacré à cette publication.
M. Rosenmund rapporte également sur l'impression du
volume X des publications de la Commission. Cette impres-
sion a marché assez lentement au début ; à la date actuelle,
la quinzième feuille est tirée et l'impression va marcher plus
activement.
5) Le Président rappelle que M. Martin Knapp, nommé
ingénieur de la Commission à la dernière séance, est entré
en fonctions le l^** août 1905. Une convention a été passée
entre la Commission et M. Knapp sur le modèle de celle
conclue pour le !«' avril 190S entre la Commission et
M. Weber.
6) Le Président a reçu, à la fin du mois de mars, une lettre
de M. Ernest Weber donnant sa démission d'ingénieur pour
le 1®' octobre 1906. La Commission décide, sur la proposi-
tion du Président, d'accepter cette démission pour le mo-
ment où M. Weber aura terminé les travaux qu'il avait été
chargé de faire sous la direction de M. Rosenmund. La
Commission décide aussi de ne pas repourvoir, actuelle-
ment, cette place d'ingénieur.
7) Le Président a reçu, au mois d'avril, une lettre des in-
génieurs de la Commission demandant une augmentation
de leurs indemnités journalières de déplacement pendant la
période des travaux en campagne. La Commission décide de
porter cette indemnité à un chiffre plus élevé, surtout pour
M. le D"^ Niethammer. Elle décide aussi que le traitement
de M. le D*" Niethammer sera augmenté, à partir du 1«' avril,
de fr. 300, comme c'est le cas tous les trois ans pour les
employés fédéraux, et que celui de M. Knapp sera porté à
fr. 3300 à partir du 1" août.
8) Le Président annonce à la Commission qu'il a pris sur
lui de prêter au Service topographique fédéral un théodolite
appartenant à la Commission et dont les ingénieurs ne se
servent pas actuellement. — Approuvé.
— 6 —
Travauz géodésiques.
H. Stations astronomiques et stations |de pendule.
Le Président rappelle que M. le D' Niethammer a rédigé
un rapport détaillé de 24 pages sur ses travaux de 1903 et
sur les calculs qu'il a exécutés durant l'hiver 1903-1906. Ce
rapport a été récemment distribué aux membres de la Com-
mission.
En voici un extrait rédigé par M. le D' Nielhammer:
Auszug^ aus dem Bericht ûber die astronomisch-greod&ti-
schen Arbeiten im Jahre 1905.
Die Feldarbeiten des letzten Sommers begannen Anfangs
Âugust und dauerten bis Mitte November; wâhrend dieser Zeit
wurde die Schwere an 11 Stationen bestimmt, nâmlich: Grim-
selhospiz, Handeck, Guttannen, Furka (Passhôhe); Simplon-
dorf, Simplonhospiz, Berisal, Brig ; Sitten, Martigny, St. Mau-
rice. Neu sind von diesen Stationen nur die vier ersten ; auf
den Stationen an der Simplonstrasse fanden Messungen schon im
Jahre 1900 statt, indessen nur unter Verwendung eines Chrono-
meters und ohne BerUcksichtigung des Mitschwingens ; die Er-
gebnisse der frûheren Messungen auf den drei letzten Stationen
sind im 7. Bande des Schweiz. Dreiecknetzes publiziert.
/. Neureduktion der Pendelmessungen der Jahre 1897 98.
Yor Beginn der letztjâhrigen Beobachtungen sind die von
Herrn Dr. Messerschmitt in den Jahren 1897-98 ausgefiihrten
Pendelmessungen einer Neureduktion auf Grund der neuen
Werte fur die Luftdichte- und Temperaturkonstante unterwor-
fen worden. Die Untersuchung der reduzierten Schwingungs-
- 7 —
zeiten macht es wahrscheinlich, dass von den vier Pendein,
zwei sich im Jahre 1898 wâhrend der Campagne geàndert
haben, und zwardas Pendel 32 um 33 Einheiten, das Pendel
64 um 30 Einheiten der 7. Dez. im Sinne einer Verminderung
der Schwingungsdauer. Unter Beriicksichtigung dieser Aende-
rungen ergeben sich die in der nachstehenden Ta bel le uater g
angegebenen, beobachteten Schwerewerte, wenn fiir Zurich der
im /.
Band abgeleitete Wert
ra
g (Zurich) = 9.80674
zu Grunde gelegt wird.
station
1897 Ponte-Campovasto
Zernez . . .
Sta. Maria . .
Martinsbruck .
Schuls . . .
Flûelapass . .
Landquart . .
Hobentannen .
Santis . . .
Bisegg . . .
1898 Zugerberg . .
Stanserhorn .
Meiringen . .
Brienz. Rothorn
Mânnlichen
Spiez ....
Moudon . . .
Padua . . .
m
9.8026-2
315
299
414
369
135
528
571
139
699
498
257
558
151
184
554
542
(659)
Ag Ag' Ay'
-5
m X 10
4- 522
188
455
— 16^4
423
- 153
320
- 115
380
— 136
737
— 270
162
57
:69
93
771
— 276
166
— 56
303
— 105
571
— 200
184
— 65
724
257
685
— 243
206
70
257
89
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17
19
24
19
7
10
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0
6
47
23
52
30
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m
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9.80740
623
751
588
743
643
707
632
760
609
755
643
775
749
819
698
800
809
829
702
791
675
772
700
753
670
759
656
743
694
749
710
74.S
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m X lÔ^
— 132
— 128
— 155*
— 124*
— 128*
— 146*
— 132*
— 70*
— 102
— 20*
— 89
— 97*
— 53*
— 89
— ^7'
— 55
— 38^
*
Aus den Differenzen f Schwingungszeif ( Feldstation ) —
Schwingungszeit (Zurich) » ergibt sich als untere Grenze der
Unsicherheitei nés beobachteten ^ : ± 4.10 m: konstante Fehier
(vonUhrgang, Tempérât ur etc. herriihrend) sind in diesem Be-
trag nicht inbegriffen.
! Werte gâ — Vo' ^^^ '"^ Proc. verb. 1899, pg. 18 publi-
sind, weichen auf den Stationen Zernez, Schuls' und
■berg infolge von Versehen der fruheren Rechnung von den
en der obigeii Tabelle stark ab; die kleinerea Abweichun-
iind auf die Beriicksichtigung der neuen KonstaDtea und
erânderlichkeit der Pendel zuriickzufiihren. Die beobach-
Werle g sind ffir die mit einem Stern versehenen Stationen
Iner grosseren Unsicherheit behartet. sei es, dass die Zeit-
nmungen auf nur 1 bis 3 Sternen oder auf der Messung
ktnnenhJihen beruhen, sel es, dass die Zeitbestimmungen
ère Tage auseinander liegen und die Pendel messungen nur
inen Tag failen.
nmt man f(ir Padua nach iHaid, Bestimmung der Inlen-
der Schwerkraft in Karlsruhe etc. Zentralbureau der int.
1, Neue Folge der Verbflèntlichungen No. 10>, pg. 74 an
g Padua = «"soeTS
gt aus
g Zurich — g Padua =t + IS.ioi'iii
g Zttricb = «.S0600
r Anschluss von ZUricli an Karlsruhe ergibt den hiemil
instimmenden Wert
g Zurich = 9^80689
I. Proc. verb. 1905, pg. 34).
//. Ergebnisse der Feldarbeiten i905.
r Beôbachtung der Koinzidenzmomente wurde eine neue,
îlektrischem Aufzug versehene Hiefleruhr benutzt. Die
irolge dessen ist in der Karte der Isogammen. welche in
•chweiieriscke Dreieckneti, Bd. 9, Tafel 111 veroffentlicht ist,
is Wort «Engadin i' «mschiiessende Isogamme — 165. als auf
1 beruhend, zu tilgen.
— 9 —
alte, von 1902 bis 1904 im Feld mitgefiihrte Riefleruhr, zeigte
starke, innerhalb weniger Stunden sich vollzieheade Schwan-
kungen des Uhrgangs*; die neue Uhr erwies sich als frei von
solchen kurzperiodischen Gangânderungen. Die Bestimmungen
der Schwingungszeiten wurden etwas anders als friiher ange-
ordnet; unmittelbar nach der ersten Zeitbestimmung wurden
2 Pendel, am folgenden Vormittag, ca. 12 Stunden spâter,
4 Pendel, und am Abend wieder 2 Pendel beobachtet. Ergab
sich am zweiten Abend keine Zeitbestimmung, so wurden in den
folgenden 24 Stunden die Messungen in der gleichen Anordnung
wiederholt. Dièse Verteilung ist in dem Fa lie, wo die beiden
Zeitbestimmungen an zwei aufeinander folgenden Abenden er-
halten werden, giinstiger zur Elimination des Uhrgangs, als
wenn 2 Reihen zu 4 Pendel in 12stundigem Intervall beobachtet
werden.
Die fiir Basel vor und nach der Campagne bestimmten Schwin-
gungszeiten ergeben folgende Aenderungen der Pendel (im Sinne
vorher minus nachher) :
Pendel 30 + 14 Einheiten der 7. Dez.
. 31 — 4 »
.32 +110
. 64 0 »
Eine eingehende Diskussion der Differenzen S31-S3Q, S32-S3(„
etc. fûhrte zunâchst zur Annahme, dass die Schwingungszeit
des Pendels 64 wâhrend eines Teils der Dauer der Feldmessun-
gen um 8±2 Einheiten kleiner gewesen sei; fiir das Pendel 30
ergab sich, dass seine Schwingungsdauer gleich zu Beginn der
Feldarbeiten auf den beiden ersten Stationen sich geândert habe
um — 6 resp. — 11 Einheiten, dann aber konstant geblieben
sei. Sehr ungunstig hat sich das Pendel 32 verhalten ; die Unter-
suchung der Differenzen S32-S3Q, S32-S3^, Sgo-Sg, fuhrte zu fol-
genden Korrektionen, die an den Schwingungszeiten des Pen-
dels 32 anzubringen sind, um sie auf Unverânderlichkeit zu
beziehen :
^ Im Beginn des Jahres 4906 wurde dièse Uhr vora Fabrikanten mit
neuem Râderwerk und elektrischem Aufzug versehen, so dass nun di
eben erwâhnten Mangel gehoben sind.
Stalion. Korrvklion, Sprung.
Basel (Juni) — 112.1 dz l.iEinli. tier 7. T
lîrimselhospiz — 98.8+ :i.l
Handeck, (lultannen — li.3 + 1.5
Purka, Simpton, ) , j-i: , ■ i
àitteii, Martigny î + ^''''±1.1
3t. Maurice + 10.4 ±i,a
— 13. :i
— 8fi.5
— 57.9
+ 5.^
+ 10.4
Der i^rosse Sprung von 86 Einheiten îst nicht atif dem Trans-
port vou Grimselhospiz iiacli Handeck vorgekommen, sondern
istauf der Station Handeck konâtatiert worden; die erste Beob-
achtung liefert [<lr die Schwingungszeit einen uni 9â Einheiten
çrôsseren Wert als die zweite.
Aus den DifTerenzen der Schwirii^ungszeiten < Pelilstation
minus Basel • folgt als (tiittlerer Pehier fiir eine Statiou, wu i
Reihen beobaclitet sind :
+ 1.6 Einheiten der 7. Dez.
Aus der Diskussion der einzehien Schwingungszeiten folgt
lurchschnittlich filr den mittlereti, zulalligen Fehler einer ein-
celneii Schwingungsdauerbestirnmurig im Feld:
t 4.1 Einheiten der 7, Dez,
DieeinzelneSchwingungsdau'^r ist ausserdem miteinem sysl^
matisclien, hauptsachlJch von forLschreilendeii Ganganderungeii
[lerriihrenden Fehler von gleichem Betraji behaftet, der sich im
Uittel sammtlicher Schwingungszeiten einer Station aufhebt.
Die Unsicherheit eines beobachteten Sciiwerewertes betraut ab-
-i
jerundet ± l.lO.m.
Die beobachteten und reduzierteu Schwerewerte sind in der
Iblgenden Tabelle unt«r der Ublichen Bezeichnung angegebeii.
\h Ausgangswert fur Basel ' ist der bisher verwendele Wert
j (Basel) = 9.80795 lieibehalteii worden ; der theoretische Wert
Jer Sehwere ist nach der Formel
yo = 9.;8000 (1 + O.OOo^tl sin^ Bi + 0.000:(b
)erecbnet.
— 11 —
Fur die définitive Redaktion werden die neueren Werte
fiir yo und die mittlere Erddlchte zu Grande gelegt
werden.
Statiou.
(Trimselhospiz
Mandeck . .
<TUttaDnen
Furka . . .
Siraplondorf .
Simplonhospiz
Berisal .
Bi'ig. .
Sitten .
Martigny
St. Maurice .
9
beob.
^9
^9'
AgT
m X lo'
90"
, yo
m
m
m
9.80 254
-f 579
— 209
+ 13
9.80637
9.80774
333
433
— 157
29
638
778
410
327
— 118
38
657
781
152
749
— 270
8
639
774
288
456
— 167
28
605
740
20S
618
— 227
9
608
745
286
473
— 174
22
607
749
444
212
— 78
33
611
752
485
160
— 58
19
606
743
181
14G
— 53
25
599
731
519
130
— 47
25
627
742
90' -y 0
mX 10
— 137
— 140
— 124
— 135
— 135
— 137
— 142
— 111
— 137
— 132
— ii:>
Die Vergleichung der im Jahre 190S beobachteten Schwere-
werte fiir die Stationen am Simplon mit denen des Jahres 1900
ergibt folgende Abweichungen im Siiine (i905) minus (1900)
Brig 4- 5. 10. m
Berisal -j- 15
Simplonhospiz — 13
Simplondorf — 1
die zum grossten Teil darauf zuriickzufuhren sind, dass 1900
nur ein Chronometer zur Bestimmung der Schwingungszeit ver-
wendet wurde, im Jahre 1905 dagegen eine Pendeluhr. Fur die
im Rhonetal gelegenen, doppelt beobachteten Stationen be-
stehen folgende Differenzen in go — yo, wenn g (Zurich) =
g (Basel) minus 0.00114 = 9.80681 angenommen wird (vergl.
7. Band des Schweiz. Dreiecknetzes, pg. 201):
-:i
Siders — 20. 10. m
Sitten + ^
Martigny -\- i'd
St. Maurice — 5
(sig.) Th. iNlETHAMMER.
- 12 —
Sur la demande du Président, M. Rebstein rapporte,
comme les années précédentes, sur le travail de M. Nietham-
mer. Conformément à ce qui avait été décidé dans la séance
de la Commission du 6 mai 1903, M. Rebstein s'est rendu
récemment à BAle pour examiner, avec M. Riggenbach, les
documents originaux qui ont servi à la confection du rap-
port de M. Niethammer et discuter avec celui-ci différentes
questions : enfin M. Rebstein a profité de sa visite à Bâle
pour procéder à un inventaire détaillé des instruments ap-
partenant à la Commission.
M. Rebstein reprend successivement ces différents points.
En ce qui concerne d'abord les calculs et les documents, il
n'a trouvé aucune différence, après un contrôle attentif des
données. Quant au rapport lui-même, M. Rebstein en ré-
sume rapidement les principales parties et il formule les re-
marques suivantes :
Les nouveaux calculs de réduction faits par M. Nietham-
mer sur les observations faites par M. Messerschmitt en 1897-
1898 prouvent d'une façon, malheureusement évidente, que
les mesures de pendule faites pendant ces deux campagnes
méritent peu de confiance. Sur les dix-sept stations, il y en
a seulement cinq pour lesquelles on peut admettre les ré-
sultats corrigés. Pour les autres, les mesures ne méritent
pas d'être conservées et devront être considérées comme
nulles et déterminées à nouveau.
On peut à ce propos faire ressortir deux points: i^ M. Mes-
serschmitt avait transmis directement les résultats de ses
observations au Bureau central de l'Association géodésique
internationale, sans consulter la Commission. 2® Il avait fait
passablement d'erreurs dans ses calculs. 11 y aurait donc
lieu d'abord de rie plus autoriser les ingénieurs de la Com-
mission à correspondre directement avec les organes de
- 13 -
TAssociation pour fournir des documents ; puis, comme il peut
toujours S3 présenter des erreurs dans les calculs, à décider
que, dorénavant, les calculs pour lesquels il n'existe pas
de cantrôle seront faits deux fois, d'une façon indépendante.
M. Rebstein relève aussi la nécessité de refaire prochai-
nement une détermination de la pesanteur à Zurich pour
raccorder plus sûrement les stations de Bâle et de Zurich.
Passant ensuite aux mesures exécutées en 1905, M. Reb-
stein donne sa pleine approbation aux méthodes de calcul
employées par M.^Niethammer. Il a vérifié les formules em-
ployées et a refait une partie des calculs qu'il a trouvés par-
faitement exacts. 11 y a là un travail considérable exécuté et
les résultats obtenus sont intéressants. Il est à souhaiter que
les résultats de cette série d'observations intéressantes
soient soumis à un calcul définitif le plus prochainement
possible et tenus prêts à être publiés à la suite de ceux
des dernières campagnes. Pour terminer, M. Rebstein con-
clut à l'adoption du rapport de M. Niethammer.
Enfin M. Rebstein a profité de son passage à Bâle pour
faire l'inventaire des instruments et de la bibliothèque de la
Commission, d'accord avec M. Riggenbach et avec l'aide de
MM. Niethammer et Knapp. La bibliothèque a été contrôlée
et trouvée en ordre. De même pour les instruments ; M. Reb-
stein a beaucoup approuvé les nouvelles caissettes pour le
paquetage des instruments dues à l'ingéniosité de notre col-
lègue M. Riggenbach.
A ce propos M. Rebstein émet le vœu que la Commission
se trouve prochainement en situation d'acquérir un exami-
nateur de niveaux, cet instrument devant lui être constam-
ment utile.
Le Président remercie M. Rebstein de son exposé qui
dénote un travail des plus consciencieux et il ouvre la dis-
— 14 —
çussion sur le rapport de M. Niethammer et sur le compte-
rendu que vient de faire M. Rebstein.
M. Riggenbach se joint aux remerciements adressés à
M. Rebstein et estime qu'il est très avantageux que M. Reb-
stein soit venu à Bâle. De cette façon les vérifications ont
été beaucoup plus complètes et la discussion du programme
pour l'année courante a été très facile.
M. Riggenbach est heureux d'ajouter que, grâce à la com-
plaisance de M. le professeur Haid, à Karlsruhe, les jonc-
tions entre les stations de pendule suisses et celles de
l'étranger seront augmentées et assurées une fois de plus.
MM. Biirgin et Ehlgotz sont venus en septembre 1905 de
Karlsruhe à Bâle et ont fait une série de mesures de la pe-
santeur au Bernoullianum avec les appareils de pendule de
la (( technische Hochschule » de Karlsruhe. Les résultats de
ces observations n'ont pas encore été transmis.
A la suite de la discussion à laquelle prennent part le
Président et MM. Rebstein, Riggenbach et Gautier, la Com-
mission, sur la proposition de M. Rebstein, accepte le rap-
port de M. Niethammer et prend les décisions suivantes :
1) Les valeurs de la pesanteur déterminées en 1897-1898
dans douze stations et marquées d'une astérisque dans le ta-
bleau ci-dessus du rapport de M. Niethammer (p. 7) ne sont
pas dignes de confiance. Les chiffres relatifs à ces stations
et publiés au procès-verbal de 1899, p. 18, sont donc annulés
par la Commission géodésique suisse.
2) Les calculs de réduction pour lesquels il n'y a pas de
contrôle seront dorénavant, autant que faire se pourra, faits
à double par deux calculateurs différents et indépendam-
ment l'un de l'autre.
3) Les ingénieurs de la Commission ne communiqueront
dIus directement les données de leurs travaux aux organes
- 15 -
officiels de l'Association géodésique internationale, mais
devront transmettre ces documents par Tintermédiaire du
Bureau de la Commission.
Il serait également désirable, dans le même ordre d'idées,
que les documents relatifs aux travaux géodésiques, nivelle-
ments, etc. demandés par les rapporteurs généraux de la Con-
férence géodésique soient aussi transmis à ceux-ci par le
Bureau de la Commission ou le membre suisse de la Com-
mission permanente de l'Association géodésique internatio-
nale.
4) Dès que ses finances le lui permettront, la Commission
s'occupera de l'acquisition d'un examinateur de niveaux.
Programme des travaux pour 1906.
Sur la proposition de MM. Rebstein et Riggenbach, la Com-
mission décide de reprendre le programme dont il avait été
question dans la séance du 6 mai 1903 (procès-verbal, p. 42)
et qui avait été ajourné pour achever les travaux dans la ré-
gion du Simplon.
Sous réserve de changements de détail qui résulteraient de
la reconnaissance à faire par M. Niethammer, la Commission
décide de faire des mesures de pendule à : Orsières, Bourg-
Saint-Pierre et Grand Saint-Bernard dans le val d'Entre-
mont; Châble ou Champsec, Chanrion et Mauvoisin dans le
val de Bagne: Ferret et Praz de Fort dans le val Ferret; et
à Champex. Il serait aussi fait une détermination de la la-
titude à Chanrion.
Enfin, conformément à la proposition de M. Bebstein, il y
aura lieu de refaire, à un moment quelconque de l'année
courante, des mesures de la pesanteur à Zurich pour assurer
de nouveau la jonction de Zurich à Bâle.
— 16 —
Ce programme est un peu restreint parce que M. Niet-
hammer aura un service militaire au mois d'août et parce
que la Commission désire aussi que les travaux de réduction
des mesures de pendule des dernières années avancent en
vue des publications de la Commission.
«
in. ICesnre de la base du tunnel du Simplon.
Le Président se félicite de ce que cette mesure, décidée en
principe le 6 mai 1903, ait pu être menée à bien en mars
1906 par des membres de la Commission, avec la précieuse
collaboration de M. Ch.-Ed. Guillaume, directeur-adjoint du
Bureau international des Poids et Mesures, et il donne la pa-
role à MM. Gautier et Rosenmund qui avaient été plus spé-
cialement chargés de l'exécution de la mesure proposée par
M. Riggenbach le 6 mai 1903.
Rappport de M. Gautier.
Conformément au mandat qu'il avait reçu, M. Gautier s'est
mis sans retard en correspondance avec M. Guillaume qui a témoi-
gné le plus grand empressement à collaborer avec MM. RosQn-
mund et Gautier à la préparation de la mesure projetée. Les
premiers points ayant été réglés par correspondance, une confé-
rence préliminaire entre MM. Guillaume, Rosenmund et Gautier
a eu lieu le 3 août à l'observatoire de Genève. Dans cette confé-
rence, les modèles des appareils à établir par M. Carpentier k
Paris ont été examinés, puis partiellement essayés sur place, et
les bases de Texécution ont été étudiées en détail.
Puis M. Guillaume a bien voulu se charger de la commande
définitive à M. Carpentier des appareils de mesure destinés à la
mensuration de la base du tunnel. La Commission géodésique
devient ainsi acquéreur d'un jeu complet d'appareils conformes à
ceux qui avaient été expérimentés au Bureau international des
— 17 —
Poids et Mesures, mais avec les modifications nécessitées par le
fait que, pour travailler dans .un tunnel de chemin de fer, il y
avait lieu d'utiliser les rails de la voie pour la mise en place
des repères mobiles et de prendre l'un de ces rails comme ligne
directrice de la mesure.
M. Guillaume a bien voulu suivre la construction des appareils
avec le plus grand soin. M. le D^ René Benoît, directeur du Bu-
reau international^ lui a laissé toute latitude à cet égard, et nous
devons à tous deux une grande reconnaissance pour leur obli-
geant appui et la mise au point des appareils.
Se conformant aussi au mandat reçu le 6 mai 1905, M, Ro-
senmund s'est mis en rapport avec la Direction des Chemins de
fer fédéraux. Ici encore la Commission a trouvé la plus grande
complaisance et le meilleur concours. La Commission avait déjà
éprouvé toute la bienveillance de l'Entreprise du tunnel pour
faciliter, dans ces dernières années, les travaux de M. Nietham-
mer dans l'intérieur du tunnel. 11 en a été de même en ce qui
concerne les Chemins de fer fédéraux. Les arrangements défîni-
tifs à prendre avaient été remis à M. Colomb, Directeur du pre-
mier arrondissement des chemins de fer à Lausanne, et ils ont
été grandement simplifiés par l'obligeante entremise de notre
Président, M. le colonel Lochmann, qui a, aidé de M. Rosenmund,
réglé les détails d'exécution dépendant des Chemins de fer fédé-
raux, à Lausanne, d'accord avec M. C^olomb.
Les retards qu'a subis Tachèvemeiit de la gi*ande galerie du
Simplon ont un peu repoussé le moment de la mesure qui ne s'est
effectuée qu'au printemps, après la pose de la voie définitive,
pendant l'exécution de certains travaux accessoires de la cons-
truction et immédiatement avant le nivellement de précision fait
parles ingénieurs du Service topographique fédéral, sous la direc-
tion de M. Reber.
Comme les Chemins de fer fédéraux ne pouvaient mettre le
tunnel à la disposition de la Commission géodésique suisse que
pendant cinq jours, il s'agissait d'utiliser ce temps aussi com-
plètement que possible. Il avait donc été décidé, au préalable,
que le travail serait ininterrompu, et exécuté par trois équipes
travaillant chacune huit heures consécutives et dirigées chacune
par un membre de la Commission, sous la direction générale de
2
- 18 -
M. Guillaume. D'autre part, les Chemins de fer fédéraux met-
taient toutes les huit heures un train à la disposition de la Com-
mission pour l'introduction dans le tunnel de Téquipe montante
et le retour de l'équipe descendante.
Il s'agissait de mettre en pratique toutes les décisions prises,
et c'est M. Rosenmund qui s'est chargé de ce travail d'organisa-
tion. Il a tout réglé dans les moindres détails, et c'est à Tesprit
de méthode avec lequel le travail avait été préparé qu'est due
en grande partie la réussite de la mensuration. M. Rosenmund
a d'abord trouvé dans la personne de H. Maudet, du Bureau in-
ternational des Poids et Mesures, puis dans celles des ingénieurs
de la Commission, de quelques ingénieurs de Zurich et enfin dans
les élèves de l'Ëcole polytechnique fédérale, tout le personnel né-
cessaire pour constituer les observateurs et les sous-chefs des
trois équipes. Les manœuvres ont été recrutés ultérieurement
parmi les ouvriers de Brigue qui travaillaient encore à l'achè-
vement du tunnel.
]U* Rosenmund a fait imprimer dans le courant de Fhiver un
règlement ^ puis un programme^ pour la mesure de la base géo-
désique du tunnel du Simplon.
Le Règlement fixait le mode de procéder pour mesurer les
diflérentes parties de la base : les galeries de direction et les por-
tions de la base en dehors du tunnel ; puis la longue galerie en
ligne droite de près de 20 kilomètres qui devait être partagée
en sections de 2400 m. environ (100 portées du fil de 24 m.) par
l'intercalation de repères intermédiaires fixés sur les traverses
de la voie. 11 précisait aussi le mode à employer pour le nivel-
lement de la voie et pour la vérification de la direction des rails,
afin de ramener la mesure à une ligne horizontale et contenue dans
un même plan vertical passant par les deux points fixes terminaux
du tunnel. Ces travaux accessoires étaient confiés à deux équipes
indépendantes des trois équipes de la mensuration proprement
dite.
1 Règlement fiir die Basismessung mit Invardrahten durch den Sim-
plontunnel. Zurich 4906.
> Programm fiir die Basismessung durch den Siroplontunnel im
Mârz4906. Zurich 4906.
K^
— 19 —
Le Programme établissait le détail du personnel des équipes,
puis le matériel nécessaire pour l'exécution et enfin fixait la ré-
partition générale du travail. Dès réception, à Zurich, du maté-
riel de H. Carpentier et des lampes à acétylène spéciales com-
mandées pour éclairer les appareils, un premier exercice, avec
un fil de 24 m. et les appareils, a eu lieu au mois de février à
Zurich, pour mettre le personnel au courant du matériel et de
son maniement. Mais comme cela ne suffisait pas, et comme la
mesure de la base avait été fixée aux cinq jours, du 18 au 23
mars, un travail d'entraînement devaiit se faire immédiatement
avant avec le personnel au complet.
D'accord avec les Chemins de fer fédéraux et avec le Service
topographique fédéral, qui désirait faire vérifier une base secon-
daire dans les environs de Yiège, il fut décidé que, du 15 au 17
mars, et pendant la nuit, chaque équipe mesurerait une section
droite de la voie ferrée entre Viège et Rarogne de près d'un kilo-
mètre de longueur, après avoir, au préalable, fait des exercices
de mesure sur le terrain au bord de la Yiège.
Ainsi fut fait. Du 15 au 17 mars les trois équipes procédèrent
successivement à cette mensuration préparatoire, de jour d'abord
au bord de la Vierge, puis de nuit sur la voie avec l'éclairage ar-
tificiel qui devait servir ensuite au Simplon.
Le 18 mars, à 6 h. du matin, la première équipe commençait la
mesure du tunnel en partantdu repère III situé au bord du Rhône
et en commençant par la galerie de direction. Le travail fut inin-
terrompu jusqu'au âO au soir où la même équipe arrivait au re-
père lY, à l'extrémité sud de la galerie de direction méridionale,
et à l'observatoire d'Iselle à 5 heures du soir.
La mesure de retour commençait le 21, à 6 h. du matin, au
repère lY, par la deuxième équipe et s'achevait le 23, à 9 h. du
matin, au repère fixelll, par cette même équipe. Le même jour
devait s'effectuer, dans les deux sens, la mesure entre ce repère 111
et l'observatoire de Brigue situé sur la rive droite du Rhône, et
cela en se servant, pour le passage du Rhône, d'un fil d'invar de
72 m. de longueur. Mais à cause d'une forte chute de neige, le 23
au matin, cette dernière partie du travail dut être remise au
lendemain.
Ont pris part a la mesure : M. Guillaume, comme directeur
— 20 —
des travaux, puis MM. Rosenmund^ Gautier et Riggenbach
, comme chefs d'équipe. M. Rebstein a suivi une partie de la
mensuration. Quant à notre Président, son état de santé l'a mal-
heureusement empêché de venir à Rrigue voir sur place l'exécu-
tion de la mesure. Ont de plus assisté à la mesure: M. l'ingé-
nieur Cav. Carlo Nagel, comme représentant du Gouvernement
italien, qui a fidèlement suivi les différentes péripéties de la men-
suration. Puis M. Max de Coulon, ingénieur des Chemins de fer
fédéraux, M. fsaak, chef du Bureau de Brigue, qui a été d'une
grande obligeance pour les membres de la Commission, M. Co-
lomb, Directeur du premier arrondissement des chemins de fer
fédéraux, qui a assisté à la clôture de la mensuration, etc.
M. Marcel Brillouiu, professeur de physique mathématique au
Collège de France a profité de l'interruption momentanée du tra-
vail dans le tunnel, pendant les cinq jours delà mesure de la base,
pour procéder à des observations dans l'intérieur du tunnel. M.
Brillouin a fait, au moyen d'un appareil, dérivé de celui de M.
Eôtvôs, mais modifié par lui dans presque toutes ses parties, un
certain nombre de mesures de l'orientation des courbures princi-
pales du géoïde et de leur différence le long du tunnel. La
Commission géodésique suisse a été heureuse de pouvoir mettre
M. Brillouin en relation avec la Direction des Chemins de fer
fédéraux et de lui faciliter son travail dans une certaine mesure.
Au fur et à mesure que chaque équipe avait terminé ses tra-
vaux, elle procédait à une première vérification de ses résultats.
Après l'achèvement de la dernière section, une vérification gé-
nérale eut lieu et prouva qu'en tout cas il n'avait été commis
aucune erreur assez considérable pour se faire reconnaître
par la comparaison des longueurs aller et retour entre repères
fixes ou intermédiaires. Actuellement les calculs sont confiés
à M. Knapp, sous la surveillance de M. Rosenmund. M. Guil-
laume s'occupe activement de son côté de la détermination dé-
finitive de l'équation des fils et d'ici à peu la Commission pourra
commencer la publication des résultats de cette intéressante opé-
ration géodésique.
La mesure de la base du Simplon avait été devisée Tannée
dernière à environ 5000 francs, y compris le coût des appareils.
Quoiqu'une partie des répères mobiles aient été prêtés par le
— 21 —
Bureau international des Poids et Mesures, le coût effectif total
est plus que doublé.
La cause de cette augmentation des frais prévus résulte, d'après
les comptes établis avec le plus grand soin par M. Rosenmund,
de l'obligation où était la Commission d'entretenir trois^équipes
parallèles complètes et cela non seulement pendant les cinq
jours de la mesure proprement dite, mais aussi pendant les
trois jours de la mesure de la base près de Yiège. Puis les jour-
nées d'ouvriers à Brigue étant de 8 heures et le temps pendant le-
quel on les employait étant toujours de 9 à 10 heures, il en est
résulté l'obligation de payer les ouvriers sensiblement plus cher
qu'on ne l'avait prévu. Enfin, la mesure au travers du Rhône a
été retardée d'un jour, ce qui a encore augmenté le coût total.
11 en résulte finalement que les frais de la mesure elle-même ont
légèrement dépassé 9000 francs, sans compter la facture de
M. Carpentier pour les appareils de mesure. 11 en résulte égale-
ment que le budget de l'année courante sera fortement grevé par
cette dépense tout à fait extraordinaire, mais que personne dans
la Commission ne songe à regretter.
Le Président remercie MM. Gautier et Rosenmund de leur
rapport et de leur peine. Il se croit aussi Tinlerprète de la Com-
mission toute entière en remerciant tous ceux qui ont pris part
à cette opération. Il adresse enfin officiellement l'expression
de la reconnaissance de la Commission au Bureau interna-
tional des Poids et Mesures d'une part, à la Direction des Che-
mins de fer fédéraux d'autre part. Il propose que le Bureau
adresse dès aujourd'hui une lettre spéciale de remerciements
à M. le D^ R. Benoît, Directeur du Bureau international des
Poids et Mesures, ainsi qu'à M. Guillaume. — Approuvé.
M. Riggenbach fait la proposition que, pour témoigner à
notre compatriote, M. Ch.-Ed. Guillaume, la reconnaissance
de la Commission géodésique pour sa collaboration à ses
travaux et la façon dont il a dirigé la mesure de la base
du Simplon, la Commission propose au Comité central de la
— 22 -
Société helvétique des Sciences naturelles de conférer à M.
Guillaume le titre de membre honoraire de cette Société.
— Approuvé.
M. Gautier parle ensuite de la publication relative à la
mensuration de la base du Simplon. Ce travail ayant
éveillé un réel intérêt dans les milieux scientifiques et sur-
tout géodésiques, il conviendrait de hâter, dans la mesure
du possible, cette publication, de façon qu'en tout cas les
principaux résultats puissent être communiqués à la Con-
férence géodésique internationale du mois de septembre.
La Commission décide de laisser la réduction des calculs
de la base du Simplon à M. Knapp, sous la direction de
M. Rosenmund.
Quant à la publication, M. Gautier propose qu'elle soit
faite en commun par M. Guillaume, qui a bien voulu se char-
ger éventuellement de la rédaction d'une partie du texte
et par MM. Rosenmund et Gautier. Dans ces conditions, le
mieux serait que ce travail fût entièrement rédigé en finan-
çais, comme le volume III des Publications de la Commis-
sion, et M. Gautier se chargera volontiers de s'occuper de
l'impression et de trouver un imprimeur dans la Suisse ro-
mande. Le volume X étant en cours de publication, le vo-
lume relatif à la base du Simplon porterait tout naturelle-
ment le N« XI. — Approuvé.
IV. Difiérences de longitude, etc.
Au nom de la sous-commission désignée dans la séance
du 6 mai 1905 et composée de MM. Riggenbach et Wolfer,
M. Riggenbach rapporte sur les travaux préliminaires exé-
cutés par M. Knapp.
— 23 —
M. Knapp est entré en fonctions le 1®^ août et a, au début,
assisté M. Niethammer dans différents travaux. Puis, à par-
tir du commencement du printemps, il a travaillé exclusive-
ment à la réduction des observations de la mesure de la base
dU' Simplon, Il en résulte que le travail effectif en vue des dé-
terminations de différences de longitude a été peu considé-
rable. On doit même prévoir que ce travail sera peu avancé
pendant Tannée courante.
M. Knapp a commencé la préparation d'un catalogue
d'étoiles pour le programme prévu pour les déterminations de
différences de longitude. Sur le conseil de M. Wolfer, ce ca-
talogue ne devrait pas contenir des étoiles au-dessous de la
6™« grandeur.
11 a commencé aussi la vérification des appareils électri-
ques destinés aux différences de longitude. Il a également
contribué à l'établissement des caisses pour le transport
des instruments de la Commission dont il a été question
précédemment dans le rapport de M. Rebstein sur Tin-
ventaire qu'il a fait àBâle.
Sur les indications de M. Riggenbacli, M. Knapp a tra-
vaillé aux plans de la cabane transportable dont la Commis-
sion a décidé la construction. Ces plans ont circulé auprès
de plusieurs des membres de la Commission et ils sont offi-
ciellement présentés aujourd'hui à celle-ci, avec quelques
modifications proposées par M. Wolfer.
La Commission demande à M. Riggenbach de reprendre
l'étude de cette cabane transportable, d'accord avec M.
Knapp et le constructeur, de façon à la rendre plus lé-
gère. Il conviendrait que cette cabane pût être commencée
encore cette année, afin que les travaux de longitude puis-
sent débuter en 1907.
M. Rosenmund s'est également occupé de faire établir les
— 24 —
plans pour la cabane fixe du Gurten. La Commission désire
aussi que celte cabane soit établie bientôt, dans des condi-
tions suffisantes de solidité et de stabilité.
Gomme programme des travaux de M. Kmpp en 1906, la
Gommission accepte celui qui est proposé par M. Riggen-
bach : 1'' Achèvement des calculs relatifs à la base du Sim-
plon ; 2« Achèvement éventuel des calculs que M. Weber ne
pourrait pas terminer avant son départ, calculs destinés au
volume X en cours de publication ; 3^ reprise des travaux
en vue de la détermination des différences de longitude
comprenant : a) le catalogue d'étoiles, b) la vérification des
niveaux des instruments de passage, c) la vérification des
appareils télégraphiques et l'établissement des caisses des^
tinées à les contenir, d) la construction définitive de la ca-
bane transportable.
A propos de la détermination de différences de longitude,
M. Riggenbach annonce que M. le professeur Albrecht lui a
communiqué qu'il ferait prochainement la détermination de
la différence de longitude Potsdam-Brocken au moyen de la
télégraphie sans fil. Il sera intéressant pour nous d'en con-
nattre les résultats.
M. Wolfer attire l'attention de la Gommission sur le fait
que la Confédération a acquis des appareils pour la télégra-
phie sans fil et que des détachements d'officiers et de troupes
du génie se sont récemment exercés à leur maniement. Ces
appareils militaires pourraient, éventuellement, servir à la
Gommission.
M. Rosenmund rapporte brièvement à son tour sur les
travaux de M. Weber. M. Weber a entrepris les calculs dont
il avait été chargé par la Commission pour établir la valeur
des coordonnées géodésiques nécessaires pour le catalogue
Ces calculs ne sont pas encore achevés et il faudra probable-
— 25 —
ment que M. Knapp les termine après le départ de M. Weber.
— Approuvé (v(Mr plus haut).
Le Président rappelle en terminant que l'année dernière, à
la suite du très intéressant rapport présenté par M. Wolfer,
sur Tastrolabe à prisme de MM. Claude et Driencourt, la
Commission avait chargé MM. Riggenbach et Wolfer d'entrer
en relation avec le constructeur de cet instrument. Celui-ci
a fait faire des offres à la Commission, mais le Bureau n'a
pas cru pouvoir entrer actuellement en négociations, pour
les raisons suivantes d'ordre purement financier : la mesure
de la base du Simplon est venue retarder le commencement
des travaux de longitude et ceux-ci doivent, d'après les dé-
cisions de la Commission, passer avant le nivellement as-
tronomique. La Commission ne renonce donc nullement à
faire ce nivellement, ni à se rendre acquéreur d'un astrolabe
à prisme, mais ces projets sont ajournés à plus tard.
V. Bapport financier. Budgets.
M . Rosenmund présente le relevé des comptes de la Com-
mission pour l'année 190o. Les comptes, bouclés à la fin de
Tannée, ont été soumis au Président de la Commission, puis
transmis par le Comité central de la Société helvétique des
Sciences naturelles au Département fédéral de l'Intérieur.
Sur la proposition du Président, la Commission remercie
M. Rosenmund de sa gestion financière.
— 26 —
Tableau des comptes de la Commission
4905
26 janvier.
34 déc.
Recettes.
Solde actif de i 904 ... ...
Allocation fédérale pour 1905 du Départe-
ment fédéral de l'Intérieur
Divers et imprévu :
Vente des publications de la Commission géo-
désique en 4905 (Faesi et Béer}. . . .
Banque populaire suisse à Berne, intérêt,
pour 4905, sur un dépôt fait à Berne . .
Service hvdrométrique du Département fédé-
ral de l^Intérieur, pour un mstrument pour
nivellement de précision
Bemoullianum, à Bâle, pour un commutateur
de Fechner à Potsdam
Fr. Cent.
49 80
94 —
250 —
43 40
Fr. Cent. |
6 074 83 {
22 000 — ;
433 90 ;
I
28 505 73
— 27 —
géôdésique suisfie pour l'exercice de 1905.
4 905
34 déc.
4906
24 janvier.
Dépenses.
Pour les ingénieurs de la Commission
(Niethammer, Weber, Knapp) :
Traitements pour 4 905
Indemnités de déplacements pour 4905 .
Frais de voyage
Frais de bureau, petits achats, etc. . . .
Frais des stations :
Aides et dépenses des aides ((ïiethammer)
Etablissement des stations, magasinage, ré-
parations, etc .(Niethammer, Rosenmund,
contrats de servitude]
Indemnités de déplacements, frais de voyage,
etc., à M. Riggenbach, pour sa participa-
tion aux travaux à Brigue
Acquisition ei réparation d'instruments
(Nardin, Alumin. Warenfabr. Gontensch-
wil, Siemens et Halske, Fechner, Riefler,
Hussner, Pile Bloc, Hirsekorn, Dary) . .
Frais d'impression :
Procès- verbal des séances en 4905 (Attinger)
Vol. X. Réseau de triangulation (Ziircher et
Furrer)
Rapport sur les nivellements (Service topogr.
et Ziircher et Furrer)
Séances de la Commission géôdésique en
1905
Contribution annuelle à V Association géO'
désique internationale pour 4905 (M. 800)
Imprévu et divers :
Réassurance des ingénieurs et des aides .
Dépenses des membres de la Commission
(Lochmann, Gautier, Riggenbach, Rosen-
mund)
Frais de bureau, achats de cartes, etc. (Ser-
vice topographique, Hartmann, Wâlchli
impr., Grahner graveur)
Total. . .
Solde à nouveau
Zurich, le 27 janvier 4906.
M. ROSBNMUND.
Vu,
Le Présideyit
de la Commission géôdésique suisse,
J.-J. Lochmann.
Fr. Cent.
Fr. Cent.
7 533
4 444 —
404 95
470 30
9 549 25
653 40
845 60
699 75
275 70
850 —
863 50
474 70
420 75
203 45
I
2 468 75
4 055 26
4 989 20
904 40
986 20
498 60
20 448 36
8 387 37
28 505 73
i
— 28 —
La Commission fixe ensuite le budget rectifié pour
1906 et le budget provisoire pour 1907. Dans les recettes de
ces deux budgels figure l'allocation offerte par le Service
topographique fédéral pour la continuation des mesures de
pendule.
Budget rectifié pour 1906.
Recettes.
Solde actif de 1903
Allocation fédérale pour 1906 ....
Subside du Service topographique fédéral
pour mesures de l'intensité de la pesan-
teur
Fr. 8 387 37
» 22 000 —
_^__3500J-
Fr. 33 887 37
k .
- 29 —
Dépenses,
Traitement de trois ingénieurs :
1®^ ingénieur . . . . Fr. 4 023 —
2°e » ....»! 600 —
3«»« » . . . . » 3 32o — Fr. 8 9S0 —
Frais de bureau et de voyage des ingé-
nieurs » 2 500 —
Frais de la mesure de la base du Simplon » 10 620 —
Frais des stations astronomiques et de pen-
dule » 2000 —
Acquisition et réparation d'instruments
(cabanes transportables) » 4 000 —
Frais d'impression » 3 000 —
Séance de la Commission géodésique . . » 4S0 —
Frais de représentation à la Conférence de
l'Association géodésique internationale . » 1 000 —
Contribution annuelle de la Suisse à l'Asso-
ciation géodésique internationale pour
1906 (M. 800) » 984 65
Imprévu et divers » 382 72
Fr. 33 887 37
- 30
Budget provisoire pour 1907.
Recettes.
Allocation fédérale pour 1907 .... Fr. 22 000
Subside du Service topographique . * 3 500
Fr. 25 500
Dépenses,
Traitement des ingénieurs Fr. 10 800
Frais de bureau et de voyage des ingé-
nieurs » 3 000
Frais des stations astronomiques et de pen-
dule » 2 000
Acquisition et réparation d'instruments
(cabanes transportables) » 4 200
Frais d'impression » 4 000
Séance de la Commission géodésique suisse » 500
Contribution annuelle de la Suisse à l'As-
sociation géodésique internationale pour
1907 » 1000
Fr. 25 500
La séance est levée à 5 h. 45 m.
Le Secrétaire, Le Président,
R. Gautier. J.-J. Lochmann.
TABLE DES MATIÈRES
Pag.
Adresses des membres de la Commission géodésique suisse . . 2
Procès-verbal de la Séance du i2 mai 1906.
Ordre du jour de la séance 3
I. Affaires administratives 3
Prolongation de la Convention géodésique internationale pour une
nouvelle période de dix ans 3
Publications de la Commission 4
Ingénieurs de la Commission, etc 4
Travaux géodésiques 6
II. Stations astronomiques et de pendule 6
Extrait du rapport de M. Niethammer sur les travaux géodési-
ques en 4905 6
Discussion sur les travaux de 4 905 42
Programme des travaux pour 4906 45
III. Mesure de la base du tunnel du Simplon 46
Rapport de M. Gautier 46
Discussion sur la publication de cette mesure 24
IV. Différences de longitude, etc 22
Rapport sur les travaux de M. Knapp 23
Programme des travaux de M. Knapp pour 4906 24
Question de Tastrolabe à prisme 25
V. Rapport financier, budgets 25
Tableau des comptes de l'exercice 4 905 26
Budget rectifié pour 1906 28
Budget provisoire pour 4907 30
rf*^ .^
\\
-k
^ ^
SOCIETE NEUCHATELOISE
DES
SCIENCES NATURELLES
-*\*
BULLETIN
TOME XXXIV: ANNEES 1905-1907
PRIX: 4. Fr.
"^^^^
NEUGHATEL
IMPRIMERIE WOLFRATH & SPERLÉ
1908
V.
On peut se procurer les publications suivantes de la Société
neuchâteloise des Sciences naturelles en s'adressant à M. le prof.
Dr Otto Furhmann, vice-président de la Société, à Neuchfltel :
10 MÉMOIRES
DE LA
SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE NEUCHATEL
Vol. I, 1835, avec dix-huit planches, à 15 fr. l'exemplaire, renfer-
mant entre autres:
Agassiz: Description de quelques espèces de Cyprins; Fos-
siles du terrain crétacé du Jura; Prodrome d'une mono-
graphie des Radiaires. A. de MontmoUin: Mémoire
sur le terrain crétacé du Jura. L. Coulon: Description
de quelques animaux nouveaux, etc.
Vol. Il, 1839, avec vingt-six planchés, à 5 fr. l'exemplaire, ren-
fermant entre autres:
Nicolet : Essai sur la constitution géologique de la vallée de
la Chaux-de-Fonds. Godet : Enumération des végétaux
vasculaires du canton de Neuchâtei. Tschudi: Classifi-
cation des Batraciens. Agassiz: Mémoire sur les moules
de mollusques vivants et fossiles. A. de MontmoUin:
Note explicative de la carte géologique du canton de Neu-
châtei, etc.
Vol. III, 1845, avec seize planches, à 5 fr. l'exemplaire, renfermant
entre autres:
Lesquereux: Recherche sur les marais tourbeux et Cata-
logue des mousses de la Suisse. Agassiz et Vogt:
Anatomie des Salmones. Guyot: Notice sur la carte du
fond des lacs de Neuchâtei et Morat, etc.
Vol. IV, première partie, 1859, avec sept planches, renfermant:
Desor et Gressly: Etudes géologiques sur le Jura neuchâ-
telois, etc.
Vol. IV, deuxième partie, 1874, avec quinze planches, renfermant :
Desor et Favre : Le bel âge du bronze lacustre en Suisse.
De Loriol : Description de quelques Astérides du terrain
néocomien. De Tribolet: Recherches géologiques et
paléontologiques dans le Jura neuchâtelois.
Chaque partie se vend 2 fr. 50.
2» 50 collections complètes do BQlletm
à partir du t. IV, à raison'de 1 fr. le volume pour les
membres de la Société et de 3 fr. pour les étrangers.
3° Notes laissées par L. Couleni sur les papillons
qu'il a observés dans les cantons de Neuchâtel et de
Berne, de Saint-Biaise à la Neuveville et de Jolimont
. -"- 1, de 1829 à 1850; prix 1 fr.
ogue des Lépidoptères du Jura neuchâtelois,
ic de Bougemont, avec deux planches en
tintes par Paul Robert; prix 7 fr. 50.
des ouvrages reçus, publiée à la fin du
ent lieu d'accusé de réception.
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